Saut dans le vide ... [Pv Josh]

Invité

La colline … je suis sur la colline … la colline, celle derrière le village …
Elle est à côté, je lui tiens la main mais je sens sa crainte, je sens sa peur alors qu'elle regarde loin, regardant cette ligne de lueurs qui s'approche … Menaçante … inquiétante … Je tremble à mon tour.
Ils arrivent, j'ai peur, je tiens mon ange contre moi, on me la prend …

Les cris, la haine, les pleurs, ses pleurs, les hurlements, la colère, Lui …
Le feu, la balle, le sang, Son sang …
La haine … La Haine … LA HAINE !!!!

Mes rêves étaient agités, comme toujours, comme presque toutes les nuits depuis la Nuit, et je bougeais et gémissais dans le lit où je m'étais presque instantanément assoupi. Tous mes songes me faisaient revivre ses minutes, ses instants qui ont anéanti ma vie, si douloureux à mon esprit et à mon cœur.
Avant, je rêvais, maintenant, je sombrai dans mes cauchemars … Toujours les mêmes … Cris, Torches … L'Homme … Le Revolver … Le Sang … La Mort … Lyra …

-LYRAAAA !!!

Je me réveillais en sursaut, m'éjectant du songe en me redressant brutalement, le corps couvert de sueur froide, le cœur battant à tout rompre et le souffle saccadée. Il fallait que ça s'arrête, que ça cesse, le plus vite possible, ou ça allait avoir raison de moi … bientôt. Mon épaule me lançait. J'écrasais ma main dessus, pour tenter de calmer la douleur, pourtant elle ne pouvait exister puisque qu'elle était soignée … pourquoi alors ? Pour me rappeler encore une fois que je n'avais pas su la sauver ? Mais quand cela s'arrêterai !!
Jamais … Jamais, l'ombre de sa mort planait de dessus de moi, je n'avais pas su, pas pu la sauver …
Bienvenu dans mon monde de souffrance …

Tout habillé, comme la veille, de mon pantalon noir délavé et de ma chemise qui ne fermait pas, je me mis doucement sur la tranche du lit. Il faisait jour, j'avais dû faire le tour du cadran au moins. Doucement, je fis passer mon doigt sur mes lèvres … la veille, Amy …
Je me rappelais de ce moment, de cette étreinte, de ces minutes que nous avions passé, scrutant les yeux de l'autre dans ce couloir, et la douceur de ses lèvres … Mais qu'est-ce que j'avais fait ? Pourquoi ? Le moment, sa tendresse à mon égard, ses yeux … je ne savais pas, et je ne savais pas quoi penser, quoi dire …
Lentement, je me redressais, pour aller jusqu'à la fenêtre, close maintenant. Pourtant, hier … Tant pis. Toujours assez peu vite, je l'ouvris, et m'installais sur le rebord, une jambe dans le vide, l'autre replié contre moi. Et j'observais … une forêt, des gamins passèrent devant mes yeux, des p'tits jeunes qui se couraient après, en riant avec innocence, puis ils disparurent derrière un bâtiment. Et puis plus rien, juste le vent que je sentais et la végétation qui me rappelait cette soirée d'hier. Et elle … qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire maintenant. Ou est-ce qu'encore une fois, j'avais rêvé, comme ses jours où j'avais cru voir Lyra sous mes yeux …
Ça ne pouvait plus continuer …
Mes yeux fixèrent le sol, deux étages … si je me laissais tomber, ça pourrait …
Doucement, je me laissais faire, basculant doucement.
Et le vide me happa … Et je fermais les yeux …

Son sourire … alors qu'elle mourrait, son sourire, et son dernier mot … « Vis »

Mon corps se réanima, mon bras se lança et chopa à temps le bois de la planche. D'un bras, j'étais suspendu dans le vide, seuls quelques doigts me retenaient encore à la vie. J'avais assez de force pour rester ainsi un moment, et bien sûr assez pour remonter. Mais pour l'instant, je restais là, à contempler ce vide qui m'appelait. Un mot, un mot me retenait encore, celui qu'elle avait murmuré en mourant …
Lyra, comment vais-je faire sans toi.

Invité

Programme de la semaine : Intensif. Organisé par Joshua Foley. Pour Joshua Foley.

Lundi à Vendredi : 7h-9h Entraînements intensifs en salle de musculation. Pompes, Abdos, Poids, Altères, Boxe.
Lundi à Vendredi : 10h-17h Soins prodigués dans les centres médicaux des sans-abris et personnes en difficultés.
Lundi à Vendredi : 19h-21h Cours de rattrapage en médecine urgentiste.
Lundi à Dimanche : 02h-06h Soins aux animaux des zoos de la ville, privés comme publics.

Samedi à Dimanche : 10h-14h Entraînements intensifs en salle de musculation. Pompes, Abdos, Poids, Altères, Boxe.
Samedi à Dimanche : 15h-19h Rattrapages des cours de la semaine.

Mon programme était vraiment intense cette semaine, les professeurs m'avaient autorisés ces sorties et validés ce programme afin que je puisse rapidement progresser afin de servir au mieux les intérêts de chacun dans ma fonction à l'infirmerie. Connaissant mes aptitudes à être à 100% dans mes études, le fait de rattraper chaque cours en dehors des horaires réguliers, les professeurs n'y avaient pas vu de contradictions possibles. J'étais libre de mes engagements et de mes responsabilités à la seule condition d'être toujours disponible si besoin.

J'avais donc passé une semaine plus hard que prévue, la fatigue commençait sérieusement à me faire chuter les paupières entre deux lignes, ou entre deux soins ... mais je tenais bon. C'était mon idée, mon projet, il me fallait parvenir à surmonter mes limites afin de prouver à tous et toutes que j'en étais capable. J'avais soigné combien de personnes ... 100 peut-être le double et plus d'une cinquantaines d'animaux, des soins minimes comme complexes, demandant pour les derniers une énergie considérable.

J'avais craint que le fait d'être mutant puisse me faire rejeter par le personnel soignant et par les patients que j'auscultais, mais en me voyant faire une, deux, dix fois, la méfiance laissa la place à la joie. Non seulement je faisais économiser des pansements, des médicaments et des risques d'infections nosocomiales mais ma faculté permettait de soigner davantage de personnes. On m'avait donné les soins mineurs, majeurs et maladies, virus, laissant le champ libre aux médecins chevronnés de réaliser davantage d'interventions chirurgicales nécessitant du temps et du personnel. J'étais content de moi ... je travaillais dur et tout le monde y trouvait son compte.

Ce dimanche matin j'étais revenu d'un zoo où une panthère avait demandée beaucoup de mon énergie et de mon temps afin de la soigner d'une malformation cardiaque rarissime. J'étais rentré aux alentours de 9h30 et j'étais alors parti directement en salle de musculation. Toute cette semaine, à chaque fois que je rentrais d'opération, je m'enfermais dans la bibliothèque afin de compulser de nouveaux ouvrages reçus la semaine passée. Je dévorais un sandwich et repartais sur le terrain.

De plus cela faisait quasiment un mois que je n'avais pas mis les pieds dans ma chambre, dormant le plus souvent à l'infirmerie, afin de rester au plus près de mes patients. Je ne m'étais jamais senti aussi bien depuis que j'étais élève à l'Institut. Hélas si moi je puis m'endormir afin de récupérer, mes affaires elles commençaient à entrevoir le jour plus que de raison. Adieu mon bon vieux pantalon de treillis noir râpé jusqu'à ma peau. Dans ma chambre j'irais récupérer une nouvelle tenue, et je recommencerai un nouveau cycle de travail intensif.

J'avais bien travaillé dans la salle de muscu, complètement vanné et titubant quasiment afin de rejoindre les douches du dortoir des garçons tellement je manquais de forces et que la fatigue commençait à me peser. J'étais resté bien vingt bonnes minutes sous cette eau chaude et je me relaxais complètement. Je jetais mes affaires dans la poubelle prévue à cet effet et la ceinture autour de la taille, nu comme un vers, j'arpentais les couloirs des douches aux chambres, afin de regagner ce qui devait ressembler à la chambre dans laquelle j'étais sensé dormir et vivre un peu.

Si je m'étais attendu à ce qui allait suivre ...

J'ouvra la porte de la chambre, et je pénètre à l'intérieur. La fenêtre est ouverte et j'aperçois un corps qui tombe du rebord, des cheveux longs, c'est tout ce dont j'aurai pu me souvenir. Je laisse échapper ma serviette, me retrouvant le machin à l'air et me précipite vers cette fenêtre meurtrière. Je pousse un ouf de soulagement en m'apercevant que quatre doigts se retiennent désespérément au rebord. On est au deuxième étage, s'il tombe il va douiller, il me faut l'aider. Ni une ni deux, j'attrape cette main qui s’agrippe pour ne pas tomber des deux mains, et je pousse sur mes pieds afin de remonter le propriétaire de cette main.

"Ne paniques pas !!! Je suis là."

Je pousse comme un forcené afin d'éviter à un corps d'être accueilli à bras ouvert par le sol en dessous. Je tente de passer le visage par la fenêtre, afin d'observer la situation. Je serre les dents et je pousse, je force et je parviens à remonter le suicidé involontaire (certainement) à se hisser jusqu'au rebord de cette fenêtre tueuse. Ma voix n'a pas eu d'effet autre que la neutralité, et je sais que rien ne s'est vu sur mon faciès. Comme si les épreuves éteignaient à jamais les marques qui travaillent les visages.

"Cela va t'il aller ?"

Je n'attend pas sa réponse, je tire d'un coup sec et me retrouve au sol ... j'espère qu'il à suivi le mouvement.

Invité

Le balancement était doux, pendant quelques millièmes de seconds, je me sentis bien, dans cette apesanteur si risquée et pourtant tellement apaisante. J'aurais voulu y rester, plus longtemps, quand je sentis soudain quelqu'un choper ma main. Je fus surpris, et manquais de l'entrainer avec moi cependant j'arrivais à me rendre compte qu'un mec me tirait, tentant de me faire remonter. Avait-il cru que j'étais en danger ? Enfin, n'importe qui aurait-pu le croire mais m'avait-il vu me laisser tomber ? Et merde ...

"Ne paniques pas !!! Je suis là."

Ah oui, sans aucun doute, vu sa voix et la panique que je percevais dans l'intonation (panique qu'il ne voulait pas que j'ai) je savais qu'il m'avait vu … Comment expliquer ça … Et merde …
Il commençait à me remonter, alors que je pendais au-dessus du sol. En regardant vers le haut, je vis un éclat, une sorte de lumière éclatante. Je n'arrivais pas à être sûr de ce percevait mes yeux. Mais presque … c'était un mec en fait.
Je le sens me tirer, pourquoi veut-il m'aider ? S'il savait qui j'étais, il ne tenterait même pas, me laisserait tomber, me lâcherai d'un coup, et ce serait fini … enfin.
Mais il continuait, je le sentais forcé, le plus possible. Même un peu faiblir. Et s'il tombait avec moi … non.
Je n’entends pas sa phrase, mon pied se posa contre le mur, et d'une impulsion, je me propulsais vers le haut, et couplé à la force qu'il mettait à me tirer, je me retrouvais en apesanteur un instant avant d'atterrir violemment par terre. Heureusement que j'avais l'habitude de tomber, sinon la tête m'aurait dit merde.

Je redressais la tête, et découvris mon sauveur … Un mec doré, avec une tignasse blonde et … accessoirement complètement nu. Je tournais la tête et restais au sol, écoutant les battements de mon cœur, si calme comparé à tout à l'heure. Je rêvais ou j'avais vraiment réellement été sauvé par une espèce de statue à la nudité d'Adam. Nan, en fait, je devais avoir touché le sol, et je délirais, évanoui ou proche de l'agonie. Je bougeais mon poignet, un peu, le son des breloques du bracelet me fit fermer les yeux. C'était avec ça que je voulais mourir, avec ce son dans les oreilles. Le son des breloques, le son de Lyra, et son image à l'esprit.
Je soupirais et restais ainsi, allongé sur le ventre, le visage tourné à l'autre apparition le poing fermé, sur le bracelet, tel un mort attendant le passage de la faucheuse … ou de quelqu'un d'autre …

Invité

Je ne suis pas Dieu, aussi n'ai-je pas cette lourde responsabilité de juger autrui ... c'est ainsi.

Je ne serai probablement jamais sûr, tout s'est passé beaucoup trop vite pour que je puisse avoir une quelconque certitude, mais les stigmates de son visage me laisse à penser qu'hélas la chute n'était pas involontaire. Quoi qu'il en soit j'avais empêché un drame ... et j'évitais un embarras certain d'annoncer aux professeurs qu'un étranger s'était glissé dans ma chambre pour se jeter par la fenêtre. Et si des gosses l'avaient vus tomber ... j'en frémissais rien qu'à l'idée. Cependant il me fallait lui montrer que je n'étais pas un adversaire ...

"S'endormir sur le rebord de la fenêtre, n'est pas le meilleur moyen de faire de beaux rêves."

S'il souhaite parler, il le fera de lui même, pour le moment la chose à faire est de ne pas lui jeter l'oprobe et ne pas le culpabiliser ... au contraire, lui soutirer le sourire qui liera toute chose. J'ouvre l'armoire de laquelle je retire un boxer noir, un t-shirt noir uni et un pantalon de treillis noir ... et je recouvre mon corps d'une tenue plus adéquate.

"Désolé pour la nudité, mais j'avais oublié de venir chercher mes affaires avant de prendre ma douche, et en me jetant pour t'aider, la serviette est tombée ..."

Ce ne sera que la deuxième fois en 15 jours que je montre mes attributs à qui veut les voir ... Dieux ... c'est vache.

"Je ne pensais pas non plus trouver quelqu'un dans ma chambre. Je n'en ai pas l'habitude. Je me présente Joshua Foley, mais on me nomme Josh ou Elixir qui est mon nom de code et je suis un ancien des lieux. Bienvenue."

Nul besoin d'être télépathe pour s'apercevoir que mon nouveau locataire est brisé de l'intérieur ... cela dit il m'a aidé à le remonter, c'est que tout n'est pas si sombre. Je lui souris tandis qu'il est au sol. Regardant cette personne qui n'aurait pas fait un pli sans mon intervention, mais je sais que sauver les suicidaires n'est pas toujours une bonne chose et risque d'attirer l'antipathie de celui-ci.

"Si t'as besoin de quoi que ce soit ... tu sais où je suis. Si je ne suis pas ici je suis à l'infirmerie ou à la bibliothèque. Mais je suis là pour les moindres besoins. Au risque de te paraître outrecuidant ... la mort n'est pas un bon moyen pour réparer les choses du passé. Mourir est aisé, vivre est compliqué, mais apporte un tas de choses qui méritent qu'on y prête attention. J'espère que ce n'était qu'un somme qui à mal tourné. Quoi qu'il en soit, si t'as besoin d'une oreille attentive, d'une épaule pour te soutenir, d'un bras pour t'aider à te porter, ou d'un ami tu sais où me trouver. Je ne saurai tolérer que quelqu'un soit malheureux en ces murs ... et je ferai ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l'isolation et la tristesse."

J'en avais peut-être trop dit mais il fallait qu'il entende cela, je le pense. Je le regarde longuement taisant mes autres mots qui souhaitaient faire irruption, j'attend de voir sa réaction, de les lire en lui.

Invité

Couché au sol, sans bouger, j'attends, le visage contre le parquet frais. Mon ''sauveur'' toujours rien dit, et moi non plus. Le silence régnait dans la salle. Je savais qu'il n'était loin, qu'il était encore là, dans la pièce mais précisément, je ne savais pas.

"S'endormir sur le rebord de la fenêtre, n'est pas le meilleur moyen de faire de beaux rêves."

Mais ça aurait pu stopper mes cauchemars … les arrêter à jamais, que je ne vois plus jamais cette scène qui me déchirait le peu qui me restait d'espoir. J'entendais des portes s'ouvrirent, je l'entends se vêtir selon moi. Je ne sais pas vraiment ce qu'il fait, mais je ne bougeai pas, attendant encore un peu.

"Désolé pour la nudité, mais j'avais oublié de venir chercher mes affaires avant de prendre ma douche, et en me jetant pour t'aider, la serviette est tombée ..."

Je commençais à me redresser, à chercher un appui. Doucement, je m'agrippais au lit pour me hisser dessus. Peu importe le nombre de nuit que je pouvais faire, je n'arrivais pas à me repose, à ne pas être fatigué. Je restais comme une tombe alors que j'étais maintenant sur le lit que je m'étais

"Je ne pensais pas non plus trouver quelqu'un dans ma chambre. Je n'en ai pas l'habitude. Je me présente Joshua Foley, mais on me nomme Josh ou Elixir qui est mon nom de code et je suis un ancien des lieux. Bienvenue."

Je redressais les yeux vers lui, alors qu'il était désormais habillé. Habillé de noir, comme je l'étais souvent. Pourtant, sa peau … ça ne pouvait pas être possible. On dirait une statue échappé de son socle. Du maquillage ? Ça me semblait difficile à croire. Vraiment. Comment il pourrait s'être maquillé ainsi ? Non hypothèse un peu trop fantaisiste. Il était comme moi, comme toutes les personnes présentes ici. Un mutant. Un sourire. Je ne lui rends pas, je n'ai pas envie de sourire. Je ne sais même pas comment me présenter. Comme je l'ai toujours je fais je pense …

-Doigts de Fée …

Rien de plus, je n'ai pas envie de parler. Pourtant, j'ai promis à mon ange. J'ai promis de ne pas disparaître, de ne pas rejeter les autres. Mais c'est si dur de tout changer d'un coup. Je n'étais pas prêt, je n'y arrivais pas.
À côté du lit, mes sacs étaient là. Je leur jetais un coup d'œil, pour les voir. Ils étaient encore humides …. La nuit d'hier. Je ne bougeais pas, je le regardais, et le reste de la chambre. J'aurais bien voulu savoir que cette chambre n'était pas vide, que je n'étais pas seul, bien que je pense que j'aurais préféré l'être.

"Si t'as besoin de quoi que ce soit ... tu sais où je suis. Si je ne suis pas ici je suis à l'infirmerie ou à la bibliothèque. Mais je suis là pour les moindres besoins. Au risque de te paraître outrecuidant ... la mort n'est pas un bon moyen pour réparer les choses du passé. Mourir est aisé, vivre est compliqué, mais apporte un tas de choses qui méritent qu'on y prête attention. J'espère que ce n'était qu'un somme qui a mal tourné. Quoi qu'il en soit, si t'as besoin d'une oreille attentive, d'une épaule pour te soutenir, d'un bras pour t'aider à te porter, ou d'un ami tu sais où me trouver. Je ne saurai tolérer que quelqu'un soit malheureux en ces murs ... et je ferai ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l'isolation et la tristesse."

Réparer les choses du passé ? Et comment peut-on les réparer lorsqu'ils ne restent plus rien d'elles ? On m'avait proposé tellement de fois ça lorsque j'étais au BAM, pour ne pas fatigué un peu plus leurs télépathes parce qu'ils voulaient que ça viennent de moi. Pour l'un d'eux, je l'ai cru sincère et j'ai commencé à parler, puis je me suis muré dans le silence, en l'attendant, parce qu'il était partit je ne sais ou, et je n'ai plus parlé au BAM.

Et ici.
Hier j'avais explosé, maintenant je me repliais sur moi-même, pour me protéger, pour protéger les autres. Qui s'était ? Un homme qui venait de me sauver la vie. Mais je ne voulais pas le savoir, je ne voulais qu’une chose, c'est comprendre … pourquoi ?
Mes yeux tombaient vers la fenêtre alors que je repense à ce qu'il a dit … un somme qui a mal tournée.
Doucement, j'articulais pour parler. Je n'en avais pas très envi, mais il avait manqué de plonger avec moi pour m'aider.

-Merci …

Invité

Le silence est pesant quand il est là, y a pas photo. Son silence génère une forme de trouble qui s’immisce dans les coeurs emplis de bonté et de gaieté. Ce silence qui torture et détruit les ondes positives, il se lève et se positionne sur son lit et moi je ne reçois que deux mots, son nom et un merci. Drôle de conversation qui me rend heureux au final d'être resté si longtemps hors de ma chambre. Je sens que ça va être long ... heureusement que les marques de dépits ne se posent pas sur mon visage ...

Je me pose à mon tour sur ma pieu, et je contemple le plafond qui me semble si étranger ... pourtant ça va faire 4 ou 5 mois que j'ai cette piaule et je découvre les imperfections de ce plafond pour la première fois, je m'ébahis presque de cette découverte. Je me laisse rêver d'une même vue en charmante compagnie et sous le regard de cette peinture qui s'écaille j'imagine les tendres ébats romantiques sous une couette de duvet. Je crains de joindre les gestes à mes songes mais je m'aperçois vite fait que je suis totalement immobile dans ce lit vidé d'une présence chaleureuse.

Alors je replonge dans cet univers orgasmique, mélancolique créé par mes rêves les plus exagérés, un monde où je suis accompagné, d'une superbe créature dont je n'aperçois que les contours, je m'imagine vivant au milieu des humains et respecté d'eux. La vie est tellement plus belle lorsque l'on la rêve. Sans chercher à aller plus en avant, j'aperçois chacune des personnes dont j'ai croisé l'existence et je suis bien au milieu d'eux. Ils savent que c'est grâce à leur présence qu'aujourd'hui je puis être fier de mon existence, et je les chouchoute, je les aime.

Je reviens quelques secondes dans cette chambre où ne semble survivre que cette couche de peinture plafonnesque, je regarde mon colocataire qui répand toujours sa joie féroce et vivace dans le monde, au loin j'entend les enfants et les oiseaux. Les enfants jouent et chantent, les oiseaux jouent, chantent, chassent et se prennent des vitres ... ainsi va la vie, je me laisse bercer par le son qui se fabrique dehors et je me laisse submerger par la douceur de cette odeur d'herbe mouillée qui passe au delà de cette fenêtre par laquelle mon colocataire à bien failli se laisser choir.

Il ne m'est pas difficile de revenir sur mes derniers cours suivis, les cours de droit que j'ai entrepris de commencer afin de pouvoir soutenir Caitlyn. Mes cours de médecine afin d'améliorer les effets de mes pouvoirs et enfin je continu sur mes journées longues et difficiles aux dispensaires. Je puise dans ma mémoire pour me remémorer chacune des pages que j'ai lu, afin de pouvoir les ressortir le cas échéant et je regarde encore la joie de vivre incarnée. J'ai faim ... je me lève et prend la moitié d'un sandwich-club que j'avais acheté au dispensaire. J'en tend l'autre moitié à mon colocataire qui toujours ne dit mot, et se laisse emporter par le poids de ses pensées lugubres.

Je mange mon repas bien mérité ... et j'attend quelque chose. Quoi j'en sais rien. Peut-être un signe, un mouvement, une parole. J'estime avoir fait l'effort de m'être présenté et d'avoir ouvert les chemins de la conversation. Je regarde mon bipper au cas où l'un de mes boulots me ferait signe. Le temps passe et ... il passe lentement.

Je me lève, mal à l'aise et malhabile, quitte la chambre après avoir rassemblé mes affaires personnelles, et m'installe dans une autre chambre, entre être seul et mal accompagné, j'ai choisi l'ennui à l'ennui ... bonne route Doigt De Fée, puisse ton avenir à l'institut ou ailleurs t'être bénéfique.