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 ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade]

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Enora Lacourt-Bourdieux
Élève à l'Institut Delta
Enora Lacourt-Bourdieux


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MessageSujet: Re: ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade]   ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade] - Page 2 Icon_minitimeDim 20 Jan - 13:53

Il n'y avait plus la moindre douceur dans les geste d'Alexandre, juste de la précipitation. L'envie d'en finir avec ce cauchemar. Je ne pouvais que le comprendre. J'aurais donné cher pour me réveiller dans mon lit et me rendre compte que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve, sorti tout droit de mon imagination. Mais ça n'était rien. Au pas de course, nous nous dirigeâmes vers le fast food, les sirènes de police accompagnant nos pas. Peut-être que nous passerions inaperçus. Peut être qu'il ne feraient pas le rapprochement et que nous serions véritablement en sécurité dans le restaurant. Mais je ne comptais pas là dessus pour nous sauver la mise.

Finalement, nous atteingnâmes notre but. Alexandre posa sa main sur la porte. Je tournai la tête, cherchant des yeux les voitures de police mais je ne vis rien. Un bruit d'explosionse fit entendre et des éclats de verre volèrent. Je levai mon bras, me protégeant les yeux. La porte avait cédée sous le pouvoir du jeune homme. Il ne se maîtrisait toujours pas vraiment. Mes yeux se posèrent sur le verre brisé qui était sur le sol. Le silence accompagnait chacun de mes gestes. Les gens ne faisaient plus rien, ne bougeaient plus. Il ne faisaient que nous observer avec peur.

Le jeune homme m'entraina alors d'une main ferme. Chaque mouvement était douloureux. Sous les regards curieux, il m'emmena dans les toilettes. Juste avant qu'il ne ferme la porte, j'eus le temps d'apercevoir la panique naissante de l'établissement, certains se levant de leur chaise pour se diriger d'un pas pressé vers la sortie. Je priai intérieurement pour qu'aucun d'entre eux n'interpelle les policiers. Puis, nous fûmes coupés du reste du monde. C'était l'une des facultées de ce genre de restaurant, les toilettes s'apparentaient à un sas ou les bruits externes étaient anéantis. Je me laissai glisser sur le sol, appuyée au mur opposé à la porte qu'Alexandre venait de vérouiller.

Ma respiration était courte et douloureuse. Je n'avais pas pris la peine de me concentrer dessus auparavant mais la course que nous avions subit m'avait essouflée, provoquant un sacré remue-ménage pour ma cage thoracique qui manquait de me faire hurler de douleur à chaque mouvement. je connaissais les risques d'une côte cassée si elle se déplaçait et je n'avais pas l'intention que cela arrive. Je tâchai de me calmer. La sueur trempait mon front et mon expression était marquée par une certaine inquiétude. Nous étions en sécurité, mais la situation n'était que provisoire.

Alexandre s'adressa à moi, me posant une question sur mon état de santé. Je hochai la tête, sans signification particulière. Je ne savais pas quoi dire. Ca n'irait véritablement que lorsque je serais soignée et sortie de ce gueppier. La jeune homme, lui souriait. Je haussai les sourcils, surprise d'une telle réaction. Qui avait-il de si amusant ? Ou bien, était-ce parce que nous étions en lieu sûr ? Un bruit nous alerta tous les deux. De concert, nous tournâmes la tête vers la porte des cabinets qui venait de s'ouvrir. Une jeune fille apparut, nous observant, l'un après l'autre. Je la dévisageai avec frayeur. Alexandre réagit plus vite que moi, lui intimant de retourner dans les toilettes. Elle ne bougea cependant pas, comme pétrifiée. Alors, il se leva, lui demandant s'il était nécessaire qu'il répète l'ordre qui lui était donné. Allait-il lui faire du mal ? Sachant trop bien comment cela pouvait se terminer mais ne pouvant m'interposer, j'ouvris la bouche.

"Alexan..."

Ma voix s'évanouit dans le nouveau boucan que firent les deux miroirs en explosant. Les fragments se brisèrent définitivement sur le sol, à mes côtés. Les yeux écarquillés, je vis la jeune fille s'enfermer de nouveau dans les toilettes, la trouille lui dévorant probablement les tripes. Pour ma part, je me contentai de garder le silence. Alexandre était trop instable, il était capable de réduire ce restaurant en miettes et je n'avais certainement pas envie d'être celle qui aurait été responsable de cela pour l'avoir contrarié. Ce fut lui qui s'adressa à moi, d'un début de phrase peu certain. Puis, il s'avança, près des robinet. Oui, il avait raison. Maintenant, je pouvais faire un brin de toilette, noyer la douleur brulante par cette eau fraiche. Mais à peine avait-il tendu la main verre l'un d'eux que le robinet vola en éclats, provoquand un geyser. Je n'avais pas commandé de douche mais cela faisait toujours du bien. M'éloignant de la portée de l'eau, j'ouvirs le gilet d'Alexandre et je regardai mon chemisier mouillé et tâché de sang. La fraicheur de l'eau m'avait fait du bien, mais elle ne pensait pas les plaies.

Alexandre se rassit par terre, non loin de moi. Ses vêtements et ses cheveux mouillés lui donnaient un air de grand méchant loup, prêt à m'achever. Il me demanda ce que nous étions censés faire maintenant. Je me mordis les lèvres. La réponse "on attend" était trop simple, trop vide. Je ne pouvais pas lui dire cela. Mais heureusement pour moi, quelque chose attira mon oeil. Son bras. Des lacérations apparurent lentement sur lui, créant un réseau sanguin qui ne devrait normalement pas exister.

"Qu'est ce que... Ton bras... Regarde..."

Malgré l'étanchéité sonore de la porte, des bruits de panique se firent entendre de l'extérieur. Des cris, des pas de courses. Tout semblait bien flou dehors et j'espérais que bientôt, tout ceci serait terminé. Mes yeux se posèrent sur Alexandre et j'espérai qu'il tienne le coup, encore un moment... Encore quelques minutes, quelques secondes...

Je battis des paupières à plusieurs reprises. J'étais assise sur la banquette du restaurant, les yeux se posant sur la porte de celui-ci d'où sortait un groupe de jeunes en hurlant. Que.. Quoi ? Où étais-je ? Toujours dans le MacDo... Mais comment...? L'instant d'avant, j'étais dans les toilettes, maintenant, j'étais là, assise sur la banquette du fast food, seule. Mes yeux voguaient sur le décor qui m'entourait, cherchant une explication logique à cette téléportation instantannée. L'instant d'avant, j'étais dans les toilettes avec Alexandre. Maintenant, j'étais là, assise, une veste sur mes épaules... Une vest sur mes épaules ? Voilà mon indice. Mes doigts se refermèrent sur le tiss que je connaissais bien pour l'avoir déjà emmené au pressing. Daniel. Mes doigts glissèrent le long de l'une des manche tandis qu'un sourire se dessina lentement sur mon visage. Ce contact était le plus doux que je n'eus à sentir depuis quelques heures. Daniel était là... Mais... Où ?

Je tournai la tête vers les toilettes. Mes yeux se promenèrents sur les éclats de bois qui se trouvaient à terreet je le vis. Son visage était marqué par la colère, la haine, la rage. C'était une folie meurtrière qui brillait dans ses yeux. Il n'avait plus rien du père aimant que je connaissais. Il tenait un couteau de grande taille dans l'une de ses mains. Le seul nom que je parvins à mettre dessus fut "dague", mais je n'était même pas sûre qu'il soit exact. Puis, je vis Alexandre, suspendu au bout de son bras. Et mon sourire s'effaça. Daniel hurlait depuis le début. Je n'avais pas compris immédiatement ce qu'il voulait dire mais quand la nature des mots qu'il prononçait parvint entièrement à mon cerveau, mon coeur eut un raté.

"NON !"

Il allait tuer Alexandre. Il n'avait rien compris. Alexandre m'avait sauvé, il avait empêché des voyous de me faire la peau. Et Daniel le voyait comme le tueur récidiviste qu'il pouait être. Oui, il avait blessé des gens aujourd'hui, mais ce n'était pas moi. Il l'avait fait pour moi. Et maintenant, il était en train de l'étrangler d'une main de fer. Le teint du jeune homme vira au rouge et je pus l'entendre suffoquer. Mes yeux s'écarquillèrent tandis que j'essayais de me ruer vers Daniel d'un geste brusque. Trop brusque. Ce fut comme si mon corps venait de se déchirer. Je ne pouvais même pas crier de douleur, mon souffle étant coupé.

Je réalisa alors qu'Alexandre allait très certainement perdre les pédales plus vite que Daniel. Lequel des deux était le plus en danger ? Je n'en avais plus la moindre idée... Mais à l'heure actuelle, il fallait intervenir, les séparer, avant que l'irréparable ne se produise. Une idée me traversa la tête. Une idée folle. Peut-être que l'on allait jamais me pardonner pour ça, mais c'était peut-être la seule solution que j'avais en tête. Tentant de respirer et de prendre un bonne inspiration, je cherchai d'abord à parler à Daniel.

"STOP ! PAPA ! ARRETE ! CE N'EST PAS LUI !"

Mais c'était peine perdue. C'était comme s'il ne m'entendait plus. Comme s'il ne pouvait plus réagir face à sa colère, à sa haine. Alexandre m'avait déjà fait du mal par le passé, c'était tout ce qu'il méritait pour Daniel. Mais sans le vouloir, il s'était racheté et ce châtiment n'était pluys d'actualité... Encore fallait-il faire rentrer ça dans la tête de mon tuteur... Et pour ça, seule la force serait de rigueur.

Je fouillai au plus profond de moi, cherhant la force de stopper cette folie. Puis, tendant la main en avant, je lançai un champ de force dans le bras de Daniel qui tenait Alexandre. A peine l'avais-je fait qu'une pensée me vint... Mon père allait me tuer.
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Alexandre Wade
Élève à l'Institut Delta
Alexandre Wade


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MessageSujet: Re: ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade]   ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade] - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Jan - 21:08

Attendre. Ils n'avaient que ça à faire. Attendre que leur sauveur arrive, et se maitriser jusque là. Lorsque Enora pris la parole, émettant quelques commentaires sur son bras, Alexandre se contenta de la regarder et d'esquisser un maigre sourire. Ce n'était pas la première fois que ça lui faisait ça, et ce ne serait certainement pas la dernière. Il détourna ensuite son regard, le reposant sur la porte derrière laquelle la femme se cachait. Sa jambe toujours tremblante il sentait en lui l'envie d'user de son don mais ne fit rien. Qui sait, il pouvait blesser Enora. Son état déjà pitoyable et ses blessures offrait plus de facilité à son pouvoir d'exercer sur son corps les pires tortures, et il ne le voulait pas. Il ne le voulait plus. A l'extérieur, les choses ne semblaient pas se calmer. Il y avait toujours de cris, des bruits divers, des tables et des chaises se renversants. Basculant sa tête en arrière, la collant contre le mur il se mis à fixer le plafond. Tout serait bientôt fini. Ce n'était plus qu'une question de minutes. De secondes en réalité.

Il y eu comme un raté dans le temps. Tout venait de changer trop rapidement pour qu'il puisse véritablement le réaliser. Il avait l'image, mais c'était tout. Ce visage, devant lui il le voyait mais ne parvenait à le reconnaitre. A vrai dire la situation entière lui échappait. Ce ne fut que lorsque à nouveau les sons parvinrent à ses oreilles que le retour brutal à la réalité survint. Une douleur tout d'abord, au cou. Puis un manque d'air. Il étouffait. Il voulut prendre une inspiration, crier un coup, mais rien ne sortit de sa gorge. Une mains étrangère enlaçait cette dernière. Une main puissante. L'individu criait, mais Alexandre ne comprenait pas la moitié de mots. Il ne se débattait pas, fixait droit devant, plongeant son regard dans celui de son agresseur. Le mur sur lequel reposait le dos du jeune mutant émit un craquement, tendit que plusieurs fissures se formaient. Sans doute que la main de son assaillant subissait les effets de son dons. Quelques coupures rien de bien grave - pour l'instant. Il voulait respirer. Il devait respirer. Ses pensées embrouillée par cette nouvelle obsession - qui était la recherche de l'air pour gonfler ses poumons - il perdait progressivement le fil de ce qui se déroulait autour de lui. Le visage de cet être qui le privait d'oxygène devenait flou. Levant une de ses mains, il ne tarda pas à sentir sous ses doigts ceux de l'homme. Il agrippa cette main, cherchant à s'en défaire. En vain.

Puis soudain ce fut le choc. Son corps venait de rejoindre le sol dans un bruit sourd. Il ne savait ni comment ni pourquoi, mais il était à terre et l'air à nouveau s'engouffra dans ses poumons le faisant tousser. Portant sa main à sa gorge, encore perdu, il s'aida du mur pour se redresser. L'homme était à terre. Reprenant son souffle tout en s'avança de quelques pas dans sa direction, Alexandre le toisa du regard. Cette individu, il le connaissait. Daniel Hopes. Ancien professeur de l'institut ou quelque chose comme ça. L'être qui l'avait accueillit lors de son arrivé. Le monstre qui s'était fait un plaisir de le briser, de lui casser les os. Inspirant profondément, un mince sourire s'invita sur ses lèvres. Il se souvenait de cette journée dans ses moindres détails. Des coups jusqu'aux paroles qui pensait n'avoir alors écouté que d'une oreille. Et il était de retour aujourd'hui, enragé, sans doute déterminé à le tuer. Le mutant savait qu'il en était capable. Son pouvoir était redoutable. A chacun de ses pas dans la direction de Daniel, le sol craquait, se fissurait légèrement. Aujourd'hui il n'était plus l'individu qu'il était lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Aujourd'hui il lui était possible de toucher Hopes, de le blesser, de le tuer. De le marquer, de le casser comme il l'avait cassé. Il pouvait s'en prendre à Enora. Enora. Il l'avait oublié. Elle venait de lui sauver la vie Il tourna sa tête dans ça direction un bref instant. Il marmonna quelque chose entre ses dents. Un rictus traversa son visage. La haine était visible dans ses yeux. De la haine pour cet homme. Il lui en voulait. Il lui en voulait pour ce qu'il venait de faire, il lui en voulait pour ce qu'il avait put lui faire par le passé. Mais derrière cette colère se cachait autre chose. L'incompréhension, et surtout de la peur. Il ne comprenait pas pourquoi. Il ne comprenait pas pourquoi c'était lui qu'on attaquait alors qu'il venait de sauver cette mutante de l'institut.

« Ça te plait ça hein? » débuta-t-il d'une voix grave, cassée, étranglée. Le sol continuait de craquer. Le fixant d'un regard mauvais, il se contenait encore. « Te sentir su... » il ne termina pas sa phrase. Il ne le pouvait pas. La demande de son corps tout entier était bien plus puissante, et toutes ses pensées n'allaient que dans ce sens. Utiliser son don. Blesser. Faire mal. Exploser ce malade. Vas-y, vas-y Alex. Il le mérite. Vas-y. C'est bien... chantonnait en lui une petite voix. Il s'exécuta. Le carrelage des toilettes ne cessait de sauter, alors que les portes des cabines explosèrent. Puis ce fut au tour de Daniel. Il le touchait, Alexandre le savait. Il ressentait en lui cette chaleur, ce bien être. Il ressentait en lui cette envie. Il en voulait encore. Il ne voulait plus s'arrêter. Alors il ne s'arrêta pas, continuant son emprise sur l'adulte. Des lacérations commencèrent à se former sur le corps de l'homme, du sang venait tacher le sol si blanc, se mêlant aux flaques d'eaux donnant une impression de boucherie. Et il continuait, entendant des craquements mais ignorant s'il s'agissait des craquements d'os ou de murs. Des fissures toujours plus larges, toujours plus nombreuses apparaissaient un peu partout dans la petite pièce. Il savait que bientôt Hopes reprendrait le dessus et lui ferait payer. Il savait que face à son don il ne pouvait pas grand chose. Alors il s'acharna d'avantage quitte à laisser son pouvoir atteindre tout et n'importe quoi. Sa tête lui faisait mal, rapidement du sang se mis à couler de son nez. Sa main tenant toujours sa gorge, il lui semblait que l'étreinte étouffante était toujours présente. Il avait l'impression de manquer d'air.

Plus rien en cet instant n'existait pour lui. Il était seul. Seul avec Daniel Hopes.

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Maeva N. Hunter
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Maeva N. Hunter


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MessageSujet: Re: ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade]   ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade] - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Jan - 23:17

    - Fermez la, Maeva. Fermez-la ou je vous jure que je vous vire de ce véhicule, vous et votre putain de morale à deux balles !

    Mes doigts se resserrèrent sur l'accoudoir, alors que je tentais d'avoir l'air impassible. Mais c'était un putain de coup au cœur. Daniel, sa fille … je n'aurais pas du tenter de le dire ainsi. J'avais voulue … mais je ne le savais que trop bien que dans ce genre de situation, on n'écoutait rien.


    - Mon arme, ne vous avisez pas de tendre la main pour la frôler ou je vous la carre en pleine tête. Vous ne comprenez rien, vous ne pouvez pas comprendre. C’est ma fille : fin de la discussion. Vous ne me « foutrez pas une baffe »…vous essaierez ! Saisissez la nuance. On ne touche pas à ma famille sinon..sinon…il va se passer ce qui va se passer, j’ai trop perdu, beaucoup trop, je ne laisserai jamais plus ce genre de chose se produire.

    Crétin. Mes ongles passèrent au final travers du cuir alors que je me contenais. Je comprenais … s'il savait à quel point je comprenais ce con … je serrais la mâchoire, pour ne pas lui hurler au visage qu'il n'était qu'un crétin, qu'un imbécile qu'allait tout foutre en l'air. Que presque mieux que quiconque je pouvais le comprendre … il ne voulait rien entendre, très bien, la main dans sa gueule tout à l'heure, il la sentira, ça, je pouvais le garantir. Et même si je le sentais capable de tuer, j'espérais qu'il saurait arrêter sa lame avant de me fendre le crâne. J'espérais qu'il saurait s'en rendre compte, que je ne meurs pas sous les coups d'une personne pour qui j'avais eu de l'estime.
    La secousse fut rude, je manquais de m'encastrer la tête dans le tableau de bord, je réussi à me retenir mais aussitôt il disparut, la porte grande ouverte sembla l'éjecter dehors si vite que dans mon état d'équilibre je ne réussis pas à lui choper le bras avant qu'il sorte


    -Daniel !!


    L'enfoiré, espèce de connard, salopard … je pensais en revue mon vocabulaire en matière d'insulte diverses et variées alors que le plus vite possible, je tentais de me redresser, et s'ouvrit en même temps que j'ouvrais la porte.
    Je vis de très près cette voiture qui m'évita au dernier moment, presque de trop près, de bien trop près à mon goût et pour mon cœur qui fit un bond monumentale dans ma poitrine alors que je fus littéralement glacée dans mon élan. Un centimètre de plus pencher en avant et elle m'aurait percuté, emportée à pleine vitesse sur la route. Je ne bougeais plus, paralysé pendant quelques secondes par un cœur qui venait de croire à sa fin arriver. J'avais manqué de …
    Et je pris une grande bouffée d'air avant de me remettre en route, le corps tremblants mais déjà, je puisais dans cette force que je n'aimais guère utiliser. Papy Chieur avait pris de l'avance. J'étais dans la rue quand je vis un vent de panique à l'intérieur du MacDo et Daniel qui tenait un pauvre jeune homme qui semblait puer la peur. Ses hurlements de rage, aux milieux des autres cris de peur et d'affolement. Je m'élançais vers l'entrée, vite, trop vite mais la foule qui voulait sortir m'empêcher de passer, et lui, l'autre couillon qu'allait surement se faire tuer se précipitait vers une salle à côté. Prise au milieu de la foule, je hurlais


    -DANIELL !! Poussez-vous ! Mais bordel, dégagez, BUREAU DES ... !!

    Je faisais des pieds et des mains mais tous tentaient de sortir en même temps, me repoussant inlassablement vers la sortie. Même en étant rapide, et plus forte qu'eux je n'arrivais à rien et mes mots se perdaient dans le brouhaha.

    -Laissez passer !!

    La prochaine fois je passerais par la fenêtre ! Prise au milieu de la foule, j'arrivais à peine à bouger, compresser, malmenée. Je reçu de coups de gens précipités, me débattant pour tenter de les évitant et en donnait à d'autres. Je tentais une percée … percée pendant laquelle j'eus une impression étrange, comme une sorte de pause, je ne serais dire. Étrange serait le mot, mais cette sensation passa bien vite quand, toujours entourée de gens effrayés, j'entendis de l'autre bout du restaurant une voix haineuse hurler. Une voix que je commençais à trop bien connaître, mais pas sous cette forme, pas avec cette intonation. Pas avec cette folie meurtrière que j'entendais alors que ça me perçait les tympans trop sensible.

    - C’EST TOI ! C’EST TOUJOURS TOI !!! IL N’Y AURA PLUS DE PROCHAINE FOIS ! TU ENTENDS ! J’AURAIS DU T’ENFERMER A VIE ! IL N’Y A QUE DU MAUVAIS EN TOI !!! MA FILLE ! TU AS VOULU TUER MA PETITE FILLE !!! REGARDE-MOI ! REGARDE-MOI TE TUER ! SALETÉ !

    Putain, putain, PUTAIN !! Je ne m'arrêtais plus, tentant seulement de brider mon ouïe. Mon corps, ma démarche (malgré la course) était mal assuré, le centre de l'équilibre ayant été touché par ce hurlement de rage que venait de pousser Daniel, un des hurlements que l'on pouvait pousser quand on tentait une personne qu'on savait coupable contre ceux que nous aimions.

    -DANIEEEEL !!!

    Une jeune fille, assez amochée entra dans les toilettes à son tour, alors que je voyais Daniel étrangler un jeune homme à travers l'entrée (entrée dont la porte était cassée. J'allais en sortir de ce putain d'amas de foule, j'allais les rejoindre, mais j'avais peur qu'il soit trop tard. Non, pitié, dites moi que j'ai encore du temps, je pouvais échouer, pas maintenant !

    Je réussis enfin à sortir, et je me mis à courir, courir, à une vitesse que je n'avais jamais atteint qu'une fois auparavant. Mes jambes me faisaient mal mais je ne m'arrêtais pas, j'avais l'impression de tout voir au ralenti alors que mes enjambés me rapprochaient de plus en plus d'eux, de lui, de tout. Pendant ce course, ma vue, aiguisée à son tour autant qu'il m'était possible capta cet espèce de chute que firent les deux autres, se séparant l'un de l'autre. Sauf que le jeune homme se relevait déjà alors que Hopes étaient encore à terre. Un sourire se dessinait sur son visage de gosse. J'avais l'impression de le voir comme si on me montrait les photos délifer, une sortes de diaporame trop lent et ses pas, si lent mais tellement menaçant. Je courrais, j'arrivais, je voyais le carrelage explosés, une porte voler en éclat. Je puisais une nouvelle fois en moi et mon bond, ma lancée que je me retrouvais le quatrième de seconde devant un Daniel au sol, un genou à terre et la main tendue en avant, les griffes sorties, les yeux rivés sur l'autre gosse. En moins d'une minute, j'avais épuisé presque toute mon énergie mais ça m'importait peu, je ne serais pas un boulet, j'avais dit que je le protégerais, ça n'était pas uniquement pour les grosses pommes …
    Non, je compris la seconde suivant ce que j'allais être …
    Et ce que je crus pendant un instant être une sorte de pouvoir télékinésiste comme Ghost n'en était pas un. Et je pris tout, de plein fouet.
    C'était si étrange ses sensations, comme si mon corps se lacérait de l'intérieur … des coupures apparaissaient sur ma peau, faisait jaillir du sang en un jet vif, je ne bougeais pas malgré la douleur, les signaux qui me vrillaient le cerveau. Je me sentais si faible, je ne pouvais pas bouger, ma main pourtant rester devant moi, comme si elle pouvait me protéger de ce pouvoir. Ce pouvoir … comme une vague meurtrière se blessait, me lacérait de toutes part, je sentais des coupures sur tout mon corps, et d'autres douleurs plus aiguës que je ressentais, même mon corps … comme s'il s'attaquait à l'intérieur.


    -ARRETE !!

    De mes fringues, ils ne restaient que des morceaux qui tenaient plus ou moins, retenu entre eux par des petites lamelles ou par magie. À cet instant, j'avais encore l'impression de pouvoir tenir. J'avais mal, mais je tenais encore. La bête s'agitait, voulant détruire cette menace. Une bête blessée n'est jamais plus dangereuse. Et blessée, je l'étais, il suffisait d'observer ma peau comme découper au cutter ou le sol, couvert de sang, de mon sang, et du sien, de cet homme pour qui je prenais tant de blessures, mais pas tout. Ça devait s'arrêter. Avec difficulté, je tentais de me redresser un peu, et tendis plus en avant mon bras couvert de sang et nu de tout vêtement …
    Et je croyais encore pouvoir y survivre.
    Jamais je ne ressentis plus forte douleur. Ça se passa d'un coup, sans prévenir. J'avais senti les coupures, j'avais senti ses espèces de coups dans le corps, mais ça … ce fut si soudain que je n'aurais pu le prévoir, ce fut si fort que mon hurlement s'éleva à la seconde ou ça arriva, résonnant dans ce lieu vide presque vide, perçant à travers les cris qui restaient, à travers les explosions. Ça perçait tout alors que je vis ma main soudain se tordre, que je sentis cette explosion de douleur inimaginable me traverser le corps avec comme point d'origine mon poignet. La douleur se répandait, comme une vague, saturant tout nerfs présent. C'était inhumain, irréel, je hurlais, autant que la douleur me déchirait le corps. Mon poignet … j'aurais tout donné pour que ça s'arrêtent … mes doigts semblaient se retourner l'un après les autres, cassant leur articulations à l'intérieur de ma peau, comme si chaque phalange voulait être d'un angle différents. Je crus que c'était le pire, je pensais que je ne pouvais pas souffrir plus alors que mes doigts ressemblaient à des fils de fer qu'on auraient voulu tordre dans tous les sens. À mon cri de douleur se joignit celui de la bête qui hurlait de douleur de concert avec moi. Et soudain, l'explosion finale, littérale … Mon os, du moins l'un des deux os de mon avant bras fut brisé en deux et fit un sortie magistrale, perçant ma peau de près d'un centimètre alors que mon poignet avait maintenant un angle improbable …
    Je ne tremblais plus, couverte de sang, blessée, je ne tremblais plus, c'était trop tard, je n'avais plus rien pour la retenir …
    Et tout ça n'avait pas duré plus de cinq secondes …

    Ce fut de trop.
    Elle sortit.

    Et ce fut court.


    Plus sensible à rien, n'étant plus possible à blesser presque. À plein puissance, la jeune fille blessé décolla du sol, chacun de ses pas faisant voler sur les côtés les morceaux de carrelage. Elle n'avait plus aucune émotions sur son visage. De nouvelles coupures s'ouvraient sur son corps meurtri mais elle ne ressentait plus rien. C'était l'instinct au commande. Et il ne reculerait. Le seul moyen de tout arrêter, c'était de le neutraliser, lui, qui se tenait devant eux … de la deuxième main, la seule encore en état sembla pousser des griffes montreuses alors qu'elle courrait, chargeant le jeune homme. L'impact fut violent, sa tête claqua contre le mur et il tomba sur le sol. La femme blessée était au dessus de lui, le regard dans le vague, juste au dessus de lui. Sa main blessée était le long de son corps, pissant toujours le sang. Encore en capacités accélérées, elle leva la main, celle valide, armée de ses griffes acérées. D'un geste, elle pouvait mettre fin tout ça, d'un geste simple, précis, sans douleur. Une fin pour tous …


    Je tentais de percer, je comprenais maintenant pourquoi à chaque fois Elle devait lutter pour jaillir. Il fallait combattre, lutter aussi fort que possible pour passer au travers. Je n'avais plus le temps, je devais l'empêcher. Je ressentais la douleur qu'Elle ignorait. Je ressentais tous les points de douleurs de douleur de mon corps et malgré ça, je tentais de lutter, pour l'empêcher. J'avais voulue montrer à Dan qu'il ne pouvait rien régler ainsi et j'allais …

    NOOON !!!! JE SUIS MAEVA, ET PERSONNE D'AUUUUUUUUUUTTTTREEEEEEEE !!!!

    Et je m'affalais, tombant en arrière sur le sol et les morceaux de carrelage, le visage blanc de fatigue, trempée par la sueur de l'effort, de douleur. Des lignes rouges dégoulinantes le décoraient, reste des vagues endurées, comme sur la quasi totalité de mon corps. Des coupures, des blessures, mes vêtements, ou les lambeaux qui restaient semblaient gorgés de ce liquide qui s'échappaient par ses plaies. J'avais mal … si mal que je n'arrivais plus à bouger. Je respirais fort, avalant l'air aussi fort que possible, tentant de me faire tourner la tête. Ma main, du moins ce qu'il en restait et qu'on pouvait appeler une main reposait par terre, saignant encore et surement pour longtemps encore. Ma main … il n'en restait presque rien … comment … j'allais la … putain, je voyais presque plus rien. Mes griffes s'étaient rétractées à la seconde ou j'étais tombée en arrière. Je ne bougeais plus, je n'arrivais même pas à tourner la tête sur le côté, à faire vibrer mes cordes vocales pour parler. Seuls des gémissements s'échappaient par instant de mes longues respirations. J'avais si mal … j'allais crever, je le sentais, mais j'avais lutter, j'avais … le contrôle, je l'avais … je pensais à tout ce que j'allais perdre … Lui, mes amis, Squad, Ghost … Ghost, ce crétin serait fier de moi. Je n'avais pas tuer, j'avais réussi à … mais j'allais mourir en fait alors à quoi ça servait au final … j'avais perdu trop de sang, j'avais trop perdu, ma main … à moins d'un miracle, je ne pourrais jamais la réutiliser … je …. je venais de tout sacrifier pour un homme que j'avais voulu sauver de lui-même … Papy Chieur … Crétin …
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade]   ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade] - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Fév - 17:06


INSTITUT, Bureau de Charles Xavier, 3h plus tard.

- En toute sincérité, je ne sais pas.

Il s’adossa sur la chaise du bureau en laissant échapper un bref soupire, passant une main fatiguée et peu sure, dans ses cheveux un peu coiffé en bataille. Tout en faisant, il perdit durant de vue un instant son interlocuteur, perdant son regard vers la fenêtre au fond du bureau. Le silence s’installa un bref instant, suffisamment pesant pour être glacial et surprenant de ce fait, un silence qui en disait long sur l’état d’esprit du Time Tricker, lui habituellement toujours si réactif et prompt à se saisir de la parole. Un silence révélateur de l’effondrement palpable qui était le sien. Celui qui aimait à donner les leçons ne semblait pour une fois ne plus en avoir à en prodiguer et non pas qu’il eut à contrario à en recevoir mais tout simplement qu’il n’en pouvait plus de ce rôle de phare placide et sage au beau milieu des tempêtes. Il lui revint en mémoire un écrit du passé déclamant qu’un homme marchait parce qu’il se devait de croire en quelque chose qui puisse lui donner la force de se tenir debout face à sa destiné. Que dire lorsque ce dernier devient soudain amnésique et sourd car il est toujours mauvais signe de le voir s’assoir et courber l’échine, c’est bien souvent que quelque part, une dynamique vient de se briser et ne pourra être redémarré. Plissant les yeux et serrant un instant la mâchoire, Il fit un effort considérable pour se raccrocher au regard du seul homme en qui il avait confiance en ce monde, assez pour oublier le poids de sa propre existence.

- Ce que je sais, c’est que si Maeva ne l’avait pas arrêté, il m’aurait tué. Quant à savoir si Enora n’était pas intervenue, j’en aurais fait de même avec lui…en toute sincérité, je ne sais pas. Je sais que vous attendiez un « non ». Le fait est que…(un soupir)
Le fait est que j’ai sans doute présumé de moi à bien des niveaux. Cette violence, elle fera toujours intégralement partie de moi, je ne parviens plus à l’étouffer, elle bouillonne et m’empêche de dormir, me renvoie à ce que je suis et ce que je fais : un monstre bureaucratique, ni plus, ni moins. Elle finit par prendre le pas sur la raison, et j’en devine l’origine car la pression est effroyable, je suis entré au BAM dans l’intérêt de l’Institut, je pensais pouvoir changer certains points de vue et orienter à mon humble niveau, une politique plus tolérante et humaniste mais force est de constater que là, j’en deviens le chien de garde. Charles…Il y a tant de secrets, tant d’horreurs avec lesquelles je dois composer, tant d’horreurs que j’ai acceptés ou pour lesquelles j’ai été complice. Je me noie, il n’y a pas d’autres mots, je me noie dans un océan de compromis malsains dans des eaux stagnantes et malsaines, corrosives et avilissantes. Je ne me suis jamais senti aussi seul au monde, aussi isolé et perdu.

Je prends sur moi-même je me retourne et je ne vois personne. J’ai l’impression de composer, d’être celui qu’on attend de moi à tous les étages, la voix de l’institut au BAM, le père protecteur d’Enora, l’amant d’Esther, l’interlocuteur de mes protégés…La vérité est que personne ne se soucie une seconde de ce que je veux, ni de qui je suis réellement, du moment que je fais exactement ce qu’ils attendent de moi. On est fort pour les autres, Charles, vous ne le savez que trop bien.

Seulement voilà, j’en ai marre d’être fort Charles, j’en ai marre d’être seul face au miroir et de ne jamais pouvoir relâcher cette pression parce que je suis fatigué et que le repos ne m’est pas permis un seul instant. Je ne suis qu’un homme, je n’ai jamais demandé à naitre avec ce pouvoir, je n’ai jamais demandé à être un porte étendard ou une sorte de sauveur : je ne suis pas un héros, je suis bien trop faible et corrompu pour ça !
Alors, j’ai compris ce qu’il est en train de m’arriver : je meurs à petit feu, morceau par morceau et personne ne le voit parce que je fais en sorte que personne ne le sache. Je gère des crises, l’une après l’autre, je décide et j’agis. Mais vous me savez bien, vous, que dans ce rôle, on est toujours seul.

C’est exactement ce que j’ai ressenti lorsque je me suis relevé dans ce fast food. Personne ne le saura à part vous mais pendant un instant alors que ce foutu gamin me broyait en deux, j’ai eu envie de tout laisser tomber, juste de laisser couler et d’en rester là définitivement. Que tout s’arrête là une bonne fois pour toute parce que finalement, je ne voyais aucune raison « personnelle » de continuer à me battre. Toutes ces autres raisons me sont extérieures, je crois qu’avec une certaine usure de la vie, nous ne pouvons plus que vivre par automatisme et singer des sentiments que l’on éprouve plus réellement. J’en suis là. Je suis lassé de tout, tout m’aigrise et l’apathie me gagne jusqu’à l’écœurement.
Charles, pour la première fois depuis bien longtemps, je ne sais plus vraiment où j’en suis et ce qu’il est bon ou pas de faire. Je gère des crises, oui…et qui pour me gérer moi ?
J’ai fait comme toujours, une fois le choc passé…j’ai figé le temps à nouveau pour y voir plus clair, juste pour réfléchir à cette situation. Enora m’a frappé…J’aurai jamais pu penser qu’une telle chose puisse arriver, et je ne sais toujours pas quoi en penser même avec quelques heures de recul. Ce geste…je donnerai ma vie pour elle, sans hésiter…ce geste devrait m’anéantir et me suggérer colère et tristesse mais je crois qu’en fait…je m’en fous. Je me contre fous de tout. Est-ce que je ressens de l’affection pour elle ? Impossible de répondre, tout est faux, tout est…simulé…je suis complètement vide et usé. J
’ai longuement regardé Alexandre à même le sol…j’ai pensé à quelle facilité cela serait de l’égorger et de le laisser là, se vidant de son sang. C’était facile et là aussi…rien…plus de colère, plus de haine…j’aurai pu le faire comme j’aurai pu saluer un inconnu au travers d’une rencontre de couloir. Ca ne me faisait rien…rien…J’ai gérer cette crise, frappant le jeune homme sans ressentiment pour m’assurer qu’il ne se relèverait pas de sitôt. Et puis je me suis occupé de Maeva…parce que c’était juste ce qui devait être fait. Parce que c’était logique. De la gratitude ? Mon dieu j’aimerai…si seulement. Mais je n’ai vu qu’un vide d’émotions, oui je simulerais à nouveau, parce que c’est ce qu’ils attendent de moi, tous. Mais ça s’arrête là, Charles. Je suis…un Mort Vivant et je n’ai définitivement plus ma place nulle part.

Vous avez raison, oui, il est temps que je rentre à la maison…mais je ne sais même plus ..si..j’ai encore un chez moi. »




Fast Food, Temps présent.

Agenouillé vers elle, il se contenta de poser avec le plus de douceur possible une main sur son épaule tout en murmurant ses mots plutôt qu’en les lui disant à haute voix.

- Ne bougez pas Maeva, ne bougez pas. Tout va bien se passer. Une ambulance est presque arrivée, et un fourgon blindé du BAM avec collier inhibiteur pour y mettre ce petit cinglé. C’est son contrôle. Vous avez fait un travail magnifique. Je vais ramener Enora à L’institut dès que l’ambulance vous prendra en charge. Je serais auprès de vous bientôt. Je suis infiniment navré que vous ayez du assister à tout cela.
Accrochez-vous, tout va bien se passer.


Il se tourna vers la jeune Enora se tenant toujours en retrait sur sa banquette et lui adressa un demi-sourire sans aucune compassion. On pouvait aisément mettre cet état de lassitude sur le compte de ses blessures et de la scène particulièrement éprouvante à laquelle il venait d’assister. La malaise était palpable, même si il ne s’agissait pas d’un état de choc à proprement parlé.

- Ne t’inquiète pas. Tout va aller pour le mieux. On va prendre soin de toi et d’Alexandre aussi, aucun mal ne lui sera fait. C’est juste…la procédure. J’ai bien compris le message. Economises toi, on rentre à la maison.



INSTITUT, Bureau de Charles Xavier, 3h plus tard.

Il posa ses coudes sur le bureau, se penchant légèrement en une pause d’homme fatigué et particulièrement éprouvé, n’écoutant qu’à peine les paroles réconfortantes que son vis-à-vis tentait de lui transmettre, puis posa son menton entre ses deux mains jointes. Il laissa passer un bref moment avant de conclure sur un ton d’une froideur terriblement définitive.


- Non Charles...Vous n’y êtes pas…Je ne sais pas si rentrer ici y changerait quelque chose.
Je crois que pour moi n’y a plus d’espoir…en fait, je me demande à quel point il n’y en a jamais eu. Ce n’est pas pour rien que j’en ai fait mon nom, c’était un vœu pieux qui est resté lettre morte.

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Enora Lacourt-Bourdieux
Élève à l'Institut Delta
Enora Lacourt-Bourdieux


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MessageSujet: Re: ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade]   ... But We can try to save us, together. [PV Alexandre Wade] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Avr - 13:41

Comment aurais-je pu le savoir? Comment aurais-je pu deviner que mon geste aurait de telles répercussions? Rien ne me permettait de l'expliquer, rien n'avait pu me permettre d'entrevoir cet avenir. Mais jamais je n'aurais pu imaginer une telle issue. L'effet papillon. Je venais de le vivre grandeur nature.

En soit, je savais que mon geste ne serait pas sans conséquences. Daniel me dévisageait, aussi étonné qu'il lui était donné de l'être. Malgré mon incompréhension, je tachai de lui adresser un regard d'excuses, même si je savais que cela ne suffirait pas. Alexandre suffoquait sur le sol, cherchant autant d'air que possible. Je lui lançai un regard inquiet avant de reposer mes yeux sur mon tuteur. J'avais envie de lui expliquer calmement sa méprise. Qu'Alexandre avait été mon sauveur et non le bourreau mais mes yeux restaient écarquillés tandis que son visage tordu par la colère revenait à ma mémoire. Il venait d'être violent, sans pitié. Bien que potentiellement dangereux et ingérable, Alexandre restait un enfant mais il l'aurait brisé aussi facilement que possible si je ne l'avais pas arrêté. Était-ce donc le véritable visage de Daniel Hopes que je venais d'entrevoir? Je secouai la tête, affolée, déboussolée autant par ce que je venais de voir que ce que je venais de réaliser.

Alexandre s'était relevé. L'espace d'un instant, je fus soulagée de le voir debout, bien vivant et en un seul morceau. Son sang glissai le long de son bras entaillé. Je poussai un long soupir et, la seconde suivante, tout bascula de nouveau. Mon regard s'était posé sur le sien, hypnotisé par Daniel. Ses iris brûlaient d'une soir de vengeance que je ne m'expliquai pas. Je perçue sa haine. Et cette haine restait sans explication à mes yeux. Oui, on venait de tenter de le tuer mais ce n'était qu'un malentendu. Or, dans ses yeux, il n'y en avait aucun et son sourire carnassier vint confirmer cette horrible hypothèse. Il ne dit rien mais je compris par moi même : je venais de confronter le loup et l'agneau et, sans le vouloir, j'avais poussé les rôles à s'inverser. Des craquements sinistres montèrent dans l'habitacle. Et le cauchemar reprit de plus belle.

Les murs du Mac Donalds se vire t fissurés de bas en haut, créant des dessins abstraits d'un crayon invisible. Le plafond commença également à subir le même sort et, plus les secondes avançaient, plus le restaurant ressemblait à un champ de ruines. Je restai pétrifiée sur ma banquette en faux cuir, la veste de Daniel me protégeant. Pourquoi? Comment? Ces questions simples n'avaient plus aucun sens. Seule la destruction était réelle. Je ne comprenais plus vraiment ce qui se passait. Mon expression restait figée en un mélange de terreur, d'incompréhension et de fascination. Ce fut le sang de Daniel qui se répondit peu à peu sur sa chemise qui m'arracha un premier cri étranglé. Alexandre s'en prenait à lui. Il allait le mettre en pièce, le détruire aussi simplement qu'il pouvait claquer des doigts. Cette pensée me ramena ma propre douleur. Mes yeux allèrent de l'un à l'autre, observant le rictus mauvais sur le visage de mon camarade et la volonté de se laisser abattre de mon tuteur. C'était de ma faute. Ma faute.

« NON! ARRÊTE ! NE FAIS PAS ÇA! »

Auquel m'adressai-je? À celui qui ne se contrôlait plus et qui allait tuer un être cher à mon cœur ou à celui qui se laisser purement et simplement faire alors qu'il pouvait tout stopper? Je tendis la main vers Alexandre, cherchant à le retenir physiquement, tenter de lui faire comprendre qu'il ne fallait pas faire ça, mais mes doigts ne se refermèrent que sur le vide. Un néon tomba sur la table à côté de moi dans une gerbe d'étincelles et la table s'effondra sous le pouvoir du jeune homme. Je ne pouvais qu'observer les fragments de mur et de plafond s'échouer sur le sol sans rien pouvoir faire. Les baies vitrées explosèrent en éclats dans un bruit assourdissant, provoquant des cris en rafale dans la rue. Mes yeux se reposèrent sur Daniel. Mon tuteur. Mon père mutant. J'avais beau chercher une solution, je ne trouvai rien. Il allait mourir et ce serait de ma faute. Ma faute. Je cherchai à bouger sur la banquette, la douleur insoutenable de mon flanc me lançant des décharges à chaque nouveau mouvement. Je ne pouvais que regarder la scène, impuissante, priant pour que tout s'arrête. Et mon vœu fut exaucé par son entrée en scène.

Je ne pris pas le temps de l'observer des pieds à la tête, la situation ne le permettait pas. Mon regard croisa brièvement le sien, le temps qu'elle analyse la scène. Puis, elle se plaça au devant de Daniel, cherchant à le protéger des vagues d'attaque du pouvoir du jeune homme. Il ne l'épargna pas, mais elle n'abandonnerait pas. Malgré tout, elle se brisa sous le pouvoir dévastateur d'Alexandre. Ses os se brisèrent et ce son désagréable m'arracha un cri. Je connaissai cette souffrance, la douleur. Mon corps tout entier fut parcouru d'un spasme et ma propre peine me parut bien faible face à celle que j'avais déjà vécu. Ses doigts se tordirent dans des angles improbables et je finis par détourner les yeux de ce spectacle macabre. M'enfouissant la tête dans les mains, je me laissai aller contre la banquette. Fermant les yeux, je me bouchai les oreilles, la tête appuyée contre le cuir matelassé. Je voulais que ça s'arrête. Il fallait que ça s'arrête. Je me commandai de me réveiller de ce cauchemar où les morts n'étaient que trop nombreux et la douleur trop forte. Stop. Mon être tout entier réclamait la fin de mes tourments qui avaient lieu. Puis, enfin, il l'obtenue.

Retirant prudemment les mains de mes oreilles, je pus constater que les craquements avaient cessé. Je n'osais pas ouvrir les yeux, de peur de découvrir des cadavres. Ceux de gens que j'aimais, qui m'avaient aidée. Je repris ma respiration, constatant que je m'étais mise en apnée. Finalement, un bruit sourd me fit ouvrir les paupières. Elle venait de s'effondrer sur le sol. Était-elle morte? Je n'en avais pas la moindre idée mais finalement, un mouvement tremblant me fit comprendre que non. Daniel se précipita auprès d'elle, la rassurant. Une ambulance? Je cillai à de nombreuses reprises, cherchant à comprendre ce que cela entraînait. Il allait bien, c'était tout ce qui comptait. Vivant. Elle s'était sacrifiée pour qu'il vive, bravant le don maudit d'Alexandre. Alexandre...

Mes yeux verts se posèrent sur lui. Il était immobile sur le sol. Elle l'avait arrêté. Mon cœur se serra un instant, songeant qu'il pouvait très bien être mort mais sa respiration régulière me fit comprendre le contraire. Je me déplaçai au bout de la banquette. Daniel s'adressa alors à moi. Je le fixai, perdue, honteuse, tandis que ses mots arrivaient à mes oreilles. Il m'adressa un sourire qui se voulait réconfortant mais il trahissait sa propre fausseté. Il simulait. Il m'en voulait. Je baissai les yeux vers Alexandre tandis que mon tuteur me garantissait qu'aucun mal ne lui serait fait. Si, il allait se retrouver derrière les barreaux par ma faute. Quant à moi, je rentrerai tranquillement à l'institut, entre de bonnes mains. Il me haïrait. Une larme glissa sur ma joue tandis que je me laissai tomber à ses côtés.

D'une main qui se voulait douce, je serrai légèrement son épaule. La veste de Daniel était toujours sur mes épaules, tout comme le gilet d'Alexandre protégeait mon torse plus que mon chemisier déchiré. Ils avaient tous deux voulus la même chose. Me protéger. Alexandre n'en avait peut-être pas été conscient mais il ne m'avait pas abandonnée. Je ne voulais pas l'abandonner. Pas après tout ça...

À l'extérieur du Fast-Food – bien que cette notion semblait à revoir – des sirènes s'accentueront, des portes claquèrent et une foule fit son entrée. Les blouses blanches se précipitèrent sur Daniel et sa collègue. Lui, les envoyait paitre de manière autoritaire, ordonnant que l'on s'occupe d'elle. Puis, un autre groupe fit son entrée. Daniel discuta avec l'un d'eux, adressant un coup de tête dans ma direction ainsi que celle du jeune homme. Je ne savais pas ce qui se disait mais je resserrai mon étreinte. C'était lui et moi. Ensemble. Mais mes forces étaient réduites et ils n'eurent aucun mal à m'arracher à lui malgré mes protestations. Avec mille précautions, ils me lire t dans les bras de Daniel qui continuait les directives. Je n'entendais plus rien. Je luttai vaguement, prête à m'effondrer au moindre pas. Un homme en blouse s'approcha de moi mais en quelques mots, Daniel le fit changer d'avis. Puis, deux convois se formèrent pour emmener les deux KO. Si je ne sus quoi dire au début, je finis par murmurer des excuses à leur passage, répétant sans cesse que tout était de ma faute. J'avais était trop faible.

Mon père mutant me guida à l'extérieur tandis que je murmurait toujours autant de paroles incompréhensibles. Mes yeux reposaient dans le vague et, sans comprendre comment, je repris conscience de ce qui se passait sur le siège passager de la berline de Daniel. Une grimace m'échappa tandis que j'essayais de me redresser et ma main se colla à mon flanc. Ma vue se brouillait lentement mais je devais, je voulais briser la glace entre moi et le conducteur de la voiture qui avait les yeux figés sur la route.

« Daniel... Je... »

Les mots restaient coincés dans ma gorge. Je n'osai même pas le regarder. Au lieu de ça, un voile sombre de posa sur mes yeux et je finis par lâcher prise, me laissant aller dans une torpeur de sérénité.
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