Seule… [Libre hors rp rencontre]

**Agent du BAM Gamma** Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30

BN : Ce rp se situe juste après What the hell i'm doing here ??, fin juillet et avant tous les évènements du mois d’Aout.

- CAIIIIIIT’ !

La scène se déroulait encore et toujours dans l’esprit d’Amy, boucle infernale de flammes et d’éclairs.

L’espoir brûlait, foudroyé, tandis que Caitlyn hurlait, foudroyant. C’était la fin, la fin d’un monde, la fin d’une âme. De deux âmes.

C’était étrange comme les souvenirs les plus douloureux étaient ceux qui marquaient le plus ; Nephilim pouvait passer des heures sur une leçon sans jamais la retenir, tandis que ces quelques secondes c’étaient gravées à jamais, au fer rouge et aux barbelés, dans son cœur. Elle revoyait Caitlyn Elioth, sa sœur de cœur, la personne la plus chère au monde à ses yeux, au centre d’un maelstrom de destruction, un maelstrom écho de sa douleur. Elle se revoyait elle-même l’appeler entendait le son de sa propre voix dans le silence de la chambre ; elle se revoyait avancer, et prendre un éclair qui ne lui était pas destiné. Elle n’avait survécu que grâce à l’Accélération des Processus Biologiques, qui avait empêché son cœur de s’arrêter, mais pas son corps et son âme d’être marqués. Sur son corps, cela prenait la forme d’une rivière ou d’une branche d’arbre, une brulure très stylisée partant du point d’impact électrique jusqu’au coude et un peu sur le thorax ; sur son âme, cela avait un aspect différent : la tristesse et la douleur.

C’était comme un pieu, un pieu enfoncé dans son cœur, le perçant, le brulant, le rongeant. Un instrument de torture de son être, corps et âme, une agonie. Une vérité inéluctable qu’elle ne pouvait ignorer mais qu’elle refusait de tut son être, une vérité qui lui assaillait l’esprit à chaque instant et enfonçait toujours plus le pieu de son malheur.

On lui avait enlevé. On lui avait enlevé Caitlyn. Fuzzy n’était plus consciente après sa perte de contrôle, mais elle était en vie ; dans le coma mais en vie. Amy ne l’aurait pas quitté jusqu’à son réveil, dusse cela durer des jours, mais ils ne l’avaient pas vu ainsi. Les hommes du Men In Beige ; le BAM. Ils étaient venu, et ils l’avaient prise. Transgression envers les conditions du programme de réinsertion, cela avait été leur seule justification pour l’emmener. Et l’italienne n’avait pas été autorisée à la suivre. Elle avait protesté, elle avait tenté de forcer le passage, mais ils l’avaient rembarré, ils l’avaient renvoyé et on l’avait éconduite, puis ils étaient partis, partis avec Caitlyn. Comment allait-elle ? Allait-elle s’en sortir ? Qu’avait-elle ? Que lui était-il arrivé ? Ils n’avaient pas répondu à ces questions et n’avait pas laissé le temps aux infirmières d’y répondre.

Amy avait été en larme, la tristesse et la douleur de la séparation s’accroissant alors qu’elle tournait en rond, comme une bête en cage. Et comme une bête en cage, il était venu un moment où elle avait cédé. Les larmes coulaient toujours, mais autre chose les avait rejoint : la rage. La rage de l’impuissance, la rage de la rébellion contre cette injustice, mais surtout la rage du désespoir, de l’avoir perdue. Ensemble, pour toujours… Caitlyn n’avait rien fait de mal, ils n’avaient pas le droit ! Ils n’avaient pas le droit de les séparer ! Ils n’avaient pas le droit de l’emmener. Xavier avait laissé faire ? Amy emmerdait Xavier. Frost idem ? Réponse inchangée. L’italienne les détestait tous de lui avoir prit Cait’ et de l’avoir enfermée ici.

Elle avait commencé par pleurer, pleurer sur le corps inconscient de Caitlyn, pleurer quant ils étaient arrivés, pleurer quant ils l’avaient écarté… elle avait pleuré, mais maintenant, cela ne suffisait plus. La douleur était cinq fois plus intense, désormais, et cette douleur n’était nullement arrêtée par ses pouvoirs.

Amy hurla de nouveau, se relevant violemment de sous la table de travail, postée juste devant la fenêtre, endroits où elle s’était recroquevillée jusqu’à lors. Combien de temps depuis qu’elle était ici ? Dix minutes ? Quinze ? Probablement moins, mais elle ne tenait plus. Cela faisait déjà une minute qu’elle ne se tenait plus, la tristesse et la rage ayant déclenché son pouvoir.

Règle de survie basique : on n’énerve pas une Berserker. L’italienne se saisit de ce meuble qu’elle venait de heurter et le projeta sans autre procès à travers la vitre fermée, hurlant de nouveau.

- CAIIIIIIT’ !

Sur son visage juvénile coulaient toujours maintes larmes, mais c’était la douleur qui dominait son expression et la rage ses actes ; sensations amplifiées par l’APB. Se saisissant de l’une des chaises, l’italienne la projeta contre l’armoire de toute sa force et sa vitesse améliorée. Le meuble suivant à subir son chagrin fut la première mezzanine qui passait, celle de son lit, qu’elle renversa contre le mur furieusement. Vint ensuite sa table de nuit, qui traversa à pièce à destination de la porte, qui s’ouvrit dans un éclat de bois, répandant morceau de bois et livres indistinctement dans le couloir.

Pour tous ceux qui la connaissaient, cette scène semblait impossible ; Amy n’était plus elle-même. Son t-shirt sans manche avait vu son dos déchiqueté par les Ala-pulmos, lesquelles avaient encore grandies, tendis qu’en dessous de sa jupe en denim, des marques de griffures profondes étaient en trait de se régénérer à vu d’œil.

Nephilim s’effondra sur le flan, contre le mur, puis glissa jusqu’au sol, recroquevillée. Brève colère de quelques secondes, l’italienne en était revenu à sa première douleur, agissant et pensant toujours cinq fois plus vite qu’un humain.

- Caaaaaiiiiiiit… pourquoi… pourquoi… POURQUOI ?!

Elle hurla aux cieux indifférents, elle hurla au monde, elle hurla à l’univers. Elle hurla indifféremment à qui entendrait et qui n'entendrait pas. Il n’y avait plus rien, plus rien ; on avait tout arraché. On lui avait tout arraché en lui prenant sa sœur. Si c’était encore sa sœur de cœur, et si cela n’était pas devenu autre chose. Amy se moquait des rumeurs, se moquait du BAM et se moquait du monde, elle voulait qu’on lui rende Caitlyn, rien d’autre.

Son cœur parlait seul, son cerveau et sa rationalité n’ayant plus aucune prise depuis que Fuzzy avait connus son problème.

- Quoi qu’il advienne… nous seront ensemble… Nous… nous l’avons… promis. Ne… ne l’oubli… jamais… Ensemble…

Un nouveau sursaut de colère face à son échec et Amy s’imprima la tête dans le mur d’un grand coup, ne ressentant nulle douleur physique, noyée dans celle de son cœur. Elle pleurait, pleurait et pleurait encore, regardant le ciel à travers le plafond.

- Pourquoiiiii… Pourquoi a-t-il fallut qu’ils la reprennent ? Pourquoi… La tourmenter ne Te suffisait pas ? Il fallait que Tu aille encore plus loin ? Si… si jamais elle disparait… Vas au Diable !

Il n’y avait plus de contenance, il n’y avait plus de faux-semblant ; il n’y avait plus à être forte, pour elle ou pour quelqu’un d’autre. Il n’y avait plus rien.

Amy ne prenait même pas la peine de cacher ses larmes grâces à ses membranes nictitantes ; cela n’avait pas plus de considération qu’autre chose. Pas plus que la morve qui lui coulait du nez, pas plus que son cœur battant à six cents pulsations à la minute, pas plus que son Accélération Biologique qui aggravait son ressenti et ses capacités de destructions.

- Je… je veux pas la perde… je peux pas… la perdre… pitié…

Quelque chose c’était brisé, bien pire que ce n’elle n’avait jamais ressenti. Quelque chose qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant, mais qui avait commencé à apparaitre et lui avait causé bien des troubles. Sauf que désormais, ces troubles n’étaient plus, elle se foutait de savoir ce que c’était. Etait-ce un amour de sœur ou un véritable amour ? La seule chose qu’elle savait était qu’elle voulait qu’on lui rende Caitlyn.

Amy n’avait plus d’autre idée en tête que cela, plus d’autres souvenirs que ceux où la Tite Rousse était présente ; même la vitesse et le chaos habituel de ses pensées accélérées n’était pas suffisant pour changer du seul sujet qui l’importait encore.

Caitlyn n’avait en rien transgressé les règles volontairement, et ils allaient l’enfermer quant même car elle n’avait pas respecté les closes du programme de réinsertion. C’était injuste, ils n’avaient pas le droit !

Nephilim se recroquevilla d’avantage, ses ailes couvrant sa tête pour la dissimuler de nouveau aux regards du monde. Elle ne voulait voir personne sinon Caitlyn. Elle ne voulait plus entendre un son sinon celui de sa voix ; elle ne voulait plus vivre si elle devait être seule.

Seule. Caitlyn aussi serait seule.

Seule…

- Caitlyn…

Amy ne pouvait plus être seule, plus maintenant ; et ne voulait plus être seule. Elle avait découvert ce que c’était que d’avoir une famille, et ne voulait pas la voir disparaitre dans le néant. Caitlyn non-plus ne pouvait plus être seule, et de s’avoir que sa sœur de cœur allait souffrir encore plus qu’elle était tout aussi douloureux.

Nephilim s’en voulait d’avoir échoué, d’avoir rompu sa promesse, d’avoir perdue Caitlyn. Le BAM lui avait sauvé la vie par le passé, et aujourd’hui ils l’avaient détruite. Le seul espoir était que Jubilee parvienne à ramener Caitlyn, mais le Triskelion serait inflexible.

C’était sans espoir, et l’échec, la tristesse, la douleur et la rage, le tout accéléré de pair avec le biologisme, produisait une tempête dans la tête et le cœur de l’italienne.

Invité

Depuis quelques jours, j'étais à peine sortie de la Chambre dans laquelle on m'avait mis. Je passais mon temps à regarder par la fenêtre, assis sur le rebord. À voir les autres, à penser, à ressasser. Du temps … c'est ce qu'il me fallait. Et c'est ce que j'avais ici. Parfois, je descendais pour aller manger un peu, ou pour prendre une douche mais depuis mon arrivé, à part Amy et celui qui dormait dans cette chambre avec moi, je n'avais parlé à personne. J'étais une ombre et ça m'allait très bien. Je n'avais refusé l'aide de personne. Comme je l'avais promis à mon ange. Mais personne n'était venu à moi depuis ce soir-là …
Il n'y avait personne à cet étage. Tout le monde était autour, dehors, en bas, il y avait eu du grabuge mais je n'étais pas sorti … ce n'était pas mon monde ...

Un cri me fit tourner la tête, une voix que je connaissais, une voix … mon ange …
Je me redressais et descendis avec souplesse du rebord. Ma porte était fermée. Debout, dans le silence de ma chambre j'attendis. Avais-je rêvé ? Peut-être, ça m'était arrivé une fois depuis mon arrivée, de rêver d'elle …
Sans bruit, je m'approchais de la porte et posais ma tête contre … une illusion, une hallucination auditive, rien de plus …
Ou pas.
À nouveaux les cris résonnèrent, vif et bref, un mot hurlé en fait …
Je saisis la poignée de la porte et l'ouvris vite. Aussitôt, j'étais dans le couloir, alors que s'ajoutait aux cris des bruits de casse. Qu'est-ce qu'il lui arrivait. Je marchais dans la direction qu'elle m'avait indiquée, rapidement. Les numéros défilaient devant mes yeux alors qu'à nouveau, j'entendais des cris. Chambre 6 … Chambre 8 …

Des cris, des bruits. Plus je me rapprochais, plus j'entendais les mots et les pleurs. Chambre 17 … Chambre 19 … 2,19. Me voici contre le mur, à côté de l'encadrement de la porte, qui n'était plus, seul et hésitant …

-Caitlyn…

Sa voix … elle avait l'air si … j'avais … l'impression de m'entendre, la tristesse, de la colère, de …
Je ne savais pas qui était cette personne dont elle répétait le nom depuis tout à l'heure. Je ne connaissais presque rien d'elle, sinon son nom. Mais elle m'avait aidé, le jour où j'avais besoin d'aide … je ne pouvais pas repartir, pas maintenant. J'étais là, je … je devais l'aider, comme elle l'avait fait pour moi, comme je l'aurais fait avant tout ça. Du temps, j'en avais eu un peu … maintenant, je devais...

Je n'arrivais pas à bouger. Devais-je toquer pour signaler ma présence? Entrer comme ça dans cette pièce sans porte? Lui parler à travers le mur …
Je ne savais pas, je n'avais aucune idée de ce que je devais faire. Absolument aucune …

« Tu penses trop »

Une petite voix dans ma tête, une petite voix douce, d'une personne que j'avais tant aimée … Oui, j'avais peur, peur de tout, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pouvoir l'aider comme elle m'avait aidé.
Aussi, doucement, je m'avançai un peu, pour être à découvert et frappais contre l'encadrement de mon poing droit, les coups s'enchainaient avec lenteur. 1 … 2 … 3 …
Puis, encore tout doucement, j'avançais et me plaçais dos contre le mur juste à côté de la porte, à l'intérieur de la chambre, ou de ce qu'il en restait, droit, les bras ballants, ne sachant que faire pour être franc. Et je restais là, sans un mot, tout en la regardant. Elle semblait si faible … ses ailes la cachaient alors qu'elle pleurait, comme une enfant. Et je ne bougeais pas, seul avec elle, attendant qu'elle réagisse, que je sache si elle voulait de moi ou non. Je ne regardais qu'elle, je ne voulais pas observer ce qu'il y avait autour même si mes yeux avaient repérer du coin de l'oeil la tâche de sang sur le mur. Il n'y avait qu'elle qui m'important en ce moment. Je voulais l'aider, je voulais tout faire pour. La prendre dans mes bras pour qu'elle puisse se calmer, qu'elle me frappe si elle en avait besoin. Mais l'aider.
Laisse-moi t'aider, comme tu l'as fait pour moi ...

**Agent du BAM Gamma** Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30

« Tout le monde est faible devant la souffrance. » ; Paulo Coelho. Y avait-il plus vrai comme adage ?

Amy était faible sans sa souffrance, ses capacités à raisonner ayant disparues en même que le regard de Caitlyn c’était vidé ; mais elle avait été encore plus faible, n’ayant put la ramener, n’ayant put la sauver, n’ayant put les empêcher de la prendre. Elle était faible ; elle n’avait rien apprit depuis Mutant Town, depuis le Met, elle était toujours incapable de protéger ceux qu’elle aimait.

Echoué, elle avait échoué à nouveau… mais c’était tellement plus grave cette fois-ci : elle avait perdu Caitlyn. C’était sa famille, sa seule famille, et elle n’avait su la protéger, la garder. Le destin la lui avait reprit, mais Nephilim ne pouvait l’accepter. On ne mesure la valeur d’une chose que lorsqu’on est amené à la perdre, et l’italienne comprenait maintenant qu’elle s’était beaucoup plus attaché à Fuzzy qu’elle ne l’aurait cru.

Elle n’avait aucune expérience dans les relations dépassant la bonne amitié, et maintenant qu’elle avait eut « une sœur de cœur », Amy souffrait de sa disparition bien plus qu’elle ne l’avait fait pour celle de son amie morte à Mutant Town, elle avait souffert comme jamais auparavant, en réalité. Certes, l’Accélération des Processus Biologiques et les informations cinq fois plus nombreuses analysées par son cerveau n’aidaient pas, mais c’était surtout que si elle pouvait lutter contre la douleur physique, qu’elle pouvait la supprimer avec ses pouvoirs, elle était pleinement vulnérable face à la douleur du cœur, voir même plus vulnérable encore.

Son cœur saignait, une hémorragie que les Sanguis ne pouvaient arrêter. On lui avait fait le plus merveilleux cadeau qu’elle aurait put imaginer, un avait laissé l’affection s’encrer en elle et lorsque les racines avaient imprégné son âme, on avait tout arraché. Elle n’était plus qu’à moitié vivante, tant Caitlyn avait prit une place importante dans sa vie, dans son être. Elles avaient bâti un lien plus fort que tout ce que l’italienne avait connu jusque là, et désormais que Caitlyn n’était plus là, il y avait un grand vide.

Un grand vide en plein milieu du torse, un grand vide en plein milieu de l’âme.

Amy pleurait rapidement, beaucoup trop rapidement, les larmes roulant à grande vitesse sur ses joues, son souffle, malgré les Ala-pulmos, plus rapide que si elle avait fait de la course. Ses pensées étaient aussi accélérées que le reste, et ses émotions amplifiées.

Le physique n’avait plus aucune importance, Amy ne ressentant plus la douleur elle était libre d’enfoncer ses ongles encore et toujours dans la peau de ses mollets, le sang s’arrêterait de couler rapidement de toute façon. Elle ne ressentait pas la douleur, mais la chaleur du liquide carmin, oui. Elle le sentait sur sa tempe, la blessure déjà entrain de régénérer, elle le sentait sur ses jambes, elle le sentait sur ses lèvres… elle le sentait mais s’en foutait.

Elle aurait donné tout son sang si cela lui avait ramené Caitlyn. Elle aurait donné tout si cela lui avait ramené Caitlyn. Tout, jusqu’à son âme…

- Caaaiiiiiittttt…

Elle avait recommencé à geindre le nom de la disparut, car si ses pleurs n’avaient pas disparus, ses gémissements s’étaient taris quelques secondes.

Amy était indifférente au monde qui l’entourait, les ruines du siens suffisant à son malheur. Dissimulée sous ses ailes au regard du ciel comme à ceux des autres, elle tremblait dans ses larmes et ne parvenait à cesser totalement de bouger, car même dans son état émotionnel elle restait hyperactive. Cela se voyait par des petites crispations des mains, enfonçant toujours plus les ongles dans les chairs, et par un mouvement de balancier latèral l’amenant régulièrement à la rencontre du dur, avec tant de délicatesse que des hématomes se formaient, rapidement guérit après leur apparition.

Elle n’aurait pas l’éternité à être ainsi, l’APB finirait par épuiser les stocks de biomasse ; cependant, Amy souhaitait faire de nouveau un arrêt cardiaque, et cette fois-ci personne ne le remarquerait : elle était seule, et finirait seule.

Avec Caitlyn ou sans personne d’autre, tout ou rien.

Amy franchirait les limites comme elle avait apprit à le faire, et s’éteindrait, sa dernière pensée allant à Caitlyn.

« Tout le monde est faible devant la souffrance. » ; Nephilim voulait la fuir à tout prit, mais aurait-elle le courage d’aller jusqu’au bout ?

Invité

Elle ne m'avait même pas vu, toujours en larme, toujours en sang. Je ne supportais pas cette vue, je n'arrivais pas à supporter de la voir ainsi car j'avais l'impression de me revoir, les jours suivants, après la Nuit. Qui était Cait, qui était cette personne dont elle prononçait le nom depuis tout à l'heure ? Pas besoin d'être devin pour savoir qu'on lui avait pris une personne chère. Je le sentais, je le ressentais. Pour peu, ses cris me donnaient envie de parler, parce que j'avais poussés les mêmes pour Lyra.
Mais elle ne devait pas faire ça, parce que ça ne les ramènent pas, où qu'ils soient ! Aussi doucement, je me rapprochais d'elle, les bras légèrement écartés au cas où elle se redresse, ce que je ne pensais pas possible vu la situation.
Entendait-elle le bruit de mes pas ? Peu de chance. Dans ses moments-là, on n’entend, ne voit plus rien. Il n'y a qu'une chose : la douleur, la tristesse, la haine.
Et la haine, j'en voyais le résultat dans ce qu'il restait du mobilier ici. Tout par terre. Elle avait de la force, ou alors c'était la rage qui lui avait donné ça. Mais je n’en avais rien à faire. J'avais une dette envers elle, pas question que je reparte sans m'en être acquitté.

-Amy …

murmurais-je pour ne pas la surprendre.

À chaque pas, je faisais une pause, pour l'observer, elle, cet ange ensanglanté qui se cachait sous ses ailes … j'avais l'impression de voir un tableau, que j'avais vu dans un livre une fois. Mon ange … quelques pas encore, plus grand chose pour être à ses côtés, pour être devant elle. Pour l'empêcher de se faire du mal, comme elle l'a fait pour moi.

Deux pas plus loin, encore une fois, je l'appelais :

-Amy …

Soit elle ne m’entendait pas, soit elle ne voulait pas m'entendre. Ne fais pas comme moi, ne sombre pas mon ange …

Un pas, c'était tout ce qu'il me restait jusqu'à elle. Et je le traversais pour me retrouver à genoux devant elle. Et doucement, je lui pris les mains, tentant de les maintenir loin de ses genoux mortifiés.

-Amy ! Arrête !

Ma voix était plus forte, mais au fond, il restait de la tristesse. De la tristesse de voir que ce que j'avais vécu pouvait arriver à d'autre. En secret, j'ai toujours souhaité que ce qui m'avait détruit arrive à quelqu'un d'autre pour qu'on me rendre ma Lyra mais en même temps, je ne supportais pas l'idée que ça puisse arriver à quelqu'un d'autre. Je ne savais pas qui était Cait, si c'était sa sœur, sa mère, une copine, une amie mais elle comptait pour mon ange …

-C'est pas ainsi qu'elle reviendra !!

Si elle devait revenir ... Je tentais de l'aider sans rien savoir. Comme elle l'avait fait. Elle ne savait pas qui j'étais, ce que j'avais fait mais elle m'avait tendue la main. Et c'était ce dont elle avait besoin : de quelqu'un à défaut que ce soit sa Cait, pour l'aider, ou pour taper dessus, peu importe, je serais là, mais je garderais ses mains, je gardais mes mains sur ses poignets pour qu'elle arrête de se mutiler de la sorte. Je ne la lâcherai pas, car elle ne m'avait pas laissé.
Mes mots pouvaient lui paraître durs, je ne les avais pas supportés quand on me les avait dits. Comment réagirait-elle, elle qui semblait si démunie ? S'il fallait que je me prenne une benne pour pouvoir lui venir en aide, ainsi soit-il. Qu'elle frappe, qu'elle hurle, je ne la laisserai pas se faire plus de mal ainsi, bien que je doutais que ce n'était pas ça le plus douloureux.

-Ce n'est pas en te faisant mal qu'elle reviendra … Amy …

**Agent du BAM Gamma** Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30

- Amy… Amy… Amy ! Arrête !

La voix c’était rapprochée à chaque fois, mais malgré le son des paroles, le bruit des pas, elle continuait de pleurer, de l’ignorer. Trop de douleur, trop de tristesse, pour se concentrer sur autre chose. Elle aurait continué de l’ignorer s’il ne c’était saisit de ses mains, voulant les tirer à plus pour les sortir des chairs de Nephilim. Cependant, la force d’Alex était bien faible face à celle conférée par l’Accélération des Processus Biologiques, et il pourrait tirer tant qu’il voulait que cela ne changerait rien.

Ce n’était pas ainsi qu’elle reviendrait ? Mais elle ne reviendrait pas ! C’était cela qui la faisait souffrir, le fait que le BAM lui ait prit Caitlyn, qu’elle ait été enlevée, car il ne s’agissait de rien d’autre. Elle avait été enlevée, elle lui avait été enlevée.

Toujours cinq fois plus réactive que lui, il semblait à Amy que Doigts de Fée agissait avec une lenteur exagérée, qu’il s’agisse de parler ou d’agir. Il avait posé genou à terre et il lui avait prit les mains, mais la crispation de ses mains comme les ongles dans sa chair rendait l’extraction bien plus difficile que prévue. Il forçait, mais cela n’aidait pas, il risquait juste de se prendre un mauvais coup.

Malgré le malheur, les répercutions physiques de l’APB étaient toujours présentes, et Nephilim bien que crispée de tout son corps, ne pouvait empêcher ses mains de trembler, enfonçant toujours un peu plus leurs ongles dans le sang, tendis que ses pieds gigotaient et qu’elle-même se balançait dans un mouvement de culbuto latéral, cognant contre le mur encore et toujours. Et il n’avait pas la force pour l’arrêter.

- Ce n'est pas en te faisant mal qu'elle reviendra… Amy…

- Vas t’en !

Son éclat de voix avait été bref et intense, raisonnant entre deux pleurs. Elle ne se faisait pas mal, la douleur avait disparue, et seul le contact chaud et visqueux du sang lui indiquait sa blessure, blessure qu’elle rouvrait sans cesse tant son sang coagulait vite. Ce n’était même pas de la coagulation, d’ailleurs, c’était son Facteur Guérisseur qui usait de la biomasse pour créer des croutes et protéger la blessure. Croutes qui s’amassaient au fur et à mesure aux pieds d’Amy.

Alexander pouvait faire ce qu’il voulait, il n’arriverait pas à interrompre le frénétique grattement de l’italienne : c’était le plus simple moyen de gérer son stress face à ce qu’elle essayait de faire. Elle n’aurait pas le courage d’aller jusqu’au bout, pas avec Doigt de Fée ainsi auprès d’elle.

Malgré ses manières de goujat, il lui avait fait ressentir une chose perturbante et inconnue, in-identifiée, et de le savoir là, alors même qu’elle souffrait, était réconfortant. Il ne partirait pas, parce qu’elle-même n’était pas partie. Il avait raison, ce n’était pas ainsi qu’elle aiderait Caitlyn ; elle pouvait encore faire quelque chose… peut-être. La voir, elle devait la voir.

Amy était déjà entrée au Triskelion, après le Plan Néron, en tant que témoin venu faire une déposition ; elle pourrait surement y rentrer de nouveau… Faut espoir rapidement balayé par la rationalité de sa pensée accélérée : la dernière fois, elle était du côté du BAM, cette fois-ci, comme le lui avait précisé l’agent, « ils la prenaient, seulement elle ». Amy n’avait que peu de chance de la revoir, mais même cette infime possibilité, si elle existait, l’italienne devait la saisir, pour Caitlyn. Pour la revoir. Quitte à, Nephilim n’hésiterait pas à leur donner une bonne raison de l’enfermer avec sa sœur de cœur ; c’était un prix qu’elle payait avec joie.

Elle s’effondra en avant, sur Alexander, son accélération biologique s’interrompant dans son total abandon d’elle-même.

- Elle ne reviendra paaassss… hoqueta-t-elle avec une extrême difficulté. Ils… l’ont pris… alors qu’elle n’avait rien fait ! Ils… ils l’ont enlevée… ils me l’ont enlevé… Ils n’ont pas le droit… Ils n’ont pas le droit !

Se reposant entièrement sur l’équilibre de Doigts de Fée, Amy était à genoux contre le sol, sa tête enfouie dans l’épaule du jeune homme, ses ailes battant avec incohérence dans son dos.

- Perdue… je l’ai perdue… ils l’ont prise… elle est innocente… c’est pas sa faute… c’est pas sa faute si elle a détruit la bibliothèque…

Ses derniers mots partir dans des gazouillis incompréhensibles alors que les larmes et la morve se mêlaient à son souffle et que de nouveaux sanglots apparaissaient, entrecoupant le souffle trop rapide d’Amy.

Invité

De la force, elle en avait, j'arrivais à peine à sortir ses mains de ses plaies alors qu'elle me hurlait de partir. Et elle n'était pas seulement forte, elle était incroyablement rapide. Même Jérome, le jongleur le plus rapide de la troupe ne lui arrivait pas à la cheville. Je tentais de tout faire, de la tirer vers moi, pour relever ses mains mais c'est à peine si j'arrivais à la faire bouger …

-Amy … Amy par pitié arrête !

C'était peine perdue, elle pleurait toujours, le sang tâchait ses mains blanches, les tremblements, le balancement, les coups contre le mur. À chaque fois qu'elle se cognait je ne pouvais m'empêcher de me mordre la lèvre un peu plus, parce que je n'étais pas capable, incapable de l'aider …

-S'il te plait …

Plus de souffrance, je ne voulais plus voir ça. Le sang sur ses mains, je ne pouvais m'empêcher d'en détacher les yeux. Je sentais les larmes poindre à mes yeux … Par pitié, arrête toi.
Ses cris, ses pleurs, si rapides, si perçants pour mon cœur... J'avais poussé les mêmes, les images me revenaient en mémoire alors qu'elle continuait, que ses plaies se faisaient de plus en plus profondes … . Je tentais de regarder ses yeux pour ne pas trop plonger dans la vision du sang. Ses yeux emplis de perles de tristesse …
Ne pleure pas, pas maintenant, pas alors qu'elle avait besoin d'elle ...

-Amy ...

Il eut encore quelques instants de ce traitement que je supportais de moins en moins avant qu'elle me tombe dans mes bras. J'eus un instant avant de réagir, les larmes avaient coulés, sans bruit, le long de mes joues alors que doucement, mes mains se posaient sur elle, une sur l'épaule droite et l'autre dans le creux de son dos, loin de ses ailes pour ne pas plus la faire souffrir. Je la tenais doucement, la sentant si faible dans mes bras. D'un coup, comme si quelqu'un avait appuyé sur off.
Je ne disais rien, c'était pas de ça qu'elle avait besoin … pour l'instant, elle avait besoin de qui sur reposer, à qui personne, une personne pour l'écouter, ce que je n'avais jamais eu …
Mes mains étaient là pour deux choses : pour qu'elle sache que c'était là, et que je ne partirais pas tant qu'elle aurait besoin de moi.

- Elle ne reviendra paaassss… Ils… l’ont pris… alors qu’elle n’avait rien fait ! Ils… ils l’ont enlevée… ils me l’ont enlevé… Ils n’ont pas le droit… Ils n’ont pas le droit !

D'un coup, elle semblait être revenue à un état normale, sa voix saccadé, sa respiration, toujours un peu rapide, étaient calme par rapport à l'instant d'avant. Elle reposait contre moi, se laissant entièrement aller. Je la soutenais, sans faiblir, sans tressaillir. Mes yeux maintenant à l'abri de son regard pleurèrent doucement. Pour elle, j'agrandissais ce champ qui m'entourait pour qu'elle soit bien, autant que possible. Avec douceur, je la serrais contre moi, alors que ses ailes entamaient un ballet aléatoire et désordonné dans son dos. Je faisais en sorte de ne jamais être sur leur trajectoire, pour ne pas lui faire de mal. Je l'écoutais, alors qu'en même temps, j'essayais d'arrêter de pleurer, d'arrêter de penser, de compare

- Perdue… je l’ai perdue… ils l’ont prise… elle est innocente… c’est pas sa faute… c’est pas sa faute si elle a détruit la bibliothèque…

Ma main posée sur mon épaule remonta pour se poser sur sa nuque alors qu'elle recommençait à respirer très fort. Et, à peine plus fort qu'un murmure, je lui disais :

-Mais elle est encore en vie, et tu peux agir, mais pas comme ça Amy …

Et en même temps, je la berçais avec délicatesse. J'avais peur pour elle, pas pour moi … j'avais peur qu'elle se fasse à nouveau du mal, qu'elle s'attaque à nouveau, se blesse, se retrouve à nouveau dans son état qui m'avait fait peur au début. Je voulais réussir à la calmer, quitte à devoir rester comme ça toute la nuit pour elle dorme là.

**Agent du BAM Gamma** Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30

Dans cet instant de désespoir, Amy c’était tournée vers la seule personne à être venue à elle ; belle ironie dont elle ne pouvait saisir la signification, cette personne avait eut le même comportement envers elle-même à peine plus d’une semaine plus tôt. Il lui fallut, comme alors, un instant avant d’agir, refermant ses bras autour d’elle en un cocon protecteur, un cocon qu’elle n’avait jamais connue auparavant.

Larmes et sanglots continuaient alors que la douleur de la perte ne s’estompait pas, mais la chaleur et la douce prise sur son épaule indemne comme dans le bas de son dos lui apprenaient une chose très importante : elle n’était plus seule. Ce n’était pas Caitlyn, donc il n’arrêterait nullement la douleur, mais il ferait son possible pour la diminuer.

Elle pleurait, bafouillant sur son malheur, non pas pour qu’il le comprenne, mais au moins qu’elle puisse le dire à haute voix. L’absence d’auditeur de l’avait pas gênée pour hurler son malheur, mais quelque part savoir que quelqu’un était là et y prêtait attention faisait du bien. Une goute de soulagement dans une pluie de désespoir, mais c’était toujours mieux que rien.

La prise se resserra, la main glissant de l’épaule jusqu’à la nuque alors qu’il ne prononçait que quelques mots.

- Mais elle est encore en vie, et tu peux agir, mais pas comme ça Amy…

Les larmes redoublèrent : Cait’ encore en vie ? Elle était dans le coma, et se réveillerait entre les griffes du BAM, ou à Guantanamo, alors qu’elle n’avait rien fait. Les pires scénarios avaient déjà percé l’esprit de l’italienne, les pires clichés sur les centres de rétention américains : une pièce noire, sans lumière, avec des insectes, de l’humidité ou des rats, alors qu’elle aurait mérité de se réveiller dans un lit, avec sa sœur de cœur à son côté. Qu’allaient-ils lui faire ?

Amy était terrifiée, affolée et désespérée. Elle pouvait encore agir ? Comment ? Elle n’allait pas prendre d’assaut le Triskelion toute seule, si ?

Enfonçant encore plus profondément sa tête dans l’épaule de son soutien, elle recommença à parler, son souffle saccadé et ses phrases entrecoupées par les sanglots.

- Elle est… coma… ils l’ont… ils l’ont emmené… au Trisk… trisk… au BAM ! Ils l’ont enlevée… ils n’ont pas le droit… l’est innocente… ils doivent pas la prendre… je… je veux pas la perdre… je peux pas la perdre… sœurs de cœur… jamais s’abandonner… jamais s’arrêter de courir… ensemble… ils ont pas le droit… Caaiiit’…

Ses pensées n’avaient pas plus de cohérence que ses mots alors que le flot se déversait aveuglément, canalisé par Doigts de Fée, canalisé mais non maitrisé.

Cela faisait mal, cela laissait un vide… Amy sombrait ; Amy se noyait. Dans ses larmes, dans sa peine, il n’y avait qu’une seule chose qu’elle voulait, et c’était Caitlyn. Qu’on lui rende Caitlyn. Pouvait-il y avoir plus grande injustice que celle-ci ? Qu’on lui prenne sa sœur de cœur pour l’emmener dans des noirs donjons alors qu’elle n’était qu’une victime ?

A quoi bon lui donner une seconde chance si c’était pour lui la reprendre quant elle en avait le plus besoin ? C’était une folie, elle n’avait rien fait de mal, et ils n’avaient pas le droit ! Ils l’avaient placé ici, mais ils n’avaient nullement le droit de l’enlever à nouveau. Si c’était eux, ces trois années de comas ? Allaient-ils la faire disparaitre à nouveau ? Que c’était-il passé durant ces trois ans pour qu’à la moindre altercation ils fondent sur elle comme des vautours ?

Que savait-elle ? Qu’avait-elle fait ? Amy c’en foutait complètement : elle connaissait Caitlyn, et quoi qu’ils eussent put lui reprocher, c’était faux !

Combien de vies avaient-ils brisés ? Combien de vies étaient-ils prêts à briser pour le secrêt de cette balle et de ce tatouage ? De ses marques résultantes de ces trois années de « comas » ? N’était-ce pas eux qui avaient inventé ce mensonge ? La reprenaient-ils avant qu’elle ne découvre la vérité ?

Mais elle n’avait rien découvert du tout ; elle avait perdue le contrôle comme des dizaines de mutants avant elle et comme l’Institut en verrait surement encore des centaines.

- z’ont pas le droiiiiit… Hein qu’ils z’ont pas le droit… demanda-t-elle dans un gémissement, ayant besoin de trouver toujours plus de soutien, s’en remettant à lui puisqu’il était là.

Invité

Elle ne fuyait pas, elle ne voulait pas me repousser, elle restait contre moi, comme si elle était à l'abri. C'est ce que je voulais, la protéger en quelque sorte. Autant que je le pouvais, aussi longtemps que cela m'était possible.
Mon ange pleurait de plus belle, comme si mes mots avaient aggravé encore la situation. Je resserrais mon étreinte, plus tendre encore. Quel con j'étais … Mes mains l'enfermaient, sans pour autant l'emprisonner. Si je pouvais, j'aurais voulu qu'elle sente la chaleur autour d'elle, qu'elle puisse la sentir comme j'avais senti, autrefois … Mais aujourd'hui, je ne pouvais rien à part rester contre elle et tenter de l'aider ainsi. Que pouvais-je faire. J'aurais voulu lui parler, mais mes mots ne faisaient qu'empirer les cela … Chanter ? Je ne savais ce que ça lui ferait … non, ce n'était pas une bonne idée, pas tant que je ne saurais pas …
Elle s'enfouissait plus encore contre moi. Je la laissais faire, en prenant soin de ne le pas lui faire de mal.
Comment aurais-je pu croire avant que je pouvais encore être utile, que je pouvais encore aidé, moi le miroir cassé, le cœur brisé …
Son souffle était rapide, lent, irrégulier, s'adaptant aux phrases qu'elle prononçait au fur et à mesure. Toujours là, toujours présent, je l'écoutais, alors que je sentais à mon tour les larmes me vinrent.

-Elle est… coma… ils l’ont… ils l’ont emmené… au Trisk… trisk… au BAM ! Ils l’ont enlevée… ils n’ont pas le droit… l’est innocente… ils doivent pas la prendre… je… je veux pas la perdre… je peux pas la perdre… sœurs de cœur… jamais s’abandonner… jamais s’arrêter de courir… ensemble… ils ont pas le droit… Caaiiit’…

Mes mains se resserraient encore sur son corps, à peine, comme une très légère pression, par la rage que je ressentais d'un coup monté en moi. Droit, la tenant contre moi, regardant droit devant moi, je laissais les larmes couler. J'étais là, et j'étais avant … Avant, sur cette colline, avant, avec mon aimée dans mes bras, les mains couvertes de sang, et l'épaule brulante.
Je sentis soudain une brulure de ce côté-là, comme une sorte de pincement, de piqure brutale. Une imperceptible tension se fit alors dans mon corps, alors que je sentais la douleur de plus en plus forte au fur et à mesure que les trois mois passaient devant mes yeux, sous mes yeux embrumés des larmes. J'étais tendu, et j'essayais de le cacher … Le BAM … Pourquoi ne pouvaient-ils sauver personne … Et ne causer que des pleurs. Ma respiration se fit légèrement plus forte. J'essayais de me contrôler, de ne pas me laisser envahir. Je ne devais pas lui infliger ça, c'était elle qui avait besoin d'aide, je ne pouvais pas. Des micros-tremblements commençaient à parcourir le bras gauche, partant de l'épaule blessée jusqu'au poignet. Poignet que je serrais de toutes mes forces pour les calmer. Je ne serrais pas Amy, oh non, je refusais un seul instant de lui faire mal. Mon poing était fermé, mais pas refermée sur elle, je mettais toute ma force dans mes muscles pour contrôler ses tremblements. Je ne devais pas céder, elle …
Ma main sur sa nuque elle ne tremblaient pas. J'aurais voulu avoir un autre don, pouvoir calmer ses émotions par exemple, pouvoir réellement l'aider. J'étais au bord de la crise, les yeux clos, voulant échapper aux images qui défilaient devant mon regard. Mais sous mes paupières closes, elles avaient plus d'impact encore. Et les larmes continuaient à couler de plus belle … Non, pas ça, pitié … je devais.
Et ses mots finirent d'achever ce qu'il me restait de calme, de droiture.

-z’ont pas le droiiiiit… Hein qu’ils z’ont pas le droit…

Ma main tomba dans son dos, et je la serrais, du plus fort et du plus doux qu'il m'était possible. Pourquoi je n'arrivais à rien. Ils étaient fautifs mais j'étais coupable. Et je n'arrivais pas l'aider. Je m'enfouissais contre elle, sur son épaule, le visage loin du sien pour qu'elle ne puisse voir mes larmes. Mais les tremblements de mon corps et les spasmes de douleur qui agitaient mon bras gauches par instant me trahissaient.

-Non, ils n'ont pas le droit Amy … ils ne devraient jamais avoir ce droit … de faire souffrir …

Comment pouvais l'aider et m'aider à la fois. Mes yeux se posèrent sur le bracelet … Lyra.
Pourquoi elle avait dû mourir et pas moi ? Elle aurait été heureuse aujourd'hui, elle aurait eu une vie … vie que je n'avais pas …
Je n'aurais jamais dû revenir … je n'aurais jamais dû ...

-Amy …

Pour l'instant, nous ne pouvions rien changer, et je ne savais plus quoi dire alors que je tentais de calmer mon corps en deuil … je devais être fort pour l'aider.

-Elle te reviendra … dis-je tout bas. Elle se réveillera, j'en suis sûr … et elle te reviendra. Crois-y ...

Lui donner de faux espoir ? Non, ce n'était pas ça que je tentais de faire avec ma voix tremblante. Je voulais qu'elle revive, qu'elle réagisse. Je la poussais à y croire, à ne pas faillir. La vie fait naitre l'espoir, et l'espoir fait vivre. Cait était toujours en vie, quelques parts dans cette forteresse où j'avais passé quelques temps. Et Je sentais qu'Amy sera capable de prendre d'assaut ce donjon pour la retrouver. Une vrai sœur, une amie, une famille de sang, qu'importe ce qui les unissait mais Amy ferait tout pour elle, je le sentais, je le ressentais …
J'aurais donné ma vie pour Elle …
Et je ne bougeais plus, la tenant contre moi, comme une enfant, pour calmer ses larmes. Elle n'était pas seule, et ne le serais jamais. S'il fallait attaquer le BAM pour lui ramener celle qu'on lui avait prise, j'irais avec elle, pour que jamais elle ne soit seule.

**Agent du BAM Gamma** Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30

- Non, ils n'ont pas le droit Amy… ils ne devraient jamais avoir ce droit… de faire souffrir…

C’était le propre de l’Homme cela, faire souffrir ses semblables. C’était son plus grand vice, son plus grand défaut et ce qu’il faisait de mieux. Triste tragédie du monde prélevant à nouveau son tribu sur l’âme innocente d’une italienne qui voulait continuer à croire en la bonté envers et contre tout, mais dont la croyance était désormais vacillante telle une bougie dans une tempête.

- Elle te reviendra… Elle se réveillera, j'en suis sûr… et elle te reviendra. Crois-y...

Y croire ? Amy ne pouvait pas y croire : ils l’avaient prit sans raison, pourquoi la lui rendraient-ils sans raison ? Et surtout, serait-ce bien elle qui reviendrait, ou lui auraient-ils fait un nouveau lavage de cerveau ? Trop d’incertitude, trop de tristesse, trop de tout… Sauf de Caitlyn ; juste l’absence de cette dernière, juste le gouffre et le néant ouvert par sa disparition.

Se crispant d’un seul coup, l’italienne ramena ses mains autour d’Alexander, le serrant le plus fort qu’elle pouvait de sa force redevenue humain, prenant pour la peine une part active dans le contact physique avec l’homme qui tentait de la consoler. Et elle resta ainsi, se laissant aller à ses pleurs et son malheur sans plus penser à rien d’autre.

Des gens arrivèrent, ce demandant ce qui c’était passé, mais elle n’entendit le son de leurs voix que comme un bruit de fond, ainsi que celle de Doigts de Fée, qui leur demandait de partir ou leur expliquait la situation, elle n’en savait rien. On avait fait courir le bruit qu’elle était lesbienne avec Caitlyn, une élève nommée Kovy si Franklin disait vrai, et aujourd’hui on ferait croire que dès que Caitlyn avait disparue, elle s’était jetée dans les bras d’Alex Funke ? A loisir, elle n’en avait plus rien à faire ; de telles considérations n’avaient de place dans son malheur, et dans le phare qui la guidait dans la tempête.

Les minutes passèrent, ou pas, le temps ayant cédé la place au flux et au reflux des larmes et des sanglots, alors qu’elle se désespérait de sa Sœur de Cœur et se raccrochait à un jongleur qu’elle avait trouvé dans le même état, l’hygiène en moins, quelques jours plus tôt. Il la comprenait, elle ne savait pas pourquoi mais savait qu’il la comprenait.

C’était rassurant, car cela dépassait l’empathie. C’était rassurant, car il était là. C’était rassurant, car il émanait une douce chaleur. C’était rassurant… car elle ne savait pas pourquoi.

Elle aurait put être bien entre ses bras, si les circonstances n’avaient été aussi tragiques ; elle aurait put s’y sentir en sécurité, au lieu de s’y raccrocher en perte de tout espoir. Elle aurait voulut comprendre pourquoi il avait été comme cela, maintenant qu’elle comprenait le « cela ». Mais elle n’en fit rien, car il y avait une pensée encore plus importante dans son esprit que Doigts de Fée, et cette pensée se résumait toujours avec le même mot : Caitlyn.

Il avait eut raison, elle ne pouvait rien faire et ne pouvait pas attendre que l’Institut face quelque chose, puisque le chauve à roulette avait donné son accord au BAM pour prendre Cait’ ; Jubilee, que lui était-il arrivée ? Bataillait-elle au Triskelion pour récupérer Fuzzy où était-elle enfermée dans sa chambre comme Amy l’avait été, avec un barrage mental pour éviter qu’elle fasse un feu d’artifices encore pire qu’à la bibliothèque ? Et Wiccan ? Et Domino ? Et les autres amis de Caitlyn, où étaient-ils passés ? Et les autres amis d’Amy où étaient-ils passés ? Samuele, Franklin, Warren, Lizzie, où étaient-ils ?

Il n’y avait que Doigts de Fée pour ce soucier d’elle, et qu’elle pour se soucier de Caitlyn ; elles étaient seules, et désormais séparées. Seule…

Non, Amy ne pouvait pas laisser faire cela, elle devait retrouver Cait’, elle devait sauver Cait’ !

Alex avait eut raison, elle ne devait pas rester ici sans rien faire, cela n’aidait ni ne servait. Mais elle ne pouvait pas non plus y aller dans cet état.

Elle prendrait la voiture qu’on lui avait jadis prêté, sachant pertinemment où étaient les clés ; elle la volerait, peut-être oui, mais cela ne lui importait pas : elle irait vers le seul endroit au monde digne d’intérêt pour y libérer ce qui y avait été emprisonné à tord.

Que les larmes se vident, puis elle irait. Par la nuit elle irait, par les ténèbres elle irait, guidé par la seule lumière qu’elle voyait encore, Caitlyn Elioth. Elle irait seule, et ne reviendrait pas avant de ne plus l’être.

Caitlyn, j’arrive…

Invité

-Elle te reviendra… Elle se réveillera, j'en suis sûr… et elle te reviendra. Crois-y...

Je le sentais si faible, si fragile, resserrant son étreinte autour de moi, se cachant plus encore du monde qui nous entourait, comme si elle voulait ne plus rien voir, ne plus rien entendre. Je la serrais aussi tendrement qu'il m'était possible, je voulais l'aider, l'enfermer dans mes bras, comme un protecteur, comme un grand frère. Elle continuait de pleurer, de laisser sa tristesse s'exprimer. Et je la laissais faire, tentant aussi de calmer mes larmes à moi, qui tombais dans son dos.
Vulnérable, je l'étais aussi, tout me faisait penser à elle, maintenant, absolument tous. Le corps d’Amy contre moi, la douceur de ses cheveux, mes bras autour d'elle. Si doux, si unique. Deux personnes et le monde autour. Je voulais la protéger, c'était la seule chose que je voulais, être là pour elle, pour cette personne pour qui je pensais être encore utile. Si je ne pouvais me racheter pour mon crime, je pouvais faire en sorte de ne plus jamais qu'un tel massacre arrive par ma faute.
Maintenant, je ne voulais plus détruire, plus jamais. Et Amy pourrait m'aider à cela. Et je pourrais l'aider.

Des bruits de pas, une main qui se pose sur le montant de la porte. Je tournais la tête doucement sans bouger pour autant. Mon bras autour de sa taille ne bougea pas, et ma main resta dans ses cheveux, les caressant doucement.
Une fille passe la tête, je la regardais doucement. Ses yeux étaient grand ouverts, plein de surprise, de peur mêlée alors qu'elle nous dévisageait, bouche bée. La porte détruite, les débri de la chambre … c'était surement ça qui l'avait amené, surement ça qui l'empêchait de parler, de dire quoique ce soit. Elle observait, sans bouger, je la voyais presque trembler. Puis elle se mit à bafouiller, à tenter de parler avant de réussir à dire qu'elle allait chercher de l'aide.
De l'aide … qui ? Je ne sus pas, elle s'enfuit aussitôt, j'entendais ses pas de courses dans le couloirs. Qui arriverait ? Un responsable, un prof, un surveillant, quelqu'un autre ? Peut être quelqu'un qui pourrait l'aider, elle. C'était peut être mieux ainsi, je resterai, mais eux pourront l'aider aussi.
Cette intervention n'avait duré qu'un instant, et pourtant, le regard de cette jeune fille, ce regard de peur …
Le temps s'écoulait doucement et peu à peu, j'oubliais, je me perdais avec elle, la resserrant tendrement. Je ne voulais pas la lâcher, je ne voulais pas partir. C'était impossible à mes yeux de le faire. Doucement, je me balançais, pour qu'on ne reste pas immobile et me mis à murmurer, à fredonner un air gitan, ni triste, ni joyeux, juste mélancolique. Je resterais autant qu'il le faudrait, car c'était cela dont elle avait besoin en cet instant. C'était doux, presque au ralenti, et l'air de musique s'élevait doucement dans la pièce. Ça me rappelait tellement de chose, tant d'instant. Mais je tenais, je ne pleurais plus. Je restais fort, pour elle.
À chaque instant, j'aurais voulu faire plus pour elle. Mais à chaque fois que je sentais qu'elle se calmait, ça diffusait une petite lueur de bonheur en moi, parce que je pouvais être là.
Et lorsque j'eus fini ma musique, je repris mon souffle, et doucement lui dit :

-Tu n'es pas seule Amy, je suis là … je serais toujours là …

Ma tête, je la posais sur la sienne, en douceur. Cet instant... Ce n'était pas comme avec Lyra, jamais plus ça ne pourrait être comme avec elle, c'était si différent, si profond et si rassurant. L'amour d'un frère à une sœur peut être, je n'en avais jamais eu, jamais de vrai sœur, alors je ne pouvais dire. Mais je ne pourrais la laisser, elle, ce petit ange fragile.

-Tu ne seras plus jamais seule Amy, je te le promets. Je t'aiderai. Demande-moi ce que tu veux. Je ne veux plus jamais que tu pleures.

**Agent du BAM Gamma** Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30

Caitlyn, j’arrive…

Comme une révélation, atteinte au sommet du crescendo tragique de ses dernières douleurs ; comme une révélation, une pensée obsédante, unique et immuable : j’arrive.

Les sons et les sensations refluaient face à cette seule raison de vivre, ce seul cheminement pouvant conduire à l’espoir : j’arrive. Même les larmes se firent lointaines, alors que le destin se traçait comme dans la lumière à destination de la seule chose qui importait : Caitlyn.

Ils lui avaient enlevé, alors elle irait la chercher, elle ne connaitrait ni la peur ni le doute, et malgré les ténèbres, elle arrivait.

Ne lui avait-elle pas parlé récemment d’un poème, un poème dans lequel il fallait faire face aux ombres et aux ténèbres ? Si, elle s’en souvenait maintenant.

Cependant, avec se souvenir revinrent plus, la scène entière réapparue Caitlyn lisant l’Inferno, elle-même la taquinant, Caitlyn devenait rouge, elle-même la complimentant. Cela semblait si loin, mais elle lui avait fait une proposition alors : le Paradis, Paradiso. Amy s’en souvenait parfaitement, elle lui avait dit que si Fuzzy aimait Dante, elle possédait les deux suites, et que n’ayant pas encore lut le dernier, elle acceptait de lui prêter uniquement si la Ptite Rousse lui épargnait l’épreuve de la lecture aux toilettes, épreuve dont peu d’ouvrages étaient sortis indemnes. Elle se souvenait aussi de sa Sœur de Cœur lui répliquant qu’après le quatrième décès, pour arrêter l’hémorragie, elle avait volé un classer de cours, mais surtout qu’elle ne lisait pas mais consultait les images. Nouvelle pique, puis le véritable sujet avait été abordé : l’avenir.

Un avenir qu’elles avaient rêvé, ensembles. Les inquiétudes d’une Caitlyn voyant Amy progresser sans elle, qui pensait que le monde était condamné… et l’optimisme d’une Nephilim qui, à défaut de refaire le monde, voulait l’améliorer : peut-être que les gens auraient dû mal à les accepter, c’était humain, mais s’ils faisaient le premier pas, elle était sure qu’ils ne leur cracheraient pas aux visages. La plupart des gens avaient un bon fond à ses yeux, un très fort pourcentage même, et elle ne voyait pas le monde comme celui des humains et des mutants, mais comme celui de l’Humanité, avec un grand « H ».

« Nous sommes tous des créatures de Dieu et nous sommes tous maîtres de notre destinée. Je suis pas douée pour apprendre des textes par cœur, mais je vais essayer de t’en réciter un : Invictus, de William Henley » lui avait-elle dit, lui récitant le poème, ce poème qui l’avait beaucoup aidé après Mutant Town, et qui allait l’aider à nouveau.

Elle était à nouveau dans la nuit et les ténèbres, mais avait encore la force de lutter ; elle était encore prisonnière de la destinée, et si elle avait gémie et pleurée, si elle était tombée, elle allait ce relever ; elle était peut-être entourée d’horreurs et d’ombres, mais elle allait les affronter car quoi qu’il advienne, elle avait fait un choix, et c’était Caitlyn.

Se laissant bercer par la voix de Doigts de Fée, Nephilim retrouvait peu à peu la force et la volonté de ce battre. Dans les bras de cet être qu’elle avait à peine aidé, mais qui revenait à elle payer une dette qu’elle ne considérait pas, il lui semblait que les choses pouvaient s’améliorer. Elle savait que les choses s’amélioreraient, car elle ne renoncerait pas avant qu’elles s’améliorent : ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir, ensembles. Ensembles.

-Tu ne seras plus jamais seule Amy, je te le promets. Je t'aiderai. Demande-moi ce que tu veux. Je ne veux plus jamais que tu pleures.

Se blottissant contre lui, l’italienne le laissa la soutenir, reprenant courage.

Elle avait trouvé un ami, un véritable ami, elle le savait, et elle l’en remerciait. Cependant, pour ce qu’elle allait faire, il ne pouvait pas l’aider ; il ne devait pas l’aider. Elle devait le faire seule, car c’était sa Sœur de Cœur qu’elle avait perdue, et que lui ne pouvait se dresser contre le BAM sans tout perdre.

Nephilim n’avait plus rien à perdre, Alex, lui, il avait sa seconde chance. Hors de question qu’il gâche cela.

- M… merci… Merci d’être là… sanglota-t-elle, ne sachant que dire, bien qu’ayant trouvé que faire.

Bientôt, très bientôt, elle s’emparerait du Paradis pour le porter à la seule personne qui le méritait, bientôt elle entreprendrait une folie qu’elle était prête à endurer, qu’elle voulait endurer, dans l’espoir de retrouver la personne la plus chère à son cœur.

Si Caitlyn avait jamais apprit qu’Alexander Funke avait volé l’idéalisé premier baisé d’Amy, elle l’aurait trucidé, mais maintenant qu’elle apprendrait peut-être que c’était lui qui avait aidé l’italienne à prendre son envol pour la sauver elle, la situation serait différente.

Encore quelques minutes, que les larmes ce calment, que les bras puissants et protecteurs eussent finis de la réconforter, et elle irait.

Ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir, ensembles. Ensembles.

Caitlyn, j’arrive…

RP TERMINE pour Amy

Invité

J'avais tellement envie de lui donner tout ce qui était possible. J'avais l'impression d'avoir une enfant contre moi, une petite sœur qui cherchait à se cacher du monde. À se protéger dans mes bras. Je me sentais encore capable de pouvoir faire cela, de pouvoir aider et protéger quelqu'un, même si je n'avais pas pu le faire pour elle. Je resserrais mes bras autour d'elle. Le cocoon de protection dans laquelle je l'emprisonnais était la seule chose que je pouvais faire pour elle en cet instant. Jamais je ne pourrais lui faire de mal, jamais je ne voulais l'abandonner. Elle ne méritait pas ça. Elle avait besoin d'aide. Toujours, sans cesse. Elle m'avait paru si forte l'autre jour mais en fait, même si elle l'était bien plus que la plupart des personnes de ce monde, elle pouvait être vulnérable.

- M… merci… Merci d’être là…

Elle n'avait pas besoin de me dire ça, pourtant ces mots, ses quelques mots mêlés de sanglots me firent chaud au cœur. Ma main se perdit dans ses cheveux. Doucement, je posais un baiser sur le haut de son crâne, comme un père, un frère l'aurait fait.
Et à nouveau, je fredonnais cet air du passé. C'était le seul bruit qu'on percevait en plus de nos deux respirations. Rien de plus.
Et ça dura quelques minutes avant que des pas s'ajoutent à ma chanson, à mon air de gitans des percussions, des bruits de pas qui me donnèrent l'impression pendant un instant d'être en autour d'un feu de camp. Bientôt, les pas se multiplièrent, résonnèrent de plus en plus. On approchait. Un homme entra, une femme également. Et des jeunes, élèves surement, suivirent pour regarder. L'homme nous demanda de nous séparer. Je la gardai contre moi. On me le demanda encore plus fort, la femme se pencha. Elle voulait examiner ses blessures, elle voulait voir si elle allait bien. Je commençais à desserrer mon étreinte. L'homme me chopa le bras pour me relever. Son geste me fit grincer des dents, d'être séparé si vite d'elle mais je ne protestais pas. La femme se pencha vers Amy, s'agenouilla juste devant elle et commença à examiner ses blessures. On me faisait reculer, encore. Alors, juste avant qu'il me fasse sortir, qu'il ne m'emmène dans mon dortoir, je réussi à lui dire à nouveau ses mots.

-Tu ne seras plus jamais seule Amy, je te le promets.

Rp de fin.