Même si elle était là depuis presque 10 ans, Laura avait su rester quelque peu la même. Toujours seule dans sa chambre, il était rare qu’elle sorte de jour pour faire une simple petite promenade dans le parc de l’école.
Mais aujourd’hui s’était différent, s’était une belle journée, la première des belles journées du printemps. Et en cette première journée Chaude, Laura n’avait pas d’autre choix que de sortir de sa chambre. La jeune femme s’était enfermer toute l’hiver à double tours, pour ne pas être déranger dans ses remise en question, mais maintenant que tout le processus était fini, elle pouvait enfin revenir vers la civilisation.
Tout doucement, la jeune femme avait ouvert la porte de l’institut menant vers le jardin. Puis, tout simplement elle traversa les premiers jardins pour se rendre sous les rayons du soleil de midi. Au beau milieu de l’étant verte, Laura se sentait bien pour une fois. Depuis aussi longtemps qu’elle pouvait se souvenir, elle n’avait jamais eu ce sentiment de liberté. Libre d’aller et de revenir, libre de penser, libre de parler, libre de croire, libre de faire ce qu’elle voulait.
Tout bonnement, Laura se coucha dans l’herbe chaude, et sortit de son petit sac à bandoulière, un petit carnet noir. Ce petit livre recueillait toutes les pensé de la jeune femme. Aussi noir qu’elles aient pus être. De toute évidence la jeune femme n’était pas là pour écrire mais pour voir à quelle point elle avait évolué depuis son arrivé ici. Après tout, elle était du côté des X-men depuis bientôt 10 ans, et elle ne s’était jamais remise en question comme elle le faisait maintenant. Était-ce simplement le passage de l’adolescence au statu de femme ou était-ce qu’elle n’était pas bien ici? Laura elle-même ne le savait pas, et pour tout dire cela lui faisait peur.
Peur de ne plus avancer vers le bon côté, peur de ne plus être la même, peur d’être véritablement une arme, peur de ne pas être réellement humaine, peur d’elle-même, mais surtout peur des autres. Le regard que les élèves, professeur ou autre X-men, portent sur elle, lui faisait tellement peur. Elle n’arrivait pas à dire ce qu’elle pouvait bien ressentir, elle n’avait pas de famille, pas de véritable amis, elle n’avait rien. Et ce petit manque au fond d’elle-même grossissait à tous les jours et la rendait malheureuse.
Tout simplement perdu au plus profond d’elle-même, Laura n’avait pratiquement pas conscience des choses qui se passait autour d’elle-même. Elle écoutait le vent, sentait le printemps, touchait l’herbe verte, pour la première fois depuis toujours elle goutait la liberté.