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 Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeVen 27 Juil - 20:09

Amy était inquiète, et cela transparaissait sur elle. Pas sur sa tenue, son jogging et son débardeur n’étant nullement humidifiés malgré la course à pied sous la chaleur du jour, mais sur son visage. Ses traits juvéniles, légèrement enfantins, avec sa bouche pincée et son nez grec, voyaient leur harmonie habituellement joyeuse laisser la place à l’inquiétude, alors qu’elle grimpait les escaliers de l’Institut Xavier.

Qui était-il ? Qui était cet homme de taille moyenne, la trentaine, les cheveux bruns en bataille, vêtu d’un costume beige ? Du BAM, cela ne faisait aucun doute. Mais qui ? Et surtout, que savait-il ? Que savait-il de Caitlyn Elioth ? Pourquoi « réhabilitation » ? Pourquoi Karma devait la surveiller ? Et comment cela l’organisme qu’il représentait était « particulièrement attentif à son évolution entre les murs de l’Institut » ?

Sa sentait mauvais, mais mauvais de chez mauvais. Nephilim devait se grouiller d’en avertir Caitlyn, pour aviser, puis d’aller interroger Karma, avec Fuzzy à ses côtés, pour en apprendre plus. Comment une journée qui avait si bien commencée pouvait-elle merder aussi rapidement ? Il n’était pas question de réhabilitation, puisque Cait’ n’avait jamais rien fait de mal ; bon, un homicide involontaire, mais c’était ce dernier mot le plus important. Elle ne pouvait pas être réhabilitée, elle avait passée les trois dernières années dans le coma. Un mensonge, cela n’était pas une nouveauté, mais le fait qu’elle soit surveillée, si ! Merde, merda, shit, scheisse…

Amy grimpait les marches de l’escalier quatre à quatre, malgré les quatre heures de footing qu’elle c’était enfilée. Enfin, quatre heures… deux, puisqu’il y avait les pauses photosynthèse. Ne soyons pas hypocrite. Mais même, c’était un point positif qu’il fallait reconnaitre à ses dons : non seulement l’apport constant en biomasse améliorait son endurance naturelle, ce qui certes était de la triche dans un marathon, mais après plusieurs utilisations de l’Accélération des Processus Biologiques, où la fatigue était démultipliée, elle en était ressortie plus endurante. Puis elle s’imposait en ses vacances d’été un entrainement qu’il y a un an à peine, elle n’aurait jamais supporté : Jogging, natation, combat… Presque six heures par jour quant même !

Sa chevelure tressée trahissait la rapidité de ses mouvements car bien qu’elle n’usait pas de ses capacités, elle courrait, indubitablement. Arrivant à l’étage des dortoirs des élèves, s’engageant dans le couloir des chambres des filles, elle arriva contre la porte de son dortoir, tournant violement la poignée ; rien. C’était fermé. Cait’ n’était pas là. Zut !

Retournant sur ses pas, Nephilim arriva dans les escaliers, sortant son téléphone de sa poche. Elle pianota quelques instants avant de le porter à ses oreilles. Le répondeur si unique de Caitlyn lui répondit.

- Merde Cait’, t’es où ? y’an un Men in Beige qu’est v’nu pour parler de toi à une prof’ que je connais, faut que je te parle, et vite. Rappelle-moi ou rapplique à la piaule dès que tu peux.

Amy raccrocha. Son langage avait très bien trahit la tension qui était en elle, bien moins châtié qu’à l’habitude. Nephilim était tendue, car aujourd’hui pouvait être un changement assez radical dans la vie de Cait’, et donc dans la sienne. Elle était inquiète, très inquiète, stressée et tendue.

Rangeant son téléphone dans sa poche, elle s’assit sur les marches, ne sachant pas où courir. Elle prit sa tête dans ses mains. Sa sentait mauvais, mais mauvais de chez mauvais. Merde, merda, shit, scheisse…

- Bon, calme-toi, cela ne sert à rien de t’exciter, se dit-elle à voix basse, ayant besoin de quelqu’un pour lui dire. Je le sens vraiment mal.

Amy n’avait pas souvent de mauvais pressentiments, mais ce n’était pas la première fois qu’elle en avait concernant Caitlyn. Nephilim ferma les yeux et se massa les tempes. Elle devait paniquer pour rien comme d’habitude ; enfin, ce qui l’inquiétait le plus dans cette affaire, c’était que pour une fois, elle risquait de paniquer pour quelque chose d’énorme, de son point de vue de jeune adulte non aventureuse et sage.

Quelqu’un passa, elle pouvait l’entendre marcher, et relevant la tête, Amy put constater qu’il ne s’agissait pas de Caitlyn ; mais alors pas du tout.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 28 Juil - 8:23

Lire pour mieux s’évader, écrire pour mieux rêver…
Lecture et écriture était depuis toujours les loisirs préférés d’Ernest. C’étaient aussi presque les seuls. Karma lui avait dit qu’elle se chargerait de lui en faire découvrir d’autres afin qu’il rattrape un peu l’enfance perdue. Mais occupée comme elle était, elle n’en avait pas encore eu le temps. Altérion n’était pas pressé, il fallait bien l’avouer. Il regardait les jeux d’enfants avec un peu de dédain, se considérant au-dessus de tout ça. N’était-il point surdoué ? N’était-il point un adulte dans un corps d’adolescent ? La nature même de son imagination prouvait qu’il y avait en lui plus d’enfance qu’il ne se l’avouait. Il n’y avait qu’à observer son regard devenir pétillant face à un roman. Il n’y avait qu’à lire ses lignes dans ses manuscrits bourrés de rêves fous. Certes, il était en décalage avec son âge, mais il n’était pas qu’au-dessus de celui-ci. Ceux qui le côtoyaient pouvaient le dire : on sentait si peu l’adolescent, on pouvait facilement lui donner dix ans de plus en bien des occasions, ou six de moins en d’autres. Complexe était sa personnalité. La démence y avait mis un joli désordre. Pas sûr que même guérrit le petit mutant remette tout en place et en un sens tant mieux car c’était aussi ce qui pouvait le rendre original.

Mais venons-en au moment présent. Sans surprise, le jeune Lenoir s’était mis à fréquenter très régulièrement la bibliothèque, ce qui lui avait déjà valu d’être surnommé « le rat de bibliothèque » par les autres élèves. Curieusement, ce surnom ne lui déplaisait pas. Il le trouvait beaucoup moins péjoratif que « le rat » tout court. Et puis, c’était une expression qui pouvait s’appliquer à tout le monde, pas seulement à un hybride-rat, même si du coup elle lui allait comme un gant. Aujourd’hui, il était une fois de plus en train de rôder entre les rayonnages plains de livres à la recherche de nouveaux ouvrages afin d’abreuver sa soif de lecture et d’aventure. Bien sûr, il n’avait pas manqué de rendre ceux qu’il avait déjà dévoré. Il était irréprochable sur ce point : pas un livre oublié, pas un livre abimé. Et de surcroit, il ne troublait en rien la quiétude de ce lieu paisible si bien que les sombres rumeurs dont il était l’objet s’arrêtaient sur le seuil. Ici, à la bibliothèque, il était un élève modèle et apprécié comme tel.

Les bras chargés de trois livres, il s’agissait de la célèbre trilogie du Saigneur des Anneaux, il salua en un murmure la demoiselle qui l’avait un peu conseillé, puis il se mit en route pour gagner sa chambre. Chemin faisant, il se fit la réflexion qu’il lisait de moins en moins de BD. Simple constatation, illustration de l’évolution des gouts. Comme quoi, rien n’était vraiment figé. Arrivant dans les escaliers qu’il commença à monter, il eut la surprise d’y croiser quelqu’un, assis sur les marches et visiblement assez préoccupé. Son regard rouge se posa sur cette personne. Il s’agissait d’Amy de Lauro. Il la connaissait de nom et de visage. Il savait qu’elle assistait Karma, mais à part ça, il ne lui avait jamais encore parlé.


-Un problème ? fit-il simplement de sa voix nasillarde et haut perchée, assez désagréable mais au ton posé.

Ernest portait aujourd’hui, comme cela devenait l’habitude, un pantalon de velours noir, une chemise blanche et un veston bleu-marine. Le tout était propre et bien ajusté. Ses livres en main, il faisait vraiment sage et sérieux. Comme toujours, il n’était pas chaussé. Ses pieds nus et griffus faisaient sur le sol un bruit des plus caractéristiques qu’on ne pouvait pas confondre avec d’autres bruits de pas.




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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 28 Juil - 13:04

Parmi le personnel enseignant, la réputation d’Amy n’était plus à faire : gentille fille, tête de mule et passée maître dans l’art d’être au mauvais endroit et au mauvais moment, envers qui il fallait insister pour qu’elle dévoile ses problèmes en moins de plusieurs mois. Chez les élèves, elle commençait à être célèbre pour autre chose : Caitlyn Elioth. Oui, elles étaient à l’opposé du spectre : Nephilim était la petite italienne bien élevée, timide et discrète, toute droit sortie de sa campagne éloignée, là où Fuzzy venait d’une L.A. des rues, ayant le grain de folie nécessaire pour rendre la vie farfelue, semblant irrespectueuse et peu recommandable. Cependant, depuis l’arrivée de la Tite Tousse, elle et la Ptite Brune passaient le plus clair de leur temps ensemble, ayant très, voir trop, rapidement tissé un lien qu’elles nommaient « sororité de coeur », et que certaines mauvaises langues qualifiaient de couple. Pour le coup que la théorie du Ying et du Yang était plutôt vraie, car s’il n’y avait nullement d’intention amoureuse dans cette relation, il était indubitable que les contraires se complétaient.

Mais du fait de cette relation fraternelle, elles partageaient les problèmes l’une de l’autre ; enfin, Amy partageait les problèmes de Cait’, dissimulant tant qu’elle pouvait les siens, par habitude. Ce n’était pas une idiotie quant le corps enseignant devait venir l’interroger pour savoir si elle avait des problèmes et la convaincre de ne pas tenter de les résoudre seule : la première fois, dans l’après Mutant Town, où elle avait été impliquée, il lui avait fallut un mois pour en parler à quelqu’un et autoriser ce quelqu’un à en avertir le reste des professeurs ; oui, elle en avait parlé à Warren qui, malgré le fait qu’ils ne se croisaient pas souvent, restait le X-Man auprès duquel elle se confiait le plus facilement. Elle n’avait pas peur de le décevoir, contrairement à Jubilee ou à Paladin, et il y avait à ses yeux une sorte de filiation spirituelle entre eux, entre Ange et Nephilim, renforcée par le fait qu’il lui ait donné de son sang curatif. C’était donc lui qui avait réussit à la convaincre que si elle n’empruntait pas du temps au fauve pour faire des analyses concernant ses pouvoirs, lesquels l’avait déjà tué deux fois, elle n’avancerait jamais. Son premier arrêt cardiaque remontait à début avril, et Angel était venu la voir en juillet, quant le personnel enseignant c’était rendu compte qu’elle « refusait de gaspiller le temps du Dr Mc Coy », et continuait ainsi de subir ses crises de pouvoirs. Mais une fois l’Accélération des Processus Biologiques confirmée comme un nouveau pouvoir, elle se retrouvait avec un nouveau problème, apprendre à la maîtriser, en plus de ceux qu’elle avait déjà. Dieu seul savait comment elle avait fait pour ne pas rater sa première année de Licence, d’ailleurs Amy le remerciait au passage pour la réussite inespérée à ses examens à laquelle Il ne devait pas être étranger, avec tous ce qu’elle avait a gérer.

Mais actuellement, le problème le plus épineux et celui qui lui faisait une boule dans l’estomac de stress était celui de Cait’ : on ne gagne pas un tatouage dans le creux des reins et une blessure par balle en trois années de coma. L’implication du BAM dans tout cela ainsi que la « réhabilitation » qu’elle suivait ici donnait un sens encore plus inquiétant à la chose. Trop de trucs à gérer.

Bref, revenons-en à la scène actuelle : se morfondant en tentant vainement de se rassurer à propos de l’affaire suscitée après la visite d’un MIB du BAM et l’impossibilité de joindre Caitlyn pour l’en avertir, ainsi que l’implication de Karma dans l’histoire, elle avait fait la rencontre d’un personnage étrange.

Un mètre vingt de rat sur deux pattes et vêtu comme un gentleman, même à l’Institut, c’était des images qui surprenaient. Amy n’avait pas forcément peur, surtout que depuis les rencontres avec Big Red et Oméga Red, elle savait que l’apparence pouvait être fort trompeuse (encore que pour le dernier, elle trahissait bien l’esprit). Donc elle se retrouvait en face d’un hybride-rat très propre sur lui et vêtu d’un pantalon noir, d’une chemise blanche et d’un veston bleu, lequel lui parla d’une voix calme mais assez désagréable, car en plus de parler du nez, le rat avait une voix aigüe.

- euh, bafouilla l’italienne lorsqu’il lui demanda si elle avait un problème.

Elle était plus déstabilisée par le fait qu’il l’eut surprise entrain de se parler toute seule que par l’apparence de demi-rat, et elle en fut gênée : la plupart des gens se parlaient à eux-mêmes à un moment ou un autre, mais ce n’était pas agréable de se faire surprendre à ce moment là. Puis elle était non-seulement assez timide, mais n’aimait pas partager ses problèmes, et encore moins ceux de Caitlyn, surtout quant ils étaient aussi spéciaux que cette affaire. Pinçant les lèvres et baissant les yeux, elle réfléchit rapidement à quoi répondre.

- Oui, plutôt ; mais je vais gérer, comme d’hab’.

Traduction : oui, en effet, mais je préfère me débrouiller seule, par habitude.

Se levant pour le laisser passer et accéder aux deux couloirs qui composaient l’étage, chacun contenant les chambres d’un dortoir différent, elle s’excusa.

- Désolée de bloquer le passage, il y a mieux que les escaliers pour réfléchir, s’est vrai.

Trop préoccupée pour faire les présentations, trop gênée pour prendre en considération qu’avec la taille des escaliers, il eut été plus que facile de la contourner, elle fit un pas sur le côté pour libérer le passage.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 28 Juil - 15:03

-Y’a pas de mal, répondit simplement Ernest sur le même ton.

L’attitude de la demoiselle l’avait un peu intrigué, forcément, tout comme son coup de téléphone dont il avait entendu les échos. Cette partie du bâtiment était relativement calme en cette heure de la journée. Les bruits, aidés par les couloirs, portaient loin. Mais Altérion, dans son rôle d’élève modèle, se garda bien de laisser deviner sa curiosité. Sa politesse, du coup, en devenait un peu étrange. Mais tant de choses étaient étranges en lui qu’au final il était un peu délicat de mettre le doigt dessus. Puisqu’on venait de lui dégager le passage, il n’eut pas à contourner la jeune femme, il se contenta de gravir les marches. On aurait pu croire qu’il allait partir comme il était venu. Toutefois, arrivé en haut de l’escalier, il fit halte et se tourna vers l’enseignante.


-Vous êtes Amy de Lauro, n’est-ce pas ? Une proche de Karma, si je ne m’abuse ? Karma est ma tutrice. Excusez ma curiosité, certainement mal placée, mais était-ce elle que vous évoquiez au téléphone ?

Sa réplique était à mille lieux du langage fleuri des jeunes. Il aimait se démarquer par la langue, une façon de s’élever au-dessus des adolescents dont le vocabulaire était généralement si limité, si pathétique. C’était aussi une façon de nourrir son égo, d’exposer son côté intellectuel. Certes, il n’était pas allé pour l’heure dans le registre soutenu mais on le sentait à son élocution travaillée, malgré le timbre nasillard, qu’il avait la maitrise des mots.

S’il s’était décidé à questionner Amy, ce n’était pas pour savoir si elle parlait de Karma. Non, ça, ce n’était qu’une étape intermédiaire. Il voulait savoir qui était le « Men in Beige. » Dans ses souvenirs, cela pouvait correspondre à une personne dont le nom suffisait à le faire frémir. C’était ridicule au fond de s’inquiéter. Des personnes portant du beige, il devait bien y en avoir des millions dans le monde. Des personnes portant du beige et susceptible de parler à une professeure de l’Institut, il devait encore y en avoir des centaines. Mais peu importait. Il y avait ce visage, ce nom, qui malgré lui s’était imposé à son esprit. Il voulait savoir, il voulait se rassurer en obtenant la preuve qu’il se trompait. D’ailleurs, il ne pouvait que se tromper. Qu’est-ce qu’un agent du BAM pouvait faire à l’Institut ? Et un agent du BAM qui était à l’Institut avant, pouvait-il y revenir ? C’était de la paranoïa…

Et qui était Cait’ ? Ça aussi, ça pouvait correspondre à quelque chose dans sa mémoire mais, avouons-le : Lenoir se souvenant de tout depuis ses 4 ans, rares étaient les choses qui ne correspondaient à rien en son esprit. Il avait mémorisé des milliers de noms, de diminutifs, de surnoms, de pseudonymes. Une bonne moitié, il ne les avait entendu qu’une seule fois et ne le concernait en rien. Une bonne moitié… les trois quart plutôt. Il était loin de se douter que Cait’, c’était Caitlyn Elioth. Il était loin de se douter qu’un de ses souvenirs avait pris tant d’importance. Il ne fit pas le rapprochement et pourtant, il avait déjà les moyens de le faire. Comme presque tous les élèves, il savait ce qui se disait sur Amy. Mais il ne l’avait entendu encore que de façon hasardeuse. Pas un seul instant, il n’avait eu une raison de se pencher sur cette information alors que tant d’autres l’entouraient, la noyaient. Il avait sa propre vie, ses propres problèmes, ses propres préoccupations. Se souvenir de tout, ça ne voulait pas dire faire attention à tout. Mais il en fallait à présent si peu pour qu’il réalise…

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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 28 Juil - 15:36

Cela faisait une semaine que mon retour était signé et cela s'était réalisé dans le plus grand des anonymats à mon grand bonheur. Je reprenais la formation individuelle débutée lors de ma première inscription en ces murs. Dans une chambre aux allures disparates, symbole souvenir de mon année au Soudan, je cumulais heures de lectures et heures de gestion du pouvoir au laboratoire. De la bibliothèque très remplie de l'Institut j'avais emporté tous les ouvrages de médecine générale, même si c'était davantage des tomes de la médecine pour les nuls que de la médecine de 4ème année de fac. Cependant chaque livre était dévoré et je pratiquais les soins sur les animaux du laboratoire, spécialement disposés pour que je puisse travailler sur mes compétences, car quoi qu'on en dise, il m'étais indispensable de maîtriser certains aspect des soins afin d'être "utile" aux squads et aux jeunes.

Hormis Edelweiss je n'avais pas fait de rencontres particulières, croisant un jeune ça où là, dans les couloirs ou les salles ... mais pas de contact établi avec cette nouvelle génération dont je connaissais ni les noms, ni les pouvoirs. Comme lors de ma toute première fois, il me faudrait certainement encore tout recommencer de zéro. Mais je souhaitais mettre de côté les festivités pour ne me concentrer que sur l'utilitaire. Je venais de terminer un livre de biologie de niveau terminale et je n'avais plus rien à comprendre dans les livres pris ces deux derniers jours, aussi me fallait-il refaire le plein. Étrange manège pour quelqu'un comme moi qui n'était pas des plus responsables dans ses années scolaires. Au détour des couloirs où j'vais déjà réussi depuis ce retour à me perdre, j'avais récupéré deux livres se concentrant sur le système nerveux et les différentes maladies qui le touchait.

Pour l'occasion je ne m'étais pas clairement mis en valeur, ne portant qu'un vieux pantalon de treillis noirci par les ans, un t-shirt sans manche noir, et ma paire de gants blancs. Pieds et tête nus, je déambulais tâchant de regagner ma chambre au plus vite.

Au détour de ces couloirs, gravissant les escaliers sans trop y porter attention j'avais déjà commencé à dévorer ces ouvrages quand je me heurtais à une personne ... sans la renverser non plus, mais je laissais vite l'objet de ma lecture tomber à terre et tenter de rattraper cette personne hélas bousculée par mon entremise. Une jeune fille visiblement possédant une petite vingtaine d'années, plus petite de quelques vingt centimètre que moi, et plutôt fort agréable à regarder ... de premier regard il n'apparaissait aucune difformité ou excroissance expliquant clairement une gène mutant spécifique comme beaucoup en possèdent, mais en plongeant mes yeux dans les siens en lui demandant pardon de la bousculade je pus découvrir une masse étrange sur chaque extérieur de ses yeux. Si tant que je restais scotché littéralement à cette vision, essayant vainement et béatement de comprendre son pouvoir .... avant de me rendre compte que de la fixer ainsi pouvait être nocif au bon fonctionnement d'une relation potentielle. Fixer trop les gens est certes une habitude mauvaise mais elle en dit long sur les personnes que l'on déchiffre.

Je percevais sans aucun mal du stress dans son regard, ou quelque chose s'en rapprochant. Et j'entendis une seconde voix, masculine, mais nasillarde au verbe fleuri et au vocable varié, qui contrastait avec la jeunesse de la voix. Je détournais de la jeune fille mon regard pour le porter sur la provenance de la voix masculine, afin d'y découvrir un hybride humanoïde-rat. Un autre contraste au regard était son port altier et sa tenue standing. D'une voix sereine et polie, je m'adressais aux deux qui visiblement conversaient ensemble avant que je n'heurte la demoiselle.

Dans un geste de politesse fort exacerbé je baissais délicatement la tête sur le côté gauche afin de saluer l'homme rat, et je m'adressais en tout premier temps à la demoiselle.

"Je ... je suis navré de vous avoir heurté mademoiselle ... je ... j'aurai du faire attention au lieu de rester plongé dans mes bouquins, aussi j'ose espérer que je ne vous ai causé ni tort ni blessures. Je me nomme Josh, on m'a connu ici autrefois sous le pseudonyme de Elixir. "

Puis pour ne pas causer l'ire du second individu présent avant que je ne les interrompe, je lui adressais les mots suivants.

"Monsieur, je m'excuse de vous avoir dérangé. Comme je l'ai dis à la demoiselle, j'aurai du vérifier là où mes pas me menaient. "

Je baissais la tête, légèrement honteux d'avoir interrompu un dialogue et d'avoir quasiment renversé une jeune fille. Il ne fallait pas davantage pour que je sois encore plus reclus que je ne l'étais déjà ...
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 28 Juil - 17:44

L’autre accepta ses excuses de son ton égal, ce qui était un peu perturbant. Par habitude, Amy lisait sur les visages, ayant la magnifique capacité de percevoir les micro-expressions faciales, mais sur le visage de l’Hybride, elle n’y parvenait pas ; pas qu’il soit très différent d’un visage humain normal, car même si c’était le cas il ne fonctionnait pas de manière différente à ses derniers, mais c’était autre chose. Comme si le rat n’exprimait pas ses émotions. Après, ce n’était pas la première fois qu’elle aurait des difficultés de lecture face à une physionomie atypique, elle l’avait plutôt bien retenu lors de sa rencontre avec Scott Hard. Pas de quoi s’inquiéter donc.

L’hybride monta jusqu’à son niveau, puis se tourna vers elle. Amy le suivit du regard, mais eut d’autres raisons de détourner de nouveau ce dernier lorsqu’il lui adressa la parole. Concentrée sur l’homme-rat, elle n’en avait pas vu un autre étudiant qui grimpait également les escaliers, et en se poussant de devant le premier, elle s’était mise devant le second. C’était cela le talent.

Une vingtaine de centimètres pour tout autant de kilo de plus qu’elle, ni trop fin ni trop musculeux, blond à la peau dorée et sans défaut apparent de son visage harmonieux jusque dans la prunelle azure de ses yeux, celui qui l’avait percuté semblait tout droit sortit d’une légende antique, à tel point que même avec un vieux pantalon de treillis qui avait visiblement subis les affres du temps et un t-shirt informe noir, il ressemblait à un apollon. Elle aussi avait tendance à porter des trucs qui ne la mettait pas en valeur, principalement parce qu’il n’y avait pas grand-chose à mettre en valeur, même si sa puberté n’était pas terminée. D’une adroite intervention de l’inconnue, ce dernier l’aida à retrouver son équilibre, et Nephilim perdit ses yeux marron dans le regard de l’autre. On lui avait toujours dit qu’elle avait un regard intense, même sans les membranes nictitantes, et lorsqu’elle contemplait les deux lacs qui servaient de pupille à l’autre, elle comprenait enfin ce que cela voulait dire.

Bordel, dans cette position et en ce regardant ainsi, on aurait put croire à un remake de Twilight, avec le mec tellement brillant qu’il aurait put en être fluo. Ainsi, elle détourna la tête à la première occasion, de l’Hybride rat lui fournit rapidement.

- Vous êtes Amy de Lauro, n’est-ce pas ? Une proche de Karma, si je ne m’abuse ? Karma est ma tutrice. Excusez ma curiosité, certainement mal placée, mais était-ce elle que vous évoquiez au téléphone ?

Erf, mais c’était qu’elle était connue en plus ! Bon c’était un élève à Karma, et vu qu’elles cumulaient les mésaventures ensemble, pas étonnant qu’il eut entendu parler d’elle ; le plus regrettable était que ce ne soit pas réciproque. Avoir continué la discussion avait valut à l’hybride l’attention du troisième protagoniste, qui le salua en opinant du chef.

"Je ... je suis navré de vous avoir heurté mademoiselle ... je ... j'aurai du faire attention au lieu de rester plongé dans mes bouquins, aussi j'ose espérer que je ne vous ai causé ni tort ni blessures. Je me nomme Josh, on m'a connu ici autrefois sous le pseudonyme de Elixir. "

La voix était sereine et grave, à l’image du reste de la physionomie, s’excusant auprès des deux autres avec une politesse certaine. Triste, colère et peur apparurent sur son visage, les trois composantes de la honte ; Amy les avaient vues et analysées avant même qu’il ne baisse la tête, autre signe caractéristique de cette émotion complexe. Nephilim réagit vite et bien, se baissant pour ramasser le livre et, un doigt en marque page, le tendre habilement vers Josh, le tout avec un petit sourire également timide.

- Il n’y a pas de mal, dit-elle, ré-adoptant le langage soutenu dont faisait preuve les deux autres, une habitude qu’elle avait perdue au contact de sa sœur de cœur. Je suis effectivement Amy de Lauro, alias Nephilim,, poursuivit l’intéressée, insistant sur la prononciation italienne de « Dé Laouro » comme à son habitude. Photosynthèsiste, avec guérison accélérée et un autre truc au nom compliqué. Et par pitié, tutoyez-moi ; l’inverse me gêne. Donc, vous c’est Josh, diminutif de Joshua ? vous saviez que l’origine du prénom c’est Yeshoua, comme Jésus ? Cela signifie « Saveur », le cours d’origine linguistique passé, elle se tourna vers l’hybride pour qu’il ne soit pas en reste : Et vous, vous vous nommez ? Je suis effectivement intervenante d’italien dans la classe de Karma, mais j’ai pas beaucoup entendu parler de son entourage, en fait. Et pour la question sur le téléphone, elle hésita quelques instants, réfléchissant, bah… c’est compliqué.

Difficile d’être plus évasive, mais elle n’avait pas envie de parler de cela. Autant elle pouvait balancer ses pouvoirs sans aucun complexe, autant ses problèmes et les impliqués, c’était autre chose. De plus, même si elle tentait de le cacher, Amy était plutôt déstabilisée par la scène, se retrouvant entre un rat humanoïde et un mec de Twilight, luttant contre sa timidité. Bref, une belle rencontre en perspective !
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 28 Juil - 20:27

Ernest tiqua lorsque le jeune homme bouscula son interlocutrice, perturbant ainsi une discussion qu’il aurait aimé voir aboutir. Il n’appréciait guère qu’on s’invite de la sorte même si c’était involontaire. La chute du livre, quand à elle, lui fit décocher un regard sévère à l’importun. Il aimait les livres, on pouvait aisément le deviner puisqu’il en tenait trois en main, et il lui était désagréable qu’on abime l’un de ces précieux objets même si, encore une fois, c’était involontaire. Une certaine dureté était apparu sur la face d’Altérion, rétrécissant quelque peu son regard et faisant légèrement ressortir l’impressionnante cicatrice qui courrait sur une bonne dizaine de centimètres le long du côté gauche de son museau. Bien malin celui qui pouvait encore deviner les 14 ans de Lenoir sous cet aspect car il n’avait rien d’un enfant, pas même au fond de ses yeux sanglant et si peu dans le timbre de sa voix déformée par la mutation.

Silencieux, immobile, attentif, il écouta les mots, vit les gestes. Il supposa la situation délicate d’Amy et trouva qu’elle s’en tira fort bien. Cerise sur le gâteau, elle récupéra le livre tombé sans même perdre la page. A cette occasion, l’hybride bougea légèrement la tête pour tenter d’apercevoir le titre de l’ouvrage. En vain. Mais sa curiosité se consola en découvrant le titre de l’autre ouvrage, celui qui était toujours tenu par le surnommé Elixir. Tiens, ça parlait du système nerveux, un sujet intéressant qui de plus concernait l’un de ses dons. Il vit aussi que le jeune homme était pieds nus. C’était étrange pour quelqu’un qui n’avait pas de mutation physique. Bon, certes, sa peau avait une curieuse tinte dorée mais il n’y avait là aucune différence morphologique, rien pour justifier à première vu l’omission de chaussures surtout dans le cadre d’un trajet vers la bibliothèque. De la chambre à la douche, ok, mais là… Lorsque celui-ci s’adressa à Ernest, il n’obtint aucune réponse. Il marqua quand même un bon point en donnant du « monsieur » au rat. Peu après, c’était Amy qui s’adressait à l’hybride.


-Compliqué ? reprit-il, avec calme. Ce n’est pas grave. Je n’avais pas à poser cette question. Moi c’est Altérion. Certains m’apellent encore Vermine, mon ancien pseudonyme. L’Italien est une langue que je n’ai pas la chance de connaitre. Je suis trilingue toutefois. Outre notre belle langue, je parle le Français et l’Allemand. Qui sait, j’ajouterais peut-être quelques nouvelles cordes à mon arc.

La dureté se dissipait lentement au profit de la neutralité. Ernest n’était pas des plus commode à approcher mais il s’efforçait de ne pas trop le montrer. Cela faisait partie des efforts qu’il s’imposait pour progresser socialement. Il tourna sa tête vers Josh Foley.

-Tu t’intéresse au système nerveux ? C’est ta mutation qui t’y pousse, si ce n’est pas indiscret ?


Dernière édition par Ernest Lenoir le Dim 29 Juil - 7:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 28 Juil - 23:42

Karma ... Amy de Laouro ... Nephilim ... Alérion ... Vermine.

Les premiers nom apparaissaient, et seul le premier me rappelait quelque chose, une X-woman d'expérience. Une ancienne de la maison, que j'avais croisé entre deux portes. Avec la dénommée Amy nous nous étions noyés mutuellement les regards dans les yeux de l'autre. Cela portait à confusion mon esprit et je m'étais pris à rêver d'une vie normale. Si l'hybride ne s'était pas trouvé là, nous aurions pu rester ainsi des heures à se regarder de cela j'en suis convaincu.

Tout en continuant sa conversation interrompue par mon entremise, elle se baissa une fois son équilibre recouvré avec mon aide et mon soutien, et récupéra l'ouvrage qui était la cause de notre choc. Elle me le rendit en ayant pris soin de conserver la page à laquelle je m'étais accroché avant le choc.

Elle avait vite pris le contrôle du dialogue en intimant un tutoiement, et en me rappelant l'intitulé véritable de mon prénom et même son origine hébraïque, ainsi que la signification : Sauveur.

Quand à elle, elle se présenta comme étant une photosynthèsiste ... avec guérison accélérée et d'autres détails complexes d'après elle.

" Photosynthèse ? Comme les plantes ? "

J'essayais vainement de comprendre même si je pensais obtenir une réponse bien vite à mon questionnement, qui de par ma nature aurait du être interne. Comme d'habitude mes réflexions se font à voix haute, et lorsque je m'en étais aperçu, j'avais fixé longuement le sol.

" Je suis désolé ... c'était plus une réflexion interne qu'une question qui vous ... t'étais adressée."

La timidité se lisait sur son visage encore plus que ma niaiserie sur le mien, et la situation somme toute cocasse entre l'homme-rat et moi aurait pu être tirée directement d'un film à petit budget. Cela dit en m'intéressant à notre troisième gai-luron je pouvais ressentir sa "colère", nul besoin d 'être télépathe, le son de sa voix était moins neutre et son visage supportait un étrange rictus.

Il m'avait parlé de mon livre et de son rapport avec le système nerveux, faisant d'entrée de jeu le rapproché probable d'avec ma "mutation" que je ne nomme pas ainsi mais à sa chacun sa méthode, en ce qui me concernait je préférais nommer cela un "état".

" Oui vous touchez dans le mille. Je suis ce qu'on qualifiera de Guérisseur, par simple imposition des mains je puis vous soigner, retirer vos maladies, effets des drogues, vous permettre de régénérer un membre ou un organe et d'autres détails moins intéressant, découlant de mon "état". Ceci est mon pouvoir. Ce qui rend service à beaucoup de monde. Aussi quand je suis ici à l'Institut et manquant de compétences théoriques médicales, je gère par moi même mon apprentissage via la lectures d'ouvrages tel que ceux ci. Plus j'en saurai moins je devrai user de forces et de temps dans un soin spécifique."

Je m'interrompis, par manque d'habitude de dialoguer en usant d'autant de mots ... parler n'était pas mon fort et impliquait que je plonge mes yeux dans ceux de mes interlocuteurs, et je n'osais replonger dans ceux d'Amy par faiblesse d'esprit sans doute, craignant quoi je ne sais.

" Même lorsque j'étais un simple élève débutant en ces murs, il a de cela quelques années, j'étais souvent dans ma chambre à étudier ce que j'avais manqué en cours, d'où ma tenue peu appropriée pour faire des rencontres, vous m'en voyez navré.."

Je m'étais à nouveau évadé vers un temps qu'il me semblait terriblement lointain, une vieille ère, où j'entrais ici pour la première fois, intrigué et craintif, désespéré et haïssant chacun des êtres se trouvant en cet endroit. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, même si je n'ose pas imposer ma présence. Je m'étais un peu emballé en expliquant ce que j'étais, comme si j'en avais eu une certaine fierté ... cette facette m'avait quelque peu surpris, étant d'ordinaire assez disert.


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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeDim 29 Juil - 23:32

L’Hybride rat réagit bien plus mal qu’elle à l’intervention de Joshua, ses traits se crispant tant et si bien qu’ils révélèrent une cicatrice qu’Amy n’avait pas vu jusque là, bardant son côté gauche du visage. Il n’avait cependant rien dit, restant silencieux et immobile jusqu’à ce qu’elle réponde aux questions qu’il lui avait posé, ignorant par la même les excuses d’Elixir. Ses sourcils se froncèrent alors que son regard devenait agressif, et que ses lèvres étaient serrées ; une belle colère qu’elle parvenait parfaitement à voir.

Josh n’en sembla pas troublé et réfléchit à haute voix, reliant la photosynthèse aux plantes. Oui, comme les plantes, mais malgré que les trois quart de ses surnoms en fussent des dérivés, Amy n’avait rien de commun avec une plante si ce n’était la photosynthèse justement. Elle n’eut pas le temps d’exprimer cette pensée à haute voix que déjà Elixir s’excusait de ses réflexions personnelles qui auraient dues rester dans sa tête ; comme quoi c’était courant de se parler à soi !

Altérion reprit la parole, répétant le « compliqué » ; oui, compliqué, c’était le moins que l’on puisse dire. Mais là où Amy tilta, c’était à son ancien pseudonyme : Vermine. Pourquoi elle avait déjà entendu ce nom là ? Bref, elle y réfléchirait plus tard ; par contre, pourquoi donnait-il uniquement ses pseudonymes et non-pas son véritable nom ? En tout cas, l’Hybride déclara ne pas maîtriser l’italien, mais se présenta comme trilingue : Anglais, français, allemand. Cool ! Elle aussi était trilingue, mais avait quelques misérables (à son goût) notions en allemand. Peut-être une chance d’échange linguistique avec Altérion, même si elle devait avouer que son comportement froid et neutre l’intimidait plutôt, et de ce fait, elle se présentait physiquement plus tournée vers lui, plus du coté de Josh, comme dans le camp de ce dernier.

Elle-même avait présenté sa mutation, enfin ses pouvoirs, et ceux d’Altérion étaient assez équivoques, ainsi ce dernier posa la question à Elixir. Amy tourna la tête pour écouter la réponse de ce dernier, bien qu’elle gardât l’Hybride rat dans le cadre de son champ de vision.

" Oui vous touchez dans le mille. Je suis ce qu'on qualifiera de Guérisseur, par simple imposition des mains je puis vous soigner, retirer vos maladies, effets des drogues, vous permettre de régénérer un membre ou un organe et d'autres détails moins intéressant, découlant de mon "état". Ceci est mon pouvoir. Ce qui rend service à beaucoup de monde. Aussi quand je suis ici à l'Institut et manquant de compétences théoriques médicales, je gère par moi même mon apprentissage via la lecture d'ouvrages tel que ceux ci. Plus j'en saurai moins je devrai user de forces et de temps dans un soin spécifique."

Un guérisseur… cool ! Nephilim sourit à cette nouvelle, le don d’aider les autres étant à ses yeux bien plus précieux que son Facteur Guérisseur égoïste. A sa connaissance, l’une des infirmières de l’Institut, Irina Cameron, était également capable de toucher guérisseur, mais Josh semblait à un autre niveau : blessures, maladies, drogues, jusqu’à un membre ou un organe ! Irina était limitée aux blessures. Le moins qu’elle pouvait dire, c’était qu’elle était admirative, l’italienne.

- Il n’y a pas de mal, assura-t-elle lorsqu’il s’excusa du port d’une tenue « inappropriée » ; c’était quoi sa crainte ? L’absence de chaussures ? Ton pouvoir est magnifique, j’ai souvent regretté de ne pouvoir partager ma guérison avec les autres, comme le fait Warren. Ton nom te va parfaitement, du coup, et…

Elle essaya de détendre l’atmosphère, mais Nephilim devait bien avouer qu’elle avait du mal : la présence, ou plutôt la neutralité, d’Altérion, ainsi que le fait qu’elle ne parvienne que difficilement à lire sur son visage transformé, ne la rassuraient pas. Elle avait déjà croisé des yeux d’un rouge sang semblable, dans les pupilles d’Oméga Red, et elle avait finit à l’infirmerie, après s’être pissée dessus et avoir faire une crise d’APB débouchant sur une perte de connaissance. Malgré les manières du rustre… euh du Russe, Nephilim était persuadée qu’il y avait autre chose derrière sa rage et sa violence, une personne normale qu’elle était déterminée à découvrir. Omega Red… Vermine… STOP ! Vermine ce n’était pas le type qu’avait fait s’écraser un immeuble sur la tête d’Arcady et que se dernier voulait équarrir ? Bon, à cause du blocage, il ne pouvait pas le faire, mais cela valait peut-être le coup de demander ; d’autant plus qu’Altérion était sous la tutelle de Karma, comme Omega. Vu la chance de la X-Woman, le scénario d’avoir deux ennemis mortels dans son entourage était possible ; putain, encore la chance.

- Euh… Altérion, j’aurai une question. Je peux te tutoyer aussi ? une maladresse flagrante puisqu’à l’évidence, ce n’était pas sa question, mais une maladresse qui aurait peut-être le mérite de détendre un peu l’atmosphère. Tu connaitrais pas un certain Omega Red ?
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeLun 30 Juil - 9:25

-Un guérisseur ? Je vois…

Des répliques courtes et une voix qui semblait désespérément rester neutre, Ernest en devenait presque glaçant. Etre sympa lui demandait un effort variable selon la situation. Et ici, l’effort était vraisemblablement au-dessus de ses forces. Elixir l’irritait. Son physique digne d’une statue grecque, l’irritait. L’attention que lui portait Amy l’irritait. Il puait la perfection, ça le dégoutait. De la jalousie ? Oui, certainement, au moins un peu. Ce jeune homme représentait une occasion bien désagréable de rappeler à Altérion à quel point lui-même était imparfait. Un rat… ha, c’était sûr, il n’allait pas troubler le sexe opposé avec pareille apparence. Il n’en avait pas honte et puis, il y avait pire. Certain pouvaient même le trouver mignon. De surcroit, malgré sa précocité, il ne courrait pas après les filles. Il n’avait donc en théorie aucune raison de se plaindre. Or, en cet instant, intérieurement, c’était le cas. Le contraste, surtout, faisait mal. Mais il n’y avait pas que ça. Il y avait l’Altérium, ce don si inutile qui le narguait par son incroyable et inaccessible potentiel. A quoi bon porter en lui l’un des agents mutagènes les plus puissants au monde, si ce n’était le plus puissant, et ne même pas pouvoir s’en venter, s’en glorifier ou même en profiter ? Voilà de cela quelques jours, motivé par la mise au point du Neutralium, il était allé voir le professeur Xavier afin de lui demander s’il était possible de créer d’autres dérivés de l’Altérium dont il pourrait tirer profit. C’aurait été, à ses yeux, lui rendre légitimement le bénéfice de son propre pouvoir. Mais le professeur X avait refusé, rétorquant qu’il devait apprendre à dépasser l’Altérium, à ne pas vivre que par lui. Lenoir l’avait mal prit. Etait-il donc condamné à n’être qu’un rat ? Sa présente hostilité était un vestige de sa colère passée. Il aurait aimé échanger en cet instant l’Altérium contre ne serait-ce qu’un simple don de télékinésie, juste histoire de pouvoir en parler, d’être complimenté. L’autre était guérisseur, c’était classe, et lui, il était un rat. Encore un contraste qui faisait mal.

Altérion n’avait rien dit de sa propre mutation et il n’avait pas l’intention de le faire. Qu’on le prenne pour un simple hybride, cela faisait son affaire. Au moins, il pouvait se targuer de conserver un petit mystère qui, pourquoi pas, ferait son petit effet avec un peu de chance un jour ou l’autre. Au sujet de la mutation d’Amy, il ne put lui-aussi que faire le rapprochement avec les plantes. Cela lui rappela immédiatement Cérès, sa mère adoptive. Mais un simple regard suffisait à se rendre compte que les deux pouvoirs ne devaient rien avoir en commun. Si Cérès était intimement lié au monde végétal, la demoiselle face à lui n’en montrait aucun signe. Il ne fit aucun commentaire, se contentant du silence.

D’ailleurs il n’estimait ne plus avoir grand-chose à dire et envisageait de laisser là les deux personnes pour gagner sa chambre et débuter sa lecture. Déjà il esquissait un mouvement de recule en direction du couloir approprié. Mais alors, la jeune femme lui posa une question qui suscita chez lui une attention particulière. Oméga Red ? Il s’immobilisa, sa mémoire se chargeant déjà de lui remémorer l’affrontement dantesque. C’était, à n’en point douter, son plus beau combat, l’un des seuls qu’il avait remporté contre un adversaire digne de ce nom. Cette véritable machine à tuer l’avait poursuivit à travers l’immeuble désaffecté, œuvrant sans le savoir à sa propre défaite en fragilisant l’édifice déjà mal en point. Ernest y avait perdu des dents et un morceau de la queue. Tout ceci avait été régénéré depuis grâce aux soins d’un collègue Confrériste. Il avait manqué de peu de finir au four mais contre toute attente, il avait eu le dernier mot. Il se revoyait en train d’allumer le gaz. Il réentendait la détonation terrible. Il revivait sa fuite à travers l’immeuble entrain de s’effondrer. Il pensait Oméga mort. S’était-il trompé ? Pire encore, le monstre tentaculaire était-il ici, à l’Institut ? Et quelle était la relation entre Oméga et Amy, s’il y en avait une ? La prudence s’imposait. Le regard d’Altérion tomba sur la demoiselle et il répondit, égale à lui-même, toujours neutre, toujours froid.


-C’est possible. Pourquoi cette question ? Tu le connais, toi ?
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeLun 30 Juil - 14:52

La situation était ... étrange. Entre elle qui semblait heureuse de ma présence et lui que je dérangeais ça me mettait assez mal à l'aise dans mes baskets, même si je n'en portais pas en cet instant. Il est vrai qu'il existait tout un monde entre l'hybride et moi, nous étions totalement l'inverse de l'autre et je ne saurai dire si j'aurai préféré me retrouver à sa place ou conserver la mienne.

Je m'intéressais à lui parce qu'il était évident que son pouvoir ne s'arrêtait pas qu'à sa mutation physique ...

"Altérion ? Comme quelqu'un capable d'altérer quelque chose ? La mutation peut-être ? Je ne sais pas vraiment si c'est cela mais j'ai une des caractéristiques de mon pouvoir qui me permet de réveiller les gènes mutants endormis mais ce doit être magnifique de pouvoir créer non ? Je n'ai que la possibilité de refaire pas de faire."

Je m'étais stoppé devant le sourire magnifique de la jeune femme qui était à mes côtés tandis qu'elle venait de comprendre la première partie de mon pouvoir. Elle me confirma que ma tenue vestimentaire négligé ne causait pas de soucis en sa présence, c'était plutôt sympa, et je me reprenais quelque peu, moins avachi et moins en retrait.

"Ton pouvoir est magnifique, j’ai souvent regretté de ne pouvoir partager ma guérison avec les autres, comme le fait Warren. Ton nom te va parfaitement, du coup, et…"

Elle s'était ouverte comme une fleur, essayant de faire ce que je ne sais, détendre un peu l'atmosphère ... faire sourire les gens. Son sourire était superbe et sa joie de vivre emplissait mes poumons, embaumait l'oxygène ambiant. Warren ... était-ce Angel ? Celui qui m'avais appris à me servir de mes dons ?

"Nephilim ? Comme les fils des anges ? Je comprend mieux cette formidable personnalité qui émane de ... toi. Heu ... je ... "

Et là c'est la catastrophe, je voulais être gentil et je fais celui qui est intéressé ... je me met dans une galère folle tout seul avec mes réflexions qui ne devrait être qu'en moi même. Je détourne mon regard d'elle ne souhaitant l'accabler un peu plus par ma présence et j'écoute le dialogue qui s'instaura entre les deux à propos d'un dénommé Arcady ... Omega Red.

Je me sentais mal vis-a-vis d'Amy et de cette ouverture trop facile que je lui faisais. Je ne souhaitais pas la draguer mais le compliment mal choisis me laissait penser que cela pouvait être considéré tel quel. Je me heurtais à ma propre sensibilité, et j'espérais qu'elle n'ait pas entendue, ou compris mes propos et surtout qu'elle ne les ait pas mal interprêtés.

"Il y a longtemps que vous étudiez ici tous les deux ?"

Demandais-je afin de dissiper toute tension inutile et de recentrer le dialogue sur l'apprendre à se connaître mutuellement. J'osais croire que tous nous pourrions apprendre à vivre ensemble et former une belle famille sans se soucier des apparences, des pouvoirs et des défauts des uns et des autres. Vivre en harmonie, vivre en équipe, en famille, être un tout et indivisible afin que rien ne vienne souiller les bienfaits de cette communauté. Je serai le poing afin d'accompagner cette pensée par la volonté d'y parvenir. Je redressais mon buste, je me sentais vivant et heureux de pouvoir lutter pour cette vision des choses.

"Vivre pour le meilleur. Vivre pour les autres et leur offrir ce qu'il y a de meilleur en soi."

Encore ? Décidément ma langue n'était pas dans sa poche ...
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeLun 30 Juil - 19:56

- Un guérisseur ? Je vois…

Concis, neutre, froid… effrayant ; son attitude alliée à sa mutation rendaient Altérion effrayant. Il n’avait presque rien dévoilée sur lui, uniquement un pseudonyme et des compétences. Qui plus était, Amy peinait à lire sur son visage, ce qui lui enlevait son principal moyen d’outrepasser sa timidité, car elle ne pouvait être sure des impressions de l’hybride à son intention. C’était dure quant on se fiait principalement à cela pour oser dire quelque chose.

"Nephilim ? Comme les fils des anges ? Je comprends mieux cette formidable personnalité qui émane de ... toi. Heu ... je ... "

Amy resta interdite ; Josh connaissait la légende des Nephilim, mais alors comment devait-elle prendre cette remarque ? « Je comprends mieux », qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle n’avait rien en commun avec un Nephilim, ni la cruauté, ni la malfaisance, ni l’ambition, ni rien d’autre de ce qui caractérisait les enfants des Veilleurs, considérés comme pire que les démons par la Torah. Pour le coup qu’Elixir venait de faire un sacré impair, voulant surement lui faire un compliment. Bah c’était comme pour les cadeaux, c’était l’intention qui comptait. Mais cette réplique avait indubitablement jeté un froid.

Elixir détourna le regard, peut-être conscient de son impair, gêné. Du fait, Nephilim enchaina sur sa question à Vermine, qui lui répondit que c’était possible, restant encore mystérieux et inquiétant.

- Bah… en fait… Oui, il est ici, à l’Institut. Je l’ai rencontré, et apparemment, il aurait une rancune à régler avec un certain Vermine ; il m’a presque agressé, et cela a finit à l’infirmerie à cause d’une complication de mon pouvoir au nom compliqué. Il est également à la charge de Karma, et a déjà dévasté sa chambre.

Laisse Altérion faire ce qu’il voulait de ces informations, attendant sa réaction, Amy entendit la tentative d’Elixir de revenir dans la conversation, et de changer de sujet par rapport à son porte-à-faux précédent.

- Je suis ici depuis décembre, et je passe en seconde année de licence de psychologie. Et toi ? Médecine ? Quelle année ? T’as dis que t’étais ici depuis quelques années, non ?

Joshua semblait perdu dans ses pensées, de la joie apparaissant sur son visage. Il se redressa, serrant le poing mais pas de colère, plus de résolution.

"Vivre pour le meilleur. Vivre pour les autres et leur offrir ce qu'il y a de meilleur en soi."

Amy resta une fois de plus interdite ; houlà.

- euh… c’est une bonne doctrine de vie… Joshua…

Elle ne savait pas quoi dire, la situation devenant carrément spéciale : entre un hybride rat qui se comportait comme un inadapté social et une statue grecque déclamant ses pensées à hautes voix, Nephilim avait l’impression d’être en plein rêve. La scène était surréaliste, et le discours aussi.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeMar 31 Juil - 10:14

Quoi ?! Oméga Red, vivant, ici, à l’Institut ?! Mais c’était une catastrophe ! Comment pouvait-il être encore vivant après s’être reçu un immeuble sur la tête ? Il avait peut-être réussi à sortir à temps, lui-aussi. Quoi que non, c’était impossible ! D’après son souvenir, Oméga n’était pas en mesure de fuir au moment de l’effondrement. Il était increvable ce type ! Et comment pouvait-il être là ? C’était un vrai malade, un fou furieux dément ! Hum, après réflexions mieux valait ne pas trop se poser cette question car en matière de fou furieux dément, Altérion se défendait pas mal. Oméga avait certainement aussi peu sa place à l’Institut que lui-même. Karma avait vraiment le don de s’occuper des cas particuliers. Elle en avait du courage, ou de la folie, c’était sûr. Quoi qu’il en soit, la réponse d’Amy mit à mal la neutralité de l’enfant-rat. Il tenait à la conserver mais déjà son visage témoignait de sa surprise. Il s’attendait à beaucoup mais pas à ça ! Il y avait ici un gars terriblement puissant qui voulait sa mort ! Il pouvait le croiser à tout moment ! Mince mais il n’avait vraiment pas de chance !

Se lançant dans une tentative assez douteuse pour cacher son manque soudain d’impassibilité, il s’adressa à Josh avec une hostilité redoublée. Pour le coup, il se servait d’Elixir comme d’un défouloir ce qui était profondément injuste. Mais la vie était injuste, qui voulez-vous ?


-Je ne peux rien créer ! A la limite, je peux détruire ! Xavier veut que je reste un rat, alors je serais un rat ! Et ma mutation ne regarde que moi ! Si je peux me permettre un conseil, cher Josh, apprends à penser dans ta tête ou, au moins, à voix basse ! C’est quelque peu inconvenant en public d’étaler ses réflexions.

Le tout fut prononcé avec une dureté stupéfiante. La petite voix de l’hybride claqua avec cette froideur décuplée que même un jeu d’acteur convainquant aurait eu du mal à restituer. Il fallait dire que le timbre désagréable aidait pas mal, se prêtant beaucoup plus à l’agressivité qu’à la douceur. Et pour le coup, sa face bestiale fut expressive, traduisant la méchanceté brute du propos.

Mais aussi efficace que puisse être la réplique, elle ne suffit pas à dissiper la surprise d’Altérion. Déjà il tournait la tête vers la demoiselle. Déjà le sentiment hostile était balayée, ayant été aussi intense qu’éphémère. Son assurance aussi sembla fondre comme neige au soleil. Sa mémoire, implacable, se chargeait de lui rappeler à quel point Oméga était dangereux. Les souvenirs étaient si net qu’il en eut presque mal physiquement. Son regard devint vague une demi-seconde. Les brûlures, la queue mordue jusqu’à être sectionnée… le pire, ce fut le choc dans la gueule. Il avait perdu au moins quatre dents sur le coup. Se libérant une main, il alla la porter à son museau pour atténuer le fantôme de cette douleur. Tout compte fait, il avait peut-être commis une erreur en laissant parler sa colère contre Elixir. Il avait détruit pour de bon son armure de neutralité. Et merde ! Il avait l’air de quoi maintenant ? Il voulut parler, il hésita, puis se lança enfin.


-Oméga Red, je pensais l’avoir enterré sous un immeuble ! Ho mon dieu ! Si je le recroise, il va me massacrer ! Et là, c’est pas d’une guérison dont j’aurais besoin, mais d’une résurrection !

Celui qui quelques secondes plus tôt avait tout de l’incarnation de l’hostilité, et qui avant cela était glaçant de neutralité, semblait maintenant presque paniqué. Bienvenue dans la psychologie si étrange d’Ernest, celle qui changeait de facette plus vite que son ombre.

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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeMar 31 Juil - 14:42

Avec ma bourde, je m'étais mis à réfléchir dans tous les sens, quel était l'image que je voulais donner du Nephilim tel que je le concevais.

"Ce que je veux dire c'est la version plus romanesque de la vision des Nephilim, du temps des grands héros grecs, Hercule et Thésée en tête. Les hommes fils des dieux, ces grandes personnes au sens moral, nobles et ... enfin tu vois quoi. Même en prenant la Torah les Nephilims sont fils d'anges, donc même si leurs géniteurs étaient passés du côté obscur ... ils ont été des anges et de leur état bénéficient d'une classe et d'un charisme hors normes ... je suis désolé si ma première intervention te blessa .... ce n'était pas mon but."

Et voilà que je me confondais encore en excuses. Elle était en train de converser de la présence de ce fameux Arcady, Omega Red avec Alterion ... qui semblait se liquéfier sur place.

- Bah… en fait… Oui, il est ici, à l’Institut. Je l’ai rencontré, et apparemment, il aurait une rancune à régler avec un certain Vermine ; il m’a presque agressé, et cela a finit à l’infirmerie à cause d’une complication de mon pouvoir au nom compliqué. Il est également à la charge de Karma, et a déjà dévasté sa chambre.

Je tiltais, comment un être pouvait-il être agressif au point de causer de tels dégâts en ce lieu, en ma maison. Faire peur à Amy et la faire envoyer à l'infirmerie. Les traits se tiraient au contour de mes yeux. Je pouvais sentir le changement s'opérer en mon être, en ma chair. Je plaçais mon bras droit juste sous les yeux afin de percevoir le changement de couleur sur ma peau. Il me fallait me contrôler pour ne pas devenir l'autre. Ma peau doré devenait morcelée de plaques d'obsidienne noire. Je tentais de me détendre en pensant aux bonnes nouvelles, aux bonnes choses, un noël en famille ... non pas ça ... ma colère se décuplait à cette image. Retrouver un signe positif. Rose et ses deux enfants Maoub et Keeal, cette famille qui fut la première à me donner un peu de place pour dormir à mon arrivée au Soudan ... repenser à eux oui.

Je tâchais de répondre à la question de la jeune femme. Le débit de mes phrases était lent qu'à l'accoutumé comme si j'appuyais sur chaque mot afin de conserver la neutralité nécessaire à la reprise normale de mon être, du contrôle de mes émotions.

"J'ai été ici pendant 4 années comme élève au sortir du lycée ... je n'ai pas suivi de cours spécifiques. J'étais davantage dans l'action avec mon ancienne classe."

Cela fonctionnait, l'obsidienne s'en allait petit à petit.

L'Hybride passait à l'attaque verbale. Il se lançait dans un dialogue que je n'entendis point, la contenu de sa phrase cachée par le flot de haine et de colère qui émanait de cet être ... comment pouvait-on en arriver là. Ce qui eut pour effet de détruire en un coup toutes les bonnes images que je tentais de faire apparaître dans ma tête afin d'éviter que ne me gagne la colère ou d'autres sentiments néfastes. La panique prenait le contrôle du rat tandis que la colère prenait mon contrôle.

Un être puissant forçait le rat à craindre pour sa vie, et ce même rat pour mieux se protéger ne trouvait d'autres moyens que de s'en prendre à moi. Je ne pouvais pas laisser ces deux sentiments gagner en intensité ... trop tard la colère à désormais toute sa place en moi. Je lève ma main à hauteur de mes yeux, d'ordinaire dans mon état normal je vois clairement comme si la couleur pure du bleu de mes yeux permettaient une forme d'éclairage. Mais là, mon champ de vision s'est rétréci, il y a moins de couleurs, je sais ce que cela signifie, mes yeux se sont noircis eux aussi ... tout comme la peau qui ne contient plus un millimètre de doré. Elle est désormais d'un noir de jais, brillant d'une intensité noirâtre. J'ai peu de ce que je suis, de cette facette de mon pouvoir.

Dans une voix glaciale comme prononcée dans les grands vents des territoires gelés du Nord je m'adresse lentement au rat.

" Ici-tu-ne-crains-rien-et-encore-moins-cet-être ... et-s'il-te-touche-je-l'en-empêcherai."

Je prend ma tête à deux mains, la douleur qui envahit mon être est telle que j'ai l'impression que mon coeur va exploser, et que mon cerveau perd sa raison. J'implore le ciel de m'aider à lutter et à reprendre le dessus, les larmes emplissent mes yeux noircis ... je ne sais plus que faire.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeMar 31 Juil - 21:58

Joshua se rattrapa d’une façon magnifique et inattendue, justifiant sa remarque en expliquant son point de vue : comme à une certaine époque, il voyait en les héros de l’antiquité grecque les Nephilim, ce qui rendait ses derniers de l’état de « pire que les démons » à celui de surhommes bienfaisants, quoi qu’un peu dérangés ; c’était donc un véritable compliment, puisqu’il la comparait ni plus ni moins à un demi-dieu. Hop, le tournesol venait de virer à la tomate.

Bon, elle tenta d’outrepasser la gêne du compliment pour répondre à Altérion, déclarant qu’en effet, Omega Red était à l’Institut. Josh réagit mal à cette nouvelle : ses sourcils se rapprochèrent et se froncèrent, la ride du lion apparaissant tandis que les lèvres se resserraient. La colère grimpait en lui, provoquant un autre effet des plus anormal : sa peau dorée se parcellait de plaques noires. Amy resta interdite devant cette particularité de Joshua, surement liée à sa mutation, alors que ce dernier tentait de se calmer. Altérion avait également eut une réaction, deux expressions se partageant son visage : premièrement, ses yeux s’écarquillèrent et ses sourcils se relevèrent, sa bouche s’entrouvrant ; surprise. Secondement, ses sourcils se rapprochèrent, ses paupières supérieures se relevant et ses inférieures se tendant. Alors que la bouche s’ouvrait un peu plus, les poumons se gonflèrent en une inspiration : peur. Et ces deux expressions durèrent peu ou prou 1/25ième de seconde, chacune.

Josh parla, et si les informations furent enregistrées et analysées par le cerveau de l’italienne, elle ne parvint pas à décrocher son regard de l’hybride, sur lequel elle parvenait finalement plutôt bien à lire : ses sourcils se froncèrent à leur tour, son regard devenant agressif et ses lèvres se pinçant ; colère.

- Je ne peux rien créer ! A la limite, je peux détruire ! Xavier veut que je reste un rat, alors je serais un rat ! Et ma mutation ne regarde que moi ! Si je peux me permettre un conseil, cher Josh, apprends à penser dans ta tête ou, au moins, à voix basse ! C’est quelque peu inconvenant en public d’étaler ses réflexions.

Et voilà que le « rat » se mettait à agresser tout le monde, à la limite de la panique. Xavier voulait qu’il reste un rat, comment cela ? Il pouvait détruire, comment cela ? Amy fit un pas en arrière, effrayée. Que sa mutation ne regarde que lui, okay, elle était effectivement un peu ingrate et devait le complexer, mais ce n’était pas une raison pour agresser tout le monde.

Joshua s’emplit de colère également, par réplique, l’agressivité répondant à l’agressivité ; mais chez lui, cela s’alliait aussi à un noircissement inquiétant de la peau. Et si les émotions lui faisaient perdre le contrôle de ses dons ? Ils courraient à la catastrophe !

- Oméga Red, je pensais l’avoir enterré sous un immeuble ! Ho mon dieu ! Si je le recroise, il va me massacrer ! Et là, c’est pas d’une guérison dont j’aurais besoin, mais d’une résurrection !

La colère avait cédé la place à la peur sur les traits d’Altérion, alors qu’il paniquait. Amy, elle commençait à comprendre le truc, très surprise que l’Hybride se soit sorti vivant d’un combat avec une bête de guerre comme Omega. Effectivement, sans le blocage mental, il allait finir en bouillie. Ce fut alors que Dark Elixir parla, attirant l’attention de Nephilim et la glaçant de surprise également : sa peau était complètement noire, et sa voix transfigurée, lente et glacée.

" Ici-tu-ne-crains-rien-et-encore-moins-cet-être ... et-s'il-te-touche-je-l'en-empêcherai."

STOP ! On arrête les conneries ! Déjà, même s’il faisait bad-boy avec sa peau noire, Amy doutait fortement qu’Elixir puisse ne serait-ce qu’affronter Oméga. Mais le pire c’était que ce ne serait pas nécessaire.

- Attendez-les gens, on se calme ! déclara-t-elle haut et fort, attirant l’attention de deux personnes d’humeur plutôt combative sur elle, ce qui à la réflexion n’était pas une bonne idée. Après plusieurs secondes de pause où elle recula d’un pas face aux deux regards, levant les mains pour calmer le jeu, elle prit son courage à deux mains et poursuivit : Oméga va tuer personne, il peut pas. Bidouillage télépathique de Mlle Frost. Le pire qu’il puisse faire c’est gueuler comme un putois ou dévaster le mobilier. Donc, pas de panique et… pas taper.

Amy savait se défendre, et même plutôt bien si l’on considérait qu’en plus d’avoir suivit des cours de Xingyi Luihe Quan, elle apprenait le Vovinam Viet Vo Dao auprès de Jubilee, ainsi que quelques coups de Wing Chun. Allié à l’Accélération des Processus Biologiques, elle pouvait s’avérer surprenante en combat, bien plus forte et rapide qu’elle n’aurait dût. En fait, ce qui lui faisait le plus peur, ce n’était pas forcément pour elle, si elle y réfléchissait bien.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 8:24

Le stupéfiant changement de couleur d’Elixir avait de quoi impressionner, tout comme le ton qu’avait pris sa voix. Pourtant, Ernest ne fut ni surpris, ni intimidé. Pour preuve, il ne sursauta même pas alors que, nerveux comme il était, il lui en fallait si peu. Il ne fut pas surpris car ici, à l’Institut, il voyait en moyenne dix trucs incroyables par jour si bien qu’il devenait difficile de s’étonner. Il ne fut pas intimidé car il était aussi inconscient que peu impressionnable. Il fallait marquer sa mémoire pour espérer lui faire peur, comme l’avait fait Oméga Red. Son regard tomba sur Josh, s’illuminant déjà d’une lueur moqueuse. Comment ? Cette espèce de statue grec espérait pouvoir s’interposer face à la machine à tuer qu’était Oméga ? Ridicule ! Et Altérion comptait bien le dire avec toute la démesurée agressivité dont il était capable. Non, décidément, le soupçonde jalousie qui demeurait en lui mélangé à la panique créée par la mauvaise surprise d’Amy donnait un résultat des plus déplaisants à côtoyer. Le petit mutant avait totalement oublié qu’il devait faire des efforts pour se sociabiliser.

Un embrasement aurait peut-être été à craindre, toutefois le rat n’eut pas le temps de vomir ses mots malfaisants que déjà la demoiselle annonçait qu’il n’avait rien à craindre. Un bidouillage télépathique ? C’était tellement logique au fond. Il aurait pu le deviner. De la même façon que des précautions avaient été prises pour lui, il en allait de même pour Oméga qui était bien plus dangereux. Zut alors, il se sentait bête maintenant. Si seulement il avait réfléchit plus loin que le bout de son museau, il n’aurait rien perdu de son impassibilité et serait donc resté fidèle au rôle fixé. Sa mémoire n’avait pas fini de lui jouer de mauvais tours. Il faisait de nouveau face à la jeune femme. La peur brutalement désamorcée, le voilà coupé dans son élan. Il cligna des yeux, se demandant un instant comment réagir maintenant. Merde, lui, prit au dépourvu, ça faisait un moment que ce n’était pas arrivé ! Ernest rit, le genre de petit rire nerveux qui traduisait un certain embarrât.


-Je le savais ! fit-il, le ton à mi-chemin entre le soulagement et une pâle tentative d’assurance. Puis il se reprit immédiatement, réalisant qu’il n’était pas du tout crédible. Enfin, je veux dire que c’est bien de le savoir.

Nouveau rire. C’était le pompon ! Il frisait le ridicule. Difficile de perdre plus efficacement la face. Consterné par son propre comportement, il éprouva les plus vives difficultés à se reprendre. D’ailleurs, il laissa échapper une autre réplique qui avait tout de la vantardise.

-De toute façon, après lui avoir balancé un immeuble sur la tête, j’aurais pu recommencer avec l’Institut.

Mouais, c’était pas son jour. Il soupira. Comment se rattraper après avoir tant dérapé ? Sa main libre s’était mise à tapoter sur la couverture du livre du haut de la pile qu’il tenait. Il opta pour quelques excuses, se donnant ainsi bonne conscience. Il se racla la gorge et reprit.

-Hum, pardon pour ce que j’ai dis sous le coup des émotions. Ce n’était pas très malin. Je me soigne pour modérer mon impulsivité, mais y’a encore du travail. J’espère n’avoir froissé personne. Quoi qu’il en soit, laissons de côté Oméga.

Maintenant, il semblait sympathique. Il n’était plus à un changement de comportement près.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 20:22

Le calme semblait retomber chez l'hybride, chose qui eue pour effet de faire retomber ma pression et au fil des secondes je reprenais peu à peu mes esprits et mon allure normale. Cet être pouvait passer du rire aux larmes en un clic ... c'était à ne plus rien y comprendre, mais sa capacité à être aussi agressif me fournissait un bien mauvais complément émotionnel.

"Il existe une chose à savoir sur ce pouvoir ... dis-je en regardant mes mains. Aussi salvateur soit-il, son côté sombre ne jouit pas forcément de la capacité de soins ... Je donne la vie ... mais l'obsidienne ... la reprend par les mêmes gestes, la même compétences est ... soit salvatrice soit mortelle. Et j'ai cela en horreur, tout comme de me voir être différent. Je suis désolé, ton état émotionnel à eut raison de moi et de la gestion que j'effectue sur ma psychée. Je suis navré.

Je regardais fixement l'enfant-rat avec un véritable regard humaniste. Quoi qu'il ait fait, quoi qu'il fut, il est désormais un enfant de l'institut.

"Quoi que fut ta vie auparavant ... ton avenir se doit d'être plus tendre. Et il est de mon devoir de t'aider à avancer. C'est mon rôle d'ancien en ces murs et c'est avec joie que je te soutiendrai de toutes mes forces. Si tu le souhaites bien sûr. Sous le masque que tu montre il y a du bien je le sais et tu le sais. Il y a quelque chose de formidable qui peut exister si tu t'en donne la peine et je souhaite t'y aider. Ce n'est pas de l'apitoiement, c'est une main tendue.

Je le fixais droit dans les yeux, je voulais qu'il comprenne combien je souhaitais qu'il grandisse dans un nouvel état d'esprit, dans un nouveau monde qu'il créerait de ses propres mains, quelque chose qui le façonnerait comme il le mérite.

"Je ne supporterai pas d'autres morts, d'autres blessés parmi les élèves. Je ne puis tolérer qu'on puisse exister dans un monde où seule la violence possède un droit quelconque. Et si nous sommes ici c'est toujours pour une bonne raison, quelqu'un croit en nous ... quelqu'un un jour à pensé qu'en réunissant des êtres tels que nous en ce lieu, que ceux-ci sauraient oeuvrer tous ensemble pour une cause commune. Mais pour les bonnes raisons. Avant de venir ici, avant de découvrir ma véritable nature, je haïssais les mutants et je ne sais même pas pour quelle raison. Je ne veux plus voir des gens biens êtres tués ou blessés par leur différence ... c'est injuste, c'est profondément injuste.

Et voilà que je mettais encore à parler ... qui pensais-je convaincre ? Moi ou eux deux ? A y penser désormais je sais que c'était pour lui, il est certain qu'il ne m'en détesterait que davantage mais j'avais envie de lui venir en aide, de lui apporter amitié et soutien, réconfort et protection.

Je me retournais vers Amy, le sourire ravageur ... comme si j'avais trouvé la voix vers un avenir meilleur. Une raison de me battre, une raison d'exister ... un objectif à atteindre. J'avais cette ferveur qui brûlait en moi, j'irradiais de force et de volonté, de bonheur et de plaisir. J'étais repartis sur de bonnes bases, avec un objectif, une ambition, un rêve.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 21:25



Ep, sonnerie de portable.

Amy se retourna vers sa poche, restant interdite plusieurs secondes, puis se retourna vers Josh, vers Altérion, puis de nouveau vers sa poche, pour retourner vers les deux autres. Elle était gênée, horriblement gênée, qu’un appel vint perturber la conversation.

- Euh… ‘Scusez-moi, dit-elle, le mode tomate activé.

Elle fit quelques pas, les trois sonneries devaient bientôt s’être écoulées, puis décrocha, espérant prendre le pas sur son répondeur.

- Quoiiiiiiii ! Bordel de P…de…M ! T’as vu l’heure ??? On ne peut même pas dormir en dehors des cours ?? T’imagine pas ce que tu m’as fait louper là !!! Si c’est pour beugler qu’il faut que je tire la chasse le soir, je te rappelle que c’est pour éviter de TE réveiller quand je vais me coucher!!! T’as d’la chance que j’ai le sommeil léger, Tu me dois un rêve et un beau !!! Des que tu rentres, je te préviens ! Tu vas voir ce que je vais faire à tes petites fesses roses !! Fois d’Elioth !

Caitlyn rugissait tant et si bien dans le combiné qu’Altérion et Elixir ne durent pas louper une miette de la conversation, contribuant au décès social ainsi qu’à la honte inimaginable d’une italienne déjà bien rouge.

- Euh… Cait’… j’ai décroché et… C’est quoi cette réplique sur mes fesses ?! Rapplique-tout de suite, on doit parler sérieux !

Bon, elle avait un peu gueulé sur la fin, mais pour le coup que Caitlyn l’avait vraiment pas aidée ; puis la réplique sur ses petites fesses roses… Amy l’avait mal prise. En privé, ou l’on était à la déconnade (Caitlyn s’arrêtant uniquement pour dormir), okay, mais là euh… Scheisse quoi !

Maintenant fallait arrêter de rougir, car s’il y avait effectivement une rumeur concernant une potentielle homosexualité entre Amy et Cait’, c’était faux ! Bon, avec pareil discourt, cela confirmait les ragots plus que ne les infirmait. Merci Fuzzy…

- Euh… c’est pas ce que vous croyez, dit-elle avant de fermer son téléphone, rougissant encore et n’osant même pas regarder en direction des deux autres plus que par intermittence.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 4 Aoû - 9:14

Visiblement, Ernest n’était pas allez trop loin dans sa colère puisque Josh contre qui il avait dirigé sa hargne ne tarda pas à retourner au doré, redevenant ainsi le magnifique jeune homme insupportable de perfection. Enfin, insupportable, il ne fallait pas exagérer quand même. Cette jalousie, aussi nuancée qu’elle puisse être, n’avait pas lieu de persister. Elixir, pas plus que lui-même, n’avait en rien choisi sa mutation. Seulement voilà, si se raisonner était toujours si simple, le monde ne ressemblerait pas vraiment à ce qu’il était actuellement. Altérion réussi quand même à mettre de côté ses pensées inconvenantes. Il perçut aussi un peu de colère venant d’Amy mais il n’en fit pas cas. Il avait forcément du dire un truc peu délicat. Le tout était de bien se ressaisir. Maintenant il jouait le gentil, voilà, c’était ça, le gentil.

Arriva la tirade du guérisseur à laquelle il ne répondit tout d’abord que par un sourire poli, aussi bref qu’étrange sur sa face bestiale. La formulation l’amusait. Elixir avait, comme lui, visiblement un gout prononcé pour les belles choses bien dites. Ça faisait au moins un point commun. Le contenu, quant à lui, le titillait. Les mains tendues, il en avait besoin mais ce n’était pas pour autant qu’il s’empressait à les prendre. Accepter de l’aide, ce n’était pas si simple. Pour finir, l’explication sur le côté sombre du pouvoir de Josh le laissa de marbre. Certes, il pouvait comprendre l’implication de ce don qui devenait du coup lourd à assumer mais le fait de donner la mort lui semblait si banal. D’ailleurs, nul besoin d’être mutant pour tuer. N’importe qui en était capable et on pouvait le constater tous les jours en écoutant les informations. N’en déplaise à certains fan du gène X, une simple arme à feu était plus efficace qu’un bon tiers des mutations pouvant être considérées comme offensives.

Sitôt la tirade passée, il y eut cet échange de regards entre Amy et Josh. Là, pour le coup, ce fut vraiment insupportable. Ça dégoulinait de sentiments ! Ernest se sentit exclut alors il se chargea de se rappeler aux bons souvenirs de ces interlocuteurs. Se tournant vers eux, il se racla ensuite bruyamment la gorge avant de dire, narquois :


-Hé ho, je suis encore là. Mais je peux partir si vous compter aller plus loin.

Ce fut la sonnerie du téléphone de la demoiselle qui lui répondit. Gênée, elle alla répondre en s’éloignant légèrement, mais pas assez car Altérion entendit tout. Bon, ok, même s’il s’était bien gardé de faire un geste pour s’approcher, ce qui aurait été fort déplacé, sa curiosité lui fit tendre l’oreille. Faisons remarquer en cette occasion que même si l’hybride rat n’avait pas de sens particulièrement aiguisés, il bougeait très bien les oreilles ce qui lui permettait de les orienter dans les bonnes directions. Du coup, Elixir, s’il était un observateur attentif, pouvait déceler l’indiscrétion dont faisait preuve le jeune élève. Oserait-il en faire cas alors que lui-même pouvait tout entendre ? Quoi qu’il en soit, Ernest, tout d’abord amusé par les propos de la dénommée Elioth, fut ensuite surpris de trouver un quelque chose de familier en elle. Ho, familier, c’était un bien grand mot, d’autant que la voix, quelque peu changée par l’appareil, ne lui rappela rien. Non, c’était autre chose, plus diffus, une impression peut-être. Elioth… Il commença à chercher en lui, ce qui n’était pas une mince affaire vu la multitude de souvenirs auxquels il pouvait accéder. C’était comme pénétrer dans une gigantesque bibliothèque avec, pour l’heure, assez peu d’informations sur le livre à trouver. Mais il trouva quand même quelque chose qui, à première vue, n’avait aucun rapport. « Maitre Splinter. » Qu’est-ce que ce personnage de fiction venait faire là ? Les deux mots lui étaient revenus, prononcés par une voix féminine voisine de celle qu’il venait tout juste d’entendre.

Toutefois, alors qu’il était à deux doigts de faire le lien, il ne poursuivit pas ses réflexions car une pensée parasite le coupa. Ce second coup de téléphone lui rappela le premier. Voilà sa curiosité au sujet du « men in beige » renouvelée. Daniel Hopes s’imposa à lui, accompagné de la crainte de le savoir si proche. Altérion devait en avoir le cœur net. Et avec un peu de chance, il n’aurait rien à faire pour obtenir la réponse à sa question si pressante. Etant du coup passé à côté de l’histoire sur les petites fesses roses, ce fut un regard bien plus pensif qu’amusé qu’il offrit à Amy. Il ne semblait pas se moquer d’elle, pas du tout. D’ailleurs, comme si de rien n’était, il refit face à Elixir pour enfin lui répondre.


-Quelqu’un m’a déjà tendu la main. C’est pourquoi je suis là. Comme je l’ai déjà dit à Amy, Karma est ma tutrice. Il est toutefois vrai qu’elle semble de plus en plus occupée en ce moment. Ensuite, même si cela ne m’enchante pas forcément, je ne suis pas en droit de refuser l’aide qu’on me propose car j’en ai besoin et qu’en acceptant de réintégrer l’Institut, je me suis engager à changer. Alors si tu es disposer à me soutenir, d’une façon ou d’une autre, je ne peux que t’en remercier. Mais je ne demande rien. Je n’attends rien.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 23:19

Cette jeune fille est fraîche ... elle est d'une fraîcheur à toute épreuve. Je savais que mon speech avait beaucoup plus de possibilité d'attirer son attention à elle, qu'à celui pour qui il était destiné. N'allez pas me demander pourquoi, mais c'était visible.

Elle était plus inquiète par l'étrange hybride capable de sociopathie aiguë que par ma version sombre, ça tombait plutôt bien ... au moins je serai plus à l'aise devant elle.

Il fallait forcément que l'hybride se fasse remarquer en pleine magie des regards échangés. Comme s'il pouvait se passer quoi que ce soit sur un seul regard entre deux inconnus. Comme si j'étais capable de faire chavirer n'importe quelle fille sur un simple jeu d'oeillades.


-Hé ho, je suis encore là. Mais je peux partir si vous compter aller plus loin.

"Il n'y à aucune raison de te sentir exclu de quoi que ce soit. Rassures-toi.

Je mentirais si je n'admettais pas qu'elle fusse très jolie à regarder et que ses expressions du visage la rendait splendide à mes yeux. Sa fraîcheur était un indéniable atout pour la séduction et ... ep téléphone. Sa fraîcheur, encore elle, la rendait couleur tomate ... et c'était adorable.


- Quoiiiiiiii ! Bordel de P…de…M ! T’as vu l’heure ??? On ne peut même pas dormir en dehors des cours ?? T’imagine pas ce que tu m’as fait louper là !!! Si c’est pour beugler qu’il faut que je tire la chasse le soir, je te rappelle que c’est pour éviter de TE réveiller quand je vais me coucher!!! T’as d’la chance que j’ai le sommeil léger, Tu me dois un rêve et un beau !!! Des que tu rentres, je te préviens ! Tu vas voir ce que je vais faire à tes petites fesses roses !! Fois d’Elioth !

Il ne fallait pas être doué de sixième sens ou d’ouïe super-développée pour entendre la conversation, et même si cela semblait amuser Ernest qui ne se cachait pas d'écouter, je fis celui qui ne souhaitait pas se mêler d'une conversation qui ne l'intéressait pas. Cela dit je tiquais comme tout homme qui eut pu être présent séant et je finis par imaginer que peut-être probablement que Amy et cette Elioth étaient ... visiblement à la réaction tomatale d'Amy ce n'était pas le cas, où ça ne semblait pas l'être. Après tout elle est libre des ses choix amoureux et sentimentaux. Qu'elle puisse aimer les femmes, n'est pas dérangeant.

- Euh… c’est pas ce que vous croyez

Cela dit elle confirma que visiblement ce n'était pas ce à quoi j'aurai pu penser. Mais comme dit au préalable, même si ce fut le cas, je n'en aurai pas porté un jugement quelconque, ce n'est pas de mon ressort. Qui suis je pour juger autrui.

L'enfant-rat retenait une part de mon attention, ses mimiques, ses jeux, ses expressions, et ses regards faisaient de lui quelqu'un de particulier, si l'on exceptait son côté sociopathe. A ma surprise il répondait favorablement à ma proposition de l'aider.


-Quelqu’un m’a déjà tendu la main. C’est pourquoi je suis là. Comme je l’ai déjà dit à Amy, Karma est ma tutrice. Il est toutefois vrai qu’elle semble de plus en plus occupée en ce moment. Ensuite, même si cela ne m’enchante pas forcément, je ne suis pas en droit de refuser l’aide qu’on me propose car j’en ai besoin et qu’en acceptant de réintégrer l’Institut, je me suis engager à changer. Alors si tu es disposer à me soutenir, d’une façon ou d’une autre, je ne peux que t’en remercier. Mais je ne demande rien. Je n’attends rien.

"Comme je te l'ai dit je puis être un mentor ou un lien pour toi. De quelque manière que tu en ressente le besoin. Quelqu'un pour t'aider a l'entrainement, pour faire du sport, dans les cours dans lesquels tu pourrais avoir quelques soucis, dans l'accompagnement et la gestion de ton patrimoine, et dans son amélioration. J'ai souvent eu le rôle d'oreille attentive pour les jeunes quand j'étais moi même un novice, ou d'accompagnateur ... Ce n'est pas un rôle de tuteur, notes le mais de protecteur, de grand-frère et d'ami.

Je n'y vais pas par quatre chemins, j'en conviens. Mais il faut qu'il comprenne, qu'il sache, et surtout c'est mon rôle de l'aider. Encore une fois je cherche l'approbation de la part d'Amy, sorte de consentement tacite. Mais je cherche aussi son regard afin de découvrir ce qu'elle peut bien penser de ce rôle de sauveur-protecteur auto-attribué que je m'octroie.






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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeSam 1 Sep - 18:57

La honte, une émotion complexe se distinguant des autres par sa dimension sociale, secrète, narcissique, corporelle et spirituelle. Mélange de peur, de colère et de tristesse, elle se traduisait par toute une gamme de sentiments divers et variés. La gêne et l’embarras qui naissaient du message de Caitlyn faisaient de la fougère une plante rouge, tant elle était mal à l’aise et avait honte qu’il y ait eut des témoins à un tel appel. Puis quoi à la fin ? C’était quoi cet appel ? Personne touche aux fesses de l’italienne, pas même Cait’ !

La réaction d’Altérion fut tout aussi étrange, car s’il avait été agacé et avait manifesté cet état de fait par l’attention que portait Amy à Joshua, il n’avait que peu réagit au message. Donc soit il prenait définitivement et irrémédiablement Amy pour une catin ou autre équivalent faussement innocent, soit son agacement était devenu de l’inimité et il gardait son mépris pour elle caché. Elixir, s’il ne fit aucune réflexion, avait un visage bien plus lisible, et même son air faussement indifférent ne cacha pas réellement ses cogitations. Fuzzy, celle-là tu ne l’emporteras pas au paradis…

Réellement indifférent par contre, l’Hybride-Rat reprit la parole, ceux à quoi Joshua renchaina : désormais, c’était Amy qui était de trop. Altérion était à l’Institut car comme tant d’autre avant lui, on lui avait tendu la main ; Karma lui avait tendu la main, et l’avait prit en tutelle. Il n’était pas majeur, ce qui ne le rendait pas moins flippant bien au contraire ; un détail intéressant au passage, c’est qu’il n’était pas en droit de refuser de l’aide. C’était quoi le délire ? On avait toujours le choix, sauf quant une infirmière un chouilla énervée venait nous prendre par la peau des fesses pour nous trainer au laboratoire faire des examens. Même s’il accepta l’aide de Joshua, l’Hybride insista sur le fait qu’il ne demandait ni n’attendait rien, laissant une chance à l’autre de renoncer à sa parole.

Ce qu’il ne fit bien évidemment pas. Un mentor ou un lien, comme Altérion en ressentirait le besoin ; très poétique, c’était comme si Josh avait le besoin de se placer en amont des autres, certes pour leur apporter quelque chose, mais également pour avoir leur reconnaissance. Avec la distance, Amy pensait percevoir cela, mais pouvait se tromper.

"Ce n'est pas un rôle de tuteur, notes le mais de protecteur, de grand-frère et d'ami. "

Un protecteur n’était pas utile en ses lieux, mais un grand-frère ou un ami, oui. Certain considéraient l’ensemble de l’Institut comme leur famille, d’autres, comme Nephilim, avait créé la leur au sein même des résidents de la bâtisse à Xavier. Et les amis étaient toujours importants, soutiens fidèles et plus diversifiés que la famille, avec laquelle ils prenaient mutuellement le relais pour se compléter et s’harmoniser. Quant on ne pouvait compter sur la famille, on avait les amis et quant on ne pouvait compter sur les amis, on avait la famille.

Laissant à Altérion le soin de répondre à ce qui ne s’adressait qu’à lui, malgré le fait que Josh l’interrogeait du regard, l’italienne resta en retrait. Elle ne savait que penser de cela, et ne savait ce qu’eux pensaient des faits précédents. Elle allait se faire discrète, se faire oublier.

Ce n’était même pas un simili de fierté qui faisait qu’elle n’avait pas fuit les lieux, mais plutôt le fait qu’elle ne soit pas capable de bouger. Se faire discrète et se faire oublier, ça c’était de la discussion ; en même temps, même avant l’intervention de Caitlyn, la discussion avait été inégale, donc c’était à son tour d’être exclue. En même temps, fallait dire qu’elle avait été aidée, donc bon… a part que l’un de deux trouve un moyen de la faire revenir dans la conversation, Amy allait s’effacer peu à peu jusqu’à ce sentir indésirable, moment où elle partirait.

Cela avait du bon et du mauvais : si elle partait, elle pourrait régler l’affaire avec Caitlyn, et lui dire deux mots sur le commentaire fait sur son postérieur, même si cela ressemblerait plus à des doléances qu’à une réprimande, caractères des deux obligeants.

Toujours aussi rouge et honteuse, Amy n’avait pas réellement bougé, son téléphone en main et les bras le long du corps, légèrement en arrière. Elle jetait de brefs regards triangulaires entre ses pieds et les visages de Josh et d’Altérion, baissant les yeux dès qu’elle voyait qu’ils voyaient qu’elle les regardait, et les remontant rapidement à la suite, quitte à devoir les baisser de nouveau.

Bon Dieu, qu’elle détestait ce genre de situation.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeLun 3 Sep - 12:43

Ernest eut un rire, presque un ricanement. Il avait beau vouloir jouer le gentil, les grandes formules d’Elixir sonnait faux par leur excès. Certes, c’était là une façon de parler et Lenoir lui-même ne se privait pas d’user du raffinement verbale de cette belle langue qu’était l’anglais,. Toutefois, proposer ainsi son aide alors, détail qui avait son importance, qu’ils ne se connaissaient même pas, ça faisait vraiment bizarre. L’enfant-rat, toujours très aimable par le ton employé, se mit en devoir de recadrer les choses.

-Josh, j’ai effectivement besoin d’aide mais pas tant que ça. Je ne voudrais pas que tu nourrisse un espoir excessif au sujet de ton implication dans ma vie. Le terme mentor me fait sourire. A l’école, mon QI semble être suffisant puisque je m’accoutume de l’excellence. Mon patrimoine se limite à ce qu’il y a dans ma chambre et elle est bien ranger, mieux que les autrs j’ose affirmer. L’essentiel de ma mutation n’introduit aucune notion propre à être maitrisé, il n’y a donc pas à s’entrainer. Au niveau sportif, je pense que tu auras du mal à me suivre dans certains domaines, mais à la limite, on peut toujours se donner rendez-vous au gymnase un de ces quatre. A tout hasard, t’y connais quelque chose en arts martiaux ? Je pratique et je cherche un pro. En matière de protection, l’Institut s’en charge déjà, parfois à mon grand regret puisque je ne peux pas mettre le museau dehors sans un adulte pour me surveiller. Et avant de devenir un grand frère, essaye déjà d’être un ami, ce sera pas mal. Ceci dit, je suis peut-être un peu dur dans mes propos. Mais je préfère mettre en garde. Si un jour tu as l’occasion de jeter un coup d’œil sur mon dossier, tu comprendras pourquoi. Je n’ai d’enfant que l’âge.

Une tirade qui en disait long sur l’égo de Lenoir et son caractère difficile. Mais il y avait du vrai dedans, aussi. Altérion fit mine de s’approcher du couloir des chambres des garçons. Cette triangulaire était désagréable car la nature des approches qu’il pouvait faire avec Josh et Amy, ainsi que les attentes qu’il pouvait éventuellement éprouver à leur égard, étaient trop différentes pour être conciliées. Résultat, il préférait de loin les revoirs seul, ce serait plus prometteur. Car oui, même s’il ne l’avouait pas, dans les deux cas, il y avait de l’intérêt.

-Bon, je vous laisse. J’ai de la lecture qui m’attend. A une prochaine fois, sans doute. L’Institut n’est pas si grande que ça.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeMar 4 Sep - 2:24

"- Ne te méprend pas sur mes intentions ...

Entre la rouge pivoine qui se faisait tellement petite afin de disparaître dans un trou de rat et le second qui tentait de monter sur ses grands chevaux cette conversation était tellement disparate et contradictoire que la scène aurait pu être drôle dans un comics, ou une série télé.

-Josh, j’ai effectivement besoin d’aide mais pas tant que ça. Je ne voudrais pas que tu nourrisse un espoir excessif au sujet de ton implication dans ma vie. Le terme mentor me fait sourire. A l’école, mon QI semble être suffisant puisque je m’accoutume de l’excellence. Mon patrimoine se limite à ce qu’il y a dans ma chambre et elle est bien ranger, mieux que les autrs j’ose affirmer. L’essentiel de ma mutation n’introduit aucune notion propre à être maitrisé, il n’y a donc pas à s’entrainer. Au niveau sportif, je pense que tu auras du mal à me suivre dans certains domaines, mais à la limite, on peut toujours se donner rendez-vous au gymnase un de ces quatre. A tout hasard, t’y connais quelque chose en arts martiaux ? Je pratique et je cherche un pro. En matière de protection, l’Institut s’en charge déjà, parfois à mon grand regret puisque je ne peux pas mettre le museau dehors sans un adulte pour me surveiller. Et avant de devenir un grand frère, essaye déjà d’être un ami, ce sera pas mal. Ceci dit, je suis peut-être un peu dur dans mes propos. Mais je préfère mettre en garde. Si un jour tu as l’occasion de jeter un coup d’œil sur mon dossier, tu comprendras pourquoi. Je n’ai d’enfant que l’âge.

"- Ne te méprend pas sur mes intentions ... mes termes étaient peut-être inadéquats mais pas tant que cela en y regardant de plus prêt. Je n'ai pas fonction de te mâcher tout le travail. Ma demande n'est pas non plus un quelconque défouloir ou un besoin de reconnaissance ou que sais-je. Le terme mentor peut porter à sourire, mais dans ce monde il y a tellement de choses que les autres, ceux qui jugent par ce que leurs yeux voient, peuvent causer comme problèmes que ...

Où dois-aller dans mon explication ... dois être aussi vif que lui, quitte à infliger un camouflet ou dois-je y aller par alinéas ... je continue.

"- Je ne souhaiterai même pas à mon pire ennemi de se retrouver seul parce qu'une bande de petits cons sans cervelles se permettent de saccager tout ce que tu t'emploie à faire de bien. Le regard des autres est une arme parfois bien plus blessante que n'importe quelle lame effilée. Crois-tu un instant que tous ici soient aussi amicaux envers des êtres qui n'ont pas une apparence dites normale que je ne le suis ou même Amy ? Cela fait quelques années que je suis là et j'ai vu tellement de jeunes que l'on jugeaient différent par leur apparence, tourner le dos à l'amitié ... à l'affection ... et sombrer dans des travers psychologiques qui ne sont pas le meilleur pour avancer dans la vie.

Le message est valable aussi pour la belle italienne. Je les regarde tous les deux tour à tour avant de continuer.

"- J'ai vu tellement de larmes ... ressenti tellement de solitude en ces murs qu'il ne m'est pas permis de laisser cela continuer d'exister. On peut prendre cela pour de la pitié mais c'en est pas ... je veux juste donner à chacun l'opportunité de vivre en famille ... d'éviter de se penser tellement différents des autres qu'on ne mérite pas de partager sa vie en cette communauté et qu'on tourne le dos a des choses si belles et si fortes qu'elles valent tous les combats. Je veux pouvoir m'assurer que plus jamais des gosses ne s'enferment dans le désespoir et la solitude et je ferai ce qu'il faut pour que cela n'arrive pas. Je ne sais rien de vous deux, hormis deux points pour chacun ... toi Ernerst en dépit de ton caractère entouré de sarcasme et ton apparence, tu es un jeune qui promet beaucoup pour l'avenir, doué et intelligent mais peux tu m'assurer que la solitude ne t'as jamais prise dans ses bras et que cela ne t'as pas fait mal ?

Je prend la main de Amy et je la questionne à son tour comme d'habitude en la fixant droit dans les yeux.

"- Tu es une fleur douce et sauvage, belle et admirable et ton pouvoir est magnifique ... mais les ragots ne te blessent-ils jamais ? Peux tu toi aussi le confirmer ? Ce coup de fil, s'il avait été entendu par d'autres, quelles auraient été leurs conséquences ? A voir les rougeurs de tes joues, le simple fait que nous l'ayons entendu prouve que tu n'es pas aussi à l'aise par rapport au jugement des autres. Cette solitude dont je parles ne t'as t'elle jamais prise en plein coeur ?

Je m'adosse au mur, les mains sur la tête, me frottant le crâne ... me remémorant d’innombrables moqueries entendues sur des jeunes en ces murs. Je me présente face à eux sous la lumière des vitraux du couloir ... la lumière se reflète sur mon corps ... la lumière du soleil sur ma peau doré me fait briller de mille feux donnant un air plus théâtrale à cette sortie sans que je ne l'ai cherché, ce n'est qu'en fixant les yeux de mon auditoire que je me rend compte que ça claque quand même.

"- La vie est injuste, et même nos semblables sont injustes envers ceux qui possèdent une apparence qui diffère de leurs vision, de leur jugement. Je souhaites juste aider ... pour qu'aucun souffre. Parce que si je peux à loisir soigner les souffrances physiques, je ne peux ôter, malgré tout ce pouvoir, les blessures infligées à une psychée.

Je met un terme à mon envie d'en dire davantage ... d'expliquer que mon temps passé à rester dans ma chambre pour étudier n'est pas pour mon seul plaisir ... que j'ai vu tellement de vie perdre la raison ici même et certaine s'ôter la vie. Je n'ai pu retenir tous mes mots, sortis comme un dégueulis de mots mais tellement vrai. Je me suis ouvert aux deux, plus qu'en quiconque ces dernières années. Je sais pas pourquoi ... Ce qu'il faut retenir c'est que mon combat n'est pas que contre l'extérieur .... je combat aussi l'ennemi de l'intérieur. L'homme est le premier ennemi mortel de l'homme, le mutant est son premier ennemi mortel ... dans le même camp ou pas.
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MessageSujet: Re: Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE]   Yeux rouges, mais quelle couleur de cœur ? [PV : Ernest Lenoir + LIBRE] Icon_minitimeMar 4 Sep - 20:10

- Euh… Cait’… j’ai décroché et… C’est quoi cette réplique sur mes fesses ?! Rapplique-tout de suite, on doit parler sérieux !


Bon, autant zapper avec rapidité l’allusion sur les fesses, Cait’ avait tendance à oublier l’énorme balai pouvant servir d’instrument olympique à un perchiste professionnel qu’Amy avait fiché dans l’arrière train. Mais le ton de sa voix n’avait rien de rassurant et soulevait l’interrogation en plus que le vif intérêt de notre héroïne décoiffée et rageuse d’avoir été tirée avec une telle cruauté des bras de Morphée. Elle se mit donc en chasse sans demander son reste afin de retrouver la fougère baladeuse. Personne dans les toilettes à part un diarrhéique bruyant, personne à la cafète à part des fans du Miel et des Abeilles. En cours, le téléphone n’était pas permis, dehors, on aurait entendu les zoziaux et tout. Elle arpentait les couloirs comme une geekette à la recherche de quelqu’un à harceler sur skype ou Msn.
Elle ne fit pas attention à un petit kid (Ernest) genre aussi furtif et charismatique que Gollum qui fuyait à toute blinde dans le couloir aussi rapidement qu’un crédit gratuit sur Farmville. Alors qu’elle tournait dans un ultime couloir elle tomba sur un spectacle inédit, et pourtant, des mutos étranges, y’en avait un paquet à l’Institut mais là, celui-là !

C’était le pompon : un mutant hybride lampadaire qui nous rejouait Twillight à lui tout seul ! Version doré comme Starman, et oui madame ! du 24 K, du lourd pour un bon placement, pensez-y jeunes gens ! En plus ça frappait comme la chaine en or d’un danseur de Mia velu dans les années 80 ! Avec un harnais et planté au plafond, on aurait facilement pu le prendre pour une grosse boule disco à la limite mais là…Franchement le Dieu Mutant avait sniffé de la super glue quand il l’avait pondu celui-là !

Caitlyn en resta estomaquée, et entrava un petit tiers du blabla monocorde de la grosse luciole dorée en mode discothèque ambulante. On aurait dit une réplique de film chiant et pompeux, manquait que les violons et le vent dans les cheveux, voire un ralentie cinoche à deux balles et une belle blonde qui chiale « mais pourquoiiiii johnnnneuh ! Reste, j’vais faire des pates ! ».

Pas de blonde mais Amy dans le coin qui semblait plus que gênée par le laïus larmoyant de l’étrange Rock Lord version cristal. Etrange, d’habitude, elle aime les longs discours où Cait finit par s’endormir avant la fin de la phrase…Peut-être qu’il était en train de la draguer et qu’à l’instar du paon qui gonfle sa queue, Shakespeare mode Lightshow, lui, préférait lui en foutre plein la vue au sens propre. Avant qu’elle finisse par lui devoir plus que la lumière où qu’il la passe en heure creuse, elle lâcha une fois de plus ce qui lui passait par la tête.

- B..Bordel de Moine ! C’est pour ça que tu m’appelles ? C’est pour noël prochain ? Il est bien trop gros pour l’embrocher su l’sapin, puce !!!

Puis concevant que c’était fort incorrect d’interrompre un inconnu et ayant complètement zappé ce qu’il venait de dire, elle tenta de se souvenir de la fin du discours.

tout ce pouvoir, les blessures infligées à une psychée….

- Ahhhh ! Ben si t’as les dents du fonds qui baignent, faut pas voir honte mon grand ! Les toilettes sont au bout du couloir.

Infortunée distraction qui lui avait fait mal entendre la merveilleuse tirade et comprendre par association de sons : ‘A force de boire en plus d’une biture, fais chier, faut qu’j’aille pisser.’
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