[Yggdrasil]La fontaine de jouvence [PV Claudia et Forge]

Liberté.

La chaleur était étouffante. Elle infiltrait les moindres recoins de mon bureau. Elle prenait possession du moindre petit espace. Partout. Elle était partout. La machine dispensant de l’air avait rendu l’âme la veille et je ne supportais plus cette brûlante atmosphère. Par ces temps-là, je regrettais mon épaisse fourrure.

Alors que je maudissais l’air frais de ne point être venu dans mon bureau, trois petits coups secs se firent entendre. Je levais les yeux de mes papiers et invitais mon interlocuteur à entrer. Mon collègue se révéla être une femme.

« Bonjour Irina. Comment vas-tu ? »

Puis en lui indiquant le fauteuil se trouvant en face de mon bureau :

« Je t’en prie, assieds-toi ! »

Les gestes de la jeune fille trahissaient son anxiété et sa peur face à ce rendez-vous.

« Bonjour professeur. »

Elle marqua un temps de pause avant de concilier à répondre à ma question :

« Je vais bien, je vous remercie. Et vous ? »

Avec un petit sourire, je répondis :

« Je me porterais mieux s’il ne faisait pas aussi chaud. »

Je fermais le dossier qui se trouvait devant moi et lançais :

« Bien, passons au vif du sujet. »

Elle se crispa.

« Détends-toi. Nous allons juste discuter de notre petite altercation de la dernière fois. Si cela peut te rassurer, ce n’est pas une faute à proprement dit. Et il ne sera jamais question de remettre en cause ta place au sein de l’équipe. »

Elle s’apaisa un peu lorsque je prononçais mes derniers mots.

« Ce que j’aimerais comprendre c’est : bien que Rachel ne réponde pas lorsque l’une d’entre vous frappe à la porte, tu passes outre la politesse et l’intimité de notre patiente en arrêtant tout simplement ce geste. Pourquoi ? »

Ses doigts jouaient entre eux.

« Eh bien… Je n’ai pas vraiment d’explications à vous donner. Une des infirmières a dû commencer à entrer sans frapper, puis une seconde, et cela s’est étendu à tout le corps médical… »

Je répondis plus froidement que je ne l’aurais voulu (bien que pour celui ou celle qui ne me connaissait pas, cette pointe d’agacement ne pouvait être perçue) :

« Ne pas savoir pourquoi nous effectuons un geste, c’est renié une part de soi-même. Je suis sûr que certains trouveront la réponse à la question que je viens de te poser, d’autres choisiront de me donner la même réplique que toi. »

Puis retrouvant mon calme habituel, je demandais :

« Irina, j’aimerais que tu réfléchisses au pourquoi de ton action, que tu poses des mots. Peut-être trouves-tu ma réaction démesurée mais je n’admets pas que mon équipe médicale viole l’intimité de nos patients. Je sais que tu n’es pas la seule à avoir effectué cette action et que tu ne donneras pas de noms. Une note de service circulera au sein du corps infirmier. »

Je me tus pour qu’elle assimile correctement mes dires.

« Irina, peux-tu rédiger cette note s’il te plait ? »

Ma voix était chaleureuse mais ferme. Les nuances de ton employées faisaient entendre qu’une réponse négative n’était pas la bienvenue et que cette proposition était une façon intelligente de réfléchir sur les actes de la jeune fille.

« Bien sûr professeur ! »

Une note de soulagement avait résonné dans cette réplique. J’attrapais mon carnet de rendez-vous et un stylo :

« Serait-il possible que tu la prépares pour la semaine prochaine ? Disons, pour mercredi… Je peux te proposer 14h, 15h30, 17h ou 18h30. »

Un grand sourire illuminait le visage de mon interlocutrice.

« La note sera prête pour 15h30, professeur ! »

Je la remerciais puis je la raccompagnais à la porte après avoir échangé avec elle quelques plaisanteries. Alors que j’allais refermer la porte, le téléphone sonna.

Réaction.

Je décrochais et après une conversation de quelques minutes seulement, je partis rapidement vers ma chambre après avoir prévenu le corps médical que je partais en mission. J’enfilais ma tenue d’X-Man et me dirigeais vers le laboratoire pour récupérer ce qui serait nécessaire aux prélèvements et aux analyses. Comme une équipe d’intervention était déjà partie avec le X-Jet, mon équipe devra se contenter de prendre un des camions de l’Institut : nous mettrons plus de temps pour arriver sur les lieux mais nous aurons un engin déjà équipé à porter de mains.

J’espère que Claudia et Forge auront eu la bonne idée de se diriger directement vers les sous-sols pour récupérer de l’équipement. J’arrivais le premier sur les lieux et ne perdis pas de temps. J’ouvris des sacs pour ranger fioles, pinces, et autres produits et matériels pour notre mission à venir. Je ne sais pas de quoi est capable cet arbre : il était néanmoins inutile d’émettre la moindre théorie sur cet étrange phénomène, nous verrons bien sur place…

Claudia ne faisait rien dans sa chambre. Comme tous les jours depuis la fin de ses études, Claudia paraissait toutes les journées et aidait simplement quelques élèves parfois. Étendu dans son lit à lire un livre sur les trous noir, Claudia fut dérangée par ce que la télé avait bien à raconter. Les nouvelles annonçaient une catastrophe, Claudia ne comprenait pas… la vie en détresse à cause d’un arbre?

Dès ce moment, Claudia ferma son livre et sortie de sa chambre à toute vitesse. Elle savait que des X-men allait aller voir ce qui se passait. Aussi, elle savait que puisque c’était à la ville, surement des résidents comme elle pouvaient aider. Et cette fois Claudia ne voulait pas être mise de côté. Après tout, elle était une scientifique née, elle pouvait aider! Courant a la rencontre de qui que ce soit qui pouvait m’indiquer s’ils avaient besoin d’aide, je fus interrompue par un x-men qui m’indiquait que le Jet était déjà parti.

J’étais dessus, j’aurais pu aider, cet arbre était peut-être une avancée scientifique importante! Et j’allais manqué ça! Retournant à sa chambre pour continuer la relecture de mon livre, elle fut interrompue par une autre personne qui indiquait qu’il venait d’appeler le Fauve pour un côté plus scientifique de la mission, et que je pouvais y participer. Heureuse je me remis a courir vers ma chambre. J’allais participer à une mission.

Arrivée à ma chambre, elle se changea vite fait. N’ayant pas de costume elle mit simplement un jeans, un t-shirt et une veste, elle prit aussi ses lunettes scientifiques . Elle se dépêcha ensuite pour aller au hangar ou se trouvait les voitures. Elle arriva après le Fauve, elle abordait un large sourire, contente de pouvoir aidée enfin, malgré le fait qu’elle était que résidente.

- Alors on va faire quoi? On m'a juste parlé d’un coté plus scientifique de la mission, ce qui veux dire qu’on va analysé cet arbre? Qu’on ne va pas sauver des gens? Qu’on va???

Claudia venait de parler très très vite, peut-être même trop vite. Elle était excitée de participé a sa première mission, mais devais se calmé… elle prit donc une grande respiration et reprit ce qu’elle avait a dire, lentement.

- On doit apporter quoi sur le terrain?

- Vous aussi vous êtes envoyé pour l’incident de cette végétation ? Dit-t’il en s’approchant de ses coéquipiers d’un pas détendue avant de s’arrêter près d’eux. Tournant vers son collègue de longue date. En tout cas je suis content de faire équipe avec toi, mon ami.

Il se tourna vers l’inconnue qu’il ne connaissait pas mais qu’il regarda comme un allié. Un air serein et plus amical s’afficha sur son visage aux traits froids.

- Ravi de vous rencontrer mademoiselle, je suis Jonathan Silvercloud, plus connu sous le nom de Forge.

Claudia fut la première à arriver sur les lieux. Son excitation prit le dessus sur la politesse. D’un certain côté, je la comprenais mais nous ne pouvions nier le fait que cette plante représentait un danger potentiel. Pour le moment, nous ne savions pas grand-chose : je n’avais pas encore communiqué avec les équipes déjà sur place. Je commençais donc par saluer mon interlocutrice tout en continuant à charger le camion :

« Bonjour Claudia, comment vas-tu ? »

Je connaissais la jeune fille de nom et avait lu son dossier quelques jours plus tôt. J’avais cru comprendre que c’était un inventeur hors pair et que les ordinateurs n’avaient plus aucun secret pour elle. Des compétences qui pourraient s’avérer utiles si nous pouvions les lier à des techniques de combat. Quoi qu’il advienne, je pourrais étudier son comportement durant cette mission. Qui sait, peut-être fera-t-elle une bonne recrue mais aussi un bon second pour ma squad… Le professeur Xavier m’avait proposé de reprendre du service en tant que chef de squad pour la rentrée prochaine et je ne m’étais pas encore décidé si j’allais accepter cette nouvelle charge. Je m’étais tout de même penché sur la question : si je trouvais mon équipe d’ici la fin de l’été, il y a de fortes chances que je réponde positivement au chef de fil. Néanmoins, je gardais ce projet secret pour le moment…

Je fermais la porte arrière de notre véhicule en attendant que Forge arrive. Après avoir fouillé dans mes poches pour m’assurer que j’avais les clés du camion en ma possession, je répondis à certaines des questions posées par Claudia.

« Tout est relatif, demoiselle ! Notre mission première sera en effet d’analyser pour avoir le plus de renseignements possibles à son sujet. Mais ne t’emballe pas trop vite : il y aura très certainement des citoyens qui auront besoin de notre aide pour sortir de cette forêt vierge. »

J’ouvris la portière avant côté passager et j’attrapais un gilet de protection. Je le tendis à la jeune fille :

« Cela doit être à ta taille. Peux-tu l’essayer s’il te plait ? »

J’enfilais le mien par-dessus ma tenue de X-Man.

« Ne le quitte sous aucun prétexte. Nous ne savons pas exactement ce qui nous attend là-bas, alors nous allons nous protéger au maximum. Est-ce que j’ai été assez clair sur ce point-là ? »

Je penchais ma tête sur le côté et observais Claudia de la tête aux pieds. Elle n’était pas bien épaisse et sa question concernant le sauvetage de la population me laissait penser qu’elle ne savait pas se battre. C’était embêtant mais nous devrions faire avec. Pourquoi embêtant ? Qui sait ce que nous allions trouvé sur place et tout me laissait porter à croire que ce gigantesque arbre n’était pas arrivé là comme par magie et par le plus pur des hasards.

Ce fut à mon tour de poser les questions :

« Dis-moi, est-ce ta première mission ? Quel est ton niveau en combat rapproché ? »

Je préférais poser la question : j’avais appris qu’il ne fallait pas juger mes interlocuteurs ni sur leurs apparences ni sur certains de leurs dires. Les mots comme le physique pouvaient être d’incroyables trompeurs.

« Pourquoi as-tu accepté de nous accompagner sur le terrain ? »

Forge arriva à ce moment-là et nous salua. Je tendis ma patte à mon ami et coéquipier pour lui serrer sa main.

« Je suis aussi heureux de faire équipe avec toi. »

Je me dirigeais vers notre véhicule une fois que les dernières banalités furent échangées.

« Forge, tu conduis ? »

Je lui lançais les clés. Dans tous les cas, je crois que nous n’avions pas bien le choix : le volant, les pédales et la place conducteur étaient bien trop petits pour moi bien que le camion supporte au moins vingt fois mon poids.

« Claudia, je te laisse monter côté passager. Je monte derrière. »

Lorsque nous eûmes tous pris place à bord et que nous nous dirigions vers Manhattan, je pris la parole :

« Je suppose que c’est déjà sur toutes les chaines de télévision. Qu’est-ce que nous savons exactement ? »

Claudia se tenais debout au coté du Fauve, a parler tranquillement en attendant leur coéquipier. Plusieur question abondais du coté du fauve. La jeune femme ne sut pas réellement par ou commencer.

- Je vais bien.

Dit elle simplement, avec un leger sourire. Il était vrai qu’elle était nerveuse, mais la jeune femme savait traité avec le stress et la nervosité. Alors que le fauve continuait de lui parler, la jeune femme entendais, mais ne répondais pas. Perdu quelque pard au pays des merveilles surement. Elle était ainsi, toujours dans son monde, mais apres tout avec ses qualité et ses faculté, la jeune femme s’était formé un réelle monde autour de sa vie. Elle était une surce épatante de savoir, qui ce cachait deriere un corps frele. Mais comme un ordinateur elle avait beau etre fragile, son dique dure était pratiquement indestructive, tant qu’il restait en place et en vie. La jeune femme était epatante, mais encore peu de personne ne le savait.

Regardant la veste que lui tendait le Fauve, Claudia la mit, elle était un peu grande, la jeune femme avait l’imprésion de floté a l’intérieur, mais il était surement plus sécuritaire qu’elle la porte. Et puis, si jamais cette armure artificiel devenais a etre un fardeau, elle n’aurais qu’a l’enlevé non?

- Oui monsieux, cela a été assez claire mon comandant.

Lanca la jeune femme en faisant le signe de bienvenue que de Startreck. Oui la jeune femme faisait des blague mais s’était claire. Elle ne quiterais pas cette veste, sauf en cas de nécésité! Mais bon, ca il n’avait pas besoin de le savoir.

- Oui c’est ma premiere misions McCoy.

Dit elle regardant toujours tout ce qui se passait devant elle et a ses alentour. Elle n’était jamais venue ici, pour une mission… elle ésitait a poursuivre sa réponse. La jeune demoiselle ne savait pas réellement se batre au corps a corps. Le mieu qu’elle pouvait faire s’était donné des coup de poing sur les épaules, et cela sans se faire mal… La jeune femme paraisait, en effet, plutôt mince et presque casante.

- Je ne sais pas me battres…

Affirma la jeune femme en baissant la tete, peu fiere de cela. Car en effet elle n’allait pas etre d’une grande aide de ce coté la, mais parcontre, elle pouvais faire plein d’autres chose.

- Mais coté défence, combat a distance, informatique ou meme juste improvisé je suis tres forte.
La jeune femme releva la tete fierement. Pour cela, elle était équipé! Arme a feu modifier pour l’électricité, boulle électrique, rafale électrique, armure magnétique empechant le metal de la transpersé… et de multiple invention foireuse, pour tout ce qui était du domaine de l’improvisation elle était douer. La jeune femme sourie donc a l’homme devant elle.

- J’ai voulue aidé, j’ai vue ce qui se passait a la télévision… et j’aime pas resté la a rien faire…. Puis depuis que je vais pu a l’école j’ai vraiment rien de mieu a faire….

La jeune femme avait insisté sur le mot aidé. Apres tout elle avait toujours aidé a l’école…. Donc pourquoi pas aidé a l’extérieur de l’école? Les gens la bas avait besoin d’aide, de réconfort, et personne ne pouvais etre aussi bon de ce coté la que la jeune Sullivan. Et coté science, la jeune femme pouvais aussi tres bien aidé, elle était une scientifique née! Puis, elle était assez petite pour accedé aux chose bien caché.

Un autre x-men arriva, et le Fauve le salua. La jeune femme fit de meme, avec son bonjours de Star-Treck.

- Je m’appelle Claudia A.Sullivan… mais les gens m’appelle Apple depuis que je suis petite.
L’homme accepta les clée donné par le Fauve, mais quelqu’un l’appella dans l’intercome, et il dut partir. S’est donc Claudia qui se retrouva au poste de pilotage du véhicule, avec Hanck a l’ariere. Mais une chose était sur, ils était partie, et Buddy était du voyage, et cela meme si le fauve ne le savait pas.

- Il y a plusieur information, mais quand j’ai écouté la télévision tantot avant d’arrivé, tout était tres cahotique. Ils parlaient d’arbres géan, de plantes vivante… et personnes en danger…

La jeune femme partie la radio, et mit un poste de nouvelle. Comme cela ils allaient pouvoir avoir des information durant le voyage, qui pour le moment s’annoncait tres rapide, puisque la jeune femme semblais conduire plutôt vite et quelque peu dangereusement, tout en évitant tout sur son passage.

Je souris. Au moins, je ne m’ennuierais pas avec la jeune fille. Si elle ne savait pas se battre, ce n’était pas un problème, nous étions déjà deux combattants accomplis. Alors que Forge venait à peine d’arriver, il dut repartir presque aussitôt car une autre mission réclamait sa présence. Nous nous retrouvions donc plus que nous deux. Claudia prit donc les commandes. Je me mis derrière non sans avoir constaté que nous avions plus de matériel que nécessaire mais je ne dis mot. Après tout, lorsque la jeune fille avait prétendu ne pas savoir se battre mais être capable de se défendre, elle avait dû déployer son savoir mécanique pour pouvoir remédier à ce problème. Je ne me fis donc pas plus de souci que cela si nous devions recourir à la force.

Claudia mit une chaine où passait en boucle des informations concernant l’arbre géant qui envahissait New-York. Les mêmes données tournaient en boucle depuis quelques heures déjà, les équipes de radio et de télévision n’osant pas trop s’approcher de cette végétation. Je me grattais la tête. Quelque chose me chiffonnait : d’où pouvait bien sortir ces hybrides ? La radio laissait entendre que quelques créatures avaient été aperçues mais aucun profil n’avait pu être établi. Tout ceci était étrange. Même si nous partions du principe que l’arbre était un être doué d’intelligence, biologiquement, c’était impossible qu’il est donné naissance à ces créatures qui rodaient. Est-ce que les équipes qui étaient déjà sur place avaient déjà eu affaire à elles ? J’essayais de contacter Paladin mais je n’eus aucune réponse. Etrange.

Nous nous approchâmes rapidement de la zone touchée. C’était assez impressionnant. Je m’approchais du poste du conducteur et lançais à Claudia :

« Nous savons que la zone la plus touchée est Manhattan. Ne nous en approchons pas trop avec le véhicule. »

Je dépliais la carte de la ville. Ce qui était embêtant c’est que nous ne savions pas quelle était la densité de végétation dans chaque partie de l’agglomération hormis que Manhattan était la région où la croissance de la verdure était la plus impressionnante. Je pourrais facilement en déduire que la source de l’arbre se trouvait quelque part dans le coin. Au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans cette ville de feuilles et de branches, la vie humaine était beaucoup moins présente : l’atmosphère qui régnait en ces lieux était lourde et silencieuse telle la mort attendant son heure pour nous emporter dans l’au-delà.

Je demandais précipitamment à la jeune fille :

« Tourne à droite ! »

Alors que je jetais un petit coup d’œil par l’unique fenêtre qui se trouvait à l’arrière du véhicule, des mouvements dans l’ombre me laissaient envisager le pire. Je regardais précipitamment la carte pour nous trouver un endroit sûr mais la végétation avait quelque peu modifiée les contours du paysage. Je lâchais un juron : si mes craintes se révélaient être exactes, nous allions devoir abandonner le véhicule. Dans une rue non loin de là se trouvait un laboratoire : les employés auraient du évacuer les lieux depuis longtemps. Néanmoins, nous ne pouvions pas emmenés nos indésirables visiteurs avec nous.

« Prends à gauche et gares-toi dans la seconde ruelle sur ta droite. Coupe le moteur dès que possible. »

Je préparais rapidement un sac contenant l’essentiel pour pouvoir analyser les substances que nous allions recueillir. Je croisais les doigts pour que certains appareils de mesure soient encore en état de fonctionner. Je pris tout de même une batterie de secours. Une odeur de moisissure attaqua vivement mes narines. Je fronçais les sourcils et ordonnais à Claudia :

« Prends rapidement tes affaires, on déménage ! »

Alors que je sortais du camion par la porte arrière, trois hybrides firent leur apparition au bout de la ruelle qui nous servait de cachette de fortune. Je me figeais. Nous devions bouger : l’immobilité faisait de nous des proies faciles et les créatures qui nous faisaient face n’étaient pas des plus amicales. Si nous pouvions éviter l’affront, cela nous serait tout bénéfique. Lentement mais surement, je me déplaçais pour me retrouver hors de leur champ de vision. Je cherchais Claudia du regard : où était-elle passée ?

(hj : Je veux essayer d’écrire au Je… donc c’Est un essait )


Je conduisais dangereusement, mais la vitesse n’était pas la chose la plus dangereuse de ma conduite. J’avais appris à conduire quand j’étais jeune, et j’adorais la vitesse… mais cette fois si c’était plus parce que des vies était en jeux. Il fallait remédier à tout cela et aller chercher des échantillons le plus rapidement possible.

J’avais embarqué Buddy discrètement, en fait il était entré dans la voiture toute seule, et sans se faire voir. Le professeur me donnait le chemin de la où nous nous rendions, dans le miroir, je pouvais voir qu’il commençait à croire que ce n’était peut-être pas la meilleure idée qu’il avait eue, de me laisser conduire. Mais je ne causais jamais d’accident! JAMAIS!

Approchant peur a peur de la grande ville, et de la ou semblait provenir le phénomène tant parler, je fis ralentir la voiture, et conduisit prudemment. Je tournai à droite lorsque Hank me le demanda, puis à gauche dans la petite ruelle, et je garai la voiture.

Ce fut alors le temps de sortir et de prendre le matériel. Hank me dit de faire vite. Cela devait être dangereux de rester ici. Mais avec mon gilet, j’avais un peu de misère à bouger correctement et d’être libre dans mes mouvements. Mais bon, il fallait faire avec ce que l’on avait. Je mis ma casquette noire, que j’avais pris la peine d’apporter pour permettre à mes cheveux de ne pas me gêner. Et me mit à sortir le matériel. Une ou 2 fois chaque objet important, car en ouvrant la porte du coffre, je pus voir que nous avions beaucoup trop de matériel, et cela même si nous avions été 3. Ouvrant les mallettes et les boites. Je pris vite le temps de placer les choses vraiment importantes dans les mallettes, pour pouvoir les apporter. Et les déposa a coté de la voiture. Buddy sortit du coffre et me regarda avec ce regard robotique qui pouvait en dire beaucoup pour moi, il était heureux de m’aidé!

- Aller Buddy, on entre en jeu maintenant!

Dis-je avant même de sortir mon sac de la voiture, côté conducteur. C’est à ce moment-là que je vis 3 créatures que mon collègue aurait surement nommé des hybrides… mais moi je les appelle les créatures démoniaques! J’étais totalement dans leur champ de vision si je ne me dépêchais pas de me pencher. Buddy fit le geste à ma place, et me plaqua au sol. Il ne pouvait maintenant que voir une espèce de robot qui ne dut pas leur faire peur, puisqu’ils partirent sans plus nous regarder. Buddy me prit la main pour me dire que tout était beau. Et je me relevai, souriant à Hank qui semblait me chercher quelque peu. Je lui souriais aimablement, j’étais en un seul morceau et tout allait bien pour moi.

- C’est quand vous voulez!

Dis-je en prenant les valises, et mon sac, dans le quelle Buddy se trouvait.

Nous eûmes beaucoup de chance. Ils passèrent sans vraiment tenir compte de notre présence. Je ne savais pas encore comment interpréter ce geste : ils nous avaient pourtant poursuivis puis, ils avaient délibérément abandonné les poursuites… Ou alors, je m’étais mépris sur leurs intentions. Mais les nouvelles qui déferlaient en masse sur les stations radios ne nous permettaient pas de nous lier d’amitié avec ces hybrides. Nous devions à tout prix élucider ce point.

Claudia, allongée sur le sol jusqu’alors, se releva et attrapa les affaires dont nous aurons besoin. Je pris les miennes et les plaçais de façon à pouvoir lire la carte de Manhattan. Après quelques instants de réflexion, je décidais que nous établirons notre base de recherches dans un laboratoire d’analyses se trouvant à trois kilomètres d’ici. Nous ne pouvions nous permettre de l’établir dans un lieu où la végétation était déjà passée maitresse. Et il était tout à fait hors de question de nous battre avec ce que nous avions sur le dos.

Même si nous nous trouvions dans la périphérie du domaine de l’arbre, il ne faisait que prendre du terrain d’heures en heures. Nous devions prendre en considération son avancée pour contrecarrer ses mouvements si le besoin de changer de lieu de campement se faisait sentir. Je fis signe à Claudia de me suivre en silence.

Les hybrides laissaient une odeur peu agréable dans leur sillage. Enfin, je n’appréciais pas ce pestilentiel arôme qui imprégnait l’air. Je revins vers la grande avenue. La voix était libre. Seule la plante nous faisait l’honneur de nous tenir compagnie. On voyait d’ici la fin de son domaine… Quoi que, d’ici quelques heures, les maisons encore libres seront sous son emprise. J’avançais en silence, en prenant garde que la demoiselle soit toujours dans mon sillage. Je lui expliquais en quelques mots ce que je comptais faire.

Lorsque nous arrivâmes sur les lieux, beaucoup de vitrines, de fenêtres et de portes avaient été forcées. Notre abri de fortune était aussi soumis à cette règle du jeu. J’entrais dans la demeure, et pris le temps d’étudier les lieux. Je pris ma lampe torche et éclairais tant bien que mal ce qui devais être autrefois l’accueil. Je pus remarquer derrière le comptoir une grande flaque d’eau et une étrange odeur flottait dans les airs.

« Surtout, ne touche à aucun interrupteur. »

Une étincelle me fit tourner la tête sur la droite, mon corps à la défensive. Je ne sus par quel miracle l’électricité courait encore dans le bâtiment, mais je ne pus constater que les dégâts faits par nos amis les hybrides. Préparaient-ils le terrain ? Tout amenait à croire qu’ils étaient au service de cette étrange végétation.

Je fis un rapide état des lieux et se fut avec effroi que je trouvais le corps sans vie d’une infirmière. Mais je ne pouvais plus rien pour cette pauvre femme. Elle nageait dans une marre d’eau et de sang, l’énergie électrique ayant fait le reste.

« Ne rentre pas au contact d’un liquide quelconque se trouvant sur le sol tant que nous n’aurons pas coupé le courant. »

Je trouvais rapidement la source et fis sauter tous les plombs. Par chance, la salle d’analyse n’avait pas été endommagée et les appareils semblaient fonctionner. Je fus soulager de constater que nous n’avions aucune perte humaine à déplorer dans cette partie du bâtiment. Bien que ce laboratoire fusse un des plus fortunés de la ville, il n’en restait pas moins que nous allions manquer d’énergies et que les deux batteries de secours étaient restés dans notre moyen de locomotion.

J’installais ce que j’avais apporté sans perdre de temps puis vins me placer devant la carte que j’avais pris soin d’étaler sur un plan de travail. J’invitais Claudia à me rejoindre pour l’examiner. J’entourais la rue où se trouvait notre camion et traçais un large trait là où la fin du domaine de l’arbre se trouvait.

« Nous allons devoir calculer à quelle vitesse notre ami vert se développe pour savoir de quel temps nous disposons pour faire les analyses. A première vue, nous n’avons pas d’autres laboratoires se trouvant loin des griffes de notre adversaire. Nous devons aussi récupérer les batteries de secours en même temps que nous ferons des prélèvements. »

Je montrais d’un signe de la tête le sac à dos de la jeune fille.

« Ton ami mécanique ne sera pas de trop dans cette aventure. »

Je pris le strict minimum et me tins prêt devant la porte d’entrée, en attendant que la Claudia et son robot me rejoigne.