X-men RPG
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 La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )

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MessageSujet: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeLun 18 Juin - 17:59


Une heure et demi... Une heure et demi que Karma rangeait ses papiers administratifs , dans une armoire fermée à clef dans un endroit qui lui était réservé au sous sol. Contrairement à plus de la moitié des X-men qui se concentrait sur les missions et la défense des pays et autre devoirs extra-institut, Karma elle, avait jeté son dévolu , sur tout un tas de responsabilités qui incombait à l'institut, à savoir, maitriser les élèves les plus problématiques, faire en sorte de former la génération suivante à prendre la relève professorale si besoin, elle avait aussi pris sous son aile, une étudiante, Amy, qui allait être son assistante pour la petite classe, et ça c'était une trés bonne nouvelle. Puis elle était tutrice de certains élèves, et professeurs dans plusieurs classes, sans compter les missions à faire quand personne d'autres n'est libre et autre déboires de ces amours de jeunes mutants qui ne lui facilitaient pas la tâche, mais elle aimait ça sans le reconnaitre. Masochiste ? Peut être ou pas, peu importait la raison du moment que le résultat était bon. Elle referma la porte de l'armoire et s'assit à son bureau deux minutes pour se frotter le visage. Elle n'était réveillé que depuis une heure et demi, avait tout ranger ses dossiers et n'était pas encore bien réveillée, mais le café ne tarda pas à faire son effet. Elle se leva au bout d'une demi heure, avec le dossier d'un dénommé Vermine dans la main gauche.

Vêtu d'un tailleur noir, jupe mi cuisse, chemise violette un peu ouverte, bottes à talons, elle descendit les marches direction le sous sol, puis s'engagea dans un couloir peu éclairé. La raison de sa tenue? C'est vrai que pour un interogatoire, ce n'était pas le mieux, elle aurait elle-même préféré être en treillis, mais aprés le cas de Vermine, elle devait recevoir et conduire un investisseur de l'Institut au Professeur Xavier. Où était encore Emma ? Elle n'en savait rien, certainement trés occupée, comme d'ordinaire et elle avait donc écopé de cette responsabilité et vu qu'il s'agissait d'un vieux monsieur diplomate trés riche, elle était bien entendu qu'elle le reçoive trés bien habillée. En espérant que ce bestiau ne lui explose pas une botte dans un élan de folie passagère. Elle croisa l'homme qui était charger de le surveiller. Un type du Bam? Bizarre... elle aurait pensé qu'un homme tout simple de l'nstitut aurait pu garder mais bon, il avait apparemment sorti les grands moyens. Elle le salua poliment et ce dernier eut un grand sourire, autant pour saluer la collègue de cause que pour son décolté visiblement. Elle poussa doucement la porte de métal de la main et s'engouffra dans la pièce peut éclairer. Rien de folichon. Sol en béton lisse et propre, mur avec une lucarne de lumière, un long néon au dessus d'une table lourde en métal , vissée au sol ( certainement qu'elle avait déjà du voler celle là) , et deux chaises dont celles de Vermine, était aussi vissée au sol. Et il était là , assis dessus, attaché, les poignets le long des montants latéraux de la chaise. Karma soupira en le voyant.

- Bonjour Ernest...

A peine 24 heures d'écoulées depuis son retour à l'insitut de la veille. Elle avait le bras bandé et visibles de ses manches pliées avec soins sur la moitié de ses avant bras. Pour le reste, elle avait fait des tests et la morsure ne semblait pas avoir été trés grave, même en contamination, mais à la lecture du dossier de Vermine, elle avait réalisé qu'elle aurait pu mourir et Xavier sermonna même la secrétaire d'avoir envoyé Karma seule en mission pour cet individu, en connaissant en plus son nom...La secretaire sembla confuse, mais avait quand même incendié Karma du regard. Un jour, elle allait lui faire bouffer le fumier du fond du park à cette gourde, c'était une certitude. Elle avait confié les enfants au professeur Xavier pour qu'il leur flashouille la mémoire ou autre chose, et qu'il reprenne une vie normale auprés d'une assistante sociale, qui allait leur trouver de la famille ou un endroit pour les accueillir, mais cela n'était plus du ressort de la jeune X-men. Non pas qu'elle en avait rien à foutre, mais surtout qu'elle avait tellement de choses à faire, que ces momes , elle ne pouvait pas s'en occuper. Elle avait récupéré une petite journée, et la voila ce matin, dispo pour en découdre avec celui qu'elle avait décidé de ramener ici. Encore un truc débile de plus Shan, comme à ton habitude. Pourquoi tu ramènes tout ce qui traine? T'aimes à ce point les causes perdues? Il fallait croire. Et ce fut ainsi qu'elle se retrouva devant ce cher Ernest Lenoir , détenteur du l'alterium. La jeune X-men s'assit en face et posa le dossier sur la table, pour le regarder ensuite, en croisant les mains, un peu inquiète quand même.

- Il parait que tu as été turbulent depuis ton arrivée...Au point qu'ils n'ont pas pu te soigner, et le professeur leur a demandé d'attendre que je vienne te voir pour tenter quelque chose...Je connais ton dossier, mais je veux savoir ce que toi tu ressens et ce que tu penses...de l'institut , de ses membres...? Et pourquoi tu as réjoint la Confrérie...

Cela s'annonçait long, trés long, et pour le début, elle n'avait pas encore parler du choix qu'il allait devoir faire: Accepter son sort et être emprisonnement pour homicide ou essayer de faire des efforts et réintégrer l'institut sous surveillance. Pour le moment , il était comme on l'avait amené la veille, mais Karma avait bel et bien l'intention que cela change.

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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeLun 18 Juin - 20:43

Ernest avait la tête levée, le regard vissé sur le néon. Il en percevait le léger bourdonnement, à moins que ce soit la ventilation qu’il entendait. Après tout, quelle importance ? Y’avait un bruit constant, ses oreilles s’étaient fixées dessus comme ses yeux sur la lumière. Et il attendait ainsi. Il était là mais absent, l’esprit bien au-delà des murs de cette salle qu’il voyait pour la première fois. Il se l’était faite d’ailleurs cette réflexion. Bien qu’en sa qualité d’ex élève, il restait des lieux dans cette maudite Institut qu’il ne conaissait pas. La Salle des Dangers par exemple. Comme tous les autres gosses il avait un temps rêvé de s’y entrainer, comme un vrai X-man. Lui, un X-Man ? Sa gueule dentue s’entrouvrit en une parodie de sourire. Il n’avait pas plus de chance de devenir X-Man qu’Acolyte de la Confrérie. Il était… un rat, voilà tout. Un rat qui rate tout. Un petit rire sarcastique s’échappa. Oui, il riait de lui comme les autres avaient rit de lui. Il n’avait plus une très haute estime de sa personne. S’il était là, assis sur cette chaise, lié aux poignets, c’était sa faute avant d’être celle de Karma. Karma… il avait enfin pu mettre un nom sur ce visage. Un visage qui suscitait chez lui un mélange de haine et de crainte. Il la craignait au même titre que Sinister pour ses facultés de domination psychique. Crapule en était sûr à présent, pour avoir été coup sur coup cueillit sans pouvoir opposer la moindre résistance, pour avoir ressenti cette absolue impuissance, il avait trouvé une famille de pouvoir qui lui faisait réellement peur. Il en avait de la chance Magnéto d’avoir son fameux casque. Le petit mutant payerai cher pour en avoir un. Le pire, c’était que son propre Altérium pouvait forcément accorder pareille immunité. Mais voilà, l’Altérium c’était comme une promesse jamais tenue, une chimère qui le narguait. Ce qui aurait dû faire sa puissance avait fait son malheur. Phobos, Sinister, qui sera le suivant ? L’Altérium, c’était le pouvoir d’être cobaye.

Et maintenant, c’était quoi le programme ? Visiblement, l’heure allait être au blabla. Quel genre de blabla exactement ? Il ne savait pas. Capturé par l’Institut, il ne se l’était jamais imaginé. Bizarre pour un Confrériste. Mais c’était ainsi, il ne pouvait se l’expliquer. C’était étrange, il se revoyait , dans le parc. Il y avait rencontré Icare. Il était alors élève ; il était alors sain d’esprit. Et maintenant, il était là, sur cette chaise, sociopathe dément et sbire du maitre du métal. Tant de choses avaient changées en si peu de temps. Tant de matière à penser. Il allait s’y noyer. Le fait est qu’il ignorait ce dont était fait l’avenir. Pour lui, une fois de plus, tout était remis en jeu. Cérès, Neko… il finirait seul c’était sûr. Son regard froid se fit triste. Non, pas seul, il ne voulait pas !

Un bruit dans le couloir le fit sursauter. On venait. La tristesse qui avait embué ses yeux rouges s’évapora au profit de cette détermination d’acier. Il décrocha enfin du néon, rabaissant la tête alors que la porte s’ouvrait. Tiens, là revoilà cette Karma. Elle avait changée de tenue, elle était plutôt jolie. C’était pour lui qu’elle s’était mise comme ça ? Peu probable. En tout cas, elle semblait plus reposée. Elle était bandée au bras. Il ne fallait pas en chercher loin la cause. Elle tenait en main un dossier qu’il ne tarda guère à identifier comme étant le sien. Forcément, elle n’allait pas se ramener avec le dossier de quelqu’un d’autre. Karma s’assis en face de lui. Lui, il la fixait avec une indéniable hostilité. Mais il semblait calme. Sa respiration était lente et son corps détendu. Il l’écouta, sans un mot, sans une réaction. Si, il en eut une. Le mot « turbulent » lui arracha l’un de ses affreux rictus.

Turbulant ? C’était un doux euphémisme ! Il avait essayé de griffer, de cogner, de mordre n’importe qui passant à sa portée et même parfois n’importe quoi. La colère était un refuge comme un autre. C’était celui qu’il avait choisi. Pas étonnant donc qu’on ait limité les interactions avec lui. Après quelques tentatives, on s’était contenté de l’isoler. La seule chose qu’il avait accepté, c’était de manger et de boir. Il avait dormi, comme Karma. Son sommeil avait été agité, comme d’accoutumé. Toujours les mêmes cauchemars, à une nuance près : il y avait retrouvé cette sensation d’être prisonnier en son propre corps. Désagréable nouveauté qui expliquait son actuel manque de sommeil. A part ça, effectivement, il était comme la veille. Sa face de rongeur était maculé de sang séché, colant son poil, donnant un air affreux. Il en allait de même pour ses avant-bras alors que ses pieds et ses mains mailaient au sang de la terre en plus. Son odeur corporelle, mis en valeur par la sueur de sa « turbulance » devenait désagréable.

Quand ce fut à lui de répondre, tout d’abord il ne dit rien, laissant volontiers un pesant silence s’installer. Il s’amusa même à tapoter de ses griffes les accoudoirs métaliques de sa chaise. Les tic tic quelque peu grinçants devinrent comme un désagréable tempo. Puis, sans arrêter de jouer de ses griffes, il se décida enfin à ouvrir la gueule. Une voix vicieuse et malsaine en sortit.


-Je crois ne pas t’avoir répondu la veille, quand on était l’un face à l’autre, séparé par le fusil. J’ai pas essayé de tuer les enfants, tu sais. Même les flics j’en avais rien à foutre. C’est toi que je voulais. Ho, rien de personnel. Je savais même pas comment tu te surnommais. C’est l’Institut que je voulais toucher à travers toi. Après, bien sûr, j’me serais occupé des gosses. J’l’avais promis à Yonko. J’avais une petite idée rigolote en ce qui les concernait. A la base, j’voulais les forcer à bouffer leur mère. Mais après le BOOM magistral, c’est toi qu’ils auraient bouffé. T’aurais été chouette tiens à la broche !

Il ricana. La folie n’était pas perceptible. Ernest semblait au contraire tout à fait maitre de lui-même ce qui laissait supposer qu’il y avait dans ses propos une bonne dose de provocation. Malgré tout, il y avait du vrai aussi. Toute la première partie, allant jusqu’à l’évocation de l’explosion, était autan tique. La suite était de l’invention spontanée. Il n’ajouta rien de plus, estimant avoir été assez clair sur son état d’esprit et son avis vis-à-vis de l’Institut.
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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeMar 19 Juin - 23:21


L'apparence d'Ernest était purement dégueulasse, fallait le reconnaitre, et Shan n'avait qu'une envie, lui foutre la tête sous la flotte savonneuse, quitte à employer les grands moyens et le faire passer dans la machine à laver les voitures. Pas cap? oh la , ne pas tenter la petite Karma, elle était conciliante et purement adorable mais quand il s'agissait de se faire respecter, elle n'y allait pas par quatre chemins si besoin. Elle l'observait calmement , son menton sur ses doigts croisés, pensive. Comment allait-elle pouvoir s'y prendre avec celui là....? Chaque rencontre était un nouveau chalenge, un challenge où elle n'avait souvent pas le droit à l'échec, et elle avait un doctorat avec mention dans le déficelage de cerveau défoncé. Elle ne préparait jamais rien avant et s'adapter sur le moment . La vie réserve tellement de surprises , y compris des mauvaises que prévoir se résumait souvent à être déçue. Le silence. Son pote de toutes ses nuits, alors un peu plus ou un peu moins hein.

Il finit par ouvrir la bouche, mais ce fut pour ajouter de l'horreur à ce qu'il était déjà. La gorge de Karma se serra un peu rie qu'à imaginer ce qu'il aurait pu obliger ces enfants à faire, et elle en eut presque les larmes aux yeux. Heureusement qu'elle était arrivé à temps. Elle ferma un court instant les yeux, et respira calmement. Elle avait envie de le gifler , de lui entailler la seconde partie de la gueule, mais la langue passa sur ses lèvres, les pinçant un peu ensuite. Elle releva ses pupilles calmes et bienveillantes sur lui , sans changer de comportement , repensant qu'il fallait qu'elle garde absolument le contrôle et que la violence était la seule chose que ce môme cherchait. Pour elle, il était un môme, comme les autres de l'institut. Certains avaient tout comme lui un physique disgracieux voire peu communs, mais ils n'en étaient pour autant des petits salopards sanguinaires. Et puis Karma avait vu l'espace de micro secondes, un reste d'humanité en cette bête. Peut être n'était-ce pas trop tard.

Elle l'observa longuement. Une minute... puis deux minutes, laissant le silence s'imposer de nouveau. Puis elle se leva , poussant la chaise de l'intérieure de ses genoux. Elle s'éloigna quelques instants, pour ouvrir la porte de la salle, échanger quelques mots avec l'homme qui était à l'entrée dont le silhouette disparut quelques secondes plus tard. Shan referma la porte, le regarde quelques longues secondes, puis le contourna, et se plaça dans son dos, l'empêchant vaguement de se retourner pour donner un coup de dents, mais pas pour le reste. Elle enrayait juste ses mouvement de cou quand il devait trop proche. Elle avait été mordu une fois c'était suffisant. Elle avança alors ses mains sur la nuque dégueulasse et coulante du rat mutant et perçut alors toute la morphologie interne d'Ernest, jusque dans les organes et le flux du sang. Elle ralentit les battements de son cœur, ralentit aussi le gonflement de ses poumons, et dans une concentration moyenne, mais largement suffisante, elle poussa en lui une persuasion massive, qui eut pour effet de stimuler les glandes du mutant pour l’apaiser au maximum...

Une voix calme et bienveillante lécha à peine les oreilles de Vermine.

- Je sais que tu en veux à l'institut pour ne pas être intervenu assez tôt... Ils n'ont juste pas réussi à te trouver à temps... la personne qui t'avait enlevé avait bien dissimulé les preuves, et le retrouver n'a pas été chose aisée...Je n'étais pas là à l'époque.... j'étais ailleurs, avec mon frère et ma sœur qui ont été fait prisonnier par un laboratoire et qui ont subi des expériences eux aussi... J'ai remué ciel et terre pour les retrouver.... et quand j'y suis arrivée... c'était trop tard, le mal était fait... Ils sont morts il y a deux mois... Ils étaient tout ce que j'avais... Je donnerai n'importe quoi pour arriver à temps et les sauver...Il aurait pu m'en vouloir de ne pas être arriver à temps... mais ils m'ont sauté dans les bras quand ils m'ont revu.... Moi je ne me suis jamais pardonner... Parfois... même en se sacrifiant... on arrive trop tard... Ce que je veux que tu comprennes Ernest... c'est que pour toi, il n'est pas trop tard... je peux t'aider... je m'y engage, même si ça risque d'être dur... mais après tout, je me suis déjà fait mordre, et tu as essayé de me tuer et je reviens encore... Tu as le choix... Soit tu acceptes mon aide, et je ferai tout mon possible pour que tu retrouves une vie correcte et agréable ici... je ne permettrai à quiconque de te faire du mal outre mes supérieurs si tu as vraiment fait une grosse betise...Et si par malheur on t’enlève encore, je te retrouverai quoi qu'il m'en coute... Soit tu finis en prison à vie pour tous les crimes que tu as commis , et tu pars dans la matinée avec la BAM.. Et là tu ne me reverras plus jamais...On a tous le droit à une secondes chance...et toi le premier... Tu n'as que quatorze ans... rien n'est infaisable... Et je suis même la tutrice d'un ancien jeune confrériste... alors pourquoi pas toi...?

Elle décolla doucement ses mains de sa nuque le sentant moins tendu et un peu plus lâche musculairement ,puis contourna la chaise et s'assit sur un coin de table en face de lui. Elle n'influait plus sûr lui.

- Je vais commencer pour te faire prendre une bonne douche dans une vraie chambre... elle sera à toi comme avant. Et je vais aussi te soigner moi même si tu m'y autorise. Je suis désolée de t'avoir blessé...

Elle le regardait sincèrement , et même si ses doigts étaient tachées, elle n'en faisait pas cas pour le moment. Il ne lui inspirait aucun dégout ou haine, ou encore pitié. Elle avait juste envie de l'aider, comme pour ces autres qu'elle avait choisi de prendre en tutelle. Certains enfants ont juste besoin de plus de soutien et d'encadrement que d'autres. Et alors?

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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeMer 20 Juin - 9:39

Elle l’observait en silence. Il la fixait, farouche, sans un mot. Les secondes s’égrainaient et lui se cherchait une ligne de conduite. Il était Confrériste, il était chez l’ennemi. Ne se devait-il pas d’être inflexible ? C’était ce que voulait le rôle. Il ferait sans doute bon effet à ce public chimérique s’il l’endossait. Jouer un rôle… rendre l’interrogatoire stérile juste par ce principe né d’un rôle… Ernest en était là. Les illusions de son imaginaire s’étaient certes déchirées à la froide lame de la réalité mais il n’en demeurait pas moins influencé par ses songeries, vestiges d’une enfance avortée. Trop souvent, il n’était pas, il imaginait être ; il prenait la place de ce public symbolique et observait ses faits et gestes. Des rôles, toujours des rôles, celui du héros, celui du monstre, et bien d’autres encore. Mais où était le vrai ? Le jeune mutant s’était rarement dévoilé et sa folie n’avait rien arrangée. Le vrai était à la fois partout et nulle part. Tous ces rôles se mélangeaient entre eux, se mélangeaient avec le vrai, se mélangeaient avec la folie. Un indescriptible bazar, voilà ce qu’était l’esprit du rat désormais. On pouvait alors mieux comprendre pourquoi il changeait si vite de façon d’être, passant du calme à la rage, de la joie à la tristesse en un battement de cil. Le paroxysme de ce chaos mental s’était illustré alors que Vermine était encore à l’Institut. Les annotations sur son dossier devait faire peur car il était alors si atteint que même communiquer avec lui de la plus simple manière était devenue difficile. On l’avait même vu s’approcher de Kurkaru, le gnome si bizarre qui habitait entre ces murs. Puis, par la suite, ayant rejoint les rangs de Magnéto, Ernest avait commencé à se reconstruire mais pas dans le bon sens. Révolté, il s’éttait attaché à sa haine, à son égoïsme, à sa cruauté pour tenter de refaire surface. En exacerbant ses défauts, faisant d’eux un semblant de socle, une certaine cohérence avait revue le jour en lui. L’influence de Cérès avait grandement amplifié le phénomène si bien que la démence de Crapule semblait être passée au second plan. Mais elle était là, toujours là, d’autant plus vicieuse qu’elle se cachait sous une façade de raison.

Le petit mutant avait donc dressé sa stratégie. Son côté provocateur le poussait même à vouloir énerver Karma, à la faire céder. Ce serait une petite victoire, une grande si elle allait jusqu’à le frapper. Et où était son intérêt dans tout ça ? Loin, très loin. Il était persuadé qu’il n’avait rien à gagner ici, tout à perdre. Et cela rendait bien plus simple les choses. Toujours nerveux, il n’avait pas cessé de jouer des griffes sur le métal de sa chaise, rythmant le pesant silence d’un tempo grinçant. Il se mit aussi à chercher le sol de ses pieds, voulant griffer le béton de ses orteils. Il n’y arriva pas. La chaise était grande, à la taille d’un humain adulte, et mettait du coup en évidence sa propre taille réduite.

La femme se leva. Il la suivit du regard. Elle ouvrit la porte, dit quelque chose aux gars qui se trouvait derrière, puis referma la porte et revint à lui. Elle alla derrière sa chaise, dans son dos. Aussitôt, il s’agita. IL n’aimait pas ça. Il montra les dents, il grogna, avertissement sans équivoque. Il essaya de pivoter, de tourner la tête pour ne pas perdre Karma de vue, en vain. Dès qu’il sentit les mains de la X-woman sur sa nuque, il se mit à vociférer de sa voix nasillarde et chargée d’hostilité.


-Lâches-moi sorcière !

Il se débâtit, il se secoua et força sur les entraves qui retenaient ses poignets. Mais ce ne fut qu’un instant. Ce que fit Karma parut tout simplement désamorcer cette colère. Le système nerveux de Vermine, muté par l’Altérium, qui engendrait sa réactivité hors norme mais aussi cette nervosité maladive, amplifia le phénomène en se retrouvant tout d’un coup apaisé. Le jeune mutant ressentit comme un vide, une coupure de tension. Il eut un bruit étrange, venant de la gorge, sorte de grognement furieux avorté, témoignant à présent d’une surprise soudaine. La sensation saisissante qui emplit son être s’apparentait fort à du biien être. Son corps se relâcha. Il ne bougeait plus, affalé sur la chaise. Très vite, toutefois, il se redressa, constatant avec soulagement qu’il était toujours maitre de ses mouvements, dans la mesure de ses liens bien sûr.

L’initiative de la femme allait lui faire gagner beaucoup de temps. Sans doute insistait-on ici à l’expression de son expérience. Sans cela, son discours serait tombé dans l’oreille d’un sourd. Elle se serait heurté au mur de volonté de Crapule. Mais voilà le petit Confrériste ébranlé, troublé par des sensations dont il n’avait l’habitude. Depuis des mois, il devait composer avec sa nervosité. Il arrivait à la canaliser mais ne pouvait la faire taire. Or en cet instant, c’était ce qui venait de se passer. Il en oublia son rôle. Il s’était préparé à avoir mal, à souffrir. C’était le contraire qu’on venait de lui faire. Il en baissa sa garde et du coup porta attention aux propos de Karma. Or celle-ci parlait aussi bien qu’elle agissait. Elle mit sans attendre le doigt là où il fallait. Les 15 jours…

Voilà le regard d’Ernest dans le vague. Il revit le cube de verre, sa prison, sa cage. Il revit le bras mécanique l’attraper, le maitriser, pour qu’on puisse lui administrer une énième injection. Il réentendit son cri. Son regard s’embua. Une larme perla. Tant de douleur… La blessure en son être était toujours béante. Etait-il encore possible de la refermer ? Karma voulait le convaincre que oui. Son récit laissait entendre qu’elle pouvait comprendre sa situation. Encore une fois, voilà Crapule prit au dépourvu. S’était-il trompé en supposant ne rien avoir à gagner ? Son choix se compliquait. Tout s’embrouillait dans sa tête. Cérès, où étais-tu ? C’était elle qui le guidait. Il était si vite perdu sans elle. Lui, ce qu’il voulait, c’était qu’on le laisse partir, qu’on lui permette de retourner à la Confrérie comme si rien ne s’était passé. Mais c’était impossible, même lui le savait bien. Il On lui laissait le choix, nouvelle surprise, le choix entre l’Institut et le BAM. Le BAM…

Un nouveau flash, un nouveau souvenir, celui de cette cellule qu’il avait occupé pendant des semaines. Est-ce que c’était dans son dossier, ça ? Est-ce que c’était écrit qu’il avait déjà été prisonnier au BAM ? Il avait déjà quitté l’Institut. On l’avait condamné à 20 ans, parce qu’il appartenait à la Confrérie, parce qu’il avait trahi son propre père en cherchant à le manipuler. Son père… que de regrets ! Il était allé trop loin et maintenant, il n’avait plus de père. Et maintenant, s’il retournait au BAM, il en aurait pour la vie entière. Il s’était évadé une fois mais il n’y était pour rien. Cette fois, il pouvait bien y rester. « Non, pas le BAM... » murmura Crapule mais ce n’était pas vraiment audible.

Perturbé par cette vague de bien-être, perturbé par ses souvenirs implacables, perturbé par ce choix, perturbé par les doutes, les regrets, perturbé aussi par cette envie de croire à une autre vie… le jeune mutant fut comme assommé, totalement perdu. Il ne regardait plus Karma, il ne lui tenait plus tête. D’ailleurs, il avait la tête baissée. Sa larme coula sur sa joue. Il la sentit glisser. Il aurait voulu l’essuyer mais ne le pouvait pas. Elle alla se suspendre au bout d’un poil, tremblante, fragile. Elle était à l’image du nouveau visage de Crapule, un visage plus vrai justement, celui d’un être égaré, meurtrit par l’existence ; un être qui n’avait pas perdu toute humanité, on le voyait bien. Peut-être même lui restait-il un peu d’enfance dans les tréfonds de son âme torturée.

Avait-il cédé ? Ce qui aurait pu être long avait été si rapide. Mais n’était-ce pas là une preuve de plus de cet égarement, de cette fragilité ? La volonté du rat, quand elle n’était pas soutenu par sa folie furieuse, n’était qu’une façade de papier. Crapule ne trouva rien à répondre, rien à répliquer. Quand il était vrai, il ne se sentait aucune loyauté envers la Confrérie. Il n’y avait que Cérès… Cérès qui déjà lui avait fait part de ses doutes envers les plans de Magnéto. Pour l’instant, la seule chose dont il était sûr, c’était qu’il ne voulait pas aller au BAM. Mais voulait-il pour autant rester à l’Institut ? Il ne savait pas. Il ne répondit rien, plongé dans un étrange mutisme. Toute hostilité s’en était allé. Il semblait inoffensif.

Mais il fallait prendre garde. Karma s’en doutait : Vermine pouvait en un clin d’œil redevenir la bête. Tous ses efforts pouvaient en un instant être balayés.

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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeMer 20 Juin - 16:34



Shan l'observait calmement. Elle avança doucement sa main aprés un moment d’immobilité, et l'ouvrit pour lui caresser doucement le dessous du museau, prête à l'immobiliser si besoin, et récupéra la larme sur le coté de son index. Elle la garda dessus et s'accroupit à coté de lui, genoux serrés, sur la pointe des pieds. Sa main sur son avant bras doucement , l'autre à porter de sa vue.

- Regarde...une larme... C'est la preuve qu'il y a encore quelque chose de bon en toi...Peu importante ton apparence...Nous avons d'autres jeunes garçons qui ont aussi un coté animal. Je n'en fais pas une faiblesse...ni une tare. Tu es très bien comme tu es. Tu ne méritais pas de vivre tout ça. Tu étais adorable...Alors laisse moi t'aider Ernest...


Elle laissa la larme rouler sur son doigt, et tomber doucement sur le treillis dégueulasse de Crapule, avant de remonter sa main sur lui , l'autre main poser sur son avant bras à lui caresser le poils sale du pouce. Ses doigts touchèrent à nouveau le visage du rat , mais sur la joue, et elle remonta, le visage serein et gentil , le regard bienveillant et sincère. Ses phalanges passèrent sous les oreilles et elle lui gratta doucement , comme une caresse calme, mais sans appuyer au contraire. Son téléphone vibra sur la poche. Elle tourna lentement le regard , tendit le bras, ouvrit le téléphone, lut le sms et sourit , puis elle reposa le portable et regarda de nouveau Crapule, en lui caressant la joue.

- Je vais m'occuper de toi... Je te fais confiance... Je te promets de ne pas te faire de mal, et de ne plus t'attacher. On va aller te laver dans ta nouvelle chambre, je vais te démêler la fourrure si tu veux , ça te fera du bien , et on va te soigner tout ça...

Ses mains, commencèrent doucement à détacher les sangles sans faire de bruits, une à une jusqu'au coude, et aussi à la taille. Elle glissa sa main dans la sienne et le fit lentement se lever.

- Te fais pas mal. Ne t'en fais pas, on va passer par des couloirs peu éclairés, et déserts. Je ne veux pas que tu sois effrayé. J'vais m'occuper de toi aujourd'hui, j'ai mon jour de congé pour toi...


Sa main dans la sienne, elle avança jusqu'à la porte, où il n'y avait plus personne, et vérifia que le champ était libre. Elle éteignit la moitié ds néons avec le double interrupteur mais que d'un bouton et garda Crapule à sa hauteur, marchant à sa vitesse, l'observant calmement ,le laissant analyser ou toucher ce qu'il voulait , par curiosité ou crainte. Après tout, il ne connaissait pas ces lieux là. Elle lui caressa du pouce le revers de sa main poilue, aucunement effrayé par le rongeur et il pouvait certainement le sentir d'ailleurs, elle continuait de lui envoyer de douces ondes d’apaisement et surveillait son rythme cardiaque pour le ralentir en cas de coup de stress soudain.

Doucement mais surement , ils empruntèrent des couloirs, montèrent des marches et Karma restait attentif à Ernest. Elle savait qu'intérieurement , ça devait le perturber et savait aussi du pire qu'il était capable, et c'est quand on connait le pire de l'autre qui peut envisager de trouver une solution. Elle savait à qui elle avait affaire, et elle ne baisserait pas les bras. C'était certain. C'était pour ces moments là qu'elle vivait , aussi courts soient-ils, pour elle, ils étaient si précieux. Ils croisèrent un homme dans les marches, mais Karma se mit calmement entre les deux , pour ne pas que Crapule prenne ça comme une possible agression.

- Tout va bien, ce n'est qu'un homme de ménage... On est bientôt arrivé. J'ai demandé à ce qu'on te prépare une chambre avec deux lits si un jour tu décides et accepte d'avoir un compagnon de chambre. Elle un peu spéciale, comme tu aimes bien. J'ai pensé que c'était important que ce soit un peu ton refuge.

Ils firent quelques pas dans un couloir, mais au bout, il y avait des élèves. ils étaient à bien cinquante mètres, mais Shan s'arrêta avant. Elle glissa la clef dans la serrure et ouvre lentement la porte , lâchant doucement la main de Crapule pour le laisser se réfugier s'il avait envie dans la pièce sombre. Elle poussa doucement un interrupteur sur le coté, et alors qu'on pouvait s'attendre à une grosse lumière classique comme dans les autres chambres, là , ce ne fut qu'un néon , fixé dans l'angle d'un mur et du plafond. Les tons étaient gris. Le sol était en moquette noir, les murs sobres en béton. Au plafond, des tuyauteries apparaissaient volontairement. La fenêtre était fermé d'un volet épais sombre. Deux lits une place , mit en angle de 90 °C. Des petits placards intégrés dans les murs. Deux chaises en métal solides. Un tapis coloré rouge et noir était enroulé sur le coté. Il n'était pas obligé de le mettre. Sur le bureau , il y avait tout un tas d'objet qui appartenait à Ernest avant son départ.

- Tu vois... on a tout conservé , dans l'espoir que tu reviennes un jour ici...

Elle avait refermé la porte en silence. La chambre avait des airs d'égouts de New York. Un ancien élève crocodilien était parti, il n'était calme que dans cet environnement là. Personne ne voulait prendre cette chambre, la trouvant lugubre, mais elle serait parfaite pour Crapule. Shan s'adossa à la porte quelques minutes le laissant s'approprier les lieux comme il voulait. Elle l'observait intrigué et maternelle:

- Quand j'ai vu cette chambre, je me suis dit que tu aimerais. Fais-en ce que tu désires, c'est ton petit refuge à toi. Ya des lampes pour le bureau et prés du lit , et tu peux même ouvrir la fenêtre si tu veux.

Elle s'approcha calmement de lui et s'assit sur le lit à la couette noire et le matelas moelleux.

- La porte ne sera jamais fermée à clé, mais fais moi plaisir... Si tu veux aller te balader, accepte que je vienne avec toi, même dans les égouts si tu veux. Je ne veux pas que d'autres mauvaises choses t'arrivent.

Et elle était sincère. Son regard parlait pour elle. Shan avait un cœur énorme. Elle continuait de lui envoyer de l’apaisement dés qu'elle sentait quelques changements.

- Tu veux qu'on aille te laver? Ouvre l'armoire, tu as quelques vêtements neufs, on t'en achètera d'autres si tu veux. On va prendre ce qu'il faut pour te laver et on te soignera aussi là bas d'accord...? Ça te convient comme ça?

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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeMer 20 Juin - 20:42

C’était un rêve…
Crapule n’aurait jamais pu se préparer à ça, jamais… Même dans ses délires les plus optimistes, il n’aurait pu imaginer pareille tournure pour les événements. En fait, il serait plus juste de dire qu’il avait cessé d’être optimiste depuis des mois. Il n’y avait plus de rêves dans son existence, il n’y avait que les cauchemars de la nuit et la froide réalité. Cérès, Neko, c’étaient deux lumières dans les ténèbres, mais elles ne suffisaient pas à illuminer l’horizon qui demeurait perclus. Et ce manque d’espoir était à n’en point douter l’une des raisons qui motivaient sa méchanceté. S’il n’était pas heureux, pourquoi les autres le seraient-ils ? C’était si facile de se mettre à jalouser tout le monde. La haine venait si aisément quand elle était si bien cultivée en son être. Ernest n’avançait dans la vie plus que la tête baissée pour ne pas voir cet horizon ténébreux et la route si peu engageante qui y menait. Peut-être fallait-il voir dans son acharnement lors de l’action un sucide déguisé. Après tout, plus d’un malheur lui était arrivé par sa faute. Mourir au champ d’honneur, c’était mieux que de se tirer une balle dans la cervelle. Lui qui vivait en partie dans l’imaginaire, c’était plus fort, plus symbolique, une belle mort ! C’était plus simple aussi, quelque part ; c’était l’adversaire qui faisait le travail. Mais c’était incertain et pour cause : il avait insisté face à Karma et celle-ci, au lieu de l’achever, le conduisait dans ce rêve éveillé.

Comment pouvait-elle être aussi douce avec lui après ce qu’il avait fait ? N’avait-il pas tué quatre personnes cette fameuse nuit ? N’en avait-il pas taillé en pièces l’une d’elle ? N’avait-il pas attaqué la X-Woman ? Ne l’avait-il pas blessé ? Elle était bandée au bras, elle portait la marque de ses dents en sa chair, mais elle disait avoir libéré sa journée pour lui. Elle disait qu’il restait du bon en lui. Elle le conduisait à sa chambre. SA chambre, ICI, à l’Institut ! Il allait prendre un bain. Elle allait s’occuper de lui. Ce ne pouvait-être qu’un rêve…

Son égarement, loin de s’estomper, paraissait même s’amplifier. Il avançait, au côté de Karma, un peu comme un zombi. Il revoyait les événements de la nuit. Ses visions, d’une précision saisissante, parfois acompagnées de sons lointains, se mélangeaient à la réalité. Sa nervosité l’ayant quitté, cet étrange bien-être se poursuivant, cela participait à créer l’onirisme du moment. Il se sentait mou, il se sentait faible. Sa vivacité allait de paire avec sa nervosité, alors elle-aussi s’en était allée. Il observait le décor qui défilait autour de lui. D’abord inconnu, il devint plus familier une fois les étages gagnés. Son regard se baladait partout, sautant d’un détail à l’autre. En cela, il semblait présent. Mais il avait un détachement certain avec l’environnement. Il était là, sans y être. Il était perdu en terrain connu. Le côté positif fut qu’il resta sans réaction lorsqu’il croisa l’homme dans les escaliers ou vit les élèves plus loin dans le couloir. Tout ce qui ne le touchait pas, ne le concernait pas. Il conserva ce calme artificiel pendant tout le trajet, comme son mutisme.

Lorsqu’il s’arrêta devant la porte de la chambre qui allait vraisemblablement devenir sienne, il se dit qu’il la conaissait, cette porte. Evidement puisqu’il avait mémorisé l’architecture de tout le couloir. Il pouvait faire à main levé le plan de l’Institut, enfin de tous les endroits qu’il avait visité. Il se dit ensuite que son ancienne chambre était un peu plus loin. Elle devait être occupée par quelqu’un d’autre maintenant. Celle devant laquelle il se trouvait, il n’y était jamais entré. Il la découvrit donc. Lorsque la porte s’ouvrit, lorsque la lumière se fit, il resta un instant sur le seuil, embrassant le lieu du regard. Elle était bizarre cette chambre, Karma le lui avait dit, juste avant. Elle était sombre, elle faisait presque souterraine, comme… comme dans les égouts. Avec un peu d’imagination, il pouvait s’imaginer dans l’un de ses repaires. Et l’imagination, vous l’avez devinez, il en avait de trop. Il s’avança, lentement, regardant tout, redoublant de curiosité. Il ne répondait pas à Karma, mais il l’écoutait. Il s’approcha du bureau et à la vue de ses anciennes possessions, l’émotion le prit, plus forte.

Il se revit, plus jeune, plus joyeux, plus lucide surtout. Le Vermine d’avant manipulait ces objets. Il se réentendait parler à Enora qui lui faisait visiter sa chambre, lors de sa venue à l’Institut. Sa gorge se serra. Sans les ondes apaisantes de la X-Woman, il aurait perdu les pédales, une fois de plus. Il approcha une main vacillante d’une pile de BD et en dégagea, de la pointe des griffes pour ne rien salir, un manuscrit couvert de sa propre écriture. Il pleurait, silencieux, devant l’affreux changement qui s’était opéré en lui. Ses larmes, nombreuses maintenant, roulaient sur ses joues. Il y porta son bras. Un nouveau pic émotionnel le secoua, une nouvelle crise désamorcée. Son mental montrait l’étendu de sa vulnérabilité. S’étant séché le visage, il alla toujours sans un mot ouvrir le placard pour y choisir une tenue propre. Il était si crade qu’il le sentait presque à chaque mouvement. Se laver ne pouvait être qu’une bonne idée. Toutefois, il n’osa toucher le moindre habit. Il se regarda les mains et secoua la tête. S’il les prenait, il allait les salir. Il regarda Karma, l’appelant à l’aide. Il ouvrit la gueule pour dire quelque chose. Rien n’en sortit. Il la referma. Puis il parut revenir un peu à lui, réaliser un peu plus ce qui se passait. Cette plus grande présence se vit dans ses yeux. Il arriva cette fois à parler. Ce fut d’une voix anxieuse.


-Karma, c’est si bizarre tout ça, j’arrive pas à y croire. Je peux pas rester à l’Institut, j’vais tuer quelqu’un sans le vouloir. J’ai plus toute ma tête, tu l’as bien vu. Tu crois, tu crois vraiment que j’peux remonter la pante ? J’suis tombé si bas…

Ceci dit, il refit face à l’armoire et cette fois sans se poser de question, il prit un tee–shirt blanc, un pantalon beigeet un caleçon. Pantalon et caleçon étaient bien adaptés pour lui puisque troués à l’arrière pour laisser passer sa queue. Il s’éloigna, oubliant au passage de prendre la serviette et autres objets utiles. Il ne fallait pas lui en vouloir, il était loin d’avoir reprit tous ses esprits. S’approchant de Karma, il poursuivit.

-C’est pas l’extérieur le problème. Ma face de rat, j’l’aime bien. C’est l’intérieur, le hic. J’suis tout cassé là-dedans. J’suis perdu. J’sais plus où j’en suis…

Il s’était montré le crâne, d’une griffe. Il abaissa les yeux sur ce qu’il avait prit. Son regard se fit plus vague, plus pensif. Rêve, ou pas rêve ? Une chose était sûr : il avait envie pour l’instant de le poursuivre. Ils étaient si rares les gens gentils avec lui. Il voulait qu’on continue à le tenir par la main, qu’on l’aide. Il avait envie de se laisser faire. Il avait envie de faire l’enfant. Et peu importait si du coup il ne faisait plus son âge. Il n’avait rien à prouver à personne.
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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeJeu 21 Juin - 18:22



Au fond d'elle, elle n'aurait jamais pensé que ça se passerait si bien , mais elle avait envie d'y croire, et les larmes abondantes de Crapule furent une preuve de plus de penser que c'était la bonne solution...Elle ne devait pas échouer, pas maintenant , même jamais. Ce petit mutant avait besoin de quelqu'un. Son vrai lui n'avait pas encore disparu. Demain elle irait parler à Fauve au labo. Elle allait trouver une solution. Elle devait trouver une solution. Un catalyseur caractériel devait pouvoir être obtenu, de manière à ce que Ernest puisse arrêter d'avoir peur de lui-même. Elle devait trouvé une solution chimique à son problème et accompagné mentalement en même temps. Il était hors de question qu'il ressubisse des expériences, donc ils allaient trouver un subterfuge.... Karma se prenait d'affection pour ce museau sur pattes. Elle l'observait , et vit son regard demandeur pour les vêtements, et il revint vers elle, angoissé, et parla. Elle sourit tendrement, le regard maternel, et attendri. Elle ne lui en voulait même plus de l'avoir mordre et d'avoir fait tout ce mal... Avec Karma, ça ne durait jamais bien longtemps. Elle avait un coeur trop gros, à croire que la rancune n'était pas son fort , sauf pour de rares cas.

- Tu ne tueras personne. Je suis sûre qu'au fond de toi, si je t'aide, tu réussiras à surpasser. C'est vrai que tu es tombé tout en bas, mais quand on est en bas, on ne peut que remonter. Je ne te laisserai pas y rester. Si tu sens que tu vas craquer, isole toi dans un coin du parc ou ici. Tout est à toi ici. C'est ton univers, tu y es en sécurité. On a toujours le choix. Et regarde, tu sais pleurer... , dit-elle en lui passant une main sur le pelage sale. Ça prouve que tu n'es pas un monstre.

Elle le laissa aller prendre ses vêtements, et poussa une petite porte dans un petit placard au dessus d'un lavabo incassable, en métal très épais et poli. Elle prit le gel douche neuf, laissant le second à sa place. Vu son état, la bouteille allait y passer. C'était à la pomme, un rat qui sent la pomme, marrant comme mélange. Elle prit une gros drap de bain noir et blanc, tout nouveau mais qui serait à lui maintenant, et aussi une serviette plus petite, ainsi que la trousse à pharmacie qu'elle avait demandé quelques minutes plus tôt au type qui lui avait posé avant de retourner à ses fonctions. Le sort en était jeté. Elle serait responsable de Crapule. Un de plus. Celui là était quand même un peu spécial. Elle se mordit la lèvre en le regardant de nouveau.
Elle posa une main qui glissa entre ses oreilles pour le caliner, et l'attira contre elle. Crapule arrivait en dessous de sa poitrine vu qu'elle avait des talons, sinon il serait tombé le nez dedans. Elle le sera contre elle en lui caressant la nuque.

- J'suis une pro des puzzles. On va tout réparer à deux... T'en fais pas pour ça. Ça va prendre un peu de temps, mais je vais te faire connaitre plein de choses. Tu vas aller mieux...Je vais trouver une solution , je te promets...


Le calin dura autant de temps qu'Ernest le demandait puis elle lui attrapa la main de nouveau et sourit de nouveau. Bon son chemisier en satin violet tirait la gueule maintenant. Pas grave, elle le virerait et resterait en débardeur s'il fallait.

- Tu viens? Je vais te faire découvrir une nouvelle façon de se laver. J'ai entendu dire que tu n'aimais pas les bains. J'ai eu un enfant ici , qui avait peur de l'eau. Aujourd'hui, il sait nager. Tu me fais confiance? Promis, je ne ferai pas de mal...

Elle l'entraina lentement par la main, à son allure, le laissant comme d'habitude prendre le temps de ses curiosités ou non. Ils passèrent devant des fenêtres où certains élèves jouaient au ballon dehors et un autre au cerf volant. Elle le laissa regarder s'il avait envie.

- Je t'apprendrai si tu veux. Tu verras c'est facile. Il existe même d'énormes cerfs volants en forme d'aigles, de baleine ou de dragons géants, à tenir à deux.

Elle ouvrit la porte des douches. Personne ne prenait sa douche à cette heure de la journée, donc ils seraient tranquille. Elle ne ferma pas le loquet comme on le fait parfois pour le lessivage de personnes à problèmes qui refuse catégoriquement de se laver. Elle avança un tabouret et ouvrit la porte d'une des plus grandes douches faite pour les plus gros gabarits. Elle commença à se déshabiller. D'abords les bottes, qu'elle délassa.

- Mets toi en caleçon, je vais te montrer quelque chose, tu verras, tu auras moins peur.

Elle le laissa faire et derrière une porte de douche, elle vira le collant, et le chemisier, restant en débardeur de satin violine, et en jupe de corset noir. Ses pieds taille 36 touchèrent le carrelage froid, et elle eut un frisson. Elle lui proposa d'entrer dans le compartiment douche en le tenant par la main calmement , et monta sur un deuxième tabouret et décrocha la pomme de douche en hauteur, puis rabattit la porte pour pas que l'eau qui allait jaillir tiède ne gicle partout.

- Ouvre le robinet s'il te plait. Pas trop chaud. Tiens vérifie avec tes mains si tu veux.

Karma tenait le pommeau de douche. Celle là avait un pommeau amovible. Elle était faite pour les mutants au physique un peu particulier qui avait besoin d'atteindre des endroits stratégiques, mais là , elle allait servir de thérapie , c'était plutôt bien. Bon , Karma allait être mouillé c'était sûr, mais tant pis, elle irait se changer aprés. Elle lui prit une main et lui donnait le pommeau, pour ne pas qu'il craigne qu'elle l'asperge avec l'eau et l'aida à régla la température.

- Ça te va là? C'est assez chaud, et pas trop quand même?

Il est vrai qu'il commençait à puer la charogne le petit rat, il était temps d'y mettre un peu de pomme. Elle le laissa faire ce qu'il voulait avec l'eau et s'assit carrément en tailleur dans le bac de douche. Bon bah voila, elle avait le cul mouillé. Erg , sensation pas top quand on est fringué. Elle tapotta dans l'épaisseur légère d'eau au fond pour qu'il s'assoid aussi et mit ses mains en réservoir pour qu'il lui en mette dans le creux des paumes.

- J'vais t'aider à te laver sans que tu te fasses mal . Viens là... , dit-elle d'une voix douce et peu forte. Elle prit la bouteille et en versa dans ses mains, puis lui fit sentir, avant d'en appliquer un peu sur son bras pour frotter lentement , grattouillant un peu pour décoller le poil. Tu veux que je te lave? Tu te rinceras tout seul, ça te va ? T'as pas trop peur ça va ?

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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeJeu 21 Juin - 22:26

Quand le lieu exécré se muait en coin de paradis, quand l’ennemi se mettait à donner de la tendresse, quand la captivité présumée devenait vent d’espérance, le rêve ne pouvait que se poursuivre. L’étrangeté du moment dépassait l’entendement. L’équilibre précaire du mental d’Ernest reposait sur une poignée de repaires. L’un d’eux, le plus significatif, était sa mère adoptive, Cérès. Mais ici, ce n’est pas celui qui nous intéresse. Un autre repaire était la haine de l’Institut qui donnait une direction, une dynamique, une raison facile pour expliquer bien des choses. Chacun avait son coupable de prédilection. Les certitudes trop hâtivement assemblées de Crapule se faisaient emporter par les actes de Karma. Séisme psychique, Armageddon de l’esprit : voilà un repaire en perdition. L’état de choc de Crapule en était l’effet visible, même si d’autres composantes entraient en jeu pour expliquer la bizarrerie de son comportement. Le jeune mutant demeura ainsi, à la fois présent et réceptif, mais aussi absent et perdu. Vulnérable, il ne paraissait avoir plus que six ans d’âge.

Ses habits propres à la main, son autre main serrant fort celle de la X-Woman, il se mit en direction des douches, trajet qu’il connaissait, forcément. Par les fenêtres du bâtiment, il vit des élèves jouer. Emporté par le rêve, il s’imagina avec eux. Son regard s’illumina, pétilla. Jouer… il l’avait si peu fait. Et ce n’était pas qu’à cause de son gène X et des drames qui en découlaient. Non, c’était d’avantage une histoire de position sociale, d’avance scolaire, de coupure avec ceux avec qui il aurait pu partager des choses d’enfant. Il allait devoir apprendre à jouer au même titre qu’il allait devoir apprendre à revivre avec les autres et à accepter les rêgles de la société.

Une fois à destination, il se mit en caleçon quand on le lui demanda, sans faire de façon. Il abandonna sur le sol carrelé sa tenue sombre et sale, non sans avoir au préalable soigneusement posé un peu plus loin, bien plié, sa nouvelle tenue. L’odeur peu appétissante qui émanait de lui se fit plus présente. Il dévoilait aussi un corps bestial et velu, ce qui était loin d’être une surprise. En revanche, la petite taille du mutant qui insitait à le considérer comme plus jeune qu’il ne l’était en réalité, contrastait avec une musculature déjà bien mature. C’était évident, il était coutumier des exercices physiques. Toute sa morphologie était taillée de manière sportive. Il rejoignit Karma. Docile, il fit ce qu’elle demandait. Mais une fois assis dans l’eau, une fois qu’il se fut mouillé la figure, quelque chose changea en lui.

Tous les rêves avaient une fin. L’état presque second d’Ernest s’estompa. Ce serait forcément arrivé tôt ou tard, mais l’eau avait hâté le retour à la normal. Les yeux rouges de l’adolescent rongeur retrouvèrent cette froideur désagréable. Son expression faciale se fit plus dure et rappela celle qu’il avait au tout début de l’interrogatoire. S’il avait ressemblé à un enfant, ce n’était plus le cas. Ses traits pouvait inquiéter. Ils étaient forgés par la dureté de l’existence.

Crapule se demanda un instant pourquoi il avait agit ainsi. Ne s’était-il pas dit qu’il resterait inflexible ? Ha, bravo ! C’était réussi ! Il était dans la flotte en train de se laver. Mieux encore, Karma l’aidait ! Il avait cédé bien comme il faut ! La fourbe avait profité de sa faiblesse pour le mener par le bout du museau jusqu’ici. Il avait même déjà retrouvé une chambre… Et maintenant, que faire ? Il cligna des yeux et fixa la X-Woman. Il tenait toujours le pommeau de douche en main. En cet instant, il aurait pu devenir dangereux. Il l’envisagea très sérieusement. Une attaque rapide et précise, une action pour tuer, rien à voir avec un assaut sauvage. Après tout, s’il voulait montrer qu’on ne pouvait pas négocier avec lui, il n’y avait pas de meilleurs moyens. Il finirait au BAM, d’où il ne sortirait peut-être jamais, mais aurait la satisfaction de s’être vengé de l’Institut.

Maigre vengeance cependant… Cela valait-il vraiment une vie entière dans une cellule ? Autre question : avait-il encore envie de se venger ? Il avait beau ne pas vraiment avoir été lui-même pendant ces dernières minutes, il avait beau avoir été victime une fois de plus de son instabilité mentale, il n’avait rien oublié. Il s’était immobilisé, il songeait à ce que Karma lui avait dit maintenant qu’il povuait raisonner correctement. Il repensa à ce qu’elle avait fait et ce qu’elle faisait maintenant. Cette réflexion ne dura guère car Ernest avait l’esprit vif. Au terme de celle-ci, il prit la parole. Sa voix avait retrouvé un côté malsain mais c’était assez discret. Elle était surtout très posée.


-C’est vrai, Vermine n’aimait pas se laver. Il avait prit de mauvaises habitudes dans les égouts. Mon dossier doit en faire mention. Mais j’ai changé. Sauf quand je me laisse emporter par des pulsions sanguinaires, mon hygiène est irréprochable. Je sais tenir une chambre aussi. Je range mes affaires, je fais mon lit. J’ai aussi tendance à régler mon temps d’une façon très rigoureuse. J’ai assurément un petit côté militaire qui m’a même appris à obéir. Tout ça, je le dois à quelqu’un qui tient à moi. En fait, s’il n’y avait pas cette folie, je pourrais presque faire un élève modèle.

Etrange introduction. Car il s’agissait bien d’une introduction, une nouvelle conversation s’étant amorcée. Ernest avait parlé de Vermine, de lui-même donc, à la troisième personne, signe qu’il n’était plus le même. Il marqua une petite pose et reprit, sur le même ton.

-Tu viens de le voir. Je ne suis pas toujours maitre de moi-même. Sache malheureusement que ça ne prévient pas. Si je m’énerve, c’est déjà trop tard. Cette envie de tuer, je l’ai cultivé et maintenant, elle me dépasse, elle me domine. Quoi qu’il en soit, je me suis trop dévoilé pour nier vouloir changer. C’est pour ça que je te dis tout ça, au lieu de te sauter à la gorge. Et puis, c’est vrai, quand je te vois, je me dis que j’avais jugé bien vite l’Institut, bien vite et bien mal.

Bien que beaucoup moins expressif, le jeune mutant était sincère. Il se rendait compte du ridicule de ses accusations envers les X-Men. Il lui faudrait encore du temps pour les laver de tout le méprit dont il les avait recouvert en son esprit. Mais il devait se rendre à l’évidence, Karma l’avait touché par sa bontée. Elle avait gagnée une bataille, c’était sûr. L’idée de s’en prendre à elle lui était désagréable désormais. Car elle lui avait tenue la main, car elle croyait en lui. Et lui voulait croire qu’il avait encore un avenir.

-Une nouvelle chance, je présume que ça vaut mieux qu’une vie derrière les barreaux. Ok. Puisque l’Institut me tend encore une fois la main, je vais la prendre. J’espère juste que ce n’est pas en vain, parce que c’est très loin d’être gagné…

Cette fois, c’était clair : il avait fait son choix. Il soupira. Il peinait toujours à réaliser ce qui se passait. Mais au moins, il avait retrouvé ses esprits. L’eau continuait de couler, il était temps de poursuivre ce bain plus que nécessaire.

-Bon, j’peux me laver tout seul, mais y’a de quoi faire. Alors si tu veux m’aider, ça me dérange pas, et ça ira plus vite.

Crapule était pas du genre à faire des chichis. D’ailleurs, il n’était pas du tout pudique. De lui-même, il retira son caleçon, n’ayant que faire qu’on le voit nu, et tout aussi de marbre à l’idée de choquer. Il espérait quand même secrètement que Karma resterait. Ça lui faisait tellement de bien de se sentir aidée, de ne pas être seul. Mais il ne voulait plus vraiment le montrer. Il voulait maintenant être efficace. Sa situation étant difficile à appréhender, il ne s’absorba que d’avantage dans son décrassage, une manière de mettre son cerveau en pose un moment. Ses gestes étaient dynamiques, précis et sa rigueur grande. Il ne mentait pas quand il avait évoqué son côté militaire. Il ne sortirait de la douche que quand il serait propre de la tête au pieds. Alors qu’il entamait le nettoyage de ses pieds, justement, il ne put s’empêcher de poser une question.

-Mais au fait, si je réintègre l’Institut, ça veut dire que je vais aller en cours et tout le reste ? J’vais être élève de nouveau quoi ?
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Tiens changement de personnalité et Shan le nota mais ne stoppa pas son nettoyage de bras. A vrai dire, elle se doutait bien que la douche n'allait pas le garder indifférent et calme, mais c'était encore très gérable cette histoire. Il ne lui avait pas encore sauté à la gorge. Elle l'écouta en dénouant des nœuds de poils foncés, avec attention sans lui faire mal .

- Pourquoi tu essaies de te justifier...? Je sais que tu as été quelqu'un de bien. Peu importe les mauvaises choses que tu as commis, j'ai vu que beaucoup de gens ce que tu es capable de faire.

Elle ôta son bandage et les croutes de la morsure apparurent. Elle avait pris un coagulant dans la nuit. Elle ne lui cacha pas la blessure, il fallait aussi qu'Ernest prenne conscience de tout ça. Aux paroles de Crapule, Karma comprit qu'il avait été tellement trainé psychologiquement en tout sens, que même en le voulant, il avait du mal à s'expliquer sur lui même. Elle posa sa main sur le bras pour écoper la mousse dégueulasse et en remit.

- Je sais tout ça Ernest. J'ai conscience de la difficulté de la chose, mais je sais aussi que tu as envie de t'en sortir, et si tu as le soutien nécessaire, avec ta force de volonté tu y arriveras. On va mettre tout en œuvre pour y arriver...Je me demandais aussi si tu accepterai qu'on te mette un marquer sous la peau. A un endroit où tu ne le verrais pas. Ils ne l'avaient pas fait à l'époque. Si tu sors et qu'on vient encore à vouloir te faire du mal, on pourrait te détecter grâce à ça et ne pas te laisser. Je t'ai dit... je ne veux plus qu'il t'arrive de mal..

Elle vit ses mains quitter le bras de Crapule, pour le voir se lever, elle le suivit du regard curieuse. Qu'allait-il faire? Oh misère! Elle rebaissa les yeux par politesse. Nom de dieu, il se foutait à poil! Argh! Elle avala sa salive et ferma un peu les yeux pour respirer calmement. Ok , non elle ne devait pas fuir , ce n'était qu'un élève hein. Juste un élève et en plus un animal. Voilà , un rat humanoïde. Ok. Respiration longue et discrète et il sembla se rasseoir, elle l'observa lentement , son visage avait besoin de soin et il ne pourrait pas se récupérer le dos. Bon. Elle devait rester. Elle retrouva son calme et l'instinct maternel reprit les devants. Elle lui posa une main sur son épaule , se leva , ses petits pieds clapotant lentement dans l'eau du bac, rah foutu derrière mouillé, c'était pas très agréable. Oui enfin à se stade, elle avait presque tout de mouillé, sauf le visage et les cheveux. Hey là , on dit, vive les doublures! Pas de transparence ouf. Ça l'aurait mal foutu qu'un élève voit les dessous en dentelle de la demoiselle alors qu'elle voulait juste faire en sorte de réussir l'intégration. De toute façon, elle n'avait le droit qu'à un essaie avec Crapule, si elle se loupait c'était fini , alors rien à foutre d'être mouillée ou de son image. Elle passait après. Elle s'assit sur le rebord du bac de douche, derrière Crapule, dos au mur, et jambes sur le coté, serrées, collées par le manque de place, au bras de crapule, et commença à lui lessiver le dos lentement , retirant saletés et nœuds de poils en tentant de ne pas lui faire mal. Même s'il n'était pas douillet , ce n'était pas une raison .

- Oui tu vas être élève et je serai responsable de toi. Si tu as quelconque problème, ou un besoin de calin , d'être rassurée ou que je te calme, je le ferai , tu peux venir me voir. Je l'ai déjà , tu sais que ce n'est pas dangereux maintenant... je t'aiderai pour les cours et à comprendre les autres aussi si besoin. Je sais aussi que tu es bon en arts martiaux, mais je peux t'apprendre encore plus si tu le désires...

Elle passa sa main dans une caresse savonneuse sous la gorge de Crapule, et lui demande doucement dans son oreille.

- Penche ta tête en arrière, je vais te laver le visage et ta blessure. Je vais essayer de faire doucement .

Elle lui incurva la tête en arrière, derrière lui , l'obligeant à se reposer contre elle au passage, ses jambes toujours sur le coté et posa la tete de Crapule contre son buste , en tout bien tout honneur avec une attitude maternelle et calme, et commença à lui savonner le museau , en passant ses phalanges douces le long de la plaie. Elle se concentrait sur les chairs meurtries. C'est elle qui avait fait ça , pauvre Ernest.

- Pardon de t'avoir faire ça Ernest... je suis désolée.... vraiment...

Elle le répétait encore une fois, mais elle s'en voulait même au fond son acte n'avait été que de la légitime défense, mais son fort intérieur ne le supportait pas. Elle lui nettoya la plaie , en lui caressant le pelage du coup pour l'appaiser un minimum , ayant peur qu'il ait mal , et ça se voyait dans son regarde, dans ses iris sombres, et ses sourcils froncés ,sous ses mèches qui commençaient à se mouiller de l'humidité ambiante. Elle lui prit doucement la pomme de douche de la main , lui garda la tête basculée en arrière contre sa poitrine et approcha le jet , mais le mit pas en contact, à 10 cm , elle prit sa main comme un réservoir et apporta des petites masses d'eau contre la plaie pour nettoyer doucement et une plaie nette et claire apparu. Elle n'aurait plus qu'à la bander ensuite. Puis elle lui lava les oreilles, un peu à l'intérieur aussi , la tête , la gorge et le laissa se décoller s'il voulait . Elle fit par passer ses bras autour de ses épaules pour lui faire un genre de calin , la pomme pendant dans sa main , bien que son regarde soit toujours au hauteur. Non mais ça va pas, elle va pas regarder en bas non plus.

- Tu me fais confiance ?

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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeSam 23 Juin - 11:10

Une conclusion trop hâtive sur l’absence de pudeur d’Ernest pouvait affirmer à l’illustration de sa perversité. Après tout, il était en plaine adolescence, la chose le travaillait forcément, or son physique si peu conventionnel lui ôtait toutes opportunités de s’adonner aux jeux amoureux. A jamais exclus des plaisirs charnels, il devait en nourrir que plus de fantasmes et d’envies, si bien que même son jeune âge ne devait pas compenser sa frustration. Pareil raisonnement, toutefois, s’effondrait lorsqu’on prenait la peine d’observer la question avec plus d’attention.

Certes, c’était indiscutable, Crapule avait un côté malsain. Mais ce n’était que sous le coup de la démence. Celle-ci étant pulsionnelle, il était fort logique d’y retrouver l’acte sexuel dans son arsenal de barbarie. Mais déjà nous nous éloignons du sujet car ce serait sottise que de confondre sexe et nudité. Pour en finir avec le sexe, le jeune mutant surprenait par sa précocité, mais aussi par sa maturité. Il connaissait déjà l’amour, le sentiment si noble, si fort, si pur. Il avait son aimée, Neko. Tous deux s’étaient déjà donnés l’un à l’autre. Du coup, il connaissait le sexe, il ne l’imaginait plus. Et c’était justement parce qu’il ne l’imaginait plus, qu’il en était libéré. Point de manque, point de fantasme, point d’obsession… En fait, Crapule pensait bien moins à la chose que des gens ordinaires, que ce soit des jeunes de son âge ou des adultes. Quand il était maitre de lui-même, on pouvait le qualifier de froid, de cynique, de méchant, mais pas de salace, de lubrique, ou de libidineux.

Son absence de pudeur remontait au tout début de sa condition de mutant. Ernest, pendant des jours, des mois, s’était débrouillé seul, vivant dans le tentaculaire réseau d’égouts de New York. Trouver des habits à sa taille n’était pas chose aisée. Mais il se mit également à rejeter l’éducation trop sévère qu’il avait reçu et, avec elle, les conventions de la société. Il ne tarda pas à vivre nu, n’enfilant quelque chose que quand le froid se faisait trop vif. Il abandonna également toutes formes d’hygiène. Ce qui au départ venait donc d’un fait pratique associé à une solide conviction de rejet, devint par la suite une habitude. Et l’habitude lui permis de s’accepter tel qu’il était. Crapule n’avait pas honte de son physique. Il se mit même à l’apprécier.

Le temps passant, sous l’impulsion des diverses influences reçues, l’enfant-rat redevint propre et ré accepta de se vêtir, à défaut de se chausser. L’heure n’était plus au rejet de la société. Il savait fort bien que se balader sans rien sur le dos ne se faisait pas, même pour quelqu’un couvert de fourrure. Il tenait de plus à avoir une apparence digne. Mais il avait à jamais perdu cette honte d’être nu ou plutôt d’être vu nu. Si pour une raison ou pour une autre il devait se déshabiller, il le faisait sans se poser de question.

Et c’était justement ce qui venait de se passer dans la douche. Son caleçon, assez long et ample, ne pouvait qu’entraver un décrassage en règle. Alors il s’en était débarassé, raison d’efficacité, et que Karma soit là lui importait peu. Mais que Karma reste malgré tout, ça, ça comptait…

Il sentait les mains de la femme sur son cors. Il sentait ses précautions. Cela lui faisait si bizarre d’être l’objet de tant de délicatesse. Il pouvait les compter sur les doigts d’une main ceux qui avaient été doux avec lui. La X-Woman avait-elle deux visage ? Il la revoyait, lors de cette fameuse nuit. Elle avait tentée de l’ébouillanter. Elle lui avait ouvert la face de son poignard. Elle l’avait menacé de le faire lui-même s’évantrer… Et maintenant, elle démêlait ses poils en prenant garde de ne pas tirer dessus. Et elle disait vouloir que plus aucun mal ne lui soit fait. Le rêve s’était-il vraiment achevé ? Ou ne faisait-il au contraire que commencer ? Il y avait peut-être encore une raison d’espérer, après tout… Karma le troublait par la conviction dont elle faisait preuve. Il émanait d’elle tant de bontée qu’il ne pouvait y rester sourd. Il n’était pas aussi insensible qu’il ne le croyait. A l’instar de Cérès, elle éveillait en lui ce qui restait d’humain, d’enfant. Mais il se refusait de le montrer. Il estimait que son état de faiblesse dont il était sorti, aidé par l’eau, avait déjà été assez évocateur à son goût. Il se concentra donc dans son nettoyage, afin de ménager l’armure d’impassibilité qu’il tentait de rétablir.

Lui agissait sans ménagement. Le pommeau dans une main, l’autre prêt à en découdre avec la saleté, il finit de s’occuper de ses pieds, passant aux jambes, puis au ventre. La femme lui demanda alors de mettre la tête en arrière. Instinctivement, il aurait presque refusé, mais c’était lui-même qui lui avait proposé de rester pour l’aider. Alors il se laissa faire. On sentit au tout début un semblant de réticence, puis celle-ci s’envola. Il lâcha le pommeau quand Karma le lui prit. Ses mains se posèrent en attendant sur ses genoux velus. Il resta ainsi calme et pensif. Quand il put se décoller de la poitrine de celle qui allait donc devenir sa responsable, il n’en fit rien. Il n’eut pas plus de réaction quand elle passa ses bras sous ses épaules. Il se laissait faire. Et pour la première fois depuis l’interrogatoire, il regarda Karma. Oui, il ne l’avait jamais vraiment regardé pendant son état quasi second. Il avait passé les yeux sur elle mais, trop vagues, ils semblaient ailleurs. Or, là, ses yeux tombèrent sur son visage et s’y fixèrent. Ernest avait toujours la tête panchée en arrière. Il prit la parole de cette voix froide et posée.


-Oser me tenir la main, ce n’est pas rien. J’ai de quoi en dégouter plus d’un, plus d’une, par mon apparence et mes actes. J’ai peine à croire que tu puisses me regarder comme ça. J’ai peine à croire que tu aides à laver ce gros rat maboule. Tu n’as vraiment pas peur de te salir, au figuré comme au propre du terme. T’es vraiment pas banale, Karma. Tu as un joli visage, mais ce que je devine derrière est plus beau encore. Comment ne pourais-je pas te faire confiance alors que tu m’y forces ? Et moi qui voulait ne pas céder un pouce de terrain… j’ai capitulé si vite que je pourrais en avoir honte. Ha, quel glorieux Confrériste je fais ! La preuve : me revoilà élève de l’Institut…

Crapule avait l’art des beaux discours. Du haut de ses 14 ans, il pouvait que plus surprendre. Il rappelait qu’il était surdoué. Il magnait la langue comme une épée. Et c’était bien en cela que cette qualité pouvait devenir dangereuse. Si ici ses paroles se tintaient de sincérité, on le devinait dans ses yeux, il ne fallait pas oublier qu’il savait mentir et manipuler. Il se servait aussi de ses mots pour se cacher, se dissimuler, exactement comme sa froideur et tout le reste. Il porta la main sur le bras blessé de la X-Woman. Il sentit la croute. Il ajouta.

-C’est une bonne chose que l’Altérium ne tais pas emporté. Finalement, il ne m’a pas apporté que des malheurs puisque par l’insignifiance de ses effets, je me retrouve ici, entre tes mains. Tu n’as pas à t’en vouloir pour le coup de poignard. Ma morsure vallait bien ça. Et puis, j’ai connu pire. J’ai perdu un œil, un morceau de queue aussi. Sans les pouvoirs régénérants d’une âme croisée au hasard de mes périples, je ne serais guère plus qu’une épave sur pâtes.

Ceci dit, il se dégagea. Se mettant à genoux dans l’eau, il attrapa le gel douche avant de poursuivre.

-Pour le marqueur, je vais y réfléchir. Pour les cours d’arts martiaux, je suis partant. Je vais finir tout seul. On a déjà bien avancé et puis, je devine que par politesse, ça doit un peu te déranger de rester maintenant que je ne suis vêtu que de mon pelage.

Ernest n’ajouta rien de plus. Il ne put quand même pas s’empêcher de se dire que sa nudité était mille fois moins choquante que celle d’un humain. Lui, il avait presque tout de l’animal, si bien que, dévêtu et à quatre pâtes, on devait vraiment faire attention pour deviner qu’il était en réalité un mutant. Il était d’ailleurs si bestial qu’il se mouvait plus vite en quadrupède que debout, Karma l’avait constaté à ses dépends. Les seuls éléments qui conservaient une humanité en lui était son regard et la morphologie de ses mains et de ses bras, ainsi que celle de son torse, si bien sûr on faisait exception de sa fourrure.


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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeSam 23 Juin - 16:47



Elle sourit doucement , son visage pas trés loin du sien, fixant devant le flot de l'eau qui partait devant dans le trou. Il n'imaginait pas à quel point ce qu'il venait de dire était un plaisir pour ses oreilles et son cœur. Cela la rendait toute chose tout au fond, là où les gens ont honte de savoir que ça existe... cette partie toute molle et tout sensible qui donne chaud quand on la touche, et qui rend heureux: le fond du cœur ... la où le sang passe à toute allure sans jamais s'arrêter. Et c'était ses choses si immatérielles qui finissaient par y rester...Elle se mordit un peu la lèvre et dit sur une voix basse et calme:

- Ça me touche beaucoup ce que tu dis. *un peu de silence* t'es idiot, tu vas me faire pleurer si tu continues... *regarde faire le plafond pour ravaler son émotion* Je te l'ai dit. Peu m'importe ce que tu étais avant. Ce qui compte c'est ce que je vois là. Et tu as ta place parmi nous.

Shan ne s'étonnait plus de rien , depuis longtemps. Elle marquait un temps un peu subjuguée puis la chose surprenante prenait une place d'ordinaire dans sa tête , auprès des autres. Quand on passe son temps à voir des choses plus ou moins normales, rationnelles, et surnaturelles, on se dit vite, que tout est possible et que par conséquent , pourquoi pas ça? Ça l'aidait aussi à tout surmonter. Imaginer le pire, pour finalement ne jamais être déçu , parce que ce qui apparaissait était toujours mieux, c'était une bonne chose au final.

- Pour l'altérium... *marque une pause en tripatouillant un nom sur le bras de Crapule. Je pense que...les effets sont encore là. J'ai certaine perception de l'environnement qui ont changé par accoups, ces derniers temps, c'est peut être à cause de ça. Comme là , je peux percevoir les battements de ton cœur sans même y faire attention... C'est très étrange.

Il venait d'accepter les cours d'arts martiaux après s'être dégager. C'était une bonne chose. Elle le laissa quitter ses bras et baissa les yeux , elle était trempé. Quelle merde. Elle allait devoir tout traverser comme ça et croiser des élèves comme ça peut être. D'un air embêté, elle se leva , le contourna et passa sa main sur la tête.

- D'accord, je sors, je t'attends. Tombe pas dans la douche hein. On doit finir les soins ensuite.

Un sourire et elle poussa la porte pour la referma vaguement derrière et se décala sur le coté, s'adossant au mur de carrelage pour commencer à se sécher avec une serviette de service qui restait dans un placard fermé à clef pour les urgences. Elle y avait rentré une de ses clefs , tourné et prit un drap de bain avant de refermer et de remettre ses clefs dans une des bottes. Elle s'entoura du drap de bain , et commença à se sêcher méticuleusement pensive.

- Tu aimerais tester quoi comme passe temps ici ? Que je sache si je dois me libérer des moments pour t'emmener quelques parts?

Des questions peut être bêtes pour certains, mais elle avait envie de lui faire rattraper le temps qu'il avait perdu de son enfance et de son adolescence , et lui faire découvrir plein de nouvelles choses. Peut être avait-il encore des amis ici? Ou connaissait-il d'anciens membres. Elle se passa la serviette sur la nuque pour sur le visage et le haut de la poitrine pour sécher au maximum tout ça. Elle essora son haut dans la serviette et se sécha la jupe , la relevant un peu sur les cuisses, pour ses sécher les jambes. Elle allait rentrer pieds nus. Son regard partit dans le vide, pensive...Elle aurait tellement voulu avoir ce soutien à son âge... Elle se souvient ... aucune enfance, la violence... le sang , encore du sang... puis le néant. Elle avait aussi menti sur ce qu'elle était avant... Tellement menti...Officiellement cela faisait environ quinze ans qu'elle était à l'institut , mais cela remontait à un peu plus...Elle fixa longuement cette porte derrière laquelle il se lavait , et se leva se souriant à elle même , pour oublier tout ça et se regarda dans un miroir pour s'arranger un peu.

- Tu as des souvenirs d'ici? De ceux que tu connaissais?



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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeDim 24 Juin - 8:46

Les passetemps actuels de Crapule s’opposaient drastiquement à ce que son apparence pouvait laisser croire. D’ailleurs, qui pouvait supposer que cette face de rat était un surdoué ? Seul l’éclat d’intelligence brillant dans son regard sanglant témoignait de son esprit vif alors que tout son corps relevait de la bestialité et donc suggérait la sauvagerie, le primitif. Ernest était… un rat de bibliothèque. Voilà une expression qui le qualifiait assez bien, si on se limitait au domaine des passetemps. Lecture et écriture avaient toujours été pour lui un vrai moyen d’évasion. Même si ces derniers temps, il avait cessé d’écrire, nul doute cependant que ce retour à l’Institut lui en donnerait de nouveau l’occasion. Il savait aussi très bien jouer au Echec, activité fort bien adaptée à son intellect d’exception. Et à part ça ? Pas grand-chose. Neko lui avait fait découvrir le paint-ball, mais ça revenait à mimer ce que le désormais ex-Confrériste avait tant fait en vrai. Elle lui avait aussi permis de toucher à une console de jeu, lui donnant ainsi un bref aperçu d’un monde qui lui était totalement étranger. Pour terminer, ayant fréquenté des bars, sordides pour la plupart, il jouait aux cartes, au Poker notamment, ainsi qu’à d’autres jeux d’adultes. Quand était-il des jeux d’enfants ? Jouer au ballon par exemple ? Les lacunes du jeune mutant en ce domaine étaient énormes. Elles étaient en fait si grandes qu’il avait du mal à réaliser à côté de quoi il était passé. Tout à l’heure, en venant ici dans les douches, son regard s’était illuminé en voyant les élèves s’adonner à quelques loisirs. Mais il était alors dans cet état quasi second. Maintenant qu’il avait retrouvé son aplomb, il ne voyait plus très bien l’intérêt de se distraire. Et même s’il pouvait l’entrevoir, il ne voulait surtout pas le montrer.

Ernest ne sut pas trop quoi répondre à la question de Karma. Sa curiosité n’allait vraiment pas aux passetemps. Et il était si peu instruit en la matière qu’il aurait été bien incapable de savoir ce qu’il désirait expérimenter. Une chose était sûr, en tout cas, le monde de l’Institut s’opposait totalement à celui de la Confrérie. Ici, il risquait d’apprendre à jouer. Là-bas, il avait appris à tuer.


-C’est indispensable les passetemps ? répondit-il donc tout d’abord, presque avec un certain dédain. J’en sais rien, moi.

Si la X-Woman voulait l’entrainer sur ce terrain, ce serait à elle d’en prendre l’initiative, à elle aussi de faire les choix. En attendant, Crapule continuait de se laver. Il ne lui restait guère plus que les petits endroits intimes, ainsi que sa queue. C’était justement cette longue et fine queue de rat, dépourvue de poil et affichant donc cette peau blafarde, qui suscitait le dégout chez le plus de gens. Or, paradoxalement, ses habits ne la couvrait pas. Une nouvelle question arriva, plus aisée celle-ci. Crapule y répondit sur l’instant. Dans son ton s’était invité un brin de lassitude. Entretenir des échanges cordiaux n’était pas dans ses priorités, tout du moins en apparence. En revenir aux larmes, il le pouvait s’il ne ménageait pas un peu de distance.

-Je suis hypermnésique Karma. C’est pas dans mon dossier ? Je me souviens de tout depuis mes trois, quatre ans. Donc oui, je me rappelle mon précédent séjour à l’Institut et ceux que j’ai côtoyé. Pas sûr que ces derniers aient gardé un bon souvenir de moi. Peu avant mon départ, c'est-à-dire après les 15 jours, n’ayant plus la raison, j’ai multiplié les incidents. Bref. Pas besoin de te faire un dessin. Si j’veux des amis, va falloir tout reprendre du début.

Les 15 jours, c’était Phobos bien sûr. Il se revoyait en train d’attaquer Icare sur le toit de l’Institut. Le pauvre, c’était sûr, il allait lui en vouloir. Tout le monde allait lui en vouloir. Et Enora… Ho mon dieu, si elle était encore ici, si il la croisait, elle allait le massacrer ! A peine quelques semaines plus tôt, en sa qualité de Confrériste, il s’était montré à elle pour zigouiller un type dont elle avait prit la défense. Non mais sérieux, qui voudrait être son ami ? Son visage, son nom, étaient médiatiquement connu et détesté. Vermine, le fils de milliardaire devenu Confrériste et pouvant aller jusqu’à trahir son propre père. Un gros rat méchant et dément…

-Des amis… reprit-il, plus bas, et avec dépit.

Il n’y croyait pas. Il avait beau être de retour à l’Institut, ça n’effaçait pas tout ce qu’il avait fait. Et son mental défaillant ne manquerait pas de ternir le fameux rêve dans lequel il avait l’impression d’évoluer. Et puis, il savait s’y prendre avec les adultes, il avait toujours vécu en leur compagnie, mais avec les jeunes de son âge, c’était autre chose. Plus il y réfléchissait, plus il trouvait d’argument pour justifier le fait qu’il serait seul.

En tout cas, le voilà propre désormais. Après un ultime passage en revue, baladant son regard et ses mains sur son corps, partout où il pouvait, en quête de quelque chose qui lui aurait échappé, il se redressa. Il éteignit l’eau et, en montant sur le tabouret, il entreprit de remettre en place le pommeau. Pour y arriver, malgré l’aide du tabourêt, il dû se dresser de toute sa petite hauteur, sur la pointe des orteils. Ceci fait, il redescendit et s’ébroua abondamment puis il resta debout, le temps que sa fourrure rende un maximum d’eau. Les filets d’eau devinrent suites de goûtes. Puis les goûtes s’espaçèrent. Après plusieurs minutes d’attente, car oui c’était forcément long avec tous ces poils, quand les goûtes furent assez rares, Ernest attrapa son caleçon resté dans le bac à douche. Il l’essora en le tordant, puis il s’empara aussi du gel douche. La bouteille était au trois quart vide. Ainsi chargé, il sortit. Ses pieds retrouvèrent le carrelage froid. L’air aussi était plus frais. Mais il n’eut point de frisson, quand bien même sa fourrure était toute humide. Il lui en fallait plus pour trembler. Il emportait dans son sillage des senteurs de pomme. Le décrassage lui avait vraiment donné meilleure mine. Il déposa le gel douche et le caleçon pour s’emparer de quoi se sécher. Il se frictionna énergiquement. Mais forcément, pas un seul instant, il chercha à se dissimuler. L’exercice prit plusieurs nouvelles minutes, pendant lesquelles il garda le silence.

Une fois relativement sec. Il s’habilla, enfilant donc ce qu’il avait prit de propre dans sa chambre. Il achevait ainsi une sorte de métamorphose. Le tee-shirt blanc et l’ample pantalon beige le rendait plus jeune, moins inquiétant que sa tenue sombre. Il remarqua par contre en cette occasion qu’il avait grandit depuis son premier séjours. Le tee-shirt lui était presque juste et le pantalon remontait un peu plus haut que ses chevilles, dévoilant le début de ses jambes. Toutefois, le résultat restait correct. Il s’observa puis reporta son attention sur Karma.


-Au fait, si ce n’est pas indiscret, puis-je savoir le prénom qui se cache derrière le pseudonyme de Karma ? D’ailleurs, au sujet des pseudonymes, faudra régler un petit truc à mon niveau. Vermine, ça me dérange maintenant. C’était bon pour le sauvageon qui vivait dans les égouts. A la Confrérie, je me suis fais appeler Crapule. Mais je ne sais pas s’il est de bon ton de conserver un pseudo venant de là-bas. Peut-être qu’un nouveau pseudo pour un nouveau départ… ou peut-être pas. T’en penses quoi ?

Une chose était sûr, la règle voulait que tout le monde ici ait un pseudonyme. Autant en avoir un qui convenait bien. La tendance d’Ernest à changer souvent ne pouvait qu’illustrer son instabilité. Sur un autre sujet, il venait de donner une information peut-être confidentielle en disant qu’à la Confrérie il était appelé Crapule. Mais il estimait que de toute façon, vu le nombre de télépathe présent à l’Institut, à commencer par le directeur lui-même qu’il verrait forcément tôt ou tard, si les X-Men voulaient des informations, ils les auraient de toute façon.
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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeLun 25 Juin - 21:20



- Indispensables, en soi, non. Beaucoup de gens vivent sans et finissent par devenir dépressifs, et n'aiment plus la vie. Les loisirs, c'est justement pour se sentir vivant dans des choses agréables, de se défouler dans des sports, d'échanger des choses avec les autres et de se faire des amis, de découvrir des choses nouvelles, et juste de prendre du plaisir. Ça apporte en général une certain sérénité au corps et à l'esprit. Il en existe des centaines. Tu aimes forcément certaines choses non?

Karma attendait assise sur un bancs de bois et avec trempée sans que ça ne dégouline sur le carrelage , la serviette sur les épaules sous ses cheveux , dieu qu'il haïssait les cheveux mouillés dans sa nuque. Elle pliait lentement son collant oté pour le fourrer dans ses bottes noires.

- Alors on reprendra depuis le début. Ca ne me pose aucun problème, si toi du moins tu le veux bien entendu. Ton dossier en soit , je n'ai retenu que les choses qui me semblaient irréversibles. Donc en soi, pas grand chose. Bien souvent , je lis les dossiers entre les lignes, et je préfère savoir le fond des choses par la bouche des élèves. Les dossiers sont parfois bien trop formels, et rarement objectifs. Remarque que votre bouche ne l'est pas non plus , mais ce qu'il y a dans vos yeux qui m'intéressent pas les on dits et une paperasse si ça se trouve bâclé par flemme de faire de bons rapports. Quand je vous ai en face, c'est pas de l'erroné.

Elle se releva, ôta son haut avant que crapule ne sorte, et enfila son chemisier sec par dessus. Ca collait trop ce tissu. Lui tournant le dos, sans vraiment faire gaffe, elle était plus pensive qu'autre chose. Boutonnant son chemisier, elle répéta:

- Des amis oui. Il y a une chose qu'on enseigne ici, c'est de ne pas juger avant de savoir le vrai fond des choses. En ce qui concerne ce que tu as fait ici, certes ce sera un peu dur au début mais si tu as un problème , viens me voir, et je t'aiderai. Il y a-t-il des gens que tu crainds de revoir ici . Le "tous" n'est pas recevable. Donne moi des noms...

Elle le vit sortir et elle prit le drap de bain rouge et noir d'Ernest pour lui tendre à l'aveuglette. Cache ton zizi de rongeur vil petit pervers. Même si on le voit peut être pas!! Je veux pas vérifier! Elle le laissa faire et se saisit de la serviette qu'elle avait sur les épaules pour passer derrière lui et commença à lui frictionner le dos et les épaules. Elle passa même la serviette sur la queue sans en éprouver de dégout. C'était qu'une queue de rat pour elle, juste version XXL .

- Tu es bien plus beau comme ça. Et puis ton poil , aprés plusieurs shampoing régulier, vont avoir une belle couleur.
Elle le laissa se rhabiller se retournant en pliant les serviette, question de respect. Elle sourit à le voir s'observer. Elle le trouvait mignon ce sale mome mutant. C'était pour ces moments là qu'elle vivait. Son coeur se nourrissait du bonheur et de ces moments là , comme une toxico de la bonté et de l'humanité. Un pseudo ...

- Assis toi, je vais finir de te soigner. Cette histoire de pseudo n'est pas une mauvaise idée en effet.

Elle le laissa se poser sur le banc à son allure, et s'assit à coté d'elle. Sa main fine déclipsa le couvercle d'une boite blanche en ferraille, et elle sortit une compresse emballée. Elle en déchira l'emballage avec ses doigts habiles, et la dédoublé, puis tapota longuement sur la plaie sur le coté du museau de Crapule. Elle avait ben séchée depuis la veille, c'était propre.

- Tu préfères qu'on laisse comme ça , c'est propre, mais ça va laisser une balle balafre, ou bien je te recouds, mais j'ai lu que l'alterium te mettait aussi une résistance aux produits anesthésiants... du coup... je risque de te faire mal. Je peux aussi te raser les poils autour de la plaie et plaçait des stery trip fait pour des peaux plus coriaces que celles humaines. J'en ai. Tu choisis.

Elle regarda ensuite les poignets de Vermine, meurtris pas les liens qu'elle lui avait mis dans la voiture et par la chaise, et lui désinfecta tout ça avec de bonnes vaporisations de Biseptine, avant d'y apposer des légères compresses dédoublées et une bande fine , de chaque coté. Ses gestes étaient appliquées et elle avait appris les soins à la pègre, un peu comme pour l'armée. Un genre d'infirmière de guerre. Elle se pencha pour lui faire soulever les chevilles, et fit de même avec, restant douce, le visage concentré mais bienveillant.

- Dis moi si je te fais mal. C'est pas mon intention.


Un léger silence s'installa, puis Karma rebaissa le pantalon un peu sur le bas des jambes aprés avoir bandé les chairs à vif, même si c'était vrai qu'il était un peu court ce pantalon.

- Je te ferai donner des vêtements plus grands. J'ignorai que tu avais tant grandi. Pour le nom hum... que dirais-tu d'Alterion?
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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeMar 26 Juin - 14:33

Ernest, assis sur le banc, se laissait faire, même si pour cela il devait un peu prendre sur lui. Se faire materner n’était vraiment pas dans ses habitudes. Cependant, ce qu’il aurait refusé tout net avec quelqu’un d’autre, faisant pourquoi pas preuve de violence afin de souligner comme il se devait avec excès sa farouche détermination, il le tolérait avec Karma. Inutile de se voiler la face après ce bain, celle-ci l’avait déjà un peu apprivoisé. Il se contenta donc de répondre tout en présentant tour à tour museau, poignets et chevilles. Tout au moins conservait-il son éternelle froideur.

-Je reste dubitatif sur l’utilité des passetemps. Toutefois, puisque me voilà élève, je suivrais le programme pédagogique qui me sera assigné, même si ce sera à grand renfort de jurons et autres joyeusetés fleuries qu’offrent notre belle langue. De toutes façons, c’est un peu la règle que l’élève râle. Je veux néanmoins bien concéder mon impérieux besoin de soutien pour parvenir à remonter la pante. Trop nombreuses ont été mes erreurs pour que je puisse refuser tes conseils. S’il me faut apprendre à jouer pour aller mieux, alors soit. En ce qui concerne ceux qui me connaissent d’avant, même si certaines retrouvailles risquent d’être… comment dire… délicate, je pense que rien n’est hors de ma portée. D’ailleurs, il ne faut pas t’attendre à me voir rappliquer auprès de toi ou d’un de tes collègues au moindre petit souci. J’ai encore l’espoir d’être débrouillard.

Quand la X-Woman lui proposa diverses méthodes pour soigner sa balafre au visage, Crapule fit son choix sans se faire prier.

-Recouds-moi. Et n’ais pas peur de me faire mal. Ça me gonfle que tu t’excuses sans arrêt à ce sujet. Evidement que tu ne le fais pas exprès. Moi, en tout cas, j’ai l’habitude. Ça fait deux ans que l’Altérium m’a enlevé tous moyens d’atténuer la douleur. Alors en cas de bobo, je serre les dents et puis c’est tout.

Sa voix s’était faite plus ferme, sans toutefois devenir vraiment méchante. Elle redevint simplement froide aussitôt après.

-L’Altérium a par contre l’avantage de m’épargner toutes formes d’infection. Il n’y a vraiment que si je suis les tripes à l’air que mes blessures peuvent prendre une sale gueule.

Arriva ensuite la proposition pour son nouveau pseudonyme.

-Altérion, répéta-t-il, d’abord dubitatif.

Ça sonnait bien à ses oreilles mais forcément, ça ne pouvait que lui faire penser à Altérium. C’était le but, évidement. Or voilà, comme déjà mentionné à plusieurs reprises, il ne portait pas vraiment l’Altérium en son cœur. C’était certes une partie de lui-même mais qui lui avait prit tant de choses, à débuter par sa propre raison. Il en voulait à l’Altérium, cette molécule qui le narguait de son inaccessible potentiel. Et maintenant, elle allait même devenir son nom ?


-Altérion ? Je ne sais pas…

Et pourquoi pas après tout ? N’était-il pas temps de recoller les morceaux ? N’était-il pas préférable de se réconcilier avec cette aspect de sa mutation, pour ne pas dire le fondamental de son gène X ? Il produisait l’un des agents mutagènes les plus puissants au monde ! Il aimait se le dire, il ne pouvait le nier. Et si l’Altérium intéressait des types comme Sinister, c’était bien qu’il pouvait en être fier ! Altérion, Altérion, Altérion… Il le répétait mentalement, il décortiquait ce mot pour en saisir la substance, l’idée. On le voyait d’ailleurs, son visage était devenu pensif. Altérion, ça faisait un peu centurion, soldat Romain. Mais ce n’était pas un problème. Les Romains avaient été une grande puissance militaire en leur temps. Oui, Altérion, ça donnait une impression de puissance. L’Altérium était puissant. Ernest ne l’était peut-être pas quand à lui mais peu importait, il pouvait rêver. Et puis, rien ne disait qu’il ne pourrait pas un jour tirer profit de ses pouvoirs et ainsi prétendre lui-aussi à cette puissance.

-Altérion…

Derrière un pseudonyme, un simple mot, on pouvait construire tout un personnage. Ernest avait créé et joué celui qui se cachait derrière Vermine, ce rat sauvage. Il avait créé et joué celui qui se cachait derrière Crapule, ce Confrériste assassin. Des rôles, toujours des rôles. Il fonctionnait ainsi, qui voulez-vous ? Qui serait donc Altérion ? Il ne le savait pas encore mais cela viendrait. Altérion, il aimait.

-Altérion, en fait, si, c’est pas mal, pas mal du tout. Je prends. Faudra mettre à jour mon dossier. Si on me rappelle Vermine, je fais un malheur. Non, mieux, je me comporte comme le faisait Vermine histoire de bien montrer la différence.

Il eut envie d’en sourire mais n’en fit rien. Même s’il le voulait, il ne pouvait plus jouer Vermine. Faire le sauvageon, c’était une chose, mais Vermine contrairement à lui était lucide. Chassant cette idée désagréable avant qu’elle ne lui mine le moral, il passa à autre chose. Et cette chose n’était pas négligeable.

-Au fait, j’ignore quelle précaution précisément tu va mettre en place pour que je ne bouffe pas un autre élève sous le coup d’une folie furieuse subite, mais y’a fortes chances pour que l’Altérium soit encore un obstacle. Il annule l’effet de tant de produits… J’ai toutefois peut-être une solution. A la Confrérie, une personne, la même dont j’ai déjà parlé plus tôt, a étudiée la molécule. Elle a mis au point un produit qui, sur moi, fait tomber mon immunité pendant un moment. Le produit est pas totalement au point, mais il l’est assez pour faire ce qu’on lui demande. J’ai mémorisé la formule chimique de ce produit. Il est à base d’Altérium, mais je peux le fournir. J’ai pas peur des prises de sang. Bref, au cas où, y’a cette possibilité. Ça peut rendre efficace des médicaments qui ne l’auraient pas été normalement.

Il disait cela avec détachement, mais le fait même qu’il le dise prouvait qu’il était de bonne volonté. La personne en question, c’était Cérès. Il se mit à penser à elle. Elle devait déjà être dans tous ses états à l’heure actuelle ! Une journée de retard, il était évident qu’il lui était arrivé quelque chose.
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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeVen 29 Juin - 19:31


Karma sourit un peu à cette boule de poil. Il avait au moins envie de s'en sortir. Elle appréciait vraiment qu'il ait changer son optique de la veille. Tout était aller si vite, il ne fallait pas qu'elle perde de vue ce détail. Tout pouvait rebasculer d'un moment à un autre. Les enfants "à problème" étaient souvent ceux qui cause le plus de soucis, prenaient aussi beaucoup de temps... mais ils étaient aussi tellement fragiles, comme s'ils marchaient prés d'un précipice d'où vous les avez extirpé par désir de les aider, envie de penser qu'ils valent le coup, qu'ils méritent une seconde chance...et qu'ils pourraient y retourné n'importe quand. Non ,elle s'y refusé. Ce gamin n'avait pas mérité tout ça, et elle savait que de trop ce que cela faisait d'être le jouet de quelques âmes malsaines et infectes, alors qu'on a rien demandé à personne...

- Oui , le jeu te fera du bien et ça apporte tellement ... même les adultes oublient presque tous ce que c'est , et finissent au fond tristes et banals... on va éviter ça hein
, dit-elle en agrémentant d'un sourire sincère et un peu taquin. Mon petit rat écorché .

Elle lui passa une main douce entre les oreilles et se mordit la lèvre en l'écoutant calmement.

- Bien...

Elle prit ce qu'il fallait pour recoudre et lui posa doucement l'arrière de la tête contre le mur derrière pour la stabiliser un minimum. Sa main sur son front, ayant glissé des précédentes oreilles en douceur. Son poil séchait et n'était pas si moche au final. On aurait plus pensé à une grosse peluche sur le coup , même si Shan avait vu le coté sombre de ce garçon.

- Je n'ai pas envie de te faire mal , et tu ne m’empêcheras pas de m'excuser si j'en vois le besoin. Si je ne le faisais pas, tu pourrais penser que je m'en moque comme les autres, alors que ce n'est pas le cas. Donc tu devras subir mes excuses.

Ses doigts doux se posèrent sur le museau balafré, et elle approcha l'aiguille lentement , pressant les deux bords de plaie doucement l'un contre l'autre et perça la peau et la chair du rat , pour traversé la plaie et repercer de l'autre coté. Un peu de sang se fit suinter du fil, et elle avala sa salive ne supportant pas de faire du mal à quelqu'un, mais il ne fallait pas trainer. Plus elle tarderait, plus elle allait lui faire mal. Un par un les poings furent fait et fermés. La plaie d'une dizaine de centimètres se referma peu à peu. Elle était habile, comme d'habitude, pour tout ce qui touchait le manuel, plus apte à ça qu'au coït des neurones, même si c'était une surdouée de nature. Même sa vie lui avait appris à se servir de son cerveau et de ses mains question intelligence, avant d'avoir à activer son intellect.

- Oui Altérion. Ça sonne bien . Ça a une petite consonance de puissance, d'alterium, et aussi de petites molécules un peu perdues, un peu comme toi , dit-elle en lui faisant un bisou à la fin de la plaie, sonnant la fin de la torture. Ça y est c'est fini. On va laisser ça à l'air libre puisque tu ne crains pas les infections, ça cicatrisera plus vite.

Karma resta perplexe quelques instants réfléchissant en refermant la boite a pharmacie, et jetant en penchant un peu en arrière, les restes de bandes et compresses sales. Puis elle s'essuya les mains toujours pensives et ses dents raclèrent de nouveau sa lèvre doucement , l'autre recouvrant la première.

- Eh bien.... J'en ai parlé avec le docteur de l’institut, récemment arrivé ici. Nous avons un traitement à te proposer si du moins tu es d'accord. Si tu peux nous fournir les renseignements nécessaires à cette fameuse baisse d'immunité, le temps de le prendre, nous pourrions canaliser tes excès de violence ou tes pulsions meurtrières. Ce ne sont pas des calmants, mais des inhibiteurs. Le reste de ton comportement serait donc tout à fait normal. C'est un genre de ciblage précis. Tu serais d'accord pour nous aider à faire des recherches pour te guérir? Le docteur Hank est un très bon docteur qui ne défend aucune cause scientifique via l'altérium. Il veut juste te guérir.

Elle se leva calmement et essaya par terre avec la serviette sage, avant de la mettre dans une grande panière destiné au linge de l'institut pour les douches, autre que ceux des élèves.

- Tu viens on rentre à ta chambre, proposa-t-elle en souriant un peu. Avec tout ça tu as peut être envie de te reposer un peu... et puis je voulais savoir... tu veux manger dans ta chambre ou.....?



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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeSam 30 Juin - 16:25

Comme il l’avait dit, Ernest serra les dents. Pas un cri, pas une protestation, à peine quelques grognements. Une fois l’opération achevée, il redressa la tête et porta une main à sa balafre qu’il toucha délicatement d’un bout à l’autre. Diable, elle était quand même jolie celle-là. Il tourna ensuite le visage vers Karma qui continuait de l’étonner par sa douceur, ses gestes et ses mots. « Mon petit rat écorché, » avait-elle dit. Elle le caressait entre les oreilles. Elle lui déposait même quelques petits bisous. Non mais vraiment, pour qui elle se prenait ? Elle n’était pas sa mère ! Il en avait déjà une. En fait, non, il en avait deux : la vraie qui ne voulait plus entendre parler de lui et Cérès, restée à la Confrérie. On dit peut-être jamais deux sans trois, mais quand même, il ne fallait pas exagérer ! Le nouvellement surnommé Altérion ne savait trop comment réagir. Il était à chaque fois à deux doigts de dire quelque chose ou de repousser la X-Woman. Mais à chaque fois, il n’en faisait rien. Et à chaque fois, il ressentait un mélange de honte en pensant à Cérès, mais également de bien-être. ça lui faisait si bizarre… C’était tellement en contradiction avec son univers si dur. Un côté de sa personne, voulant jouer le gros dur, l’impassible, le vilain, rugissait intérieurement. Mais une autre partie de son être, meurtrit, douloureuse, disait « merci. » L’âme n’est fait que de paradoxe, dit-on. Ici, ils s’illustraient fort bien. Ernest trouva un compromis en se laissant faire, en ne disant rien, mais en maintenant sa froideur, cette distance protectrice.

Karma en dit plus sur le traitement. Il y réfléchit rapidement, mais il n’y vit rien à y redire. Autant être drogué, se comporter comme un zombi aurait pu le rebuter, autant ces inhibiteurs semblaient n’avoir que des avantages. Etre lui-même, c’était ce qu’il voulait. Et il pouvait visiblement y arriver s’il parvenait à franchir l’obstacle de son propre pouvoir. En cela, il pouvait remercier le considérable travail accomplit par sa mère adoptive. Le nouveau docteur dont parlait la femme allait avoir bien peu d’efforts à fournir pour produire le fameux agent chimique.


-Très bien. On va faire comme ça. Faut que j’aille voir ce docteur dans les plus brefs délais. Avec un peu de chance, il devrait produire ce qu’il faut en une poignée de jours, moins s’il est doué. Et je pourrais entamer ce traitement dont j’ai assurément bien besoin.

Le petit mutant se leva et commença à rassembler ses affaires.

-Oui, retournons dans ma chambre. Un peu de repos me fera du bien. Et je mangerais là-bas. En fait, je ne pourrais me mêler aux autres élèves qu’après le début du traitement. Ce n’est pas une excuse pour fuir leur compagnie autant de temps que possible. Non, crois-moi, c’est pour leur sécurité. Il m’en faut si peu pour perdre les pédales. Un mot de travers et hop, une fourchette dans l’œil. Ça ferait tâche sur mon dossier, je crois. Et étant ma responsable, je crois que tu te passera volontiers d’une boucherie dans le réfectoire.

Dans sa voix, ainsi que dans son regard, une indéniable maturité venait de s’inviter. Pour le coup, on lui aurait facilement ajouté 10 ans. C’était étrange ce mix entre enfance et adulte dans la même personne. Etre surdoué, ça faisait parfois des dégâts, surtout quand c’était mal accompagné au départ. Il se redressa, tenant son ancienne tenue du bout des doigts cette tenue sombre, sale, tâché de sang, symbole de la Confrérie.

-Ça, je veux plus le voir. Que l’Institut le brûle, le jette ou je ne sais quoi encore, mais je ne veux plus le voir.

Le revirement d’Ernest était pour le moins absolu. Il n’avait pas pour habitude de faire dans la demi mesure. Il s’approcha de Karma, prêt à quitter les douches, et ajouta.

-Au fait, Karma, il y a un autre truc qu’il faudra rapidement régler. J’ai parlé d’une personne qui tonnait à moi. Il se trouve que je considère cette personne comme ma mère adoptive. Il se trouve aussi qu’elle est à la Confrérie et qu’elle doit être à l’heure actuelle dans tous ses états, ne me voyant pas revenir. Sache qu’elle a rendu ma décision de rester à l’Institut plus simple à prendre. Elle veut mon bien, ma guérison. Elle m’a aussi fait part de ses doutes envers les objectifs de Magnéto. J’aimerais avoir le droit de la contacter assez rapidement. Bien sûr, je suis prêt à accepter les précautions de sécurités que voudra m’imposer l’Institut. Faut absolument que je puisse la rassurer, lui dire que je suis là de mon plain gré. Et je pense même que je peux la convaincre de me rejoindre.

Cette demande était évidement importante mais pourtant, il l’abordait avec son air distant, comme tout le reste. Il était quand même doué pour atténuer ses sentiments, le bougre !

HRP : si prise de contact avec Cérès il y a, cela se fera dans un autre sujet. Inutile de s’attarder. Je devais juste évoquer la chose, pour être logique.
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MessageSujet: Re: La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule )   La taule ou le nez hors de l'eau. Pile ou face, c'est le rat qui pioche ( pv Crapule ) Icon_minitimeSam 14 Juil - 17:40



Karma attrapa les affaires de Crapule sans dégout. D'un geste calme, elle ouvrit la poubelle prés des douches et referma tout sans y faire attention davantage, l'écoutant attentivement.

- En ce qui concerne cette fameuse personne, nous verrons avec le professeur Xavier, pour qu'il fasse en sorte de trouver l'esprit de cette confrériste, et vous parlerez de tout ça. On ne peut pas passer par les lignes téléphoniques conventionnelles pour de tels sujets. Je vais faire en sorte qu'elle te revienne.

Elle sourit gentiment , mais le souvenir de la sienne lui revint et son visage s'éteignit. Encore combien de temps ce souvenir allait-elle la hanter? Elle avait mal dés qu'elle y pensait... Ce rat avait une chance incroyable dans un sens... Elle le regarda en coin. Au moins celui là , elle n'aura pas à en être la maman. Un sourire triste s'afficha sur un visage dissimulé, ses pupilles passèrent à travers les fenêtres, et elle ne dit plus rien pendant de longues secondes, reconduisant Alterion à se chambre.

- Je vais aller te chercher ton repas alors. Quant au médecin , nous verrons cela cet après midi , tu devrais te reposer avant.

Elle tenait à la main sa paire de bottes, ses bas à l'intérieur, et le vêtement mouillé oté et essoré de l'autre. Ils croisèrent deux trois élèves , qui ne furent même pas choqués, juste un peu étonné, et un sourire fini par se dessiner sur leurs lèvres. Cette chère Coy Manh toujours dans des situations pires qu'incrédibles. Il regagnèrent la chambre de Crapule, elle le laissa à son univers et s'éclipsa, passant par sa chambre pour se vêtir différemment , puis le plateau à aller chercher,transmis et la journée repris son cours. Elle espérait quand même qu'au fond, Xavier veillait sur le rat.


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