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 Une fleur en aveu... (PV Crapule)

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Esther Ophraïm
Résident(e) à l'Institut Gamma
Esther Ophraïm


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MessageSujet: Une fleur en aveu... (PV Crapule)   Une fleur en aveu... (PV Crapule) Icon_minitimeSam 16 Juin - 15:38

Esther rêvassait, allongée parmi les fleurs, les yeux perdus dans le bleu du ciel. Elle réfléchissait... Peut-être trop... Cela lui arrivait de plus en plus souvent ces temps-ci. Elle réfléchissait sur son sort. Qu'allait-elle devenir? Daniel et elle se voyaient maintenant depuis un bon bout de temps. Les coups de fils secrets et les rendez-vous cachés s'enchaînaient de plus en plus passionnés et de moins en moins espacés. Mais combien de temps pourrait-elle encore supporter ces pratiques d'amants de roman historique? Car oui, cet état de choses lui pesait. Daniel était très occupé et avait de ce fait peu de temps à lui consacrer. De plus, sa condition d'Agent du BAM et la sienne en tant que Confrériste n'arrangeaient pas les choses. Ils devaient redoubler de prudence et à chaque rencontre, un sentiment de culpabilité les rongeait car Daniel risquait son poste au BAM tandis qu'Esther risquait tout simplement sa tête. Oui, la Confrérie était désormais devenue une source de problèmes pour la phytokinésiste. Elle ne correspondait plus à ses idées et ses valeurs devenaient une contrainte et de plus en plus souvent, Esther se prenait à rêver ce que serait sa vie sans la Confrérie. Le tableau était chaque jour plus tentant mais quitter la Confrérie n'était pas si simple.

Magneto lui avait tendu la main quand elle en avait le plus besoin. Il lui avait fourni un toit, un entourage rassurant et même tout ce qu'il lui fallait pour arriver à guérir la dégénérescence de sa mutation. Bien sûr, il avait une idée derrière la tête, une contrepartie bien précise qu'intéressait les savoirs bio-chimiques d'Esther. Biensûr, Esther savait que rien n'était gratuit dans cette société presque entièrement pourrie et au début, les exigences de Magnus ne l'avaient pas gênées outre mesure. Elle était seule et aigrie et mettre ses talents au service de Magneto avait été un bon moyen de préparer sa vengeance. Mais voila, le hasard de la vie est bien étrange et maintenant qu'elle avait Ernest et Daniel dans sa vie, elle n'avait plus envie de servir la cause radicale d'Erik car elle savait qu'elle pourrait se retourner contre celui qu'elle aimait et même contre elle si un jour elle ne marchait plus sur la ligne que Magneto avait tracé pour elle. En fait, elle jugeait qu'elle ne devait rien à Erik car sa cause désservait trop de gens étrangers à son conflit personnel que pour pouvoir encore le regarder comme juste ou acceptable. Elle ne le voyait plus que comme un manipulateur, un fanatique dangereux. Elle voulait fuir mais ne savait pas où aller. Sortir des rangs et quitter la Confrérie équivalait pour Magneto à de la trahison puisqu'on se détournait de la Cause des Mutants. On était un traître à sa race, à son sang. Esther le savait très bien et n'était pas de taille à se défendre contre Magneto et les sbires qu'il lancerait sur ses traces afin de lui donner une leçon. Elle n'avait pas envie de passer le restant de sa vie à fuir, à craindre pour sa vie et à vivre en ermite dans une lointaine région reculée du monde. D'un autre côté, rester à la Confrérie par peur des conséquences, ce n'était pas vivre en paix non plus. Elle devrait continuer à oeuvrer au grand projet de Magneto et ce à contre-coeur. De plus, devant le peu de volonté qu'elle mettrait à la tâche et le peu de résultat, il était probable que tôt ou tard elle doive essuyer la colère de Magneto.

Rester... Partir... Quel choix cornélien.

Et puis, ses choix avaient d'autres répercussions directes sur Ernest. Ernest... Elle s'inquiétait pour lui aussi. Elle avait cru que sa seule présence suffirait à rétablir l'équilibre mental et la sûreté de son protégé mais elle devait avouer qu'elle était plutôt loin du compte. Ernest avait bien retrouvé de la santé, de la forme physique et de l'assurance grâce à elle et à sa présence maternelle mais il était loin d'être devenu un adolescent rangé et calme. La preuve en était sa descente dans cet entrepôt d'alcool qui avait aboutit à sa capture par ce sordide savant-fou qui répondait au nom de Sinistre. Et puis mis à part elle, Ernest n'avait pas vraiment de réel ami à la Confrérie. Tout le monde le regardait comme le sbire de Cérès, sa chose, son cobaye, la potentielle réserve armée de Magneto. Au mieux subissait-il l'indifférence des autres Confréristes, au pire leur railleries. Pour lui aussi parfois elle se prenait à rêver d'un avenir meilleur. Et depuis peu, elle se disait que Daniel pourrait faire partie de cet avenir...

Elle estimait que Ernest avait besoin d'une présence masculine auprès de lui, une image de père comme elle lui servait désormais de mère. Cependant, ses démêlés avec le BAM compliquaient singulièrement les choses. Daniel et Ernest s'étaient peut-être même déjà rencontrés et probablement haïs. Aussi hésitait-elle à révéler à Ernest l'existence de Daniel et inversement. Peut-être devrait-elle sonder ce que Ernest pensait de l'arrivée d'un éventuel homme dans la vie de sa mère adoptive pour mieux savoir quoi lui dire au sujet de Daniel?

Avec un douloureux soupire, elle ne sut quelle position adopter et ses pensées continuèrent de vagabonder sans se rendre compte qu'Ernest s'était approché de son pas furtif et l'observait silencieusement depuis quelques minutes.
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MessageSujet: Re: Une fleur en aveu... (PV Crapule)   Une fleur en aveu... (PV Crapule) Icon_minitimeSam 16 Juin - 17:30

Quand pendant des semaines tout s’était résumé à une pièce, une chambre, une prison dans un labo, la forêt avait maintenant des airs d’infini. Penser, des heures, des jours à penser. Penser jusqu’à en avoir mal au crâne. Penser jusqu’à se noyer dans les idées. Penser jusqu’à en être dégouté. Penser jusqu’à rêver de ne plus penser. Captif, c’était sa seule activité. Par un curieux paradoxe, Ernest aurait presque préféré que Sinister l’ait maltraité. Au moins, il aurait eu matière à penser. C’était si simple de penser à son malheur, à sa douleur. C’était si simple de haïr le monde et le destin. Mais non, il n’avait même pas eu droit à ce luxe. Il avait été condamné à penser à la douleur des autres, celle de Neko, celle de Cérès. Il avait été rongé par son imagination, ne sachant même pas si l’une ou l’autre avait percé la manigance du docteur. Il avait été aussi livré à l’existentiel, à ces questions affreuses tant elles sont profondes et sans réelle réponse. De vrais gouffres pour l’esprit où il était allé s’égarer mainte fois. Crapule, sans le vouloir, en était arrivé au fatidique bilan de sa triste vie. Lui qui avait tant d’imagination s’était volontiers laissé porté par des illusions. Jadis, il voulait devenir un héros, ou bien un super méchant. Il s’était vu dans une BD. Il en était même allé à écrire ses aventures. Les textes étaient toujours là, quelque part dans l’obscurité humide des égouts, cachés au tréfonds d’un de ses nombreux repaires de fortune. « Jadis, » ais-je dit ? Ceci ne datait guère de deux grosses années. Et pourtant, ça semblait si long… Etait-ce possible d’avoir raté tant de choses en si peu de temps ? Etait-ce possible d’avoir raté sa vie en ayant que 14 ans ? Ce qui était sûr, c’était qu’il n’était devenu ni un héros, ni un super méchant. Qu’était-il devenu alors ? Un monstre ? Même pas. Il y avait dans ce terme une notion de puissance. Or Ernest n’arrivait même plus à imaginer qu’il était fort. Combien de défaites ? Combien d’humiliations ? Combien de captures ? Alors non, il n’était pas un monstre. Il était une loque, un rat tout juste bon à fournir l’Altérium, cette molécule qui le narguait, ce potentiel incroyable à jamais inaccessible. L’Altérium… il avait accepté d’avoir une face de rongeur ; mais l’Altérium lui restait vraiment en travers de la gorge. En toute logique, c’aurait dû être l’inverse. C’était plutôt flatteur de porter l’un des agents mutagènes les plus puissants au monde. Ce l’était beaucoup moins d’être à moitié animal. Mais ce n’était pas son apparence qui l’avait conduit chez Phobos et Sinister. L’Altérium lui avait prit rien de moins que sa raison. Un fou… il était fou. Que faisait-il encore à la Confrérie ? C’était un groupe de terroristes, de gars redoutables et redoutés. Lui était juste une nuisance. Sa place était dans un asile.

Des pensées noires, certainement excessives. Mais forcément, quand on ne fait que penser, on finit par en avoir. L’existence de l’homme-rat n’était pas si calamiteuse. Disons que c’était une épave quelque peu réparée à certains endroits. Cérès avait évité la perdition. Sans elle, c’était sûr, Crapule aurait commis l’irréparable. Il ne fallait pas oublier qu’il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours. C’était lors de son incarcération, au BAM. Et s’il retentait sa chance ? C’était drôle mais l’idée trottait toujours dans sa tête. Cependant, il ne la prenait plus au sérieux maintenant qu’il avait retrouvé une mère. Mais l’idée était là, toujours là, aussi légère et diffuse qu’elle puisse être. Avec Esther, au moins, il avait retrouvé un semblant de paix intérieur. Ce qui l’apaisait, c’était qu’il laissait cette dernière penser pour lui. Il n’avait ainsi pas à se projeter dans l’avenir. Elle dirigeait sa route, elle le guidait et lui n’avait qu’à faire comme l’aveugle : suivre la main qu’on lui tendait. Un vrai abandon car il ne pouvait plus assumer cet avenir. Et puis, il y avait Neko, sa petite amie. L’amour était une autre façon de se rendre aveugle, de se laisser conduir. Comme l’alcool d’ailleurs, et ce besoin d’ivresse, cette recherche de perte de contrôle. Tout était bon pour ne plus être maitre de son destin, pour ne pas se rendre compte de l’égarement qui était le sien.

Crapule marchait à travers les arbres. C’était une chaude après-midi. Le ciel d’un bleu limpide insitait à la balade et au rêverie. La forêt était belle. Ernest avait appris à apprécier la nature grâce à Cérès. Les plantes pouvaient apporter la paix. Le vent dans les feuilles, l’odeur des fleurs, en voilà une autre forme d’abandon, un autre moyen de ne pas penser : admirer le paysage. Alors le jeune mutant s’adonnait à cette tâche avec application. Car même maintenant qu’il était libre, ses pensées ne cessaient de le poursuivre. Son pas était lent, discret. Il franchissait les buissons dans un léger bruissement, presque un murmure. Cette douceur, aux antipodes de son admiration pour la brutalité et la sauvagerie, témoignait aussi de son entrainement. Il portait son costume noir, s’étant empressé de revêtir l’habit de l’assassin histoire de rêver encore un peu, même s’il n’y croyait plus. C’était aussi une manière d’oublier la trop récente captivité… une de plus.

En franchissant une nouvelle barrière de verdure, Ernest aperçu Esther. Il ne fut pas surpris, bien que la rencontrer n’était pas vraiment prévu. Elle était ici chez elle après tout. Alors il s’approcha et l’observa, sans un mot, sans un bruit. Il la trouvait belle. Il la trouvait sage. Il la trouvait… pensive ? Elle-aussi alors ? A quoi pensait-elle ? Il ne se souvenait pas vraiment de l’avoir vu ainsi, si perdue en elle-même. Il vint à elle, s’accroupit doucement, s’assis dans l’herbe et prit la parole, avec cette douceur qu’il n’avait que pour sa mère.


-Maman ? Je n’ai pas l’habitude de te voir ainsi. A quoi penses-tu ?
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