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 L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta]

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Amy de Lauro
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MessageSujet: L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta]   L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta] Icon_minitimeSam 12 Mai - 10:17


    3 Septembre 1993 – Commune de Lauro, Italie

Ezéchiel enclencha une nouvelle vitesse ; il conduisait vite, trop vite, pour la route sinueuse sur laquelle il se trouvait. Son adresse n’était plus à faire, mais le véhicule qu’il avait volé n’était pas fait pour une conduite aussi sportive. Pas plus que sa passagère : il s’était emparé de cette voiture pour une simple raison, elle comportait un siège bébé.

Depuis presque six mois maintenant, il tentait de revenir là où il était né, tout en essayant de semé ses poursuivants. En une demi-année, il avait fait presque tous les pays d’Europe, mais ils ne l’avaient pas lâché. Jusqu’à récemment ; désormais, il n’avait qu’un objectif, rejoindre Migliano pour y déposer sa dernière née, Tessa, auprès d'une des seules personnes qu’il pouvait qualifier de confiance. Avec son frère, ils n’avaient plus de tels gens depuis bien longtemps. Et pour cette affaire, il voulait éviter d’impliquer le reste de sa famille. Durant leur longue vie, Ezéchiel et Jérémie avaient noué de nombreux contacts, mais seul la famille Laudadio pouvait réellement être considérée comme des contacts fiables. Les frères Grigori avaient vu Vilma grandir, avaient connu ses grands-parents et ses parents, et Ezéchiel avait jugé qu’elle seule pouvait s’occuper de Tessa. Il devait la confier à quelqu’un avant de partir pour sa vendetta. Voici une demi-année qu’il fuyait, sachant sa dernière femme et son frère prisonnier. Il y avait peu de chance pour que Daniella soit encore en vie, mais Jérémie survivrait : son don le maintiendrait en vie. Ils étaient semblables, bien que son frère créait et lui-même consommait.

Impliquer la famille « officielle » aurait été stupide, car si ses ennemis n’y avaient pas touché, il est sure que ses deux ex-femmes étaient surveillées. Daniella avait déjà laissé la vie dans cette bataille, et il n’avait pas l’intention de laisser Lilia et Eirinn, ainsi que ses filles Eva et Cali.

Personne ne connaissait les liens des Grigori et des Laudadio ; Tessa serait en sécurité là-bas, le temps que lui-même prenne ses responsabilités. Il ne craignait pas pour sa propre vie : Jérémie et lui l’avaient démontré à mainte reprise, le second possédait une régénération cellulaire quasi-instantanée, ce qui le rendait presqu’invulnérable, tandis que lui-même… C’était un voleur dans les gênes – littéralement. Il était à l’opposé de son frère : lui absorbait l’énergie vitale, la stoquant et la consommant. Plus offensif, même s’il n’avait jamais tué à cause de son don, prélevant de l’énergie sur son frère, lequel en avait à l’infini. Mais maintenant que Jérémie n’était plus là, et que lui-même allait devoir se battre…

Les pensées d’Ezéchiel furent brutalement interrompues : ils l’avaient retrouvé !

A quelques centaines de mètres devant lui se trouvait un barrage de voiture noir, des hommes armés derrière elles. L’un d’eux avançait vers lui, vêtu d’un costume aussi sombre que sa chevelure et dont le contraste avec la chemise égalait celui de ses cheveux et de sa peau. Il était également armé d’un pistolet mitrailleur, et ouvrit le feu à l’unisson de ses camarades sur la voiture du fuyard. Les projectiles perforèrent le pare-brise, heurtant en de nombreux points le corps d’Ezéchiel ; Dieu que leur chef était précis !

Grigori fit une embardée, sortant de la route. La voiture heurta rapidement un arbre, mettant fin à sa course.

Ouvrant les yeux après le choc, les pleurs de sa fille ayant repris, Ezéchiel se secoua la tête. Une fois ses esprits repris, il se détacha, indifférents aux projectiles qui quittaient ses chairs sont l’effet d’une guérison surnaturelle. Il sentait cependant ses réserves d’énergie diminuer, même s’il faudrait bien plus que quelques plombs pour réellement commencer à mettre son pouvoir en difficulté.

Forçant l’ouverture de la portière à coups de pied, il se hissant hors de l’habitacle ; le contournant rapidement, il put voir l’homme en noir en amont, toujours sur la chaussée. Les balles n’allaient pas tarder à siffler de nouveau, mais Grigori ne craignait pas pour lui : c’était sa fille qu’il devait sauver. Ouvrant la portière tout en la protégeant de son corps, il voulut sortir le nourrisson et reprendre sa course.

Il ne courrait pas particulièrement vite, n’étant pas particulièrement physique, mais il ne se fatiguerait jamais ; où pas avant des années. Les réserves laissées par son frère lui permettraient de tenir sans source de nourriture durant des décennies et de régénérer ses blessures à une vitesse impossible. Cependant, chaque utilisation forcée de son pouvoir diminuait lesdites réserves.

Il devait faire vite, leur échapper à nouveau. Comment l’avaient-ils retrouvé ? Sa naissance, en novembre 1897 à Migliano, n’avait put être retracée ; trop ancienne. Alors comment ?

Il y avait bien leur planque, également connue des Laudadio, mais Ezéchiel ne pouvait se résoudre à l’idée que ses derniers l’aient trahis. Impossible même, car les Russes n’avaient aucun moyen de les relier à la famille de Vilma.

Si proche du but, et désormais si loin à nouveau. Comment faire ? Comment faire pour que Tessa ne soit pas victime de ce dernier casse qui, plutôt que leur apporter la paix, les avait conduits à leur perte ?

Quelque chose le mordit à la cheville, l’envoyant valdinguer dans les airs pour finir par le projeter contre un arbre, dont le tronc fut pulvérisé par le choc. Lorsqu’Ezéchiel toucha le sol, il était sonné.


Dernière édition par Amy de Lauro le Ven 7 Mar - 0:15, édité 1 fois
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta]   L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta] Icon_minitimeSam 12 Mai - 12:48

Les pleurs d’un bébé résonnant au loin, les bruits de pas écrasant des branches mortes et foulant un sol herbeux ; le goût du sang dans la bouche et l’odeur de la poudre noire.

Ezéchiel ouvrit les yeux. Il avait mal. Sans trop y réfléchir, ce qu’il faisait à une vitesse appréciable tout de même, Grigori estimait les dégâts à plusieurs cotés brisées, des égratignures sur tout le côté et peut-être une hémorragie, en plus de la morsure monstrueuse qu’il avait à la cheville. Rien de bien grave : consommant de l’énergie vitale pour faire disparaitre la douleur, il guérit ses blessures. Son don avait déjà ressoudé la plupart de ses os, car pareil choc aurait certainement dû le tuer.

Agir avec intelligence ; voilà ce qu’il devait faire. S’il se relevait, les autres le canarderaient. Il était suffisamment loin de la voiture pour que cela ne risque d’atteindre son enfant.

Il se releva, et les projectiles solides percutèrent de nouveau ses chairs.

Ezéchiel Grigori sentait la douleur, mais à un degré bien moindre que les humains ; de plus, son don s’enclenchait involontairement lorsqu’il s’apprêtait à mourir, consommant de l’énergie vitale pour non seulement le maintenir en vie, mais également guérir ses blessures. Avec les réserves dont il disposait actuellement, sa régénération allait amplement pouvoir encaisser les dégâts des pistolets-mitrailleurs.

Tombant sur le dos contre la souche au pied de laquelle il avait atterrit, l’italien contempla les balles ressortir de son corps seulement quelques secondes après y être entrée. Les autres rechargeaient leurs armes ; à cette distance, il devait paraitre mort, alors il fit le mort.

Une seule chose n’était pas claire dans son esprit : qu’est-ce qui l’avait mordu ?

Il n’y avait nulle bête parmi ses poursuivants, et nul animal n’était capable de soulever un homme dans les airs pour l’envoyer heurter un tronc d’arbre avec une telle force.

Ses adversaires avançaient lentement, il pouvait le voir de derrière le rideau de cheveux bruns qui lui couvrait le visage. Seul l’homme en noir semblait réellement conscient que lui-même n’était pas mort.

Quel étrange personnage, plus inquiétant que tous les autres réunis. Alors que les malfrats parlaient russes, lui-même se taisait, et alors qu’ils étaient fringués de costumes de série, il portait quelque chose de fait sur-mesure. Ezéchiel avait une excellente vue, capable d’identifier la véracité d’une œuvre d’un simple coup d’œil, et il était parvenu à détailler l’homme en noir : taille moyenne, un peu plus grand que lui-même, corpulence moyenne également, visage anguleux. Comme la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés. Mais quelque chose avait changé depuis, outre le fait qu'il soit devenu tueur à gages. Il était trop sure de lui et trop propre sur lui.

Les hommes de mains envoyés à sa poursuite étaient neuf, mais d’autres n’allaient pas tarder.

Ezéchiel devait avant tout protéger sa fille et distraire leurs poursuivants d’elle.

L’un des russes s’approcha de lui, voulant prendre son pouls ; l’humain avait signé son arrêt de mort. A peine ses doigts entrèrent en contact avec l’épiderme de Grigori que ce dernier activa son pouvoir, absorbant son énergie vitale pour n’en laisser, après quelques secondes, qu’un cadavre momifié.

Les autres commencèrent à nouveau à tirer, et le mutant dû attendre que leurs chargeurs soient vides pour agir.

Se relevant prestement, il se saisit de l’arme de sa première victime et opéra un tir de suppression, pour forcer ses adversaires à ses mettre à couvert. Ezéchiel, aux côtés de son frère, avait fait les deux guerres : il savait se battre. Il n’aimait pas cela, mais savait tuer.

L’homme en noir fut le seul à ne pas réagit face au tir d’Ezéchiel, recevant une balle dans le torse avec pour seule réaction un mouvement de recul et un grognement de douleur. Le sang de l’individu glaça celui de Grigori : noir comme de l’encre.

Une fumée noirâtre émana de l’homme en noir, et Ezéchiel comprit ce qui avait changé : l'autre n'était plus un être humain mais à un être comme lui. Cela ne changeait rien, s’il le touchait, il le tuait.
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MessageSujet: Re: L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta]   L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta] Icon_minitimeDim 10 Juin - 14:13

Ezéchiel et l’homme en noir étaient désormais les seuls à se faire face, les autres s’étant repliés face au tir de suppression. Tout deux avaient la même arme, et si lui l’avait déchargé, l’autre avait dû constater l’inefficacité des balles ; cela allait se faire au corps à corps.

Grigori sourit à cette pensée : il allait vaincre son adversaire.

Sans se défaire de son attitude outrecuidante, l’homme en noir jeta son arme. Il approchait sans se presser, l’étrange fumée gravitant autour de lui.

Il souriait, un sourire en coin méprisant, visiblement aussi confiant qu’Ezéchiel ; quel qu’eut put être sa capacité spéciale, elle ne serait pas suffisante pour vaincre Grigori. Ce dernier était même près à parier que la morsure qu’il avait reçue était ladite capacité spéciale.

L’homme en noir s’arrêta, confirmant que ce l’italien pensait : la fumée sembla se condenser en certains points, et quelque chose en émana. Il fallut un instant à Ezéchiel pour outrepasser la surprise et analyser la scène : des tentacules de chair avaient quitté la fumée, comme s’ils s’étaient formés en son sein. Cela était d’ailleurs plus que probable puisqu’elle avait diminuée. Mais le plus inquiétant, c’était que lesdites tentacules se terminaient par des gueules serpentines comme l’italien n’en avait jamais vu ; des gueules garnies de crocs, de longs et effilés crocs, qui plus est.

Le combat promettait d’être plus douloureux que de normale, mais Ezéchiel ne doutait pas de l’issue : les tentacules étaient organiques. Ainsi, au moindre contact, l’italien pourrait absorber toute l’énergie vitale de son adversaire. Mais il voulait savoir une chose avant.

- Pourquoi ? Tu nous hais à ce point là ?

- Cela n’a rien de personnel, Ezéchiel, c’est juste une question de professionnalisme…

- Et pour Jérémie ? Et Daniella ? Eux aussi c’était purement professionnel ?

- Exact, ils ne sont que des dommages collatéraux. Comme ta fille d’ailleurs. Les Russes te voulaient toi, et s’ils ne s’en sont pas prit à tes autres familles car cela faisait parti du contrat, mais je n’ai rien put faire pour tes collaborateurs. Ils espéraient que tu viendrais les chercher, mais Orlov sr n’est pas connu pour être patient. Ils ont été tué.


Ezéchiel senti quelque chose se briser en lui ; son don l’avait presque rendu insensible à la douleur physique, mais la tristesse et la haine qui montaient en lui le faisaient souffrir comme tout un chacun. Tué ? Le visage d’Ezéchiel se tordit de douleur.

- Foutaise, Jérémie ne peut pas mourir, sa régénération est trop puissante.

- Raccroche-toi à tes espoirs, Ezéchiel, mais honnêtement, j’espère qu’il est mort. Si une balle dans la tête a suffit pour ta femme, lui se régénérait ; j’ai donc proposé qu’on le balance dans l’Atlantique avec une ancre aux mains. J’espère que son organisme ne fonctionne pas sans oxygène, sinon je l’ai condamné à un sort pire que la mort.


S’en était trop, Ezéchiel, les larmes roulant de tristesse comme de colère, agit avec le cœur et non l’esprit. Il chargea en hurlant à plein poumon une insulte, faisant fit des créatures tentaculaires comme de l’assurance de son ennemi : s’il le touchait, Grigori renvoyait ce dernier vers l’enfer qui l’avait corrompu.

Les monstres s’élancèrent à leur tour, deux par deux ; d’une roulade, l’italien put outrepasser les deux premières têtes, et il se saisit des secondes lorsqu’elles le mordirent, absorbant leur vie. Il avait gagné.

Non, quelque chose ne marchait pas !

Les monstres comme leur maître n’avaient pas été réduit à l’état de momie sans vie, et les deux autres serpents vinrent s’enrouler autour de lui, l’immobilisant. Mordu aux poignets comme aux chevilles, Ezéchiel était porté dans les airs par les créatures, absorbant toujours plus de leur énergie par simple contact, mais l’homme en noir ne semblait pas en souffrir.

Pourtant le transfert était bien là, Ezéchiel pouvait sentir les quantités dont il se gorgeait.

Une nouvelle gueule vint se saisir de sa nuque, prête à la briser, tandis que l’homme en noir faisait se rapprocher son prisonnier de lui.

- Mais quel monstre es-tu devenu ? cracha Ezéchiel.

- Pas un monstre, un démon.

D’un rapide mouvement, les monstres envoyèrent le mutant percuter le capo de sa voiture, l’y enfonçant profondément, mais ne le lâchèrent pas. Tant que les crocs restaient plantés dans ses chairs, ils obstruaient la guérison.

Ezéchiel entrevit sa fille à travers les brisures du pare-brise ; Tessa pleurait toujours, mais le démon avait de nouveau attiré l’attention sur elle. Non…

- Mettez des gants, si vous touchez sa peau, vous êtes morts, averti l’homme en noir à ses nouveaux alliés.

De nombreuse mains, bien qu’hésitantes, vinrent se saisir de lui, l’immobilisant alors même que les serpents quittaient ses chairs, lesquels se régénéraient à grande vitesse. Des menottes lui furent passées, et malgré qu’il se débattait de toutes ses forces, Ezéchiel fut trainé par ses nouveaux geôliers.

Il vit cependant le démon s’approcher du nourrisson en pleur, dégainant une arme de poing.

- Non, je t’en supplie ! Pas elle ! S’’il te reste ne serait-ce qu’un fond d’humanité, épargne ma fille. Sébastian, fait-le pour Amanda !
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta]   L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta] Icon_minitimeDim 10 Juin - 15:38

- Non, je t’en supplie ! Pas elle ! S’’il te reste ne serait-ce qu’un fond d’humanité, épargne ma fille. Sébastian, fait-le pour Amanda !

Se simple nom fut comme un sceau d’eau froide pour Sébastian ; si jusqu’à lors, il avait agit en parfait sociopathe dans cette affaire, indifférent aux émotions des autres comme aux siennes, cette simple évocation de son passé suffisait à lui faire mal.

Il se tenait là, son M1911 pointée sur un nourrisson, le sang d’êtres qui auraient put faire parti de sa famille sur les mains ; qu’était-il devenu ?

RIEN DE PLUS QUE LE NECESSAIRE…

Son visage se tordant de rage, abandonnant l’assurance et l’impassibilité qu’il avait eut jusque là, le Sombre Voyageur se dirigea vers Ezéchiel, le saisissant à la gorge, alors même que la Peau de Démon se formait autour de lui, le couvrant d’une combinaison de chair à vif.

- It’s for her I make all of this !

Sa voix était aussi déformée que son apparence, infiniment plus cruelle et grinçante, mais son français était parfaitement compréhensible par Ezéchiel, là où les hommes de mains en devaient plus suivre la conversation. L’arrachant à la poigne des Russes, le Sombre Voyageur souleva sa proie au-dessus de sa tête, l’étranglant.

- If you hadn’t abandoned her, she would still be alive !

- On… ne l’avait… pas abandonnée… c’était elle… elle avait préféré… rester… avec toi. Ne crois pas… que tu sois le seul à avoir perdu… des personnes que tu aimais… dans cette guerre. C’était ma fille… comme Tessa...

- I've made a deal with Hell. I can bring she back to life.

- Et pour cela, tu vas tuer ma fille ? Qu’est qu’Amanda aurait voulut, selon toi ?


Sébastian resserra sa prise, bien conscient que tant qu’Ezéchiel disposait d’énergie vitale, il ne pouvait pas mourir. Et avec les doses qu’il volait au Léviathan, Grigori serait tranquille pour les vingt prochaines années, malgré le fait qu’il les passerait prisonnier de la Sibérie.

Le Sombre Voyageur ramena le visage de sa proie proche du sien, lequel était couvert d’un masque de chair, pour pouvoir regarder cette personne qu’il avait rencontré en des temps plus reculé et dans une situation bien plus courtoise. Les yeux de Sébastian étaient les seules choses qui restaient vraiment humaine lorsqu’il était couvert de la Peau de Démon, mais l’éclat qu’il y avait dans son regard n’était que détermination inhumaine.

Ezéchiel resserrait également la prise de ses mains attachées autour du poignet de Sébastian, absorbant toujours plus d’énergie vitale.

- C’est inutile tu sais ? Tu pourrais me vampiriser durant des décennies que tu n’entamerais même pas mes réserves d’énergie vitale. Comme toi, je suis immortel, mais ma vie ne provient pas de celle des autres, mais de mon tutélaire démoniaque faisant courir le canon froid de son arme sur la tempe de son prisonnier, Faust sourit, ce qui donnait un rictus particulièrement inquiétant du fait de son visage modifié. Tu as de la chance, je ne te forcerai pas à me regarder tuer ta progéniture.

D’un simple mouvement du pouce, Sébastian brisa la nuque de celui qui aurait dû devenir son oncle par alliance. Cela ne retarderait guère sa reprise de conscience, mais au moins les Russes pourraient l’emmener tranquillement. Le tueur à gages leur lança leur proie sans autre cérémonie, alors que la Peau de Démon se dissipait.

- Et pour l’enfant ?

- Je m’en charge, partez devant. Je vous retrouve tout à l’heure pour l’autre partie du paiement.


Sébastian se retrouva de nouveau dans sa position de bourreau d’une petite créature innocente et criarde, son pistolet pointée vers la tête de l’enfant.

Ses pensées défilaient à toutes vitesses, lui rappelant tout ce qu’il avait déjà commis ; mais ce n’était pas pareil. Les Grigori, s’aurait put être sa belle-famille. S’aurait dû être.

Il avait déjà utilisé ce qu’il savait d’eux pour les traquer et les interceptés ; s’il n’avait pas su qu’Ezéchiel avait tendance à se retirer vers sa ville natale de Migliano lorsqu’il avait des problèmes, jamais il n’aurait put l’attraper. Il avait trahit les rares personnes qui savait qui il était réellement, derrière le masque démoniaque de Frederick Faust et l’illusion de Victor Moreau.

Il ne pouvait pas mettre fin à la vie de la fille ; c’était comme tuer une partie d’Amanda. Les Grigori se ressemblaient tous tant, que surement, avec les années, Tessa prendrait un air de ressemblance avec son propre amour défunt. Puis il trahissait la mémoire d’Amanda en tuant les siens.

TU AS DEJA TUE TA FAMILLE, SEBASTIAN ; TA BELLE-FAMILLE MERITE-T-ELLE UN SORT DIFFERENT ?

Sébastian plissa le visage ; ses émotions contre ses espoirs, voilà ce qui se battait en lui. Il ne pouvait pas ; il ne devait pas… Pour Amanda.

FAIS-LE !

Le Sombre Voyageur appuya sur la détente, et le silence fut brisé.


Dernière édition par Sébastian von Orchent le Dim 23 Sep - 23:31, édité 1 fois
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta]   L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta] Icon_minitimeDim 10 Juin - 15:38

Sébastian parvenait à peine à y croire ; la balle n’était pas partie. En plus d’un demi-siècle de bons et loyaux services, jamais ses Colt ne s’étaient enraillés. Mais là, la balle n’était pas partie. Pourquoi ?

Il fit un pas de retrait, regardant son arme. Il en sorti manuellement la douille. La munition n’avait pas bougé. La mise à feu avait échoué, le percuteur ou le morse ayant eut un problème.

C’était quoi cela ? Un signe ? Un signe du destin ?

Foutaise, il n’y avait pas de destin ! Dieu n’avait pas de plan pour les êtres humains, il était mort !

TU N’AS QU’A REESSAYER…

Le regard de Sébastian passa de son arme à la frêle chose qui continuait de geindre.

Il ne devait pas…

- Je refuse.

QUOI ?

- Je refuse de la tuer.

NE ME DIS PAS QUE SON BARATIN A FONCTIONNE ?

- Chacun… devrait avoir… une chance.

TRES BIEN, JE M’EN CHARGE ALORS !

- Je te l’interdis ! Sébastian fit une pause, défiant les Hydres nouvellement formées du regard. Elle vivra ; jamais elle ne connaitra sa famille, mais elle aura une chance de vivre. J’en ai décidé ainsi.

Les Hydres retournèrent à l’étant d’Essence, cette dernière disparaissant de nouveau en lui. Rangeant son arme récalcitrante, Sébastian se saisit du bébé. La petite créature ne cessait de hurler et de se débattre ; il la portait mal, mais il la portait au moins.

Retournant à sa propre voiture, Vince n’ayant pas bougé du volant, il lui indiqua simplement de se rendre à la ville digne de ce nom la plus proche. Avellino, ce fut là-bas qu’ils atterrir.

Lorsque Sébastian mit de nouveau pied à terre, le nourrisson avait cessé de pleurer, n’en ayant plus la force. Il dû demander à des passants où se trouvait l’orphelinat, ou même s’il y en avait un, et si leurs regards furent désapprobateurs, ils l’aiguillèrent cependant. Le Sombre Voyageur marcha rapidement jusqu’à la porte du grand bâtiment, et entra sans plus de cérémonie.

On l’observa avancer avec le bébé dans les mains, qu’il déposa sans forfaiture sur le bureau d’accueil.

- Ho trovato questo bambino nella comune de Lauro, ma non posso occuparmi de lei. Posso affidarla vi ?

Le Sombre Voyageur se pinça les lèvres ; malgré les années depuis lesquelles il parlait l'italien, il n'avait jamais totalement réussit à effacer son accent germanique, alors qu'en anglais ou en français, il y était parvenu. Cela ne donnerait cependant pas assez d'indice pour le retracer.

- Come si chiama ?

Sébastian eut un instant d’hésitation. La laisser sous le nom de Teresa Grigori n’effaçait pas les traces, et il était sensé l’avoir tuée. Si Orlov apprenait que Faust n’avait pas tué l’un des « complices » d’Ezéchiel, cela risquait de mal tourner. Puis, cela entacherait la réputation du tueur démoniaque.

- Chiamala Amy.

- Come il diminutivo di Myriam ?


Non. Iil aurait aimé qu'il s'agisse là d'une réponse si détachée de lui-même, si vide de sens, mais en réalité, cette petite lui avait montré une humanité qu'il croyait disparue à jamais ; elle était son âme, ou ce qu'il en restait, donc il la nommerait ainsi.

- Semplicemente Amy.

- Bene ; Amy de Lauro. Puo da me il vostro nome ?


Sébastian se retourna sans lui répondre, s’éloignant à grand pas alors que l’autre tentait de l’appeler pour qu’il s’arrête. Il n’était jusqu’à lors jamais monté aussi vite dans la voiture de Vince, et lui intima de partir rapidement.

- Si tu fais le moindre commentaire Vince, je t’écharpe.

Il avait donné sa chance à une enfant de vivre… Cela allait contre sa nature, contre tout ce qu’il avait fait jusque là.

Il avait donné une chance de vivre, alors qu’il était sensé être une créature des enfers, un hôte démoniaque, un damné au-delà de toute rédemption. Il avait brisé sa vie, sa famille, mais lui avait donné une chance de vivre. Pourquoi ?

Sébastian tourna son regard vers la balle qui n'avait pas voulut faire son office. Pourquoi ?

Pourquoi ?


Dernière édition par Sébastian von Orchent le Dim 23 Sep - 23:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta]   L'Héritage d'Ezéchiel [Prologue à Vendetta] Icon_minitimeVen 29 Juin - 13:51

    Lundi 9 Avril 2012 – Sibérie, Russie


Cela faisait désormais une éternité qu’il était en enfer. Non pas un enfer de flammes comme l’imaginait les gens, mais un enfer égale au dernière cercle infernal décrit par Dante dans la Divine Comédie : il était prisonnier des eaux gelées du Cocyte. Tout en lui était figé, alors qu’il avait été jeté, nu, trempé et enchainé, dans l’arrière cour d’une demeure de la Sibérie. Il était congelé, et ne ressentait plus rien. Maintenu en vie par son pouvoir, Ezéchiel Grigori n’était plus qu’un corps en hypothermie, ses pensées depuis bien longtemps aussi immobiles que son cœur.

Sa seule joie dans sa condamnation avait été de savoir sa fille en vie ; il n’avait pas osé penser à ce qu’elle deviendrait, mais elle aurait un avenir, c’était déjà cela.

La dernière chose qu’il avait faite, consciemment, avait été de se replier en lui-même alors que sa température corporelle baissait ; il c’était concentré sur la seule et dernière chose qui lui importait en ce monde, et les trois petites flammes qui vivaient en lui-même. Jérémie ne l’avait jamais comprit : le don d’Ezéchiel n’était pas que vampirisation et destruction, il pouvait donner également. Donner de l’énergie vitale absorbée, pour guérir autrui comme il se guérissait lui-même, ou donner une part de sa propre énergie vitale, pour la sentir vivre en quelqu’un d’autre.

Les trois petites flammes qui s’agitaient en lui étaient ses trois filles : Evangelina, Alissa et Teresa. A chacune, il avait donné un peu de lui-même, pour pouvoir être toujours présent à leurs côtés. Veiller sur elles, quoi qu’il arrive, même maintenant ; les aimer et faire qu’elles se sentent aimées malgré son absence. Cela avait été sa dernière pensée, il y a bien longtemps.

Désormais, il n’était plus qu’un cadavre, un comateux dont seul le corps refusait de mourir, consommant envers et contre tout l’énergie vitale pour tenter de le faire survivre, de le soigner. Jadis, grâce à l’énergie vitale illimitée de son frère, Ezéchiel avait put jouir d’une régénération presqu’aussi absolue que celle de Jérémie, mais désormais, ses réserves d’énergies vitales étaient presque taries, et lorsqu’elles le seraient, il mourra.

Mais il n’avait plus conscience de cela depuis bien longtemps, et ses enfants non-plus, car sa présence en leur cœur c’était éteinte. Du fait qu’elles aient toutes trois grandies avec ce petit plus, aucune d’elle n’avait jamais put se rendre compte de sa présence ; mais du fait que lui-même était sur le point de mourir, sa présence devait être amenuisée au point de ne plus en être distinguable.

Agenouillé dans la neige, fer aux poignets, telle une statue de chair gelée, tête baissée et paupières clauses, il s’était résigné à son sort et avait dirigé ses dernières forces et ses derniers espoirs vers les trois liens qui lui restait. Elles vivraient, c’était tout ce qui importait.

Puis, un jour, l’une des flammèches s’éteignit. Cette sensation de vide, de manque, ramena sa conscience à la vie.

Il n’y avait plus que deux petites flammes, plus que deux de ses filles encore en vie. Tessa était partie ; Sébastian l’avait finalement tué.

La douleur, la tristesse et la colère avaient été suffisante pour le faire revenir à la conscience, alors Ezéchiel les utilisa pour alimenter son don et, plus que se maintenant en vie, revenir à la vie.

Sa température corporelle remonta alors que son don puisait dans les dernières réserves d’énergie vitale qu’il avait emmagasiné, et mesure qu’il revenait à la vie, la tragédie se fit de plus en plus grande. Son cœur se remit à battre, et de sa bouche entrouverte depuis des décennies, un filet de buée s’échappa. Rapidement suivit d’une longue plainte.

La douleur physique revenait, le froid mordant l’entourant ainsi que celui des chaînes ayant depuis longtemps brulé ses poignets. Tristesse et haine l’alimentait en part égale à son don. Ézéchiel ne pouvait encore ouvrir les yeux, mais ses fonctions revenaient une à une.

Il avait faim, de vie comme de vengeance. Sébastian von Orchent… Démon ou mutant, cela n’était d’aucune importance : Grigori revenait, et il aurait ta peau. Il vampiriserait ton énergie pour reconstituer la sienne, et si elle était réellement illimitée, il te ferait découvrir un véritable enfer.

Personne n’était véritablement immortel ; cela lui prendrait peut-être des années à trouver comme le tuer, mais Ezéchiel était prêt à les payer. Il n’y avait plus ni règles, ni codes de conduite. Sébastian von Orchent mourrait, c’était inéluctable. Il avait le sang de toute une famille sur les mains, sa famille. Il voulait retrouver Amanda ? Ezéchiel allait le lui permettre.

La Vendetta était lancée...
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