[Passation Confrériste] Silent Tears [Concernés]

Les choses bougent, et changent très vite en cette époque sombre qui ne fait qu’opposer mille et une idéologies, toutes différentes et plus ou moins radicales. Parmi ces idées se terre celle de Magneto, grand leader incontesté de la confrérie, groupe qui ne perd pas une occasion de montrer à l’Homme sa supériorité. Une évolution de la banalité, face a un par terre d’hommes et de femmes qui continuent de croire que leur avenir est empli d’espoir. Pourtant il existe quelque part au large du continent Africain, une société, un peuple, pire encore : un pays qui prétend pouvoir dompter cette race surpuissante afin d’en créer main d’œuvre et esclavage. Une situation impensable pour Magneto qui déjà depuis un long moment se penche sur ce mystère, tapis dans l’illusion d’une cité calme, et pourtant plus riche que la plus part des grandes puissances américaines. Les informations, apportées par une faible équipe des renseignements, après des mois de recherche acharnée, sont trop vagues, et le leader de la confrérie ne peut se prononcer sur ses intentions face à cette situation. Une chose est certaine : Le pays en question rassemble tous les efforts de Magneto et de ses acolytes qui poursuivent les recherches et projettent de former une équipe d’une dizaine de « soldats » de la race des «Hommes supérieurs », tous issus du même groupe et tous autant décidés à connaitre la réalité.

L’objectif de la mission : Rassembler un maximum d’informations sur ce pays, appelé Genosha, et en comprendre les rouages. Une opération qui ne durera que trois jours, durant lesquels les participants devront faire face au plus grand des mystères, mais surtout passer au travers de la sécurité qui atteint parait-il la perfection. Dix sont prévus pour le départ, et dix devraient revenir aux coté de Magneto. La composition n’est pas non plus des plus habituelles puisqu’au-delà de certains membres habitués aux opérations d’infiltration, formés et nés pour ces tâches, il a été décidé qu’une partie de l’équipe serait issue de groupes portés d’avantage sur l’attaque et le combat. Mais en plus de ces capacités, la confrérie attend de ces derniers, qu’ils apportent leur soutient et leur protection aux membres peu adeptes des situations de terrain : surtout à Genosha, où tout n’est encore que pur fantasme de la confrérie. La seule réalité qu’ils aient pu confirmer, est l’existence d’un groupe de Magistrats, aux pouvoirs et aux capacités intéressantes voire dangereuses. Des hommes et des femmes sans pitié qui ne lésinent pas sur les moyens et qui n’hésitent pas à faire valoir leur toute puissance dans le pays. Avec eux, une armée de soldats, pas plus armés qu’à l’accoutumée, mais néanmoins nombreux et mobiles à souhait. Le travail des mutants s’apparentant à l’esclavage, il n’y a nul doute que ce groupe soit adepte de tous genres de tortures et d’ignominie.

Il est alors près de 7h45 du matin lorsque les membres de l’équipe sont conviés à se rassembler dans les bois près de la confrérie. Parmi les dix membres, se trouvent deux confréristes moins expérimentées que les autres. Deux femmes en qui Magneto a une totale confiance, et qui ont accepté de participer à la mission pour faire leurs preuves. Leurs capacités ne sont nullement mises en doutes, mais la confrérie a besoin d’elles, et sait qu’elles en sont capables. A leur retour, elles auront prouvé que leur place est bien parmi les meilleurs de la confrérie, il s’agit là d’un contrat passé avec le Leader, en gage de leur future affectation.
Huit heure, et pas un seul ne manque à l’appel, et l’homme qui se tient sur un tronc d’arbre n’est autre qu’un des nombreux sous-fifres du leader. Le visage pale et tendu, il attend que les confréristes se positionnent en cercle autour de lui, comme il a été convenu dans les convocations envoyées a chacun d’eux.
Près de lui se tient un autre homme un peu plus jeune, d’apparence plus frêle et tout aussi tendu que son supérieur, qui vient de terminer de disposer les dix sacs à dos qui leur permettra de survivre durant les 3 jours de la mission. Il se rapproche de l’homme situé au centre puis attend patiemment en silence, tout comme le reste des confréristes. L’homme prend alors la parole :

- Vous êtes tous ici, choisis par Magneto pour participer à l’opération Genosha. Je ne vous ferais qu’un petit briefing de routine, le reste vous ayant été expliqué il y a quelques jours. Je ne vous parlerais que de l’aspect technique du transport.
(Il descend de son tronc d’arbre et s’approche du deuxième homme)
Dean sera votre moyen de transport jusqu’à Genosha. A huit heures pétantes vous serez en route pour ce pays qui sera votre terrain de chasse pendant 3 jours. Récoltez les informations que réclame Magneto, à savoir le Fonctionnement de ce pays, ses dispositifs, quels qu’ils soient, et pour finir décelez les failles de son système de sécurité. Dans 3 jours, à la minute près, Dean vous rejoindra au même endroit et vous fera revenir ici, à la confrérie. Soyez au rendez-vous, c’est un conseil. Des questions ?

D’un mouvement brusque et affirmé, il jette un regard circulaire en balayant chacun des confréristes tandis que le silence s’installe d’avantage. L’homme regarde alors sa montre qui affiche 7h58, puis il annonce :

- Vos sacs contiennent le nécessaire pour 3 jours, faites en bon usage. Maintenant posez vos mains sur le corps de Dean. Une fois sur place, organisez vous vite, et efficacement !

Les confréristes s’exécutent et se préparent tout en s’approchant du centre. Le silence se fait de plus en plus pesant, mais leur mission ne fait que commencer. Il est alors 8h00 et le départ est effectif : personne ne peut reculer.
En un quart de seconde pratiquement, les confréristes se retrouvent projetés sur le territoire de Genosha. Dean attend simplement que chacun enlève ses mains de son corps pour les saluer et leur rappeler :

- Dans 3 jours, ici, à 8h00. Ne soyez pas en retard ! Et ne trainez pas.

Il disparait alors laissant la fine équipe face à un paysage assez désert, mais pas inintéressant pour autant. D’un coté, la plage, et de l’autre, Genosha.

Spoiler:

Spoiler:

- Vos sacs contiennent le nécessaire pour 3 jours....Et ne trainez pas!

C'est toujours plus facile à dire qu'à faire hein. Elle aimerait bien le voir, le type qui lui a dit ça, porter ce sac qui pèse un âne mort et qui lui déchire l'épaule. A côté, un acolyte se marre quand elle grimace. Ah bah bravo, ça te va bien de rigoler comme un crétin quand on sait que ton pouvoir, c'est la super résistance. Super résistance de mes deux ouais... Ampère va bientôt lui coller le manche de son fouet dans l’œil s'il continue, on verra si sa super résistance le sauve de finir pirate avant l'heure. Elle le lorgne d'un œil mauvais, et bien entendu, ça ne fait que le faire rire d'avantage. Deux newbies dans leur mission, pourquoi pas. Les filles ont beau être respectées, cela n'empêche pas les remarques et les blagues à deux balles. Vous pourrez la ramener si vous revenez vivantes les gamines...Sinon, tant pis pour vos gueules.

Eh oui, être mignonne ne suffit pas, il faut encore faire ses preuves. Magnéto a beau leur avoir accordé sa confiance, il compte quand même leur faire passer une toute dernière épreuve. Et quelle épreuve. Balancés au trou du cul du monde sur une terre hostile...C'est pas précisément le club med par ici. Inconsciemment, Ampère se rapproche de Maiwenn. C'est pas qu'elle a peur, mais...tout de même, elle n'est pas très rassurée, alors autant profiter de la présence familière de son amie. Parce qu'elles sont amies, non? Après tout ce temps et la longue séparation, dur à dire. Mais même si elle n'est pas vraiment certaine de sentiments, la fille aux cheveux verts est sûre d'une chose: elle sait que Maiween est de son côté, dans la même galère qu'elle, et que quoi qu'il arrive, elles se serreront les coudes.

- Au moins, on aura une vraie chambre au retour, siffle-t-elle entre ses dents.

Elle a parlé bas malgré la colère. Et pendant qu'elle maudit les uns et les autres, Ampère regarde droit devant elle. Face à eux, les formes étranges de Genosha se dessinent lentement. Les lumières flottent dans la nuit parsemée d'étoiles, nuit qu'ils ont attendue pour se faufiler silencieusement dans les rues de la cité maudite. Leur plan? S'introduire à l'intérieur, trouver la faille de la sécurité de ce lieu et accéder à l'ordinateur central. S'il existe. Parvenir au noyau, ou peut-être plus accessible, à un terminal qui leur donnera accès à ce dont ils ont besoin.

Pour l'instant, ils s'enfoncent dans la ville, rasent les murs. Guidés par les cartes fournies au départ mais sûrement incomplètes, la troupe avance un peu au hasard au milieu de ce qui ressemble beaucoup à de simples habitations. Encore loin du centre, il leur reste du chemin à parcourir vers le centre de la ville.

- On se sépare, signale soudain le chef, ou supposé chef, puisqu'il est le plus gradé du groupe.

Les groupes se forment, on leur assigne une mission. Ca fera plus discret, moins suspect et repérable que dix personnes marchant ensemble, sac au dos. Celle d'Ampère, repérer et espionner le centre d'esclavage, sans se faire pincer...Maiween est à ses côtés, c'est déjà ça, mais évidemment, l'enflure qui s'est foutu de sa gueule finit avec elles. Joie.

Au fur et à mesure que leurs pas les portent dans les entrailles de la ville, Ampère sent sa colère s'atténuer. Et c'est tant mieux, sinon elle aurait été carrément invivable. Mais la présence rassurante et amicale de Maiween l'aide, l'adrénaline de la nouvelle aventure la submerge et vide son esprit de toute ces futilités. Et elle n'est pas la seule. Leur collègue semble s'être décidé pour une paix momentanée et reste silencieux, ce qui doit également faciliter les choses. Peu à peu, Louise l'oublie. Aux côtés de la Syrène, elle se concentre et comme son amie, elle s'applique à regarder autour d'elle et à capter tout ce que s'y passe. Et bientôt à l'abri, au détour d'une ruelle, la question pertinente de Maiween s'impose. Marcher, c'est bien beau. Mais si on ne sait pas où l'on va, ça ne sert finalement à rien. Et le temps, dans leur mission, leur est véritablement compté.

- J'imagine qu'un tel camp n'est pas à la vue de tout le monde, ça ferait...désordre, commence la demoiselle, alors qu'elle se frotte machinalement la joue de sa main gantée. Donc soit il est à l'extérieur de la ville, soit, pourquoi pas...en dessous. Va savoir ce qu'ont inventé ces tordus. Le souci, c’est qu’on a que trois jours, donc pas vraiment le temps de fouiller. Ce qui nous laisse…

Soudain, elle s'interrompt alors que quelque chose vient d'attirer son regard. Un bruit, une ombre…Elle ne sait pas mais la voilà qui s’arrête brusquement dans sa tirade et fixe un regard anxieux sur la rue adjacente. Et attend…Une, deux. Trois…Les secondes passent, et finalement, alors que le silence emplit l'atmosphère, elle s’autorise à respirer.

- Pardon, j’avais cru entendre un bruit…

Rassurée, Louise souffle un bon coup. Elle se sent un peu ridicule aussi....La confrériste sait qu’elle doit redoubler de prudence, mais à ce niveau-là, la limite avec la paranoïa est plus que fine. Elle prend de nouveau une longue inspiration et laisse couler un dernier regard autour d’elle, des fois que…

- Oui donc, je disais…Notre meilleure chance est de trouver un terminal informatique qui nous permettrait de pirater le système et d'y entrer. Avec un peu de chance, on arrivera à accéder à des plans détaillés et à localiser ce qu'on cherche. Pour trouver un terminal digne de son nom, je suggérerai d'aller dans une des stations de sécurité postées aux alentours de la ville. Elles sont plus faciles à atteindre, plus isolées et il sera plus facile de contrôler les éventuels gêneurs.

Un hochement de tête somme toute peu enthousiaste, et la future acolyte conclut.

- J’sais pas si c’est une brillante idée, mais c’est la seule que j’ai.