Un peu de cam dans votre café ? [Pv Hayden Smith]

Il était plus de minuit désormais. La lune était haute dans le ciel dégagé de la ville de New-York, où régnait une certaine tiédeur, signe qu'il avait fait particulièrement chaud en cette journée. Pas un nuage à l'horizon pour assombrir cette nuit lumineuse, pas une lumière aux fenêtres des immeubles aux rideaux fermés. Seul les néons des bars et boites de nuit invitaient les rares passants à venir se réfugier dans ces murs chauds, certains trouvaient de la compagnie pour une soirée, d'autres une passe entre ces murs de débauches, ou bien de la cocaïne, de l'héroïne, de quoi s'évader de ce monde gangrener. Les lampadaires disposés à deux mètres d'intervalle diffusaient une lueur blafarde inutile, les rues étaient toujours aussi sombres aidant à la prolifération de la drogue et la prostitution. Deux ''commerces'' de l'horreur qui profitaient aux uns et détruisaient les autres, un marché rentable que certaines personnes tentaient de légaliser.

C'était ces nuits que Lamia chérissait le plus, des nuits sombres ou la clarté de l'astre lunaire laissait entrevoir ces proies. Des soirées magnifiques pour la chasse à l'homme, pour décimer la population des êtres humains. Chaque instant était unique, éphémère et d'une beauté terrible. Et elle en profitait comme si chaque crime était le dernier, savourant le sang de ces victimes, leurs cris de souffrances, l'action de les torturer pour voir la chaire, les fluides sanguins, la face caché de l'être humain, son intérieur, les secrets du vivant... La silhouette du Serpent glissait dans les ombres des bâtiments en béton, se fondant dans ce décors aux milles dangers. Rien ne pouvait lui échapper, et ses yeux couleur de saphir pistait non pas une proie comme à son habitude, mais bien deux. Elles laissaient dans leur sillage une forte odeur d'alcool, de sueur, ivres à ne plus pouvoir marcher sans heurter les cartons, les poubelles. Et surement en manque de cocaïne … En silence Selena les suivaient, conservant une distance nécessaire à cette traque sans surprise. Ils trouveraient bien vite un dealer, avant que le manque ne les ronge davantage. Ces déchets savaient comment s'y prendre pour dénicher leurs précieux fournisseurs, attirer tous les dealers du coin comme des mouches sur un morceau de chair pourrissant. Lamia les pistaient depuis une bonne heure, ils tournaient en rond, chantant l'une de ces rengaines paillardes des campagnes. Elle jouait de leur stupidité, et de leur ébriété pour arriver à ses fins. Quand ils tournèrent dans une rue sombre, loin de toute lumière, de toute ronde de police. Selena touchait enfin au but, son objectif serait atteint en moins de temps que prévu. Les yeux fendus de la jeune femme-serpent passèrent instantanément en vision thermique pour mieux percevoir la scène qui allait se dérouler, elle était aux premières loges à moins d'un mètre, caché dans l'ombre d'un mur invisible aux yeux humains. Ils étaient maintenant cinq, mais il ne lui en faudrait qu'une personne : le dealer, celui qui avait surement des informations sur son fournisseur. Puis elle remonterait doucement jusqu'aux branches adjacentes de son organisation mafieuse, cherchant l'endroit ou nichait le boss de l'affaire, les codes, les plans les personnes à contacter et à éliminer. Rien de bien compliqué après tout... Rien d'impossible pour Le Serpent.

Déjà les voix se répercutaient dans ce cul de sac, il régnait dans ce lieu des odeurs de poubelles, de pourriture, d'urine. Un mélange que Selena n'appréciait que peu, son odorat plus développé n'était pas un avantage forcément dans cet environnement aux surprises olfactives peu agréables.

-Allez donne nous de la cam on t'a déjà payez le double la dernière fois Jo. Pitié on ferra ce que tu voudras. Suppliait le plus grand, le manque rendait sa voix de plus en plus nerveuse. Son collègue s'adossait à lui de manière instable, tenant péniblement sur ces deux jambes.

-C'est le prix habituel bande de pouilleux, et arrête c'est pas avec tes misérables dolards que vous allez payez votre dose. Ricanait le dénommé Jo comme si cela aurait été une blague fameuse. Erik, Louis balancés moi ces merdeux loin de nous, ils empestent la gnôle et l'urine.

Cet homme se montrait d'une grande cruauté, se jouant de la souffrance des deux hommes qu'il avait surement poussé à consommé son produit. Mais Lamia allait abréger leurs souffrances d'une manière définitive, propre à sa conception du monde. Cela mériterait une exécution rapide, une morte sans souffrance, un doux voyage vers l'au delà. D'autant plus que le sang de ces personnes semblaient regorger de toxines, produits chimiques, et peut être même le VIH. Dangereux et peu appétissant. ''On est ce que l'on mange'' disait sans cesse Loïs, son ancien mentor et ami. La chose était une vérité absolue.

Alors que les deux drogués avaient été empoignés violemment par les deux molosses du nom d'Erik et de Louis. Selena décida enfin de sortir de l'ombre protectrice, le précieux katana hors de son fourreau, faisant siffler la lame dans les airs. Le bruit émit était cristallin, comme si une fée aurait passée sa délicate petite main sur un de ces verres de cristal. C'était l'annonce que la mort allait s'abattre, le son de la Grande Faucheuse avançant en scène Faux en main, drapé de son linceul noir. Mais cette meurtrière aux yeux de reptile avait un nom, et pour Faux une lame aux tranchant effilée, son linceul n'était qu'un corset de velours aux boutons argentés ayant pour signe un crâne humain avec une croix sur le front, un pantalon d'une matière qui s'accordait parfaitement aux corset recouvert d'arabesques à certains endroits, les mêmes boutons sur les poches arrières et avant. Une ceinture de cuir noir avec une boucle comportant le même symbole que les boutons soulignait les hanches. La jeune femme portait un ras de cou en satin d'où pendait une croix en argent avec une tête de mort en son centre. Des New-Rock montant jusqu'au genoux s'accordaient avec son ensemble, les plaques de métal étaient lisses sans fioritures. L'hybride tenait d'une main sur sa précieuse arme, et la lame en Orminium renvoyait une lueur inquiétante, comme si la lame aurait été doué d'une volonté meurtrière. Le Serpent se dégageait dans ce décors par son port de samouraï, de guerrière aguerris et ce style vestimentaire. Tous la regardaient d'un œil étrange, à la fois fasciné et effrayé par l'apparition soudaine de cette inconnue au sourire animal. Pendant un instant le temps sembla suspendu, tous s'observèrent, les yeux des cinq protagonistes étaient rivés sur la femme-Serpent, fixant les pupilles fendues couleur de saphir et les crochets couleur d'émail au tranchant du rasoir. Il était sur que cette importune était une mutante, cette unique pensée traversa leur esprit en cet instant. Mais bien vite l'effet de surprise se dissipa. Les choses sérieuses allaient débuter...

-Désolé de vous déranger dans vos petites histoires, mais moi je viens pour chercher un dénommé Jo. Alors hors de mon chemin, je n'ai que faire de vous. Ces mots n'étaient que des sifflements menaçants, une vraie tornade se préparait à l'insu de leurs regards. Mais ces hommes semblaient ignorer la menace, se croyant plus fort par leur nombre et leur carrure. Une erreur grossière que beaucoup avaient commis, ils nourrissaient les vers maintenant.

-Mais on dirait qu'elle en a la petite. Tu crois que c'est avec ton cure dent que tu vas nous faire peur, j'en ai vu des plus... Mais celui qui venait de parler n'avait pas vu le serpent se déplacer, le tranchant de l'arme s'abattit sur sa nuque fragile. Le fer mordit la chaire, découpant tendons, os, comme si cela aurait été du papier. La tête tomba, rebondissant deux fois sur le béton. Son corps ne tarda pas à rejoindre le reste du cadavre.

-J'ai horreur des beaux parleurs. Au suivant.

Le sang se répandait doucement sur l'asphalte, une odeur terriblement excitante pour la jeune femme qui se léchait les lèvres. L'odeur ferreuse provoquait en elle des frissons, réveillait ses instincts animales. Il n'y avait plus de temps à perdre, la danse funèbre pouvait débuter au rythme rapide du kenjurutsu. D'un doigt gourmand elle gouta le sang dont sa lame était maculé. Délicieux, sucré, un vrai délice pour ses papilles serpentine. Mais elle ne pouvait pas continuer à déguster pour l'instant un peu de ce fluide vitale. Le deuxième molosse fonçait droit sur elle, croyant l'avoir. Erreur fatale. D'une passe habile Selena trancha un bras à son nouvel assaillant, trop lent pour ses réflexes surhumain. Il s'effondra à terre, hurlant de douleur, Le Serpent l'acheva d'un coup de sabre dans la gorge. Il ne restait plus que les deux drogués qui tremblaient et ''Jo'' qui se servait du plus petit comme bouclier humain. Action complètement futile, ce genre de chose n'arrêtait pas l'hybride.

-C'est moi que tu veux pas vrai, tu vas me laisser m'en aller ou tu devras le butter. Criait le minable dealer, se croyant à l'abri derrière ce corps abimé par la drogue, ce cadavre ambulant vêtue de loques en guise de vêtements.

-Si ce ne que cela mon pauvre, ce n'est pas un défis. Son regard se reporta sur le drogué devant elle, il lui faisait face tenant un morceau de bois entre ces mains tremblante. Écoute moi, ta mort sera rapide et sans souffrance. Je trouve que c'est un avenir déjà plus enviable que de continuer à te trainer comme une loque, jusqu'à que tu finisses mort dans une canalisation. Fait moi confiance le paradis est largement plus agréable lorsqu'on a connu l'enfer de cette terre.

Le pauvre en avait perdu ces mots tant la demande était étrange, inattendu à ses yeux, pourtant n'était ce donc pas si mal de pouvoir fuir cette réalité cauchemardesque, lui qui se trainait pour trouver de quoi avoir son héroïne. Une goutte d'eau s'écrasa sur le sol, et il hocha la tête d'un air résolu, un imperceptible signe d'approbation avec un de ces sourires qui vous mettait les larmes aux bords des yeux. La Tatoueuse lui rendit son sourire, et enfonça sa lame profondément dans son cœur. Il ouvrit la bouche, tentant d'inspirer une dernière gorgée d'air, avant de quitter pour toujours ce monde. Le corps lourd s'effondra dans les bras de Selena. Elle le déposa délicatement par terre, comme si il avait été la chose la plus précieuse au monde, fermant au passage ces yeux d'une main délicate. Même si sa haine des humains l'amenait à les mépriser au plus haut point, les traitant comme de la piétaille, des esclaves, des choses, la jeune femme savait aussi faire preuve de compassion et de respect face à ceux qui acceptaient leur destinée.

-Bon maintenant à nous deux Jo. Selena cracha se prénom, se regard se porta sur le compagnon d'infortune du défunt. Je peux te donner la mort sans douleur mon pauvre, ton ami t'attend au Paradis. La mort est plus douce que ta vie je te le promet.

-Attend Greg, dis pas oui, je te donnerais tout ce que j'ai...

-La ferme espèce de raclure, tu le prends comme bouclier une fois que j'aurais disparu tu le replongeras dans sa misère. C'est ton choix sache le, c'est ta vie. En vérité malgré ces paroles emplit de compassion, Lamia abattrait sans hésiter tous les témoins de ce théâtre morbide. Rien ne devait compromettre ces activités nocturnes. Pas de compassion, pas de sentiments.

-Je ne sais pas, je veux vivre... Je … Je... Pitié et...

La lame s'incrusta sous le menton du pauvre bougre, détachant soigneusement la tête du reste du corps, la pointe caressa le visage du dealer, lui entaillant le haut du nez avec un morceau de joue. Il cria, un instant de douleur, de terreur, gardant contre lui encore le corps sans tête du drogué. Puis il le lâcha et tomba à la renverse, regardant ces mains recouvertes de sang, tâtant d'une main hésitante sa plaie au visage. Le Serpent eut un léger sourire d'amusement face à ce spectacle, ces yeux s'éclairaient d'un éclat sauvage, d'un geste fluide son katana trancha les tendons de cet homme. Poignets, jambes, coudes et genoux, rien ne lui fut épargner. Il ne pouvait plus fuir désormais, livré à une bête féroce assoiffée de sang, d'informations.

-Bien mon beau, maintenant que nous sommes tout les trois, mon couteau, toi et moi. Nous allons pouvoir discuter en paix. Agenouillé à ces cotés, Lamia le disposait dans une position qui lui convenait, Jo devenait une poupée de chiffon. Dis moi qui es ton dealer ? Tes fournisseurs, tu bosses pour qui ?

-Mais j'ai pas de fournisseur, je... C'est qu'on avait prit mes collègues et moi de la cam à d'autres personnes... C'étaient juste pour se faire un peu d'argent. Normalement on fait pas cela, c'était pour rire. Enfin... Je ne sais rien... Rien.

Le couteau se rapprocha doucement de l'œil droit, caressant le contour de l'arcade sourcilière, descendant le long de l'œil, traçant l'ébauche d'une cerne. Le Serpent jouait avec sa proie , elle empestait la terreur, tentant de se soustraire au contact froid du métal. Quand soudain le couteau s'enfonça dans l'orbite, expulsant le précieux globe oculaire. Il roula sur le côté petit balle blanche couverte de sang. Jo criait à s'en époumoner, il souffrait, mais son instinct lui indiquait que se ne serrait pas tout. Selena savait se montrer inventive avec ces patients nocturnes, ils étaient peu loquaces ces vauriens et parfois d'une ténacité qui forçait l'admiration. Mais rien ne résistait à Lamia, rien n'y personne.

-Bon, écoute je te laisse la vie sauve si tu réponds à mes questions … Un marché qu'elle ne tiendrait, un appât que beaucoup saisissaient espérant sauvé leurs misérables existences. Cela abrègera tes souffrances, à moins que tu n'aimes cela … Moi j'adore. Sa voix n'était plus qu'un sifflement imperceptible.

-Je le jure, rien, à voir … Connais personne... Pas trafiquant, pique la drogue à minable pour mon compte … et …

-Silence. Tu viens de me gâcher ma soirée avec tes idioties. Tu vas devoir me rendre cela à ta manière, sa main glissa dans la poche de sa veste cherchant la drogue et l'argent, fouillant chaque coins de cet individu pour que rien n'échappe à son contrôle. Un petit extra non refusable cet argent que tous savait sale, la drogue serait par contre détruite sans somation. Maintenant l'heure des menus plaisirs à enfin sonné, donne moi ce que je veux mon ange. Du plaisir, du sang.

Et la torture commença. Pour la jeune femme cela était un rituel sacré, son moment de plaisir, de délivrance suprême. Le couteau courait sur la peau, traçant des arabesques sanglantes, scarifiant ce corps offert à son imagination d'artiste. Les plaies béantes laissaient s'écouler du sang en grande quantité, imbibant le vêtement du fluide sanguin. L'hybride-Serpent se mordit la lèvre et lécha d'une langue avide le torse maculé de coups. Ce sang était délicieux, elle savourait toutes les palettes de saveurs qu'il contenait du fer, au léger arrière goût sucré, un régale, son ambroisie, son nectar divin. Le petit manège sordide continua encore un long moment, peut être une heure, peut être deux, mais Jo la regardait de son oeil unique, la suppliant qu'elle abrège ces souffrances.

-Tu t'es bien rattrapé mon ange... Et ton sang était délicieux. C'est vrai tu ne peux plus parler je t'ai tranché la langue et ouvert les joues. Le ton était joyeux. Je te promet tu ne mettras que une heure à rendre l'âme, en attendant tu risques de souffrir légèrement, un tout petit peu... Le prix de ta rédemption.

Les crochets de l'hybride-Serpent sortirent de leur place habituelle, dissimulé dans sa gencive. Elle le mordit au cou injectant une dose de son précieux venin, prolongeant le contact entre ses lèvres et la veine jugulaire. Sa soif de sang était inextinguible. Quand elle eut terminé son manège, elle libéra sa proie, s'essuyant les lèvres pour qu'aucune trace de sang ne reste. Rangeant dans ces poches l'argent et la cam d'un air lasse, elle avait perdu son temps pour de petits joueurs, décidément la Fortune lui avait joué un mauvais tour. Selena s'assit non loin de sa scène de crime, son katana et son couteau rangé, assisse sur un carton dans l'ombre protectrice du mur.

-Qu'elle soirée ignoble... Rien... Juste de la poudre. Chiez...

Spoiler:

La nuit était depuis toujours le milieu dans lequel Hayden se plaisait à évoluer. La nuit, New York devenait magique, offrant ses plus beaux spécimens de prostitués venu pour contenter certains gros bonnets, dévoilant un marché noir de produits illicites qui ne devait pas exister au yeux des autorités et qui pourtant fleurissait tel un véritable sumac vénéneux et mettant en scène des batailles épiques pour la conquête de certains territoires digne des aventures d’un Christophe Colomb des temps modernes. Hayden se plaisait à évoluer dans cet univers, c’était le sien, celui qui lui avait permis de découvrir en premier les joies de la liberté, mais aussi les affres du désespoir. Depuis sa rencontre avec le mutant Tarnek, Hayden s’était posé nombres de questions qui lui paraissaient maintenant existentielles. Il marchait ainsi tranquillement le long des trottoirs, l’esprit hagard est occupé par des interrogations dont il ne trouverait certainement pas la réponse. Son comportement vis-à-vis de la drogue avait aussi changé du tout au tout, il n’avait pas arrêté, il en était bien évidemment incapable à l’heure actuelle mais les doses qu’il consommait été moindres et plus espacées dans le temps. Cette pause lui faisait un grand bien, et contrairement à ce qu’il pensait le manque était moins fort que ce à quoi il s’attendait. Ses visions étaient cependant moins nombreuses, mais elles paraissaient plus contrôlées aux yeux du mutant, ce qui suffisait à lui faire croire qu’il était sur la bonne voie.
Il était tellement perdu dans ses pensées, qu’il ne vit pas le lampadaire qui se dressait sur sa route ….

BANG !

Il tomba à la renverse sous le violent choc, s’étala à terre de tout son long en déversant maladroitement tout le contenu de son énorme sac. Les gens autour de lui pouffèrent en voyant ce minuscule gamin, il arrivait que les gens le prennent pour un gamin à cause de sa taille, dans une situation aussi cocasse. Personne ne vint l’aider, Hayden y était habitué, dans la rue il ne fallait compter que sur sa propre personne et pas sur les autres et de toute façon il n’avait pas réellement envie qu’on vienne l’aider, préférant rester dans sa cloison mentale qu’il s’était forgé où il discutait intérieurement du bien fondé de la non consommation de drogue et des effets bénéfiques que celle-ci entrainait sur son organisme et sur la maitrise de ses dons. Il ramassa rapidement tout ses effets personnels, les jetant pèle mêle dans son sac avant de reprendre le chemin que ce fichu poteau lui avait fait quitté. Une voiture s’arrêta alors à sa hauteur.

-Hey toi ! C’est quoi tes prix ?

L’homme dans la voiture était un vieux qui à première vue paraissait énorme, son visage était ridé, fripé, ce qui était d’autant plus accentuer par la présence proéminente d’un triple menton. Décidément on était jamais tranquille dans ce fichu quartier, pour une fois qu’Hayden ne cherchait pas un client, un client venait à lui. Il faut dire qu’il avait la tête de l’emploi, ce n’est pas cela qui irrita le jeune homme, mais plutôt l’extrême impolitesse avec laquelle le gros lard c’était adressé à lui.

-Désolé chéri mais je suis plus en service là, et sans vouloir te vexer pour toi n’importe qu’elle pute te fera payer triple. C’est proportionnel au nombre de menton tu comprends ?

-Sale con !

Hayden fut prit d’un fou rire quand il vit l’homme démarrer en trombe. C’est alors qu’il eut une de ses visions qui se faisaient rares ces derniers temps. Il vit ce qui lui semblait être une jeune femme tailler en pièce un groupe de gars. Il ne savait pas pourquoi, ni comment cette vision lui était apparue mais il savait qu’il devait aller là bas, ces visions n’apparaissaient pas par hasard et Hayden voulait savoir pourquoi elle tout particulièrement était apparue.
Il se dirigea donc vers la ruelle sombre qu’il pensait avoir reconnue et il fit mouche. Il vit alors un véritable massacre, ce à quoi il ne s’attendait pas vraiment. Il reconnut alors Jo un des dealers qui le fournissait habituellement et qui était sous les ordres de Chaz, ce qu’il ne révéla pas. La loyauté de Jo étonna Hayden qui le pensait plus minable que ça, malheureusement pour lui la femme ne l’épargna pas. Elle le mordit au cou et le jeune homme ne comprit pas exactement ce qu’elle lui faisait, mais une fois qu’elle le lâcha, il tomba raide mort au sol. Elle s’assit alors un peu plus loin sur un carton.

-Qu'elle soirée ignoble... Rien... Juste de la poudre. Chiez...

Hayden avait perçu cette phrase, elle cherchait donc autre chose que de la poudre, pourtant elle n’avait pas l’allure d’une droguée. Il se décida alors à sortir de sa cachette pour aller parler à cette mystérieuse jeune femme aux allures de gothiques.

-Je peux savoir pourquoi tu as fait ça ? Tu viens de t’attirer de terribles ennuis ma belle.

Voyant que la jeune femme le regardait d’un air étonné, il continua.

-Mon mac va pas être content … Pas content du tout… tu viens de buter un de ses vendeurs … Et moi comme un con j’ai tout vu, fait chier !

Les ennuis ne quittaient décidément jamais Hayden, il prit alors l’initiative de se concentrer pour essayer de voir qui était la jeune femme, ce qu’il réussit à faire à sa grande surprise.

-Encore une confrériste ! Génial ! Vous êtes tous comme ça là bas ou j’ai eu la malchance de tomber sur les plus détraqués ?