Alien VS Predator [PV : Seamus Mellencamp]

Un coup de crosse dans l’estomac, Sébastian se plia en deux ; un autre contre le côté droit du visage, il tomba face contre terre. Son visage anguleux heurta le sol de pierre froide, tandis que ses cheveux mi-long s’étalaient par-dessus les goutes de sang qui perlaient sur le sol. Le Sombre Voyageur avait les yeux clos, savourant la fraicheur de la pierre et laissant les messages de douleurs aller jusqu’à son cerveau. Allongé sur le côté, son costume froissé et tâché, probablement irréparable, l’homme de taille moyenne se laissait aller à la tranquillité. Cela fait maintenant une demi-heure qu’ils se passaient les nerfs sur lui, mais ce n’était rien. Leur chef enchaînait les coups de crosse avec son Mossberg 500, de telle manière qu’une partie du visage de Sébastian était complètement écorchée. Il avait peut-être des fractures, peut-être pas, toujours était-il que dans la puanteur humide et rance des cryptes d’une église du Dakota du Nord, le Léviathan attendait patiemment. Ses blessures guériraient, la douleur n’était qu’une information secondaire.

- Relevez-le moi, ordonna nonchalamment le tortionnaire à ses hommes de mains, lesquels gardaient la porte de la salle d’interrogatoire, à quelques mètres de là.

Deux personnes vinrent se saisir du tueur à gages, le levant par les bras pour le placer à nouveau face à leur maître. Sébastian ne tenta rien, se laissant porter comme une poupée de chiffon.

Les trois hommes étaient vêtus de bures, comme des religieux, car c’était ce qu’ils étaient. Des intégristes, des fanatiques ; des Purificateurs. Les trouver n’avait pas été difficile : filer dans l’état le plus catholique des USA et se déclarer de la Confrérie des Mauvais Mutants de Magnéto avait suffit à attirer ces imbéciles, qui l’avaient tasé et conservé pour interrogatoire. Leur chef, le seul véritable prêtre, avait un fusil à pompes Mossberg 500 Bullpup, huit coups, calibre 12 et canon court ; les deux autres étaient équipés de taser, n’étant que des geôliers. Dans la lumière pâle projetée par les bougies réparties dans toute la pièce, le clerc ne pouvait cacher sa frustration face à la résistance de son prisonnier. Qui aurait put croire qu’un homme suffisamment idiot pour se vanter de faire juste face aux Purificateurs alors qu’il était saoul pouvait offrir pareille résistance dans un interrogatoire musclé ? Il allait devoir passer à la torture pure et simple si cela continuait ainsi. Sébastian le savait, mais maintenant qu’ils étaient rassemblés tout les trois, la bête allait pouvoir passer à l’action.

Le Léviathan avait trépigné d’impatience comme un enfant depuis que Sébastian avait été capturé : il était également au courant de leur mission, mais l’idée de verser le sang et de dévorer la chair de croyants aussi fervents le remplissait d’une joie malsaine. Le but de Frederick Faust était simple pour le coup : le neveu de Vitaly Orlov, un parrain de l’Organizatsiya, la pègre russe, avait été tué dans les événements de Mutant Town, où les hommes de Stryker avaient mis à feu et à sang le quartier mutant d’Alphabet City, à New York. Et Sébastian était employé pour venger dans le sang cette perte. Le problème avec les hommes normaux des mafieux, c’était qu’il était impossible de savoir lesquels étaient vendus aux Purificateurs, donc il fallait faire appel à un externe. Le mystérieux sorcier Faust avait semblé parfait, d’autant qu’il y avait de fort doute concernant sa nature magique : dans une époque peuplée de monstre mutant, il y avait peu de probabilité pour que les pouvoirs surnaturels d’un tueur comme Faust soient réellement démoniaques.

- Vous n’avez toujours pas comprit ? Vos sensations mortelles n’ont aucune prise sur moi, ricana Erasme, rouvrant les yeux face aux imbéciles encapuchonnés. Je ne suis pas l’un de ses mutants que vous haïssez tant ; non, moi je suis votre pire cauchemar. Je suis un démon…

- Vous êtes menteurs. Vous avez pour père le Diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement. Il ne se tient pas dans la vérité parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère un mensonge, il parle de son propre fonds. Car il est menteur et le père du mensonge, répliqua le curé, sa ferveurs faisant pitié à voir. Evangile selon Saint Jean, chapitre 8, verset 44. Pointant le canon de son arme vers la tête de Sébastian, il poursuivit : Je te laisse une dernière chance avant de te renvoyer d’où tu viens : où sont tes frères ?

- Et le septième jour, Dieu livra les hommes aux animaux de la terre pour que les animaux les dévorent. Puis, ayant enfermé Satan dans les profondeurs, Il se détourna de sa création et Satan demeura seul pour tourmenter les hommes ; Evangile selon Satan, sixième oracle du Livre des Maléfices, répliqua Erasme, en réponse à la citation de Jean l’Evangéliste.

De la fumée commença rapidement à s’échapper du corps de Sébastian, à la grande surprise des fanatiques présents. Ils n’eurent cependant le temps de réagir, des gueules garnis de longs crocs s’élançant depuis le néant pour les saisir. La première s’échappa du ventre de Sébastian, redirigeant le canon vers le plafond alors qu’une seconde s’élançait pour se saisir du corps du prêtre, s’enroulant autour de lui, le soulevant du sol alors que le coup de feu partait et plongeant dans son ventre pour en ressortir au niveau du plexus, le cœur encore chaud entre les crocs. Simultanément, deux autres hydres se jetèrent à la gorge des gardiens, plantant leurs crocs dans la chair tendre tandis que les deux derniers tentacules s’emparaient du sommet de leurs crânes, tirant dessus jusqu’à ce que la colonne vertébrale ne cède et que les corps décapités ne tombent inertes sur le sol, du sang giclant sporadiquement de leur blessure.

Alors que la première hydre laissait entre les mains de Sébastian le Mossberg, deux autres se repurent des cœurs encore battant des cadavres, pulvérisant les os des cages thoraciques.


Opérant le mouvement de va-et-vient caractéristique des fusils à pompes, le tueur à gages éjecta la cartouche utilisée. Il était prêt pour la suite, cependant un élément inattendu arriva. Lorsque la porte s’ouvrit, Sébastian épaula l’arme par reflexe, mais ne tira pas. Quatre de ses hydres vinrent le soutenir face au nouvel arrivant, ouvrant leurs gueules dans un grondement menaçant, les deux dernières ayant la bouche pleine ; cependant, le Léviathan n’attaqua pas : l’inconnu n’avait pas l’apparence d’un Purificateur.

Les muscles contractés, Seamus explosa ses liens métalliques sans aucun problèmes. Saisissant son interlocuteur avec ses pieds, il le propulsa sur un purificateurs armé d'un lance-flamme. Il se plaça ensuite debout sur la table métallique, sortant ses griffes dans un grognement effrayant. Les balles ricochaient sur sa carapace et il en profitait pour frapper avec une force sur-humaine ses ennemis qui étaient projetés contre les murs de la petite salle d'interrogatoire. La peur se lisait dans le visages de purificateurs. Ils faisait face à leur pire cauchemars, au diable en personne, réincarnés sous cette enveloppe charnelle impénétrable qu'est Seamus. Ce dernier frappait de toute ses forces, dans d'incroyables giclées de sang, arrachant les têtes de la petite dizaine d'homme lui faisait face, tordant jusqu'à la rupture des bras courageux qui tentaient de le frapper. Piètre tentatives, Seamus ne craignait rien, ni la douleur, ni la souffrance et encore moins la mort. Les pauvres victimes de ce massacre n'étaient simplement pas dans le bon camp, du bon côté et malgré ce qu'ils lui disaient avant que Seamus se rebelle, c'est bien eu qui avait payés de leurs vie leurs fanatisme.

Qui était ces gens, qui ne se réclamait pas être liés à Stryker mais plutôt comme étant des « fans de sont travail ». Seamus ne le savait pas, il ne se doutait pas encore dans quelle secte, dans quel groupuscule il était tombé. Il ne se doutait pas non plus de l'ampleur de cette organisation ou plutôt de ses organisation qui fleurissaient au quatre coins des États-Unis. En fait, ce groupuscule texans était dirigé par un vieux révérend de Dallas, fanatique, raciste et xénophobe. Un ancien du Klu Klux Klan qui avait trouvé dans l'idéologie de Stryker, soit un moyen de se défouler ou bien d’amasser de l'argent, soit quelque chose de plus sincère mais néanmoins cruel dans la massacre de mutant qui était pour lui des « abomination de Dieu ». Il s'était fait de nombreux amis riches et puissants dans la région, certains venaient ici uniquement pour écouler un peu d'argent et d'adrénaline dans le massacre de mutants, le soir, dans des ruelles sombres du Texas. D'autres en revanche, croyaient dur comme fer aux idées fanatiques de leur gourou. Quoiqu'il en soit, tout ce beau monde était réunis autour d'une même finalité : tuer des mutants.

Seamus donna un violent coup de pied dans la porte qui le retenait prisonnier. Il ne savait pas exactement où il était mais son flaire lui indiquait que d'autres personnes se trouvaient de l'autre côté. Il tomba nez à nez avec un étrange spécimen. Ouvrant ses mains dans un grognement, Seamus allait bondir sur l'homme qui lui faisait face. Cependant, fait étrange chez lui, il eu une interrogation quand à la nature de ce jeune homme de taille moyenne au cheveux noir ayant l'air aussi surpris que lui et pointant de son fusil à pompe sur Seamus. Ce n'était pas un purificateur, il n'en avait pas les habits ni l'allure. D'ailleurs, il semblait marqué physiquement par des traces légères de coup et il y avait des déchirures dans ses habits. D'étranges têtes de monstre regardaient Seamus d'un air affamé et diabolique. Il devait être mutant, mais alors que faisait-il ici ?

- Qui es-tu ? Baisse ton arme avant que je te réduise en pièce, gamin. Lâcha Seamus d'une voix grave et inquiétante, se rapprochant plus d'un grognement que de réelle paroles articulées.

Une étrange fumée émanait du garçon. Et cela intriguait Seamus qui sortie ses griffes tranchantes en signe d'avertissement. Cependant, après avoir observé son vis à vis, Seamus observa la pièce où il se trouvait. Des cadavres nageaient dans leurs propres sang, des têtes arrachées, des membres également détachés de leurs corps et du sang coulant de la mâchoire des étranges tête du mutant. Apparemment, le garçon avait fait la même chose que Seamus au même moment : un massacre de fanatiques.

Le premier indice sur l’inhumanité de l’inconnu avait été la facilité avec laquelle il avait défoncé la porte ; le second, et non des moindres, était son apparence. L’autre était… reptilien ; Sébastian ne voyait pas comment dire d’autre. Courbé, il était impossible de connaitre sa véritable taille, bien qu’il fût grandement imposant, avec des écailles vertes et une peau rigide, des bras humanoïdes très musclés et des jambes héritées des anciens prédateurs de la Terre. Il avait au bout de ses doigts des griffes, le Sombre Voyageur ne tarda pas à les voir lorsque dans un grondement menaçant, l’autre les sorties. Prêt à bondir, l’hybride restant dans la ligne de mire de Sébastian. Son visage avait une puissante mâchoire dont les crocs inférieurs recouvraient la partie supérieure, des contours carrés, des yeux fins et jaunes… bref, l’idéal type d’un monstre prédateur, ce qui n’était pas pour déplaire au Léviathan.


Sébastian ne put retenir un léger ricanement à cette remarque ; c’était si rare d’avoir ce semblant d’appréciation pour une créature « mortelle » de la part de son hôte démoniaque.

- Gamin ? sourit le Sombre Voyageur en abaissant son fusil, alors même que les deux dernières hydres finissaient leur repas et prenaient position à côté de leurs sœurs. Ne te fie pas à mon apparence, je suis bien plus antique que j’en ai l’air. On m’appelle Léviathan, et toi ? Je suppose que tu as également un compte à régler avec ces… gens, poursuivit-il en désignant du regard les cadavres écharpés à ses pieds. Ils ont tué le neveu d’un ami, durant l’Attaque de Mutant Town ; je suis ici pour leur en faire payer le prix.

Sébastian, bien que les deux mains sur le Mossberg, était parfaitement détendu ; il avait conscience que selon toute probabilité, l’autre pouvait l’étriper rapidement, bien qu’il ne savait pas si les crocs des Hydres pourraient entamer sa carapace écailleuse. Mais cela ne le gênait pas plus que cela ; la seule chose qu’ils ne supportaient pas, c’était les Télépathes.

Faisant le tour de la pièce, Sébastian commença à chercher ses effets. Alors qu’il parcourait les lieux, marchant avec un désintérêt total dans les flaques de sang et autres bouillies organiques, les têtes des Hydres n’avaient pas quitté des yeux le nouveau venu, bien que leur attitude ne soit pas agressive ; enfin, pas outre mesure : elles se contentaient de regarder, ouvrant leurs gueules infernales aux crocs saillants puis les faisant claquer, comme pour un jeu. Sans rien savoir des pensées du Léviathan, Sébastian pensait que son Démon faisait un comparatif. Le plus étrange pour l’inconnu, c’était surement le fait que les Hydres semblaient sortir de la fumée, et non du corps de Sébastian, étrangeté encore plus marquée du fait de la relative immobilité de ses dernières alors que le portail était en mouvement.

Dans une maigre panière étaient déposés les objets qu’il avait eut sur lui au moment de son enlèvement, ainsi Sébastian récupéra ses deux Colt .45, lesquels ne l’avaient pas quitté depuis la Seconde Guerre mondiale. Vérifiant chaque arme, il constata avec mépris que les Purificateurs n’avaient même pas prit la peine d’ôter leurs chargeurs. Le Sombre Voyageur glissa ses armes à l’arrière de son pantalon, puis reprit le Mossberg. C’est alors qu’il remarqua une carte routière.

- Ôte-moi d’un doute s’il te plait ; où sommes-nous ? Je suis allé les provoquer dans le Dakota du Nord, connaissant les tendances fanatiques des gens de là-bas, mais c’est pas une carte de cet état que je vois là.

Se retournant vers l’entrée, écoutant attentivement la réponse du mutant, Sébastian fouilla le corps du religieux. Peut-être quelques munitions de fusil à pompes en plus ? Non. Une fois ceci fait, il s’approcha à nouveau de l’entrée, dans laquelle se tenait le reptilien.

Si Sébastian avait put connaitre la peur, sans doute cette créature l’aurait effrayé ; cependant, avec la disparition de concept de mortalité, il ne parvenait plus à ressentir cette émotion, son instinct de survie l’ayant déserté.

- Je sais qu’on risque un peu de se marcher réciproquement sur nos plates bandes, mais comme on n’est pas ici pour des objectifs très différents, que dirais-tu d’une entente ?

Le Sombre Voyageur ne pensait pas que son offre serait rejetée ; certes, ils risquaient d’avoir du mal à se départager les humains, mais à moins que l’autre ne soit là que pour chasser comme un animal, un peu d’aide ne devrait pas être de refus.

Même si Sébastian ne doutait pas qu’il n’en eut besoin.

Seamus n'écoutait qu'à moitié son interlocuteur pour le moins original et inattendu. Il avait sentit qu'il ne pourra pas lui faire de mal ou plutôt qu'il ne tenterait pas de lui faire de mal. Il était fort probable qu'il se trompe, mais Seamus était persuadé de pouvoir sentir ces choses là aussi. Apparemment, les deux mutants n'étaient pas terrorisés l'un de l'autre, malgré la surprise qu'ils eurent lors de leurs face à face. Seamus rétracta ses griffes, retombant dans une position quadrupède. Il tentait de déceler des sons des bruits qui pouvait le mettre sur le piste de la sortie. Lorsque le Léviathan se présenta plus directement, indiquant par la même occasion ce qu'il était venu faire ici, Seamus leva la tête. Une vengeance personnel, voilà une attitude bien courageuse et qui parlait à Seamus. Dans notre époque, le monstre vert déplorait la perte de valeur comme la loyauté, l'honneur et la famille.

- Tu viens laver l'honneur de ta famille, noble décision. En ce qui me concerne je suis le Chevalier des Acolytes, Seamus Mellencamp. Je ne vais pas m'attarder ici, ces gens ne sont pas les personnes que je recherche même s'ils sont tout aussi méprisable. Je suis à la recherche du cerveau et de la base de tout ceci : Stryker. Aurais-tu des informations sur lui ?

Seamus entendait des bruits de pas qui se rapprochaient. Ils étaient trop loin pour le moment et pour que l'autre mutant puisse les entendre, mais ils étaient présents. Des purificateurs s'activaient, se préparaient et ils avait sûrement entendu le vacarme créer par les différents massacres des deux salles de tortures. Le Léviathan cherchait ses affaires dans la pièces et Seamus longeait les murs à le recherche d'indices auditif : Le bruit d'une rue, le bruit d'un ruissellement d'eau, le bruit de gardes et ainsi de suite. Il y avait une autre porte, l'unique qui n'avaient pas encore été ouverte. C'était le passage le plus simple à ouvrir pour Seamus, mais il était aussi capable de percer un trou dans l'épais mur de béton et ainsi trouver une autre sortie moins risquée.

- On est au Texas, à trois kilomètres, au nord de Dallas, dans une petite ville, anciennement fief du Ku Klux Klan. Dans le Dakota du Nord tu dis ? Intéressant, c'était de vrai purificateurs, hommes de mains de Stryker, ou simplement des fanatiques ?

Seamus tenait peut-être une piste pour retrouver Srtyker ou des bases d'opérations lui appartenant. Si des réseaux se formaient dans tous les États-Unis, alliant véritable et contrefaçon de purificateurs, c'est autant de pistes pour trouver le cerveau de tout cela. Bien sur, c'est aussi une chose inquiétante de savoir que dans tous les États-unis, des groupes d'anti-mutants se forment et passent de la pensées idéologique aux actes. Mais ce n'était pas quelque chose qui préoccupait Seamus, il avait confiance en la communauté mutante pour qu'elle puisse se rassembler au bon moment derrière Magneto pour réorganiser le monde d'une autre manière et sous un nouvel angle.

- Je n'ai plus rien à faire ici si ce n'est me défouler. Or, ce n'est pas dans mes habitudes. Je ne passerais donc pas ma journée à venger une personne qui m'est inconnu. En revanche, si ton but est également de sortir d'ici, je peux tout à fait t'aider, car je doute que tu en sois capable seul.

Seamus avait comme particularité d'être sur de lui, très et trop sur de lui. C'est vrai que ses capacités lui permettait une tel aisance dans ses propos. Malgré cela, il ne fallait pas voir en lui une vulgaire arrogance, c'était - et dans le ton, on pouvait le ressentir - véritablement de la sincérité dans ses pensées et donc pas d'hypocrisie. Il ne connaissait absolument pas les capacités du Léviathan et pour tout dire, il s'en moquait car il savait qu'il ne le combattrait pas. En revanche, à l'image de tous les humains qui le jugeait sur son apparence, lui aussi le jugeait sur la sienne. Son apparence jeune et inexpérimentée, bien qu'erronée, a donc mené Seamus à la conclusion qui était celle qu'il venait d'expliquer d'un ton calme et d'une voix gravement posée.
D'un geste, Seamus fit signe au Léviathan de se taire, ou plutôt de ne pas faire de bruit. Il venait d'entendre des bruits indécelables pour un humain au bout de ce qui semblait être un couloir, derrière la fameuse porte qui était la principale porte de sortie de ces salles d'interrogatoires. Seamus se rapprocha de la porte lorsque la poignée de cette dernière s'ouvrit. Il sortit ses imposante griffes, grimaçant légèrement et prêt à frapper l'homme qui se trouvait derrière. Mais lorsque la porte s'ouvrir brusquement, le purificateurs qui voulait entrée fut tellement surpris qu'il tira sans faire exprès avec son fusil à pompe dans la tête de Seamus. Ce dernier eu à peine un mouvement de recul, comme lorsque l'on se prend une gifle. Il empoigna aussitôt le canon du fusil, donnant un violent coup de pied dans le purificateurs qui alla s'encastrer dans le mur d'en face. Seamus lança alors le fusil comme un javelot pour que ce dernier, du fait de sa force sur-humaine, vienne embrocher l'homme et s'enfoncer dans le mur de béton qui se trouvait derrière. Sans un mot, Seamus s'engagea dans le couloir sombre et humide, sans même attendre son partenaire.

L’autre n’avait pas bien saisit la situation, trouvant noble la décision de venir venger un membre de sa famille. Sébastian ne fit cependant aucune remarque, ayant la politesse de ne pas l’interrompre ; Seamus Mellencamp, Chevalier des Acolytes. Quels Acolytes ?


Le Sombre Voyageur leva les yeux à cette réplique ; les chevaliers n’avaient pas toujours eut la symbolique de courage et d’honneur qui leur était attribuée aujourd’hui, alors il ne servait à rien à son Passager Noir de vouloir abattre le symbole. D’autant que par l’aspect, c’était plus le prédateur que le sauveur que Seamus évoquait.

- Tu m’as donné un nom, et non un pseudonyme, alors je vais en faire autant : Erasme Hobbes. Je ne connais Stryker que comme révérend et chef du mouvement Purificateur ; je ne sais ni où il est, ni ce qu’il fait – et c’est bien dommage, car j’aurai également deux-trois mots à lui dire.

Sébastian eut par la suite la désagréable surprise de découvrir qu’il se trouvait au Texas ; certain se bourraient la gueule et se retrouvaient marié à Las Vegas en une nuit, lui il se faisait taser au nord des States et il se réveillait au sud, sans savoir combien de temps il avait passé à végéter. Bon, cela n’était pas si grave qu’un mariage ivre, puisqu’après tout, grâce au pouvoir de Wolf, la Cabale n’aurait aucun mal à le retrouver. Cela couterait plus chère en essence, c’était tous.

Cela renseignait surtout sur l’ampleur du réseau des Purificateurs, dans tous les états… plutôt inquiétant. D’après ce qu’il en savait, c’était en sous-mains avec l’armée que le mouvement principal parvenait à acquérir ses armes : c’était plutôt courant, en fait, car lorsque les américains, quittaient une zone de guerre, ils y laissaient leurs armes et munitions – cela revenait moins chère d’en faire de nouvelles que de garder celles-là. Et les trafiquants d’armes venaient se servir, pour ensuite revendre à qui de droit. Evidement, certains haut-gradés touchaient un petit pourcentage, pour s’assurer de leur discrétion et de leur soutien. Les cinq plus grands marchants de mort du monde étant les USA, la Russie, la Chine, le Royaume-Unis et la France – les cinq membres du conseil de sécurité de l’ONU – il n’était guère étonnant qu’ils laissent des freelances plus ou moins légales se servir dans leurs stocks usés pour soutenir quelques amis dans le besoin.

Bref, tout cela pour dire qu’à l’heure de la mondialisation, il n’y avait pas que l’économie et la finance qui s’internationalisaient : les organisations criminelles avaient suivies le mouvement. Même si cela ne servirait probablement à rien, découvrir qui fournissait les Purificateurs permettrait peut-être de remonter jusqu’à la source. Suivre l’argent, comme on dit.

Alors que Seamus restait à l’affut, bien que les griffes retroussées, dans une position de quadrupède, il répliqua qu’il n’avait plus rien à faire ici. Cependant, si Sébastian souhaitait sortir d’ici, libre à lui de se joindre à lui.

Sébastian eut un sourire amusé face à la vanité du mutant. Avant qu’il eut put placer un mot, l’autre lui fit signe de ce taire. Le dialogue n’allait pas être aisé.

Le Sombre Voyageur regarda nonchalamment le Chevalier des Acolytes se placer derrière la porte de sortie et écharpa l’homme qui tenta d’entrer, le pulvérisant contre un mur d’un coup de pied puis l’empalant sur la crosse de son fusil d’une simple projection de l’arme. Joli – et puissant, surtout. Il fallait se méfier, car la force du mutant était, comme sa résistance, probablement supérieure à celle des Hydres. Il s’en alla, et Sébastian le suivit avec un air amusé, ne pouvant même pas s’arrêter pour récupérer les munitions du fusil endommagé.

- Ne me juge pas sur mon apparence, Chevalier ; les Nazis n’ont pas réussit à me tuer, pas plus que soixante dix années de guerre ininterrompue, alors se ne sont pas quelques Purificateurs qui vont m’avoir. Et quant bien même, j’ai déjà fait l’aller-retour en bas plus de fois que Jésus. J’aimerai que tu m’en dises plus sur le fais que ces gens ne soient pas ceux que tu cherche ; qu’est-ce à dire ? Des vrais Purificateurs ? Ceux-ci n’en sont pas ? Leur sang est de la même couleur et ils puent la croyance à égalité, mais tu pense qu’il ne s’agit pas de Purificateurs. Quoi alors, des imitateurs ? Au risque de te décevoir, je ne suis pas venu ici venger un membre de ma famille ; c’est un membre de la famille d’un ami, pour ne pas dire d’un client. Il n’y a aucune noblesse à faire ce que je fais, il n’y en a jamais eut et n’en aura jamais. Cependant, si ceux-ci ne sont pas les idiots qui ont incendié Mutant Town, je tire également sur les mauvaises cibles. Je te suis pour la sortie. Mes Hydres pourront te soutenir, et quant au désagréable bruit que je fais, si cela en attire, tant mieux : se sera plus simple en close combat pour toi comme pour moi. Une idée d’où se diriger pour sortir d’ici, ou même de quel type de bâtiment est-ce ?

Des vrais et des faux Purificateurs, cela allait commencer à devenir compliqué. Mais bon, pour l’instant ils allaient simplement tailler le bout de gras de façon assez littérale.

Seamus marcha le long du couloir qui était somme toute assez large, mais dont le revêtement, ou plutôt l'absence de revêtement sur les murs laissaient penser que l'endroit ou se trouvait les deux mutants était en profondeur, sous terre. Non, bien sur, pas très en profondeur, disons que l'humidité ambiante et la provenance des sons et des bruits laissait supposer qu'ils étaient dans une sorte de cave. Les bruits de pas de purificateurs, de faux purificateurs venaient d'étages supérieure. Seamus entendait leurs semelles usées frapper frénétiquement les marches en métal de ce qui semblait être un escalier. D'ailleurs, une faible lueur apparaissait au fond du couloir. Seamus, grâce à sa vision sur-développées aperçu, par l’entrebâillement d'une porte, une cage d'escalier. C'était certains que les purificateurs avaient été alerté par le bruit sans doute et ils venaient en masse à la rencontre des deux fugitifs.

Autre évidence pour le Noble Chevalier des Acolytes, c'était que son compagnon de fortune, son camarade d'évasion, ne percevait pas vraiment les sons et les lumières que Seamus voyait. Ou du moins, il ne semblait pas alerté par la provenance certes silencieuse – pas assez pour Seamus – d'une horde d'ennemis. Oui, il ne devait pas ressentir cela car il ne cessait de poser des questions et de faire des commentaires somme toute intéressants mais qui n'avaient, pour NKA, pas lieu d'être en ce moment. Non, rassurez-vous, Seamus n'est pas obsédé, il n'a pas peur non plus, d'ailleurs, il devrait peut-être, mais la question est autre : pour lui, et comme à chaque fois lorsqu'il s'agit de combat, Seamus n'aime pas que l'on prenne l’ennemi à la légère, que l'on parle d'autre chose ou que l'on ne soit pas concentré. Pour lui, cela fait presque partie d'une sorte de respect du combat, comme une vision utopique et chevaleresque de la chose. Oui, chevaleresque, dans le sens des comptes et autres récit qui avait bien entendu pour origine non pas de relater la vérité, mais plutôt de divertir les femmes qui se retrouvaient, pendant les périodes de croisades, sans leurs maris. C'est à cette chevalerie là, les romans de chevalerie de Chrétien de Troyes, que Seamus aime à se comparer, abusivement et inconsciemment d'ailleurs...
Malgré cela, il ne pu s'empêcher de dénombrer et de faire l'état de ces curieux purificateurs venant à leurs rencontre dans un bruit fait uniquement de vibrations inaudibles pour le communs des mortels. Les pas semblait lourd, preuve qu'ils étaient armés tout aussi lourdement. Les pas étaient aussi nombreux et Seamus pouvait établir qu'ils étaient entre vingt et trente hommes à s'activer quatre étages plus haut.

- Navré de te couper la parole jeune homme, mais une vingtaine de ces faux purificateurs sont en train de venir à notre rencontre, quatre étages plus haut. Cela nous laisse cinq petite minutes. Seamus se retourna alors vers celui qu'il se plaisait à appeler « jeune homme » malgré la démonstration audacieuse de longévité qui venait de lui être faite. Dans un rictus se rapprochant plus du grognement il annonça : Oui, ce ne sont pas les hommes de Stryker, mais simplement des riches propriétaires terriens Texans qui se revendiquent de l'idéologie du révérend. Alors certes, leurs sang est aussi sale que les vrais purificateurs, mais ce qui m'importe, et la mission qui m'a été confié par mon maître, c'est de retrouver les traces de Stryker. C'est pour cela que je suis ici, au Texas. Et contrairement à certains mercenaires, j'agis au nom des mutants et de leurs liberté. Seamus écouta par la suite la proposition de son collègue restant toujours face à lui, plutôt prêt de son visage. Merci de me soutenir jeune homme, je te propose que l'on rejoigne nos amis dans la cage d'escalier. Le terrain plus accidenté et escarpés sera moins favorables à leurs lance-flamme et plus à mon agilité.

Comme pour illustrer ses propos. Seamus sauta d'un bon en avant vers la porte cachant la cage d'escalier. Il parcourut ainsi les vingt mètres restant rapidement. Ouvrant la porte verrouillé d'un coup sec dans le cadenas, il pénétra alors dans cette fameuse cage d'escalier. Reniflant et écoutant de tout son corps, il espérait en savoir un peu plus quand soudain, trois grenades tombèrent du ciel – ou plutôt des dizaines d'étages supérieure que comportait l'immeuble désaffecté - explosant quelques secondes après avoir percuté le sol dans une série de bruit métallique. Le souffle de l'explosion fit imploser toute la cage d'escalier jusqu'à l'étage supérieur, explosant aussi les murs et laissant apparaître sur cinq mètres à la ronde de la terre et des gravas, prouvant qu'ils étaient bien dans un sous-sol. Seamus avait eu juste le temps de se mettre sur ses quatre pattes, encaissant le souffle de l'explosion de manière impressionnante. En effet, après que la fumée se soit quelque peu dissipée, il n'avait pas bougé d'un pouce, ou presque, cramponné sur le sol. Seul sa carapace était un peu calcinée, mais ce n'était que superficiel. Seamus tourna alors la tête vers son camarade...

Simple, efficace, professionnel, le Chevalier des Acolytes était expérimenté et cela se voyait. Il ne parlait que quant il le devait, ce qu’il fit après une brève et polie excuse pour le prévenir de la présence d’une vingtaine d’homme qui se mouvaient dans leur direction ; il semblait que l’hybride lézard avait des sens hyper-développés, en plus de ses capacités physiques accrues. Assez logique et peut surprenant, mais plutôt une bonne nouvelle.

Sébastian retira également des propos de son allié du moment qu’ils n’étaient pas dans une église mais un bâtiment à étage, donc le terrain se complexifiait. La nouvelle que ces hommes n’étaient que des parodies de ceux de Stryker le laissa de marbre : son contrat nécessiterait une plus longue chasse, et le Léviathan se satisfaisait de n’importe quelle viande de croyant.

Sébastian eut un sourire en coin lorsque Seamus lui lança une pique concernant son allégeance.

- Pourquoi me préoccuperai-je d’une race qui m’est étrangère ? Je ne le fais pas pour les Sapiens, alors pourquoi le ferai-je pour les Superior ?

Un nouveau petit ricanement lorsque l’autre l’appela « jeune homme », suivit d’un hochement de tête concernant le plan du mutant. Les hydres seraient très à l’aise dans une cage d’escalier, et lui-même n’aurait pas à s’exposer. Par contre, l’histoire du lance-flamme laissant le Sombre Voyageur moins de marbre que le reste. Il n’avait jamais été brûlé vif, il était passé par pas mal d’expérience désagréable et symbolique, notamment le crucifiement, mais il n’avait encore jamais été sur un bûcher ; l’époque devait être trop civilisée, à part les quelques barbares fanatiques ici présents et affiliés, l’homme avait connu une évolution depuis le Moyen Âge.

Illustrant sa puissant et son agilité, le mutant se propulsa en avait vers la porte de la cage d’escalier. Sébastian le regarda faire en levant un sourcil, poursuivant sa marche avec un flegme teinté d’assurance.

Le Chevalier bestial se refusait à l’attendre, soit. Le tueur à gages n’allait pas lui courir après : ils n’étaient pas en compétition de tués, et les hydres pouvaient s’étendre jusqu’à quinze mètres.

Sébastian avait une marche rapide, et les Hydres s’étendaient de toute leur longueur pour suivre Seamus. Ainsi, si elles fussent près de lui lorsqu’il ouvrit sans la moindre délicatesse la porte de la cage d’escalier, ce n’était pas le cas du portail.

Suivant l’hybride à mesure qu’elles le pouvaient, les monstres virent en même temps que lui les explosifs tomber jusqu’à eux ; le Léviathan sachant très bien de quoi il s’agissait, les créations de chair retournèrent à l’état d’Essence sans se soucier de l’autre mutant. L’explosion qui s’en suivit fit cependant réagit Sébastian : il n’avait pas été touché, mais courut jusqu’à l’entrée en lâchant un juron.

Il eut un sourire lorsqu’il constata qu’à par un peu de marque de brûlures, Seamus n’avait rien. Entièrement blindé, le chevalier.

Alors qu’il pénétrait dans le trou ouvert par l’explosion, il épaula son fusil et leva les yeux. Dans l’absence de lumière, il n’y voyait rien, mais en conclut que les autres non plus. Arrivé près de Seamus, il le regarda, hochant légèrement la tête pour dire qu’il était près.

Dès que le Chevalier des Acolytes sauteraient, les Hydres le suivraient ; rapidement et silencieusement, où au contraire sans la moindre finesse, le Léviathan était parfaitement capable.

Pour ne pas déclencher une riposte en rafale, Sébastian n’ouvrit pas le feu ; l’étape d’acquisition des cibles était encore en court, et s’il ne craignait pas trop de blesser son allié, le Sombre Voyageur ne pouvait se permettre de gaspiller des munitions.

Finalement, Seamus semblait opter pour un changement de tactique. Il n'est pas du genre à se laisser frapper sans réagir et cette attaque de ses ennemis était très vicieuse. Il se releva doucement, faisant craquer sa colonne et son cou. Il sortit par la suite ses griffes et les planta dans le mur pour gripper.

- Changement de plan. Attaque frontal en ce qui me concerne...

D'un côté, c'est là dedans qu'il était le meilleur et le plus efficace, même si ses sens lui permettait d'avoir une avance sur ses ennemis, il ne fallait pas oublier que c'était un mutant offensif, très offensif. L’ascension se fit rapidement. Les griffes de ses puissantes jambes l'aidèrent également de bel manière. Il savait qu'il était attendu et que les purificateurs étaient armés et prêt à fait feu. Une fois le premier étage monté, il put s'extirper des amas de ferrailles de l'escalier qui avaient explosé sous le souffle des grenades. Seamus ne savait pas si son acolyte du moment arrivera à s'extirper de ces quelques décombres et il s'en moquait pas mal pour dire vrai. Il n'allait sûrement pas l'attendre et ne viendrait que si il était amené à lui demander de l'aide. Mais on pouvait très bien imaginer que le « jeune homme » était assez dégourdit pour faire ce genre d'escalade qui demandait, malgré tout, quelques talents. Une fois sur les escaliers, Seamus monta lentement mais sûrement. S'assurant qu'il ne pouvait pas se faire piéger bêtement. Il s'assura également que les purificateurs ne bougeaient pas de leurs positions. Ce genre de mouvement, même très discrets et trois étages plus haut, Seamus pouvait très bien le sentir et l'entendre.

Seamus ne se retourna pas. Il restait moins de vingt mètres à la verticale à monter. La cage d'escalier était le parfait endroit pour se faire piéger désormais. Il est vrai que dans le cas où les purificateurs seraient descendus, ce terrain aurait été avantageux pour Seamus. En effet, il aurait pu affronter tranquillement un ennemis, voir deux, à la fois. Et leurs nombre n'auraient pas eu d'importance tout comme leur puissance de feu aurait-été réduite. Mais les purificateurs étaient plus intelligents que cela et ils attendaient leurs proies à l'étage c'était certains. Il fallait donc que Seamus les prennent par surprise. Et la meilleure manière était de sauter directement à cette étage. Si tous les paliers étaient construit de la même manière, hypothèse la plus probable, alors Seamus se retrouverait vingt mètres plus haut, en face d'une porte dans le renfoncement d'un palier fait de taule et de métal. Sur quoi donnerait cette porte, Seamus ne le savait pas, mais il espérait que cela donne sur un étage non enfouis dans la terre ce qui lui offrirait une porte de sortie. D'un autre côté il était presque assuré de se trouver à un étage supérieur d'un immeuble car rares étaient les constructions qui offraient quatre niveaux en dessous du sol.
Seamus fléchit alors ses jambes, prêt à bondir. Et c'est ce qu'il fit. Vingt mètres à la verticale dans un saut sur-humain et donnant l'impression d'une force extérieure agissant sur la bête. Il agrippa la rambarde du palier du dernière étage et se hissa avec une grande aisance et une coordination fascinante. Des coups de feu pouvaient se faire entendre, les purificateurs postée devant la porte verrouillée, du nombre de trois, tiraient grâce à leurs fusil à pompe sur le noble Chevalier des Acolytes. Les balles ripèrent sur la carapace blindée de Seamus qui n'eut comme seule reflex de fermer ses yeux et de serrer les poings. Aucune de ces armes humaines ne pouvaient ne serait-ce que blesser la créatures qui eu un petit rictus de moquerie lorsque les remington 870 de ses ennemis furent vidés de leurs balles.

- Vous êtes certains de vouloir vous battre contre moi ?

Voilà ce qu'annonça Seamus comme souvent à son habitude. Les purificateurs qui lui faisaient face étaient terrifiés et ne parvenaient pas à recharger correctement leurs armes. À ce moment, Seamus changea d'expression, il devint sérieux, puis sévère allant jusqu'à montrer une sorte de haine sur son visage. Ses griffes sorties, ses muscles contractés : à aucun moment on ne pouvait déceler une once d’humanité sur son visage. Tel était son comportement. Tantôt il annonçait de manière plutôt noble et rassurante si ses ennemis étaient certains de vouloir se battre contre lui et la seconde d'après, il montrait toute l'horreur qu'il était capable de faire, rien qu'à travers son attitude et son expression faciale.
Certains médecins le déclaraient déjà schizophrénique lorsque ses pouvoirs se sont manifestés. Il faut croire que le manque total de soin n'a pas arrangé les choses. Quoiqu'il en soit, il sauta sur les trois purificateurs usant à la fois de ses poings, de ses dents et de ses griffes pour en déchiqueter les carcasses et littéralement repeindre la porte de leurs sang anti-mutants. Une fois sa besogne faite. Il décida d'attendre son camarade en lui annonçant cette fois-ci avec une légère agressivité dans la voie :

- Je te laisse les prochains. Attention, la porte est peut-être piégée.

D'ailleurs derrière cette porte sans doute piégée par du C4 devrait se trouver une dizaine d'autres purificateurs attendant patiemment leurs proies qui commençaient progressivement à devenir les chasseurs de cette épisode sanglant de leurs vies.

Visiblement, l’attaque explosive n’avait pas laissé le Chevalier bestial de marbre : s’il ne semblait pas avoir prit de dégâts physiquement, ses nerfs en avaient prit un coup, et il opta pour la stratégie la plus vieille du monde : foncer dans le tas.

Enfin, il n’engageait que lui ; ce qui n’empêcha pas les Hydres de le suivre. Sébastian ignorait comment, à travers les monstres de chair, le Léviathan voyait ; où même s’il voyait à travers leurs yeux. Toujours était-il qu’elles ne semblaient nullement gênées par l’obscurité.

S’étendant de toute leur longueur, elles ne tardèrent pas à arrivé à cours ; quinze mètres, Seamus avait dit quatre étages plus haut. Ils faisaient combien les étages ici ? Visiblement cinq mètres.


Pardon ?

L’une des Hydres mordit profondément dans une poutre, souleva Sébastian sans effort, alors même que les autres continuaient de suivre Seamus. Bien que surprit, le Sombre Voyageur n’en perdit pas sa contenance, et se laissa porter par les invocations de chair. Bon, ce coup là on lui avait jamais fait, mais il n’avait non-plus jamais traversé les USA du nord au sud inconsciemment.

Porté par l’Hydre, il atteignit rapidement l’étage où le Chevalier des Acolytes s’était arrêté, et assista au massacre sans lever un sourcil.

Les « Purificateurs » étaient armés de Remington 870 ; les mauvais ! La capacité du magasin tubulaire de ces fusils à pompes était de quatre coups, loin d’être suffisent pour un combat. Bon, l’avantage était qu’ils tiraient du calibre 12, comme le Mossberg, qui lui avait huit coups du fait de la version policière (Bullpup) que Sébastian avait entre les mains.

Après que les plombs eurent rebondit inefficacement sur les écailles de Seamus, celui-ci entamant le massacre. Sébastian et le Léviathan le regardèrent faire ; il n’y avait pas assez de proie pour eux trois.

Marchant indifféremment dans le sang qui avait giclé un peu partout, Sébastian s’approcha des sacoches accrochées aux restes humains, récupérant quelques munitions de .12 et en enfonçant une dans le magasin de sa propre arme. Huit coups, plus onze cartouches de réserve dans une cartouchière en écharpe. C’était mieux que rien.

- Trop aimable, sourit Sébastian à son allié lorsque se dernier lui laissa les prochains. C’était enfin l’heure du test ?

La porte peut-être piégée, il l’espérait bien.

Restant à bonne distance sans se défaire de son assurance, il regarda le Léviathan agir : les tentacules se fusionnèrent, devenant une seule et même tête six fois plus grosse que les précédentes, qui se projeta contre la porte, l’enfonçant de ses trois tonnes de force. Cela explosa, comme prévu, mais à peine l’Hydre de classe 6 avait heurté l’ouverture qu’elle était retournée à l’état d’Essence. L’Essence, était une matière pseudo-gazeuse et presqu’intangible, capable de passer au travers de la matière ; comment aurait-elle put traverser le portail formé par Sébastian sinon. Il ne fallait pas croire qu’ainsi, le Sombre Voyageur pouvait faire traverser à ses invocations des murs, car l’Essence brute revenait toujours graviter auprès du portail, donc de lui-même, formant cette fumée qui émanait de lui.

Ce n’était pas un explosif armé qu’ils avaient placé derrière la porte, simplement par manque de temps ; deux grenades et une paire de lacet étaient tout aussi efficace pour piéger une porte.

Les Hydres se reformèrent, au nombre de six, un instant à peine après que l’explosion eut lieu, le temps que le souffle enflammé de dissipe, mais pas la fumée qu’il avait causé. Elles se jetèrent sur leurs proies alors même que Sébastian se mettait en mouvement, fusil épaulé, pour les rejoindre.

Il marchait vite, avec un pas large, et les rugissements de ses monstres précédaient ceux de leurs victimes ; l’écho des tirs de fusils à répétition se faisait entendre, mais s’ils étaient une fois de plus équipés de Remington de chasse, ils n’avaient aucune chance. Les Hydres disparaissaient avant d’être heurtées par la chevrotine, et réapparaissait quasi-immédiatement, bien que légèrement en retrait par rapport à leur position précédente.

De son côté, le Léviathan transmettait les images de la pièce à Sébastian, qui eut déjà acquit ses cibles quant il rentra. Quatre coups de fusil à pompes furent suffisants pour mettre à terre les quatre hommes qui avaient déchiqueté leurs camarades en essayant de s’en prendre aux manifestations d’Essence.

Rechargeant sans ralentir le rythme, le tueur à gage embrassa la pièce du regard. Ils devaient être au premier ou au second étage d’un immeuble classique, et sortir de la cage d’escalier les avait menés dans un couloir qui donnerait très probablement sur une pièce pleine d’adversaire, mais dont pour l’instant la porte était encore close, pensant que leur embuscade serait suffisante.

Les étranges monstres qui émanaient du jeune homme, dans une sorte de fumée indescriptible eurent raison de la porte piégée qui l'était moins que ce que Seamus aurait pu imaginer. De simples grenades y avaient été fixées, moins impressionnants que les dix autres hommes de main de cette impressionnantes mafia Texanes, anti-mutantes et bien armée.
Combien étaient-ils en tout ? D’accord, il s'agissait de riche propriétaires pouvant se payer les services d'hommes de main beaucoup moins anti-mutant qu'eux. Certes, ils avaient pu se servir dans toutes les crapules de la région et d’ailleurs, certains devaient chercher un endroit pour se refaire, traqués par des grands groupes mafieux New-yorkais ou autres. Mais combien étaient-ils ? Ici, dans cette immeuble, mais aussi dans tout l'état et dans les États-Unis ? Seamus savait que les vrais purificateurs, le groupe de Stryker n'étaient pas légion. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Sinon, pourquoi ne pas perpétuer d'autres attaques ? Non il était évident pour lui qu'ils attendaient que tout cela se tasse, se calme. Le temps de rassembler des hommes, le temps que leurs idées fassent leurs chemin et qu’une partie religieuse et extrémiste de la population humain se reconnaissent dans leurs revendications. Si la confrérie étaient amené à répliquer de manière sanglante, alors, la population aux premier abord choquée par le massacre de Mutant Town serait plus modérée dans leurs jugement de l'idéologie du révérend. C'est exactement ce dont Seamus faisait l’expérience en ce moment, au Texas. Ces hommes s'étaient simplement reconnu dans ce discours et ils avaient en plus de cela, donné une consistance idéologique à leurs passe temps de massacre de mutants, le dimanche, au lieu de partir à la chasse au cerf dans les forêts américaine.

Le jeune homme se débarrassa de très bel manière de ses adversaire, dans un couloir semblant plus haut que large. Ses sortes de monstres, ses hydres, frappaient et croquaient les mercenaires de la même manière que les crocs et les dents de Seamus. Son fusil à pompe finissait le travail, achevant les survivant ou exterminant ceux qui échappaient à la probabilité de se faire happer par les six hydres qui se transformaient tantôt en brume, tantôt en chair. Quoiqu'il en soit, ce petit spectacle fit sourire Seamus, chose rare et unique dans un combat auquel, il est vrai, il ne participait que par alternance.
Ils étaient donc arrivés dans un couloir, sanglant désormais. Ils devaient être au deuxième ou au première étage d'un vieille immeuble désaffecté. Dans une vieille usine servant maintenant plus que de planque et base d'opération ou autres tortures pour ces hommes, ces purificateurs. Il n'y avait aucune fenêtre, tout juste une lueur d'un vieux néant, donnant à ce couloir une ambiance particulièrement lugubre, inquiétante et morbide.

La boucherie avait assez durée, Seamus bondit à la verticale de toute ses forces, traversant, quatre à cinq mètres plus haut, le toit fait de béton, de tôles métalliques et autres poutres en fer. La force dont il disposait était vraiment impressionnante et lui permettait de faire ce genre de prouesses. Les poings en avant tel super-man, il avait percé un trou assez large pour pénétrer l'étage du haut. De cette manière, il ne risquait pas d'être encore attendu par des garde postés derrière des portes piégée du moins, c'est ce qu'il imaginait...
Il était dans un vaste étage où de nombreuses fenêtres laissaient la lune presque pleine illuminer les lieux d'une lueurs argentée et pourtant perturbante. Oui, perturbante, car Seamus du s'habituer à ce changement de quasi obscurité à luminosité d'un soir de pleine lune. Les lieux semblaient également désert, mais il était certains, ses sens ne le trompant jamais, qu'il en avait surpris plus d'un. Il était observé et il ne tarda pas à voir par où.
De grands jets de flammes vinrent le laper de toute part. La chaleur intense était mal supportée par sa carapace qui atteignaient par endroit, les mêmes endroit légèrement endommagés par les grenades, son point de fusion. Il ne savait plus combien ils étaient à lui cracher des flammes sur la figure. Deux ? Cinq ? La seule chose qu'il tentait vainement de faire s'était, les yeux clos, d'échapper à la chaleur. On dirait qu'étrangement et presque paradoxalement à ses pouvoir, le Noble Chevalier des Acolytes était surtout doué pour tomber dans d'aussi improbable que mortels pièges , tendus ingénieusement par son ennemis. En ce fatidique moment, les seul sons que l'on entendait outre le gaz sortant, incandescent, des tubes des lances flammes, était les grognement d'une bête en train de passer ses dernières minutes d’existence sur Terre. Car oui, Seamus n'allait pas tenir très longtemps. Son espérance de survie se comptait plus en minutes qu'en dizaines de minutes...

Alors que Sébastian attendait le verdict de son nouvel allié, face à la porte, terminant de recharger son Mossberg. Se retournant pour regarder le Chevalier des Acolytes, le Sombre Voyageur le vit sauter à travers le plafond, traversant béton, tôles et poutres de fer.

De la lumière lunaire passa par l’ouverture faite par Seamus, un présent bienvenu aux yeux de Sébastian. Il avait certes passé la majeur partie de sa vie dans le noir, mais il n’était pas pour autant une créature de l’ombre ; elle lui était utile, simplement. Le fait que ses yeux forçaient moins pour percevoir l’environnement immédiat était une chose qu’il appréciait. Il ne tirerait plus sur des formes, mais sur des gens. Aucune différence, professionnellement parlant.

Si la lumière de la Lune fut appréciée, celle qui suivit le fut bien moins : des langues de flammes balayaient l’étage et le Chevalier, irradiant de leur flamboyante incandescence le trou fait par le mutant, forçant Sébastian à clore ses paupières.


Rien qu’au son, on entendait Seamus souffrir des tirs de lance-flammes ; Sébastian n’avait pas la moindre idée de combien de temps l’hybride pourrait tenir, ni-même combien de temps les lance-flammes mettraient à se décharger. Trop de facteurs entraient en compte : modèle, réservoir externe ou interne, ou même LF artisanal où militaire. Il fallait agir, et vite.

L’Hydre de classe 6 pourrait-elle passer au travers d’un planché en béton ? Les tôles n’étaient nullement le problème, pas plus que les poutres de faire, mais avec trois tonnes de force…


L’immense tentacule de chair épais comme un tronc d’arbre ressortit du dos de Sébastian et ce saisit de l’une des parties de l’ouverture faite par Seamus, celle la plus proche des grognements, avant de commencer à l’attirer vers le bas.

De son côté, Sébastian était retourné près des corps sans vie, cherchant des explosifs ; ils avaient projeté des grenades dans l’escalier et piégé la porte avec, il devait bien leur en rester. Trois grenades, c’était bon. Inutile de les armer, les flammes s’en chargeraient ; principale raison pour laquelle lui-même n’aimait pas les explosifs.

Il n’eut pas à hurler, son esprit étant connecté à celui du Léviathan, pour que l’Hydre commence à désarçonner le planché de béton ; elle devait forcer sur les poutres de fer, mais ce n’était pas le plus dérangeant.

L’objectif était simple, faire redescendre Seamus de force (avec une bonne partie de l’étage supérieur, et balancer dans le jet de flammes des grenades dont le shrapnel devrait, au moins, distraire les Purificateurs, sans risquer de blesser son allié.

Indifférent aux messages nerveux envoyés par le tentacule qui bravait les flammes pour faire s’effondre le plafond, l’Entité tirait sur la planché tandis que Sébastian changea de position, faisant glisser son fusil à pompes sur le sol imbibé d’un simple coup de pied. Une fois éloigné du point de chute, qui allait obstruer le passage vers la prochaine salle, le Sombre Voyageur lança les grenades et le Léviathan fit s’effondrer l’étage, emportant Seamus lorsque le sol céda sous ses pieds.

Peut-être un ou deux Purificateurs, s’ils étaient suffisamment proches, tomberaient avec le mutant, mais pour ceux qui restèrent en haut, dès que les lance-flammes se furent tus, l’immense hydre, partiellement enflammée, fondit sur eux avec une fureur amplifiée par la douleur. Une fois les fanatiques répandus sur le planché, le Léviathan dématérialisa sa créature blessée.

L’Hydre avait due être bien brûlée, et le Léviathan mettrait un certain temps à la soigner. Il ne fallait pas compter sur une ré-invocation de cet organisme prochainement.


Glissant son pied sous son fusil, Sébastian le fil sauter et le rattrapa avec adresse, le pointant vers l'éboulis, prêt à ouvrir le feu sur toute cible humaine qui se présenterait.

Deux Hydres, c’était plus que suffisant. Mais venait également le temps d’utiliser la Peau de Démon.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, alors que le lézard était tombé au sol, sous la puissance des flammes qui le lapaient et faisait progressivement fondre ses écailles, les purificateurs stoppèrent leurs attaques. Plus de réserve dans leurs chalumeaux ? Une arrivée soudaine pouvant contrecarrer leurs plan d'extermination et de purifications par le feu ? Non, rien de cela. Une tactique, une méthode d'attaque et de combat. Ils avaient l'avantage du terrain, du nombre et de l'armement à défaut d'avoir celui de la puissance brute. Terrain, Seamus le savait, le nombre aussi, ainsi que l'armement, même si, l'autre mutant semblait bien armé également. En effet, les Remigton n'avaient peut-être pas autant de capacités que le Mossberg, mais ils restent très précis et permettent d'ajuster à mi-distance les articulations et les parties plus fragiles des mutants. Ils allaient donc se servir de leurs avantages et empêcher les deux mutants d'utiliser le leurs pour leurs assurer la victoire. Cela, Seamus allait le comprendre rapidement, la question sera de savoir s'il s'en rendra compte à temps.

- On sait ce que vous êtes et ce dont vous êtes capables... Mais ne nous sous-estime pas, on a vu pire !

Un pseudo purificateurs avait eu l'audace de glisser ces quelques mots à l'oreille de Seamus, tout en lui collant dans son dos une sorte de pâte collante que Seamus eu du mal à identifier. Il ne pouvait rein faire, son corps était fumant et tout ses efforts avaient été fournis pour résister tant bien que mal fasse à ces flammes de l'enfer, qui avaient illuminés cette salle lugubre un soir de quasi pleine lune. On connaissait le Chevalier des Acolytes pour un mutant vif et rapide, redoutable d'ailleurs pour cela. Mais voilà qu'il n'avait plus les forces pour agripper un homme lui faisant l’affront de lui sussurrer quelques mots à l'oreille. Il fallait attendre quelques secondes qu'il se remette de son attaque, voilà tout. Son endurance lui permettait de récupérer de ce genre d'attaques et d'encaisser, sans pour autant régénérer de ses blessures. Au fond, il était increvable, infatigable, mais pas impossible à arrêter, surtout face à trois chalumeaux.

- C4, c'est cadeau !

C'était donc ça, cette pâte collante : de l'explosif. Sûrement activable à distance. Mais là encore, les purificateurs avaient été intelligents et ayant placé cette pâte dans le dos de Seamus, endroit difficilement atteignable par le monstre dont les capacités étaient réduis du fait des nombreuses brûlures. Les trois hommes partirent alors en courant ouvrant puis refermant derrière eux une porte métallique. Seamus avait pu entendre leurs pas et localiser cette porte même si elle se trouvait hors de son champ de vision. Son ouïe n'avaient pas été affectée, du moins pas trop durement, par les flammes.
Soudain, le sol semblait céder son lui, fissures, tremblement, que faisait son Acolyte ? L'avaient-il abandonné ou était-il lui aussi pris au piège de purificateurs ? Non, loin de là, il était en train de sortir Seamus de son pétrin pensant, et c'est bien normal, qu'il était encore en train de cramer - chose qui était vrai trois secondes auparavant. Il venait de faire écrouler un bon quart du toit du couloir dans lequel il se trouvait et donc le sol sur lequel était allongé Seamus. Le lézard se contorsionna alors tout en grognant de douleur non pas pour éviter la chute, chose qui lui importait peu, mais pour ôter le C4 de son dos. L'éboulis avait formé beaucoup de poussière et entre deux toux et trois grognements, Seamus cria à son compagnon de galère qui pointait son fusil sur les gravas :

- Recule, explosifs !

Non, il n’avait pas pu être plus explicite que cela. Deux mots, deux mots tenaient entre sa chute et le léger bip sonore venant tout droit du dos de Seamus et annonçant l'explosion imminente. Il devait y avoir une bonne dose, de quoi faire sauter presque tout l'étage ou du moins tout le couloir, et le Léviathan n'aurait que deux secondes pour fuir le plus loin possible du lieu de l’éboulis ou se mettre à l’abri. Autant dire que c'était peu et voilà que la détonation suivi l'extraordinaire explosion qui projeta Seamus contre le mur du couloir. Son corps et l'explosion en détruisit les pierres et le béton et le corps de Seamus, étonnement encore entier, termina sa course en contrebas, dans la rue à l'extérieure du bâtiment, dans un gros 4x4 garé là. Seamus en défonça le toit et se retrouva presque sur la banquette en cuir à l'arrière du véhicule. On ne pouvait actuellement dire si il était vivant ou non. Aucun signe de vie ne pouvait être perçu en tout cas et il était partis pour rester une bonne minute ici avant de reprendre ses esprits. Car ne nous cachons pas, Seamus, même cramé et rongé par les flammes, ne peut être détruit par des simples explosifs... Il est increvable je vous le rappel !

[HJ : J'ai pas revérifié par rapport à ce que l'on avait dis avant, mais il me semble que Seamus à fait une bonne chute de 10 mètre et donc que la rue se trouve dix mètres plus bas, je peux me tromper, si tu as une meilleure idée, dis-le moi =)]

Sébastian était resté immobile et silencieux, depuis que son allié était redescendu de force de l’étage supérieur. Cependant, ce dernier se débâtait contre quelque chose, grognant et toussant.

- Recule, explosifs !

Deux mots, de putains de mots ; et deux secondes pour les comprendre. Non enfin, une seconde pour que l’information monte au cerveau, comme chez tout être humain, mais l’autre seconde ne lui laissait pas le temps de trouver un couverts.

Tant pis.

La détonation fut très spectaculaire, d’autant qu’il n’eut pas le temps de voir les flammes arriver. Le Noble Kight of the Acolytes avait été tourné vers lui lorsque la bombe s’était enclenchée, ce qui avait non seulement permit qu’ils traversèrent le même pan de mur, mais également que le souffle fut moins fort à l’impact pour lui.

Son corps entier le brûlant, Sébastian mit quelques instants à surmonter la douleur pour comprendre qu’il était dans le vide. Plusieurs étages plus bas, Seamus s’était encastré dans un 4x4, et ne bougeait plus. Le Sombre Voyageur, lui, ne devait sa distance avec le trottoir qu’à son Tutélaire, lequel avait déployé l’une des Hydres qui avait planté ses crocs dans la façade du bâtiment, une quinzaine de mètre au-dessus de lui. Ainsi, il pendouillait contre une vitre brisée, l’un de ses bras tendu, l’hydre sortant de la paume de sa main.

Sébastian fit rapidement l’inventaire des dégâts : il était brûlé d’un peu partout, devait avoir plusieurs os fêlés ou pire, et son atterrissage sans la moindre douceur contre la vitre lui avait valut de nombreuses coupures, plus ou moins profondes. Il s’en sortait bien.

En accord avec le Léviathan, la créature se dissipa pour laisser place à la Peau de Démon ; griffes plantées dans la façade, il descendait tant bien que mal, pour finalement se laisser simplement tomber, quant il fut suffisamment près du sol.

Il lui fallut plusieurs secondes pour se remettre debout, et tenir en équilibre. La douleur était tout au plus gênante, mais c’était surtout l’assourdissante explosion et la chute qui avait dérangé son oreille interne.

Des sifflements, ses ennemis avaient recommencé à ouvrir le feu. De la chevrotine explosait les pavés autour de lui, lui faisant admirer le décor nocturne : ils étaient dans une rue, éclairée par des lampadaires, dans une ville quelconque du Texas. L’immeuble duquel ils sortaient était une vieille usine, visiblement pas mal insalubre. Et puis ses faux Purificateurs qui canardaient à distance avec leurs fusils à pompes…

Il y avait plusieurs voitures de garées près de lui, hormis celle que Seamus avait choisit comme dortoir.

Le goût du sang dans la bouche, le masque de la combinaison de chair à vif qu’était la Peau de Démon l’empêchant de cracher, le Sombre Voyageur se dirigea vers la voiture la plus proche. S’affalant contre elle, il passa ses mains sous l’engin, puis le propulsa en arrière, contre la façade. C’était là qu’allaient jouer tous ses réflexes : la Peau de Démon allait disparaitre, et il lui faudrait se saisir de ses armes pour loger une balle dans le réservoir et rendre à ces enfoirés leur petite explosion. La Peau de Démon retourna à l’état d’Essence, mais plus soutenu par les muscles de cette dernière, Sébastian retomba au sol.

Tant pis, une voiture dans une façade, cela les retiendrait suffisamment longtemps et en aurait peut-être dégommé quelques uns.

Serrant les dents, il essaya de se relever, mais n’y parvint que lorsque la Peau de Démon se reforma. Les tirs avaient cessé. Déjà une chose de faite.

Arrachant la portière du 4x4, Sébastian s’installa au volant : Seamus avait eut la bienveillance de tomber à l’arrière. Bon, le Sombre Voyageur dû arracher une partie du toit pour s’installer correctement, le mutant ayant bien déformé ce dernier, mais ses griffes passaient aisément à travers la tôle, donc ce ne fut pas un problème.

Ce qui fut plus délicat fut de démarrer la voiture ; pourtant, il avait vu Vince le faire des dizaines de fois. Sébastian se promit d’être plus attentif lorsque son second expliquerait à l’adolescente de seize ans qui leur servait de GPS comment se procurer la jolie Ferrari rouge du voisin.

Avec l’aide du Léviathan, dont la mémoire confinait à l’absolutisme et qui lui transmettait les instructions par la pensée, Sébastian put démarrer et s’empressa d’accélérer : outre que les autres idiots avaient reprit d’ouvrir le feu, certains devaient descendre pour lancer la course poursuite et la police n’allait pas tarder à arriver.

La nuit allait être longue et pleine de rebondissement.

- Encore en vie derrière ? demanda-t-il d’une voix déformée par le masque de chair, plus aigu et infiniment plus cruelle que sa voix naturelle.

Le pays de monsieur M. est merveilleux. Imaginez une grande vallée au fond de laquelle coule une petite et calme rivière. L'eau y est bleue, l'herbe y est verte. Sur les flancs de cette vallée de fabuleux arbres, de splendides arbustes et tout une belle et resplendissante végétation y est disposée. Au bord de la rivière une petite maison se trouve là, seule mais tranquille. Une petite cabane faite de planche et de bois dont la porte s'entrouvre laissant passer un visage joyeux et féminin. Une bouche pulpeuse se trouve en son plein centre. Pas de nez, pas d'yeux, pas d'oreilles ni de cheveux. Simplement une bouche, deux lèvres rouges qui s'émoustillent. Ce visage est pourtant parfaitement connu et ne choque en aucun cas monsieur M. qui lui trouve un air familier et affectueux. « Tu descendras, on va manger monsieur M » annonça cette bouche. C'est alors que monsieur M suivit les lapins qui semblaient pourtant le fuir malgré l'émerveillement global de cette étrange peinture dont il était un protagoniste. Les lapins descendaient avec lui en glissant comme sur un nuage vers cette petite cabane, aplanissant cette vallée en un immense verger toujours aussi verdoyant. Un verger remplie de pommier. Monsieur M eu alors beaucoup de mal à résister à cet appel du verger, un appel presque sensuel. Les pommiers dansaient devant lui lentement éveillant en lui des envies presque érotiques alors que le soleil se couchait illuminant de ses rayons orangés les magnifiques pommes encore accrochées aux arbres et pourtant bien mures. Les pommiers disparurent alors progressivement, tout comme le verger, seul les pommes restaient, sous fond de ciel couchant. La cabane de bois aussi s'éloignait derrière monsieur M, mais la dame à la bouche cria alors au loin : « Encore cette envie de derrière ? ». Et au fur et à mesure que monsieur M voguait au milieu des nuages vers ces pommes devenues un unique spécimen aussi magique que magnifique, la femme continuait de répéter : « Encore cette envie de derrière ? Encore envie de derrière ? Encore en vie derrière ? ». Soudain, des secousses violentes firent chuter la pomme dans le néant et les abysses de ce ciel maintenant envahit par une lune presque pleine. C'était le début d'un cauchemars sur cette étrange peinture. Des balles sortaient de cette lune venant au ralentit en direction de monsieur M. qui décidément était beaucoup moins amicale que son ami soleil. Cette méchante lune ronflait, comme le moteur d'une Jeep sur lequel une mitrailleuse avait-été montée. Encore en vie ?

Oui, bien entendu, en vie. Monsieur Mellencamp reprenait peu à peu ses esprits après un étrange et pourtant doux rêve se terminant en cauchemars. Ce cauchemars de voir sa pomme tomber dans le néant à jamais. Les balles fusaient désormais. Depuis combien de temps était-il là ? Allongé sur la banquette arrière d'un 4x4 conduit par son Acolyte de la soirée visiblement en piteux état également ? Visiblement assez longtemps pour que leurs poursuivant les rattrape à bord d'une Jeep survitaminée armée d'une mitrailleuse de les rattraper et d'être maintenant plus qu'à une centaines de mètre de leurs vieux tacot défoncé. Allez, ça va mieux Seamus ? Oui ? Alors ne reste pas planté là à rien faire ! Ce dernier se remit sur pieds tant bien que mal et observa un peu mieux la situation pour le moins critique.

- Depuis combien de temps on roule ?

En temps normal il aurait pu bondir directement sur la Jeep et en décimer tout les occupants, mais il n'avait pas oublié ce que le pseudo-purificateurs lui avait glissé à l'oreille et il savait que leurs plan risquait de fonctionner. Une balle de cette mitrailleuse dans le corps affaiblis de Seamus pouvait le blesser très, très sérieusement. L'inconvénient c'est que Seamus ne savait pas très bien se servir des armes à feu, son physique le dérangeait un peu pour tenir un pistolet même si son pouvoir aurait pu faire de lui un très bon tireur d'élite. Il se saisit alors d'une portière et la balança de toute ses forces sur la Jeep de ses poursuivants. À défaut de toucher le conducteur ou d'exploser le véhicule, il atteignit l'homme posté sur la mitrailleuse en pleine tête le décapitant au passage. Même si cela doit rapporter un max de points dans un FPS, cela n'arrêta pas les chasseurs de mutants qui gagnaient de plus en plus de terrain sur le vieux 4x4 explosé de toute part et qui menaçait plus d'imploser que de sortir les deux hommes de là.

- Passe-moi ton flingue, j'espère que tu as un plan B ou que tu sais au moins où l'on va ?

À ce moment, la Jeep percuta l'arrière du 4x4 et les hommes assit aux places passager ouvrirent le feux de leurs fusils à pompes et autres pistolets. Seamus pu apercevoir avec horreur qu'une autre Jeep arrivait derrière la première, suivit également de très près par trois voiture de la police locale, qui avait mis leurs gyrophare faisant un boucan d'enfer dans la petite ville calme du Texas que les deux mutants avaient visiblement choisis pour une virée nocturne plus ou moins mouvementé...

Compter les secondes, en être réduit à cela, c’était presque minable de sa part.

Pied au plancher, Sébastian roulait aussi vite que l’état de son appropriation de la soirée le pouvait. Le 4x4 n’était pas dans le meilleur état, même s’il était celui qui s’en était le mieux sortit d’eux trois.

Guérir plus vite, le meilleur don du monde : petit problème, il ne s’agissait pas de guérir tranquillement dans un lit avec période de convalescence et compagnie. Lorsqu’en une minute, ton corps a régénéré des blessures qui devraient te prendre une semaine, cela écourte sérieusement tes congés maladies.

Une fracture, six mois de guérison ; donc, pour lui, vingt-quatre minutes. Dans vingt-quatre minutes, il serait comme neuf. Mais c’était encore trop long.

Les coupures et les hématomes s’étaient déjà résorbées, les brulures étaient entrain, le rythme de guérison ou de remplacement de ses cellules étant plus long en cas de brûlure. Le feu, c’était l’une des nombreuses choses que le Léviathan et ses créations détestaient ; normal, les Manifestations d’Essence étaient organiques. Du fait, ils détestaient également les Electrokinésistes, à cause de la conductivité, les Cryokinésistes, à cause des effets du froid sur les organismes de ses créations, les Hydrokinésistes capables de manipuler l’eau dans les êtres vivants, et plus généralement les Aerokinésistes, Télékinésistes et autres Chronokinésistes, entre autres. Mais ceux qu’ils ne supportaient vraiment pas, au point d’attaquer en cas de refus d’obtempérer, c’était les Télépathes. En effet, leur lien était donc vulnérable aux attaques télépathiques. Briser le lien, c’était priver Sébastian de ses pouvoirs.

La Peau de Démon était retournée à l’état d’Essence, gravitant autour de Sébastian en dépit de la vitesse de la voiture, révélant le costume déchiqueté et brûlé du Sombre Voyageur, ainsi que l’aspect vierge de toutes cicatrices de son corps. Enfin, il lui restait les brûlures les plus graves, mais dans un état de cicatrisation très avancé. Elles auraient probablement disparues quant ses fractures se seraient résorbées.

Car le temps nécessaire à ce que les véhicules des Purificateurs commencent à les rattraper avait été plus que nécessaire pour que les dommages externes soient régénérés.

Poussé à son maximum, le 4x4 parvenait aux 100km/h, malgré les dommages qu’il avait subis, les routes américaines étant particulièrement adaptées à la vitesse du fait de l’absence de sinuosité. Les Purificateurs avaient donc mit un bon quart d’heure à les rattraper.

Par contre, là où ils étaient encore précoces, c’était dans l’utilisation d’armes à feu. Les balles fusèrent et recommencèrent à déchiqueter la tôle peu après que les phares soient apparus dans le rétroviseur intérieur. Sébastian savait qu’ils utilisaient du gros calibre aux dégâts infligés à la voiture par leurs rares coups au but, mais il dû se retourner pour voir de quoi il en retournait.

- Bordel de merde, une mitrailleuse ; mais c’est il est mieux armé que des militaires, le fan-club.

Commençant à entreprendre des zigzags pour éviter d’y laisser les pneus, Sébastian serrait les dents. Il avait horreur de cette position de proie.

Seamus s’était réveillé, interrogeant sur le temps de fuite.

- J’sais pas, blanche neige, mais les flics se sont pas encore réveillés. Donc pas longtemps, à moins qu’ils soient dure d’oreille. Sinon, t’es déjà passé au JT national ?

Du sarcasme pour ce détendre, il n’y avait que cela de vrai. Au moins, le Chevalier n’était pas mort, c’était déjà cela de prit. Après, vu le calibre, il allait peut-être pas rester vif très longtemps s’il jouait au héros.

L’hybride arracha une autre des portières, et eut la bienveillance de s’en servir comme projectile contre la tourelle armée. Au moins, elle se tut.

- Passe-moi ton flingue, j’espère que tu as un plan B ou que tu sais au moins où l’on va ?

Avant que Sébastian n’eut put répliquer, l’arrière du 4x4 fut emboutit ; les idiots, ils s’étaient approchés trop près : Sébastian n’était pas le seul à avoir un rythme de guérison accéléré grâce au Léviathan.

Alors que de la chevrotine explosait dans tout les sens, les Hydres apparurent de nouveau. S’élançant par les portières arrachées, les six têtes serpentines, dont la longueur atteignait les 15m, passèrent au travers des vitres baissées pour ses saisir des fanatiques à l’intérieur de l’habitacle, repeignant ce dernier en rouge sang avec une rapidité bestiale.

Une de moins.

Cependant, l’un des principes de base avec la vermine, c’était que quant il n’y en avait plus, en fait, il y en avait encore. Un gyrophare de police se joignit à la chanson des balles de browning lâchées par une autre Jeep surarmée.

Les Hydres se combinèrent, formant l’immense gueule de la Classe 6, laquelle mordit profondément dans le capot de la Jeep emboutie.

- Pourquoi un plan B ? C’est un environnement sain et calme, pour l’instant. Attend un peu que les flics ramènent les hélicos, là sa deviendra intéressant. Sinon pour mes flingues, désolé, mais t’as pas vraiment la physionomie adaptée pour les armes de poing. Je tiens la Jeep, fais-toi plaisir : la mitrailleuse est sur pivot, rien ne t’empêche de l’emprunter ! Enfin, pour la destination, tant qu'on va pas dans le mur, sa m'va.

Laissant le temps à son allié pour faire l’aller-retour et récupérer l’arme lourde, Sébastian essaya de stabiliser sa conduite pour lui faciliter la tâche. Cependant, l’autre mitrailleuse donnait toujours de la voix, et les dégâts risquaient toujours d’être sévère pour leur engin.

Une fois Seamus revenu sur la banquette arrière, le Sombre Voyageur donna le signal au Léviathan. Avec un rugissement étouffé, l’Hydre classe 6 souleva la Jeep et la propulsa en direction de l’autre mitrailleuse, obligeant le véhicule à faire une embardée.

C’était probablement plus impressionnant encore que la puissance de la bête, car elle semblait réellement indépendante de l’esprit de Sébastian – ce qui était le cas, mais Seamus ne pouvait pas le savoir.

- Sinon, maintenant qu’on est plus tranquille, j’aurai quelques questions : c’est quoi les Acolytes dont tu fais parti ?

Presqu’entièrement guérit, et bien à son aise dans une course poursuite nocturne, Sébastian commençait à faire la conversation. En vérité, il s’intéressait plus qu’il ne le laissait paraitre aux Acolytes, car si tous étaient de la trempes de Seamus, ils feraient des alliés intéressants.

Le voyageur s'était débarrassé de la première Jeep ou plutôt de ses occupants. Il était très efficace pour faire plusieurs choses en même temps et, alors qu'il conduisait, avec dévoré de ses monstres tentaculaires les pseudos-purificateurs sur-armés et probablement sur-entraînés. Il n'avait pas tord, Seamus aurait eu du mal de se servir du fusil. Mais son but n'était pas de tirer avec, mais de trouver des projectiles adéquats pour perforer un pare-brise, un siège et plusieurs corps d'un seul coup. Seamus se dirigea d'un bond sur la Jeep accroché par une grosse hydre au 4x4. Il n'avait plus la force de soulever le véhicule pour le lancer sur ses poursuivants et se doutait bien que son allié du soir allait s'en charger. Il saisit alors la mitrailleuse, l'arrachant de ses fixation et l'envoya sur les poursuivants, empalant les deux hommes se trouvant du côté droit et manquant de peu le chauffeur.
Seamus retourna dans le 4x4 juste avant que la Jeep soit propulsée vers les poursuivants dans une splendide démonstration de puissance que Seamus, de part son état, n'était plus capable de produire.

Les deux fugitifs arrivèrent alors à un virage et Seamus observa la Jeep des poursuivants et une des voiture de police tourner dans une rue. Il n'y avait plus qu'une deuxième voiture de police qui les poursuivait et Seamus se demandait si c'était à cause de leurs embardée que les pseudos-purificateurs avaient été obligés de tourner dans une rue adjacente.
Alors que le Sombre voyageur commençait à discuter, Seamus n'était pas tranquille :

- Les Acolytes sont des fervents défenseurs de l'idéologie de Magneto... Après avoir jeté encore une fois un œil derrière, il reprit. Je ne sais pas ce que trafique nos poursuivants, mais leurs disparition une rue derrière nous ne présage rien de bond, reste sur...

Trop tard, la fameuse Jeep venait de débouler à côté du 4x4. Apparemment, ils avaient profité de leurs connaissances du terrain pour prendre un raccourci et couper la route de leurs proies. Malheureusement, ils leurs ont si bien coupé la route qu'ils les ont heurté de plein fouet sur le flanc gauche. Le carambolage qui s'en suivit - sous les yeux ahuris des policiers tentant tant bien que mal d’arrêter cette course poursuite – fit faire au 4x4 une série de tonneau avant de heurter la façade d'un immeuble. L'avantage, c'est que les autres purificateurs étaient aussi très mal en point et au nombre de trois à encore être en vie. Seamus, de part ses réflexes sur-humais avait réussis à sauter du véhicule avant qu'il ne percute la façade. Il était allongé sur le bitume, éclairé par les gyrophares des deux voitures de police qui encerclaient le lieux de l'accident.

[HJ : Désolé, c'est un peu minable. Ce que je te propose c'est d'enclencher une fuite à pieds de nos deux personnages et leurs séparation un peu plus tard... Si ça te gène, je peux revoir mon post, hésite pas à me le dire]

Le Chevalier bestial n’avait pas réellement comprit l’utilité d’une mitrailleuse, enfin c’est ce qu’en conclut Sébastian lorsqu’il vit l’engin servir de projectile. Nan, c’était fait pour tirer des projectiles, pas pour en être un !


Tiens, le Léviathan se mettait à défendre quelqu’un ? Visiblement, l’aspect de Seamus comme sa symbolique plaisait à son Démon. Peu surprenant, en même temps, puisque l’un comme l’autre étaient des prédateurs.

Deux des voitures – l’une de la police l’autre des Purif’ – avaient tourné à un virage ; bonne nouvelle, seule une voiture plu légèrement armée était à descendre : cela faisait plaisir de voire des policiers faire leur job, car l’on aurait put les croire corrompu à l’idéologie de Stryker.

Seamus expliqua que les Acolytes étaient la suite de Magnéto… Intéressant.

- Cela fait de toi l’un des chefs de la Confrérie des Mutants ? J’ai jamais bossé pour eux, de toute façon, je pense pas qu’ils accepteraient de bosser avec moi ; il parait que vous n’acceptez pas les non-mutants. Dommage, j’aurai bien aimé avoir quelques contacts parmi vous ; cela peut toujours servir.

- Je ne sais pas ce que trafique nos poursuivants, mais leurs disparition une rue derrière nous ne présage rien de bond, reste sur...

Tes gardes ? Pourquoi, c’est tellement plus drôle quant ils sont à portée des Hydres, songea Sébastian.

La seconde jeep vint heurter le 4x4 de flan, le déstabilisant tant et si bien qu’elle lui fit quitter la route. Quelques roulé-boulé plus tard, la voiture avait été achevée par le choc contre un immeuble. Sébastian, qui n’avait pas été attaché, fut éjecté par le toit – ou plutôt l’ouverture qu’il avait faite dans ce dernier – rapidement après le carambolage, laissant les deux voitures lui passer au-dessus mais également aller s’encastrer dans l’immeuble.

Il avait de nouveaux os fêlés, et crachait un épais sang noir, lequel était rapidement à nouveau attiré à lui par l’Essence qui s’en imbibait.

Là, c’était trop !

Se relevant avec difficulté alors que les policiers sortaient de leurs voitures en pointant leurs armes sur les différents protagonistes, il les regarda avec haine. Ces quatre agents de l’ordre allaient recevoir la médaille de bravoure posthume : ils lui empêchaient d’aller jusqu’à ses proies.

Ils étaient quatre, deux par voitures, et alors qu’il se retournait vers les faux purificateurs, le Léviathan lâcha les hydres. Quatre hydres, des cris, des coups de feu, du sang. L’Essence revint à lui.

Formant la Peau de Démon pour l’aider à marcher, Sébastian devint un écorché vif et sans visage, son nez et sa bouche ayant disparue sous une couche de chair pelée. Il se rapprochait des fanatiques, aiguisant ses griffes minérales. Car oui, la composition actuelle des griffes de la combinaison était la même que celle des crocs des Hydres ; il ne s’agissait donc pas de véritables griffes qu’il avait au bout des doigts, de d’authentiques crocs.

Désincarcérant de force le premier Purificateur, le Sombre Voyageur lui planta deux doigts dans les intestins, remontant d’un geste vif jusqu’à la gorge. L’éclaboussure de sang qui suivie l’éviscération le fit à peine cligner des yeux.


Le second accidenté eut également droit à un sort peu enviable, car étant attaché à sa mitrailleuse, Sébastian se servit de la sangle qui le retenait comme bloquant pour lui arracher la colonne vertébrale, colonne qui servit finalement de projectile pour empaler le dernier à son siège, étant hors de portée des griffes du véritable monstre.

Se tournant vers Seamus, lequel avait également sauté de la voiture pour éviter l’accident, il parla d’une fois transfigurée, infiniment plus cruelle et aigue qu’à son habitude.

- Je ne suis pas en état de courir, mes os ne le supporteraient pas très longtemps. Si tu l’es, tire-toi, je m’occupe de les retenir.

Cela commençait à faire beaucoup. D'abord des grenades, puis des balles, des lances-flammes, du C4, une chute de plusieurs étages, encore des balles et maintenant un crash à 100 kilomètres à l'heure. Seamus est une teigne, un mutant super-résistant, mais il ne faut pas exagéré non plus. Il n'est, au contraire de certains, pas invincible et la succession de violentes attaques jouant sur sa résistance peuvent l'affaiblir grandement. Il était essoufflé, des plaies plus ou moins profondes laissait s'écouler peu à peu du sang sur le bitume. Sa vision était trouble, ses pensées aussi. Il n'allait pas être capable de se relever normalement malgré le fait que sa vie en dépendait. Il fallait fuir, sortir de cette jungle urbaine pour regagner des terrains plus adéquats pour Seamus. La forêt était sa seule chance, il s'y sentirait plus à l'aise grâce à ses sens, mais encore fallait-il qu'il puisse se lever.
Seamus observa son coéquipier manifester une plus grande forme que lui et devenir un peu plus énervé qu'au début de leur aventure. Il se débarrassa alors des policiers, ajoutant à son casier une lourde mention. Ce n'était pas le genre de Seamus de tuer sans raison. Il n'est pas non plus du genre à massacrer des innocents pour le plaisir en revanche il n'éprouve aucune pitié envers ceux qui s'opposent à son chemin. C'est ce que fit le Léviathan qui, pour aller en finir avec les pseudo-purificateurs n'hésita pas à tuer les policiers qui se dressaient pitoyablement devant lui.

Seamus fit alors un effort sur-humain pour se mettre sur ses quatre pattes, levant la tête à temps pour voir le spectacle dégouttant, mais finalement familier pour lui. Arriver à arracher une colonne vertébrale entièrement tenait plus de la prouesse chirurgicale que de la barbarie et dans un sens, c'était admirable. En revanche, le visage su voyager était en piteux état et cela montrait bien la violence du choc de l'accident. Alors que son coéquipier lui annonça qu'il pouvait prendre de l'avance Seamus lui dit :

- Bonne chance, gamin... Je te conseille de prendre une voiture de police et de partir rapidement avant que l'armada n'arrive... C'est gratifiant de vouloir jouer les héros mais je te préviens, je ne resterais pas pour assister au spectacle. Adieu.

Seamus se dirigea tant bien que ma - en boitant significativement et en marchant au ralentit - vers une petite ruelle qui devait donner sur la fin de cette zone urbaine texane et le début d'un environnement plus facile à négocier pour lui : la campagne. Ici il n'y aurais plus que les odeurs, les sons et pas de parasites. Les sens du Noble Chevalier des Acolytes seraient en éveil et pourraient exprimer leurs pleines utilités. Avant de se rendre dans cette ruelle il jeta un dernier coup d’œil à la scène de carambolage qui se dressait derrière lui, comme la fin d'une fuite plutôt douloureuse au beau milieu d'une nuit de pleine lune. Malheureusement, Seamus ne se doutait pas que ses ennemis du jour - ceux vers qui il était allé pour en savoir plus sur leurs réseaux plus ou moins bien organisé de groupe anti-mutant – n'avaient absolument pas dit leurs dernier mots et que bientôt, quelques heures et quelques jours plus tard, il referaient surface toujours dans les talons du monstre vert et cela jusqu'à ce que le dernier soit exterminé.

[RP Terminé pour Seamus, merci à toi SVO]

Malgré sa résistance probablement infiniment plus grande, le Chevalier-Bête n’avait pas l’air de disposer de la même résistance à la douleur que le Sombre Voyageur ; peu de gens pouvaient prétendre avoir vécu des heures de tortures physiques et mentales entre les griffes d’une entité potentiellement démoniaque, ce qui était pourtant son cas. La douleur, c’était comme le reste, on s’y habituait.

Mais sans les muscles de la combinaison symbiotique, même Sébastian aurait eut du mal à tenir debout, et en l’état actuel des choses, il était bien conscient de son incapacité à suivre un rythme soutenu.

Descendant du toit de la Jeep, il regarda Seamus Mellencamp, Chevalier des Acolytes de Magnéto, s’en retourner dans les ombres.

Jouer les héros ? Quelle idée : Sébastian n’avait pas la moindre intention de jouer les héros.

Il n’était pas non-plus assez stupide pour prendre une voiture de la police : elles disposaient d’un système de localisation et il aurait put être suivit à la trace.

Non, il allait les retenir : leur offrir de quoi cogiter un moment.

Soulevant la Jeep, il planta ses griffes dans le réservoir d’essence. Le liquide honni commença à se répandre. S’il avait put accéder au second véhicule, le Sombre Voyageur en aurait fait de même, mais tel n’était pas le cas.

Se penchant vers les policiers morts, il leur fit les poches de ses doigts griffus : après s’être mit de côté leur argent en liquide, avoir prélevé l’un de leur téléphone portable, il trouva ce qu’il cherchait ; Dieu bénisse les fumeurs.

Projetant les deux autres cadavres dans l’essence, Sébastian s’éloigna un peu en jouant avec sa dernière trouvaille. Une fois à bonne distance, il se retourna vers le lieu de l’accident. Allumant le briquet, il le projeta contre le réservoir.

Laissant l’explosion et les flammes illuminer la nuit, le Sombre Voyageur se dirigea également dans les ombres. Les autres ne tarderaient pas à arriver.

Ouvrant le téléphone portail, il composa rapidement un numéro. La chair de la Peau de Démon se rétracta de son visage, libérant son nez et sa bouche.

- Vince ? Réveille Pita, j’ai eut droit à un voyage gratuit jusqu’à Texas… Je sais, c’est pas la porte à côté, mais t’as intérêt de rappliquer fissa. Je me trouve un hôtel quant se serait régénéré et je t’y attends. Bouge-toi.

Il referma le téléphone et le broya dans sa poigne, avant de s’en débarrasser dans une poubelle urbaine.

Première étape, guérir ; seconde étape, trouver des fringues ; troisième étape, disparaitre de la circulation. Et enfin, quatrième étape : revenir faire la peau à tous ces pseudo-purificateurs, juste pour la forme.