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 La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade}

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Echo
X-Men Oméga
Echo


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MessageSujet: La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade}   La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade} Icon_minitimeDim 5 Jan - 21:44

Emménagement
Lundi 4 Novembre – 08 : 02 P.M.
Couloir Sud de l’Aile des X-Men, Manoir de l’Institution Charles Xavier
Rachel n’avait jamais meublé quelque chose, mais s’était sacrément compliqué, et encore que cela devait l’être beaucoup moins pour elle que pour des personnes normales !

Une fois l’autorisation d’Emma obtenue, et avant même de l’annoncer à ses deux colocataires, la jeune femme s’en était allé faire l’état des lieux, choses ne lui ayant pas nécessité d’ouvrir la porte, puis, comme la Directrice Adjointe lui avait conseillé, voir Caitlyn pour les meubles. Visiblement, le fait que sa sœur de cœur « adore apporter les affaires aux autres » car « c’était une sorte de réalisation de soi pour elle », comme l’avait dit Emma, était une petite pique vicieuse qu’en parfaite innocente, le Phénix avait rapporté ; même si elle avait eut son coup de main, et qu’on lui avait dit où trouver les meubles, elle avait aussi un gentil message à faire passer à la Reine Blanche, mais pas tout de suite. D’abord, l’ameublement.

De base, la chambre était fournie avec le « strict minimum », enfin selon les critères d’ici, soit un lit, une table de chevet, une armoire, une étagère et un bureau, soit peu ou prou ce qui se trouvait dans les chambres des dortoirs, mais pour une personne. Rachel avait donc dû emprunter des meubles au garde-meubles de l’Institut – dans un internat où les élèves pouvaient pour la plupart manifester des capacités spectaculaires et destructrices, il était nécessaire de disposer d’une petite réserve de meubles de série, même si démonté, pour pouvoir remplacer les dégradations accidentelles – et elle y avait trouvé son bonheur. Ainsi, après un « dur » après-midi à tout transporter et monter sur place, et à essayer de faire rentrer tout ce qu’elle voulait, la Grande Rousse remerciait les Elioth de Lauro pour leurs précieux conseils, et sa télékinésie pour lui avoir énormément simplifiée la vie.

Le Phénix avait tenu à faire cela seule, cette construction d’un nid qu’elle allait peut-être partager, mais qui était sien, et même si elle jugeait que c’était tenir les deux autres à l’écart, elle ne voyait pas en quoi elles lui en voudraient : Kaede serait contente de ce qu’elle avait, et Jade n’aurait pas à se plaindre de la saleté causée par la poussière et le montage des meubles ; la première avait prit son envole par la fenêtre, et les seconds, c’était déjà tout prêt.

Ainsi, elle avait l’air contente, lorsqu’elle s’en était allée chercher ses deux camarades pour les inviter à faire leurs bagages et à s’en aller à la nouvelle piaule, elle-même ayant fait d’un geste les siens, appelant à elle ses six tenues en molécules instables (puisque depuis l’arrivée de Silent, porter deux jours d’affilés le même vêtement, même aussi particulier que les tenues super-scientifiques, était un CRIME passible d’une douche pénale et d’un bannissement jusqu’à ce qu’elle soit prise, en plus du passage à la machine de ladite tenue), ses sous-vêtements et la caisse de Cerberus, ainsi que la pauvre chatte qui dormait tranquillement, et les trimbalant par télékinésie (sauf Cerberus, qui eut droit aux épaules de sa maitresse) jusqu’au lieu-dit, pour s’en débarrasser avant le temps que les autres fasses leurs bagages. Evidemment, cela serait rangé, déjà que Jade allait vérifier que le ménage avait été fait avant de le refaire, alors si en plus il y avait du bordel…

Lorsque les deux adolescentes arrivèrent face à la porte qui, en lieu et place du numéro de dortoir, avait le nom « Rachel Summers » gravé sur une plaque amovible, la jeune femme susnommée leur ouvrit avec enthousiasme pour leur présenter les lieux. 13m², dont 9 exploitables, le reste étant composé d’un petit couloir d’entrée et du coin salle de bain, c’était plus petit que leur ancienne chambre, mais c’était là un parti prit pour la personnalisation, et faire rentrer tout le monde. La porte donnait sur un petit couloir-vestibule, avec dans le mur commun à la salle d’eau, un petit espace de rangement, mélangeant la penderie et le truc pour déposer les chaussures, où Rachel avait incrusté un mini-frigo, sur conseil de sa sœur de cœur. Puis l’on arrivait dans la pièce principale, avec sur la façade d’en face une fenêtre composée de quatre carrés de vitre dont les deux centraux étaient à double battant, et sous laquelle se trouvait, allant jusqu’au coin opposé à celui de la porte, un lit simple, qui faisait l’angle avec une autre mezzanine. Face à cela, sur le mur perpendiculaire à la porte, le Phénix avait installées la table et l’armoire, disposant une télévision sur la première et la centrant de façon à ce que couchées, toutes puissent la voir (sous des angles très différents, certes, mais elle faisait ce qu’elle pouvait. Enfin, l’étagère était sur le côté de la porte du coin salle de bain, laquelle une fois ouverte laissait voir, sur la gauche, un évier surplombé par un meuble de rangement, en face les toilettes, et dans le coin entre les deux, la petite douche ; douche qui avait, d’ailleurs, quelques éraflures sur les carreaux – éraflures dont on ne pouvait que soupçonner l’origine. La grande absente restait la table de nuit, qui avait été renvoyée au garde-meuble par manque de place, la seule encore disponible étant sous la fenêtre, mais qui aurait été alors très difficile d’accès (déjà qu’il y avait l’armoire et le lit), hors Rachel tenait à pouvoir passer au travers.

- Hum, voilà la nouvelle piaule, déclara-t-elle, contente d’elle-même, une fois tout le monde rentré. J’ai mit la caisse de Cerberus sous le bureau, et j’ai laissée la fenêtre aussi accessible que possible.

C’était important de le préciser, à ses yeux, car c’était vrai, et pas forcément une réussite. Marquant une pause, la jeune femme referma la porte d’une pensée, et les laissa contempler depuis l’intérieur, même s’il était vrai qu’à trois, ça manquait un peu de place, surtout quant l’une d’elle était béquillée.

- Je pensais que Kaede pourrait occuper la mezzanine en haut, et Jade en bas, je prends le lit au pied et autre, sauf si vous préférez autrement.

Et évidemment, elle n’avait pas fait les lits, car c’était bien là l’une des choses qui l’emmerdait ; à la belle époque, plutôt que changer les draps, le Phénix changeait de lit, chose ayant diminuée de moitié lorsque Kaede était arrivée, et totalement disparut suite à Jade, qui trouvait cela inadmissible, et la forçait à le faire en même temps qu’elles !

- J’ai centrée la télé au mieux, et on doit pouvoir bosser à coté, même avec un ordi portable.

Inutile de préciser, cette fois et toujours à ses yeux, qu’il fallait éviter de se tenir de travers sur le bureau et d’agiter les pieds, sans quoi on finirait par les envoyer dans la merde (les pieds).

- J’ai aussi fait le ménage, Jade. Avec de la désintégration moléculaire. Donc c’est propre.

Surtout, bien INSISTER dessus, sinon, ça n’avait aucune chance de passer. Et encore, il faudrait surement que Silent vérifie elle-même.

- Sinon, ça vous plait ?
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Kaede Kobayashi
Élève à l'Institut Gamma
Kaede Kobayashi


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MessageSujet: Re: La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade}   La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade} Icon_minitimeDim 12 Jan - 2:02

La journée était passé rapidement pour Kaede. Impossible de concentré correctement en cours, car aujourd'hui, Kaede déménageait. En réalité c'était pas Kaede qui déménageait mais Rachel. Cependant, après discussion, la nouvelle "maison" de Rachel abriterait deux jeunes femmes en plus.
La petite famille de trois personnes, qui n'ont aucun lien familiale, allait donc aménager ce soir.

Kaede n'avait d'ailleurs pas manqué de transmettre son excitation à Jade, se demandant si la nouvelle chambre serait plus grande, ou plus petite. Si on aurait la vue sur le lac ou la forêt, comment les autres élèves vont réagir quand ils les verront sortir des l'aile des X-mens au lieu des dortoirs des élèves. Bien que ce soit un simple changement de chambre, Kaede vivait cela comme un véritable déménagement ! Kaede n'allait plus partager une chambre avec Rachel et Jade. C'était encore mieux. Elle allait habité CHEZ Rachel, avec Jade. Et en plus, elles seraient plus proche des autres X-men, et ça, c'était carrément géniale !

Le soir venue, après le repas, Rachel put alors leur présenter leur "nouvelle maison".

- Hum, voilà la nouvelle piaule. J’ai mit la caisse de Cerberus sous le bureau, et j’ai laissée la fenêtre aussi accessible que possible.

-Haa ! C'est géniale ! J'ai l'impression que c'est plus grand que notre chambre non ?

C'était pas forcement vrais mais Kaede aimait déjà cette nouvelle chambre et tout parait toujours un peu plus grand lorsqu'on le découvre. Ce n'est lorsque l'on s'y déplace qu'on remarque qu'en faites c'est petit pour trois personnes. Enfin, avec les talents ménager de Jade, la rangement et le nettoyage quasi constant feront que de toutes manières, l'espace sera parfaitement optimisé.

- Je pensais que Kaede pourrait occuper la mezzanine en haut, et Jade en bas, je prends le lit au pied et autre, sauf si vous préférez autrement.

Kaede aimait la hauteur c'était niquel. Elle serait juste au dessus de Jade, c'était encore plus niquel. Et de toute façon, Kaede dormirait avec Jade, ou peut être pas celons l'humeur de celle-ci et en fonction des coups de cornes que Kaede aurait accidentellement dans son sommeil donné à Jade... Car, Kaede avait pris soin de laisser Jade tranquille sur certain temps. Depuis l'arrivée de Jade à l'institut, Kaede avait vite remarqué que celle-ci n'était pas toujours dans son assiette. Alors, elle lui laissait les temps dont elle avait besoin pour se ressourcer. Kaede la collait moins, la laissant ainsi respirer, mais c'était toujours pour la retrouver en de meilleur circonstance. Sauf quand Jade avait besoin d'aide à cause de son plâtre. Kaede était devenue aussi son auxiliaire de vie ! L'aidant à porter ses affaires, ranger et nettoyer, quand Jade ne s'y opposait pas !

- J’ai centrée la télé au mieux, et on doit pouvoir bosser à coté, même avec un ordi portable.

Les soirées films. C'était l'un des moments les plus importants pour le trio. Les éternelles questions de Kaede qui comprenait de mieux en mieux, ses sursauts aussi. En faites, le plus intéressant à voir lors d'une soirée films c'était plus les réactions de Kaede que le film en lui même. Ce qui pouvait parfois amener les deux autres habitantes à des poussées d’exaspérations incontrôlée envers la petite cornue.

- J’ai aussi fait le ménage, Jade. Avec de la désintégration moléculaire. Donc c’est propre.Sinon, ça vous plait ?

-Ouais c'est trop géniale ! On va être trop bien ici. Je vais te faire ton lit de suite Jade. Et après je fait le mien et on rangera nos affaires. ça te plait toi ?
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MessageSujet: Re: La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade}   La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade} Icon_minitimeSam 18 Jan - 8:03

Peu de choses m’enthousiasment, je suis l’exemple même du rabat joie et de la personne à oublier rapidement lors d’une soirée, c’est pour ça d’ailleurs que je n’avais pas participé à leur soirée déguisée à Halloween, de toute façon, j’étais encombrante avec mon plâtre, et puis j’avais pas de thunes pour un déguisement, et puis j’étais « indisposée » et puis pas invitée et puis…Oh et merde hein. Je ne suis pas venue, c’est tout. Cependant j’aurais bien aimé savoir ce qu’il s’y était passé vu les crises de rougeur de Kaede lorsque j’en parlais avec elle…Etrange, étrange…
Elles sont mignonnes à s’exciter pour une chambre, une chambre quoi ? Qu’est ce qui ressemble plus à une chambre qu’une chambre ? OH MON DIEUUU ! REGGGGAAARDE UNE BANANNE MAIS HANNN QUOIIII C’EST UNE BANANNNE ! J’aurai peut-être dû leur dire que je changeais de piaule toutes les deux semaines à San Francisco, non ? Donc moi les emménagements, ça me laisse aussi froide que Cerberus qui miaule, rien à cirer.

Non mais c’est plus petit, je vous assure que c’est plus petit : Kaede a de la merde dans les yeux, c’est sûr. De toute façon, j’irais vérifier avec un mètre en douce le soir pour calculer la surface, histoire de…bah..Histoire de je ne sais pas, j’aime bien l’idée, c’est tout. Avant je m’arrangeais pour avoir un grand lit, j’aimais bien m’y étaler, un de mes rares moments de laisser aller ça…Depuis l’Institut, c’est régime Spartiate. Finalement, même celui de l’Infirmerie était plus grand ! Mieux je vais, moins j’ai d’espace, je vais finir par pioncer dans la caisse du chat, je le sens. Et puis les premières nuits, retrouver Kaede dans mon lit, déjà que j’ai l’impression de dormir dans un boite à sardines…c’était sympa, ca rappelait l’époque quand j’avais un GRAND LIT, l’époque d’avant tout ce..quand ils…enfin. Quoiqu’il en soit, ça devient pénible à la longue, elle me gonfle à me prendre pour son édredon mais je n’arrive pas à lui dire, c’est ma seule amie et je n’ai vraiment plus qu’elle…maintenant. Alors parfois des que la squatteuse s’endors, je change de lit pour retourner dans le sien…on échange, c’est tout. Le pire c’est que ça ne l’étonne même pas, elle croit qu’elle me donne des coups de cornes mais le problème est ailleurs. Ils m’étouffent, ils m’étouffent tous avec leur prévenance, leurs petites attentions, leur gentillesse. Je ne sais pas comment réagir à ça, je suis Silent, froide et distante, je suis vide, comment gère-t-on ces comportements quand on ne peut même pas fuir dans une pièce de 9 mètre carré. Des que ce foutu plâtre sera retiré, je retournerais à SF, seule et j’y ferais ce que j’ai à faire. Les défoncer, les traquer les trouver et les défoncer tous jusqu’au dernier et l’après ? Bof c’est pas comme si c’était important.
Je les regarde s’agiter, indifférente.

Propre ? Non ça ne l’est pas. Pas avant que JE juge que ça l’est effectivement. On m’a dit que c’était l’ancienne chambre de Cait et d’Amy. Je n’ai pas de doute sur l’hygiène impeccable de mon mentor, ce que j’admire chez elle d’ailleurs ! Mais la rousse a une réputation de crado bordélique. Je suis sûr de trouver sous les lits ou dans la douche des reliquats roux de ses poils pubiens ou pire des rognures d’ongles…beuuh. Je demanderai plus tard en aparté à Rachel de me désigner QUEL MATELAS ont vu les ébats ignobles de couple lesbien afin d’éviter de roupiller dessus, beuuurk. De toute façon, vu la notion de « propre » de Rachel, c’est crade…forcément. Je me contente de lui lancer un regard lourd de sous-entendus.

Kaede me demande si ça me plait. Je me contente d’une expression neutre en m’appuyant sur ma béquille en faisant signe d’un pouce levé comme toute réponse. C’est un « up » d’acceptation pas un « like » de Facebook…mais je doute qu’elles saisissent la nuance. Je reste un peu interdite à cloche pied avant de soupirer et de lâcher d’une voix presque murmurante puisque je parle toujours ainsi.

- Bon. Et bien je vais chercher les produits d’entretiens pour briquer tout ça. Ca ne sent pas le propre…il FAUT que ça sente le propre. JE ferais les lits après, parce que ca doit être BIEN fait.


Non mais c’est vrai quoi…et puis vos gueules, je ne suis pas casse bonbons, je veux juste que vivre dans un environnement sain et propre. Je commence à agiter mes béquilles pour aller chercher le chariot des femmes de ménage (carrément) que je sais être dans le débarra au bout du couloir. Et dès mon retour, je relancerais la discussion sur la nécessité de laver Cerberus une fois par semaine…

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Echo
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MessageSujet: Re: La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade}   La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade} Icon_minitimeMer 11 Juin - 15:36

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Lundi 3 Mars 2014 – 02 : 16 P.M.
- L’Echo se prétend Phénix… jusqu’à ce que le Phénix se montre.

Rachel ne rouvrit pas les yeux, elle n’en avait pas besoin. Si son cœur s’accéléra ce fut là l’unique mouvement qu’accomplit son corps alors que son esprit s’imprégnait du lieu où il s’éveillait. Tout reprenait place dans sa tête mais était perturbé par autre chose d’infiniment plus violent.

-  Ta mère… ta mère m’a dit une chose… je tenais à te la dire… lorsque nous… ses créations… mourrions ensemble…

C’était de cela dont il était question. De mort. C’était son dernier souvenir, Achab la tenant dans les bras, transpercé d’une lame, une lame dont la poignée était encore dans la main de la jeune femme, elle le sentait. Elle le sentait tant au niveau de la main que celui de la poignée ; une étrangeté qui lui permit cependant de ce concentrer tant sur ce qui c’était passé, remontant simultanément dans son souvenir que dans ce dont elle ne souvenait pas.

- TUE-MOI !

La pièce était relativement grande et était équipée de matériel médical de pointe dont fort-heureusement aucun n’était actif ou même approché de la table d’opération où elle se trouvait ;  cependant la peur de ce qui s’était passé durant son inconscience ne fit qu’accroitre sa panique et si elle continua de faire la morte elle ne puis empêcher son corps entier de ce crisper, ne respirant même plus.

- Il ne reste plus que nous, Red. Même les Shi’ar, c’en est fini. Il ne reste plus que nous. Fais ma fierté. Fais ma fierté une dernière fois. Accomplit ce à quoi tu as toujours été destiné. Ce à quoi tous les Phénix ont toujours été destinés. Mets un terme à l’existence d’un monde. Tue-moi.

Un laboratoire, oui. Un laboratoire qu’elle connaissait également. Mais ce n’était pas celui qui l’avait vu devenir un monstre, c’était celui du lieu qui cherchait à la préserver de cela. L’Institut, elle était à l’Institut. Dans le laboratoire médical de la base des X-Men. Rien ne bougeait autour d’elle, rien qu’elle ne pouvait interpréter comme une agression car c’était ainsi qu’elle aurait réagit, considérant le dernier souvenir qu’elle avait en mémoire. Heureusement elle était seule. Seule…

- La guerre est finie, Red. Le Nimrod a détruite la Confrérie des X-Men. Il n’y a plus de Résistance. Il n’y a même plus de limiers. Les humains sont triés à la naissance pour éviter la mutation et les Sentinelles veillent à la pureté de la race. Même les Warwolves ont été génétiquement créés pour te traquer et te vaincre. Il ne reste plus que nous. Tous les autres sont morts.

Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues alors même qu’elle s’autorisait une respiration contrite de la bouche comme du nez. Relâchant l’épée, elle la perçu tomber jusqu’au sol métallique, quelques dizaines de centimètres plus bas, et ressenti le choc sourd et les quelques rebonds comme si elle avait chutée. Ça ne faisait pas mal, c’était juste étrange.

Se redressant avec une facilité qui la surprit elle-même, Rachel s’assit sur le rebord du lit, dos courbé et une violence nouvelle dans le cœur. Tous morts. Tous les autres étaient morts. Même Ruby. Parce qu’elle avait échoué à détruire le Nimrod, la Sentinelle Parfaite…

L’Echo du Phénix fondit en larme alors qu’elle faisait taire la voix du dernier fantôme qu’elle avait créé, un fantôme qu’elle aurait ardemment voulu créer bien des années auparavant mais qui, plus que l’emporter avec lui, lui avait révélé qu’il était le dernier des fantômes. Elle avait accomplit ce à quoi elle avait toujours été prédestinée, ce à quoi le Phénix servait : elle avait mit à fin à l’existence d’un monde pour qu’il connaisse une seconde chance. C’était une métaphore, le Phénix ne faisait pas dans la métaphore. Mais le Phénix ne souffrait pas non plus comme elle était en train de le faire.

Poussant sur ses bras, elle chuta à son tour de la table, atterrissant sur les fesses et se collant dos à la structure froide et métallique par reflexe instinctif de protection. Se recroquevillant, lame entre talons et fesses,  elle continua de pleurer dans le silence et la solitude. Personne ne le saurait, personne ne contemplerait les morts de ce monde dont la dernière représentante était morte et souffrait de son retour à la vie à moitié nue dans ce labyrinthe froid et sans âme, seule.

Il y avait deux types de solitudes, elle était d’accord avec cela. La solitude du cœur et celle du corps. Non, Caitlyn n’avait pu et ne pourrait rien faire pour celle du corps mais pour celle du cœur, elle l’avait empêchée de par leur lien et leur partage, cette chose forgée du don d’une vie pour en sauver une autre. Désormais même cela n’était plus.

Bien sur, Rachel le savait, dès qu’elle irait les voir, elle ne serait plus seule, elle aurait leur soutien et leur affection, mais pour l’heure, elle était seule. Elle était seule comme elle ne l’avait plus été depuis bien longtemps. Elle était mal comme elle ne l’avait plus été depuis bien longtemps.

***
Lundi 3 Mars 2014 – 02 : 53 P.M.
Rachel poussa lourdement la porte de sa chambre, nullement surprise que l’espace fût aussi exigu que vide. Jade était en séance de psychologie avec Amy, Kaede en cours, ainsi il n’y avait que Cerberus pour venir à sa rencontre avec un couinement de contentement. Un maigre sourire se dessina sur les lèvres de la rousse alors qu’elle laissait son arme dans le petit couloir d’entrée pour se saisir de son animal de compagnie et le porter contre elle, le collant contre son torse et le câlinant du mieux qu’elle pouvait. Immobile dans la pièce, elle resta là un moment, bercée par les ronronnements aimant qui à défaut de lui avoir manqués lui faisaient du bien, puis lorsqu’elle reposa la chatte le Phénix s’ôta des guenilles lacérées qui étaient tout ce qu’il restait de sa combinaison de molécules instables. Les laissant trainer sur place comme témoin exsangue de son retour, elle se rendit à la douche. Elle n’avait pas l’impression d’être sale mais cela l’occuperait au moins jusqu’à ce que l’une de ses colocataires ne revienne.

Rachel appréhendait cela mais elle n’estimait pas avoir à se justifier, toute ignorante qu’elle était de ce qu’on avait révélée à l’une comme à l’autre sur ce qui c’était réellement passé ; pour peu que quelqu’un à part elle le sache réellement. Son corps était aussi en pleine forme que son esprit était usé par les larmes et même si, une fois les marques de ces dernières ôtées de ses joues, elle aurait meilleure mine, ce n'était et ne serait pas celle des bons jours. Cela lui éviterait-il l’engueulade ? Elle l’espérait.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade}   La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade} Icon_minitimeDim 15 Juin - 20:13


Cameo De Cait

Elle se tient dans l'encadrement de la porte en restant silencieuse, son esprit est ailleurs encore accaparé d'inquiétude et des soubresauts de tous les événements qui ont à nouveau bousculé sa vie ces derniers temps. Elle savait qu'elle la trouverait là, elle la cherchait depuis déjà plusieurs minutes, elle savait qu'elle la trouverait ainsi. Chose impressionnante mais qui ne lui effleure même plus l'esprit, elle n'a plus besoin de cette lumière dans sa tête pour savoir ce qu'elle ressent, il suffit de poser son regard sur le sien alors qu'elle sort de la douche pour que tout s'y lise avec une facilité déconcertante. Elle sait, tout simplement, elle sait.

Une esquisse de sourire, pas besoin de salutations, juste un jeu de regard et c'est bien suffisant. Elle croise les bras lentement perdant son regard un instant sur le rangement impeccable de cette chambre qui porte en lui une signature bien connue.

Ce n'est pas si mal, l'Irlande. Pluvieux mais pas si mal.
Bien sur, ca ne vaudra jamais notre plage de San Francisco mais il y a une sorte de quiétude assez reposante...enfin quand on n'est pas obligé de trucider son propre père mais je suppose que dans nos vies, c'est monnaie courante. J'aurai voulu vivre loin d'ici, tu sais...sérieusement. San Fancisco, New Ross...ca importe peu...loin d'ici , loin de tout ce qui nous martèle toujours le corps et l’âme et nous fait tellement souffrir. On nous a dit que la malédiction ne s'attache pas à l'endroit, seulement la personne...c'est sûrement vrai. Comme il est sûrement vrai qu'il ne s'agit que d'une fuite en avant, mais après tout...pourquoi serait-ce un droit auquel on ne pourrait prétendre, hum ?
Nous avons eu notre lot de malheur là bas, oui...mais ma vie à avancer...irrémédiablement...Aislinn est à mes cotés à présent, c'est ma fille et je le revendique, je l'aime et je l'aiderais à devenir meilleur. Nous allons aussi proposer l'adoption à Jade, il est temps de fonder concrètement cette famille, il est temps d'empoigner cette vie et d'en goutter le miel plutôt que l'amer.

C'est beau...mon pays tu sais...j'aurais voulu y vivre, je n'en ai pas parlé mais j'avais décidé d'y rester et de tourner le dos à tout ça.
Mais voilà...
Là bas...tu n'y étais pas.
Cette lumière dans mon esprit...ta chaleur...de la sentir s’éteindre...ce fut effroyable, comme si on me serrait le cœur à me le déchiqueter. Il n'y a pas d'autre mots, j'ai eu froid, très froid...Je n'ai plus réfléchit qu'à une seule chose, te trouver, te ramener et te serrer contre moi.
Tu es ma sœur.
Je traverserais des univers pour venir te chercher, j'affronterai tout ce qui peut être affronter pour toi, je te dois plus que la vie, je te dois ce lien entre nous, ce lien qui se manifeste parfois d'une façon encombrante, oui, mais ce lien qui fait que tu n'es jamais seule, ma petite sœur, jamais et qui te rappelle...qu'à sa mesure parfois si insignifiante avec ses maigres pouvoir, il y a une personne pour qui tu es si essentielle, qu'elle traverserais l'enfer pour te récupérer et que...bien entendu...elle renoncerait à son Irlande natale pour te serrer dans ses bras, Rachel.
Tu es de ma famille, petite sœur, et cette famille ne saurait être complète si tu n'y es pas.


Elle décroisa les bras, les écartant en faisant un pas en une invitation à l'accolade.

Quand as tu pu croire que je te laisserai pleurer seule dans un coin, petite crétine ? Quand as tu pu croire un instant que je te laisserai seule tout court. Aussi puissante que tu puisses être, tu auras toujours besoin d'une grande sœur pour essuyer tes larmes ou pour te rendre le sourire et aussi grande que je puisse être, j'aurais toujours besoin d'une petite sœur et de sa petite lumière dans mon esprit qui comme une veilleuse me rappelle chaque seconde que c'est un devoir pour moi de veiller sur ma famille et tu es ma famille. Personne ne nous enlèvera jamais ce lien.
Je t'aime.
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Echo
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MessageSujet: Re: La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade}   La bonne poire, la brutasse et la femme de ménage {Kaede, Rachel et Jade} Icon_minitimeLun 16 Juin - 11:56

Dès qu’elle la vit approcher son maigre sourire revint ; ce n’aurait surement pas dû être une surprise que Caitlyn soit la première mais Rachel avait pensé faire dans un ordre, ordre commençant par sa chambrée avant de s’en aller vers celle d’à côté, toute aussi chère à son cœur mais qui avait été vide et où elle n’avait par conséquent pas à s’introduire. Elle savait que cette porte, à l’instar de la sienne, était et serait toujours ouverte lorsqu’il y avait quelqu’un pour accueillir mais cela n’avait été le cas. Mais quoi qu’ait pu faire son ainée elle avait cessé dès qu’elle avait apprise la nouvelle et cela la cadette en était contente. Rejetant ses cheveux en arrière et laissant tomber sa main gauche jusqu’au robinet, l’Echo du Phénix referma l’eau en même temps que les paupières ; il était temps d’en finir avec cette douche, elle ne ferait pas attendre sa sœur d’adoption.

Lorsqu’elle n’était pas demandeuse, Rachel, à l’instar de Caitlyn mais pour des raisons différentes, concédait les choses. On lui avait tellement pris qu’elle ne pouvait pas réellement donner, c’était du réclamer lorsqu’elle en avait envie ou du laisser prendre lorsque cela venait d’autrui ; jamais elle n’avait réussi à trouver cet instinct lui disant ce que l’autre pouvoir vouloir avoir sans oser le demander, la conduisant à une absence d’initiative potentiellement dommageable. Mais cela n’avait jamais réellement été le cas avec Cait’ : était-ce les spécificités de leur rencontre ou le lien reconstruit de leur sororité qui lui permettait cela ? Ou bien la capacité de son ainée à comprendre les cœurs et à parler leur langage ? La Grande Rousse n’en savait rien mais ce qu’elle savait c’était que plus qu’être capable de concéder tout et n’importe quoi envers la Ptite Rousse, elle s’était montrée capable de donner également. Peut-être n’était-ce pas un instinct mais une sorte d’échange, les dons de Caitlyn la poussa à donner à son tour par affection mutuelle et sincère. Elle n’en savait rien et se moquait de savoir tant que cela existait. Et c’était bien parce que cela existait qu’elle n’avait aucune honte à se montrer ainsi envers sa sœur d’adoption.

Rachel sortie de la petite salle de bain à peu près sèche, très peu vêtue considérant que les restes d’une de ses deux-trois tenues gisaient sur le sol et qu’elle n’avait que sa petite serviette pour ce couvrir, mais surtout au naturel. Et son naturel, elle ne le jugeait pas beau à voir ; les Marques d’Assermentation des Limiers, tatouages semblables à des cicatrices physiques partant de son visage jusqu’à ses pieds alors même qu’ils étaient ses plus grandes cicatrices morales, la défigurait et la renvoyait à ce qu’elle avait subit et fait subir, alors qu’une bonne partie de l’arrière de son corps était également couverte de cicatrices plus terre à terre qui si elles ne l’atteignaient pas au moral lui ravageaient le corps comme les témoins qu’elles étaient, tandis qu’enfin la Marque du Phalkon, tache de naissance lui prenant une bonne partie du dos clamait haut et fort qu’elle était un danger à surveiller et combattre au besoin. Un danger que même elle n’était plus sure de comprendre. Si l’Echo du Phénix cachait son intimité, elle ne cachait pas tout cela, pas à Caitlyn, hors il n’y avait de différence avec son intimité qu’aucun des attributs suscités n’était à caractère sexuel.

S’avançant jusque dans le petit couloir-vestibule, elle s’arrêta face à son ainée toujours dans l’encadrement de la porte, qui cependant rompit son immobilisme et son silence d’un sourire qui trouva écho, d’un croisement de bras de confession et d’une simple parole qui deviendrait rapidement l’un des longs monologues affectifs d’une personne qui l’était tout autant, affective. Alors elle resta là, tant emmitouflée dans sa serviette que goutant de plusieurs endroit, à écouter une chose qui commençait par un résumé de ce qu’elle avait, volontairement, raté.

Mais un résumé qui faisait appel au passé, à de bons souvenirs, même s’il témoignait d’autres qui seraient particulièrement mauvais.

Aucun endroit pluvieux ne vaudrait la plage de SF, nan, sauf s’il pleuvait à SF auquel cas ça serait négociable mais l’Irlande allait devoir avoir une sacrée quiétude sacrément reposante pour concurrencer. Le parricide… elle se détourna de tristesse et d’une double culpabilité, celle de l’avoir commit et de les avoir laissées seules face à cela. Monnaie courante ? Il était plus facile de tuer une personne qui n’était qu’un géniteur plutôt qu’un véritable père, chose que Caitlyn à sa différence n’avait jamais réellement eu, mais sans doute la référence était-elle limitée à la famille réunie des Elioth de Lauro ; les deux avaient de quoi se plaindre niveau famille de sang.

Vivre loin d’ici… ça aussi ça avait un goût amer et ne la fit pas remonter le regard, juste ce pincer les lèvres ; serait-ce mieux pour Caitlyn ? Sans doute. La quête de normalité ne pouvait s’accomplir en ce lieu, pas dans l’absolu. Mais non, ça ne permettrait pas d’échapper à ce martèlement du corps et de l’âme car l’Institut en lui-même n’était en rien responsable des malheurs du couple et il l’en protégeait comme il pouvait ; c’était une forteresse, c’était leur forteresse… Toutes les mésaventures étaient arrivées à son extérieur, non ici même. Enfin, presque toutes.

Et non, une malédiction ne s’attachait pas à un endroit mais bien à une personne, elle le comprenait parfaitement pour le vivre, indifféremment de la réalité dans laquelle elle se trouvait ou des personnes qu’elle aimait et réciproquement. Quant à la fuite en avant… c’était le seul moyen d’avancer, de tenter de vivre et non de survivre, non ?

Le Phénix n’avait nulle réponse à fournir, elle n’était plus sure de certaines de ses convictions et le fait de prétendre à un quelconque droit ne garantissait en rien de l’avoir ; il n’y avait pas de justice naturelle, pas de justice tout court, même celle du Phénix… elle n’était plus sure d’y croire. La vie était un équilibre de douleur et de bonheur, c’était ainsi, vivre c’était réussir à faire qu’il y ait plus du second que de la première, survivre c’était faire l’inverse sans abandonner pour autant. Triste, amer, réaliste.

Aislinn aux côtés de Caitlyn… Aislinn fille de Caitlyn… Rachel ne sut pourquoi elle en était contente mais elle ne cherchait pas les raisons du cœur, alors elle se contenta de sourire. Ce ne fut qu’à l’évocation d’adoption de Jade qu’elle releva le nez, surprise et un peu déstabilisée cette fois ; au moins elle comprenait qu’elle avait eu raison de rester en retrait, sans doute son intervention aurait empêchée de telles prises de décision qui étaient entièrement du cœur et sans doute certains les jugeraient contre la logique. En tout cas, la famille s’agrandissait et elle en était heureuse pour elles, comprenant même la métaphore des bonnes parties de la vie. Caitlyn allait faire une très bonne mère et le voulait depuis suffisamment longtemps, même si elle ne verrait pas ses enfants grandir au moins elle aurait des enfants…

C'est beau… mon pays tu sais… j'aurais voulu y vivre, je n'en ai pas parlé mais j'avais décidé d'y rester et de tourner le dos à tout ça.

Le sourire disparu et le regard s’éteignit alors que les yeux comme le visage se détournaient. Pas le temps de penser ou de souffrir réellement plus qu’un « mais » apparaissait, la stoppant dans son mouvement de retrait. Rachel aurait comprit qu’on veuille se retirer et vivre sa vie, qu’on ne veuille plus rien à voir à faire avec ce combat et dans cette bataille, qu’on cherche la normalité et la paix. Elle aurait comprit qu’on s’en retire loin d’ici en espérant échapper au monde car après tout, l’Institut ne le changeait pas tant que cela, le monde. Elle aurait comprit que l’on ne veuille pas de cette potentielle guerre à venir, d’autant plus qu’on n’était pas sure qu’elle arrive un jour. Rachel avait été traumatisée par ce combat et le mènerait toute sa vie, elle le savait et ne désirait pas autre chose que réussir à sauver le monde de lui-même pour que personne ne connaisse ce qu’elle avait connu ; non, elle ne pouvait pas le faire seule mais elle ne forcerait personne à le faire avec elle.

Elle n’avait cependant pas à le faire et cela lui fit relever une fois encore la tête, avec plus de lenteur et d’incertitude mais également les yeux humides. Oui, le lien psychique c’était brisé à sa mort, alors que le corps moitié humain moitié machine d’Achab se déchiquetait et la déchiquetait, cette sensation qu’avait eu Caitlyn était tant son cœur que la dernière sensation qu’avait dû ressentir Rachel. Son bouclier psychique avait encaissé la majorité des dégâts et évité que son corps ne soit éparpillé en divers morceaux mais il n’avait été suffisant à éviter son décès. Le froid, elle ne l’avait pas ressenti à cette occasion mais elle le connaissait parfaitement pour l’avoir ressenti par le passé. Elle aurait voulu s’excuser de tout cela mais elle ne pouvait pas, ce n’était pas une bêtise, ce n’était pas de son fait.

A une déclaration, sincère et sérieuse, répondit une larme, sincère et joyeuse. Sa mâchoire trembla face à l’énoncer d’une vérité qu’elle savait mais qu’entendre lui allait droit au cœur, et si l’argumentation de cette dernière n’était pas nécessaire elle n’en faisait que plus de bien, à chaque mot répondant une nouvelle goutte dont le goût amer cédait place à un miel, lui aussi.

Oui, le lien psy avait été encombrant, en moyenne une fois par jour, mais elle s’y était habituée, elle l’acceptait avec son ouverture d’esprit habituelle et des petits bruits bonus et même si elle pensait contre elle n’avait et n’aurait jamais fait en sorte qu’il cesse ; elle n’était pas seule, pour le meilleur et pour le pire.

La mesure de Caitlyn pouvait être insignifiante dans le jeu du monde ou de l’univers, sa mutation certes bien plus puissante que le commun ne l’en laissait pas du moins une chose fragile dans la cour où se trouvait Phénix, cependant Caitlyn savait toucher les cœurs comme nulle autre et cela était une capacité qu’aucun pouvoir terrestre ou spirituel n’apporterait jamais. A cette mesure là, Caitlyn était in-quantifiable.

Non, Fuzzy n’avait pas eu à traverser un univers pour venir la chercher, pas encore, non elle n’avait pas encore eu à affronter les véritables monstres de ce monde ou d’autres pour elle, mais oui, elle avait renoncée à son Irlande, à sa retraite, à ses origines pour la serrer dans ses bras. Rachel le savait parce que si elle aussi était prête à accomplir les deux premiers, elle n’avait jamais réussi à s’extirper complètement de son monde d’origine ; il la hanterait toujours mais elle n’avait plus rien à s’inquiéter de lui, elle était désormais pleine et entière dans son monde d’adoption, avec sa famille d’adoption. Et dès que les bras s’ouvrirent pour indiquer qu’elle pouvait répondre, l’Echo du Phénix le fit par les gestes en se refugiant dans cette accolade, lâchant sa serviette pour la rendre avec toute la force de son affection.

Caitlyn avait raison. Si Rachel avait pleuré dans son coin cela avait été une étape nécessaire pour, à défaut de ne plus se retourner en arrière, faire le deuil et laisser partir ses chaines ; ce n’était pas une solitude, pas plus que ce qui c’était passé en Irlande. La véritable solitude aurait été de ne pas être là lorsqu’on avait eu besoin d’elle et elle avait été la première à accourir. Aussi puissante que pouvait l’être la Grande Rousse, elle aurait toujours besoin de la Ptite Rousse pour faire ce qu’une grande sœur faisait à sa petite, tout comme elle-même ferait ce qu’une petite sœur devait faire à sa grande. La petite lumière dans l’esprit, c’était le bonus rendant cette relation unique, non inhumaine mais surnaturelle, la nature elle-même n’ayant pu forger pareil lien du cœur, l’esprit s’étant contenté de suivre.

Une famille cela se protégeait et s’entraidait, c’était cela même le principe. Rachel avait perdu un monde mais gagné une nouvelle famille et elle ne voulait pas que s’en fut différent. Elle ne regrettait plus d’être arrivée ici, malgré toutes les incertitudes nées de ses derniers instants, ceci était devenu une certitude.

Elle ne répondit rien, elle ne pouvait rien répondre. Son corps parlait pour elle. Les larmes et l’accolade, la nudité et les blessures qui la marquaient, l’absence de mot et l’ineffabilité des pensées, tout exprima ce qu’elle n’avait pas la force de dire non pas parce que ce qu’elle n’était pas assez fort mais parce que tout ce qu’elle aurait pu exprimer n’était pas assez fort. Un euphémisme d’existence.

Plus tard, elle reprendrait les sujets qui avaient été évoqués ici. Plus tard elle parlerait d’Aislinn, de ce qu’elle devenait, de ce qu’elle allait faire, s’avouant contente de son début de rédemption même si elle ne savait pas réellement comment cela s’était passé. Plus tard, elle parlerait de Jade, étant là aussi contente de cette initiative et demandant deux choses : d’une, si elle devait garder le secret ou non, et de deux, si Jade allait emménager chez les Elioth de Lauro du coup. Non pas que cela la gêne mais c’était bien d’avoir Jade, ça simplifiait beaucoup les taches ménagères et… non, elle plaisantait pas. Oui il y avait bien d’autres raisons pour laquelle Jade lui manquerait si elle s’en allait de la chambrée mais c’était plus drôle de commencer par les vices de la miss. Quant au lien psychique, Rachel était d’accord pour essayer d’en retisser un même si elle ne savait pas comment elle avait fait la première fois ; le transfert de vie avait dû aider, mais du coup maintenant elles étaient un peu dans la mouise. Enfin, beaucoup dans la mouise car il faudrait surement une concentration très importante et un calme absolu de leurs esprits, hors demander  Caitlyn « fais le vide dans ta tête » serait surement toute une aventure. Ce ne serait pas une aventure normale, non, ce serait une aventure de leur normalité particulière, mais elle aurait surement le goût de miel. Et d’autres sensations une fois rétabli mais ça… on n’avait rien sans rien. Puis ça permettrait un aveu un peu gênant concernant la manière dont elle s’était habituée aux échos d’ébats qui ferait soit beaucoup rire, soit beaucoup rougir, probablement les deux d’ailleurs. Tant qu’elles n’accomplissaient pas le même salto qu’à leur rencontre pour finir avec une Caitlyn à moitié étouffée dans la poitrine de Rachel et s’en plaignant à grands coups de tête et une Rachel entièrement tuée par les chatouilles des débattements de sa vis-à-vis, elles ne battraient pas le record. Mais elles ne cherchaient pas forcément à battre le record des Oh C’te Honte même s’il n’y avait qu’ensemble qu’elles pourraient le faire. C’était une affaire de famille et en duo rien ne battait jamais des sœurs.

Non, personne ne leur enlèverait jamais ce lien.
Elle aussi, elle l’aimait.
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