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 Family {les Elioth de Lauro}

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Amy de Lauro
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Amy de Lauro


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MessageSujet: Family {les Elioth de Lauro}   Family {les Elioth de Lauro} Icon_minitimeVen 16 Mai - 19:00

Somewhere Only We Know by Lily Allen on Grooveshark

Lundi 3 Mars 2014 – 07 : 40 P.M.
- Elle avait peur. Elle avait peur que ça nous prenne plus d’une heure considérant tout ce qu’elle avait à dire, considérant toutes les questions qu’elle se posait. J’avais peur que ça nous prenne plus d’une heure considérant tout ce qu’elle avait à dire, considérant le temps qu’on avait raté et les changements qui s’étaient produits.

Je suis assise au sol, dos contre l’un des poufs, et si ma veste de tailleur est sur son cintre provisoire le reste est encore sur mon dos, sur mes fesses… sur moi quoi. Je suis encore quasiment aussi vêtue que je l’ai été toute la journée mais je parle d’une manière bien plus lente et bien plus vulnérable. Je témoigne.

- Elle avait peur. Elle avait peur d’elle-même, de ce qu’elle aurait fait si Rachel n’était pas intervenue, de ce qu’elle pourrait faire si l’on bafouait ceux qu’elle aime. Elle avait peur qu’on l’abandonne si elle devenait trop « mauvaise ».

Je regarde le vide, une jambe étendue et l’autre pliée pour qu’un de mes bras y repose, main pendante, alors même que l’autre tient l’épaule le surplombant dans un geste de renfermement que je n’ai pas eu depuis longtemps. Je suis rentrée il y a plus de trente minutes et si j’ai accomplie les mêmes actions qu’à l’habitude je les ai faites avec un mécanisme qui ne me ressemble pas. Alors j’ai demandé à parler et nous voici.

- J’ai essayé de la rassurer, de lui dire franchement que même si elle franchissait la ligne, on continuera de l’aimer et que notre souffrance en serait une preuve. Je t’ai cité, tu sais ? Nous n’avons pas choisie cette relation mais nos cœurs l’ont fait pour nous. Je l’ai prit dans mes bras pour la rassurer, pour lui faire comprendre combien c’était… ce que c’était…

On en a discuté entre nous, on l’a mit entre parenthèses et on a considérer les choses comme à venir ; mais ce n’est pas à venir, c’est déjà là. Et pas que pour nous.

- Elle a pleuré. Elle a murmuré un truc en chinois, une répétition de syllabe. Elle m’a dit que ce n’était pas professionnel et que ce n’était pas parce qu’elle s’amusait à me faire taupiner que je devais lui rendre la pareille en la faisant pleurer. Elle s’est dévaluée en disant qu’elle n’était déjà pas jolie au naturel alors qu’après avoir pleuré… c’était un hamster avec la jaunisse. Elle a voulut changer de sujet en enchainant sur Sanzo, j’ai essayé de plaisanter dessus mais c’était un bide comme je les maitrise si bien… Et elle m’a trollée avec une histoire d’argent de poche et de capotes. Mais ça n’a pas été suffisant.

Je fais un long moment de pause, baignant littéralement dans le souvenir ; Caitlyn ne sait pas ce que cela fait, pourtant elle l’a vu, une fois. C’était même elle qui avait fait remonter le souvenir, jouant dans mon cerveau par télépathie, le revivant et me le faisant revivre. C’est pareil sauf que la définition du souvenir est parfaite, est actuelle. Je suis dans la pièce, comme tout à l’heure, et les choses se déroulent à nouveau autour de moi. Je ne suis pas douée de mémoire eidétique, cette capacité qu’a mon aimée à se concentrer sur une chose pour s’en souvenir à jamais avec une parfaite clarté, ni n’ait de palais mental comme Rachel pour produire un effet similaire ; non, ma mémoire est parfaite. Chaque instant, chaque cinquième de seconde, tout se grave dans mon cerveau avec cette perfection qu’elles ne peuvent atteindre que temporairement, je n’ai pas besoin de concentration pour pouvoir tout retrouver. Tout est là, toujours. Le meilleur et le pire.

- Tu sais comment je suis : si une idée s’installe, une idée vraiment importante, c’est dure de la faire partir. Elle a maladroitement essayé de comparer nos expériences, nos débuts de couple et d’actions du cœur comme le premier baiser. Ça m’a fait taupiner mais j’ai essayé de parler, j’ai tout lâché. Tout sauf ce qui importait vraiment.

Avec une lenteur humaine trahissant mon absence en ce moment d’émotion, je me tourne vers celle que j’aime, vers celle avec qui on a promit de partager ce bonheur.

- Je lui ai dit que mon premier baiser c’était de la merde parce qu’il m’a été volé, je lui ai dit que nos jouets ne concernaient que nous. Je lui ai tout lâché sauf ce qui importait vraiment. J’ai pas réussit à le dire, Cait’. J’ai pas réussi.

Ma jambe pliée se détend et mon bras vient lentement se poser contre ma cuisse puis je reste là toutes défenses abattues, sans plus gesticuler alors même que je parle.

- J’ai pas réussi à lui dire. C’est sans doute mieux, si j’avais lâché ça suite à de la panique ou autre je l’aurai surement faite fuir ou souffrir, ou je t’aurais flouée de pas t’attendre quand bien même c’était ni voulu ni fait exprès, mais voilà : je n’arrive pas à lui dire. J’arrive à le penser, à le reconnaitre, à l’accepter, mais comme pour le sexe à nos début, ça bloque. Ça ne veut pas sortir, pas même en une langue qu’elle ne comprendrait pas.

Je pince les lèvres pour clore mon discours et je soupire doucement, la quittant des yeux le temps du geste. Ça ne m’énerve pas, ça me désole. Ça me mine.

- Oh, simplicité, où es-tu partie ?
Je commence à être fatiguée et j'ai besoin de quelqu'un sur qui compter.


Je la regarde fixement car je sais sur qui, je sais qui est ma force et qui est la sienne. Je sais comment fonctionne notre dualité et je sais que ce n’est que par elle, avec elle, que j’y arriverai.

- Acceptes-tu qu’on lui demande ce soir, Cati Mia ? Je ne peux pas seule et je ne veux pas le pouvoir.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Family {les Elioth de Lauro}   Family {les Elioth de Lauro} Icon_minitimeVen 16 Mai - 21:50


Ses moments de faiblesse sont toujours infiniment beau et tout aussi infiniment douloureux. Mon cœur se serre littéralement à la voir ainsi dans une désespérance douce et légère mais tout aussi attendrissante que ses moments d'abandon dans mes bras, ces instants d'humanité et de fragilité qui la rendait si humaine à mon cœur, si aimable se gravent toujours dans ma mémoire avec la précision d'un travail d’orfèvrerie. Elle n'a pas besoin de moi tant qu'elle me raconte, et je le sais déjà. Elle croit avoir échoué mais il n'en est rien, certains instants sont bien trop précieux pour être improvisés et assurément celui là en sera un, tout comme elle est et restera la raison alors que je suis le cœur. Nous ne parlons bien des choses du cœur qu'ensemble tout comme je suis bien plus raisonnable en sa présence.

D'un geste plein d'automatisme je baisse l’écran de mon portable signifiant que j'en ai terminé avec certaines besognes pour la journée, sans me départir de cette expression sérieuse et adulte que j'arbore lorsque la discussion requiert toute mon attention , j'ai eu tout le loisir d'enfiler une tenue plus décontractée d'un simple jeans et t shirt, largement suffisant puisque la température de l'appartement est toujours maintenu à 22 degrés ce qui est plus chaud que la moyenne mais qui nous convient idéalement puisque nous aimons toutes les deux à évoluer dans une chaleur confortable, je continue de l'écouter avec beaucoup de tendresse avant de venir me placer en face d'elle, à même le sol dans une position presque symétrique, adossée contre l'un de nos poufs et bras tendues mains jointes entre les jambes repliées. Je l'observe longuement jusqu'à ce qu'elle revienne à moi et que je puisse lui sourire avec une bienveillance toute particulière.

Tu n'auras jamais besoin de chercher quelqu'un mon ange, je suis ton évidence. Tu sais, ce n'est pas parce que les mots n'arrivent pas à sortir qu'ils ne sont pas là, dans ton cœur. C'est un reste de pudeur naturelle, tu vois...Dire ces choses là c'est beaucoup plus difficile que de les faire...C'est toujours plus simple de prendre sa mère dans ses bras en conservant un silence chargé de non dit que de lui dire qu'on l'aime. Ce n'est pas que toi, il y a des instants... « magiques » pour le faire, sans doute que ce n'en était pas un.
Dis toi surtout mon ange que, m'est avis que tu n'es pas seule sans cette situation...je l'ai beaucoup observée depuis notre retour, elle tourne autour de nous comme une abeille autour d'un pot de sucre, il n'est pas un soir sans qu'elle trouve un prétexte pour débouler ici et passer une heure ou deux avec nous...tu as du le remarquer, non ? Et ce n'est pas parce que Sanzo est devenu son petit copain...elle a besoin d'être avec nous et elle a besoin de nous le faire comprendre de manière inconsciente.
San Francisco est la ville la plus asiatique des Etats Unis, la communauté chinoise y est surnuméraire, je n'ai pas eu le loisir d'apprendre à parler Chinois mais j'ai un peu de notions..pas assez pour bien le comprendre ou le parler mais des simples mots avec une répétition phonétique de ce genre...y'en a pas des masses, puce, t'es assez intelligente pour comprendre que c'est son cœur qui s'est lâché là. C'est juste qu'un pas doit être franchis pour que nous puissions avancer et si tu veux que ça se fasse maintenant, je le ferais, notre décision a déjà été prise.
Cependant je te met en garde, si elle ne partage pas notre point de vue, il ne faudra pas prendre cela comme un geste d'éloignement. C'est..comment dire...Ca sera compliqué pour elle la notion de parent quand on connaît son passé, même si elle nous joue la partition du dédain ou du déni...nous savons , toi et moi dans quel état elle se trouve réellement, plus toi que moi d'ailleurs. Peut-être que le fait d'être notre nièce lui suffit largement après tout. Gardes en tête qu'il s'agit d'un ado, pas d'un gosse...Jade a apprit à feindre l'affect et le dissimuler...il ne faudra pas non plus la brusquer si elle demande du temps ou à y réfléchir. Ca peut paraître pour nous l'une des plus grosses décisions qu'on a prise, je suis sur que pour elle , ca sera LA plus grande jusqu'ici.
Je crois...qu'il est temps d'écrire cette page ensemble chérie...tu feras le stylo, j'te fille l'encre.


Je lui adresse un clin d’œil malicieux avant de me redresser en soupirant, laissant un instant courir ma main sur sa joue en une caresse attendrie. Puis je me dirige vers le bureau pour saisir mon cellulaire s'y trouvant, commençant à faire le numéro de mémoire comme toujours. Mon regard dévie vers elle alors que je lui murmure simplement.

Tu devrais faire une pause pipi le temps qu'elle arrive, tu vas être assez stressée comme ça à mon avis.

Une voix familière à l'autre bout, une voix qui se force à adopter un ton blasé d'avance parce que c'est moi qui téléphone. Il faudra du temps, je sais...mon Dieu que sera long.

Non j'suis pas coincée à un level d'un jeu...On aimerait que tu passes, si tu veux bien...Non tu verras... mais non t'as rien fait de mal. Mais viens je te dis et non c'est pas au sujet de Sanzo...Ok.

Je raccroche en soupirant sous l'effet du stress, je ne le montrerais pas mais il n'y a très longtemps que je n'ai pas senti un tel pic de tension monter. Chacun à sa manière de lutter contre ce sentiment, je ne sais pas à quoi Amy va occuper cette minute qui va lui sembler une éternité. Pour moi, je me contente de tapoter les poufs pour faire « style » de ranger tout en fredonnant nerveusement un air débile choppé sur une vidéo youtube. Il y a quoi ? Un petit couloir de quinze ou vingt mètres entre nous...ça me paraît déjà le bout du monde et à des années lumière. J'aurais peut etre du aller aux toilettes moi aussi. Et zut !
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MessageSujet: Re: Family {les Elioth de Lauro}   Family {les Elioth de Lauro} Icon_minitimeSam 17 Mai - 7:03


Peut-on sincèrement apprendre à vivre à 18 ans ? Il semblerait que oui. Je suis majeur d'après les lois de cet Etat, je le suis devenu il y a peu lors des derniers jours de janvier. Personne ne l'a su, moi même je ne m'en suis rendu compte que quelques jours plus tard. J'ai cru que ce n'était pas important , je me trompais et je ne l'ai su qu'après lorsqu'une nuit alors que Kaede gémissait en se touchant  sous sa couette en m'empêchant de dormir et que Rachel ronflait en un bruit de moteur régulier. Je me questionnais, comme à l'accoutumée. Je me questionnais sur ce qu'était devenu ma vie, sur ce qui c'était passé depuis les jours sombres de San Francisco.

L'idée d'être majeur me fut douloureuse parce qu'elle me renvoyait à cette évidence effroyable que je n'avais pas eu d'enfance, que rien ne s'était passé comme cela aurait du se passer avec une personne normales, que toute mon existence s’était construite sur des bases branlantes et d'une façon anarchique.
On m'avait donné l'occasion de recommencer. De recommencer quoi puisqu'il était déjà bien tard ? Je jalousais ce qu'on voyait à la télé, ces moments intemporels d'insouciances de main dans la main avec ceux qui vous protègent et guident, manger une glace, faire un caprice dans un grand magasin pour un jouet, courir vers les flots bleu dans des bras aimant qui, on le croit alors, sont les plus puissants du monde...
Je n'ai rien eu de tout ça et lorsque j'y réfléchis...je n'aurais jamais rien de cela.
Mon enfance s'est achevé dans une indifférence complète de ce monde et je suis entrée branlante, mal agencée et boiteuse dans un monde plus calme, plus serein mais paradoxalement plus terrifiant alors.

Je n'ai pas eu d'enfance, non. Je n'ai pas eu de quoi en avoir.
Il y a deux choses que je n'ai jamais faite : poser des questions sur mon père et pleurer pour ma mère. Ils ne sont même pas deux visages, ils sont des faits. Je suis une mauvaise herbe, un poids inutile du monde et en avoir conscience est la première vérité qui s'est imposée à moi. Je suis assez lucide pour savoir que de ce fait découle des blessures qui ne se refermeront jamais, je les ai accepté et j'ai enterré toutes mes tristesses avec cette enfance que je n'ai pas eu. C'est ainsi, je n'ai pas le pouvoir de changer le passé , juste celui d'écrire mon avenir. C'est à ca que j’emploie mon énergie, ça et lutter contre mes fichues hormones.
Mais je vous jure que d'avoir des racines aussi pourries, c'est compliqué à porter, c'est comme si l'ombre de la croix d'un cimetière vous suivait pas à pas où que vous alliez.
De toute façon, on traine toujours ses merdes avec soi, non ?

Elles m'inquiètent alors que je les observe en tirant nerveusement sur l'une de mes manches toujours trop courte de cette tunique. Cait à cet air sévère que je lui connais parfois, stressée et concentrée comme si elle partait pour sauver le monde. L'a t-elle déjà sauvé ? L'idée me traverse l'esprit plusieurs fois. Elles sont X Men toutes les deux, à ce titre elles doivent pouvoir faire des miracles non ? C'est une chose dont nous ne parlons jamais, comme de ces choses qui se sont déroulées en Europe et dont elles sont une fois de plus rentrées changées toutes les deux comme si un cap de plus avait été franchis, une chose du genre... qu'elles se gardent bien de partager avec l'insignifiante petite chose embarrassante que je suis. On dirait un conseil de guerre ou une connerie du genre mais ça à vraiment le don de me mettre mal à l'aise en tout cas. Amy reste en retrait, comme toujours dans ces cas où elle laisse son autre moitié prendre le relais d'un moment particulièrement difficile.

L'ambiance est vraiment lourde et stressante, j'ai beau chercher je ne vois pas ce que j'ai pu faire de mal mais le suspens, je crois sera de courte durée vu que Cait semble avoir rassemblé le chaos pour trouver les mots. Sa main cherche celle d'Amy pour la serrer ce qui me fait d'autant plus flipper et je crois que ça se voit, parce que je me décompose littéralement.

Bon...Euh...voilà...Amy et moi on a beaucoup discuté ces derniers temps. Tu es ici depuis moins d'un an, c'est vrai et nous nous occupons de toi à plein temps depuis décembre déjà C'est court et c'est long à la fois mais nous pensons que nous devons être totalement franche avec toi parce qu'il serait imbécile de...comment dire...de ne pas poser d'autres bases, tu vois ?

Oui je vois qu'elles en ont mare de moi. Je suis majeure en effet, elles ne me doivent plus rien et vont se détourner et m'abandonner. Elles ont leur vie. Ça fait mal terriblement mal et mon cœur se met à battre plus fort dans ma poitrine.

On a zappé ton anniv' c'est vrai...on s'en est rendu compte en plongeant le nez dans ton dossier. T'es majeur maintenant, on sait...Mais on voudrait..
Je m'en fous d'etre majeur ! J'veux pas partir !!! j'veux plus !!! j'veux rester ici avec...avec vous !! J'veux pas...me chassez pas !! Je suis désolée si..si j'suis pas celle que vous voudriez que j'sois..je suis..

J'ai serré les poings et levé la voix mais j'ai terminé sur un sanglot. C'est un cri du cœur, j'ai toujours eu peur de cet instant, toujours. Et à présent qu'il est là, il me terrifie complètement et pourtant je m'y suis préparé un milliard de fois, tournant et retournant les mots comme une plaidoirie sans fin mais je n'arrive plus à rester rationnelle maintenant que le moment est venu. J'en suis juste terrifiée.
Cait s'est interrompue complètement stupéfaite avec la bouche entre ouverte et regarde brièvement Amy avec une sorte de surprise catastrophée, mon regard affolée va de l'une à l'autre alors que les larmes coulent malgré moi, c'est je pense la première fois qu'elle me voit dans cet état et on dirait que ça la clou sur place.
Tout ce que je sais c'est qu'elles sont ma famille, je ne veux pas partir, je ne veux plus rester seule, plus jamais.

Il me faut juste du temps, un peu de temps pour trouver les mots et être logique, je vais trouver  les mots, je vais tenter de les convaincre.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Family {les Elioth de Lauro}   Family {les Elioth de Lauro} Icon_minitimeDim 18 Mai - 1:09

Elle est si adulte, parfois, que ça en jure avec sa juvénilité du quotidien. Mais c’est rassurant, aussi, rassurant de la savoir si expérimentée, tellement plus que moi, et si accessible à la fois, comme si elle avait deux âges différents. Je l’oubli souvent malgré mon complexe égocentrique à ce sujet mais notre différence au niveau des années comme du vécu est grande, plus que celle qui me sépare de Jade, près d’un quart de ma vie. Ça n’importe pas, nous, sauf dans des moments comme cela où j’en prends conscience et où je me rends compte de cette chance qu’elle m’offre, de ces efforts qu’elle accomplit pour s’adapter à mon rythme, à ma mentalité adulescente, s’avérant capable de le redevenir elle-même sans pour autant perdre ses repères et ses inquiétudes adultes.

Je la regarde atterrir face à moi, similaire à moi, dans une position mêlant l’enfance et l’adulte comme elle seule sait le faire. Non, je n’aurai jamais besoin de chercher quelqu’un, je ne l’ai pas cherché : ça fait bien longtemps qu’on s’est trouvées, Caitlyn Emilie « Namoe » de Lauro-Elioth. Je le sais tout autant que la véracité de ces sentiments que je croyais autres, comme à nos débuts ; mais comme à nos débuts, ils sont muselés, ils sont coincés. De la pudeur naturelle ? Non, je ne vois pas, je n’y vois qu’une incapacité à former une famille de moi-même, à être l’élément unificateur. J’y vois un tabou qu’on m’a inculqué et qui me pourrit la vie. J’y vois une faiblesse, une défaite.

En règle générale, c’est dire qui est facile et faire qui est plus compliqué ; peut-être est-ce inversement proportionnel avec la valeur sentimentale de l’action, je n’en sais rien. Ce que je sais c’est que je n’ai jamais dit à ma mère que je l’aimais et que je n’ai même jamais eu de mère, quand à mon père… il y a plus de choses qu’on ne se dit pas qu’on ne s’en dit, même si on s’est promis de se les dires plus tard, lorsqu’il rentrerait d’Irlande.

Ce n'est pas que toi, il y a des instants… « magiques » pour le faire, sans doute que ce n'en était pas un.
Dis-toi surtout mon ange que, m'est avis que tu n'es pas seule sans cette situation…


Si, je crois que s’en était un, pas le bon mais un quant même ; elle l’a dit. Elle l’a dit j’en suis convaincue. Je ne suis pas la seule dans cette situation et ça ne plaide pas en ma faveur si elle est dans un état similaire au mien…

Oui, elle est venue squatter ici les deux derniers soirs, mais d’un autre côté on a été absente si longtemps et Rachel n’est sortie de son cocon qu’aujourd’hui ; qu’elle ait voulue de notre compagnie une fois Kaede couchée et endormie n’est pas un signe si évident, non ? Si c’était le cas, ne le ferait-elle pas encore ce soir ? Trop tôt pour le savoir, je sais, mais je me pose des questions. Trop de questions. Sanzo importe même si franchement je préfère qu’elle passe du temps avec nous plutôt qu’avec lui passée une certaine heure et elle me l’a dit clairement, son besoin d’être avec nous, son besoin de nous, aujourd’hui. Elle a dit tellement plus…

San Francisco est la ville la plus asiatique des Etats Unis, la communauté chinoise y est surnuméraire, je n'ai pas eu le loisir d'apprendre à parler Chinois mais j'ai un peu de notions… pas assez pour bien le comprendre ou le parler mais des simples mots avec une répétition phonétique de ce genre… y'en a pas des masses, puce, t'es assez intelligente pour comprendre que c'est son cœur qui s'est lâché là. C'est juste qu'un pas doit être franchis pour que nous puissions avancer et si tu veux que ça se fasse maintenant, je le ferais, notre décision a déjà été prise.

Je peux pas le franchir seule et je ne peux pas le franchir pour d’autres, ça sera un cheminement long comme cela l’a toujours été parce que si j’ai toujours grandie trop vite j’ai toujours été trop longue à ces choses. Mes lèvres se pincent mais je souris tout de même à son acceptation, à son soutien, à sa tendresse inconditionnelle et infinie et écoute sa mise en garde avec attention et crainte. Je le prendrais comme un geste d’éloignement, je le sais. Intellectuellement je comprendrai que cela ne l’est pas mais dans le cœur… c’est compliqué pour nous toutes la notion de parent, tant d’être que d’avoir, trois orphelines élevées de trois façons différentes avec des filiations de merde à différents étages… Du dédain je ne pense pas, du déni c’est plus probable ; une fuite. Je sais dans quel état elle se trouve réellement mais je ne suis ABSOLUMENT plus objective… le cœur prend le pas sur la raison et tout devient bordélique… c’est ainsi qu’on a réussi à me faire pour le meilleur et pour le pire.

NON, le fait d’être notre nièce ne lui suffit pas… ce n’est pas « tata » que j’ai entendu tout à l’heure, je ne veux pas que ça soit « tata ». Faut pas penser à ce qu’elle peut penser, j’ai réussi à arrêter de le faire avec toi mais avec elle… non. C’est une ado, pas une gosse, oui ; elle a fait la majorité de sa vie sans parent, puis à trouver Kyle qui, même si je ne le connais pas assez, a ses limites comme père non au niveau de l’affection mais du mode de vie, et… feindre l’affect et le dissimuler ? Oui. Beaucoup trop. C’est surement mieux que de s’y tromper une fois sur trois.

Je suis d’accord, c’est la plus grande décision de sa vie tant qu’elle ne demande pas quelqu’un en mariage… mais qu’elle y réfléchisse ou pas ça me pose pas de problème – je vais juste passer mon temps à tourner en rond en m’inquiétant comme je sais si bien le faire m’enfin niveau chiantise, tu as été malade récemment ! – juste que… je veux bien être le stylo, je veux que tu sois mon encre comme tu es déjà mon ancre, mais c’est elle qui sera la main. C’est elle qui a le dernier mot. J’ai peur du dernier mot, comme toujours.

Un sourire incertain en réponse à un clin d’œil, puis je penche la tête du coté de la caresse pour en profiter au mieux, yeux à moitié clos. Trop vite la caresse se termine et je la regarde s’en aller pour l’inviter dans notre chambre afin qu’on l’invite dans notre vie là où est sa « vraie » place, la place qu’on aimerait lui donner.

Tu devrais faire une pause pipi le temps qu'elle arrive, tu vas être assez stressée comme ça à mon avis.

Un petit rire nerveux me prend alors qu’après avoir baissée la tête, j’entreprends de me relever. Bordel, pourquoi fallait-il que ça tombe en première semaine du mois ? Je ne les aime pas, les cinq premiers jours, je suis réglée comme une horloge… Docilement et rapidement, je vais me poser sur les toilettes pour évacuer l’urine et constater ce qu’il y a à constater, avant de me plier en deux pour me reposer torse contre les cuisses et attendre. Non pas attendre que cela passe mais que cela arrive, justement. La règle des 300 va me sembler bien longue ce soir et ce n’est que lorsque la porte s’ouvrira que je sortirai de là, non pas que j’y sois cachée mais plutôt que j’y sois déphasée, chose bien égoïste car je sais que Caitlyn aussi doit se stresser de ce qui va arriver. Ça s’entend déjà, à un rythme régulier tactile et vocal.

Puis tout s’enclenche et je me dois de sortir de ce lieu où l’on ne me prend que rarement alors que je m’y rends souvent, toujours en toute discrétion même si je nomme cela « bonne éducation », et alors que je me lave les mains, je regarde cette alliance si particulière et pense au lien qu’elle représente ; un lien d’union, un lien de territorialisme, mon lien avec Caitlyn. Quel lien aura-t-on avec Jade ? Quel lien pourra-t-on afficher ? Qu’en dira-t-on ? J’aurai pu être sa sœur mais sa mère ce n’est pas le cas et pourtant le temps n’a aucune emprise sur moi, il glisse déjà alors même que je m’espère, je nous espère, encore si jeune. C’est peut-être pour ça que l’officialiser m’importe tant, tout comme le mariage permettait d’officialiser mon amour pour Caitlyn ; crier à la face du monde ce combat et cette victoire. Mais voici que j’y pense : cette victoire, celle de Jade, n’est que temporaire. Ma femme et moi pouvons ignorer le temps et le développement de l’humain parce que nous lui avons échappée mais Jade, mais notre… l’est encore. Je ne veux pas voir loin mais c’est à cela que je pense comme dernier moyen de me rendre la tâche plus difficile encore.

Je ressors de la salle de bain qu’elles sont déjà toutes les deux à leur place, Jade malaisée et tentant de se cacher et Caitlyn crispée tentant de faire face. Je suis malaisée et crispée et je ne m’en cache ni ne tente d’y faire face. Inquiétude, oui, alors que je n’ose franchir la distance et que les jeux de regards me clouent à l’écart. Ce n’est que lorsque la main de mon aimée me cherche que j’ose m’avancer jusqu’à elle, pour la serrer comme être serrée.

Oui, on a beaucoup discuté, depuis un moment maintenant mais il nous faut toujours beaucoup discuter et plusieurs fois pour réussir non pas à nous mettre d’accord mais à ce qu’on arrête de se remettre nous-mêmes en cause. Oui elle est ici depuis moins d’un an et il n’y a que quelques mois que nous sommes réellement référentes, que nous tenons réellement le rôle. Oui nous nous devons d’être totalement franches, c’est l’une des règles de notre famille, des règles entre nous. Nous voulons poser d’autres bases mais tout cela ne fait qu’effondrer Jade un peu plus ; peur, tristesse, douleur… je ne comprends pas.

Ou plutôt je ne comprends que trop bien : tu es ma fille, Jade, peut-être pas par la génétique mais d’une façon spirituelle, oui, dans le caractère également. C’est mon job que de tout comprendre de travers et de foncer dans le mur alors qu’on m’ouvre la porte ; me retourner cette situation me fait mal, très mal, d’autant que je contemple la bouche tremblante et la voix aphone la situation s’aggraver à chaque seconde.

On a zappé ton anniv' c'est vrai… on s'en est rendu compte en plongeant le nez dans ton dossier. T'es majeur maintenant, on sait… Mais on voudrait…

Je m'en fous d'être majeur ! J'veux pas partir !!! J’veux plus !!! J’veux rester ici avec… avec vous !! J'veux pas… me chassez pas !! Je suis désolée si…si j'suis pas celle que vous voudriez que j'sois…je suis…

Je contemple la colère qui la soude s’éveiller à nouveau, s’éveiller par l’humidité des larmes comme chauffée à froid, je contemple l’une des mécompréhensions dont je ne suis plus la seule à connaitre le secret ainsi que la douleur qu’elle procure lorsqu’on sait la vérité. Jade serre les poings et je serre Caitlyn mais là où notre fille verse des larmes, mon regard a trouvé couvert derrière mes membranes nictitantes et elles font barrages aux larmes. Caitlyn est tout aussi paralysée que moi. C’est à moi de prendre le relais, c’est à moi de réussir à parler, c’est à moi de devenir mère. Mais je ne peux pas. Je veux mais je ne peux pas. Tout simplement pas.

-N’ad’jàeuec’tediscussionJad’, on…

Je n’arrive plus à parler, je n’arrive plus alors que mon cœur s’accélère et que mon sang boue. Je perds le contrôle, je perds le contrôle sous l’émotion alors je tente le tout pour le tout et je lâche la bride. Je n’ai plus que quelques secondes que je mets à profit.

- N’ad’jàeue’c’tediscussionJad’etqu’est’c’qu’enestsorti ? D’le. D’les’t’plait.

Ne cherche pas à argumenter, ma fille, ne cherche pas à rationnaliser, tu n’y arriveras pas. Ce n’est pas la peine. Rappelles-toi. Par pitié rappelle-toi.

- 妈妈 !

Ce n’est pas un cri, non, mais c’est une parole d’une violence qu’elle ne me connait pas, qui s’échappe sans être contenue et s’énonce sans appeler de contestation, c’est une voix que je maitrise dans ce que j’en ai fait mais qui pour l’heure m’échappe complètement. La violence prend le dessus sur la douceur, alors qu’une violence d’ordinaire calme agite mon corps tout entier. Je tiens Caitlyn contre moi et le simple contact nos mains doit lui indiquer combien mon pouls s’accélère. L’APB me prend.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Family {les Elioth de Lauro}   Family {les Elioth de Lauro} Icon_minitimeDim 18 Mai - 8:22


Non, non non ! Ça ne devait pas se passer comme ça, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Ses mots sont chargés d'une telle souffrance qu'ils en deviennent eux  même douloureux, ils me vrillent littéralement l’âme. Je n'avais jamais vu Jade s'effondrer, c'était une vision inédite d'elle même et de la voir ainsi, de la sentir en détresse à ce point et se tromper sur les choses à un tel niveau. Plus tard, bien plus tard, nous aurons une discussion toutes les deux, une de ces discussions qui marquent dans le cadre anodin d'une vie s’écoulant trop vite mais dont la valeur de l'échange finit par en devenir intemporel, elle me demandera avec désinvolture quand pour la première j'ai ressentie ce qu'une mère ressent pour son enfant en ce qui la concernait et je lui rappellerais cet instant tragique où je l'ai vu perdre pied et où j'ai senti mon cœur se plier en deux de douleur par rapport à l'image qu'elle renvoyait, ce n'était pas de la pitié, sûrement pas, c'était de l'amour. Du pur amour.

Je met un point d'honneur à ne pas me laisser déborder par les événements parce que la vitesse de réaction est ce qui fait la différence entre la sécurité et le péril. L'action, toujours est meilleur que l'abattement. Certains nomment cela l'abnégation, alors en effet, c'est ce qui bien souvent me pousse en avant, l'abnégation et la rage de ne pas laisser les choses s'envenimer. Mais cette fois ci, cette unique fois où l'on m'enfonce un tisonnier brûlant dans le cœur, je reste comme prostrée durant quelques secondes qui paraissent être une éternité, affichant cette mine peu reluisante d'un poisson qu'on a tiré hors de l'eau.

Et les événements se compliquent comme je l'avais supposé. C'est au tour d'Amy de dérailler, tout l'indique en tout cas. Elle aurait su trouver les mots avec moi mais pas avec elle, c'est une relation trop vive encore, trop sanglante de cette naissance, trop jeune pour qu'elle puisse l'apprivoiser totalement, entravée qu'elle se trouve elle même dans ses élans. Je ne le voulais pas mais me voilà au milieu d'une tempête ou deux dépressions prennent naissance pour s'opposer en un cataclysme d'émotion. Elle essaye pourtant, elle essaye mais parle trop vite, je comprends ses mots par habitude mais ce n'est pas forcément le cas de Jade, je comprends ses mots qui pour l'instant sont parvenu non pas à la rassurer mais à gripper la mécanique de notre jeune fille et de ses pensées divergentes qui s'en retrouve à son tour figée dans une sorte d'incompréhension impassible et émouvante.  Je comprends aussi qu'Amy n'en restera pas là, j'en vois avec une certaine fatalité tous les signes physiques de ce que je savais déjà...tu l'aimes à ce point, hein, tes mots n'y parviennent pas et ton corps prend le relais.

Non ca ne devait pas se passer ainsi, ça ne se passera pas comme ça, non. Ça ne se passera pas ainsi ! Alors la machine Elioth se remet en branle, comme toujours.

D'une saccade du bras lui tenant la main ,j'attire Amy à moi en faisant fi de ses tremblements pour la forcer au contact entre mes bras  tout en rugissant à demi, l'obligeant à raccrocher son regard au mien pour qu'elle y trouve les yeux du cœur.
Mon bras libre se tend vers Jade en une invitation muette, main tendue et doigts écartés en un appel évident. Ma voix est claire, très mature avec un sérieux des plus glaçant et quasi autoritaire.

AMY DE LAURO-ELIOTH ! TU me regardes, tu me regardes...voilààà...ça va...ça va, du calme...allez ma puce...c'est inutile, pas maintenant, rattache toi et reviens, tu n'as pas besoin de te mettre dans cet etat, nous n'avons pas besoin, aucunes de nous. TU me vois...tu nous vois...c'est sous contrôle..ok...c'est sous contrôle.

Jade ?..c'est une crise d'APB...elle va passer en mode berserk parce qu'elle ne contrôle plus ses émotions, elle est bloquée et affolée mais on va la rassurer, ok ? Il n'a jamais été question que tu partes, tu entends, il n'en a jamais été question une seule seconde. Elle te l'a dit, elle te l'a même promis et je te fais cette promesse aussi, t'es aveugle ou quoi ? J'en avais déjà une qui comprenait tout de travers, j'en ai récolté une autre...monde de merde.


J'agite ma main dans le vide en signe d’agacement.

Mais...il faut que je vienne te chercher ou quoi ? Bouge toi les fesses ! Crétine !

Je sens la chaleur de sa main dans la mienne, j'en soupire de soulagement. Ca va aller maintenant je le sais. Je l'attire à moi pour passer mon bras sous sa taille, la guidant avec douceur et je sens son bras passer autour de ma taille, changeant d'appui je fais le même avec ma compagne de façon symétrique afin de former une sorte de ronde où nous restons ainsi quelques instants. Je finis par baisser la tête et la lâcher du regard lorsque je la sens plus calme. Est-ce que tu le vois ? Nous sommes là toutes les deux, avec toi...il ne peut donc plus rien t'arriver de fâcheux à présent et elle est là, avec nous...nous allons enfin pouvoir lui expliquer calmement. On forme déjà ce cocon qui te plaît tant, tu le vois comme moi, n'est ce pas ?

Tes parents...on veut juste devenir tes parents....pour quelqu'un qui se vente d'avoir une intelligence fulgurante, t'es particulièrement débile sur ce coup. On veut que ce soit officiel en t'adoptant, on sait qu'on est tes tantes mais...je...on...on voudrait que tu deviennes notre fille, légalement. Ce n'est pas pour des raisons de paperasse...c'est juste parce qu'on t'aime plus que des tantes et que...merde...comment tu veux j't'explique ces choses là..c'est...

Et ce n'est que lorsque je sent son étreinte sur mon flan se resserrer plus fort encore que je comprends que je peux cesser de ramer à en attaquer la falaise. Le message, Sweety, il est passé...c'est ton tour à présent.
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MessageSujet: Re: Family {les Elioth de Lauro}   Family {les Elioth de Lauro} Icon_minitimeMar 20 Mai - 15:25

Surprise, interrogation, incompréhension ; voilà l’échec dans toute sa splendeur. Caitlyn est hors course et j’ai grillées les secondes qui me restaient sans parvenir à faire passer le message. Pourtant il aurait du, il se résumait à un simple mot, un mot que je suis sure de n’avoir mal prononcé, un mot que… et puis merde. Tout s’écroule toujours et nous ne faisons qu’en précipiter la chute pour mieux reconstruire après, nous sommes bien involontairement dans une politique de terre-brulée. Ça sera plus douloureux mais ça l’est toujours d’une façon ou d’une autre alors à défaut d’être aussi sanglante que les autres cette naissance n’en sera pas moins douloureuse. On doit composer avec ce que l’on nous offre. Jade ne comprend-t-elle pas ou refuse-t-elle de comprendre ? C’est là la seule chose qui importe réellement vis-à-vis d’elle, parce que dans le premier cas, nous nous sommes trompées. Et il n’y aura pas de moyen de réparer cette erreur, à part peut-être un magnifique non-dit et un énorme tabou. J’ai toujours vu plus de choses que les autres mais j’ai surtout toujours vu ce que je voulais voir, aveugle au reste, et mon témoignage n’a donc pas la moindre valeur ; « Māmā » a beau faire parti d’une liste relativement restreinte de mots, celui que j’y ai vu n’est pas l’unique alors les marges d’erreurs sont… là.

Nous nous sommes définies comme seules avec le monde autour bien souvent, avec Caitlyn, et même si je tendais à contester jusqu’à lors je crois que ça n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui : aujourd’hui où nous tentons de faire venir un fragment du monde dans le notre, cela ne se passe pas sans heurt pour ne pas dire que cela est sur le point d’échouer. Il y aurait eu tellement d’autres manières, de meilleure manière, de faire cela, mais elle seule nous faisait payer le prix. Tout est toujours une question de prix et la monnaie est souffrance.

Caitlyn revient dans la danse à son rythme, unique et fluctuant à l’instar de ses pensées, et sa première action est de me tirer à elle ; j’y réagis dans la seconde pour qu’elle ne s’épuise pas dans un geste qu’elle ne peut plus me forcer depuis longtemps, mais je le fais sans réelle conviction car tout se ralenti et tout ne sera bientôt plus que mouvement, mouvement dans le néant. L’extérieur sera aussi lent et prévisible que l’intérieur vif et chaotique. Sans doute pourrais-je le calmer mais je ne le veux pas, je veux contempler chaque microseconde de cette scène et ne jamais en voir la fin. Je tâche de fixer chaque point de ses yeux à défaut d’en voir l’entièreté, je tâche de voir l’océan en espérant y ajouter le ciel, mais ça m’est difficile de passer la simple iris et la pupille, de ne pas suivre l’électrisation de tout cela ; ça suit ses veines. Les éclairs suivent ses veines, son système vasculaire ; c’est ainsi qu’elle garde sa cohérence même sous l’autre forme : bien que tout soit électrique elle n’en garde pas moins un « système » organique.

A…

Elle hurle quelque chose, mes tympans se rééquilibrent pour éviter toute douleur ; deux syllabes d’abord, mon prénom. Elle s’adresse à moi, une chose sans surprise puisqu’elle fait son possible pour garder mon attention alors même qu’elle tente d’accomplir une invitation à la troisième protagoniste de tout ceci pour tout un tas de raison auxquelles je pense et qui se terminent toutes par une simple conclusion ; le stylo a dérapé, l’encre tente de ne pas s’écouler pour éviter la rature et la main a le dernier mot. Situation inchangée.

Je suppose donc que la suivant n’est que la première partie de mon nom de famille. J’ai tord : c’est notre nom de famille. Mais sous la formulation de femme mariée qui est la mienne, donc je n’ai pas totalement tord ni entièrement raison. Sans doute suis-je à côté de la plaque mais pas trop comme dans ces relations de cœur que je crée et que j’ai besoin de faire reconnaitre car une « fille de cœur » ne m’aurai pas suffit, ce n’aurait été vrai « que » pour moi alors que je désespère que cela soit vrai pour tous, qu’ils le veuillent ou non. Les vérités sont subjectives mais les lois permettent de les imposer de façon la plus objective possible.

Je ? Je pourrais dire énormément de choses en partant de cette simple personne puisque c’est celle que j’emploi le plus souvent par égocentrisme qui à défaut d’être narcissique peut s’avérer d’un égoïsme aveuglant, tant pour moi que pour les autres. Caitlyn m’adresse la parole mais je perds pied dans des pensées qui ne vont qu’en s’accélérant et j’ignore si j’aurai la compréhension de tout son discours, le temps est compté et ce n’est pas un compte-à-rebours en seconde qu’il faudrait employer. Néanmoins je fais des efforts dans les cycles de pensées pour ne pas perdre le mot d’avant alors que les secondes vont de plus en plus lentement à la mesure que les battements de mon cœur vont de plus en plus vite ; dramatique constat impliquant que d’ici moins d’une minute il n’y ait plus de langage compréhensible.

La ? Je la… il y a énormément d’idées qui me passe par la tête commençant par « je la » et elles n’ont pas toutes leurs places dans la présente situation néanmoins mes hypothèses se forment alliées aux circonstances et à la position dans laquelle nous nous trouvons ainsi mon regard se fige au plus profond des fenêtres de son âme au lieu d’en vérifier l’isolation. Je te regarde, Caitlyn Emilie de Lauro-Elioth, je te regarde tant que je le peux. Mes pensées forment un courant qu’aucun n’océan de pourra produire mais je sais que ce flot tumultueux ne causera que de légères vagues sur l’étendue infinie qui nous appartient. Cependant il faudra qu’il l’atteigne et la distance se fait à chaque seconde plus grande. Je suis trimbalée par ce flot qui enfle pour faire un ras-de-marrée mais qu’importe la taille et la vitesse du mur, il n’y a nulle terre dans notre univers. Sauf si Jade l’apporte avec elle.

Tu répètes ta phrase, mon amour, tu perds du temps. C’est l’affolement, surement, mais il va nous couter. Alors je vais reprendre ces méthodes que j’avais il y a longtemps pour contrer cela, pour à défaut d’être à votre rythme ne pas vous perdre par le mien. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te regarde. Je te vois.

Voilààà… ça va… ça va, du calme… allez ma puce… c'est inutile, pas maintenant, rattache toi et reviens, tu n'as pas besoin de te mettre dans cet état, nous n'avons pas besoin, aucunes de nous. TU me vois… tu nous vois… c'est sous contrôle… ok… c'est sous contrôle.

Avec lenteur pour moi et surement un flou pour elles, je pose ma tête contre l’épaule de mon aimée et m’y abandonne tout simplement, fermant les yeux et inversant le processus avant qu’il se soit stabilisé ; avec pour résultat un énorme haut-le-cœur et un hoquet à venir. J’ai des petites lumières devant les yeux, comme après un sprint qu’on arrête trop violemment, mais je me laisse entièrement porter et faire, à défaut de ne plus comprendre ce qui se passe tant que mon biologisme ne sera pas revenu à un rythme suffisamment lent. Après un temps que je ne saurais quantifier les mouvements de Caitlyn changent et plus que l’agitation de la parole c’est les nerfs de son bras qui déclenchent les vibrations. Quel geste ? Je ne le vois pas, je ne le sais pas, mais je l’imagine, je l’espère. J’en désespère car il ne faut pas la forcer, elle a été suffisamment malmenée ce soir et très peu de personnes peuvent tenir notre rythme, ces mêmes personnes qu’on doit en protéger d’ailleurs.

Un choc étrange et j’en relève la tête, regardant en quelques dixièmes de seconde ce qui vient de se passer et découvrant que Jade nous a rejoint. Je souris en un bruit étrange mêlant des pleurs qui n’auront jamais lieu à un rire qui n’a pas encore lieu d’être, étrange couinement de soulagement à peine plus lent que les expressions involontaires de mon visage, puis en simultanéité avec elles et dans le sens du courant je passe à mon tour un bras autour de la taille de notre première enfant.

Tes parents, juste tes parents, c’est tout, c’est tant. Je suis d’accord avec ma moitié même si j’aurai une infinie indulgence pour les ratages de sortie sur l’autoroute de notre compréhension. Ça ne changera rien, tu es majeure Jade alors ça ne changera rien administrativement qu’on t’adopte ou non. C’est la reconnaissance du cœur qui changera, c’est là la seule chose qu’on puisse te proposer. Et il n’y a pas à expliquer ces choses là, juste à les ressentir, juste à les vivres.

Je dois le dire, je le sais, je dois exprimer cela, prendre le relais de mon aimée pour que Jade puisse en faire autant après, et ainsi nous boucleront le cercle de la façon inverse à celle où nous l’avons noué de nos bras. Mais il n’y a pas de mots, juste les battements de trois cœurs émus, l’odeur des larmes, et deux mains l’une dans l’autre car je n’aurai lâché Caitlyn pour rien au monde.

C’est à mon tour de parler et je penche là tête en avant, fermant les yeux. Oh, ce n’est pas de la honte parce que je ne sais quoi dire, non. C’est juste qu’il n’y a rien à dire. Oui c’est plus simple de prendre sa mère dans ses bras, de prendre sa femme dans ses bras, de prendre son enfant dans ses bras, en conservant un silence chargé de non-dits, que de lui dire qu’on l’aime ; parce que les mots seraient de trop, ce sont des choses qui se disent dans le quotidien mais qu’en des moments aussi magiques on doit ressentir.

Alors je fais ce que me dit mon cœur et j’invite Jade à un endroit qu’elle ne connait pas, qu’elle n’a surement jamais imaginée. Oh, ça implique une petite secousse au niveau du dos pour que le bras de mon aimée s’écarte une seconde, mais dès que cela sera fait elle sait qu’il n’y aura plus aucun risque et qu’elle pourra – et à intérêt de – revenir se placer dans ce cercle, cette trinité. Et lorsqu’elle le fera, mes ailes jailliront comme toujours pour venir nous entourer, nous cacher sous un dôme plumeux et présenter à notre enfant l’antichambre de notre intimité innocente et calme.

Bienvenue dans la famille, Jade Elioth de Lauro. Bienvenue chez toi.
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MessageSujet: Re: Family {les Elioth de Lauro}   Family {les Elioth de Lauro} Icon_minitimeJeu 29 Mai - 8:25

Thème de Jade.


Mon enfance, elle n'a jamais existé, non. Je me suis autorisée à être une adolescence plus longtemps que la normal, sans doute pour compenser le vide d'une période morte née, une période dont je ne retient que des émotions primales : rage, douleur, colère et une indicible souffrance. J'en suis sortis abîmée dans les deux sens du terme, jetée au plus profond de l’abîme et déchiquetée de toute part, mais comme je vous le dis. J'en suis sortie et des années plus tard, alors que je suis devenue Femme, je me tient devant vous avec mon passif et cet héritage de malheur et leur héritage d'amour. Je suis une survivante et j'ai réappris à vivre.

J'ai deux mères extraordinaires, deux mères comme il en existent sans doute pas d'autres en ce monde et je fais partie d'une tribu. Ce n'est pas qu'un nom, ce n'est pas qu'un document annonçant administrativement un Jade Elioth-De Lauro, patronyme me remémorant les verts paysages de l'Irlande natale de l'une et les ruelles escarpée d'une petite ville italienne de l'autre car ces paysages, je les ai vu tous les deux de mon propre regard après de me les avoir greffé au cœur à jamais. Je fais parti d'une famille avec ses légendes et ses histoires, avec ses joies et ses peines parce que nous sommes toutes différentes et nous avons toutes nos histoires, mes sœurs et moi. C'est l'amour qui nous cimente, c'est l'amour qui les a cimenté, elles. Moi au centre entre l’aînée taiseuse dont l'éloignement irlandais cache une dévotion sans faille à sa famille et la cadette épuisante et si pleine de vie qu'elle en devient mon oxygène. Nous sommes une famille, la tribu Elioth- de Lauro qui s'est extirpée de celle des Grigori-Oldfield et que l'on vienne à menacer une, et c'est toute la meute qui montre les crocs, nos deux mères en tête. Mon Dieu même si je reste indécrottablement agnostique, comme je vous aime toutes.

Il n'y a pas eu de jour plus surprenant que celui ci et même si je ne dispose pas des formidables mémoires de mes mères, je me souviens de chaque sensations, chaque gestes et chaque mots. Le maman dans une prononciation parfaite entonné avec force  d'une voix jusque là inconnu et qui a par sa seule force enrayé mon emballement psychique alors que je cherchais à m'estourbir de questions et d'hypothèses pour fuir la réalité comme je savais le faire afin de parvenir à cet état de vide émotionnel pour me protéger. Et cet etat de crise qui m'a montré combien celle qui me paraissait être un monument de stabilité pouvait être fragile et tiraillée entre ses limites et les rôles qu'elle devait endosser pour palier cette fragilité à fleur de peau. C'est aussi là que j'ai vu une autre facette de Caitlyn et que j'ai compris que de toutes, elle était malgré cette image qu'elle renvoyait, la plus solide et la plus altruiste de toutes les personnes qui ont côtoyé mon existence. C'était là le paradoxe du couple Elioth- de Lauro : Amy, la dentelle fragile sous la solidité de l'acier et Caitlyn, l'adulte capable de choix douloureux sous la désinvolture de l'immaturité.
J'ai aussi compris cet amour immense entre elles parce que je n'étais plus cette fille envieuse et presque voyeuriste  dans un bar lesbien de San Francisco à regarder le spectacle de ces deux femmes exposant par le chant leur amour l'une à l'autre, non...Cet fois ci, j’étais dans leur amour, dans leur vie et dans ce partage. Ce fut le plus bel instant de ma vie, il y en eu d'autres plus tard, bien entendu mais aucun comme celui là, ce fameux soir où nous avons fondé notre famille, ce fameux soir où l'on, dieu, destin, ou l'amour,  m'a offert mes deux mamans.

Alors qu'Amy émue jusqu'au fond de l’âme gazouillait d'une façon inédite entre nos bras, elle a déployé son univers, cette sorte de dôme étrange avec ses ailes...la première fois que je les voyais ainsi.  Je compris que ce geste n'était en rien anodin, et qu'il était leur habitude à elles, une chose intime et POUR UNE FOIS sans connotation dégueulasse ( ><), je l'ai encore mieux compris lorsque Cait m'a chuchoté de lui donner mon téléphone portable. Cait avait tellement un esprit farfelu que l'idée me vint que c’était pour commander des pizzas ou faire un selfy mais il s'agissait juste pour elle de le laisser choir au sol pour l’éloigner de nous d'un coup de pied avant de me faire à nouveau sursauter d'un craquement sec alors qu'une lueur bleutée jaillissait d'elle pour nous recouvrir et envelopper le dôme dans une pellicule lumineuse et vibrante d'un spectacle magnifique. Elle me murmura qu'il s'agissait de sa zone personnelle de champ électrique, une manifestation dangereuse de son pouvoir mais qu'incompréhensiblement elle épargnait toute personne reliée de manière intime avec elle et qu'il en allait de même avec moi. C'était un gage d'intimité partagé, je comprenais le message. Ces actes naturels puisque inscrit au plus profond de leur personnalité venaient me conforter dans une démonstration de leur demande.
J'ai alors fermé doucement les yeux en déclenchant mon invisibilité pour nous emmener dans ce monde délavé qui était mien  et contempler les nouvelles nuances de couleurs d'un bleu presque blanc électrique et de ses ailes presque angélique

Et nous sommes restés là...Je crois que j'ai pleuré ou que j'ai rit...je ne sais plus. En tout cas j’étais heureuse. Je me souviens avoir déposé de gros baisers sonores sur leurs joues et que c’était salé à cause des larmes.
Je me souviens aussi de mes première paroles qui sonnaient comme une réponse.

Jade...Elioth-De Lauro ou De Lauro-Elioth....ça claque ! Par contre...si c'est possible...j'aimerai rester Hétéro...Ou alors ...allez expliquer ça à Sanzo, moi non .
...Je..je vous aime.



« Mamans » viendrait plus tard, il fallait l'habitude et l'acceptation de ce nouveau statut et des inconvénients et avantages qui vont avec. Mais malgré tout ce que cet héritage m'a apporté de négatif, jamais une seconde il n'a pu faire le poids dans la balance face à tout l'amour qu'il m'a été donné ni celui que j'ai ressenti pour ma famille, encore aujourd'hui.
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