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 Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}

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Lorna Dane
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Lorna Dane


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MessageSujet: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeDim 22 Déc - 20:12

Vendredi 27 Septembre – 06 : 19 P.M. (Heure de la Côte Ouest)
Le voyage avait été long, à ses yeux, car plus que les six heures qu’il avait duré, c’était le fait de se retrouver dans l’espace clos et confiné d’un avion qui avait déplut à la jeune femme. Beaucoup déplu. Cela avait toujours été ainsi, et elle n’avait jamais su pourquoi, ou plus précisément elle ne s’en souvenait plus ; c’était paradoxal de savoir que faire voler deux pinces à linge la calmait alors que voler dans un appareil la rendait nerveuse, et triste également. Elle ne se rappelait pas avoir fait crashé l’appareil dans lequel ils se trouvaient, avec sa mère biologique et son père d’adoption, lors du déclenchement de ces pouvoirs, pas plus qu’elle ne savait que faire voler les pinces à linge était un moyen de se sentir proche de ce dernier, lequel avait été trop souvent absent, avant sa mort, et l’effacement de la mémoire de l’enfant. Mais Lorna elle-même n’arrivait pas à définir si ce qui la touchait le plus, c’était la nervosité et la tristesse, qu’elle ressentait sans savoir pourquoi, ou l’agacement qu’elle ressentait à justement ne pas savoir pourquoi ; dans tous les cas, tout allait en s’additionnant pour lui rendre le trajet pénible. Déjà que ce pour quoi elle se rendait dans sa ville natale ne l’enchantait pas, alors en plus le trajet continuait de la mettre dans de bonnes dispositions pour les prises de tête à venir.

Six heures d’avion pour trois heures de décalage horaire, cela reviendrait à faire comme si elle n’avait eux que trois heures de voyage, dans son emploi du temps, lequel n’était pas plus chargé qu’à l’habitude, mais non moins bordélique également. Et pourtant, elle avait ses rendez-vous, et elle avait tout planifié, mais elle continuait à juger de cela comme chaotique, les choses ne s’enchainant pas et laissant plein de temps mort, qu’elle ne qualifierait pas de temps libres.

Non, elle ne prendrait pas de temps pour elle dans ce paradis déchu et ses espoirs brisés, tout ce qu’elle y trouverait c’était des ruines, quant bien même c’était exactement ce qu’elle était venue chercher, ou plutôt exhumer. Il y avait encore des restes de son ancienne vie, que l’assurance qu’ils avaient à l’époque avec Alex avait transmit à sa famille proche, les Dane. Non, ce n’était pas une bonne nouvelle, car si cela signifiait qu’elle aurait toujours ses affaires, son oncle et sa tante n’ayant surement rien jeté de ce qui lui appartenait, cela signifiait qu’après deux ou trois années où elle était présumée morte, et une demi-douzaine où elle ne leur avait pas parlés, elle allait devoir reprendre le contact. Et cela ne lui plaisait pas du tout, encore moins que le trajet en avion : ils lui avaient fait croire qu’ils étaient ses parents, mentant durant vingt années, et lorsqu’elle l’avait découvert, elle les avait laissés tomber pour vivre sa vie, et malgré tout ce qui lui était arrivée, Lorna ne leur avait pas pardonné. Son père, son véritable père, lui avait conseillé de le faire, mais elle avait eut la franchise de lui dire qu’elle ne voulait pas, et ne l’avait pas fait ; ni n’avait l’intention d’essayer de le faire. A dire vrai, elle ferait même son possible pour récupérer ses biens sans avoir à les croiser, n’ayant rien à leur dire. Injuste ? Oui, surement, elle n’était pas parfaite et était consciente que sa rancune était parmi ses plus gros défauts, mais c’était ainsi : hors de question qu’elle fasse le moindre pas vers eux, pas même après tout ce temps. Elle était morte pour eux, et son seul regret était de devoir sortir de sa tombe pour réclamer ce qui lui appartenait. Elle ne leur avait jamais pardonné, mais qu’ils tournent la page avait dut être difficile, et elle aurait aimée ne pas avoir à les faire souffrir à nouveau.

A côté de cela, sa prise de tête avec le chef de la cellule Confrériste de San Francisco était un détail d’ordre mineur, même si elle l’avait obsédée les jours suivants les faits. Cependant, Kyle Kenneth avait marqué un point : c’était difficile de trouver une piaule sur la côte ouest lorsqu’on trainait le passé de Lady Green, et considérant que Sinistre faisait son come-back à coup de vendettas, elle ferait mieux de rester planquée. Oui, sans doute découvrirait-il qu’elle avait réussit à se purger de l’esprit qui l’avait possédée elle et trahit lui, mais avant cela, elle passerait un sal quart d’heure entre les mains des Maraudeurs, et pour connaitre leurs méthodes et avoir « menées » certaines séances de tortures, elle n’était pas friande de se retrouver entre leurs mains. Elle avait dût faire appel à Grudge et ses hommes pour lui offrir le gite pour deux nuits, même si elle n’aimait pas non-plus faire ce qu’elle considérait comme un abus de pouvoir ; d’un autre côté, elle avait demandé, non ordonné. Non pas qu’elle ne pensait pas que Kenneth le Couturier n’acceptât pas de recevoir d’ordre, mais simplement qu’elle-même considérait ne pas avoir autorité puisque cette affaire était personnelle, ne concernant pas Magneto la Seconde mais Polaris, comme elle était surnommée par Alex à l’époque. Polaris dont elle venait aujourd’hui visiter les ruines, et récupérer quelques échardes de son passé.

Cheveux verts attachés en un chignon qui eut put être sévère si elle n’avait pas laissé, sur la frange et sur les côtés, des mèches libre, Lorna était vêtue d’un jeans et d’un chemise blanche, le tout recouvert par un trench-coat beige, et avait pour seul bagage une valise métallique, qui contenait tout ce qu’elle avait jugé nécessaire, soit peu de choses au final. Ses yeux cernés regardaient les alentours alors qu’elle cherchait la sortie la plus proche de ce lieu qu’elle avait connu, afin d’avancer dans un autre lieu qu’elle avait connu, et qui avait été son monde, dans une autre vie. Avançant dignement malgré qu’elle n’eut nulle chaussure à talon pour imposer sa présence de façon sonore, et de toute façon nulle raison de le faire, seule sa couleur capillaire pouvait attirer l’attention, mais elle espérait que ce ne soit suffisant pour la faire remarquer, car elle n’était pas la seule originale ainsi colorée, quant bien même ce n’était nullement de la teinture chez elle ; enfin, pas suffisant pour la faire remarquer pour ceux qui ne la cherchaient pas.

Les Confréristes avaient été prévenus de son arrivée, et considérant qu’elle préférait éviter les taxis, informateurs plus que renseignés et utiles tant personne ne faisait jamais attention à eux, elle avait demandé la possibilité qu’ils lui fournissent un véhicule, et il faudrait forcément quelqu’un pour le lui amener. Elle n’avait pas besoin de guide dans San Francisco, ainsi qu’il la conduise ou qu’elle doive prendre le volant et même le déposer quelque part ne la gênait nullement, tant qu’elle n’avait pas à user de ses pouvoirs pour se déplacer, chose peu discrète s’il en était. Cependant, cela impliquait qu’ils l’aient fait.
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Kyle Kenneth
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Kyle Kenneth


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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeDim 22 Déc - 23:08



- J’ai autre chose de plus sérieux et utile à faire que de servir de nounou pour Princesse Hollywood. Si elle ne vient pas pour des raisons professionnelles, qu’elle aille se louer une chambre de motel, elle devra fréquenter le Petit Peuple, ça va la décoincer.

Fast émit un ricanement en secouant la tête alors que Silent se gardait bien de dire un seul mot à ce sujet. Elle connaissait mon état d’esprit de ces derniers jours même si je ne m’en étais pas ouvert à elle. La rue emplissait sa crasse d’une musique inhabituelle, une musique qui ne me plaisait pas. Le Speed X gagnait du terrain et l’enquête semblait prendre des pistes aussi complexes à remontées qu’à définir avec clarté. Comme si cette organisation résultait justement d’une anarchie mis en place à dessein. Ce n’était justement pas assez « tangible » pour être conventionnel. C’était une orchestration savante de jeu d’ombres et d’hommes de paille, chaque lien menant à des impasses placées là afin de masquer quelque chose de plus »gros » et donc de beaucoup plus dangereux. Ca m’échappait et ça commençait secrètement à m’inquiéter parce que l’adage est toujours vérifier : à contempler le vide, c’est le vide qui finit par vous contempler. Nous n’étions pas des plus discrets, c’est un fait. Rien n’est secret, surtout dans une ville aussi bavarde que Frisco.

- Kyle, déconne pas…C’est quand même une huile, non ? Et puis sérieux…les jeunes se plaignent que personne de New York ne se déplace jamais pour les motiver. Je pense que montrer qu’on est un groupe soudé, ca renforcera l’esprit d’équipe.

C’est à mon tour de ricaner sous les arguments de mon second alors que je termine ma cigarette avant d’en écraser le mégot sur le coin de la boiserie de la porte d’entrée.

- Ouais…L’esprit d’équipe de la confrérie…un esprit pour une équipe plutôt et tu peux me croire, c’est pas elle. J’ai pas l’envie de me prendre la tête avec ça, je sors pour remonter des pistes du côté de la Marina. Tu gère ça, Fast’ et envois Jade la chaperonner, elle en meure d’envie d’façon. Mais je te préviens, qu’elle ne vienne pas foutre le bordel ni sous notre toit ni dans NOTRE ville, sinon elle remontra dans son putain d’avion plus vite qu’elle en ait descendu….tu lui diras Jade.

Bien sûr qu’elle n’en ferait rien, rien qu’à voir ses yeux ronds je le comprends d’emblée mais c’est si amusant de la voir flipper comme ça. Je crois que cette mission pour elle, c’est noël en fin septembre. Depuis qu’elle nous en rabâche les oreilles de sa Magneto la Seconde.


________________________________________________________________



Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Vetves10

Elle ne se rendrait compte de sa présence que lorsqu’elle entendrait sa voix aux intonations presque murmurantes, brisant ainsi à ses yeux l’invisibilité la recouvrant. Frêle jeune fille au teint un peu blafard presqu’adolescente, vêtue d’une tenue singulière et totalement décalée mélange de punk et de tendance lolita dont l’originalité tranchait avec une impression de discrétion absolue qui émanait de sa présence. Peut-être se souviendrait-elle de l’avoir vu lors de son explication médiatique à la confrérie, ce look des plus étranges ne passant pas vraiment inaperçu.

- Magneto La Seconde ? Pardonnez-moi cette arrivée cavalière. Je suis envoyée par Grudge afin d’assurer votre sécurité et votre transport. Veuillez, s’il vous plait, rester à mes côtés afin de profiter de mon champ d’invisibilité, il y a beaucoup trop de regards ici, dans cette ville. Personne ne nous voit plus à présent, c’est préférable.

Tout en conversant d’une voix trahissant une certaine réserve et une grande intimidation à se savoir près d’elle, elle la guidera d’un pas qu’elle calquera sur le sien vers le parking Est de l’aéroport.  

- Je me nomme Silent, je suis confreriste depuis plus de deux ans…Je sais que ce n’est pas beaucoup mais j’ai été bien formée, je saurais vous protéger au cas où. Je suis native de cette ville, je peux vous servir de guide si vous le désirez. Grudge s’excuse de ne pas venir personnellement vous accueillir, il est retenu pour une enquête particulièrement complexe. Si je..heu..Si je peux me permettre. C’est un honneur de m’acquitter de cette mission à vos côtés, vous êtes un modèle pour moi…enfin..pour nous tous, ici.  

Elle bégayera un peu sur la fin, montrant des signes évidents de nervosité face à des paroles qu’elle jugerait sans doute déjà trop décalées. Elle s’immobilisera devant une voiture de type familiale et passe partout et ouvrira la portière.

- Je vais devoir résorber mon champ, mais nous sommes à présent à l’abri des regards. Je sais conduire et je peux le faire si vous le désirez mais par soucis d’honnêteté je préfère vous avouer que je n’ai pas de permis. Je..heu..je n’ai jamais eu les moyens légaux de le passer. J’étais trop jeune quand je me suis retrouver dans la r..heu..quand je suis parti de chez moi.

Suite à cet aveu qui l’embarrassera infiniment, elle n’osera plus regarder son vis-à-vis et attendra son bon vouloir.
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Lorna Dane
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Lorna Dane


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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeMer 25 Déc - 15:29

- Magneto La Seconde ?

Un murmure, un chuchotement du vent dans le brouhaha des arrivées et des anonymes, une voix qui l’était tout autant, anonyme, et qui à défaut de la faire sursauter, la fit se raidir de surprise.

- Pardonnez-moi cette arrivée cavalière. Je suis envoyée par Grudge afin d’assurer votre sécurité et votre transport.

Adolescente ou jeune adulte, Lorna n’aurait sut dire exactement, sortie de nulle part et vêtue comme une originale remarquable alors que tout chez elle, à part la tenue, tendait à la discrétion. Métis asiatique, petite et menue, la jeune femme aux cheveux noirs avait apportée cette couleur, dans différentes teintes, à l’entièreté de sa tenue, laquelle se composait d’un manteau de cuir de type gothique et d’un pantalon lourdement sanglé.

- Veuillez, s’il vous plait, rester à mes côtés afin de profiter de mon champ d’invisibilité, il y a beaucoup trop de regards ici, dans cette ville. Personne ne nous voit plus à présent, c’est préférable.

Restant interdite un instant, d’une immobilité se voulant impassible voir blasée, Lorna regarda son vis-à-vis en essayant de la dévisager le moins possible. Non, elle ne s’y attendait pas, et pour un grand nombre de raisons : la tenue et son anticonformisme pouvaient être en relative cohérence avec la remise en question des dogmes capitalistes de la Confrérie, cependant il ne fallait pas croire que les styles « originaux » en soient moins dogmatisés que le reste, quant bien même ils avaient peu de personnes qui tentaient de tant se distinguer par l’habit, mais ce qu’ils n’avaient surtout pas, c’était des jeunes gens. A moins d’être particulièrement juvénile pour son âge, l’autre ne devait pas avoir la vingtaine ; Kenneth recrutait au berceau, visiblement. Etait-ce là le résultat de ses « prêches » rurales pour convaincre les mutants de les rejoindre ? Ses discours à elle avaient-ils le même effet ? Surement. Mais tant que la jeune femme était en formation pour devenir Confrérie et non un simple pion manipulé et destiné à servir de chair à canon, cela allait à Magnéto la Seconde, car il n’y avait pas d’âge pour comprendre que la société allait mal, et qu’il fallait se battre pour changer les choses ; même s’il y avait un âge à partir duquel on pouvait commencer le combat.

Dans tous les cas, l’inconnue était polie, une bonne chose, un peu intimidée mais cela Lorna commençait à en avoir l’habitude et c’était là la preuve qu’elle tenait bien son rôle dans la hiérarchie, et chargée d’assurer sa sécurité et son transport. Grudge la croyait-il incapable de se battre alors même qu’il croyait qu’elle avait été Lady Green ? Et même dans un tel cas, l’héritage génétique d’Erik Lehnsherr était surement une bien meilleure protection que la cellule entière des Confréristes de cette ville. Mais fallait-il y voir une pique personnelle ou simplement du professionnalisme protocolaire ? La verte n’aurait sut le dire, pensant qu’il y avait un peu des deux.

- Très bien, je vous suis, répondit-elle simplement, avec politesse et formalisme, taisant son naturel énergique par le phrasé lent de la côte ouest.

- Je me nomme Silent, je suis confreriste depuis plus de deux ans… Je sais que ce n’est pas beaucoup mais j’ai été bien formée, je saurais vous protéger au cas où. Je suis native de cette ville, je peux vous servir de guide si vous le désirez. Grudge s’excuse de ne pas venir personnellement vous accueillir, il est retenu pour une enquête particulièrement complexe. Si je… heu… Si je peux me permettre. C’est un honneur de m’acquitter de cette mission à vos côtés, vous êtes un modèle pour moi… enfin… pour nous tous, ici.

M2 sourit ; d’une, Grudge semblait faire les choses bien, puisque plus que les recruter au berceau, il formait ses hommes, même s’il restait à établir l’éthique des conditions de formation et aux missions qui étaient confiées. Et cela ne devait pas trop poser de problème. De deux, « Silent » se montrait serviable et formulait des excuses qui n’avaient dues être prononcées, puisque cela reviendrait à Kyle de reconnaitre qu’il avait eut tord lors de leur joute verbale, hors avec le recul, ni l’un ni l’autre n’avaient entièrement tord ou raison, la jeune femme le reconnaissait, même s’il restait un manche social trop sur de lui et ayant clairement un sacré égo ; un point commun les faisant se repousser comme deux aimants. Quant à son enquête « particulièrement complexe », Magneto ne lui en tiendrait pas rigueur, il fallait bien s’occuper et si c’était dans les prérogatives du quarantenaire, alors qu’il fasse son devoir au mieux.

- Enchantée de vous rencontrer également, Silent, ajouta-t-elle avec un peu plus de chaleur dans la voix, essayant de faire comme si la flatterie était une chose normale, même si son sourire restait très ambigu à ce sujet.

Elle voulait s’ériger en leader et en modèle, oui, et cela passait, à cause du contexte socioculturel, par être une sorte de star, être adorée, et si c’était très agréable, c’était un peu gênant, aussi. Mais plus agréable que gênant, surtout que Magneto la Seconde commençait à s’y habituer ; après, la demoiselle était la première à lui dire en face que c’était un modèle, les autres se limitaient généralement au stress et à l’intimidation, voir à rien du tout. Soit parce qu’ils s’estimaient ses égaux, soit parce qu’ils étaient trop snob ou con pour en faire cas.

S’arrêtant devant le break familial, toujours à la suite de l’adolescente, elle la laissa résorber son champ photokinétique sans rien rajouter, à part un nouveau sourire lorsque l’autre lui ouvrit la portière. Quant à conduire sans le permis, tant qu’elle avait apprit à le faire, cela ne posait nul problème à Lorna, même si ça n’en serait pas la même pour d’éventuelles forces de l’ordre. Mais plus quue cela, s’était le fait que Silent se soit retrouvée à la rue qui l’intéressait. Il était probable que ce soit là-bas que Kyle l’ait trouvée, chose signifiant que soit il l’avait endoctrinée, soit il l’avait sortie de la merde.

- Je vous remercie de votre honnêteté, et vous laisse seule juge quant à votre préférence, commença-t-elle alors qu’elle se retournait vers l’adolescente pour lui parler, constatant qu’elle se décomposait suite à son aveu. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas parce que l’on n’a pas de diplôme ou autre reconnaissance qu’on n’est pas capable de faire une chose, je vous fais parfaitement confiance.

Sur ce point là, celui de savoir conduire, c’était vrai ; la sécurité serait une autre affaire, même si elle reconnaissait volontiers une bulle d’invisibilité valait mieux pour confronter des ennemis puissants qu’un champ de force, si puissant fut-il. En vérité, le principal souci de Lorna était pour l’instant de détendre un minimum son vis-à-vis, sans pour autant casser son image de Magneto la Seconde. L’une des principales choses qu’elle reprochait à la tête Confrériste était d’être trop séparée de la base, ainsi tenter de connaitre et de se faire apprécier des Confréristes faisait partie de sa politique, et rentrait donc dans sa marge de manœuvre pour ne pas jurer avec son personnage.

- Vous savez, je suis aussi originaire de Frisco, j’ai grandie à Anza Vista, au Nord-Est du Golden Gate Park. Si un guide me serait superflu, ce n’est pas le cas de votre compagnie.

Pourquoi faire simple quant on peut faire compliqué ? A moins que ce ne soit la pointe de mauvaise humeur acquise dans l’avion qui lui faisait formuler demandes et compliments de façon à ce que cela ne ressemble ni à l’un, ni à l’autre. En tout cas, elle espérait que le point commun et le début de relation impliquée par l’acceptation de la compagnie de l’adolescente faciliteraient la prise de contact et la discussion, quant bien même elle-même ne se montrerait pas tellement bavarde ; cela restait à voir.
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeLun 30 Déc - 19:53

Qu’est ce qui était le plus excitant ? Parler avec Lorna Dale ou la conduire ? Je ne sais pas en fait mais en tout cas vu de près, elle avait encore plus la classe que depuis le banc d’un amphithéâtre. Je suis sure et certaine qu’au fond Kyle en pinçait pour elle et que c’est par sa manière désinvolte en trompe l’œil qu’il essayait de persuader son petit monde du contraire. C’est une belle femme, personne ne pouvait dire le contraire et son port de tête un peu hautain il est vrai trahissait un contrôle de ses actes presque millimétrés et ses émotions devaient être empoignées et distillées d’une façon des plus impressionnantes. C’est sûr, du moins, c’était sûr à mes yeux, Lorna pouvait bouffer des piments et chier de la glaçe, encore que je doute qu’une personne aussi parfaite puisse se laisser aller à des besoins aussi primaire que déféquer. Un jour, si on me demande ce que je veux être dans la vie, j’aurais sans doute l’audace de dire « Magneto la Seconde » encore que, la vie ne devait pas être des plus faciles pour une personne aussi chargée en responsabilités et intelligente qu’elle. J’étais sans doute aussi insignifiante qu’une chiure de mouche sur le pare-brise de sa belle voiture de sport en comparaison à la sommité qui cheminait à mes côtés. Mais de pouvoir échanger quelques paroles gauches avec son idole, du moins soyons honnête, la seule que je connaissais, ça n’avait pas de prix et surement au moins celui de se sentir une misérable merde.
Quelques mots rassurants sur le fait que je ne dispose pas de licence de conduite, c’était bien gentil mais ça ne m’enlevait pas de l’esprit que j’étais vraiment une nullarde de dernière zone, hey quoi ! Même ce gros tas de merde de Hiboux avait réussi à bouger son cul graisseux pour l’obtenir, lui au moins, il avait des papiers en bonnes et dues forme ce qui était malheureusement loin d’être mon cas. J’affichais une moue légèrement défaite ou flottait toujours un parfum de honte mais je décidais de me diriger vers le poste de conduite et après m’être installer au volant en m’emparant des clés, je baissais sur mes yeux mes lunettes teintées afin de contrôler les rétroviseurs et mettre le contact. Surtout, ne pas conduire brusquement pour lui déplaire, mon dieu, j’étais tant tendue que je crois qu’avec une olive placée judicieusement entre les fesses, on aurait pu remplir deux bouteilles d’un litre cinquante.

De ce fait, j’essayais de sur jouer la professionnelle en me tenant bien droite, visage fermé comme un gorille surveillant de supermarché mais le tapotage de mes doigts sous mes gants de conduite (parce qu’il n’est PAS question que je touche un volant avec mes mains, c’est sale !!!) trahissaient évidemment une nervosité et un stresse évident d’ailleurs, j’avais envie de faire pipi ! Jade tu n’es qu’une truffe, on croirait une groupie à un concert de One Direction ! Un de ses moments que je me garderais bien de raconter à Kaede tiens : aujourd’hui, je suis redescendu à 12 ans en comportement…C’est la loose.


Bon, si elle comptait sur moi pour faire la conversation, c’était mal barré, en plus j’avais la gorge sèche : un vrai cauchemar.

- Vous savez, je suis aussi originaire de Frisco, j’ai grandie à Anza Vista, au Nord-Est du Golden Gate Park. Si un guide me serait superflu, ce n’est pas le cas de votre compagnie.

Anza Vista ? Boooordel : une bourge ! Bah, ce n’est pas étonnant qu’elle soit si…heu..lumineuse ? …Ne pas lui dire que moi je raquettais les yuppies de Vista et que je piquais dans leurs bagnoles. Mon dieu, ce que je me sentais mal. En plus je crois que c’était à moi de parler, zut de zut. J’hésitais comme à un cédez le passage avant de me lancer d’une voix misérablement mal assurée.

- Aheum…Moi je suis de China Town, le..les quartiers du Sud ( oui c’est ça, bien joué, le quartier spécial putes et deal en tout genre, triple crétine)…C’est assez connu ( ah ça, pour sûr, t’en as d’autres du genre ?). C’est…c’est tres pittoresque ( non mais arrrrette) et…je…Excusez-moi, où dois-je vous emmener, sans vouloir vous déranger ? ( c’est ça , ferme la andouille)
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Lorna Dane
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeVen 3 Jan - 20:57

Silent prit le volant et tenta tant bien que mal de rester professionnelle et imperturbable, ce qui marchait aussi bien que si elle avait été sur le point de s’uriner dessus. Visiblement, les premières tentatives d’apaisement n’avaient pas marché le moins du monde, cependant il ne fallait pas forcer le passage, cela ne correspondrait pas à son rôle et ne conduirait l’autre qu’à se sentir plus stressée qu’à l’heure actuelle. Enfin, si c’était possible. Encore que l’adolescente n’était pas tombée dans les pommes, pour l’heure, ni n’avait fait de tachycardie ou autre, donc si, cela devait être possible.

La laissant se concentrer sur son volant comme si elle s’apprêtait à faire une course automobile, pour finalement avancer au ralenti, Lorna se contenta de regarder ce paysage jadis familier et qui lui avait, d’une certaine façon, manqué, le temps que son interlocutrice trouva la force de parler, car c’était en effet une question de force de volonté, considérant les difficiles qu’elle avait à s’exprimer.

- Aheum… Moi je suis de China Town, le… les quartiers du Sud… C’est assez connu… C’est… c’est très pittoresque… et… je… Excusez-moi, où dois-je vous emmener, sans vouloir vous déranger ?

Pittoresque ? C’était une façon poétique de le dire, polémique potentiellement, et connu, oui, mais pas dans le bon sens du terme. Lorsqu’elle était sous le contrôle de l’entité, Lorna y avait passé beaucoup trop de temps, et plus que savoir ce qu’on y trouvait (et en avoir « profité » malgré elle) elle devait encore y avoir des investissements. Des choses à liquider, d’ailleurs, même si cela risquait d’attirer l’attention de Sinistre, chose qu’il valait mieux éviter de faire considérant la façon dont le grand violet avait choisit de faire son come back.

En tout cas, c’était confirmé : Kyle avait sortie la fille d’une merde plus que crade, et c’était un bon point pour lui… tant qu’il ne lui demandait pas similaires activités. Mais il était casé, d’après les rumeurs, même si personne n’avait su dire avec qui ; et oui, Lorna s’était renseignée. Non pas qu’elle soit intéressée, mais cela faisait parti des informations intéressantes, nécessaires voir basique, lorsqu’on essayait d’en apprendre un maximum sur quelqu’un sans le côtoyer lui. Après, elle n’avait pas poussée plus loin l’investigation, ce n’était pas son affaire. Au moins, il ne se tapait pas des putes comme la majorité des Confréristes du rang ayant une vie sexuelle active.

Mais plus que s’attarder sur de tels détails, la société n’étant pas responsable du « plus vieux métier du monde », pas entièrement du moins, elle devait lui répondre, ce qu’elle fit de façon simple :

- Cela ne me dérange pas, au contraire, merci de le faire. J’ai rendez-vous avec un notaire, à 19h30, sur la 7e avenue.

N’en disant pas plus, gardant pour elle l’adresse complète comme les raisons qui la poussaient à voir le notaire, Lorna se mura dans un silence froid, mais qui ne lui plaisait pas. Ainsi, elle tenta de reprendre la parole aussi vite qu’il lui parut convenable de le faire.

- Désolée que vous ayez eut à connaitre les quartiers sud. J’espère que vous n’aurez plus jamais à endurer ce qui s’y passe, tout comme j’espère qu’on parviendra à y mettre un terme, un jour.

S’interrompant avant de s’embarquer à nouveau sur l’idéologie, Magneto la Seconde se contenta de croiser les jambes dans l’habitacle. Elle n’était pas ici pour cela et il ne lui semblait pas nécessaire d’en rajouter une couche avec l’adolescente, d’autant que cela les éloignerait encore plus. La jeune femme devait montrer que malgré son statut « glorifié », elle était une personne normale, comme les autres, quant bien même elle était un cas à part, mais c’était amer de constater qu’elle ne pouvait réellement cesser de jouer un rôle, car ce qu’il y avait de « normal » chez elle n’était plus que ruines ; des ruines qu’elle ne montrerait pas.

- Vous vous en êtes sorti, c’est le principal. Avant ou après avoir rencontre Grudge ?

Lorna ne parla pas de la Confrérie dans son ensemble, c’était là aussi hors de propos, Kenneth devait avoir été le seul à trainer dans des quartiers aussi mal famés pour y faire sa prêche, mais cela prouvait au moins qu’il était sincère quant il disait croire en ses paroles à elle, et surtout qu’il était effectivement nécessaire, pour lui, de les déclamer en-dehors des murs de la Confrérie. Il y avait beaucoup de leurs confrères qui étaient prêt à mettre les mains dans le sang pour la cause, mais beaucoup moins le feraient pour remuer la merde et en tirer des personnes qui, sans eux, couleraient. Ils se voyaient sauveurs par la violence, et si une minorité voulait tenter de construire, il y avait tout un aspect d’aide « humanitaire » qui n’entrait pas en compte. D’un autre côté, c’était la spécialité de l’Institution Xavier, cela, mais combien de Confréristes étaient-ils capables d’envoyer une personne le nécessitant dans ce lieu « ennemi » ? N’aurait-ce pas été le mieux pour l'adolescente ?

La jeune femme n’avait le droit de prétendre connaitre la réponse, puisqu’elle avait refusé, elle. Sans doute que l’ange gardien qui lui aurait permis de ce remettre était-il déjà mort, enterré dans leur parc, mais voir des X-Men lui aurait rappelé de mauvais souvenir, la perte d’un père et le doute sur sa famille, le début de la fin, et puis, elle avait décidé d’y courir à sa fin, de façon utile cependant.

- Je sais que ce n’est pas toujours facile d’être une femme à la Confrérie, j’espère que l’on ne voit charrie pas trop pour cela, ou pour votre jeune âge. Sinon je suis parfaitement disposée à remettre en place quelques uns.

Lorna n’allait pas prétendre qu’elle ne doutait pas que Silent y parvienne seule, parce que de ce qu’elle en avait vu, elle aurait eut du mal à croire l’inverse. D’un autre côté, l’adolescente aurait des années pour se faire respecter, et elle semblait déjà savoir s’affirmer, quant bien même s’était pour feindre d’être au-dessus des dires et se murer dans le silence. Et puis, se placer de son côté, avec de la « solidarité féminine », ce serait surement un bon point, non ?
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeVen 3 Jan - 23:40




- Cela ne me dérange pas, au contraire, merci de le faire. J’ai rendez-vous avec un notaire, à 19h30, sur la 7e avenue.

Ce n’était pas si loin mais intérieurement, le silence qui suivit m’attrista un peu. J’avais surement commis une erreur en lui parlant de mes origines, je n’aurais pas dû, elle refuserait sans doute de m’adresser plus avant la parole puisque j’étais une sorte de paria monstrueux et sans intérêt. Mais la voix de Lorna me fit à nouveau bondir.  

- Désolée que vous ayez eut à connaitre les quartiers sud. J’espère que vous n’aurez plus jamais à endurer ce qui s’y passe, tout comme j’espère qu’on parviendra à y mettre un terme, un jour.

Je restais pensive une longue minute, mon expression changeant du tout au tout pour prendre cette singulière maturité que l’on me connaissait dans ces moments de froid interne lorsque le vide émotionnel s’installait en moi. Ma voix elle-même semblait plus assurée, plus adulte mais bien moins chaleureuse même teintée de ces hésitations de ma gaucherie qui s’estompaient alors complètement.

- Soyez certaine, que je ne laisserai personne, reproduire ce passé….en ce qui me concerne. Je me suis assuré depuis longtemps que certains individus  cessent leurs activités, je sais bien que c’est une motivation comme une autre pour survivre. Mais vous savez, ce qu’on dit de la pègre chinoise de San Francisco est véritable, tranchez une tête, deux autres repousseront, à l’époque, je n’avais pas assez de …de sabres….mais j’avais eu tout le temps de me muscler les bras. C’est du passé, Mademoiselle et je préfère ne pas vous l’imposer.

Un long silence ou mon sourire avait disparu et mon regard était rivé sur la route.

- Vous vous en êtes sorti, c’est le principal. Avant ou après avoir rencontre Grudge ?

Une légère détente où j’esquissais un sourire encore jeune.

- Disons que si j’avais poursuivi sur cette voie, je ne serai plus de ce monde, je pense. Kyle..hum toute mes excuses…Grudge m’a fait comprendre que ce monde était plus compliqué qu’il n’y parait et que vivre d’idée toute faite comme la vengeance et l’auto destruction ne mène nulle part. Vous savez, c’est lui qui a mis fin au trafic de Mutant de China Town…seul d’une manière assez expéditive pour que le message puisse passer…il n’existait pas de confrérie ici à son arrivée, beaucoup de mutants le connaissent, pas forcément des adeptes de nos idéaux, il aide ceux qui font appel à lui, c’est tout. Je l’ai rencontré lors du démantèlement du réseau, je l’ai suivi en secret durant des mois, il ne voulait pas de moi, il disait que…fin bon…l’age et surtout les motivations. Mais il dit souvent «  Ta vie, Tes Choix ». J’ai choisi d’être à ses côtés parce que c’est quelqu’un de bon, je crois que c’est la personne la plus humaine que j’ai jamais rencontré même si il met un point d’honneur à donner l’apparence du contraire et passer pour….sauf pour votre respect…pour un parfait connard. Tous les membres d’ici ils donneraient leur vie pour lui parce qu’un moment ou un autre, Grudge a risqué sa vie pour eux et n’a jamais rien demandé en retour…Leur vie, leur choix….Désolée, je suis trop bavarde.

Je m’étais détendue, imperceptiblement, pendant quelques instants j’avais même oublié l’identité de l’illustre passagère, mais j’avais tellement ce besoin de lui parler – a elle- mon modèle, que je m’étais oubliée.

- Je sais que ce n’est pas toujours facile d’être une femme à la Confrérie, j’espère que l’on ne voit charrie pas trop pour cela, ou pour votre jeune âge. Sinon je suis parfaitement disposée à remettre en place quelques uns.


Leger rire un peu embarrassé il est vrai.

- Ow..Merci beaucoup mais je ne pense pas qu’on puisse me voir comme une femme, une gamine oui…c’est certain mais une femme. Je..euh…Disons que ça ne m’intéresse pas tout ça. J’aimerai être une combattante mais Grudge essaye toujours de me convaincre du contraire, je suppose qu’il préférait me voir dans l’Ecole de New York mais je veux vraiment être utile à notre cause, ma place est ici, avec les miens. Je sais faire des tas de choses, par exemple avec un ordinateur ou en tant qu’espionne, je suis assez douée, vrai de vrai ! Moi je crois qu’on n’a pas besoin d’avoir un grand pouvoir pour pouvoir aider au mieux avec ce qu’on a. Ne vous inquiétez pas pour les gens de cette confrérie, nous n’acceptons pas les psychopathes ou les irresponsables, Grudge est très strict la dessus, ça, et le respect les uns des autres comme dans une grande famille : on doit respecter des règles et se montrer intelligent, solidaire et responsable…comme on dit, pour civiliser la bestialité, il faut être civilisé soi-même, nous nous devons de donner l’exemple, on raconte tellement de…de bêtises sur nous et ce qu’on essaye de faire ici. C’est aussi pour ca que j’aime pas trop la base de New York, y’a vraiment des sacrés cas là-bas mais bon, je ne juge pas, si certains aiment se huiler le corps pour faire des combats de lutte toute la journée en guise d’entrainement…c’est leur délire, du moment qu’on m’oblige pas à faire pareil..et je..oh mon dieu…je suis désolée, je dois vous ennuyer. Toutes mes excuses.

J’affichais une moue de contrariété tout en me maudissant intérieurement.
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeSam 4 Jan - 1:14

C’était plus qu’un bon point, vu les réponses de Silent, qui brisait son pseudo, pour le meilleur et pour le pire. Ne laisser personne reproduire son passé en s’assurant que certains individus cessent leurs activités de la manière la plus brutale qui soit ; si jeune et pourtant déjà dévorée par la haine. C’était aussi triste que regrettable, parfaitement compréhensible, cependant. Quant à ne pas lui imposer, Lorna n'était pas dupe, et l’asiatique ne voulait pas non-plus se l’imposer à elle-même, ainsi elle ne demanderait pas plus de précision. De victime, l’adolescente était passée à bourreau, restait à comprendre qui Kyle avait recrutée. Chose qu’elle demanda, après avoir clos le sujet.

Silent semblait moins stressée, n’hésitant presque plus, mais bien plus distante, bien plus inaccessible, alors même qu’elle s’ouvrait. Etait-ce une bonne chose ? Lorna le pratiquait suffisamment pour savoir que c’était parfaitement à double tranchant, cependant c’était préférable au mutisme, car elle devrait se rattraper derrière.

- Disons que si j’avais poursuivi sur cette voie, je ne serai plus de ce monde, je pense. Kyle… hum toute mes excuses… Grudge m’a fait comprendre que ce monde était plus compliqué qu’il n’y parait et que vivre d’idée toute faite comme la vengeance et l’auto destruction ne mène nulle part.

En eux-mêmes, non, mais canalisées pour une cause, elles permettaient d’aller bien plus loin que des personnes ayant trop à perdre, puisque le but était justement de tout perdre ; Magneto la Seconde le savait, c’était ainsi qu’elle escomptait fonctionner. Jusqu’au-boutiste, mais avec pour objectif le bout justement, et la fin.

Quant à mettre fin au trafic de mutant, non, elle l’ignorait, même si elle connaissait parfaitement la seule manière « expéditive » qui fonctionnait réellement dans un tel milieu. Quant au fait qu’il soit fondateur de la cellule Confrériste de San Francisco, cela elle le savait, c’était bien pour cela qu’il en était resté le chef, même après que Mystique avait été réaffectée à des affaires urgentes. Lorna ne doutait pas de ses compétences, il n’était pas le seul connard doué de la Confrérie. Néanmoins, il était l’un des rares à aider de façon désintéressée, au moins. Quant à ne pas vouloir d’elle, s’était une chose sensée et logique, même s’il avait fini par céder ; en fait, il fallait donc l’avoir à l’usure, le Kenneth. Dommage que ce ne soit pas là son fort, elle adorerait avoir raison contre lui.

La philosophie du « Ta Vie, Tes Choix », elle était d’accord également, même si elle avait le recul suffisant pour voir quant un individu n’avait pas le choix, principalement parce que cela avait été son cas de la façon la plus atroce qu’elle puisse concevoir.

- J’ai choisi d’être à ses côtés parce que c’est quelqu’un de bon, je crois que c’est la personne la plus humaine que j’ai jamais rencontré même si il met un point d’honneur à donner l’apparence du contraire et passer pour… sauf pour votre respect… pour un parfait connard.

Lorna prit une grand inspiration à cette réplique, essayant de ne pas faire de commentaire pour ne pas interrompre Silent, mais n’en pensant pas moins, et le pensait très fortement ; après, ceux-ci expliquait cela. Quant à ce que tous les membres de sa cellule soient prêt à donner leurs vies pour lui parce qu’il en avait fait autant, cela prouvait d’un leadership comme elle les aimait, tant qu’ils n’avaient pas à le faire réellement.

Fronçant les sourcils à la conclusion de sa cadette, la jeune femme tenta de changer de sujet, déclenchant un petit rire bien vivant, chose qui faisait plaisir à entendre, et la fit se retourner.

-  Ow… Merci beaucoup mais je ne pense pas qu’on puisse me voir comme une femme, une gamine oui… c’est certain mais une femme. Je… euh… Disons que ça ne m’intéresse pas tout ça.

Tout ça quoi ? S’il fallait, pour devenir femme, perdre sa virginité ou une autre connerie dans le genre, outre que Lorna était devenue une femme très tôt, la petite Silent devait être influencée par un certain nombre de machos croyants encore aux rites de passage ET pensant avec leurs bites, chose qui ne regardait qu’eux tant qu’ils ne l’inculquaient pas à une adolescente. Lorna n’allait pas les remettre en place pour manquement à l’idéologie ou pour débilité, mais pour sexisme, et ils allaient voir où elle allait leur foutre, le rôle de la femme…

Quant à vouloir être une combattante mais être conseillée d’être une étudiante, Lorna ne put s’empêcher de sourire face à la conduite paternelle de Grudge ; effectivement, il ne faisait que jouer les connards, d’après le CV fournit par son avocate et protégée. Qui donnait le sien au passage, de CV : piratage informatique et espionnage. Non, il ne fallait pas de grands pouvoirs pour aider au mieux, c’était même l’inverse puisque plus les pouvoirs étaient grands, moins on pouvait en faire usage sans déclencher des réactions en chaine plus ou moins incontrôlables.

Et concernant la sélection, voilà qui était une bonne chose ; malgré leur prise de tête d’entrée de jeu, par égos interposés et rôles antagonistes, Grudge et elle-même semblaient partager beaucoup plus de point commun qu’un simple point de vue idéologique.

- On doit respecter des règles et se montrer intelligent, solidaire et responsable…comme on dit, pour civiliser la bestialité, il faut être civilisé soi-même, nous nous devons de donner l’exemple, on raconte tellement de…de bêtises sur nous et ce qu’on essaye de faire ici.

Depuis combien de temps Lorna n’avait-elle pas autant sourit, et aussi longtemps, à l’écoute de quelqu’un ? Elle l’ignorait, mais elle commençait réellement à apprécier la petite Silent, et même à se détendre elle-même, baissant les barrières. C’était une gamine, qui avait faites comme vécues de mauvaises choses, mais elle ressemblait plus à une confrériste que la majeure partie de ceux qu’elle avait interrogés.

- Ne vous inquiétez pas, Silent, vous êtes loin de m’ennuyer. Votre point de vue sur les choses m’étonne assez, et dans le bon sens du terme, vous avez une meilleure vision que beaucoup de nos confrères. Vous savez, ils ne passent pas leur temps à s’huiler le corps avant de pratiquer la lutte, ils y vont directement sans se poser de question ; sans doute que cela ferait tapette, de briller avec quelque chose autre que de la sueur, après tout, comment faire sentir qu’ils sont des mâles autrement ? Bon, le problème c'est qu'ils puent, du coup, mais ça doit faire parti de leurs critères de virilité.

Non, elle n’était pas sexiste, mais dès qu’il s’agissait de souligner la connerie machiste, Lorna ne se privait pas. Et elle pouvait être une sacrée vipère.

- Un Confrériste est venu me voir alors que je m’entrainais, il devait être 5h du mat’, pour me demander s’il pouvait rejoindre l’expédition pour Utopia. Ah, il ne savait pas construire ni rien, mais il avait ouïe dire qu’il y avait des dinosaures là-bas, et comme il avait affronté, selon ses dires, l’un des prédateurs les plus dangereux de la planète – chose qui est vraie, mais il l’a surtout fait en compagnie de deux acolytes, j’ai regardé le rapport, et ça il ne l’a pas dit – et voulait en rajouter de nouveaux à son tableau de chasse. Je l’ai éconduit, chose qu’il a prit de bonne grâce, puis j’ai apprit quelques jours plus tard qu’il était chargé de la formation des nouvelles recrues, chose qui semble assez proche d’un bizutage en fait. Le type n’arrivait tellement pas à avoir d’autorité même sur les nouveaux Confréristes qu’il voulait partir à l’autre bout du monde casser du dinosaure histoire de se prouver que c’était un vrai mec. Si c’est pas se la mesurer ça…

Heureusement qu’elle n’avait pas retenue sa candidature, sinon Lorna se serait faite incendiée par Exodus parce qu’elle piquait dans ses effectifs utilisés, alors que c’était l’effectif suscité qui était venu la voir. En tout cas, à raconter, c’était assez amusant ; et pour qu’elle se détende au point d’essayer d’amuser à coup d’anecdote, c’était également un exploit.

- Mais je suis d’accord qu’il faut être civilisé pour civiliser d’autres, lorsqu’on enseigne quelque chose, on doit déjà la maitrise. Sauf que du coup, ça part vraiment mal vu le pourcentage de cas de la base alpha… Exodus doit avoir une patience aussi longue que sa… cape.

Déformation personnelle digne d’une adolescente… Et pis merde !

- Mais passons, ajouta rapidement la jeune femme, se détournant comme si de rien était. J’ai noté que vous tiquiez quant à l’utilisation du prénom de Grudge ; je comprends l’utilité des noms de code dans le milieu paramilitaire de la Confrérie, mais je pense que pour du personnel, les prénoms conviennent très bien. Un « nom mutant », cela n’a pas tellement de signification, à mes yeux. Je ne sais pas le votre, d’ailleurs, de nom.

Lorna espérait avoir une réponse, quant bien même elle ignorait si elle l’appellerait par son prénom ou simplement un « Mlle » ; mais Jade était un prénom qui lui plaisait bien, celui d’une pierre précieuse très dure et tenace, qui correspondait bien à l’adolescente, et dont la couleur courante était d’un vert proche des cheveux de Polaris sous une certaine luminosité. Et elle aurait la franchise de lui dire cela.

- Quant à Grudge… vous dites qu’il joue les parfaits connards, et la seule chose que je peux répondre c’est qu’il les joue très bien. On s’est prit la tête d’entrée de jeu, après la conférence. Contente qu’il soit moins con qu’il en ait l’air, même si je ne resterais pas suffisamment longtemps pour m’en rendre compte par moi-même. Son comportement est paternel, et s’il ne veut pas que vous combattiez, c’est parce qu’il pense que vous feriez mieux votre vie en passant par l’infrastructure de l’Institut, parce qu’il souhaite que vous n’ayez pas à combattre, mais que vous puissiez quant même construire quelque chose. Mon père a eut la même réaction, quant il m’a retrouvé. J’ai passées les trois dernières années… disons qu’il aurait préféré que je tente de me réinsérer ; j’espère que cela ne vous déçoit pas de la part du grand Magneto.

Magneto la Seconde commençait à dangereusement s’éloigner de son rôle, et se furent seulement les raisons qu’elle avait de le tenir qui lui firent prendre conscience de cela. Alors elle se ravisa, et se réinstalla, non sans accorder un sourire complice à Silent.

- Nos vies, nos choix, j’ai aussi choisit d’essayer d’améliorer le monde par les actions de la Confrérie, même si je reconnais que je ne suis pas une combattante, d’où que je me tourne vers la construction d’Utopia. J’ai fait mon choix, et je sais où il va me mener, et le reste, il me faut simplement parcourir le chemin.

Un chemin de ruines, mais qui était moins amer qu’elle ne le croyait. Posant lourdement la tête sur son appui-tête, Lorna regarda droit devant elle à son tour, tentant de refermer son visage. Si elle avait été aussi sereine quant à la traversée de ses ruines qu’elle aimait à se le prétendre elle-même, jamais elle ne serait revenue ici pour exhumer les rares choses qui se trouvaient encore là. Il y avait cependant un monde entre admettre qu’elle aurait aimé reconstruire quelque chose, et ce concentrer dessus ; les marques du passé n’apportaient nullement de l’espoir pour l’avenir, même si Silent en avait donné un peu. Elles apportaient surtout du regret, et l’envie de se retourner pour poursuivre son chemin. Une fuite que Lorna n’accomplirait pas, cependant.

Elle ferma les yeux.
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeSam 4 Jan - 11:42

- Ne vous inquiétez pas, Silent, vous êtes loin de m’ennuyer. Votre point de vue sur les choses m’étonne assez, et dans le bon sens du terme, vous avez une meilleure vision que beaucoup de nos confrères. Vous savez, ils ne passent pas leur temps à s’huiler le corps avant de pratiquer la lutte, ils y vont directement sans se poser de question ; sans doute que cela ferait tapette, de briller avec quelque chose autre que de la sueur, après tout, comment faire sentir qu’ils sont des mâles autrement ? Bon, le problème c'est qu'ils puent, du coup, mais ça doit faire parti de leurs critères de virilité.

Jade écarquilla les yeux bien que cela ne puisse pas se voir par-delà ses lunettes teintées, ses lèvres semblèrent trembler un instant avant que d’un geste enfantin et charmant elle ne lâche le volant de sa main droite gantée pour la tenir un instant à la bouche pour étouffer un rire chargé d’une innocence qui trahissait bien là son âge et la facette espiègle qu’elle essayait d’étouffer par ses tenues austères et son attitude fermée.

- C’est aussi pour ça que je n’aime pas trop trainer avec « les autres », je suis assez solitaire d’habitude et puis je ne suis pas à l’aise en société, je tiens à ma tranquillité, je trouve que les locaux de New York manquent d’intimité et c’est très sale…Je ne supporte pas la saleté, c’est maladif…on me taquine beaucoup à ce sujet, de ce fait ma chambre est impeccablement tenue, je la nettoies à fond deux à trois fois par semaine. Je ne supporte pas les gens qui négligent leur hygiène et leur environnement…c’est juste…une horreur. Alors, vous pensez, ces gros mâles qui se tapent dessus en beuglant comme des animaux qu’on égorge, plein de sueur et de toute sorte de…hum…fluides corporels et de poussières…BEURK.

Elle secouait la main d’une façon un peu maniérée comme si elle cherchait à évacuer d’invisibles parasites avant de reposer la main sur le volant en soupirant. Elle écouta sourire aux lèvres l’anecdote de l’acolyte avant d’émettre un gloussement amusé.

- Ah mais je le connais de vue lui ! C’est celui qui entraine les autres en poussant de cris de bêtes ! Ah ben, c’est vraiment sa fonction ? Je suppose que l’entrainement physique est important pour un confreriste, j’avoue que ce n’est pas trop mon fort mais j’ai pratiqué les arts martiaux, je sais me défendre. Grudge est un sacré bagarreur lui, je crois que c’est la seule façon pour lui d’évacuer toutes…toutes les choses qu’il doit gérer, parfois il m’entraine un peu mais c’est surtout pour pouvoir réagir en cas de « problème » au cours d’une mission. Il y a vraiment des dinosaures à Utopia ? Des vrais ? Une espèce disparue depuis 65 Millions D’années.. . L’évolution, c’est le cœur de toutes nos discussions non ? J’adore apprendre mais je crois que là-bas, mon téléphone et mon ordinateur me manquerait trop…J’ai besoin d’Internet et de réseau, c’est..c’est important pour moi…N’empêche…un dinosaure…. Waouh…
Exodus, je l’ai jamais vu, on m’a dit qu’il était toujours tout rouge parce qu’il était en colère, où il porte des sous-vêtements trop serrés…il n’est pas très sympathique. Je sais que Grudge discute souvent avec lui, notamment depuis les événements liés au Speed X mais pour moi, le seul bonhomme tout rouge qui reste connu, c’est le Père Noel, et je déteste Noel. Vous pensez qu’en plus d’avoir une Grande cape, il a une grosse hôte et fais sauter les enfants sur ses genoux pour une grosse sucette ?


Elle s’empourpra brusquement et toussota, la voilà qui s’essayait à l’humour avec une Acolyte, c’était une conversation surréaliste. Elle ajouta d’une petite voix embarrassée.

- Excusez mon impertinence, mon humour n’est pas très apprécié généralement…c’était déplacé. Pardon.

Silent se tourna un instant un peu étonnée, elle ne s’attendait pas à ce que Magneto la seconde lui demande son prénom. Le sien ne lui était cependant pas inconnu puisqu’elle avait tanné Kyle pour qu’il lui dise. Prénom qu’elle trouvait incroyablement original et imposant comme tout ce que faisait la jeune femme dont elle restait une fan inconditionnelle.

- Euh..Je..C’est Jade. Je sais qu’on s’attend à un truc plus chinois, mais ma mère voulait m’américaniser. Jade Dickinson mais c’est un nom de famille d’emprunt, je n’ai plus de famille et je n’ai jamais connu mon père…Mais vu mon hérédité, il devait être de type caucasien. On m’appelle rarement Jade à part Kyle, ca fait…etrange…pourtant j’aime bien. Heu si vous voulez, vous pouvez m’appeler Jade aussi mais vous êtes une Grande Chef, ça ne se fait pas..des familiarités.

Elle l’écouta à nouveau avec attention avant de soupirer.

- Je ne savais pas pour vous et Kyle, c’est un crétin, mais il est plus bourru que méchant…mais je comprends mieux certaines choses à présent. Vous savez, plus Kyle peste contre une personne, plus cela signifie que vous l’intéressez. De ce fait, je pense que vous avez largement piqué sa curiosité…je crois qu’il vous estime bien plus que vous ne le pensez ou qu’il ne le montre, il ne m’aurait pas envoyé ici sinon, surement pas moi…Depuis quelques temps, les rues sont devenues…inquiétantes, c’est dans l’air, quelque chose se trame, quelque chose de mauvais. Kyle pense que nous sommes sous surveillance, nous allons changer de planque plus tôt que prévu et nous évitons de nous exposer. C’est bien que vous soyez là, avec vous ici, on se sent bien plus en sécurité…enfin, moi c’est certain.

un silence

Je sais que Kyle se conduit comme un père pour moi…c’est ce qu’il est à mes yeux, ce qu’il a toujours été et ce qu’il restera. Je connais l’Institut vous savez, J’y suis a..j’ai vu en photo. J’ai une amie mutante qui s’y trouve et avec qui je corresponds, c’est ma seule amie…C’est un chouette endroit mais comme je vous l’ai dit ma place est auprès de ma famille de cœur. Je ne connais pas Magnéto, sauf votre respect, je ne l’ai jamais vu en vrai. C’est surement un grand homme, mais pour être honnête, je me demande parfois, si…si nous comptons à ses yeux, nous autres…tout en bas. Enfin bon, je ne devrais pas parler de ça…ce n’est pas important.
Nous arrivons dans la rue, Madame, voulez-vous m’indiquer où je dois vous attendre ?

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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeSam 4 Jan - 20:43

Silent, assez solitaire d’habitude ? Lorna devait véritablement être chanceuse de ce commencement de relation, alors, quant à ne pas être à l’aise en société, ce n’était pas la verte qui lui donnerait des conseils, considérant qu’elle finissait ses discours en larmes dans les coulisses ; chose qu’elle ne dirait pas non plus, d’ailleurs. Polaris avait eut la fibre sociale, c’était l’adolescente en vue au lycée, la « Miss Hollywood » qui, non contente de mastiquer H24 un putain de chewing-gum, savait s’intégrer et faire partie des bonnes personnes, chose ayant donnée l’adulescente belle et intelligente à la fac, intégrée et sollicitée. Magneto la Seconde, elle, était un cran au-dessus de la foule, l’arguant et lui parlant en tant qu’entité, bien loin de ses individualités, et si elle pouvait parfaitement concevoir et entretenir des conversations « normales », c’était sous couvert de ce pas de retrait qu’elle avait, malencontreusement, commencé à descendre. Hors, elle ne devait pas se le permettre. Ou alors, marquer la séparation.

En tout cas, elle prit note de la phobie de la saleté de Silent, qui ne devait pas mettre les pieds dans les dortoirs ou pire, le foyer de vie, de la Confrérie ; Lorna avait déjà mit les pieds dans des toilettes publics masculins sur une aire d’autoroute, et le niveau de crasse devait être similaire, même si la population arachnide avait la gentillesse de dévorer les insectes qui naissaient d’un tel manque d’entretient, chose n’étant pas le cas partout dans la Confrérie. Même Exodus foutait du sang partout dans son bureau lorsqu’il y rentrait ! Et elle rendait son précédent repas lorsqu’il l’approchait ; circonstances exceptionnelles, disons. D’ailleurs, à y penser, si elle emportait Swap en Terre Sauvage, la base de la Confrérie allait REELLEMENT devenir dégueu…

- Ah mais je le connais de vue lui ! C’est celui qui entraine les autres en poussant de cris de bêtes !  Ah ben, c’est vraiment sa fonction ? Je suppose que l’entrainement physique est important pour un Confrériste, j’avoue que ce n’est pas trop mon fort mais j’ai pratiqué les arts martiaux, je sais me défendre.

Oui, l’entrainement physique était important pour des soldats et des croisés, cependant c’était plus une sorte de bizutage qui était pratiquée, puisque de ce qu’elle en savait, le Confrériste suscité apprenait à tirer à des gens qui savaient déjà le faire mieux que lui, et abîmait les locaux à coup de couteau. Il fallait qu’il arrête de lancer des symboles phalliques partout, le fait qu’il voulait compenser, tout le monde l’avait comprit. Quant à la maitrise des arts martiaux, c’était un plus, c’était vrai, mais Lorna préférait se trouver derrière la poignée d’une arme à feu qu’en face d’elle, quelque soit sa maitrise dudit art. Terre à terre comme point de vu, mais assez efficace en fin de compte.

Grudge se foutait sur la gueule pour évacuer toutes ses merdes, bon à savoir ; éviter de réellement le braquer, où il faudrait le calmer ; et comme vu précédemment, Lorna n’irait pas à la loyale, elle avait autre chose à faire et n’était pas sure d’y gagner.

- Il y a vraiment des dinosaures à Utopia ? Des vrais ? Une espèce disparue depuis 65 Millions D’années… L’évolution, c’est le cœur de toutes nos discussions non ? J’adore apprendre mais je crois que là-bas, mon téléphone et mon ordinateur me manquerait trop… J’ai besoin d’Internet et de réseau, c’est… c’est important pour moi… N’empêche… un dinosaure… Waouh…

Ah, la jeunesse, toujours branchée… d’un autre côté, cela ne devait pas être particulier à Silent, Lorna misait qu’une bonne partie des Confréristes avaient un FaceBook (sinon, pourquoi se plaindre qu’il n’y ait pas internet à la Confrérie ?) – non, le sien était désactivé depuis bien longtemps. Puis l’adolescente avait une excuse, elle était spécialisée dans le piratage informatique. Quant à Jurassic Park, il fallait oublier, car s’ils étaient tout aussi isolés et dangereux que dans le film, les dinos n’étaient pas le seul souci en Terre Sauvage.

Lorna ne put s’empêcher de sourire alors que la jeune lui parlait d’Exodus, et des rumeurs sur lui ; non, l’Acolyte n’avait jamais entendu trop de on-dit sur son supérieur, mais elle devait avouer que le rouge de colère, elle avait subit, et que le rouge parce que le caleçon était trop serré, elle l’imaginait parfaitement. Après, c’était sa mutation, la même qui l’avait fait devenir un demi-dieu sur le plan physique, et qui, probablement, était responsable des sous-vêtements trop petits… si tant était qu’il portait des sous-vêtements. Pas mal portaient les combinaisons de molécules instables à même la peau, Lorna le savait puisque c’était son cas – d’où qu’elle ne la sorte pas souvent d’ailleurs, lui préférant le costume de Magneto la Seconde, fait de métal flexible.

Quant à cette histoire de Speed X, Lorna n’avait pas suivit les événements, mais si c’était là le combat d’Exodus, sans doute serait-il mal vu qu’elle mette son nez dedans ; peut-être se renseignerait-elle, si elle en avait l’occasion, mais ce n’était pas le cas pour l’instant.

- Vous pensez qu’en plus d’avoir une Grande cape, il a une grosse hôte et fais sauter les enfants sur ses genoux pour une grosse sucette ?

Alors pour le coup, Lorna réagit vivement, dévisageant Silent en espérant qu’elle était la seule à voir le sens abominablement pervers de cette phrase, et la rougeur de son vis-à-vis la convainquit que non ; il y avait deux adolescentes tourmentées par leurs hormones dans cette voiture (soit théoriquement une de trop). Cela se passait de commentaire.

-  Excusez mon impertinence, mon humour n’est pas très apprécié généralement… c’était déplacé. Pardon.

Excuses acceptées, et changement de sujet au programme !

L’histoire du prénom, hormis pour sa beauté, n’avait rien d’exceptionnel, mais le fait que ce soit un nom d’emprunt et que Jade n’eut pas été reconnue justifiait amplement son isolement vis-à-vis de la société et de choses aussi simple que l’obtention du permis de conduire.

-  On m’appelle rarement Jade à part Kyle, ca fait… étrange… pourtant j’aime bien. Heu si vous voulez, vous pouvez m’appeler Jade aussi mais vous êtes une Grande Chef, ça ne se fait pas… des familiarités.

Lorna grimaça un instant, car la petite marquait un point ; nulle familiarité, d’autant qu’elle n’en tolérait aucune de la part des autres Confréristes. Cela faisait parti de son rôle, sacrifice nécessaire à être la fille d’Erik Lehnsherr, et à être sa Magneto la Seconde. Néanmoins, elle était touchée par la proposition.

Et d’accord sur le fait que Kyle soit un crétin, bourru ou pas. Quant à la théorie de l’ironie dans les relations sociales, la verte comprenait mais cela l’indifférait ; qu’ils s’intéressent l’un à l’autre était un détail, considérant qu’elle ne le recroiserait pas de si tôt. Peut-être une entrevue ici, bien que son enquête soit largement plus importante que sa curiosité personnelle, puis Lorna partirait pour la Terre Sauvage, et même lorsque la première expédition serait terminée, elle n’en reviendrait pas à San Francisco, avant qu’on ne l’y enterre du moins.

Que Grudge l’estime plus qu’elle ne le pensait n’était pas bien difficile, à dire vrai, quant à la preuve dans le fait qu’il eut envoyé sa protégée, il y avait aussi du fait que cette dernière ait dû lui casser les pieds pour venir, Lorna n’était pas dupe ; et c’était flatteur.

- Depuis quelques temps, les rues sont devenues… inquiétantes, c’est dans l’air, quelque chose se trame, quelque chose de mauvais. Kyle pense que nous sommes sous surveillance, nous allons changer de planque plus tôt que prévu et nous évitons de nous exposer. C’est bien que vous soyez là, avec vous ici, on se sent bien plus en sécurité… enfin, moi c’est certain.

Magneto la Seconde n’ajouta rien, se murant dans le silence et laissant ce dernier régner de brefs instants ; s’ils étaient réellement surveillés, ils devaient brouiller les pistes, oui, car sans elle, ils n’avaient pas de force de défense conséquente, et qu’elle repartirait bien trop tôt. Cependant, sans doute pourrait-elle s’arranger pour leur envoyer du renfort le plus vite possible, voir planifier quelques défenses avec eux. Mais elle ne pourrait pas rester plus de temps que le stricte nécessaire, son emploi du temps d’Acolyte toujours aussi bordéliquement chargé.

La confession de Jade, Lorna l’écouta les yeux fermés, mais en reconnu la valeur ; pas pour le fait qu’elle ait déjà « fréquenté » l’Institut, ou qu’elle ait une amie, sa seule amie, dans le « camp adverse », mais pour celui qui concernait la « famille de cœur ». Etrange notion qu’elle aurait aimée comprendre, mais qu’elle ne pourrait jamais, la verte en était consciente ; les liens du sang étaient un héritage, ceux du cœur une construction, hors elle ne cherchait pas à reconstruire quelque chose, juste à être digne de la seule personne qui lui était encore liée un minimum, son père, cet être si lointain, ce grand homme envers qui certains de ses fidèles commençaient à douter. N’était-ce pas important ?

- Nous arrivons dans la rue, Madame, voulez-vous m’indiquer où je dois vous attendre ?

- C’est en grand homme, mais il mène son combat depuis trop longtemps, et il est usé par le temps. J’ignore si vous comptez pour lui, considérant que je sais que de notre point de vue d’Acolyte, la masse des Apprentis et des Confréristes est unie, même si quelques uns sortes du lot, en bien ou en mal ; Kyle fait parti de ceux-ci, je le sais. Cependant, cela change-t-il quelque chose ? Vous devez choisir si vous vous battez pour un homme ou pour ses idées, Silent.

En ce qui la concernait, il était la seule famille qui lui restait, la seule vraie famille qu’elle n’ait jamais eut, car elle ne croyait pas aux liens du cœur. Elle se battait pour Magneto, consciente que ce n’était pas la bonne raison mais de toute façon, elle ne se battait pas pour les bonnes choses, juste pour les seules pour lesquelles elle pouvait encore se battre ; cependant, elle ferait cela intelligemment, elle essaierait d’être à la hauteur de son héritage, à la hauteur de son père. Et cela même si elle escomptait disparaitre avant lui.

- Je pense en avoir pour une bonne heure, ne faites pas le pet durant tout ce temps. Cela vous conviendrait de me retrouver à Elk Glen Meadow ? C’est dans le Golden Gate Park, au nord de la 23e Avenue.

Lorna rouvrit les yeux, se détachant et entreprenant de descendre de la voiture, cependant elle s’interrompit avant de clore la portière, regardant la conductrice.

- Et si vous avez des raisons de croire que vous êtes suivit, usez de votre talent, je vous fais confiance. Mais notez ceci, au besoin, conclue-t-elle avec une légère complicité, avant de dicter son numéro de téléphone portable.
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeDim 19 Jan - 8:22

Vous devez choisir si vous vous battez pour un homme ou pour ses idées, Silent.
Voilà qui lui donnait inévitablement à réfléchir. Mais cette question qu’elle ne s’était jamais réellement posée trouva immédiatement sa réponse même si cette dernière ne lui plaisait absolument pas et qu’elle ne communiquerait pas à Lorna le fruit de sa réflexion. Elle ne se battait que pour trouver grâce aux yeux de Kyle, rien de plus parce qu’il était le seul lien qu’elle avait. Le seul pour qui elle avait décidé de rester en vie et de vivre autrement qu’importe si cette vie tenait plus que de la survie qu’autre chose. C’était le prix à payer, l’engagement. La contrepartie qu’elle donnait pour le remercier de lui avoir permis de suivre la même route. Pour l’heure, se battait-elle pour une bonne raison ? Impossible de le savoir parce que la couleur de cette raison caméléonnait d’un point de vue à l’autre, d’une exigence externe à un ancrage interne. Elle décida donc en bonne intelligence de conserver un silence mesuré, attestant un repli sur les méandres même de sa psyché et de son fonctionnement si riche en intériorisation.

Magneto la Seconde donna ses consignes et Jade l’écouta religieusement, d’abord agacée puisqu'elle lui imposait l’éloignement et que sa mission lui en ordonnait le contraire. Elle ne manifesta pourtant pas son mécontentement ayant déjà une autre idée en tête : minimiser les risques et se montrer efficace dans sa mission ainsi peut être que Kyle la laisserait enfin retourner sur le terrain puisqu’elle fulminait envers sa décision de l’ostraciser des opérations suite à un geste « malheureux » comit dans le feu de l’action à New York.  Elle « dégaina » son portable pour saisir le numéro de  Lorna tout en prenant garde de l’enregistrer anonymement et sur sa carte SIM facilement destructible. Elle n’ajouta rien, laissant sa passagère descendre du véhicule avant de démarrer  à nouveau et de la laisser à ses affaires.

Elle s’arrêta dans la rue suivante et patienta quelques minutes avant de descendre et de déployer son champ d’invisibilité remontant la rue à pied tranquillement. Elle se plaça à mi-distance de la longue avenue où l’on ne trouvait guère que des banques ou des agences d’assurance, des officines d’avocats. Elle finit par s’adosser au mur main dans les poches et à se laisser glisser jusqu’au bitume, accroupie et parfaitement invisible à la circulation et aux gens qui passaient çà et là.  Elle la suivrait jusqu’à Elk Glen Meadow parce qu'elle savait parfaitement où cela se situait, attendant patiemment qu’elle sorte pour reprendre sa route et elle ne comptait réapparaître à ses côtés qu’une fois dans le parc, jouant la comédie de l’attente obéissante conformément aux instructions reçues de la chef confreriste.  Elle resterait là, en attente et le regard surveillant attentivement la rue et son flot bigarré de passage  et si l’heure s’écoulait trop, elle finirait par rejoindre, penaude, le parc pour y vérifier si Lorna ne l’aurait pas feinté à son tour. Silent avait ses ordres, ses ordres étaient et restaient la protection de Miss Dale par tous les moyens possibles, elle représentait trop de choses pour la Confrérie et encore plus aux siens.

Elle veillerait donc à laisser le moins d’opportunités possibles à de mauvaises choses d’arriver.
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeVen 24 Jan - 14:27

Après avoir regardé Silent accomplir indication comme demande, Lorna se détourna d’elle pour s’en aller vers un temple dressé réclamer le moyen de retrouver quelques reliques des ruines de son passé, et ceux en minimisant les dégâts que cela occasionneraient à ceux ayant potentiellement tournés la page. Mais quel choix ferait-elle, si elle devait choisir entre dire adieux à ses ruines ou faire souffrir ceux qui les précédaient ? Plus que savoir cela, c’était le fait de vouloir récupérer ses affaires qui troubla la jeune femme, elle qui se répétait sans cesse qu’elle se dirigeait vers sa fin ; que pouvait-ce bien signifier que cela ? Voulait-elle emporter le peu qu’il lui restait dans la tombe, quitte à dévoiler à ceux qui l’avaient enterrée qu’ils avaient été trop prompts dans leur deuil ? Ou alors, voulait-elle tenter de retrouver un socle, espérant sans l’admettre s’en servir pour reconstruire quelque chose ?

Ces questions, ce doute, elle les avait longtemps fait taire, mais alors qu’elle franchissait le seuil, ils ressurgirent pour assombrir son cœur, et tourmenter d’une nouvelle façon son âme.

***
Alors qu’elle marchait dans les rues de San Francisco, Lorna ne se contenait pas de ce simple et banal acte, malheureusement. Elle continuait à vivre et à voir le passé, elle continuait à se rappeler ce qu’elle y avait vécu, consciente de retourner toujours plus le couteau dans la plaie mais incapable de passer outre. Et elle cheminait vers le lieu qui lui avait le plus tenu à cœur de toute cette foutue ville, sans plus savoir si elle espérait y trouver la paix ou les larmes, ignorante de ce qu’elle y cherchait de toute façon.

Chacun de ses pas, chacun de ses regards, chacune de ses pensées la faisait cheminer à rebours dans le temps, navigant parmi les fantômes et les regrets et s’entêtant envers et contre tout à refuser de réellement croiser ceux qui pouvaient ne plus l’être. La décision qu’elle venait de prendre n’était rien de plus qu’une autodestruction de plus, et qu’une perfide vengeance à l’encontre de ceux qui avaient survécus, de ceux qui avaient mentis ; mensonges et vérités faisaient mal, et s’ils avaient dû souffrir autant qu’elle à l’époque, elle s’en allait les torturer comme elle se le faisait à elle-même. Amer constatation d’un égoïsme sans nom, qui ne faisait qu’en rajouter aux maux recueillit dans ce décor aimé et honni.

Lorna s’était arrêtée devant une boutique quelconque, passant les doigts sur la vitrine et se détournant de l’immaculée robe blanche lorsqu’une larme avait commencée à couleur, revivant le souvenir désaturé d’une flânerie en ce même lieu, des années plus tôt, alors qu’elle était encore accompagnée d’êtres de chairs. Avait-ce été comme elle l’avait gardé en mémoire ? Et lui, l’était-il également, ou les brumes de son esprit avaient-elles altérés ses souvenirs pour qu’ils soient une perte encore plus grande ? La jeune femme aurait aimée être capable de le dire, mais ce n’était pas le cas.

Le rendez-vous avait été plus court que prévu, lui laissant plus de temps pour errer dans les rues familières, se tourmentant crescendo jusqu’au moment où elle devrait reprendre son rôle et ne pourrait plus craquer, chose intellectualisée pour parvenir à se faire plus mal encore, sans doute. Mais qu’importait, au final ?

Une librairie d’occasions, fermée à cette heure, avait également arrêtée la verte, qui avait dut passer plusieurs minutes à voir les fantômes de Lorna Dane et son futur fiancé accomplissant les achats nécessaires à leurs études respectives, ainsi que d’autres pour leur culture personnelle. Epaules basses et saignant un peu plus du cœur, la jeune femme avait reprit son chemin de croix imposée par dépit, tâchant de se convaincre d’une chose qu’elle savait effective, mais cet acte seul prouvant que les graines du doute croissaient parfaitement arrosées par les larmes.

Et lorsqu’elle arriva au Golden Gate Park, à la recherche de sa prairie de paix de jadis, elle craqua. Un banc, un simple banc, pour s’assoir, et courber l’échine pour contempler ce bois verni et usé qu’elle arrosait de pleurs inavoués au monde, mais qu’elle ne pouvait plus contenir. Elle allait être en retard, elle le savait et s’en fit la réplique, cependant elle devait évacuer maintenant, car elle ne le pourrait plus, pour les prochains jours. Une fontaine publique ou même l’un des lacs serait suffisant à faire disparaitre ses marques de faiblesse, elle le savait, alors elle se laissa aller, brièvement.

Puis reprenant contenance, elle broya tous ses fantômes et le peu qui restait d’elle pour être celle qu’elle aura dût, celle qu’elle s’imposait d’imiter, et se rendre au point de rendez-vous. Point qui restait comme dans son souvenir, peut-être plus coloré encore, et dans lequel elle avança à pas tremblants, face à face avec ce qu’elle considérait comme le point de non-retour.

Mais étrangement, il ne lui apportait nullement le chagrin des autres spectres, et elle resta là, à se contempler en position allongée, de tant de façons différentes, toujours similaires cependant. Et elle allait les rejoindre, se trouvant plus place de façon tout aussi chaotique qu’à l’époque, et s’y allongeant sur le dos, main droite derrière la tête, fermant les yeux et entrouvrant la bouche pour ne respirer que par elle.

Elle était là, elle avait toujours été là, à toutes les époques de sa vie, entendant ses rires d’enfants, d’adolescente et d’adulte, se rappelant des mots de ses parents, car elle les avait aimés comme tels jusqu’à ce qu’elle découvre la vérité, et de son amour. Et aujourd’hui, encore, elle était allongée là, avec elle-même, parmi elle-même. Elle devrait penser à le noter dans son testament, c’était ici qu’elle voulait que l’on disperse ses cendres, dans cette plaine hors du temps, sur laquelle la couverture du soleil commençait à se retirer, mais reviendrait inéluctablement, une fois la nuit passée.
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeSam 25 Jan - 8:12



Le génie est sorti de la bouteille,
Maintenant il faut faire un vœu.

Meurtriers, vous n'êtes que des meurtriers.
Nous ne sommes pas comme vous.

Amusant, haha, c'est amusant comme
Lorsque les murs s'affaissent
Rien qu'avec ton souffle.

Ils te consumeront
Jusqu'à l'autre face,

Jusqu'aux ombres bleutées ou rougissantes.
Ton alarme sonne,

Devrait-elle sonner ?
C'est le crépuscule


Qui pour voir le Soir des Rois une fois la représentation donnée ? qui pour supporter le cœur solitaire embarbelé des artistes qui s’en vont sur un dernier sourire, l’échine déjà courbée des vivats de la foule mais déjà à demi agenouillé de la réalité de leurs démons qui inexorablement les gravitent vers la terre. Ils s’en viennent leur donner la leçon après la représentation, la leçon sur l’ineffable vanité des choses et la vacuité de nos ambitions.  
Je la vois et je la suis. Je n’ose rien pour elle, que la foule grignote comme un quelconque fruit. J’ignore la teneur de son rendez-vous et j’ignore les démons qui l’habitent, c’est ainsi qu’il en est lorsque je me réduis à l’ombre, lorsque je me réduis au silence. Mais j’observe, j’observe sans chercher à comprendre et c’est déjà tellement essentiel, tellement suffisant que j’en sais bien trop.

Dois-je en tirer une vanité ou une honte ?  Dois-je en tirer une victoire sur le secret ou une possibilité d’arme prête à être affutée pour poindre le sein et s’y encastrer profondément et monstrueusement ? Je ne le pense pas car on ne peut en vouloir au vent d’avoir accueilli nos confidences comme on ne peut en vouloir aux murs de subir en témoin taiseux nos lamentations.
C’est un gémissement livré au passé, derrière la blancheur d’une étoffe de ce qui semble être un rêve brisé, un rêve sage et futile aux yeux des ambitions dont elle se targue aujourd’hui mais cela reste un chemin douloureux de renoncements dont elle arpente chaque pas dans les rues de la mémoire. Frisco ou chacun porte sa croix. Vous ais-je dis que je ne retourne plus à China town ? Non sans doute mais c’est une douleur muette qui ne connait qu’un seul gardien. Oui, mon souffle sulfureux d’une mémoire carmine pourrait faire vaciller les murs, c’est ce que j’en pense.
Je suis son ombre, et comme toute ombre, je ne juge pas. Mais j’apprends.
J’apprends que derrière chaque légende il y a l’Humain qui affleure, que les sacrifices forcent la destinée, que l’in est toujours plus seul lorsqu’on est au sommet. Lorna Dale est de ce genre d’individu, et si je m’accroupie dans l’herbe sèche du parc, c’est surtout pour noyer de ma pauvre pudeur inutile cet instant de fragilité qui n’appartient qu’à elle et dont je me garderais d’en livrer le partage à jamais.

C’est un long gémissement de la mémoire qui s’en va s’éveiller au contact des souvenirs d’une autre vie, je respecte cela parce que c’est à elle de l’habiller de la couleur qui lui sied le mieux, bleu ténébreux ou rouge magnétique. Elle seule en en mesure d’entendre son long cri d’alarme destiné au néant ou peut être à elle même puisqu’elle se reconstruit sous mes yeux, renfilant son rôle.  Attend-elle que son portable sonne. Devrait-il sonner d’ailleurs ?

Je la contemple, le cœur en lambeaux d’empathie que je ressens que trop rarement parce que nous nous ressemblons au fond bien plus que ce que j’aurais pu le supposer. Les Femmes Fortes se construisent à travers les épreuves, elle l’est assurément, je le suis en devenir. Lorna Dale n’est pas un modèle, c’est un exemple. Je serais l’une des seules, au fond, à en saisir toutes les subtilités. Je la laisse reposer dans l’herbe, gardienne de son recueillement, je tuerai quiconque s’approchera, quiconque pourrait tenter un geste, pas par mission, par affection.

S’inquiète-t-elle de mon sort ? Je ne sais pas trop quoi en penser comme je ne sais pas trop quoi faire de mes émotions en général. Je me contente de m’assoir dans l’herbe, bras ramenés et serrant mes jambes sous mes genoux en une pause minimaliste, ramassée et gargouilesque, j’enfouis ma tête contre mon torse, le regard rivé sur le va et vient d’une allée et doucement je résorbe mon invisibilité afin d’apparaitre à ses yeux. Gardienne silencieuse et solitaire à l’écoute d’un ordre ou d’un souhait.

Je suis telle que je suis Silent, la gardienne des secrets que je vole et dont, de toute façon, je ne sais que faire. Je me nourris de gémissements, de débris de crépuscule, mais je ne gémis jamais. Mon alarme devrait-elle sonner ?
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeDim 2 Fév - 16:21

Combien de temps s’écoulait alors qu’elle restait dans cette pose impudique et nue, absente de tout protocole et, malgré ce qu’elle aurait voulut, de tout masque ? Combien de temps s’écoulait alors qu’elle redevenait Lorna, simplement Lorna, au-delà d’une quelconque Magneto le Seconde, Polaris ou quelqu’autre sobriquet ? Trop ou pas assez, une éternité ou un instant ? Combien de temps resta-t-elle seule, avec elle-même, mais en paix avec cette dernière également ? Elle n’en savait rien et n’en sut rien, car si elle pouvait rester des heures ainsi, elle n’en avait pas le loisir ; quant bien même elle savait qu’elle ne serait pas dérangée.

Se redressant, coudes contre le sol et toujours allongée, la verte regarda sa « protectrice » du soir, sa guide non-pas dans les rues hantées de San Francisco mais dans cet avenir qu’elle leur promettait à toutes les deux ; Silent ne l’avait pas dérangée, Silent n’avait pas fait de bruit, et Silent lui tournait le dos, surveillant sans bruit le reste du monde en un contraste incroyable, un contraste qui laissait toute amplitude à la bulle de Lorna d’exister, envers et contre tout. La jeune femme sourit un instant, reconnaissante d’une telle attitude.

- J’espère ne pas vous avoir fait attendre trop longtemps. Et si tel est le cas, je vous remercie de l’avoir fait.

Elle ne parla pas aussi fort qu’elle aurait put, se manifestant mais ne s’imposant nullement, et s’asseyant complètement, en appui sur ses bras.

- Il est des endroits qui sont hors du temps, qui sont apaisant et qui, quoi qu’il advienne, continuent de nous toucher. Ce lieu en est un pour moi, en avez-vous ? Enfin, si cela n’est pas indiscret.

Se relevant, la verte s’approcha lentement de son vis-à-vis, constatant une pose à la passivité protectrice, mais isolée également, puis alors qu’elle s’assit, elle tournant son regard vers les mouvements humains au loin, sur les voies pavées qui guidaient dans l’immense parc. Ils avaient beau, tout Confréristes qu’ils pouvaient se prétendre, s’être écartés des chemins préconçus que leur montrait le monde, la société et les Hommes, ils n’en restaient pas moins humain, avec leurs passions et leurs douleurs, même si certains semblaient perdre cela, avec la puissance et sa maitrise. Mais elle-même n’en était pas encore là, et partager ce simple moment avec une autre personne, quant bien même elle ne la connaissait pas tant que cela, lui faisait du bien. Et un petit sourire témoignait de cela, même s’il pouvait être amené à disparaitre rapidement, fonction de la réponse de Jade.

Elle n’avait jamais été une personne solitaire, loin de là, l’isolement n’était qu’une pénitence imposée par son rang, et son rang n’étant qu’un choix qu’elle avait accomplit elle-même ; sa vie, ses choix, encore et toujours. Mais quid des rêves et des espoirs ? Mais quid des volontés brisées et des volontés inatteignables ? Valait-il mieux viser trop haut et chuter ou viser trop bas et réussir ? Elle n’en savait rien, et avait fait son choix, comme chacun, dans cette tentative. Cependant, malgré cette tentative, justement, malgré cette position et la distanciation qu’elle imposait, il n’y avait là guère plus de distance que celle séparant deux êtres humains. En aurait-il été ainsi si l’adolescente s’était manifestée d’entrée de jeu ? Probablement pas. Sans doute que Lorna aurait reprit ses masques, mais voilà, Jade l’avait laissé profiter d’une nudité secrète et lui avait tournée le dos avec bienveillance, évitant le voyeurisme et protégeant même de ce dernier. Combien en auraient fait autant ? Très peu. Trop peu.

Le silence se ferait à nouveau, c’était inéluctable, mais celle qui en portait le nom semblait amplement capable de communiquer par lui ; une bonne chose, si l’on en abusait pas, probablement. Et dans tous les cas, qui pouvait compliquer la tâche, si l’autre en était incapable. Serait-ce décevant que ce soit le cas de « Magneto la Seconde » ? Peut-être, peut-être pas. Mais elle essaierait au moins. Et durant leur silence d’aveu, de simple compagnie, elle ôterait de sa chevelure les herbes qui y avaient trouvé refuge, négligemment, comme toujours, comme avant, et comme… à l’avenir ?

- Comment… comment envisagez-vous l’avenir, Silent ?

Quelques mots, pour une question bien plus personnelle et complexe qui n’y paraissait ; et une question qui, si elle venait à être retournée, ne rencontrerait que mensonge ou demi-vérité. Jamais elle ne pourrait admettre qu’elle vouait sa vie à une cause dans le but de l’y perdre, ce n’était pas le bon exemple, et ce n’était surtout pas une chose qu’elle pouvait se permettre de dire, néanmoins, si elle pouvait se permettre conseils ou avis, cela serait toujours ça de prit.

Parler, simplement parler, si c’était contradictoire avec le silence communicatif qu’elle voulait essayer, c’était désormais ce qu’elle aspirait à faire, et même si cela semblait à un revirement de bord, ce ne l’était nullement à ces yeux : car la méthode importait peut-être moins que la fin, en général, ou en tout cas, il n’y avait pas de bonne méthode, juste des choix. C’était ainsi pour tout, et si Silent communiquait par le silence, Lorna, elle, c’était par la parole et les gestes, même si elle restait mesurée tant dans les premiers que dans les seconds.

La verte attendrait d’avoir une réponse, silencieuse ou orale, et attendrait jusqu’au bout ; il y avait moyen d’accrocher nombres de sujets à ses paroles, et il n’en était pas moins dont elle voulait discuter. Elle avait beau avoir donnée une version prémâchée de l’avenir de la Confrérie et d’Utopia, elle voulait découvrir, plus que ce qui en avait été retenu, comment Jade percevait sa place, sa progression, dans tout cela. Moutonnement ? Elle ne le croyait pas. Et puis, c’était une manière de faire plus ample connaissance, aussi ; était-ce la passion pour l’informatique et le renseignement qui l’emporteraient ? Ou bien le service actif, une fois que Kyle la jugerait « prête » ou qu’un de ses supérieurs ne lui laisserait plus le choix ? Et surtout, que voulait l’adolescente, dans tout cela ?

Rares étaient les personnes à s’engager aussi jeunes, pour les bonnes comme les mauvaises raisons, ainsi il restait une vie à construire pour Jade « Dikinson », et peut-être l’y éclairer pourrait être une chose. En tout cas, en parler ne pourrait pas être une mauvaise, cela restait à l’espérer. Si différente de la moyenne Confrériste, si distante avec eux et, d’une certaine manière, proche d’elle-même ; quel dommage de ne pouvoir parler à cœur ouvert, mais elle pourrait peut-être essayer d’être aussi sincère qu’il lui était permis. Jade avait de toute façon vu Lorna derrière M2, et l’attitude qu’elle avait adoptée était… amicale ?
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeSam 8 Fév - 8:10



Elle est de retour dans notre monde et ainsi prend fin mon rôle de sentinelle. Cela ne m’empêche pas de scruter la populace à l’ombre d’un œil sévère et inquisiteur comme le ferait tout soldat s’assurant que le danger ne puisse pas survenir. Étrangement, je ne la regarde pas, toujours prostrée dans cette attitude de gardienne.

- J’espère ne pas vous avoir fait attendre trop longtemps. Et si tel est le cas, je vous remercie de l’avoir fait.

Je laisse passer quelques secondes avant de me décrisper, bougeant légèrement le dos et mettant en branle le reste de mon corps pour m’étirer légèrement avec des gestes calculés.

- Ne vous excusez pas, ça ne me dérange pas d’attendre, je trouve cela apaisant.

Et c’était la pure vérité. Etant d’une nature contemplative par essence, je savais m’assoupir dans le spectacle inénarrable de ce temps qui s’égrène au dehors et emporte les humains vers leurs habitudes ou leurs rendez-vous conscient ou non qui tissent dans un joyeux chaos le flot du temps. Je me prends à un léger sourire fantomatique en observant un jeune enfant jouant avec son chien au loin mais je ne saurais dire ce qui me touche le plus : l’insouciance de l’enfance ou le coté fragile et attendrissant du chiot : peut-être les deux. Ephémère fragilité d’un instant qui s’accroche encore à la démarche inexorable de ce temps qui file entre nos doigts, on ne s’y attarde pas généralement, moi si. Très souvent et sans doute plus que de raison.  

- Il est des endroits qui sont hors du temps, qui sont apaisant et qui, quoi qu’il advienne, continuent de nous toucher. Ce lieu en est un pour moi, en avez-vous ? Enfin, si cela n’est pas indiscret.

Sa question me surprend une fois de plus au point de faire vaciller mon regard vers elle et de la scruter un instant avec une expression intriguée et un peu craintive. Que cherche-t-elle ? La connivence ? L’affection ou ma confiance ? Et moi que dois-je concéder ? Dois-je nouer ce genre de lien et donner de moi comme elle me le propose. Je cherche une réponse dans ses iris et mes pupilles sombres pour la première fois se teintent d’une émotion inédite, d’un souvenir issue des décombres d’une enfance délabrée et brisée. Il y a une sorte de détresse que je ne parvins pas à dissimuler, une détresse et une fragilité que je n’expose pas, j’ai mon âge soudain, quoiqu’on en pense, j’ai mon âge alors. Je baisse les yeux sur mes mains jointes entre mes genoux et ma voie se fait encore plus murmurante si c’est possible.  

- Ce n’est pas indiscret, Madame. Non …pas à proprement parlé. J’ai cette ville dans le sang mais…il s’agit d’un mauvais sang. Je ne suis de nulle part, rien ne…m’attache plus. Petite, je me sauvais souvent pour aller sur Seal Rocks, ce n’est pas trop loin d’ici…Vous connaissez surement, pas loin de la mythique Cliff House. J’escaladais les rochers pour me percher le plus loin possible, quasiment noyée dans le Pacifique. Je restais là toute la journée à regarder les eaux bouger…Comme si…comme si je pouvais enfin toucher le bout du monde, laissant cette ville derrière moi, à la fin du continent….presque déjà perdue dans l’Océan et ses vagues gigantesques….A dix ans, j’ai failli m’y noyer…je n’y suis jamais retournée, l’Océan n’a pas voulu de moi, tant pis.

Oui tant pis, j’en garde la phobie de nager, entre autre mais ce détail ne la concerne pas, comme ne la concerne pas l’abime de réflexions qu’ouvre l’innocence de sa question.  

- Comment… comment envisagez-vous l’avenir, Silent ?

Un rictus que je laisse échapper malgré moi, je n’aime pas cette discussion et le tour qu’elle prend. Pourquoi se fait-elle intrusive de la sorte ? Que cherche-t-elle et surtout pourquoi ne suis-je pas en capacité de laisser fermer cette porte entre elle et moi. Est-ce que c’est ce que je veux vraiment, son intérêt, son affection ? Mes mots sortent malgré moi, ma voix se charge d’une étrange émotion douloureuse.

- Je ne l’envisage pas. Il viendra, c’est tout. Je suis une survivante vous savez…Une survivante qui s’est affranchi de son passé mais ne peut conjuguer qu’au présent. Je n’ai pas d’autre vocation qu’à vous servir, vous et la confrérie. Je suis heureuse de le faire et je donnerai cette vie pour le faire sans hésiter. On ne me l’a ni demandé, ni exigé : c’est un choix.

Un silence.

- Je laisse les rêves à ceux qui aiment ça. Moi je ne rêve pas…Jamais. Je me suis éveillée tôt dans une vie au gout de violence et souffrance…sur ce bitume. Il est des douleurs qu’on ne peut plus partager, alors j’en fais une force…ma force. Ce monde est cruel et injuste, il me dégoute. Je ne veux pas y avoir d’avenir. C’est ainsi.

Nous devrions rentrer, Madame, nous exposer ainsi est imprudent.
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeSam 8 Fév - 22:30

Les questions eurent plus de réponses silencieuses que de réponses vocales, et Lorna se sachant incapable de saisir tout ce que lui concédait Silent, elle s’attrista un instant. Sans doute n’aurait-elle pas dût, par parce que cela mettant en avant son incompétence, mais parce que cela ébranlait l’adolescente.

Son regard, son regard avait quelque chose d’unique, qui à défaut d’être inédit, donnait une impression de renouveau, comme s’il avait longtemps disparut. Perplexité, oui, mais tellement plus de choses qu’elle-même ne pouvait voir, lui faisant regretter cela. Ainsi, elles baissèrent les yeux de concert, laissant leurs regards se fuirent à leurs façons, alors que le silence cessait de parler pour que Silent le fasse. L’attente l’apaisait, et c’était dans l’attente et le silence que la jeune femme avait trouvé son endroit hors du temps, car elle n’était plus de nulle part, ainsi donc ne pouvait-elle le trouver dans le monde. San Francisco dans le sang, un mauvais sang, car ce qui commençait dans le sang, ici, finissait dans le sang ; cette ville était un paradis pour certains, donc un enfer pour d’autres, tandis que de rares personnes avaient la malchance de connaitre la Chute. Lorna aurait put espérer que ce n’en soit pas ainsi pour Jade, mais cela y ressemblait : non, l’adolescente n’avait pas commencée par le paradis, mais l’enfer, cependant, elle y cherchait un paradis désormais, née dans les ténèbres à jamais condamnée à tenter de trouver la lumière. Et lorsqu’elle avait trouvée un rayon, elle avait fini par s’y bruler les yeux.

- Je restais là toute la journée à regarder les eaux bouger… Comme si… comme si je pouvais enfin toucher le bout du monde, laissant cette ville derrière moi, à la fin du continent….presque déjà perdue dans l’Océan et ses vagues gigantesques… A dix ans, j’ai failli m’y noyer…je n’y suis jamais retournée, l’Océan n’a pas voulu de moi, tant pis.

La verte n’ajouta rien, retenant un soupir ; c’était triste, tant de résignation et d’abandon, surtout à cet âge, mais elle avait ses raisons, et très peu de gens pouvaient la pousser à changer. A défaut de savoir si elle pouvait en faire parti, Lorna savait qu’elle en aurait pas le temps. Et la réponse suivante vint confirmer qui était Jade, comme le fait qu’elle restait immensément plus vieille et désabusée que son physique ne le laissait à penser.

Ne pas envisager l’avenir, mais lui survivre. Pas de passé, pas d’avenir, juste le présent. Aucune ambition, aucune vocation, était-ce de l’abnégation ? Soit ça, soit de l’endoctrinement. Quant à être heureuse de le faire, on ne reconnaissait le bonheur que lorsqu’on l’avait perdu, généralement, ou alors, c’était un sentiment égoïste et égocentrique, car il fallait son bonheur, parfois celui de quelqu’autres personnes y participant, et le reste était occulté. Point de vue pessimiste, elle le savait, mais le bonheur était un âge d’or qui, pour Lorna Dane, était passé. Et que Silent n’en connut jamais, c’était triste, mais c’était ainsi.

Laisser les rêves à ceux qui aimaient cela pour rester ancrée dans une réalité grise et morne, dénuée de saveurs ou de couleurs, comment pouvait-on le faire sans finir par se dégouter de la vie au point de se suicider ? Comment était-il possible de tous perdre alors même que l’on avait encore rien ? Etait-ce une interdiction d’avoir ? Pour renoncer à quelque chose, il fallait l’avoir eut, car renoncer impliquait avoir voulut, auparavant. Quels avaient put être les rêves que Silent avait abandonnés ?

Il était des douleurs que l’on ne pouvait partager, non, c’était une malédiction, mais c’était ainsi. Quant à en faire une force… était-ce la force du désespoir ? La force mue par cette douleur indescriptible dont nul ne pouvait nous ôter à par la Mort ? Lorna s’en effraya ; elle était consciente que dans son cas, ses maux la rongeaient et la rongeraient jusqu’à sa mort, lui fournissant l’énergie pour aller toujours plus avant à la rencontre de cette dernière, mais elle avait eut une vie, elle avait eut un bonheur avant, et c’était d’avoir tout perdu qui l’avait conduite à ce stade. Silent n’avait le droit de tout perdre alors qu’elle n’avait rien eut.

- Ce monde est cruel et injuste, il me dégoute. Je ne veux pas y avoir d’avenir. C’est ainsi.

Nulle parole de la part de Magneto la Seconde, nul décret de quelqu’autorité, aussi juste ou aussi profonde soit-elle, n’aurait put changer cela. Pas en l’état des choses. Cependant, Lorna n’aurait pas l’hypocrisie d’essayer, pas alors qu’elle-même le faisait également. Mais elle était certaine que Jade le méritait, que cela valait la peine d’être tenté, et pas uniquement parce que l’adolescente pourrait avoir ce que l’adulte n’aurait jamais. Ce n’était pas qu’un transfert, enfin elle priait pour, car Silent méritait bien mieux.

En parler à Kyle serait la seule solution, mais il ne fallait pas se faire de faux espoirs : ce monde était cruel et injuste, et ce n’étaient pas des Hommes qui changeraient cela.

- Nous devrions rentrer, Madame, nous exposer ainsi est imprudent.

Un changement de sujet qui ponctuait les difficultés émotionnelles liées aux paroles, et auquel Lorna acquiesça simplement, tout en se relevant.

- Pardonnez-moi de vous avoir malaisée, et merci de votre franchise. Je prends mon sac et je vous suis, Mademoiselle Jade.

Le « Madame » était une distanciation autant qu’une distinction, car il ne s’agissait plus de la médiatique « Magneto la Seconde » mais de Lorna, simplement Lorna, ainsi donc cette dernière choisit d’employer le « Mademoiselle » pour faire écho, y rajoutant le beau prénom parce qu’il ne méritait pas d’être passé sous silence, lui non plus. Serait-ce comprit comme cela le devait ? Elle n’en savait rien, mais à défaut d’avoir quelque chose à répondre à Silent, la verte laissait le silence parler pour elle.

Se dépoussiérant le dos et les fesses alors même qu’elle retournait à son endroit précédent, la jeune femme récupéra son bagage à main, et les documents qu’il contenait, puis s’apprêta à nouveau à marcher à la suite de sa cadette, vers, cette fois, un endroit qu’elle ne connaissait pas.

Mais à défaut de craindre cet inconnu, Lorna laissait ce lieu avec de l’amertume, pour elle-même tant que pour Jade, et aurait aimé, un jour, pouvoir lui faire profiter d’un tel endroit de paix, d’un tel endroit de rêve. Mais la jeune femme laissait les rêves à ceux qui aimaient cela, ainsi donc les siens n’étaient-ils que silence ; silence muet, ou silence bavard ?
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeDim 2 Mar - 9:11


Les ombres traînantes d’une nuit sans nom sarabandent encore  au coin des paupières de ceux qui se refusent au sommeil. Ce jour à venir  tiendra-t-il ses promesses livrées à ceux qui l’ont appelé de tous leurs vœux pour mettre en terre un précédent plus morne ? Pour l’instant il s’écartèle dans un combat sans gloire d’une victoire trop facile sur la nuit et ses lueurs spectrales. Laisser faire les choses, redevenir spectateur d’un miracle, prendre conscience de sa place pile au milieu du néant et de l’infini parce que c’est dans l’ordre naturel de ce qui fut et qui sera. Parce que déjà le parchemin s’encre d’un petit matin trop jeune pour ranger le jour à poindre dans des cases horaires comme d’une nuit qui s’attarde alors qu’il ne lui reste plus grand-chose de pertinent à dire, c’est cette heure subtile entre renoncement et espoir, ce moment tantôt diaphane tantôt opaque où même le destin tremble du choix, c’est l’heure du possible entre miettes festives et labeurs en devenir.

Sur l’ombre des immeubles de la City, sur les toits écorchés s’étonnant d’être toujours debout, dans la moindre caresse de l’écume sur le sable tranquille d’une mer s’ensommeillant, dans ses mêmes eaux rouges du sang d’un soleil naissant, dans ces arbres, solitaires et parqués conjuguant en urbain et  qui s’en vont toujours retenir le ciel en un cri muet porté par la brise matinale dans cette crainte douloureuse de la séparation des amants trop consumés, voilà le prodigieux spectacle du recommencement de ce ballet d’une infinité de vies dont les trajectoires convergent dans un chaos faussement libre, faussement individuel, faussement choisi. San Francisco s’éveille à sa misère, à sa platitude, à sa frénésie même si les éternelles brumes sur les collines tirent cette couette rassurante sur le sommeil hasardeux de ses enfants. Elle s’éveille à sa vérité, elle réapprend la sincérité.

La ville respire et se livre, essuyant au coin de ses rues les marques du sommeil, elle métamorphose et change de discours. Charmante mais pas  encore bavarde, elle n’appartient déjà plus aux ombres, elle rassemble ses enfants comme le berger regroupe ses moutons. Il ne fait pas froid, jamais, même si le ciel se veut si changeant qu’on ne s’y fierait pas plus qu’à une femme et qu’il peut en pleurer tout autant.  Je termine cette cigarette sur le perron du pavillon dans cette résidence ou de toute façon personne ne bouge encore, sommes-nous le week end ? Je n’en sais rien tant il est vrai que tous les jours finissent par se ressembler et ne s’habillent même plus du nom qu’on leur donne. Mon âme est matinale, elle voyage plus vite, s’extirpe avec plus de vélocité des ornières de la vie mais cette évasion n’est qu’un prélude, une pause intimiste avant que le jour ne me prenne et toujours il me prend.

La maison dort encore, c’est bien assez pour monter l’étage d’un air fourbu et tenter une fois la salle de bain gagnée de nettoyer cette blessure à l’arcade sourcilière du sang séché qui s’y attarde. Obtenir des informations se fait parfois d’une manière expéditive, j’y suis habitué tout comme mon corps qui fonctionne en parfait outil de combat, rodé à la douleur et aux blessures. J’essuie le sang à la commissure des lèvres avant que de diagnostiquer l’étendue des dégâts, du superficiel, ni plus ni moins. J’aurai pu faire un bon médecin, je sais…la vie en a décidé autrement, c’est elle qui décide pas nous contrairement à cette vérité que je prône sans cesse. Descendant jusqu’à la cuisine, j’ouvre le frigo pour poser une compresse de glaçons sur la trempe et je m’empare d’une bière au passage, je traverse le living en désordre avant de gagner une pièce me servant de bureau Q.G.

Je m’écroule sur le siège avant de basculer la tête en arrière, soupirant. Je suis usé, fatigué, je le sens jusqu’à la dernière de mes pensées. Mais je n’ai pas le temps de me laisser aller à gamberger des suites de cette nuit qu’un ombre attire mon attention dans mon champ de vision. J’avais failli oublier que nous avions une invitée. Il semblerait que rien ne me soi épargner aujourd’hui. Je bascule doucement mon regard vers elle que je devine dans l’encadrement de la porte avant de poser ma poche à glaçons sur le bureau.

- Vous m’excuserez de ne pas être plus présentable, j’arrive à peine…je « sens » la rue. Désolé pour mon absence hier, je gage que mon second Fasrpass a du vous accueillir avec tous les égards du à votre «  rang » ici et pour tout dire, j’ai dû empêcher Silent de faire des banderoles de bienvenue.

Je n’avais pas envie de me prendre la tête avec elle encore une fois, j’avais d’autres préoccupations plus sombres. Elle était venue faire son coq de basse court comme toute « princesse » qu’elle était. J’étais trop crevé pour reprendre les armes contre elle, même verbalement. Au moins, mes hommes étaient satisfaits de voir qu’un « grand ponte » s’intéressait faussement à eux, c’était là tout ce que j’avais dans l’idée de lui demander.

- J’espère que l’organisation de cette cellule vous convient et que votre rapport à qui de droit sur la Cote Est sera bon, ces hommes sont volontaires et font de leur mieux avec courage. Quand à mon absence, comme vous pouvez le constater, je n’étais pas sorti me faire « exploser la gueule » par plaisir. Je bosse toujours sur cette enquête mais…il y a des choses que je ne m’explique pas. J’en parlerai à Exodus le moment venu. Vous avez des requêtes particulières venant de là-haut ?
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Lorna Dane
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeLun 3 Mar - 22:20

So Much Life by Bear McCreary on Grooveshark

Samedi 28 Septembre 2013 – 06 : 04 A.M.
La nuit avait été courte et parcellaire, comme toutes les autres, depuis bien longtemps. Un matelas et une couverture, elle n’en demandait pas plus, quelque soit leur état ou leur qualité, cela lui indifférait. Cela lui indifférait tant parce qu’elle avait connu pire que parce qu’elle n’y passerait pas beaucoup de temps ; pas assez de temps. Les tourments du sommeil étaient plus épuisants que reposants, psychologiquement, il s’agissait donc de revigorer son corps, tandis que son esprit devrait tenir le temps qu’elle puisse s’abandonner à nouveau, jusqu’à ce que sa mission lui coûte la vie et qu’enfin, elle puisse reposer, en paix ou non cela ne lui importait pas.

Combien d’heures, cette nuit ? Quatre ? Cinq ? Combien de réveils avant qu’elle ne se décide à fuir cette chose qui lui rappelait ce qu’elle avait subit, ce qu’elle avait enduré, et ce qu’elle avait perdu ? Moins qu’à l’habitude, car elle avait une crainte, en cette nuit : réveiller celle avec qui elle partageait la chambre. L’avait-elle fait ? Elle n’espérait pas, mais elle ne pouvait rien garantir. Pourtant, elle avait fait ce qu’elle avait put pour étouffer le bruit, allant jusqu’à se bâillonner seule une fois qu’elle était sure que Jade ne la verrait pas. Mais cela n’ôtait nullement les halètements, ni n’aidait à réellement dormir. Elle avait essayé les somnifères, oui, mais il n’était rien de plus terrible que de rester prisonnière dans les ruines et les enfers que lui réservait ses rêves.

Il était tôt, il était très tôt, et nul n’avait encore bougé, alors elle s’était contentée de suivre le mouvement, ou plutôt son absence. Bouche de nouveau libre, Lorna avait écouté, elle avait écouté son souffle, elle avait écouté celui de Silent, elle avait écoute ces sommeils paisibles qui l’entouraient, ces sommeils épargnés des horreurs qu’avaient pues vivre les autres, alors qu’elle-même était condamnée à jamais à préférer le noir à la noirceur qui la hantait.

Puis il y avait eut des pas, de simples pas, et des bruits d’ouverture et de fermeture de porte, d’actionnement de robinet. Elle n’avait pas eut besoin de se lever pour savoir qui, et l’avait écouté vivre à l’abri des regards en repensant à ce que Jade lui avait dit : plus il pestait contre une personne, plus cette dernière l’intéressait. Vu combien il pestait contre Surion, il devait être gay… Mais plus que cela, c’était le jeu de rôle entre eux qui était intéressant ; il l’estimait bien plus qu’il ne le montrait ou qu’elle-même ne le pensait ? Ce n’était pas bien dur dans les deux cas, mais sous-entendait qu’il le fasse plutôt bien. Et de son côté à elle… qu’y avait-il ? Grudge était un homme compétent, elle le savait pour l’avoir lut, mais c’était également une tête de mule indépendante qui gérait son affaire dans son coin, et n’était pas très porté sur le travail d’équipe ou ce qui se passait au-delà de son microcosme si cela ne le concernait pas directement. Dommage ? Ce n’était pas à elle d’en décider. Toujours était-il qu’elle était partagée entre l’envie de le croiser le moins possible, et celle de le côtoyer, voir s’ils s’enfonceraient encore plus dans leurs masques respectifs. Lorna n’était pas stupide, elle se connaissait suffisamment bien pour savoir que le masque resterait, car il n’y avait pas grand-chose à voir au-dessous, à part des ruines. Mais son rôle était légèrement différent, cette fois.

Finissant par se lever, la verte couvrit ses sous-vêtements de sa tenue du jour, un simple survêtement noir et un t-shirt à manches longues blanc, entreprenant de sortir de la chambre le plus discrètement possible, alors même que l’autre redescendait de l’étage. Fermant la porte, elle marcha à la suite de Kyle, avec plus de douceur, tentant de se recoiffer de sa main libre, ses cheveux trahissant par leur étrange position le fait qu’elle avait dormi sur le même côté durant toutes les heures de sa courte nuit ; si elle ne pourrait cacher les cernes avec du fond de teint, elle pourrait au moins essayer de ne pas avoir une coupe où tous les cheveux foutaient le camp du même côté. Ce n’était pas une réussite lorsqu’elle arriva dans la cuisine, mais au moins on pourrait avoir l’impression que la coiffure était voulut.

Kyle était là, affalé sur un siège, encore amoché de sa nuit blanche, et sale des activités qu’il y avait entreprises. Il sentait le mâle, pour sur, mais également la crasse et il avait dut en faire autant du sang, quant bien même il s’était un peu nettoyé. Ignorante de cela comme du regard de l’autre, Lorna se dirigea vers l’une des commodes, cherchant un verre pour simplement le remplir au robinet, et ouvrir la petite boite qu’elle avait dans son autre main, le tout en accordant à l’autre la moitié de son attention, alors qu’il lui parlait. Excuses pour ne pas être présentable ? Inutiles, mais elle y prêta attention tout de même. Excuses pour son absence d’hier ? A, elles étaient vraies, au final, Silent n’avait pas inventé. Peut-être Magneto la Seconde devrait-elle s’excuser à son tour, pour sa mauvaise foi, mais quitte à l’être, autant que ce soit jusqu’au bout. L’accueillir « avec tous les égards », elle ne releva pas non-plus, et sa seule réaction fut la citation de l’action de Jade, dont elle doutait qu’il s’agisse d’une métaphore mais qui la fit sourire légèrement et détourner le regard.

Avalant les comprimés avec l’aide de l’eau, elle reposa ensuite le verre et rangea sa boite dans sa poche, se tournant vers la machine à café.

- J’espère que l’organisation de cette cellule vous convient et que votre rapport à qui de droit sur la Cote Est sera bon, ces hommes sont volontaires et font de leur mieux avec courage. Quand à mon absence, comme vous pouvez le constater, je n’étais pas sorti me faire « exploser la gueule » par plaisir. Je bosse toujours sur cette enquête mais… il y a des choses que je ne m’explique pas. J’en parlerai à Exodus le moment venu. Vous avez des requêtes particulières venant de là-haut ?

Lorna se contenta d’un soupir alors même qu’elle changeait le filtre et plaçait le café dans le nouveau, préparant le filtrage.

- Je ne suis pas venue ici en tant qu’Acolyte pour quelque mission que ce soit. Quant à votre enquête, Silent m’en a parlé, et ce n’est pas de mon ressort, en effet. Je peux juste vous souhaiter bonne chance, et de ne pas vous faire exploser la gueule trop souvent.

Plaçant la cafetière sur l’une des cuisinières à gaz, la jeune femme se retourna vers son interlocuteur, croisant les bras et se posant contre les plans de travail de la cuisine.

- Je n’aurai pas le temps de vous aider, je m’en retournerai demain comme prévu, cependant je pourrais aussi plaider votre cause auprès d’Exodus pour que vous ayez du renfort, même je ne crois pas que cela vous intéresserait ; vous préférez le qualitatif au quantitatif, et ceux de l’est ne sont pas vos francs camarades. Ai-je réellement tord ?
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Kyle Kenneth
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeMer 5 Mar - 10:24

La  pique ne me passa au-dessus de la tête, ses sous-entendus étaient évidents. Non mes relations avec la Cote Est n’étaient pas des plus cordiales, oui en effet, je n’accordais de crédits à personne sans que je puisse juger que quelqu’un était digne de confiance par les faits et non par les mots. Oui, j’étais un franc-tireur, un solitaire et un putain de caractère fort et oui il lui faudrait faire avec parce que je n’étais prêt à changer pour personne et surement pas avec et pour elle. Elle m’agaçait déjà, complètement ! Par son attitude, ses mots et sa posture évidente, elle m’agaçait et pourtant, elle était belle. Elle puait littéralement les problèmes, l’effondrement et les doutes, elle puait son rôle à dix mètres, elle puait la désespérance parce que j’avais la même odeur et j’étais apte à la reconnaitre. En une minute, je me souvins de tout ce qui faisait de Lorna Dale une jeune femme désirable et horripilante à la fois. Curieux mélange de répulsion et d’attraction la rendant…précieuse. J’étais heureux de la voir mais je ne l’admettrais jamais.
Je soutiens longuement son regard avant de lâcher d’une voix morne pour unique réponse.

- C’est ce qui se dit.

Me penchant vers le tiroir du bureau après avoir lâché son regard, je l’ouvre d’un geste lent et calculé et en extrais une bouteille de bourbon à moitié entamée que  dépose sans ménagement sur le bureau avant de sortir un verre, hésiter une seconde et en sortir un autre que je pose au-devant sur le bois du bureau. J’ouvre la bouteille et contemple un instant la danse du liquide ambré emplissant par saccades le verre translucide avant de redéposer la bouteille toujours ouverte  en un appel évident au service.

- C’est un remède d’enfer pour les… « problèmes nocturnes », qu’importent leurs formes et qu’importe leur origine.

La première gorgée est acide, brulante et apporte un réconfort froid, chassant ce qui reste d’ombres et de douleurs. Ce n’est pas grave si elle décline l’offre, je fais juste ce qui doit être fait comme toujours.

- Ecoutez…je …comment dire…nous n’avons pas à rester dans cette situation merdique, vous et moi. Je n’ai pas la force de vous envoyer balader en permanence et de jouer à qui domine l’autre…Je m’en fous de ça, il y a des problèmes plus importants. J’ai bien compris que les apparences comptent pour vous…je comprends que ca fait partie…de l’ordre et sans l’Ordre, nous ne sommes rien surtout vu qui nous encadrons. Je suis un Soldat, vous êtes un Capitaine. Soit. Je m’incline. Vous êtes la plus forte si c’est ce que vous désirez mais je ne le fais pas pour vous, je le fais pour les autres…parce qu’ils en ont besoin…Que des jeunes mutants comme Silent en ont besoin.

Et si je vois plus que vous ne vouliez laisser voir…tant pis…nous ferons comme si…comme si ca n’avait pas d’importance, comme si ca n’était jamais arrivé. Mais je ne suis pas hypocrite au point de jouer à ce jeu lorsque nous sommes seuls.

Je suis désolé, c’est comme ça et je fonctionne comme ça.


Je m’efforce à sourire, jouant avec mon verre d’une main distraite, plongé dans quelques souvenirs d’un encombrant passé.

- Vous avez raison au fond…Utopia est une bonne chose, j’aimerais y envoyer Silent…mais…elle s’y refuse, vous avez du comprendre que je tiens particulièrement à elle, j’aimerai vous présenter une requête assez personnelle mais nous reviendrons plus tard. Utopia…C’est pourtant l’avenir, nous ne sommes déjà plus que des bribes de sa préhistoire, j’ai parfois cette impression que mes vêtements sentent déjà la terre du cimetière. Vous savez…je crois que…oui…je sais…J’aurai fait un bon médecin, j’adorais réparer…c’est pour ça que je vivotais comme mécano à droite ou à gauche…C’est moins risqué avec des voiture que des humain et les humains, au fond, on en revient toujours. Ils sont comme ces livres qu’on est déjà certain d’avoir lu.
Vous aimiez les études…Je crois me souvenir ?  
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeMer 5 Mar - 13:51

La première réponse fut un duel de regard, et quant bien même elle n’en avait pas envie, quant bien même elle aurait préféré baisser les yeux ou les détourner, Lorna le soutint ; elle n’était pas là pour marqué son territoire, ces terres étaient depuis longtemps des ruines désertiques pour elle, cependant elle ne pouvait pas se permettre de flancher. Elle était Magneto la Seconde, quant bien même elle n'en portait pas les attributs ni le titre, quant bien même elle n’était pas là pour cela, ainsi se devait-elle de ne baisser le regard que face à quelques personnes, et Grudge n’en faisait pas parti.

- C’est ce qui se dit.

Il finit par détourner son regard, et ce fut avec un certain soulagement qu’elle put en faire de même ; ce n’était pas une victoire, c’était juste une réplique de plus dans un jeu d’acteur. De plus, Kyle ne s’était pas réellement montré « vaincu », ou alors cherchait-il simplement à masquer cela, en changeant de sujet à l’aide d’une bouteille d’alcool qui trahissait une nouvelle faille ; tout cela ne concernait pas réellement la verte, cependant, elle dût avouer ne pas apprécier le dernier geste comme la parole, ne bougeant pas quant bien même l’un des verres lui était destiné. Oui, elle refusait une ouverture, mais plus qu’y voir cela, elle voyait une nouvelle raison de discuter du sort de Jade ; tout aussi sage et fort que puisse être Kyle Kenneth, il avait ses vices et n’était pas le meilleur exemple pour une jeune femme comme Silent, car s’il était protecteur, il ne pouvait être un bon guide. Pas dans les bons domaines en tout cas. Pas qu’elle fut mieux, non, elle était tout aussi mauvaise à sa façon.

Ils n’avaient pas à rester dans cette « situation merdique » ? Voilà qui l’intriguait. Qu’il n’ait pas la force de l’envoyer balader après une nuit blanche à enquêter de façon musclée, ce n’était nullement surprenant, et elle tâcherait de ne pas trop profiter de ce moment de faiblesse. Qui domine l’autre ? S’agissait-il réellement  de cela ? Il devait y en avoir, indiscutablement, mais il y avait également une grande question de temps à perdre, et si la dernière fois, c’était elle qui n’en avait pas, aujourd’hui, c’était au tour de Kenneth. Les apparences comptaient parce qu’il n’y avait plus grand-chose d’autre, et parce qu’en effet, elles permettaient de maintenir un certain ordre, une certaine logique, cependant elle ne put s’empêcher un petit rire nerveux et méprisant lorsqu’il parla de soldat et de capitaine. Qu’il s’incline s’il le voulait, elle n’était pas là pour cela, quant bien même cela n’enlevait rien à l’acte. Elle était la plus forte, surement, dans certains domaines, mais pas dans tous, et le faux compliment la laissa de marbre, à la différence du « sacrifice » accomplit par Kenneth pour d’autres, ou plutôt pour les autres. Et il n’y eut une fois encore qu’à la mention de Silent qu’elle réagit physiquement, se décrispant légèrement comme pour ajouter quelque chose qu’elle ne déclara jamais.

- Et si je vois plus que vous ne vouliez laisser voir… tant pis… nous ferons comme si… comme si ca n’avait pas d’importance, comme si ca n’était jamais arrivé. Mais je ne suis pas hypocrite au point de jouer à ce jeu lorsque nous sommes seuls.

Lorna resta réflexive un instant ; c’était une belle proposition qu’il lui faisait là, assez superflue considérant qu’ils ne se verraient pas beaucoup, chacun à leur bout du monde, mais sincère, elle le pensait. D’un autre côté, n’aurait-elle pas plus gagné à la refuser ? A dévoiler l’ampleur des ruines qui se cachaient derrière la façade ? Il les avait déjà un peu entrevues, de toute façon.

- Inutile de vous excuser pour ce que vous êtes, Mr Kenneth. Nous devons tous faire et assumer nos choix…

Une déglutition pour toute ponctuation, et Lorna entreprit de faire ce qu’elle avait impassiblement dit : assumer ses choix. Sa vie, ses choix, Kyle devrait se retrouver dans cette doctrine égoïste qu’il prônait pour vérité absolue, alors même qu’il manquait une chose importante : les choix des autres et leur impact sur nous.

Elle avait raison au fond ? Voici qui lui fit lever les sourcils. Kyle Kenneth était-il bipolaire ou bien l’un des coups qu’il avait reçut lui avait-il remit les idées en place ? C’était juste une question de jeu et de masque, la jeune femme le savait, mais elle n’aurait pensé que cela l’était à ce point là, et ne le trahirait pas elle non plus. Néanmoins, elle était assez hypocrite pour continuer ainsi, même s’ils étaient seuls. C’était son mécanisme de défense contre elle-même, ce rôle, c’était tout ce qu’il lui restait, et elle ne pouvait s’en défaire devant personne, surtout pas quelqu’un comme Kyle. Capitaine ou princesse, qu’importait, il l’avait appelée et reconnue comme tel, ainsi donc il ne la connaitrait qu’ainsi.

Oh, il n’était pas difficile de comprendre que Jade Dikinson et Kyle Kenneth était lié, ce n’était rien de nouveau ou de surprenant, mais c’était un aveu inattendu, qu’il soit utile ou inutile, et face à la requête « assez personnelle », qu’elle jugeait comme un bel euphémisme, Lorna fut décontenancée, décroisant légèrement les bras et rompant son impassibilité faciale ; que pouvait-il bien vouloir d’elle, par rapport à sa protégée ? La jeune femme l’ignorait mais nourrissait quelques espoirs, qui mettrait en commun des volontés de progression de Jade, pour elle, quant bien même elle ne serait pas d’accord.

- Utopia… C’est pourtant l’avenir, nous ne sommes déjà plus que des bribes de sa préhistoire, j’ai parfois cette impression que mes vêtements sentent déjà la terre du cimetière.

Magneto la Seconde recroisa les bras, se renfermant de le mutisme ; ils n’étaient tous que des morts en sursis, le défi de leur existence étant de réussir à ce que leur vie comme leur mort ne soit pas inutile. Elle ne serait pas triste pour lui, elle était dans le même cas ; mais n’était-ce pas ce fait, justement, qui lui faisait essayer de se convaincre qu’elle n’avait aucune empathie ? Elle l’ignorait, mais tant qu’elle ne montrait rien, cela irait.

Un bon médecin ? Elle leva les sourcils, continuant d’écouter sans rien dire. Faire mécano à la place de médecin n’était pas si illogique, présenté ainsi, mais il fallait savoir si on aimait réparer les choses pour qu’elles fonctionnent mieux, ou juste par intolérance du mal-fonctionnement. Mais la verte ne se posait pas trop la question pour Kyle, et si elle aurait aimé dire que c’était parce qu’elle s’en foutait, c’était surtout parce qu’elle pensait avoir la réponse. Et non, on n’en revenait pas toujours, pas indemne, quelques soient les capacités de guérison du corps ou de réparation des guérisseurs.

- Vous aimiez les études… Je crois me souvenir ?

- Les études me permettaient d’aller vers mes objectifs, mes rêves d’enfance d’abord, puis une fois que la réalité les a détruit, la compréhension des potentialités de ma mutation. Elles étaient un moyen, non une fin. En revanche, le microcosme de la faculté me plaisait parce que j’y avais une place importante, la « Miss Hollywood » dont vous sembler vous souvenir.

Se retournant alors que la cafetière se manifestait, Lorna éteignit le gaz et s’empara de l’appareil ainsi que de son verre, allant les déposer sur la table avant de se servir tout en reprenant la parole.

- J’ai commencée par Archéologie ; on ne trouve les ruines des autres fascinantes que lorsque l’on n’en a pas soi-même. Puis suite à l’affaire Saxon et l’apparition de mes pouvoirs, j’ai tout recommencé dans la Physique cette fois, et plus précisément le magnétisme et le géomagnétisme, histoire de prendre la mesure de ce que je pouvais faire, et de comprendre comment je pouvais le faire.

Puis il y avait eut l’attentat de l’aéroport de San Francisco, où elle avait dévoilé ses pouvoirs contre les Maraudeurs, et Lady Green… Le visage de Lorna se fit plus sombre, de tristesse et  de douleur, et elle changea de sujet.

- Vous voulez du café ou vous irez vous reposer une fois cette conversation finie ?
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Kyle Kenneth
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeMer 5 Mar - 18:54

Non, elle n’écoutait pas vraiment. Elle entendait au loin les bribes de cette conversation mais s’était dressé des murailles toujours plus hautes où elle entendait rester seule. Son refus évident devant l’invitation, ce regard hautain, cette attitude fermée. J’avais eu tort de penser que sa terre natale ou que l’intimité des lieux puisse l’attendrir. J’avais eu tort d’essayer de l’approcher à nouveau. Je le comprenais alors qu’elle me répondait sur un ton utile et juste nécessaire à répondre à ma conversation, mais l’armure se voyait sous la peau.

Certaines personnes veulent souffrir seules et mourir seules. Elles n’inspirent qu’à paraitre forte quand la force se trouve dans le soutient, elles prônent le sacrifice de leur humanité comme une vertu, elle s’auto mutile l’âme vers un destin de martyr. Lorna l’est totalement, quel gâchis mais je ne vaux pas mieux qu’elle après et nous ne sommes définitivement pas fait pour nous entendre alors que nous nous comprenons si bien l’un l’autre sans oser nous le dire.

La porte est fermée, je prendrais soin à présent qu’elle le reste ainsi qu’elle en a défini la règle : c’est terminé. Sans véritablement l’écouter je m’empare de la bouteille pour la ranger dans le tiroir et jette un regard éteint vers la cafetière.

- Non. Je ne compte pas me reposer, je dois être à Seattle fin de matinée pour rencontrer à sa demande le responsable du groupuscule de là-bas, il pourrait avoir des infos concernant frisco. J’étais juste passé m’assurer que…que tout allait bien.

Et surtout rassurer Jade, bien entendu mais cela je ne lui en dirais pas plus.

- Nous pouvons clore cette conversation…Ecoutez, je ne sais pas si vous vous préoccupez de chose terre à terre comme l’attachement ou l’affection. Mais je tente tout de même, le sort jugera de mon audace ou non. Ma requête concerne Silent, c’est ma protégée. Je refuse de la laisser retourner sur le terrain pour des raisons qui me regardent. Sa place n’est pas ici…dans notre monde…elle mérite…mieux. Lorsqu’Utopia sera sécurisé, je souhaiterais que vous l’appeliez à vous. Elle est douée dans l’apprentissage et s’intéresse aux sciences, je ne…je ne veux pas qu’elle finisse par être blessée ou démolie psychiquement pour une cause qui lui échappe. Vous n’êtes pas obligé de la suivre, elle ne sera pas un poids dans vos jambes…je voudrais juste qu’il s’agisse d’un ordre venant de vous. Vous, elle vous écoutera.
Désolé de vous demander une telle chose, je l’aurais fait auprès de votre père, « Magneto-la-seconde ». Il se trouve qu’il n’a pas apprécié que je laisse partir vers l’Institut une jeune fille prometteuse sur le point de vue de la puissance. Mais je ne peux me résoudre à voir en eux « des armes » et cette jeune fille avait besoin d’aide avant tout que nous étions incapable de fournir. Quoiqu’il en soi, je me vois mal lui demander une requête analogue concernant Silent, j’ose espérer que votre cœur n’est pas encore gagné par le métal. Silent a le droit à un avenir loin de cette violence, elle a assez souffert déjà
.

J’avais fini par m’humilier totalement, l’appelant même par son sobriquet hautain, y mettant les formes, m’avilissant totalement devant elle. Mais je ne le faisais que pour Jade, que parce que si je n’avais pas su être un frère protecteur, je pouvais être un père prévoyant.

- Merci de considérer cette requête pour elle, pas pour moi.

Je me levais pour signifier que cette conversation s’arrêtait là, je n’attendais plus grand-chose de cette rencontre.
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Lorna Dane
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeMer 5 Mar - 23:38

Etre faite d’acier, froid et dur, voici ce qu’elle aurait souhaité, et montrait de ce fait. Ils avaient tous un idéal à atteindre, mais elle se contentait de l’imiter et de le jouer, cet idéal, car son rêve n’était nullement de l’atteindre, mais de partir avant. Un acier blinder, rempart pour les autres et prison pour elle, c’était ainsi qu’elle se voulait, c’était ainsi qu’elle se montrait, et cela ne changerait pas. Comme toute enveloppe de métal, il y avait des échos lorsqu’on l’heurtait, mais aucun des échos de Kyle Kenneth ne trouverait de réponse.

Et il le comprit. Il parti. Il rangea sa main tendue, cette bouteille d’alcool, et parti. Il déclara un appel du devoir et parti. Il fit un aveu, et parti. Mais il ne parti pas comme elle s’y était attendue. Il ne parti pas comme elle-même, froidement et impassiblement, murant son ressenti et passant faussement à autre chose. Non. Il abandonna.

- Nous pouvons clore cette conversation… Ecoutez, je ne sais pas si vous vous préoccupez de chose terre à terre comme l’attachement ou l’affection. Mais je tente tout de même, le sort jugera de mon audace ou non.

Le sort n’était pas impliqué, juste un choix, un choix qu’il ne pouvait pas contrôler ; il avait fait le sien, la balle était désormais dans son camp à elle. C’était aussi simple que cela. Et elle avait eut raison : la requête assez personnelle était bel et bien un euphémisme. Etait-ce l’abandon qui la faisait paraitre ainsi ? Etait-ce le fait qu’il tente le tout pour le tout, espérant l’atteindre ou plutôt désespérant de le faire ?

Silent était plus que sa protégée, cela se voyait, quant bien même il ne l’avait pas admit. Et son protectorat dépassait largement les limites conventionnelles. Les raisons le regardaient, oui, elles étaient personnelles, aussi, bien au-delà de ce qu’il aurait fait pour n’importe lequel de ses hommes, bien au-delà de ce qu’il aurait fait pour ses protégés ; non, la place de la petite n’était pas ici, et oui, elle méritait mieux. Quant à Utopia, c’était un choix que Jade avait déjà fait ; pourquoi aller contre sa propre doctrine ? Pourquoi demander, voir supplier, une transgression ? Oui, Silent était douée pour les sciences et aimait apprendre, mais elle avait déjà déclinée l’offre, parce qu’elle estimait sa place ici, avec sa famille, terrain ou pas, danger ou pas. Ne pas vouloir qu’elle finisse blessée ou démolie… les protégés devaient apprendre à voler de leurs propres ailes. Les enfants également, mais à un âge plus tardif.

- Vous n’êtes pas obligé de la suivre, elle ne sera pas un poids dans vos jambes… je voudrais juste qu’il s’agisse d’un ordre venant de vous. Vous, elle vous écoutera.

Vrai. Il n’y avait que deux personnes aux mondes que Jade Dikinson alias Silent écouteraient, et Kyle, en bon père, n’avait pas la force de l’y obligée, car il n’aurait pas la force qu’elle lui en veuille. Lorna en revanche… de son point de vue, elle l’aurait, car elle était inatteignable. Mais la jeune Jade l’avait déjà atteint plus que les autres. Un sacrifice de plus ? Oui, un sacrifice pour les autres.

Désolé de lui demander une telle chose ? La verte détourna le regard pour le planter dans son verre de café, ayant depuis longtemps reposée la cafetière, et des mains, elle le serra. Elle savait ce qu’elle aurait aimé répondre comme ce qu’elle répondrait, et releva immédiatement les yeux lorsque le mot « père » fut prononcé. Magneto la Seconde, oui, c’était de cela qu’il s’agissait, et le plus important dans ce pseudonyme était « la Seconde ». Le second choix, celle arrivant après, celle qui se prétendait héritière ou suite mais qui, au final, n’était qu’une pâle copie, et qui venait en dépit de l’original. Oh, il y aurait toujours des gens pour l’y préférer, tous les goûts étaient dans la nature, mais cette position volontaire était l’ultime preuve qu’il ne restait d’elle qu’une ombre, et celle d’une autre personne.

Ainsi donc devait-elle assumer l’hypocrisie de son père, celui-là même qui tenait rigueur à autrui de laisser échapper une puissante mutante vers l’Institution Charles Xavier pour jeunes planqués alors qu’il avait tenté de l’y déposer elle. Ainsi donc devait-elle assumer le fait que les Confréristes soient des armes, des soldats, non des croisés engagés en connaissance de cause et par croyance. Ainsi donc devait-elle montrer un cœur aussi froid que lui, quant bien même c’était un mensonge éhonté.

- Merci de considérer cette requête pour elle, pas pour moi.

- Sa vie, ses choix.

Il se levait, et entreprenait de partir, mais plus que les désillusions, elle venait de lui apporter le désespoir. Ainsi donc, sa voix poursuivit, car s’il était bien une chose que Lorna Dane ne voulait pas apporter, c’était cela. Ils avaient tous leur croie, et elle ne voulait pas ajouter à celle d’un autre. Surtout pas comme ça.

- C’est dommage que nous ne soyons pas toujours aptes à faire les bons. Mon père serait mal placé de vous en vouloir d’avoir envoyée une jeune femme prometteuse à l’Institut alors qu’il voulait m’y envoyer moi. Nous ne sommes pas des armes, et pourquoi nous battons-nous, si ce n’est pour que ces enfants aient un avenir meilleur que ce que nous avons vécu ? Jade a le droit à un avenir loin de cette violence, et c’est pour cela que nous nous sacrifions aujourd’hui. Je tâcherai de la convaincre, mais je n’ai aucun ordre à donner. Me suivent ceux qui veulent le faire, tout comme vous ; et c’est vous qu’elle a choisit.

Relevant la tête, Lorna s’empressa d’ajouter une dernière chose, avant qu’il ne s’en aille pour de bon.

- Mr Kenneth… les médecins sont faits pour soigner les corps, non les âmes, sinon je pense que vous seriez un bon médecin. Mais dans tous les cas, nous aurons besoin de médecin, à Utopia.

Attendant qu’il soit définitivement parti, la verte laissa échapper un lourd soupir, et après plusieurs minutes, elle déposa son verre sur la table. La contournant, elle rouvrit le tiroir et passa son regard sur l’étiquette de la bouteille ; bourdon. Un whiskey vieilli en fûts de chêne noircis à la fumée. Comme lui. Comme eux.
RP TERMINE pour Lorna
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MessageSujet: Re: Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson}   Crépuscule {Kyle Kenneth & Jade Dickinson} Icon_minitimeVen 7 Mar - 17:07

- C’est un mauvais choix de marcher dans mes pas. Je ne suis pas quelqu’un de bien, je ne l’ai jamais été. Et puis que m’importe de sauver des vies par la médecine si nous ne pouvons empêcher cette maladie qui ronge le monde. Avant de réunir les animaux, construisez l’Arche. Bon courage, Miss Dale.

Je dois mettre de la distance, une fois n’est pas coutume. Je corromps ce que j’approche, je contamine comme une sorte de maladie incurable, ignoble et pourrissante, il n’y a rien sous la noirceur de ces vêtements désuets et rien ne pousse dans cette terre brulée qui me sert de cœur. Certains sont des handicapés de la vie, des accidentés du sort, des ratés qui terminent par n’être plus que des épilogues bavards d’une longue défaite ou des requiem dissonants dans des églises vides et dévastées, ouvertes aux quatre vents. J’ai renoncé avant que d’essayer, j’ai choisi la facilité de fermer les portes et de jeter chaque clés. Ma route n’est qu’un champ de ruines qui serpente sur une longue suée sanguinolente parce que détruire est plus rapide que construire, parce que détruire fait moins mal qu’espérer, parce que détruire est parfois la seule chose qui nous permet de nous rappeler au bon souvenir de la vie. Je ne vais pas changer, pas à mon âge, pas pour le petit bout qui me reste à faire de mon temps. Je referais inlassablement les mêmes défaites mais jamais les mêmes erreurs parce que j’ai décidé sciemment que je ne me trompais pas dans mes choix.

Mais je suis trop lâche pour aller au bout de mes solitudes, trop lâche pour devenir aussi imprenable que toi Lorna. Ma faiblesse, ça reste les autres. Je ne peux pas m’empêcher de les voir grignoter mes drames, biffer mes résolutions, égratigner le vernis pourpre et creuser là où ils m’espèrent meilleur. Je ne suis pas libre, j’ai laissé les chaines m’amollir et ça ne fait pas de moi forcément quelqu’un à suivre, loin s’en faut, ni quelqu’un de bien. Juste quelqu’un d’humain, balloté dans le chaos des autres, ébranlé de contradictions et de désirs antagonistes. La nature humaine est ainsi, complexe et perdue.
Avant la fin des temps, nous le boirons ce verre, ma chère, ce n’est que partie remise. Ce jour-là, cette ultime heure où nous nous saurons enfin nous voir, nos sourires seront miroirs et nos regards moins cernés de nos mystères. Ca ne sera pas le crépuscule qui nous inquiétera cette fois ci parce que notre nuit sera bien longue à devenir demain. Cela n’appartiendra qu’à nous et de guerre las nous laisserons le soin à ces autres que nous aurons su épargnés d’écrire des pages inédites puisque nos encres enfin seront épuisées.

A La mort, ma Belle Forteresse.




Fin du Rp.
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