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 Retour aux origines [PV Lorna Dane]

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MessageSujet: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeMer 27 Nov - 21:04

Attendre... Attendre parce qu'on ne sait pas ce qui peut se passer si on franchit la ligne... Un jour peut-être, je me poserai la question de savoir si je veux devenir acolyte pour pas, mais pour l'instant, ça paraît tellement loin que je vois même pas l'intérêt d'y penser. Pour l'instant, les acolytes, c'était pour moi une sorte de groupe de grands-frères, des personnes qui en savent plus, qui en font plus, qui supportent plus, et qu'on appelle quand on a des ennuis avec un enfant de la classe d'à côté. Quelque part, ça me filait la gerbe de me dire que je devais en arriver là, mais si je voulais servir à quelque chose, il fallait que j'arrête d'agir en solo et que je cherche des personnes avec lesquelles viser un objectif plus grand, et plus constructif. Utopia, c'était l'occasion. Mais pour ça, il fallait passer par la case Diabolo-Menthe. Et là, tout de suite, ça voulait dire attendre qu'elle sorte de son antre.

J'étais tellement dans mes pensées que j'avais failli en rater la crinière verte qui me passait sous les yeux. Émergeant soudainement :

"Lorna... heu... J'veux dire... M2 !"

J'attendais qu'elle se retourne pour voir l'air qu'elle affichait et estimer l'humeur avec laquelle elle allait m'accueillir. J'avais pas envie de la prendre en pleine période rouge, ou verte, je sais pas trop si elle a ce colorant dans chaque parcelle de son corps.

"Heu... J'voulais qu'on parle un peu, suite à ce qui a été dit pendant la conférence. Voila, j'aimerais me proposer pour le projet Utopia. Enfin, j'me doute bien que c'est pas le club des 5 et qu'il faudra que je fasse mes preuves d'une manière ou d'une autre, mais bon, voila, je voulais dire que ça m'intéressait."

Mon discours était plutôt maladroit et déconstruit, parce que je l'avais pas préparé, en partie parce que je trouvais qu'il allait être plus vrai et aussi parce que j'avais aucune espèce d'idée de ce que je pouvais bien lui dire ou comment j'allais le faire. Pour le coup, je me disais que j'allais ressembler à un débutant qui vient chercher son premier stage. J'avais par contre pris l'habitude d'esquiver les tu et les vous, parce qu'on sait jamais vraiment lequel on doit utiliser. Donc, c'était à elle de donner le LA. Plus qu'à attendre sa réaction...
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Lorna Dane
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeJeu 28 Nov - 21:12

Mercredi 11 Septembre 2013 – 11 : 22 A.M.
Malgré les quelques cinq minutes qu’elle avait perdue à cause de Kyle « Grudge », un Confrériste responsable de la cellule de la Confrérie présente à San Francisco maintenant que Mystique était occupée ailleurs et qu’il osait placer à l’échelle de « Confrérie de la Côté Ouest », à l’instar de la Confrérie d’Asie qu’avait put monter Exodus par le passé, Lorna avait réussie à rejoindre ses quartiers rapidement, s’y changeant tout aussi rapidement, même si l’addition de petites choses rapides avait fini par lui sembler longue.

Elle ne se repérait pas encore très bien dans la Confrérie, pour ne pas dire qu’elle ignorait totalement où se trouvait les pièces qui ne l’intéressaient pas et qu’elle n’avait visitée qu’une fois l’Aile Inférieure (encore que le terme visiter était bien inapproprié considérant qu’elle avait fait cela au pas de course), cependant le Quartier des Acolytes n’était pas dur à trouver, espace le plus divisé d’entre tous, comportant de nombreuses cellules sobres et fonctionnelles, mais dont l’absence de confort ne gênait nullement la « Princesse de la Confrérie » ; après ses mésaventures en Terre Sauvage, dormir sur un sommier dur avec des draps propres, c’était un grand luxe, et avoir une pièce entière, quant bien même elle faisait neuf mètres carrés, n’avait qu’un lit simple, une armoire, une commode qui servait également de table de chevet (dans la disposition où elle l’avait mise), et une salle annexée avec lavabo, douche et waters, c’était toujours mieux que la cage que lui avait offerte sa « sœur ». Bien loin du luxe dans lequel se vaudrait la psyché désincarnée qui l’avait possédée, ou de la normalité qu’elle avait connue chez ses parents et Alex, mais bien suffisant.

Les choses dont elle manquait le plus étaient des affaires, cependant. Ses tenues lui avaient été fournies par la Confrérie, et si pour celles de molécules instables que de métal flexible c’était une bonne chose, chacune d’elle ayant même droit à un mannequin pour y être déposée, pour les « civils », ce n’était pas le cas. Mais vraiment pas le cas. D’ordinaire, avoir des fringues plus ou moins usées et originaires de la classe moyenne, voir moyenne inférieure, à savoir jeans et survet’, t-shirt et débardeurs, etc., cela n’aurait pas tellement gêné Lorna, considérant son milieu d’origine, mais il n’y avait aucune fringue « sérieuse », professionnelle. A croire qu’ils ignoraient l’existence des costumes et des tailleurs, ici ; chose possible, considérant qu’ils étaient tous assez réfractaires aux codes sociaux (même s’il paraissait que certaines Acolytes avaient par le passé faites les soldes en compagnie d’X-Women) et originaires de milieux plutôt défavorisés. Cependant, elle n’allait pas se ramener face à Exodus avec un pantalon en denim et un haut qui moulerait sa poitrine ! Le but était d’être prise au sérieux, pas de passer une fille à papa pourrie gâtée, ce qu’à l’évidence, elle n’était pas. Dans l’ombre de son père et dans l’espoir de lui plaire, oui, et peut-être pistonnée, également, mais elle tâchait de mériter cette place, justement.

Pourquoi ne pas tenter de lui faire face habillée en Magnéto la Seconde ? Parce que cela aurait été contreproductif ; soit il aurait pensé qu’elle cherchait à s’imposer dans la hiérarchie comme seconde de Magneto, chose qui était la place de du Paris et qu’elle savait ne pouvoir tenir, soit il vu en cette tenue une provocation, chose qui n’était pas non-plus le cas. Hors donc, elle escomptait lui faire face avec le plus de normalité possible, et le plus d’humilité qu’elle y parviendrait.

Une chemise blanche pour femme, sans manche puisqu’elles étaient en trop mauvais état pour ne pas jurer avec l’impression qu’elle voulait donner et avaient donc été coupée par ses soins, et un pantalon de toile, accompagné de chaussures à talons hauts tant pour avoir l’air digne que pour éviter de se retrouver complètement diminuée par l’imposante présence d’Exodus, dont elle avait eut des échos mais qu’elle associait plus au gabarit et au port qu’à un quelconque charisme naturel ou psychique, et elle s’estimait prête à aller demander audience au Chef Exécutif de la Confrérie.

Alors que la porte coulissant automatisée s’ouvrant, Magneto la Seconde put apercevoir l’homme qui faisait le pet proche de sa porte. Grand – visiblement, la taille moyenne du Confrériste moyen se situait à plus du mètre quatre-vingt, chose qui l’agaçait assez – et plus lourd que son collègue de toute à l’heure – physiquement parlant, le reste, elle ne pouvait encore juger – malgré un gabarit plutôt équilibré, il aurait put avoir un air brutal ou martial s’il n’avait été perdu dans ses pensées, ses yeux gris-verts perdu dans le vague. Il était somme toute assez peu remarquable, physiquement, cependant il n’en fut pas de la même de par les actes, lorsqu’elle s’approcha de lui dans l’intention de lui demander ce qu’il faisait ici ; elle n’était même pas certaine de la réponse, d’ailleurs, puisque le seul retour qu’elle avait eut de sa conférence était un « les autres sont trop cons pour comprendre, et comme s’est pas mon cas, j’aimerai t’emmener boire un verre », pour résumer grossièrement. Cependant, jamais elle n’eut le temps d’en placer une que l’autre sortait de sa veille pour lancer avec entrain un entremêlé de mots qui ne fut pas pour lui plaire ; il n’y avait pas de Lorna, pour les inconnus et même ceux qui ne l’étaient pas, c’était Mlle Dane ou l’un de ses noms de code Confrériste. Et il se rattrapa de peu avec le plus simple d’entre eux, abréviation qu’elle avait conseillé à ceux que cela dérangeait d’avoir une seconde Magneto.

Le regardant sans détour ni mot, visage impassible et regard froid, elle le laissa s’expliquer avec une habileté à lui en faire regretter le phrasé des paroles vénéneuses de son prédécesseur, consciente que de toute façon, elle n’était pas là pour faire de la poésie ou des débats avec l’inconnu, mais pour essayer de suivre les objectifs de la Confrérie.

- Suivez-moi, déclara-t-elle lorsqu’il eut fini, commençant à avancer.

Le son de ses talons claquant dans les couloirs du Quartier des Acolytes, c’est vers sa sortie qu’elle se dirigea, ainsi que les escaliers qui la conduiraient au bureau de Magneto, actuellement occupé par son second.

- Je ne me fais pas d’illusion, ce n’est pas une majorité de Confréristes qui seront intéressés par le Projet Utopia, ou par l’aspect constructeur que peut avoir notre Confrérie. Heureuse que mes mots aient réussit à vous toucher, et si ce n’est en effet pas le « club des cinq », plus que vous tester, j’aimerai savoir en quoi vos capacités et connaissances pourraient être utile à la prochaine expédition. Je vous demanderai également votre nom et votre pseudonyme.

Sa marche aisée et maitrisée n’étaient nullement ralentie par ses paroles, et si elle ne regardait pas son vis-à-vis alors même qu’elle parlait, Lorna tâchait de garder une allure raisonnable pour la discussion, modulant tant sa vitesse que sa voix au phrasé lent, mais d’un naturel fort et mélodieux.
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeVen 29 Nov - 12:54

Ok, froide, comme le métal. Ce qui n'a rien d'étonnant vu à la fois son statut et son pouvoir. J'aime bien croire qu'on a les pouvoirs de notre personnalité. Enfin, c'est probablement plutôt qu'on a une personnalité adaptée à nos pouvoirs. M2, elle rayonne. Elle attire. Mais elle reste froide.

Je lui emboîtais le pas rapidement, parce qu'elle n'allait pas m'attendre, je pouvais en être sûr. On marchait comme ça dans les couloirs tout aussi froids et métalliques ; un jour, je me ferai architecte d'intérieur pour refaire un peu le déco ici. C'est pas parce que c'est une ambiance un peu militaire qu'on doit sacrifier le confort des yeux. J'suis sûr qu'on serait plus dévoués si la confrérie affichait une petite idée de la beauté et de la perfection qu'elle cherche à atteindre.

Tout en marchant, je faisais un peu plus attention à son accoutrement. Elle était habillée de manière simple, mais élégante. Une petite chemise sans manches, un pantalon de toile, des talons qui résonnent dans les couloirs. Une tenue qui semblait indiquer : je me la pète pas, mais évitez de me toucher, je suis pas ouverte aux familiarités. En comparaison, mon classique jean-Tshirt faisait pâle figure. A force de changer de fringue à chaque utilisation de mon pouvoir, j'avais tendance à plus vraiment faire attention à comment je m'habillais.

- Je ne me fais pas d’illusion, ce n’est pas une majorité de Confréristes qui seront intéressés par le Projet Utopia, ou par l’aspect constructeur que peut avoir notre Confrérie. Heureuse que mes mots aient réussit à vous toucher, et si ce n’est en effet pas le « club des cinq », plus que vous tester, j’aimerai savoir en quoi vos capacités et connaissances pourraient être utile à la prochaine expédition. Je vous demanderai également votre nom et votre pseudonyme.

Ok, on y va pour un entretien d'embauche flash-éclair. Qu'est-ce que je peux apporter ?... Hum... Dresser rapidement une liste, supprimer les idées farfelues comme la bonne ambiance et le bon goût pour la décoration, ok, j'ai. Je me lance.

- Pardon, j'aurais du commencé par ça. Je me grattai l'arrière du crane de nervosité. Je m'appelle Elian, Elian Farland. Mais ce nom est mort depuis pas mal d'années. Je considère que maintenant, je ne suis plus que Swap. Ma mutation, c'est une partie de moi qui me définie bien plus que mon état civil. Je sais que j'ai pas un pouvoir destructeur qui fait rêver les enfants. Je ne réduis pas des villes en cendres et je ne dresse pas non plus des montagnes par la pensée... Je déglutis en espérant qu'elle n'allait pas le prendre pour elle. Je savais pas tout de ses pouvoirs, mais je savais qu'on pouvait la classer dans les mutants "puissants". Par contre, tout ce qu'un humain est capable de faire, je peux le faire aussi. Je peux être électricien, plombier, médecin, maçon, physicien nucléaire, tireur d'élite, ... J'allais dire guide touristique, mais il valait mieux que je garde ce trait d'humour pour moi, M2 semblait pas chercher des vannes pour égayer le réveillon. je peux réparer tout ce qui existe sur cette terre, et surtout, j'ai toujours l'outil adapté, enfin... tant que je peux le transporter. Je ne peux pas non plus faire apparaître un cyclotron ou une moissonneuse-batteuse. J'pense que j'peux participer à la construction d'une civilisation de plein de manières différentes et être là où justement, on aura personne de qualifié. En plus, j'ai déjà eu un avant-goût de la Terre Sauvage, puisque je faisais partie de l'expédition de repérage qui a visité les lieux en premier. J'ai eu affaire à la faune locale et je sais à quoi m'attendre.

Je faisais une rapide pause pour reprendre un peu ma respiration, parce que même avec une bonne condition physique, quand on marche assez vite et qu'on parle non-stop, on finit essoufflé.

- Et puis, y'a autre chose. Y'a toujours autre chose. Pour l'instant, j'ai surtout passé mon temps à essayer de mettre des bâtons dans les roues des purificateurs. Comprenez-moi bien, j'dis pas qu'c'est pas important, mais là, on a l'occasion de construire quelque chose. Pas seulement de ralentir nos adversaire, mais de donner vie à tous nos espoirs.

Je claquai le dos de ma main droite dans la paume de ma main gauche tellement j'y croyais. Si on était unis et autonomes, on pourrait tenir tête à l'humanité depuis notre forteresse. Et quand on deviendrait la première puissance mondiale, l'humanité serait obligée d'accepter que notre avenir sera meilleur que tout ce qu'il pourront faire.

- J'pense que c'est vraiment la direction qu'on doit prendre si on veut donner un réel avenir à la mutanité. On peut pas éternellement freiner nos adversaires, faut qu'on bâtisse notre propre futur.
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeDim 1 Déc - 14:23

Des excuses, inutiles, mais qui retranscrivaient le stress du Confrériste ou de l’Apprenti, elle ne savait. Commencer par se présenter était une bonne chose, donner les politesses d’usage, mais elle n’en attendait pas tant des Confréristes, pour les raisons d’origine sociale citées précédemment. Elian Farland, nom renié depuis pas mal d’années, Swap, nom mutant qui « le définissait bien plus que son état civil » ; plus que l’état civil, les noms étaient des héritages, et qu’il abandonne le sien était son choix, elle-même portait une grande importance à ses noms, plus particulièrement à celui qui la liait à son père biologique.

Pas de pouvoir destructeur faisant rêver les enfants ? Cela commençait bien, parce que plus que les enfants, c’étaient généralement les idiots qui, arrivés à la trentaine – car Swap devait l’avoir, cette trentaine – continuaient de rêver de destruction ou d’absolutisme. L’autre semblait déjà prendre un recul par rapport à la moyenne Confrériste qu’on lui avait décrite, et un recul appréciable.

- Par contre, tout ce qu'un humain est capable de faire, je peux le faire aussi. Je peux être électricien, plombier, médecin, maçon, physicien nucléaire, tireur d'élite…

Intéressant, très intéressant, le « couteau suisse humain ». Un peu présomptueux quant à pouvoir réparer tout ce qui existait sur cette terre, à moins qu’il n’ait effectivement les capacités de comprendre les technologies dites « mutantes », mais ce n’était pas impossible, cependant. Quant à toujours avoir l’outil adapté, s’eut put être très polysémique s’il n’y avait pas posées des limites l’instant suivant.

Swap pensait pouvoir participer à la construction d’une civilisation de plein de manière différente, et là c’était de la modestie, considérant ses capacités d’adaptation. Etrange personne, qui semblait se méconnaitre elle-même, ou être véritablement intimidée par Magneto la Seconde. Et en plus, il faisait parti de l’expédition de repérage…

- Pour l'instant, j'ai surtout passé mon temps à essayer de mettre des bâtons dans les roues des purificateurs. Comprenez-moi bien, j'dis pas qu'c'est pas important, mais là, on a l'occasion de construire quelque chose. Pas seulement de ralentir nos adversaire, mais de donner vie à tous nos espoirs.

Lorna ne put s’empêcher un sourire ; oui, la guerre était importante, mais elle ne devait pas être exclusive : même Magneto l’avait dit, à quoi bon remettre en cause un système, si ce n’était pour rien proposer à côté ? Donner vie à tous leurs espoirs, c’était à cela qu’elle voulait servir, donner vie aux espoirs de la Confrérie, leur donner un avenir autre que celui dépendant d’un ennemi, d’une guerre. Elle était entièrement d’accord avec Swap, qu’il soit des gens qui comprenaient et pensaient ainsi était l’ultime preuve que son discours avait servit à quelque chose. Et aussi qu’elle avait eut raison, et Kyle tord.

S’engageant dans la cage d’escalier pour remonter les différents étages des sous-sols, et trouver le bureau qui l’intéressait, Magneto la Seconde reprit la parole rapidement.

- C’est assez impressionnant. Je n’ai pas grande chose d’autres à dire, sinon que je pense également que vous pourrez être très utile à Utopia. Vous avez déjà une connaissance des lieux, même si les choses ont un peu changées depuis votre passage, et toutes les qualités pour y être utile. Je retiens votre participation. Nous partirons en début du mois prochain, et je pense que nous y passerons six mois ; préparez-vous autant qu’il vous semblera nécessaire.

Elle ignorait encore les objectifs et les délais qui leurs seraient donnés, même si le renforcement du camp voir la construction d’un début de cité étaient, à ses yeux, les plus probables et nécessaires. Elle attendrait les ordres d’Exodus, et aviserait à ce moment là.

- Je vous demanderai de m’excuser du côté « bâclé » de mon recrutement, mais je n’ai à l’heure actuelle aucun bureau ou office d’aucune sorte. Cependant, le fait que vous m’ayez prise de court est une preuve de votre bonne volonté. Je dois aller parler à Exodus de notre expédition, et des objectifs que l’on doit y atteindre, je vous ferai parvenir plus de renseignements plus tard.

Continuant de marcher, grimpant les marches deux à deux avec adresse, elle finit par ressortir de l’escalier pour s’avancer dans un couloir, au fond duquel se trouvait une unique porte.

- Si cela peut vous rassurer, nous n’aurons nullement besoin de mutants capables de réduire des villes en cendres ou de soulever des montagnes. Nous allons là-bas pour construire, non pour détruire, et vos capacités seront bien plus utiles que celles d’un être pouvant faire ce que vous avez cité.

Les dinosaures n’étaient pas un danger, pas le plus grand danger dans tous les cas, mais cela avait été maintenu secret aux Confréristes, et ce n’était pas à elle de juger s’il fallait rendre l’affaire la concernant publique ou non. Cependant, elle brieferait ses hommes, et leurs demanderait le secret également. Moins il y avait de bourrins cherchant la bagarre, plus leur expédition avait de chance de succès, car les autochtones étaient certes agressifs, mais pas déraisonnés.

- Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser.

S’arrêtant devant l’entrée du grand bureau, la jeune femme y frappa trois coups, se mettant à attendre. Il devait être 11h30, peut-être un peu moins si elle avait de l’avance, mais elle n’aurait nul retard, la ponctualité étant la base de la politesse. Refusant de montrer le moindre signe de stress en présence de Swap, elle se contenta d’attendre impassiblement au côté de la porte, se raidissant et crispant les bras d’une façon qu’elle espérait imperceptible. Les croisant affin de bloquer au mieux ses signes physiques, Lorna prit parti de prendre son mal en patience.
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeDim 1 Déc - 18:07

Là, elle m'avait scié, Diablolo-menthe. Ben déjà, elle avait souri, ce qui était inattendu. Je pensais plutôt qu'elle allait se la jouer à la Exodus, contenue et directe. Bon, direct, c'était le cas, mais là, une toute petite étincelle d'humanité apparaissait et c'était... bizarre... comme un coquelicot au milieu d'un champ de blé. Ouah ! J'suis presque poète !

J'm'étais à nouveau gratté l'arrière du crane tellement j'étais gêné. Faudrait vraiment que je retravaille sur ce tic, c'est ridicule et je passe pour un débutant. Techniquement parlant, je suis effectivement un débutant, ça fait moins d'un an que je suis dans la confrérie.

Début du mois prochain, ça faisait court pour tout préparer. Il fallait que je pense à passer voir Esteban avant, j'avais probablement un service à lui demander. Bon et fallait que je donne aussi un peu d'autonomie à Tiresias. Ou alors, il fallait que j'installe là-bas un relais de télécommunication le plus tôt possible, ça me permettrait de garder le contact. Ou alors... Bref, j'avais déjà plein d'idées qui se bousculaient dans ma tête et j'étais à deux doigts de décrocher des propos de mon interlocutrice.

- Vous savez, pour le côté "bâclé", vous êtes tout à fait dans les standards de la confrérie. La dernière fois que j'ai été recruté pour une mission, c'était par Exodus, et ça ressemblait plutôt à "toi, et toi, ambassade de chine. Des questions ?". En 10s, on avait notre ordre de mission, les délais, les circonstances, et des frissons sur toute la colonne vertébrale.

Des questions ? On m'avait dit qu'il fallait toujours avoir des questions, sinon, ça voulait dire qu'on ne réfléchissait pas au sujet. Bon, j'ai eu beau cherché, j'ai pas trouvé grand chose en fait. Enfin, si, y'avait bien quelque chose, en fait.

- C'est probablement encore trop tôt pour ça, mais vous avez une idée de combien on va être et de qui sera susceptible de participer ? Tant qu'à faire, j'aimerais établir le contact avant le départ, ça devrait nous permettre de nous accorder sur les possibilités de chacun.

Le fait qu'elle croise les bras, c'était un peu dérangeant. J'avais l'impression qu'elle n'était pas satisfaite ou qu'elle souhaitait que je la laisse tranquille. Remarque, on ne marchait plus, elle avait probablement autre chose à faire ici. Je me détachai un peu du visage de M2 pour tourner la tête vers la grande porte devant laquelle on s'était arrêtés. Tiens...
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Exodus
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeJeu 5 Déc - 15:34

Le petit monde confrériste, les petits locaux de ce groupe terroriste, les psychés des personnes s'y trouvant ; tout à ce moment là se mit à vibrer, à trembler et tressaillir passant du calme à l’effroi, de la sérénité à la tempête. Il était arrivé et son humeur était des plus exécrables. Le plan astral se plia alors à sa volonté, s’imprégnant malgré lui de sa furieuse colère qui l'animait. Une sensation d’oppression, de malaise et de mal être s'emparait alors de toute personne psychiquement normalement constituées. Comme un enfant persuadé de se faire gronder et cela décuplé à l'échelle même de l'homme qui se téléportait alors dans le couloir menant au Bureau de Lord Magnéto dans lequel il avait élu domicile. Oui, il était furieux, et cela se lisait sur son visage – ou plutôt ce qu'il en restait – comme dans un livre d'images ouvert à la bonne page. La quasi-totalité de son flanc droit était en charpies. Un trou béant remplaçait son bras et son épaule s'enfonçant jusqu'à son poumon droit. Il était sérieusement blessé mais ce n'était pourtant pas la douleur qui ressortait de son expression mais bien la colère. Une colère brutale, retenue avec maîtrise de sorte à ce qu'il n'y ait pas plus d'incidences au delà de la confrérie. Mâchoire serrée et veines ressortant de son front il ne se préoccupa pas plus de sa blessure mais plutôt du plan astral, isolant complètement sa trace et procédant à quelques vérifications télépathiques rapides.

Il tomba donc nez à nez sur l'auto-nommée Magnéto-la-seconde. Elle se battait visiblement pour conserver ce surnom alors qu'Exodus se battait pour qu'on cesse de lui coller celui de « Second de Magnéto ». Chacun ses objectifs, il ne fallait qu'espérer que ceux de Lorna étaient plus précis et tangibles que la superficialité d'un pseudonyme. Les flammes entouraient le chef des Acolytes alors qu'il se mettait au courant de la discussion des deux personnes sans plus de gènes télépathiques que cela. Il ne lui fallu pas plus d'une petite seconde pour savoir ce qu'il se passait et surtout pour poser ses yeux enflammés sur le jeune Swap avec une expression de mépris guère accueillante.

Il revenait de la région de Jilin où les forces résistantes mutantes et la coalition spéciale d'intervention Sino-Coréenne se battaient dans une petite ville entourée d'une foret enneigée. La position de la base confrériste qui tentait de reprendre de l'influence dans la zone avait été repérée très rapidement par les services de renseignements ennemis. Des milices composées de mutants entraînés, aux esprits complètements lavés et endoctrinés pour tuer et suivre des ordres furent alors envoyées. Enfermés dans des camps, les mutants de ces régions subissent dès le plus jeune age des tests d’aptitude pour leurs définir un rôle précis dans différents services allant de cartels de drogues aux réseaux de prostitution en passant par des milices gouvernementales et des chaînes de productions dans des usines. Depuis leurs plus jeunes ages ils subissent également des lavages de cerveau et un endoctrinement des plus stricts entre autre test pseudo-scientifique, tentative de clonage ou reproduction forcée par contrôle mental (moins coûteux que des reproductions en éprouvette). Ceux qui se rebellent trop sont tués, ceux qui sont inutiles servent de nourriture au autres et il n'en ressort souvent que les plus forts et les plus soumis enfouissant en eux une rage immense qui se déverse souvent sur des champs de batailles. L'éradication de ces pratiques est l'une des priorités d'Exodus dans la région, mais la confrérie est le seule groupe à s'en soucier et à travailler là bas ce qui les rend souvent faibles et inutiles. Plusieurs fois le groupe fut démantelé ou même éradiquée par une coalition spéciale formée de milices para-militaires et pseudo-gouvernementales servant à la fois de test à des armes mutantes et de mercenaires contre ce groupe terroriste menaçant la stabilité politique et économique de la région. C'est à la suite d'un combat contre ces mercenaires où Exodus tentait à la fois de mettre en sécurité les membres confréristes, isoler sa présence télépathique des oreilles qu'il sait de plus en plus à l'écoute de sa présence et redonnant télépathiquement la raison à ces chiens de guerres par manipulation mentales pour éviter d'avoir à les tuer et pouvoir sauver leurs âmes qu'il perdit quasiment la moitié de son corps sous le feu ennemis.
Finalement, seulement trois membres confréristes furent tués et les miliciens enrôlés dans par la confrérie après restructuration mentale. Les corps furent entreposés pour êtres ramenés à la vie par Benett lorsqu'il aura reprit ses forces. Il n'avait pas libéré tout son potentiel pour éviter d'ameuter encore plus de monde dans cette région qu'il y en avait déjà, mais même sans cela, le voir autant blessé ne pouvait être qu'inquiétant.

Quoiqu'il en soit, après une téléportation et un peu de régénération, le voilà de retour à New-York avec un bras en moins – du moins pour l'instant – un une grande fureur dans le regard.

« Je n'ai rien contre les ateliers de couture que tu animes avec Sir Kenneth, Swap ! Néanmoins ! Tu auras l'obligeance de me déposer ton rapport sur la situation et des explications sur le retard que prend l'opération que je t'ai personnellement confiée ! Il y a pas moins de quelques minutes trois de mes hommes, un de mes bras et de précieuses secondes de mon emplois du temps ont périt car je n'ai pu tirer profit de ce que vous étiez, toi et Primal, censés m'offrir ! Je ne peux pas me permettre de risquer des vies inutilement dans cette partie du globe sans soutiens logistique et informatique pour prédire les mouvements ennemis à cause de deux incapables et paresseux ! Ta lenteur n'a d'égale que celle de ton collègue Primal ! J'admire vos efforts à tous les deux, vraiment ! Et ceci est de l'ironie. J'attends beaucoup plus de toi. »

Sa voix était forte et son ton très rude mais il détourna la tête de l'homme pour poser ses yeux sur la femme qu'il avait malgré tout interrompu. Son ton redevint alors plus courtois. Sous les yeux des deux personnes, sa chaire se déployait petit à petit sur son visage, ses blessures et son bras pour le reconstituer petit à petit. Ses habits, quand à eux, étaient quasi absent sur le haut de son corps et ne se reconstituaient pas comme sa peau.

« Mademoiselle Dane, navré de ne pouvoir vous serrer la main tout de suite, mais le cœur y est, je ne vous interromps pas plus longtemps, sentez-vous libre d'entrer dans mon bureau dès que vous serez prête, je vous y attends. »

Il inclina légèrement et pénétra dans son bureau sans attendre de réponses.
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeVen 6 Déc - 16:07

- Vous savez, pour le côté "bâclé", vous êtes tout à fait dans les standards de la confrérie. La dernière fois que j'ai été recruté pour une mission, c'était par Exodus, et ça ressemblait plutôt à "toi, et toi, ambassade de chine. Des questions ?". En 10s, on avait notre ordre de mission, les délais, les circonstances, et des frissons sur toute la colonne vertébrale.

Vraiment ? Il était gentil de vouloir la rassurer, mais cela ne jouait pas en leur faveur d’être ainsi bordéliques et mal organisés. Mais si cela tournait ainsi… et puis, si diriger les Confréristes devait se faire, et si ses derniers avaient le sens de la hiérarchie (que se soit par le respect ou la force brute), comme à l’armée, ils en perdraient énormément du côté « confrérie », justement. Oui, il y avait une hiérarchie et du respect, mais nullement besoin de garde-à-vous ou de chef-oui-chef, de ce qu’il lui avait semblé. Et quant bien même, elle présenterait ses respects à tous ceux qui le mériteraient, et demanderait là même, tout simplement.

Oui, il était trop tôt pour savoir qui participerait, même si elle connaissait déjà deux ou trois personnes sur place, mais l’idée d’établir le contact avant le départ était une bonne initiative, à ces yeux, car pour fonctionner en équipe, il fallait se connaitre.

- Pas réellement, je suis arrivée de Terre Sauvage il n’y a pas longtemps, je ne connais pas encore nos confrères, et vous êtes le premier à vous être prés…

Jamais elle ne put finir sa phrase, quelque chose d’étranger rampant en elle pour s’insinuer tel un poison jusqu’au plus profond de son être, alors même qu’elle réagissait d’instinct et tentait de se concentrer sur une unique image, histoire de durcir ses l’accès à ses pensées ; tentative bien inutile alors qu’elle crispait tout son corps, ne parvenant à endiguer ne serait qu’une goutte du flot d’oppression et de malaise qui s’emparait d’elle. Serrant les dents en y opposant toute sa colère et une peur cachée tant bien que mal, Lorna fit trembler l’entièreté du couloir qui l’entourait, alors que toutes ses articulations blanchissaient sous la pression.

Télépathie ; elle n’aimait pas cela, elle haïssait cela, et si elle tolérait les télépathes, c’était LOIN DE SON ESPRIT ! Oui, l’Empathie était la partie la plus « inoffensive » du domaine, cependant que l’on joue avec ses émotions était aussi intoléré que le reste, même si cela l’effrayait moins que le contrôle mental ou, pire du pire, la possession. Mais la simple présence d’un télépathe actif et dans son esprit la révulsait, et elle y opposait ce qu’elle avait de pire en elle : la haine de l’entité et de ce qu’elle lui avait fait. Haine qui pourrait faire beaucoup de dégât, à l’instar des crises de rage que son père avait connu, à une époque.

Le coupable apparut en un éclair, et si les sensations n’avaient pas déjà été empathiquement transmissent, elles seraient venue d’elles-mêmes. Benett du Paris, alias Exodus, avait beau être plus petit que la moyenne des Confréristes, il était bien plus imposant, et sa colère fit pâlir celle de la jeune femme. Massif, rouge, et légèrement déchiqueté, sa simple présence physique surpassait même celle de Magneto, même si ce dernier aurait put inverser la tendance par les mots ou le comportement. Lorna n’avait jamais rencontré le nouveau leader de la Confrérie américaine, cependant même s’il n’était là qu’aux trois-quarts, il la remit à sa place sans même la regarder.

Ce fut Swap qui eut le droit au regard littéralement enflammé, et au venin qui l’était tout autant. Et pour une fois, Magneto la Seconde ne la ramènerait pas, même si elle était incapable de dire si ce fait était de sa propre volonté ou de celle d’Exodus.

« Je n'ai rien contre les ateliers de couture que tu animes avec Sir Kenneth, Swap ! Néanmoins ! Tu auras l'obligeance de me déposer ton rapport sur la situation et des explications sur le retard que prend l'opération que je t'ai personnellement confiée ! Il y a pas moins de quelques minutes trois de mes hommes, un de mes bras et de précieuses secondes de mon emplois du temps ont périt car je n'ai pu tirer profit de ce que vous étiez, toi et Primal, censés m'offrir ! Je ne peux pas me permettre de risquer des vies inutilement dans cette partie du globe sans soutiens logistique et informatique pour prédire les mouvements ennemis à cause de deux incapables et paresseux ! Ta lenteur n'a d'égale que celle de ton collègue Primal ! J'admire vos efforts à tous les deux, vraiment ! Et ceci est de l'ironie. J'attends beaucoup plus de toi. »

La jeune femme ne dit rien, mais malgré le ressenti qu’on lui imposait, ne perdit pas une goutte de ce qui venait d’être dit. Autant, Swap pouvait accomplir les activités qui l’intéressaient avec les personnes qui l’intéressaient lors de son temps libre, Lorna n’ayant rien contre l’homosexualité tant qu’on ne l’impliquait pas dedans, autant le fait qu’il eut échoué une mission confiée, quant bien même elle l’avait été « en 10 secondes », et que cela ait coûté la vie à des Confréristes (oui, même maintenant, elle regrettait plus la mort de personnes que la perte d’un bras, d’autant qu’il semblait repousser), voilà qui n’était pas pour lui plaire ; fallait-il que les moins « bourrins » soient forcément des incapables ? Si l’intelligence était, comme ce qu’elle avait put en observer, fonction du niveau de mépris pour les autres et d’égocentrisme, alors elle était dans une merde noire. Et Exodus devait être un parfait salop ; chose possible, puisqu’il s’amusait à oppresser les siens par mécontentement. C’était toujours mieux qu’un manque de maitrise, qui n’aurait pas collé au personnage, aux yeux de la jeune femme.

Jeune femme qui, lorsqu’elle fut à son tour au centre de l’attention, se redressa pour essayer de s’y tenir comme un roc, comme son héritage le réclamait et son père le faisait si bien ; mais il ne fut pas question d’être satisfaite ou non de sa prestation, cette fois, juste de la réussir un minimum.

« Mademoiselle Dane, navré de ne pouvoir vous serrer la main tout de suite, mais le cœur y est, je ne vous interromps pas plus longtemps, sentez-vous libre d'entrer dans mon bureau dès que vous serez prête, je vous y attends. »

Oh, le cœur y était toujours, à moins que du Paris n’ait un sistus inversus, quant à lui serrer la main, Dieu avait eut la bonne idée de lui en fournir une autre, et la gauche ne devait pas lui servir qu’à l’office habituel considérant le fait que son emploi du temps était si millimétré, alors pourquoi s’épargnait-il la peine ?

Néanmoins, Lorna préférait attendre d’avoir reprise contenance pour lui faire face à nouveau, et lui serrer la main d’ailleurs ; les sarcasmes n’étaient qu’un mode de défense comme un autre. Le laissant passer sans lui rendre ses salutations, chose qu’il n’attendit pas de toute façon, elle laissa la porte se refermer, et l’influence télépathique se dissiper, avant de décroiser les bras. Chose qu’elle fit avec classe et dignité en rendant ce qu’elle avait mangé le matin même sur le seuil, se pliant en deux pour évacuer le stresse d’une manière particulièrement inappropriée.

Faisait chier ! VRAIMENT ! Elle essayait de s’imposer comme une personne incarnant un autre aspect que celui guerrier d’Exodus, et dès leur première rencontre, elle rendait les tripes sur le paillasson,  le tout devant un Confrériste gay qui semblait avoir autant de bonne volonté que d’incompétence. Au moins, elle pouvait se mettre presque dans le même panier que lui, puisqu’elle avait aussi autant de bonne volonté que d’incompétence.

Finissant son geste, Lorna s’adossa au mur et l’une de ses mains quitta son ventre pour passer dans sa chevelure, la repoussant en arrière. Sans un mot, elle regarda Swap, attendant en silence qu’elle fut calmée. Qu’allait-il raconter d’elle ? Qu’elle n’avait pas les épaules ? Si lui ne faisait pas assez d’effort, elle en faisait incontestablement trop, mais que cela transparaisse ne lui plaisait pas du tout. Elle avait envoyé chier Kyle parce qu’il avait perçu au-delà de ce qu’elle voulait montrer, et maintenant il en était de même pour celui-là ; c’était la merde.

Elle devait trouver un moyen de se rattraper, et vite. Heureusement qu'Exodus avait eut la bonté de lui laisser un temps de préparation supplémentaire ; enfin, c'était peut-être simplement une question d'habitude, aussi.

- J’avais pas comprit ces frissons-là… mais merci d’avoir tenté de m’avertir.

Respirant lentement, et soufflant bruyamment, elle se fustigea de sa familiarité, mais elle n’était plus à cela prêt.

- Je crois qu’il faudra que l’on discute à nouveau, par rapport à la mission que vous assumez déjà, et à votre investissement dans cette dernière. Je vous serai également reconnaissante de taire ce qui c’est passé ici, Swap.
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeVen 6 Déc - 18:50

Wrecking Ball by Miley Cyrus on Grooveshark
Je suis arrivé comme un boulet de démolition,
Ouais, j'ai seulement fermé les yeux et me suis laissé balancer,
Me suis laissé écraser dans une chute enflammée.
Tout ce que tu as jamais fait, c'est me détruire,
Oui, tu as fait de moi une épave (x2)

Vous voyez cette étrange impression que tout s'obscurcit d'un coup quand vous avez un vertige. Ca a commencé comme ça. Je savais plus vraiment ce que disais M2. Puis je savais plus vraiment où j'étais. Mais je savais que la colère était palpable autour de moi. L'assaut psychique prenait tout mon être, me réduisant à une noix dans les mains d'un géant. Je mis instinctivement une main sur le bord de ma tête pour me soutenir, même si au final, le geste était inutile. Mes yeux s'embuaient et ma vision était encore trouble alors que je relevais difficilement la tête pour voir arriver le responsable de cette pression sur mes épaules. Exodus. Qui d'autre ? J'ai toujours eu le don de parler des gens juste au moment où ils font leur entrée.

J'écoutai à moitié ses mots alors que l'emprise psychique donnait plus de réalité à la honte et à la culpabilité. J'étais responsable de la perte de vies, d'un bras et d'un morceau de torse parmi la confrérie. Les faits en eux-mêmes étaient assez éprouvants sans y ajouter la déception et l'amertume. Je sentais que je n'en avais plus pour longtemps.

Je me reculais et m'appuyais sur la paroi, à la fois pour laisser passer le nouvel arrivant, mais aussi pour m'aider à garder l'équilibre. Des nausées et un bon mal de crâne. Voila ce qu'on gagne à subir et lutter contre un puissant télépathe...

J'ai jamais souhaité partir en guerre,
Je voulais seulement que tu me laisses entrer,
Et au lieu d'utiliser la force,
Je comprends que j'aurais du te laisser entrer.
J'ai jamais souhaité partir en guerre,
Je voulais seulement que tu me laisses entrer,
Et au lieu d'utiliser la force,
I comprends que j'aurais du te laisser entrer.

Et apparemment, j'étais pas le seul dans ce cas puisqu'M2 venais à l'instant de lâcher une belle quiche à nos pieds. Ca me rappelais cette vidéo d'une fille de téléréalité qui avait une diarrhée dans un jacuzzi. Beaucoup devaient trouver ça drôle, moi, je trouvais ça triste. Prétendre qu'on est des créatures détachées de toute contrainte biologique, c'est d'une profonde débilité que ça ne m'étonne pas que ce soit aussi répondu parmi l'humanité. Quelques soient les raisons, M2 était une victime de la situation, et il aurait stupide de ma part d'en tirer profit. Stupide et totalement puérile.

Bien sûr que je n'en parlerais pas. Lorna était une mutante comme une autre au final. Peut-être plus puissante et propulsée à une place plus difficile à tenir, mais avec ses faiblesses et toutes ces choses qui donnent leur réalité à chacun. Je me redressai lentement alors que l'intrusion télépathique se terminait.

Si seulement j'étais technicien de surface...

Je me retrouvais rapidement avec un balai serpillère et un seau contenant le liquide savonneux pour les sols artificiels et entamai de suite le nettoyage du devant de la porte. Comme pour me justifier, je me sentais obligé d'ajouter quelque chose.

"J'ai dit que je pouvais être n'importe qui, pas que j'étais infaillible..."

Une fois le sol à peu près propre, j'avais rapidement repris mon identité normale. J'inclinais pour saluer M2 et prendre congés.

"Si vous êtes d'accord, je pense que nous avons tous les deux besoin d'un peu de temps avant de reprendre cette discussion. Je suis désolé de la tournure qu'ont pris les choses."

Ce discours était étrange en comparaison avec la quasi puérilité dont je semblais faire preuve quelques minutes plutôt. Et pour cause : Lorna venait de passer de big-boss intouchable à camarade d'infortune et de malaise. Je savais pas trop dire si la pression était plus grande à cause de l'embarras de se faire remonter les bretelles par Exodus devant elle ou si elle était redescendue en la voyant dégobiller devant lui.

Ne prétends jamais que je ne fais que fuir
Je voudrai toujours de toi.
Je ne peux vivre dans le mensonge, survivant dans la fuite,
Je voudrai toujours de toi.

Sur le chemin, je recroisai Styx, qui avait du chercher où j'étais. Personnellement, j'étais plus vraiment dans la confrérie, mais plutôt perdu dans mes pensées. Styx m'emboîtait le pas aussitôt qu'elle m'avait vu.

"Comment ça s'est passé ? Elle est bien la nouvelle chef ?"
"Y'avait Exodus, et il veut savoir comment ça avance notre mission de cet été..."
"Tu lui avait pas déjà fait un compte rendu ?"
"..."

Je ne le lui avais pas dit parce que j'avais honte à l'époque. J'étais trop flippé de la réaction qu'il pouvait avoir. Alors, j'avais fait l'autruche. Mais maintenant, ça me retombait sur le coin de la gueule...

"Non, j'en avais pas fait parce que cette mission était un échec... On s'est fait prendre et l'ambassade a changé le code dans l'heure après notre fuite..."
"Oho..."
"Quoi oho ?"
"Tu devrais tout de suite aller faire ton rapport alors... et avec Primal... Et quand je dis tout de suite, c'est maintenant, là !"

Sur ce, elle me planta au milieu du couloir et s'empressa de rejoindre les dortoirs. Qu'est-ce qu'elle avait en tête exactement ? J'espérais seulement qu'elle n'allait pas tenter de laver le cerveau d'Exodus, parce que c'était un coup à finir en plusieurs morceaux éparpillés dans la pièce. Bon, peu importe, elle était grande. Direction Primal. On avait commencé ensemble, on la finirait ensemble...
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MessageSujet: Re: Retour aux origines [PV Lorna Dane]   Retour aux origines [PV Lorna Dane] Icon_minitimeVen 6 Déc - 23:25

Swap resta silencieux également, attendant que l’influence d’Exodus le quittât entièrement pour se séparer de la paroi, qui ne tremblait plus depuis que Lorna avait reçu le regard du maître des lieux – car il était incontestablement devenu le maitre des lieux, avec Magneto à l’autre bout du monde. Elle ne contredirait pas cela, ce devait déjà être un état de fait, et un état de fait qu’elle ne remettrait pas en cause. Sans doute était-ce là sa manière de s’imposer, considérant comment son comportement avait changé lorsqu’il était passé de l’Apprenti à elle-même. Apprenti qui encaissait bien le coup d’ailleurs, même si ce n’était pas sa première fois.

Lorsqu’il fut remit, Swap fit une démonstration de ses propres capacités, enfin cela devait être une démonstration même si Lorna ne parvenait pas réellement à en être sure, tant c’était saugrenue. Le Confrériste avait déclaré être capable de faire tout ce qu’un humain pouvait faire, mais Magneto la Seconde ne l’avait pas comprit ainsi : c’était du premier degré le plus absolu, il se transformait littéralement en homme à tout faire. Impressionnant, et bien plus original que tout ce qu’elle avait put voir jusque là ; et pour le coup, ridicule aussi. Mais se transformer en homme de ménage témoignait également d’une humilité des plus appréciables ; non, certes, il était long à la tâche, et visiblement pas suffisamment doué en informatique (chose relative concernant ses capacités), mais sa volonté de bien faire transcendait tout. Et il se justifiait, même, lui faisant étouffer un petit rire mais la faisant au moins sourire, et secouer légèrement la tête d’amusement.

Combien de temps qu’on ne lui avait pas fait cela ? La faire rire et l’amuser ? Des années.

Lorna n’ajouta ni ne répondit, le laissant faire une tâche ingrate alors même que ses pensées exprimaient de la gratitude. Non, peut-être avait-il foiré la mission à l’ambassade de Chine, mais elle ne pensait pas qu’il s’agisse de paresse ; de la lenteur ou de l’incompétence, peut-être, mais pas de la mauvaise volonté. Et elle était prête à lui donner sa chance rien que pour cela. Guidé, Swap devrait réussir à bien faire ce qu’on lui demandait, il avait juste besoin d’être poussé. Chose qu’Exodus était trop occupé pour faire, mais qu’elle-même ne se priverait pas, que ce soit par des encouragements ou des coups de pied au cul, si c’était nécessaire.

Une fois sa tâche finie, le Confrériste reprit son apparence normale, s’inclinant.

"Si vous êtes d'accord, je pense que nous avons tous les deux besoin d'un peu de temps avant de reprendre cette discussion. Je suis désolé de la tournure qu'ont pris les choses."

- Ne vous inquiétez pas, répondit-elle simplement, moins formelle qu’auparavant. Faites votre rapport et terminez cette mission, histoire de pouvoir en entreprendre une autre. Tenez-moi au courant de quant cela sera fait, nous reparlerons alors.

Le saluant de la tête à son tour, elle le laissa partir et le regarda faire, sans rien dire cette fois-là non plus. Peut-être que Kyle n’avait pas entièrement tord, peut-être que se mêler aux autres lui permettrait de soigner ses fêlures… il fallait réellement qu’elle arrête de penser à ce type, sinon elle finirait par se le taper.

Swap l’avait amusée de la bonne manière, cela avait duré une minute ou deux, impossible de savoir ce qu’il en serait la prochaine fois, ou même si ce n’était pas pur hasard, s’il ne finirait pas mort face contre terre, ou autre. Il y avait plus de scénarios probables ou cela finissait mal que bien, et l’amusement était une chose éphémère, il distrayait, il ne résolvait pas les problèmes, il ne guérissait pas les blessures.

Soupirant, la jeune femme resta quelques instants de plus appuyée contre le mur ; au moins, il n’ébruiterait pas cela, il était docile et compréhensif. Et puis, de toute façon, elle avait vu comment il fallait s’imposer à la Confrérie, donc si sa méthode ne fonctionnait pas, elle essaierait l’autre, consciente qu’elle devait également pouvoir se faire pas mal intimidante, quant bien même ce n’était pas dans ses habitudes. On ne faisait pas d’omelette sans casser des œufs, si elle devait casser les œufs de quelques Confréristes pour se faire respecter, elle en prendrait des inutiles et lourds, et les briserait, ça servirait d’exemple, quant bien même cela nuirait encore à sa notion de Confrérie.

- Bon, il est temps, je dois déjà être à la bourre, conclue-t-elle pour elle-même, posant ses mains sur le mur avant de se donner l'impulsion nécessaire à s’en séparer.

Il était temps de faire face à un autre dont la couleur majoritaire était le rouge, même si c’était là celle de sa peau et non d’un quelconque uniforme. Lorna ne put s’empêcher de prier qu’il se soit calmer, cependant.

Une grande inspiration, puis elle fit face à la porte, toquant une simple fois avant de l’ouvrir de la main.

RP TERMINE pour Lorna
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