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 eXcalibur

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Echo
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MessageSujet: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeVen 11 Avr - 19:39

The Sword is Drawn
Vendredi 28 Février 2014 – 20h49
MI-13, Londres, Royaume-Uni
Mon nom est Peter Paul Wisdom mais mes amis m’appellent Pete. Je suis né à Londres, en Angleterre, enfant cadet du profiler de Scotland Yard Harold Wisdom. Lorsque nous évoquons notre enfance, ma sœur Romany et moi, nous ne pouvons la dissocier de l’odeur de l’alcool et des théories conspirationnistes de notre père. Mes parents sont divorcés et ma mère est décédée, assassinée. Je me souviens que je devais la voir le jour où elle a été tuée, et que je ne suis pas venu. Le travail et l’obsession de notre père avait déjà conduit ma sœur vers les services secrets de Sa Majesté, et la culpabilité ne m’aida pas à tenter une voie différent. J’avais une vingtaine d’années quand je suis rentré au MI-6 ; mais surtout, j’avais une capacité qui me rendait plus unique que les autres. Je suis mutant.

Elle aussi. Et elle aussi a la vingtaine. Elle est allongée non loin, sur le dos, à quelques centimètres du lit sur lequel elle repose, inconsciente. Je ne connais pas son âge exacte, mais plus qu’une quinzaine c’est une vitre blindée qui nous sépare le plus. Je suis debout dans la chambre d’observation et je la contemple à travers mon reflet. Elle fait ma taille, peu ou prou, et c’est une légère atteinte à mon amour propre même si pour le peu que j’en ai, c’est un détail. Elle est rousse, soit tout à fait à mon goût, et ses yeux sont verts, je le sais même s’ils sont actuellement clos. Quant à moi ? Et bien, cheveux noirs et yeux bleus, ce sont d’ailleurs ces derniers qui m’ont permit de séduire ma femme, Tink, que je n’ai pas l’intention de tromper au passage.

Mais revenons-en à mon histoire. J’ai rapidement gravis les échelons du MI-6 mais niveau familial, ça a réussit à se dégrader ; plus que ne plus adresser la parole à mo père, j’ai perdu ma sœur lorsque nos patrons ont découvert qu’elle organisait secrètement sa propre agence d’espionnage ; j’ignore pourquoi elle a fait cela mais en plus de me causer une nouvelle perte personnelle cela m’a valut un beau merdier en interne. Je ne l’ai pas aidée et ne l’ai pas revue depuis. Et comme si cela ne suffisait pas, j’ai réussi à fréquenter sans le savoir une tueuse à gages et ne l’ai découvert que lorsqu’elle a tenté de tuer la Reine. Elle non plus je ne l’ai jamais revu mais je suis rentré dans les ordres… de chevalerie, s’entend. Sa Majesté a eu une phrase, lorsqu’elle m’a adoubée, qui a été la plus marquante de ma vie et est devenue mon crédo : « cela devait être fait ». Ça m’a permit de prendre pas mal de décision difficiles durant toutes ces années, même si je n’en suis pas moins devenu cynique, caché derrière des barrières émotionnelles et vivant dans la tromperie et le mensonge. C’est moche lorsqu’on sait que je suis plutôt de nature bonne et généreuse mais de toute façon tant que je reste prêt à risquer ma vie dès que cela devient nécessaire, mon pays a ce qu’il veut. J’ai continué mon job jusqu’à avoir développé un bon réseau « d’amis » tant dans mon agence que dans d’autres et aussi être hanté par les fantômes des gens que j’ai tués.

Je ne pense pas qu’elle ait eu une vie facile non plus. Elle sait trop bien se battre et a trop de cicatrices pour son jeune âge. Est-elle hantée elle aussi ? Qu’a-t-elle vécue pour être autant « charcutée » ? Sont-ce les mêmes qui lui ont fait cela et qui l’on conduite ici ? Je le pense. J’ignore qui ils sont comme qui elle est mais ce qu’elle m’a dit comme ce qu’elle a fait ont suffit à la conduire ici. Est-ce injuste ? Ce n’est pas à moi d’en décider. Ici arrivera un peu plus tard dans mon histoire mais pour donner un aperçu du lieu : cellule blindée d’un complexe souterrain, avec un système de dépressurisation si l’individu tente de s’enfuir. Spécialement réservé aux mutants capables de passer au travers du blindage des murs ou de l’observatoire. Même si après ce que j’ai vu, je doute que cela sera suffisant, contre elle.

La première fois que j’ai affrontés d’autres mutants, on n’a été que deux à s’en sortir vivants sur toute l’équipe déployée. C’est pour cela que lorsque ma supérieure m’a proposé de rejoindre un nouvel organisme fondé spécialement dans les affaires mutantes, j’ai accepté. Après tout, cela restait toujours moins pire que ce que je faisais avant et j’ai même put rencontrer une âme sœur relativement normale, même si cela me blaserait de la découvrir terroriste ou espionne d’ici un an ou deux. Quant au MI-13, il repose sur un accord entre le gouvernement et le Bureau des Affaires Mutantes Américain ne datant que de quelques années, tout au plus, mais il fait son office avec dévouement et efficacité et quelques prérogatives dont je doute que le BAM dispose. Ce centre de détention où l’on peut tuer les détenus en appuyant sur un simple bouton en est un exemple.

Elle est sous surveillance constante et même si ma présence est superflue, je suis là. Ma femme ne va pas apprécier mais elle savait comment cela se passerait j’ai toujours été aussi franc que désagréable là-dessus. Ce n’est pas une question de professionnalisme, non, mais plutôt une question de sentimentalisme : je ne veux pas qui lui arrive du mal. Elle sait se défendre, je l’ai constaté, mais actuellement, elle n’est pas en état. Enfin, c’est l’impression que j’en ai.

Elle est là, allongée sur une table qu’on a simplement déposée dans la cellule par sécurité, pourtant on a essayé de lui donner les soins dont elle avait besoin ; mais il y a quelque chose autour d’elle. Considérant les pouvoirs dont elle a fait preuve, je pencherai pour un bouclier télékinétique mais je ne comprends pas comment elle peut le maintenir alors même qu’elle est dans le coma, pas plus que la façon dont elle survit à sa blessure mortelle ; peut-être un réflexe du cerveau pour se protéger ? Je l’ignore, c’est un véritable merdier tout ce qui est capacité psychique, certaines ne sont même plus liées au cerveau mais à des ondes électromagnétiques qui s’en sont émancipées. Après, considérant les soupçons que nous nourrissons à son égard, ça pourrait être tout et n’importe quoi. Nous ne sommes pas sans savoir ce qui s’est passé au-dessus de New York en décembre 2012 et s’il s’agit réellement de la même mutante… je l’ignore. Nous nageons tous à l’aveugle avec elle et il y a du courant. Nous ne pouvons pas l’aider tant qu’elle est dans cette espèce de stase, nous ne pouvons pas non plus savoir si elle en sortira et nous ne savons pas ce qu’elle fera si elle en sort, ni ce que nous feront. Et c’est bien pour cela que je reste. Elle n’a pas à finir sa vie ici pour ce qui c’est passé aujourd’hui et si elle doit se réveiller ou décéder, je veux être là.

Nous gérons l’affaire sans le BAM puisqu’eux n’ont aucune autorité en-dehors du territoire américain et que nous avons toute autorité en Grande-Bretagne, cependant je pense que je vais devoir faire intervenir un autre groupe qui n’a que faire des frontières comme des législations. Ils ont du voir ce qui c’est passé au Journal de 20h et ils doivent être à sa recherche, à présent. Peuvent-ils la trouver ici ? Je n’en sais rien. Mais je veux que tout ce résolve pacifiquement. A tous les niveaux et pour tous les partis.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeVen 18 Avr - 19:59

Vendredi 28 Février 2014 – 11 : 41 A.M.
Institution Charles Xavier, Etat de New York, États-Unis
Tout avait commencé normalement pour Rachel, une journée aussi routinière que les autres pour peu qu’on puisse considérer ses habitudes comme de la routine. Pouvait-on appeler une routine quelque chose d’aussi vague que tenter de se lever bravement entre dix heures et midi environ histoire d’être à peu prêt au réfectoire avant le premier service et ne pas avoir à y faire la queue puis de n’avoir qu’à se laver les dents pour entreprendre une journée où elle ignorait ce qu’elle ferait avant de le faire et se maintiendrait à la disposition de la sécurité du complexe au besoin ? Elle ne savait pas et ne se prenait pas la tête dessus, comme sur un éventuel emploi du temps.

Cependant, alors qu’il lui avait fallut moins d’une heure pour se sortir du lit elle avait eu une surprise à laquelle elle ne s’attendait pas. Oh que non, elle n’avait pas « prit son service », puisqu’elle restait disponible à toute heure du jour ou de la nuit moyennant qu’on vient l’alerter et il n’y avait pas eu d’alerte, mais alors qu’elle avait entreprise de poursuivre son flou programme Darla l’avait prévenue d’une lettre à son intention. Outre la perte de l’écriture manuscrite et de la tradition de la lettre ainsi rédigée c’était le fait qu’elle lui soit adressée qui posait problème ; sans doute les gens normaux étaient contents d’en recevoir, mais le Phénix cela l’inquiétait. Pour la simple et bonne raison que Rachel Anne Summers n’était pas sensée existée et que les personnes connaissant ce fait comme celui qu’elle était à l’Institution Xavier pour jeunes surdoués n’avaient pas besoin d’un bout de papier pour venir lui parler. La question était donc autant « qui ? » que « comment ? ».

Se fut ce qu’elle s’en alla découvrir au secrétariat, dans cette pièce aux deux bureaux et où la si souriante et amicale Darla Stringer lui remit une enveloppe, parfaitement indifférente à la situation alors même que la tenue de l’X-Woman trahissait son rapport avec elle : celui d’une X-Woman, justement. Combinaison de molécules instables orange et rouge, long manteau sans manches et à lattes également de molécules instables et uniquement rouge à l’instar des lourdes bottes, des protections, de la ceinture et des mitaines, ainsi que pour finir ses cheveux attachés en un chignon. Sa ceinture n’était pas équipée des petits « détails » qu’elle pouvait emporter pour ses missions de récupération car à l’évidence cela n’en serait pas. Au mieux c’était une fausse alerte, au pire…

Rachel n’eut même pas à ouvrir la lettre car lorsqu’elle l’eu entre les doigts elle se servit de ses sens psychiques pour lire le contenu à l’intérieur même de l’enveloppe et sa réaction fut immédiate : le papier commença à bruler.

La colère c’est le feu… cela faisait si longtemps qu’elle ne c’était pas faite cette remarque. Pourtant elle ne put penser à autre chose alors qu’elle regardait le message brûler, puisque c’était tout ce qu’il lui évoquait. Un corps crispé, un regard froid au milieu d’un visage emprunt de colère, et une lettre entrain de se consumer dans les flammes. Puis elle se détourna une fois que tout fut consumé.

- J’ai à faire, déclara-t-elle froidement en guise d’avertissement, un avertissement qui devrait être transmit à tout autre le demandant. J’ai à faire seule.

D’une simple pensée, le Phénix trouva l’esprit de Jade pour lui transmettre un message tout aussi simple : *J’ai un problème et m’en vais le régler. Vous aurez bientôt de mes nouvelles, promis.*

Rejoignant le hall d’entrée à marche forcée puis la cour qui se trouvait au-delà, elle n’avait pas quittée cette dernière que déjà elle s’élançant dans les airs à une vitesse suffisante pour que les frottements de l’air ne deviennent flammes autour de son bouclier psychique. Elle savait où elle allait mais elle préférait se donner le temps de réfléchir dans les airs plutôt que d'ouvrir immédiatement un trou de verre et ce pour une simple raison : lui aussi savait où il allait et un temps de réflexion ne serait pas de trop pour éviter de se faire prendre au piège, quant bien même elle se jetterait dans la gueule du loup.

Comment avait-il fait pour venir ? Elle l’ignorait mais elle ne se prenait pas la tête à chercher car quelque soit la réponse la question était celle-là même qu’il lui avait posée : allait-elle le tuer ou non ? Il avait supposé, à raison, qu’elle était devenue une X-Men, comme ses parents avant elle, et qu’elle se battait pour la « bonne cause » en se voulant instrument de paix et d’acceptation… mais il n’y croyait pas. Il déclarait qu’il n’y avait nulle rédemption pour elle et qu’elle restait et resterait à jamais ce qu’elle était ; c’était sa nature, celle de toute son espèce. Mais il était curieux et l’invitait donc à venir lui prouver les changements, en personne. Et pour cela elle devait le retrouver à Londres. Et pour cela elle devait déjouer un complot qu’il avait monté spécialement pour elle, pour voir à quel point elle était devenue une « héroïne ».

Elle le haïssait. Elle le haïssait tant. Ça la brulait alors qu’elle fendait les flots. Ça déformait son reflet en contrebas, image malmenée tant par les flammes et les rides laissées par le déplacement d’air autour d’elle. Symbolique en tout point : elle avait tellement progressée pour ce construire cette image, pour reconstruire cette personne, hors il était le mieux placé pour la détruire. Il l’avait déjà fait.

Il venait tester sa meilleure création, il venait la mettre au défi de le vaincre et de l’épargner, de lui prouver quelle personne de bien elle était devenue ou de prouver au monde quelle personne de mal elle était encore. Il le lui avait dit. Mais Rachel n’était pas stupide : s’il avait fait le déplacement jusqu’ici c’était pour tenter de la récupérer, également. Il avait perdu le contrôle d’elle et s’il réapparaissait c’était qu’il pensait pouvoir le reprendre. Mais il y avait une chose qui le dépasserait totalement : le Phénix. Il avait été son maitre et il avait été son tourmenteur, il avait été la personne qu’elle avait le plus haït au monde mais force était qu’il avait été l’une des qui l’avait le mieux connue. Et ça ne le rendait que plus dangereux encore.

Mais les X-Men n’avaient pas leur place dans ce combat. Les X-Men étaient les protecteurs de l’Institution X et des ambassadeurs de paix tandis que cette histoire se résumait en un mot : Vengeance. Chacun des camps avait une revanche à prendre sur l’autre mais chacun des camps devait essayer de prendre l’autre vivant pour ses intérêts personnels, quant bien même ils désireraient ardemment la mort. Y arriveraient-ils ? Un seul d’entre eux aurait la réponse. Et Rachel n’était pas sure de vouloir lui donner tord : elle était peut-être devenue une personne de bien mais ce qu’il lui avait fait ne disparaitrait jamais et il aurait le droit au pire qu’elle pouvait lui infliger.

Rachel se battrait jusqu’à la mort, qu’importe celle de qui. Il allait payer.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeDim 20 Avr - 21:42

Vendredi 28 Février 2014 – 17h46
Palais de Buckingham, Londres, Royaume-Uni
Buckingham Palace, quel lieu mieux placé pour leur affrontement ? Rachel en voyait énormément d’autres mais c’était celui qu’il avait choisit. Mais pour elle cela se résumait à une donnée : risques de dommages collatéraux. Et des dommages collatéraux d’importance. Les touristes et citoyens étaient là en nombre, bien plus que les gardes du palais. Elle les trouvait assez ridicules, non pas à cause de leurs tuniques rouges, de leurs pantalons noirs et de leurs gants blancs qui n’étaient manifestement pas faits pour le combat mais bien de leur espèce de perruque noire ; comment cela s’appelait, à part une ineptie ? Aucune importance : ils n’étaient pas une menace pour elle. Une garde honorifique plus qu’efficace, à son goût, même si elle n’avait pas bêtement foncée dans le tas. A quoi bon forcer l’entrée alors qu’il y avait des visites de la Galerie de la Reine ?

Un changement de tenue pour quelque chose de plus normé comme des bottes à talons, un pantalon de toile blanc, un bustier et une veste noire ainsi qu’une paire de lunette destinée à dissimuler les utilisations de sa télépathie, puis quelques manipulations mentales pour passer outre son absence d’argent comme d’identité et elle avait pénétré le parcours prédéfinit sous l’œil des vigils comme des caméras de sécurité.

L’intérieur du palais était tout de dorures et de meubles que l’audio-guide avait commencé à présenter puisqu’ils étaient sensément historiques ; une chose qu’elle n’avait pas réellement écoutée car ses objectifs étaient tout autre qu’admirer la magnificence de ces lieux. C’était dommage d’ailleurs car ils étaient véritablement magnifiques, tout de dorure et de soie avec des couleurs douces et agréables à l’œil. Eviter les gardes et autres dommages collatéraux potentiels voilà ce qui importait le plus ; mais s’il semblait n’y avoir moyen de dévier du parcours instauré c’était sans compter sur ses capacités. Elle devait juste attendre de se trouver au bon endroit dans le complexe et feignait de flâner en attendant, son esprit entièrement occupé à localiser sa proie.

Il ne semblait pas être là, cependant elle remarqua rapidement d’autres sujets d’intérêt qui semblaient le lui rendre, l’intérêt ; des vides, dans son esprit, des trous noirs tant sur le plan physique qu’astral qui trahissaient leur présence justement par leur absence. Une demi-douzaine dans le bâtiment, à divers postes principalement sécuritaires ; une demi-douzaine qui s’approchait d’elle par des biais détournés mais la coincerait peu à peu. S’immobilisant dans une pièce tout en regardant par la fenêtre en contrebas, le Phénix les laissa approcher.

C’était une grande pièce, avec un plafond plein de dorure et situé à cinq mètres du sol, empli des motifs de la courbe et du losange ainsi que de petites fresques florales comme enfantines. De grands lustres de cristaux en pendaient pour porter les mêmes bougies que les chandeliers muraux comme à pied et les murs beiges mettaient en valeurs leurs ornementations plaquées d’or. Deux grands miroirs encadrait le tableau d’une illustre dame du passé lui-même surplombant une petite cheminée décorative, tandis que le mur de gauche était percé de deux grandes fenêtres comparables à la porte à double battant qui perçait le mur d’en face et par où se poursuivait la visite. Il s’agissait d’un petit salon avec une moquette des plus appréciables et des plus agréables à regarder et du mobilier qu’il était interdit de toucher comme le rappelaient bien gentiment le surveillant de la pièce. Elle était belle et Rachel s’en serait presque voulu d’y faire des dégâts. Mais c’était ici que tout allait commencer.

Le premier à arriver fut un homme de la garde que ses papiers à l’intérieur de sa veste identifiaient comme Ray Muholland, Sergent des Grenadier Guards, et qui prit la relève du précédent, rapidement suivit par un couple de touristes respectivement identifiables comme Jack Petrie et Rana Mousabi. Alors qu’ils prenaient position autour d’elle, dans son dos, le Phénix ne leur accorda pas un regard, bras croisés à regarder l’extérieur : il devait y avoir au moins cinq mètres entre la fenêtre et le sol, soit une rude chute. Celui qu’elle identifiait comme Jack vint se poser gaiement contre elle, lui passant un bras autour du coup et lui faisant la bise en toute familiarité, chose qui la fit se tendre et se crisper de tout son corps.

- Oh, fait pas cette tête Red… on a fait beaucoup d’efforts pour en arriver là, tu sais ? Tu devrais être contente, c’est rare que le Maitre se donne autant de mal pour quelqu’un. Tu l’as un peu obsédée depuis ta disparition, tu sais ? T’étais sa préférée… et je crois que je vois pourquoi.

Son sourire comme ses regards n’échappaient pas à l’X-Woman qui ne se souvenait que trop bien ce qu’être la préférée signifiait. Décroisant les bras pour les placer le long de son corps alors qu’elle s’en redressait encore plus, Rachel serra les poings tout en fermant les yeux pour se contenir ; c’était surement ce qu’il voulait, qu’elle commence par agresser quelqu’un histoire d’avoir toute la garde sur le dos…

- T’as vu comment t’es fringuée ? Une vrai p’tite dame de c’t’époque. T’as même plus les cicatrices. Dommage qu’on doive t’en faire de nouvelles… mais pour ton joli minois je veux bien t’accorder une chose…

- Que les gens sortent de la pièce ?

- Meuhnan, c’est à toi de les protéger les gens… Je pensais à ce que tu ais une tenue plus… adaptée.

Une tenue de circonstance… Rachel devait avouer qu’elle ignorait laquelle était la plus juste : celle d’X-Woman ou celle de Warhound ? A son sentiment, c’était bien la seconde qui était attendue mais elle n’avait pas l’intention de lui faire ce plaisir, ni à aucun d’eux d’ailleurs. Luter en tant qu’X-Woman n’était-ce pas rentrer dans son jeu, lui montrer combien elle avait progressée ? Quand bien même, se battre en tant que Limier renégat l’était tout autant. Et puis ce n’était pas centré autour de lui même s’il y avait de cela, c’était également pour elle : son choix. Ses vêtements redevinrent informes avant de reprendre l’apparence de la tenue d’X-Woman, entrainant un geste de recul de la part de Jack mais également un geste de surprise de la part du public qui commença à murmurer ce à quoi elle s’était attendue : Mutante. Puis comme conclusion de ce qui s’était passé, ce furent les Marques d’Assermentations des Limiers qui la défigurèrent à nouveau.

- Voilà qui est mieux, ricana l’autre à son oreille, s’approchant à nouveau de trop prêt.

Ils voulaient qu’elle commence la bagarre pour passer pour la méchante ? Soit. D’un geste vif de sa main gauche elle le prit par le dos pour le pousser violemment contre la vitre, vitre qu’il traversa l’instant d’après alors qu’elle faisait un saut groupé suivit d’une extension des jambes à son encontre. Profitant plus de ses capacités télékinétiques que de la véritable poussée de l’attaque, Rachel se projeta contre le sergent, lui broyant la trachée de son bras droit alors même qu’ils heurtaient tous deux le mur, son bouclier encaissant parfaitement le choc. L’instant d’hébétement de son adversaire permit à la jeune femme de ralentir le troisième alors que d’un geste de sa main libre elle fit s’écrouler l’un des lustres puis cette même main vint frapper encore et encore le visage de son prisonnier, ne tardant pas à en déformer la structure alors même que tout autour cela restait béatement à regarder la scène comme si elle avait été impossible. Plusieurs coups plus tard, le Phénix entreprit d’enlacer la prisonnière du lustre pour qu’elle évacue la pièce de la même manière que son camarade précédent afin d’éloigner au plus les combats des touristes qui commençaient à crier et à se bousculer pour s’éloigner au plus de ce qui se passait ici dans une anarchie qui les bloquait plus qu’autre chose.

Rachel cria de douleur alors que quelque chose lui entaillait le côté, rompant le contact par réflexe avant que ledit quelque chose ne s’enfonce trop profondément. Une main sur la plaie pour limiter la perte de sang, elle recula de quelques pas alors que le Sergent Muholland, visage à moitié défoncé mais nullement sanglant, chutait sur la personne la plus proche afin de s’y accrocher comme de lui placer une main à la gorge, sa peau déchirée pour laisser passer quatre griffes argentées et lisses dont l’une d’elles faisait office de pouce.

Tendant la main comme pour l’arrêter, le Phénix comme son adversaire cherchèrent à gagner le temps nécessaire à ce remettre de l’échange précédent. Avalant péniblement sa salive, la jeune femme se concentra à réparer sa blessure. Coupure profonde… la griffe du pouce avait traversé son bouclier psychique comme s’il n’existait pas ; voici qui compliquaient beaucoup les choses.

- Bon, changement de plan…

Rachel réagit au quart de tour alors que son adversaire se déconcentrait à parler : d’une impulsion télékinétique elle appela à elle l’arme de service du militaire, interrompant le discours de ce dernier d’une balle dans la tête. Le cri qui en résulta fut tout sauf humain, étrange mélange entre celui d’un canidé et celui d’un oiseau, mais le Phénix n’en avait cure et alors que son adversaire se tenait le visage en se convulsant contre le mur derrière lui elle poussa par télékinésie l’otage vers la porte d’entrée de la pièce.

- Tirez-vous, hurla-t-elle alors même qu’elle avançait sur l’ex-sergent en lui logeant de nouvelles balles à destination des organes vitaux jusqu’à ce qu’il ne bouge plus.

Cela n’arriva pas et alors que les neufs munitions furent consommées mais se fut le retour de ses camarades qui contraint Rachel à arrêter de chercher les points faibles physionomiques du mutant ; jaillissant dans l’encadrement des fenêtres, l’un par celle ouverte l’autre en détruisant celle fermée, deux mutants firent leur apparition. Ils étaient semblables à des hybrides d’humanoïdes et de canidés couverts d’une peau argentée et lice, mesurant prêt d’un mètre quatre-vingt pour une soixantaine de kilos, et se tenaient l’un en quadrupède et l’autre en bipède sur les rebords, la regardant de leur tête aviaire aux yeux indistincts du reste.

Alors qu’elle faisait face à ses adversaires ricanant, Rachel put entendre distinctement le déchirement de tissus qui se produisait dans son dos et se fut sans surprise qu’elle vit l’une de ces créatures s’extirper de ce qui avait été la peau de Ray Muholland. Prenant une grande inspiration, elle lâcha son arme à feu afin de la faire léviter l’arme à feu au-dessus de la main qui la tenait, démontant l’objet pour avoir un maximum de projectiles durant la suite de la bataille.

Son unique problème était, plus que le nombre croissant de gardes qui allaient rappliquer très rapidement, le fait qu’il n’y avait ici que la moitié de ses adversaires.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeVen 25 Avr - 23:02

Les secondes s’écoulaient, rythmées par les battements de son cœur et les ricanements de ses adversaires ; et même si le temps jouait contre elle, Rachel en profita pour continuer de se guérir et d’observer la situation. Les balles avaient impactée le mutant mais s’il en avait souffert son corps s’était déformé et lui avait évité tout dommage grave.

- T’as vu Pospy, pouffa l’un des mutants aux fenêtres, elle est tellement balaise que j’en suis tombé sur le cul !

- Parle pour toi Ducks, j’crois qu’elle a touché Bowser au cœur.


Le visage du Phénix hésita de surprise ; elle-même avait prit plaisir à ses traques, c’était indiscutable, néanmoins elle les avait toujours considérées comme des choses aussi sérieuses que mortelles tandis que les trois limiers semblaient simplement jouer. Jouer avec elle. Soit : le jeu continuait.

Tendant sa main à direction du premier qui avait parlé, la jeune femme propulsa à son encontre les pièces détachées du pistolet, y mettant suffisamment de force plus que plus que se retrouver sur le cul il le fasse à une bonne centaine de mètres. Cependant cette action entraina une réplique immédiate de l’autre défenestré qui fut sur elle au même instant, la plaquant violement contre le mur indifféremment au membre et à ses décorations qui se tenaient entre eux. Encaissant le choc sans difficulté Rachel rompit le dangereux contact d’un uppercut d’une main et d’un direct de l’autre, rapidement suivit par un coup de pied pour mettre encore plus de distance. Elle ne put pousser plus avant son avantage que le troisième Limier revenait à son tour à la charge, bien qu’elle esquiva le coup de taille d’une rotation qui lui permit d’enchainer sur un coup de pied circulaire et de mettre ses deux adversaires du même côté ; et surtout, côtes à côtes.

La maitrise du terrain était une chose qu’elle avait : l’espace et les décors étaient limpides dans son esprit, lui offrant une grande manœuvrabilité et l’impossibilité d’être prise au dépourvu par son environnement. Ainsi même si ses coups lui venaient par nature plus que par une quelconque stratégie elle n’en frappait pas non plus au hasard. Et cela lui permit, d’une unique poussée télékinétique, d’arracher l’une des portes du mur latéral pour emporter les deux mutants argentés à la suite de leur homologue, le tout dans une explosion de bois doré et de miroir brisé.

Elle n’avait pas de stratégie, non, mais eux en revanche, malgré leur apparente insouciance et juvénilité, ils en possédaient une. Désormais qu’elle avait réussi à les pousser sur les jardins de l’arrière de la résidence, où se finissait la visite d’ailleurs, ils attendraient qu’elle les rejoigne puisque l’un des leurs était en poste sur le toit, prêt à lui tomber dessus au passage ; et même si c’était stupide au plus haut point, le Phénix craignait de ne pas avoir le choix puisque des hommes de la garde rappliquaient à marche forcée vers elle et des deux autres issues.

Se concentrant une fois de plus sur sa blessure au flanc pour la faire cicatriser, Rachel attendit que les premiers arrivent pour la mettre en joug ; en un instant elle fut dans leurs esprits pour les endormir. Avant que les corps n’aient touché le sol les armes qu’ils avaient portées étaient déjà en main de la jeune femme, qui s’élança par la fenêtre, canons dirigés vers le toit.

La silhouette luisante du Limier bondit à son encontre et reçue deux détonations pour tout accueil, la seconde suivante voyant son cri étouffé par l’impact du sol ; impact qui fut simultané à celui de l’X-Woman dont elle sorti indemne et qui lui offrit l’élan d’une roulade arrière, le dérapage qui s’en suivit lui offrant le temps de pointer deux autres de ses adversaires. Deux nouveaux coups de feu qui permettraient quelques secondes de ralentis alors qu’elle devrait gérer le quatrième Limier bondissant à son tour à son encontre. Pas le temps de le viser qu’il la jetait déjà au sol sous l’atterrissage et se ne fut que par réflexe que la jeune femme décala la tête face à un coup vertical qui n’en atteint pas moins son épaule, s’y enfonçant profondément et lui arrachant un hurlement de douleur ; Rachel avait déjà été, par plusieurs fois même, blessée par des armes blanches cependant le tranchant de ces griffes découpait ses chairs avec une aisance rare et il atteignit l’os sans la moindre difficulté. Une immense poussée télékinétique se dégagea de la douleur, pour repousser l’individu, mais alors qu’il n’y réagissait pas le moins du monde, il posa son autre main sur la gorge, sa griffe du pouce prêtre à saigner la jeune femme.

- Bouge pas Red… ou ça fera encore plus mal.

Pour illustrer son propos il planta une autre griffe dans l’épaule de Rachel, la faisant crier à nouveau. Puis il approcha son bec avec un rictus inhumain, probablement un sourire, avant de lui murmurer quelques mots.

Nous sommes les Warwolves, tu n’a aucune chance Warhound.

- J’suis l’Phénix et j’t’emmerde.

Dents serrées et mâchoire crispée à en gêner la compréhension de ses mots, le Phénix projeta sa tête à l’encontre du visage de son adversaire, le sonnant un instant ; le temps qu’il lui enfonça encore plus profondément ses griffes dans la chair et commença à lui ouvrir la gorge mais surtout celui qu’elle mit pour lui plaquer le canon de son arme contre la tempe et pour presser la détente. Si la balle ne traversa pas le crâne elle le déforma d’une façon presque cartoonesque et fit rouler le mutant argenté sur le côté, brisant le contact.

Si le diagnostique était simple, une hémorragie externe à l’épaule et incapacité d’utiliser de bras lié plus une coupure profonde sur le côté de la gorge mais n’ayant atteint ni trachée ni une quelconque artère ou veine importante, la conclusion l’était encore plus : elle allait se faire tuer très rapidement et devant plein de téléphones portables qui enregistraient la scène depuis la promenade non-loin, certains visiteurs n’ayant visiblement pas suffisamment d’instinct de conservation pour fuir ce lieu de combat entre mutants. Mais c’était là une pensée parasite qu’elle ne pouvait se permettre pour la perte de temps qu’elle lui infligeait ; heureusement elle n’était pas celle qui en perdait le plus.

- C’coup-ci c’est Pospy qu’a eu l’premier sang ; dommage que ça lui soit monté à la tête !

Utiliser son bouclier psychique pour éviter la perte de sang.

- T’es sur qu’c’est pas Pospie ? J’les reconnais jamais !

Utiliser sa télépathie pour limiter la douleur.

- Faux, c’est moi qui l’ai eu !

Utiliser sa télékinésie pour agir coute que coute.

- Vos gueules vous-trois : choppez-là !

Rachel se propulsa en arrière, marquant une légère trace de terre retournée jusqu’à l’ombre de la forêt proche, alors que les Warwolves entreprenaient de lui courir après en jurant ; le couvert des arbres et les difficultés de vue devraient être à son avantage. Les bonds effectués par les mutants étaient impressionnants, tant et si bien que l’un d’eux atterrit à nouveau sur le Phénix avant même qu’elle n’ait traversée le petit lac artificiel des jardins, lui brisant quelques os et la coulant à l’impact.

Bulles d’airs et gouttes de sang s’échappèrent de la protection de la jeune femme alors que toute la scène se déroulait au ralenti dans une tempête de vase, cependant jamais l’autre mutant ne put porter son coup que l’eau le repoussait déjà avec la force d’un geyser. L’eau, Rachel pouvait l’utiliser pour se protéger, la manipulant par psychokinésie ; mais elle n’avait pas d’air pour tenir abritée en son sein. Alors que les flammes psychiques émanaient de son corps pour former l’aura du Phénix, elle puisa dans la Force afin de se guérir et d’accroitre son pouvoir, puis tendit le bras et la serre pour projeter un véritable ras-de-marrée à l’encontre de ses ennemis.

Alors qu’elle lévitait au-dessus de la tourbe sa tenue se referma comme venaient de le faire ses blessures, prenant peu à peu un aspect différent alors que le manteau et les protections se fondaient dans la combinaison d’où le orange disparaissait au profit d’un rouge sanguin. Puis après que ses cheveux se tressèrent seuls se furent des picots métalliques qui s’échappèrent des molécules instables pour former un collier et des lignes sur les bras et le torse, jusqu’aux poignets et nombril. Ses mains se rétractèrent comme des serres alors qu’elle faisait face aux Warwolves et, au-delà, à la barrière de gardes royaux qui tentaient de protéger et d’évacuer les civils.

Mais aucune des créations d’Achab, pourtant faites pour protéger les humains des « mauvais » mutants, n’avaient réellement d’attention à leur prêter dans ce combat qui les opposait au-delà de la morale ou de l’alignement et pour une simple chose : la survie.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeDim 27 Avr - 23:10

Vendredi 28 Février 2014 – 17h53
Hyde Park Corner, Londres, Royaume-Uni
Rachel heurta violement la rambarde, essayant de s’y retenir pour descendre les escaliers alors que les gens s’écartaient de son passage, tant interloqués par sa tenue que par leurs états à toutes les deux : lacérées en plusieurs endroits et maculées de sang. De nouvelles blessures la tailladaient même si elle avait réussi à s’échapper du premier round et si sa volonté était intacte, son corps souffrait cruellement. Mais aucun d’eux ne lâcherait après moins d’une dizaine de minutes de combat, quelques fussent leur difficulté. Cependant elle avait dû fuir, tant ses adversaires la battaient sur un grand nombre de plans. Avaient-ils été spécialement conçus pour la tuer ? Elle l’ignorait cependant plus qu’être immunisés aux capacités télépathiques et télékinétiques les Warwolves s’étaient également avérés aptes à absorber l’énergie vitale, rendant les pouvoirs du Phénix là encore obsolètes ; pire, elle leur avait fournie de l’énergie pour continuer le combat, de l’énergie prélevée dans la vie même d’un être à venir. Oui, elle pourrait restituer cette énergie plus tard, cependant il fallait pour cela qu’elle s’en tire vivante et c’était là la principale difficulté.

- Barrez-vous, somma-t-elle aux passants déjà effrayés par son état, alors qu’elle descendait avec difficulté les escaliers menant à l’Underground.

Pourquoi fuir vers le réseau du métro ? Parce que c’était dans ce genre de sous-terrain qu’elle avait le plus combattu et parce que c’était dans ces environnements clos et dénués de lumière qu’elle espérait renverser le court de la bataille. Mais cela n’impliquait pas de limiter au maximum les dommages collatéraux.

Posant le pied sur le sol dallé, le Phénix chercha de ses sens psychiques la moindre alarme qu’elle pourrait déclencher pour faire évacuer la station, puis l’enclencha d’une pensée. Fendre la foule pressée lui ferait perdre un temps précieux mais c’était toujours mieux que risquer d’ensevelir tous les civils avec eux. Disparaissant dans la masse oppressante et oppressive, plus chaotique qu’un flot et douloureuse pour l’esprit de part la pollution physique comme mentale qu’elle répandait partout, la jeune femme eut l’impression de manquer d’air et ne s’effondra pas que grâce à l’indéfectible soutien du mur. Elle devait atteindre les ténèbres pour y reprendre l’avantage, à tout prix. Mais elle n’y parvint jamais.

Son père avait déclaré « les X-Men ne tuent pas » ; c’était de la théorie, c’était de l’idéologie, et il y avait parfois des exceptions. Cependant il avait aussi dit qu’aucun plan ne survivait au contact de l’ennemi ; cette fois, les exceptions étaient bien plus rares. Rachel n’en fit pas partie : la peur de l’alarme avait été vive mais pas incontrôlée mais l’autre qui vint s’y joindre à grand renforts de cris de douleur déclencha panique  et reflux vers les tunnels ; ces Limiers avaient beau être d’un nouveau genre ils n’en avaient néanmoins pas perdu les tactiques de meutes des anciens. Surement avaient-ils également conscience de la retenue qu’imposerait au Phénix la présence de tous ces dommages collatéraux là où eux s’en contrefichaient.

Mais pire que tout, la panique de la foule comme la foule elle-même continuait de malmener Rachel ; elle avait fait la guerre, oui, et avait apprise à se prémunir des nuisances de la douleur et de la panique des autres, cependant le nombre desdits autres et leur promiscuité était encore inédit pour elle et lui faisait perdre ses moyens, tant sur le plan physique que mental ; hors plus elle perdait le contrôle, plus les pensées parasites de tous ces autres venaient l’oppresser, le tout dans un cercle vicieux la faisant suffoquer. Trop de corps, trop de pensées, trop de chaos, trop de tout… le Phénix n’avait pas attient les voies qu’elle ne parvenait plus à avancer, ballotée par les mouvements des humains sur tous les plans. Mains sur la tête, dos au mur, incapable de bouger, de respirer ou de retenir son sang dans ses plaies, elle glissa jusqu’au sol, se recroquevillant.

Elle ne devait pas faiblir mais elle ne devait pas non plus repousser cette agression comme elle le ferait de n’importe quelle autre ; elle devait tenir et parvenir à s’échapper. Elle le devait mais elle n’y arriverait pas ; ils la rongeaient trop vite. Les larmes coulaient sur son visage scarifié lorsqu’elle fini par céder, celles de son œil gauche semblant ruisseler de lumière alors qu’elle se laissait aller dans tous ses esprits qui l’heurtaient pour leur imposer le silence et l’ordre. Plus un geste, plus une pensée paniquée ou chaotique, tous s’écartèrent pour la laisser passer ainsi que ses ennemis. Tremblante, Rachel se releva et entreprit de poursuivre vers le prochain terrain de combat ; elle n’avait pas atteint les escaliers qu’une mort raisonna dans son esprit. S’effondra à terre, la jeune femme porta les mains à son thorax, ayant ressenti l’instant précédent une main griffue le transpercer ; ils venaient de tuer une personne avec qui elle était connectée pour l’atteindre à travers elle. Ça n’avait pas manqué et ils allaient continuer si elle ne renonçait pas ; une nouvelle mort par procuration, un nouveau cri. Cette fois-ci, elle céda et après un instant d’apathie la panique recommença.

Rachel avait déjà vu cela, à l’Institut, lors de l’évacuation ; comment Ariella avait-elle fait pour réussir à gérer cette crise ? Souvenirs, souvenirs ; repenser à un instant où elle avait la maitrise, où elle se calmait, où… Le malaise déclenché par le partage du souvenir avec Jade ! Le Phénix n’avait plus eu aucun contrôle et malgré la douleur la paix était revenue grâce à un geste aussi affectif qu’imprévu et aussi sincère qu’apprécié. Souvenir, souvenir ; où était-il ? Mains sur les tempes et continuant de perdre du sang alors qu’elle était littéralement piétinée par la foule en panique, la jeune femme se concentra pour retrouver les perceptions et les ressentis d’alors, tentant de se laisser porter par eux. Sentir sa protégée la serrer depuis le dos et entendre sa voix étouffée parce qu’elle avait la tête collée contre son dos plutôt que les coups à répétition de ceux qui ne la voyant avant de l’heurter ainsi que leurs voix criardes ; retrouver le même calme qui avait été apporté, offert, alors.

Les flammes du Phénix réapparurent et les blessures de la jeune femme se résorbèrent, de même que celles de sa combinaison qui changeant encore une fois pour prendre celle rouge et jaune frappée du sceau de l’Entité, alors qu’elle dressait un bouclier sphérique pour parvenir à se relever sans se faire heurter, puis alors que son souffle se calmait, elle se dressa au milieu de la foule, yeux clos et prête pour la seconde manche. Les Warwolves avaient bouchées les deux entrées de la station Hyde Park Corner mais cela ne l’empêcherait pas de la faire évacuer. Se retournant vers le mur contre lequel elle était restée, Rachel y tendit la main, ouvrant un trou de ver vers le lieu le plus proche tant spatialement que dans sa mémoire, et le mur céda place aux jardins de Buckingham alors qu’elle ordonnait aux personnes d’y fuir. Même pour ceux n’aimant pas les mutants, lorsque des ensanglantés du sang d’autrui avançaient pour vous réunir comme un bétail prêt à être dévoré et qu’un autre ensanglantés de son propre sang vous proposait de vous enfuir, il n’y avait pas à tergiverser : l’instinct de survie parlait pour lui-même.

Mais avant même que toute la population put être évacuée, les Warwolves arrivèrent à son niveau et l’un d’eux se jeta sur la cible immobile qu’était le Phénix, l’empalant de ses griffes et la projetant dans les escaliers où ils chutèrent tous les deux jusque sur les quais. Crispée de tout son corps sous la douleur, Rachel se débâti alors qu’elle percevait très nettement le reste de l’escouade venir à son encontre mais l’équivalence de poids comme la taille supérieure de son adversaire l’empêchait de se dégager, même mue par la douleur. L’un des bancs s'arracha du sol pour venir les heurter, mais son agresseur ne voulait pas en démordre, entreprenant même de la défigurer à coup de bec, l’obligeant à lui porter une main à la gorge pour le maintenir au loin alors même qu’il continuait de lui ravager la poitrine de ses griffes. Un pan entier du mur suivit l’exemple alors que les autres pénétraient dans la station elle-même, s’apprêtant à rejoindre leur compagnon, mais il n’eut pas beaucoup plus de résultat ; le seul changement fut le cri de souffrance de Rachel alors que les griffes argentées lacéraient sa cage thoracique à la recherche de son cœur, ayant déjà perforés ses poumons.

Généralement, suite à une blessure grave, ce n’était pas la blessure mais le choc dû à la douleur qui était mortel, cependant la jeune femme, comme tout les autres Limiers, avait été torturée pour repousser toujours plus loin ce seuil ; les balles ne suffisaient plus, les plaies profondes ne suffisaient plus, les brulures ne suffisaient plus et le désespoir n’avait jamais suffit. Cependant, cela signifiait surtout qu’elle était consciente de sa mort imminente et qu’elle en subirait toute l’atrocité.

Se fut de désespoir qu’elle usa de sa télékinésie sur son propre corps pour se projeter ainsi que son agresseur à l’encontre du rail électrifié du métro.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeVen 2 Mai - 0:16

La chair était faible. C’était un fait qu’elle savait désormais empirique. Pour un être comme elle, dont la quasi-totalité du cerveau c’était activée, la chair n’était plus qu’un fragile cocon retenant son esprit mais elle était incapable de dire s’il pouvait éclore ou se transformer en cercueil. Et quand bien même elle ne voulait pas le découvrir Rachel n’était pas dupe : elle aurait dû mourir plusieurs fois depuis le début de la bataille et était entrain de le faire en ce moment même. Les brûlures étaient internes, présentent là où le limier avait déchirées ses chairs, au plus proche de son cœur désormais arrêté, tandis que l’entièreté de son corps, dont les larges plaies thoraciques laissaient toujours s’échapper son sang à défaut de la noyer avec, restait paralysée en contrebas de la rame de métro. Le cerveau vivait encore quelques minutes après l’arrêt du cœur, le temps qu’il s’asphyxie, et c’était ce délai qui lui était imparti pour s’en tirer une fois encore ; sans doute un humain normal n’aurait-il été conscient dans une telle situation mais c’était son cas et cela ne lui faisait que contempler la scène avec plus de lucidité. Son adversaire non plus ne bougeait plus, à l’inverse de ses homologues prit de surprise considérant ce qui venait d’arriver ; ce serait la colère qui les emporteraient rapidement, elle le sentait à la tournure noire que prenait leur humour déjà bancal.

- J’aurai parié qu’Bowser serait le premier à avoir un coup de foudre.

Faire la morte le temps de se ressaisir et de préférence arrêter de la faire avant de l’être vraiment.

- Ouais, il est toujours resté sur les rails.

Absorber de l’énergie vitale la guérirait cependant elle devrait user des pouvoirs du Phénix et ils le verraient, cependant si elle avait apprit énormément sur le fonctionnement du corps humain durant son séjour aux Philippines, accroissant ses capacités à la guérir, elle n’avait jamais été face à des électrocutions ; la destruction de certain de ses tissus la laissait dans l’impossibilité de les réparer, cela dépassait ses connaissances. Elle était humaine, c’était ce qu’elle considérait comme plus important chez elle, c’était là ça plus grande force comme sa plus grande faiblesse, la raison pour laquelle elle était devenue le Phénix… mais cette humanité avait ses limites et si elle ne les franchissait pas, elle disparaitrait. Mais n’était-ce pas plus simple ?

- Il préférait pas les blondes ?

Sur son monde elle avait été une prédatrice en quête de l’échelon supérieur de la chaine alimentaire, de la créature qui la dévorerait ; pourquoi ne pas admettre qu’elle avait finie par la trouver et se laisser aller à la mort ? La Force Phénix était le cycle de la vie et de la mort, le Phénix connaissait donc sa fin comme tout autre, comme le voulait la nature. Pourquoi ne pas laisser cette fin arriver ? Elle n’avait jamais espéré mourir vieille et heureuse, au chaud dans un lit et entourée de personnes qui l’aimaient, alors qu’avait-elle à reprocher à cette station de métro dévastée, à ce corps qui malgré son jeune âge avait atteint les limites de sa résistance ? Partir en paix n’était pas différent que de partir tout court, ce n’était qu’une perte de conscience plus ou moins longue ou douloureuse ; elle avait vécu dans la douleur, y mourir était naturel.

Mais mourir c’était abandonner, hors il lui restait encore beaucoup trop à faire : elle s’était interdite d’abandonner jusqu’à ce qu’elle se soit assurée que ce monde ne connaitrait pas similaire sort au sien, que ses proches d’aujourd’hui auraient un avenir à la différence de ceux d’hier. Et si elle s’était interdite d’abandonner, elle s’était également interdite de mourir.

Les flammes psychiques la guériraient très rapidement, plusieurs secondes tout au plus, mais cela laissait une grande ouverture aux Warwolves qui n’en auraient besoin que de deux pour la tailler en pièce ; comment gagner le temps nécessaire ? Ils avaient craint l’électricité et si cela Rachel était incapable de le contrôler, elle pouvait le faire d’un autre élément. Les flammes du Phénix émanèrent à nouveau de la jeune femme mais alors que ses ennemis entreprenaient de prendre leurs appuis pour l’assaut se fut une explosion de flammes ordinaires qui émana du corps en train de se reconstituer, le front de flammes les projetant dans tout les sens et leur arrachant de nouveaux cris de douleur. Alors qu’elle maintenait la tempête, la jeune femme finit par relancer son cœur d’un simple ordre cérébral. La bataille pouvait reprendre.

Si ses ennemis bâtirent en retraite vers l’extérieur de la station, le Phénix ne pouvait savoir si elle endommageait réellement leurs organismes ; en revanche, la sensation de puissance et de satisfaction provenant de la supériorité nouvellement installée était des plus plaisantes et sans même se relever, la jeune femme tendit une main vers les plafonds et fit s’effondrer ceux des sorties, coinçant ses nouvelles proies avec elle et son enfer. La colère c’était le feu et le feu portait toute cette rage qu’elle avait à l’encontre de ces êtres qui avaient tant menacée sa vie durant les dernières minutes ; alors même qu’elle se relevait Rachel redoubla l’intensité de ses flammes dont la chaleur commençait à faire fondre les murs. Elle allait cuire les Warwolves, ces créatures qu’elle avait quelques instants plus tôt prises pour l’échelon supérieur de la chaine alimentaire, mais même si Achab avait trouvé des mutants immunisés aux pouvoirs psychiques directs, ils ne l’étaient pas contre les interactions psychiques avec leur environnement immédiat ; et enflammer l’air autour d’eux leur donnerait une mort rapide et douloureuse. Encore que considérant la résistance dont ils faisaient preuve, rapide restait une valeur très relative.

Ils réussirent à s’échapper, taillant dans les gravats pour atteindre l’extérieur tandis que Rachel les laissait faire ; tout comme eux elle avait été dressée pour la chasse et désormais qu’ils étaient les proies et elle la prédatrice elle allait leur laisser une chance. Elle devait les attraper et les tuer hors c’étaient eux qui l’avaient attrapée et désormais qu’ils tentaient de s’enfuir elle avait l’irrépressible désir de regarder jusqu’où ils iraient avant qu’elle ne les tue. Cela faisait parti du rituel, son rituel de meurtrière.

Les feux s’éteignirent lorsque les Warwolves s’échappèrent sur Hyde Park Corner et le Phénix releva la tête, écartant les molécules du plafond au-dessus d’elle afin de le traverser jusqu’à la surface où elle lévita en regardant ses ennemis braqués par la police de Londres ainsi qu’une brigade spéciale dont les agents n’étaient pas sans lui rappeler les men in black du BAM. Si elle les surveillait de son esprit, Rachel n’en regarda pas moins l’argent chauffé à blanc qu’était devenue la peau de ses adversaires et un sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres : les balles ralentissaient les Limiers, pas elle, ainsi engagea-t-elle le combat malgré que les agents de l’ordre sommaient de ne plus faire un seul geste brusque et les coups de feu retentir. Enfin, la jeune femme était chez elle, enfin elle était à sa place.

Ignorante des avertissements de la police, elle atterrit sur l’un des Warwolves en l’impactant de son pied sur la nuque et si cette dernière se déforma énormément il n’y eut aucun craquement osseux comme elle l’avait escompté ; juste un nouveau cri de douleur. Fermant les poings et crispant son corps, Rachel généra une nouvelle tempête de feu sur sa victime, tornade ardente dont elle était protégée par son bouclier. Les débattements et les cris paniqués du Limier lui faisaient un bien fou mais elle n’en fit pas durer le plaisir, consciente que les autres s’échappaient à grand renfort de bonds dès qu’ils n’étaient plus constellés par la grêle de munition ; grêle qui s’arrêtait elle aussi au bouclier psychique avant de fondre sous l’effet de la chaleur.

Cependant, une chose vint l’impacter de façon bien plus gênante que les projectiles solides, la déséquilibrant et lui faisant porter ses mains à ses oreilles alors qu’elle chutait au sol, dissipant sa pyrokinésie. Alors même qu’elle continuait à se tordre de douleur le temps que son bouclier s’adapte à cette nouvelle agression, l’esprit de la jeune femme lui permit de voir qu’à l’exception du sa victime dont il ne restait guère plus qu’un cadavre argenté partiellement fondu, les autres Warwolves bondissaient aléatoirement aux alentours, fuyant la zone, et que l’arme qui la désarçonnait était de forme semblable à un bazooka mais la structure interne ne permettait nullement la propulsion d’explosifs d’un quelconque type ; démontant mentalement la structure pour en comprendre le fonctionnement, la jeune femme y découvrir une technologie à base de vibrations et de caisses de résonnances : arme sonique. Le BAM avait déjà démontré posséder quelques armes de ce genre, conçues pour les guerres urbaines et permettant de neutraliser les ennemis sans causer de dommages aux bâtiments, mais que Scotland Yard en aient également l’étonnait pour le moins. Sauf que les porteurs ne portaient pas les insignes de la police mais du MI-13 ; inconnu au bataillon. Et elle s’en foutait ce n’était pas la menace de ses armes qui changerait quoi que ce soit à ce qu’elle allait faire : tous ces hommes s’étaient interposés entre elle et ses proies, ils étaient donc des dommages collatéraux.

- Cessez le feu, ordonna un homme, les armes se taisant et laissant le Phénix avec un sérieux tournis ; visiblement, elles avaient été régler sur neutralisation, non létal.

Ecroulée sur le flanc, Rachel reprit son souffle alors que la situation semblait se calmer, toutes les personnes assemblées là, tous ces témoins, tous ces gens de se monde s’estimant maitriser la situation parce qu’ils étaient « bien à l’abri » derrière leurs voitures de police s’organisant pour à la fois poursuivre les fugitifs et l’interpeler elle. Il y avait des mutants parmi eux, il semblait même que sur les trois agents spéciaux du MI-13 deux en soi. L’un s’envola pour partir à la poursuite des Warwolves tandis qu’un autre commençait à donner des ordres et que le dernier s’avança vers elle, non sans lui parler. Il faisait presque sa taille, avait un poids dans la moyenne, était vêtu d’un complet noir recouvert d’un trench-coat comme le voulait la classe anglaise et s’approchait sans une once de crainte, son corps absorbant la chaleur l’environnant.

- Mademoiselle, vous êtes cernée. Veuillez mettre les mains en évidence et ne pas faire de gestes brusques ; nous ne voulons pas qu’il y ait plus de blessés.

Rachel releva le regard vers l’homme sans mot dire, puis mit un genou à terre pour entreprendre de se relever ; elle était crispée, luttant contre des émotions ambivalentes qui l’assaillaient. D’un coté elle détestait ces êtres autant que les autres pour la ralentir et de l’autre elle était d’accord avec eux sur un point : elle non plus ne voulait pas qu’il y ait plus de blessés. Il y aurait plus de morts mais eux n’étaient pas à éliminer ; des innocents, il y en avait plein sur ce monde. Et elle les regarda, tous ; ils n’étaient pas une menace, ils étaient même une quantité négligeable, elle aurait autant pu se débarrasser d’eux comme les planter sur place cependant c’était s’en faire des ennemis plus qu’ils ne l’étaient déjà hors Achab comptait peut-être là-dessus. C’était un nouveau test, rien de plus, comme dans le métro, comme dans le palais… C’était son choix.

Mettant son second genou à terre, le Phénix déplaça lentement ses mains pour les mettre derrière sa tête, baissant cette dernière vers le sol et fermant les yeux.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeLun 19 Mai - 13:38

Pouvait-il y avoir scène plus symbolique dans ce conflit ? Pouvait-on mieux définir sa condition et ses tentatives qu’en la plaçant ainsi, elle qui était l’Echo du Phénix, genoux contre terre et mains derrières la tête, regard baissé et volontairement à la merci de l’Homme ? C’était son choix que de se soumettre à cette portée, à cette existence, qu’ils n’auraient pu lui imposer. C’était son choix que de se rendre, non d’abandonner mais de prioriser ; et pourtant elle en souffrait. Elle souffrait de laisser ses proies s’échapper, c’était physique, une crainte d’une douloureuse punition qu’elle savait ne pas revivre mais s’infligeait seule d’une certaine manière. Elle tremblait tant de colère que de peur, yeux toujours clos mais percevant l’entièreté de son environnement de la manière habituelle, ses sens psychiques croissant pour poursuivre les Warwolves en déroute. Tout gérer en même tant, c’était à ça qu’elle était confrontée : se gérer elle, avec ses instincts de meurtre et de limier qui lui commandaient la poursuite et la capture violente de ses proies, gérer les policiers, qui à l’évidence n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait réellement et étaient sous-équipés pour arrêter les quatre mutants restant, et gérer ses adversaires qui tentaient de se regrouper quelques kilomètres plus loin. Crispée de tout son corps au point d’en trembler et respirant avec difficulté pour tenter de se calmer, la jeune femme tâcha de faire de son mieux, en tout et pour tout.

- Ecoute-moi, commença-t-elle presque en désespoir de cause, consciente qu’elle ne pourrait pas tenir une conversation argumentative tout en s’essayant à plaider sa cause car si elle ne le faisait pas, elle n’aurait aucune chance d’y arriver.

- Vous écoutez-moi. J’aimerai que vous éteignez vos… flammes et que vous continuiez d’obtempérer. Faites-moi confiance et tout se passera bien : nous sommes des professionnels.

- Je suis Phénix des X-Men et je suis ici pour stopper ces mutants…

- C’est le travail de la police, Phénix des X-Men. Laissez-nous faire notre boulot.

- Vous n’avez aucune chance contre eux. Ils sont ici pour moi et je vais les arrêter !

- Les tuer, vous voulez dire.

- Oui.

- Je ne vous laisserai pas faire. Vous avez déjà fait trop de dégâts, tous.

- Tu n’comprends pas. C’n’est pas un choix. Nous sommes des Limiers. Nous avons été entrainés à chasser les mutants, à les capturer et les tuer et je suis leur proie tout comme ils sont la mienne.

- Ce que vous êtes ne m’importe pas, mon job c’est de protéger les gens normaux et vous les menacez autant que les autres actuellement. Vous avez faite explosée une station de métro !

- J’ai évacuées toutes les personnes vivantes qui s’y trouvaient vers les jardins royaux !

- Je ne demande qu’à vous croire mais laissez-moi le temps…

- Je ne l’ai pas. Je ne veux pas qu’il y ait plus de blessés mais je dois les tuer ! Avant qu’ils s’échappent, avant qu’ils préviennent pire.

- Je ne peux pas vous laissez faire alors…

- Je me passe de votre autorisation !

- Essayez de rester calme, au moindre geste brusque mes hommes ouvriront le feu…

- Et qu’est-ce que tu crois que ça me fera ?

- Phénix, écoutez. Je veux bien croire en votre bonne volonté mais il faut continuer d’en faire preuve. D’accord ?

- Je ne fais que cela… et vous me faites perdre mon temps.

- Phénix, restez avec moi. Ne faites pas quelque chose que nous regretterions tous les deux.

- Je ne veux pas faire de mal à des innocents mais vous n’avez aucun moyen de me stopper. Tu veux m’aider ? Alors suis-moi dans mon combat pour éviter qu’il y ait d’autres dommages collatéraux…

- Mademoiselle vous en avez assez fait, nous connaissons notre métier et…

- Vous êtes des forces de l’ordre. Eux des chasseurs et des tueurs. Vous n’êtes pas formés contre ça. Moi si. Parce que je suis comme eux.

- Pourtant vous avez dit essayer de protéger les gens. N’est-ce pas ce que font les X-Men ?

Ça y était : le sens de l’argumentation ou bien celui de la rhétorique allait la vaincre, elle serait une fois de plus battue par les mots alors qu’elle n’aurait eue aucune chance de perdre par les armes.

- Ecoutez Phénix, j’ignore qui vous êtes réellement, je vous ai simplement vue tuer l’un d’entre eux et qui qu’ils soient cela reste un meurtre ; et rien ne me prouve que je ne trouverai pas d’autres cadavres dans la station lorsque mes hommes iront chercher…

- Il y en a : cependant vous verrez que les blessures létales sont les coups de griffes, non les flammes. Je ne peux pas sauver tout le monde mais…

- Je n’ai que votre témoignage, rien ne m’indique qu’il soit vérité. Mais si vous nous laissez le temps…

- Arrête d’essayer d’en gagner ! Le temps joue pour eux car tes hommes les ont déjà perdus et que plus que se regrouper ils vont mettre au point un nouveau piège ou pire, retourner d’où ils sont venus pour renvoyer du renfort. Vous êtes au mieux un contretemps au pire une perte de temps !

Rachel criait, désormais, comprenant combien cela avait été une erreur dès le départ ; pas une erreur morale mais une erreur stratégique. Ils n’étaient pas dans le même camp, ils ne se battaient pas pour les mêmes choses ni n’avaient les mêmes méthodes. Elle ne serait jamais tolérée ici comme les X-Men pouvaient l’être par le BAM et son tendre la main s’était retourné contre elle alors que les policiers l’empêchaient de pousser son avantage, lui faisaient inutilement perdre l’initiative si durement acquise. Du fait, elle se leva, un pied après l’autre, continuant de bouger lentement alors que l’agent du MI-13 ordonnait qu’on n’ouvre pas le feu, pas encore du moins. Décroisant les mains de derrière sa nuque, le Phénix tendit avec lenteur l’une d’elle vers son vis-à-vis, se dernier se tendant comme s’il s’agissait d’une menace. Rouvrant les yeux, elle le fixa avec une voix douce, son corps tremblant toujours mais ses yeux irradiant d’espoir.

- C’est ta dernière chance…

- Sinon quoi, vous allez me tuer ?

- C’est ta dernière chance de m’aider. J’ai tendue la main, je t’ai tendue la main, à toi de la prendre ou non.

- Vous croyez que je vais vous fournir un otage ?

Elle baissa la main et son regard ne fut plus qu’une triste désillusion. Détournant légèrement la tête, le Phénix poursuivit, plus absente, en conclusion.

- Je crois en vous, les humains que vous soyez mutants ou non, c’est pour cela que je suis devenue X-Men malgré tout ce que je suis. A défaut d’être avec moi, ne soyez pas contre moi, s’il vous plait.

Sans attendre de réponse ou accomplir le moindre geste physique, Rachel se propulsa dans les airs, laissant derrière elle le brouhaha des tirs qui lui étaient destinés et marqueraient Hyde Park Corner là où elle se trouvait l’instant précédent. Mais cela ne lui importait pas, les forces de l’ordre avaient suffisamment d’entrainement pour ne pas toucher leur collègue négociateur.

Pouvait-il y avoir scène plus symbolique dans ce conflit ? Pouvait-on mieux définir sa tentative d’être humaine et de se plier à leurs lois et ses transgressions dès qu’elles devenaient trop restrictives qu’en la plaçant ainsi, s’échappant après avoir tenté d’aller contre le courant de la logique des hommes ? C’était son choix que d’essayer de se mettre à portée, d’essayer d’exister de cette façon, mais elle ne parvenait à en accepter les limites.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeSam 31 Mai - 21:43

Vendredi 28 Février 2014 – 18h27
Museum of London, Londres, Royaume-Uni
Leur fuite avait été désorganisée mais non sans logique et Rachel ne le comprenait que maintenant. Ils avaient un autre point de rendez-vous et se préparaient déjà au round suivant. Ça, additionné au fait que la police les avait perdus eux et concentrait son attention sur elle puisqu’elle s’était révélée distinctement, chose que leurs amis des médias n’avaient pas loupée de ce qu’elle supposait, compliquait grandement la situation ; d’autant plus que son mode de déplacement l’empêchait de passer réellement inaperçu. Ainsi à peine était-elle arrivée sur le lieu de ce qu’elle supposait être une nouvelle embuscade qu’il commençait à se faire encercler par les forces de l’ordre. Heureusement que les lieux étaient grands et éviteraient toute démonstration trop musclée de la part des londoniens : ils tenaient à leur patrimoine et ouvrir le feu dans un lieu comme le Museum of London était prendre le risque de détruire œuvres d’art et antiquités à la moindre balle perdue. Sans doute les Warwolves avaient eu ce même raisonnement, espérant que le Phénix rechignerait à se servir de ses pouvoirs dans pareil lieu. Ils n’avaient pas complètement tord.

Pour Rachel, qui marchait simplement dans le bâtiment tant bourré de technologies qu’il l’était de reconstitutions et de pièces historiques, toutes ces choses n’étaient peut-être pas aussi importantes qu’une vie humaine mais elles n’étaient pas négligeables non plus, ainsi déclencher un incendie dans un tel lieu serait condamner aux flammes des années d’Histoire et elle était très bien placée pour connaitre la valeur du souvenir. Néanmoins elle ne se faisait pas d’illusions car ses adversaires n’auraient pas plus de respect pour ce qui se trouvait ici qu’ils n’en avaient eu pour les victimes d’Hyde Park Corner et il y aurait une fois encore des dommages collatéraux. Le musée était cependant fermé depuis une bonne demi-heure et les pertes humaines seraient surement inférieures aux pertes culturelles, même si les équipes de nettoyage et de sécurité restaient grandement menacée. Une prise d’otage ? L’agent en avait parlé. Elle tâcherait de l’éviter. Mais elle n’avait pas l’intention de laisser la moindre chance aux Limiers de s’enfuir dans des peaux humaines et il fallait donc agir vite avant qu’ils ne la repèrent.

Rachel avait fait face à ses ennemis en tant qu’X-Woman, puis que Limier et enfin que Phénix, ses tenues s’altérant pour refléter qui elle était ou tout du moins avait l’impression d’être. Mais l’X-Woman n’avait pu vaincre ses adversaires, la Warhound ne valait pas mieux qu’eux et le Phénix n’avait pas sa place dans un tel combat, aussi personnel et humain. Alors elle avait adoptée une quatrième tenue pour ce qu’elle espérait être le combat final, les molécules instables formant une combinaison entièrement rouge sang, à l’instar de celle du Warhound, frappée au torse du sceau doré du Phénix et enserrée à la taille par la même ceinture asymétrique qu’incluait l’uniforme de ce dernier, le tout complété par les mitaines et la veste de sa combinaison d’X-Woman. Achab voulait voir à quel point elle avait changé et elle lui dévoilait donc qui elle était : toujours sa création, en effet, toujours hantée et enragée par le Warhound mais désormais élevée aux rangs de Phénix et d’X-Woman, dont le sigle était d’ailleurs broché sur la ceinture. Elle était donc presque prête : son œil s’illumina alors qu’elle s’exprimait dans tous les esprits lui étant accessibles à l’intérieur du muséum.

*Ecoutez-moi tous. Je suis Phénix des X-Men. Votre lieu de travail va être le théâtre d’un affrontement entre mutants ainsi je vous conseil de vous diriger vers les issues de secours le plus vite possible. A l’extérieur il y a des voitures de police, levez les mains et obtempérez à ce qu’ils vous diront le temps qu’ils comprennent qu’ils sont chargés de vous secourir. * Ça c’était fait, il n’y avait plus qu’à leur laisser le temps de bugger et de comprendre qu’ils faillaient mieux qu’ils se magnent le cul ; mais Rachel n’en disposait pas ainsi précisa-t-elle avec une certaine autorité : *TOUT LE MONDE DEHORS !*

Les mouvements des civils entraineraient les mouvements des Warwolves ainsi devrait-elle les distraire ne serait-ce que pour quelques instants, chose qu’elle fit en se laissant localiser et de la manière la plus simple qui était : l’alarme incendie. Non, les flammes du Phénix n’émettaient nulle fumée et jamais elles ne la déclencheraient mais une simple flamme naturelle trop proche d’un détecteur et le tour fut joué. La douche froide qu’elle se prendrait aurait le mérite de lui fournir un palliatif aux flammes pour maintenir les Warwolves à distance des humains sans pour autant abimer les trésors du musée qui devaient être protégés contre ses propres systèmes d’extinction.

Cheveux rouges collés sur le visage et bottes dans l’eau ruisselante, le Phénix ferma les yeux et s’assura que chaque le liquide couvre la fuite des humains ; protection inutile puisque ses ennemis se dirigèrent vers elle avec leur manière habituelle, bondissant et cherchant à l’encercler. Se laissant faire impassiblement Rachel se plaça au carrefour de plusieurs sections. Elle ne se serait pas faite avoir une seconde fois et ils le savaient aussi bien qu’elle mais ils convergeaient quand même, avec un synchronisme admirable. Se fut avec ce même synchronisme qu’ils s’annoncèrent avec le même humour bancal avant de fondre sur elle d’un unique bond :

- Oh, r’gardez-là : elle est toute mouillée. J’espère qu’elle viendra pas trop vite.

Accomplissant un tour sur elle-même, tour qui éjecta d’elle nombres de gouttes d’eau, la jeune femme fit voleter toutes celles de la pièce dans ce même sens, prenant les Warwolves dans un tourbillon aussi bref que déstabilisant et les expédiant chacun dans les angles où nulle décoration ne se trouvait. Continuant sa danse, elle tendit une main vers l’un d’eux et l’éjection de gouttes se répercutant entre elle jusqu’au mutant, formant une nouvelle projection qui le maintint sur place en un jet relativement puissant. Concentrée à maintenir le cycle rotatif de l’eau qui lui permettait de maintenir sur karcher d’une main la rousse ne s’en baissa pas moins en tournant le visage vers la cible de l’angle opposé, ramenant son autre main vers elle et faisant glisser l’onde et celui qu’elle portant jusqu’à elle. Puis elle fit revenir verticalement sa main de la première victime vers la seconde, et au flot de gouttes d’eau qui suivit le chemin de son bras répondit un autre alors qu’en un arc de cercle similaire le jet d’eau se propulsait verticalement avant d’heurter avec violence le limier, l’arrêtant dans sa course. Les deux des coins opposés bondirent à nouveau et la main collée contre le torse s’en sépara pour s’élever vers le plafond, des gouttes d’eau continuant de défier la gravité quelques secondes encore après l’arrêt du geste et entrainant avec elles deux flots qui emportèrent les deux Warwolves.

C’était un spectacle de danse et d’eau, art déplacé considérant qu’ils étaient dans un muséum d’histoire mais le Phénix continuait au rythme d’une musique éthérée, enchainant les gestes et les jets d’eau pour maintenir toujours ses ennemis à distance. Mais tout aussi beau que cela puisse être, c’était de l’art et son utilité n’était pas une fin en soit : ralentir les Warwolves ne l’aiderait pas à les vaincre. Néanmoins cela l’aida à les regrouper et à les éjecter jusqu’à l’accueil, à défaut de pouvoir le faire jusqu’à l’extérieur, sans causer le moindre dommage à la moindre œuvre.

Lévitant jusqu’à eux Rachel les regarda se relever en pestant et si elle-même tendit les mains pour rassembler toute l’eau présente et les expédier définitivement dehors elle les vit se coller les uns aux autres ; ce n’était pas une erreur tactique, ils ne pouvaient pas être aussi stupides que cela, et en effet ça ne le fut nullement. Alors même que les gouttes d’eau se rassemblaient en une immense boule, les Warwolves se mélangèrent également, grossissant en taille et en masse, alors même que le résulta possédait les têtes de chacun d’entre eux. Et lorsque la boule fut projetée à leur encontre, ils l’encaissèrent comme un seul homme et le simple plantage de leurs griffes arrières dans le sol leur permis de ne pas bouger d’un centimètre.

Transie de surprise, Rachel n’eut qu’à peine le temps de les voir bondir avec une force décuplée avant que la forme fusionnée ne l’heurte et ne l’expédie à travers le couloir, plus ou moins jusqu’à ce qu’elle ait rencontrés suffisamment d’objet pour que sa course s’arrête. Son bouclier psychique l’avait protégé des blessures dues aux chocs qu’elle avait subis durant son vol-plané mais pas des secousses qui les avaient accompagnées, ainsi la jeune femme resta sonnée quelques instants, un temps suffisant pour qu’ils se vantent d’avoir fait plusieurs ricochet et lui bondissent dessus, l’écrasant de leur main démesurée.

Ils auraient put, avec le temps, lui briser les os, surement, mais elle n’avait pas l’intention de les laisser faire et elle leur projeta ce dans quoi elle avait atterrit. Les nombreux bouts de verre déformèrent leur peau à l’instar des balles sans réussir à la percer, cependant les armes du râtelier dans lequel elle était atterrie eurent un peu plus d’effet, déformant bien plus la structure physique et sonnant même l’une des têtes sans en affecter d’autres cependant. Et la seule réponse du cerbère Warwolves fut de refermer ses griffes, tailladant le sol jusqu’à atteindre ses chairs. Les calmes gouttes qui chutaient du monstre d’argent ne tardèrent pas, une fois le sol rejoint, à se mélanger avec d’autres dont la nuance carmine se diluait rapidement pour venir colorer le tout.

Projetant le mélange liquide aux visages de ses adversaires, rapidement suivit par une égale quantité d’air et de feu, Rachel n’eut droit qu’à faire croitre sa douleur alors qu’ils resserraient leur éteinte griffue tant sur le sol que sur son thorax.

- Tu as perdu X-Men…

Elle n’avait pas perdue tant qu’elle n’était pas morte mais elle se rapprochait de l’une comme de l’autre à une vitesse alarmante, ne parvenait cependant pas à réfléchir dominée qu’elle était par ce même instinct de survie qui l’avait accompagné toutes ces années et lui commandait de se débattre tant qu’il lui resterait des forces, à l’instar de la guêpe tombée dans le verre d’eau. Elle jetait toutes ses ultimes forces dans cette bataille, grognant et grondant tant de douleur que de rage, mais toute auréolée qu’elle était des flammes de la vie elle continuait son trajet vers sa défaite. Vers sa fin.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeMar 3 Juin - 21:47

Excalibur était une épée mythique, réputée être incassable et capable de trancher toute matière. Apparue pour la première fois dans les récits de Chrétien de Troyes, elle était alors distinguée de l’Epée du Rocher qui prouvait le lignage du Roi Arthur, ainsi n’était-elle pas prisonnière de la pierre mais des eaux et ce fut la Dame du Lac qui la tendit au héros. Rachel avait entendue cette histoire étant enfant, pour s’endormir, mais n’y avait jamais rien vu d’autre qu’un conte pour lui apprendre le sens de l’honneur et les valeurs morales. Pourtant elle avait croisé similaire objet par le passé, sur son monde. Une lame longue d’un peu plus d’un mètre cinquante et large d’une soixantaine, pensant une vingtaine de kilogramme, émettant une légère lumière et des flammes psychiques, capable non seulement de résister à tout mais également de réarranger la matière, voici ce qu’elle avait connue. Voici ce qu’elle avait confronté entre les mains d’un être entrainé pour la tuer. Car cette lame était l’une des rares choses à pouvoir détruire le Phénix, à pouvoir l’empêcher de revenir à la vie sans changer d’incarnation, une ironie lorsqu’on considérait que cette arme avait été créée par l’un des précédents Phénix ; la Lame Phénix. Un reste de la Force Phénix après l’un de ses passages, l’une de ses incarnations.

Pourquoi Rachel pensait-elle à cela ? Pourquoi pensait-elle à cela alors qu’elle perdait plus de sang à mesure que les griffes des Warwolves s’enfonçaient plus profondément dans ses chairs ? Pourquoi pensait-elle à cela alors que ses bras gisaient inertes de chaque côté de son corps meurtri et que ses ultimes projections élémentaires affolées avaient échoué à repousser ses ennemis désormais unis ? Pourquoi pensait-elle à cela alors que les becs des limiers produisaient un sifflement de victoire, lui vrillant les tympans et faisant trembler les vitrines ? Pourquoi pensait-elle à cela alors que l’évidence venait la couvrir du linceul de la défaite ?

Parce que c’était là son dernier espoir. Il était temps pour l’Echo du Phénix, l’enfant d’un précédent Phénix, de créer son propre écho, de laisser sa propre marque. Les Shi’ar lui avaient dit que seul le Phénix pouvait définitivement vaincre le Phénix et un Echo du Phénix lui appartenait, c’était pour cela que l’épée de Rook’Shir pouvait la tuer, c’était pour cela qu’ils l’avaient conservée. Elle l’avait expliqué aux X-Men de ce monde, ce fait. Elle leur avait donné la manière de la tuer. Aujourd’hui elle allait leur en donner le moyen. Ce jour serait connu comme celui de la naissance d’Excalibur car le Phénix allait la créer.

Penchant la tête sur le côté pour apercevoir l’une des longues lames qui avaient touchée terre lorsqu’elle en avait heurté le présentoir,  le Phénix tendit la main et l’épée commença à fendre la fine pellicule d’eau qui couvrait le sol, pommeau en avant, pour glisser jusqu’à elle en un bruit métallique. Se saisissant de la poignée, Rachel ferma les yeux et laissa cette force qui s’était unie avec son corps en faire de même avec l’acier, lequel s’auréola de ces mêmes flammes, puis elle porta un coup aléatoire à l’encontre de son adversaire.

Le temps sembla se figer. Il se passait quelque chose, elle le sentait. Il se passait quelque chose en elle. Lorsqu’elle avait touchée la lame de Korvus pour la première fois, alors même que ce dernier essayait de la décapiter, un lien s’était créé, un lien d’attirance comparable à l’amour et qu’elle avait extrêmement mal vécu tant il était forcé. Cette fois, c’était différent. Etait-ce possible de qualifier cela ? Elle avait l’impression d’y avoir laissé un peu d’elle-même, de s’être séparée d’une infime partie de ce qu’elle était, non comme une réelle perte mais plutôt comme… une naissance ?

Le sifflement de victoire des Warwolves s’interrompit pour un cri de surprise et de douleur alors que la lame s’enfonçait dans leurs chairs argentées, les poussant à une réaction de retrait si violente que plus que les faire lâcher prise s’en fut de même pour la jeune femme qui perdit le contact avec son arme. Alors que ses ennemis se reculaient, faisant pression sur la blessure d’une de leur main et se retenant de tomber de l’autre, jurant des discours qu’elle n’écouta pas, la jeune femme ce concentra afin de guérir son corps des profondes entailles qui le lacéraient par cinq fois. Et lorsqu’elle eut fini, elle roula sur le côté afin de se mettre à quatre pates puis à trois, un genou contre le sol et une main tendue vers la nouvelle partie d’elle-même qui s’était effondrée un peu plus loin ; partie qui vint jusqu’à sa paume par télékinésie alors même qu’elle gardait les yeux fixés sur ses ennemis blessés.

« Ils sont ici pour moi et je vais les arrêter ! » avait-elle déclaré, haut et fort, à l’agent du Mi-13, ce à quoi il avait répondu « Les tuer, vous voulez dire. ». Elle avait été entrainée à tuer, à chasser et tuer, cela marquerait à jamais sa vie comme cette marque qu’on lui avait greffée dans le dos pour signifier qu’elle était l’un des Echos du Phénix, l’une des traces de son passage. Achab était venu voir à quel point elle avait changé mais cela ne changerait jamais ; c’était sa nature, à l’instar de ses mutants désormais effrayés qui lui faisaient face. Elle n’aurait rien eu contre eux s’ils n’avaient pas tenté de la tuer, s’ils n’avaient pas été un danger pour elle, s’ils n’avaient pas été prédateurs ou proies. Désormais, c’était trop tard. Elle allait les tuer, toute « héroïne » qu’elle soit devenue elle allait les tuer, ça la brulait de l’intérieur, ça la prenait aux tripes et au cœur. Ils étaient comme elle et c’était pour cela que leur confrontation ne se finirait que par la mort de l’un d’entre eux. Alors elle bondit, aidée de sa télékinésie, et la lame s’abattu.

Le Phénix le vit apparaitre, derrière elle, se téléportant comme elle l’avait déjà vu faire, et elle senti un frisson bien familier lui parcourir l’échine. Il était là. Achab. Lorsqu’elle devait penser à un visage du mal, c’était lui qu’elle voyait, ce bourreau sadique et cruel qui ne s’était pas contenté de lui prendre sa vie et de la forcer à prendre d’autres vies, non, mais qui s’était également servi comme sur un objet, qui l’avait non seulement torturée mais brisée, mais violée, mais détruite et qui à jamais la hanterait et l’aurait marquée à son image. Elle ne se retourna pas, crispant articulations au point de les faire blanchir de colère. Une colère qui ne fit que grandir alors qu’il l’applaudissait mécaniquement.

- Ma plus belle création. Incroyable de voir comme tu n’as pas changée. Combien de temps s’est-il écoulé ici, depuis ton arrivée, Red ? Sais-tu combien de temps c’est écoulé chez nous ? Regarde-moi, mon enfant, voir combien le temps est passé.

Rachel n’avait pas besoin de le regarder pour voir les dégâts de l’âge, pour voir combien les rides l’avaient creusé et ses parties organiques s’étaient affaiblies, néanmoins elle le fit quand même, tremblante de tout son corps, obéissant à cette voix grave comme elle ne l’avait que trop fait durant sa vie. Il faisant face au trois-quarts, elle trouva la force de lever sa nouvelle lame pour la placer entre eux, signe de menace plus qu’explicite alors que les flammes psychiques du Phénix s’agitaient de violence et d’ardeur.

- Ainsi donc, tu l’as manifesté toi aussi. Tout comme ta mère. Félicitation, Red.

Le Phénix tremblait, de terreur, assaillit de toutes parts par les souvenirs et leurs douleurs, peinant à faire la différence entre les flashs qui s’imposaient à son esprit et cette réalité où il lui faisait face, une dernière fois.

- Sais-tu que c’est elle qui m’a créé ? Autrefois, j’étais comme vous, autrefois, j’aidais mon prochain. Roderick Campbell, c’était mon nom. Psychologue, c’était mon métier. Mais j’ai commise l’erreur de croire que je pouvais aider une jeune Jean Grey à vaincre les visions qu’elle avait. A vaincre une voix qui lui parlait. Elle se croyait folle, folie rendue d’autant plus dangereuse par le fait qu’elle soit mutante, et si elle n’avait été internée elle avait été cloitrée dans sa chambre. Je l’ai crue folle aussi, j’ai tenté de l’aider. De l’aider à combattre sa hantise. Et tu sais comment elle la nommait ? Le Phénix.

Il sourit. Il sourit et elle recule d’un pas, sa lame si tremblante qu’elle semble sur le point de la lâcher. C’était faux, c’était forcément faux, il se contentait de la torturer mentalement, psychologiquement, il jouait avec sadisme comme il l’avait toujours fait. Pourtant elle avait l’intime conviction qu’il disait vrai. Elle aurait voulu sonder son esprit pour savoir mais elle n’y arrivait pas, il était brouillé, hors de sa portée. Alors il ne lui restait que son instinct.

- Et tu sais comment elle m’a récompensée ? Lors d’une de ses crises, elle m’a arrachés les deux bras, m’écartelant presque, et sectionnée l’une de mes jambes au niveau du genou. Elle m’a brisé parce que j’avait tenté de l’aider. J’ai survécu, j’ai été reconstruit par un projet et j’ai comprit quelles créatures vous étiez, nous étions, les mutants. Nous ne sommes pas les enfants du Diable, non, mais nous sommes ce qu’il y a de pire dans l’Homme, nous sommes des dangers incontrôlés et violents. J’ai chassé des mutants, j’en ai tué, mais lorsqu’il m’a été donnée la possibilité de protéger encore plus efficacement l’Humanité de nous, j’ai accepté. J’ai conçu le Programme Warhound pour nous donner la place qui nous revenait et protéger l’Humanité de ce que nous étions. Je me suis vengé, oui, à travers toi. J’ai été cruel et maléfique, je l’admets. Mais je suis également un mutant.

Avançant d’un pas vers elle, Achab ignora les gesticulations entreprise pour lui interdire d’approcher, n’accordant pas même un regard à la lame auréolée de flammes. Un autre pas et Rachel recula, le pointant toujours autant qu’elle le pouvait.

- La guerre est finie, Red. Le Nimrod a détruite la Confrérie des X-Men. Il n’y a plus de Résistance. Il n’y a même plus de limiers. Les humains sont triés à la naissance pour éviter la mutation et les Sentinelles veillent à la pureté de la race. Même les Warwolves ont été génétiquement créés pour te traquer et te vaincre. Il ne reste plus que nous. Tous les autres sont morts.

Les larmes, les larmes s’étaient jointes à la peur alors que le Phénix ressentait le déchirement d’une chose qu’elle refusait de croire mais qui était la vérité la plus crue qu’il lui ait jamais assénée. Elle tentait d’ouvrir la bouche, elle tenta de lui hurler qu’il avait tord mais elle savait, elle savait également. Elle ignorait pour quoi mais elle le savait. Elle n’avait pas seulement trouvé un monde d’adoption ici, elle avait également perdu son monde d’origine.

- Il ne reste plus que nous, Red. Même les Shi’ar, c’en est fini. Il ne reste plus que nous. Fais ma fierté. Fais ma fierté une dernière fois. Accomplit ce à quoi tu as toujours été destiné. Ce à quoi tous les Phénix ont toujours été destinés. Mets un terme à l’existence d’un monde. Tue-moi.

Jamais Red n’avait imaginé Achab pleuré. C’était inconcevable, pas après tout ce qu’il avait fait, à elle comme à d’autres, pas après tout ce qu’il avait infligé et fait endurer. Et pourtant, de son dernier œil valide s’échappa une larme.

- TUE-MOI !

Il hurla, il hurla et s’avança, matérialisant l’un de ses harpons psychiques, déclenchant le réflexe de contre-attaque qu’il avait lui-même créé. Rachel n’hurla pas mais se projeta en avant, enfonçant son arme jusqu’à la garde à travers du torse de cet être qu’elle haïssait autant qu’elle craignait, qui avait à jamais gâchée sa vie et celle de son monde. Sentant son contact froid et métallique dans son dos, puis contre sa nuque, elle se paralysa de tout son corps, les flammes du Phénix même semblant se figer. Achab ricana, crachotant du sang sur son épaule, bougeant la tête comme s’il cherchait son œil pour prononcer ses dernières paroles.

- Ta mère… ta mère m’a dit une chose… je tenais à te la dire… lorsque nous… ses créations… mourrions ensemble…

Alors que les bras cybernétiques s’accrochaient à elle de toute leur force, quelque chose s’enclenchant dans le cyborg, une chose que les sens psychiques de la jeune femme perçurent comme une surcharge de son module de Téléportation qui allait tout simplement exploser dans quelques secondes. Commençant à s’arracher à l’étreinte augmentée, elle ne put qu’écouter avec effroi les dernières paroles détruire une fois encore qui elle était.

- L’Echo se prétend Phénix… jusqu’à ce que le Phénix se montre.

Rachel Anne Summers n’était jamais née sur ce monde mais elle y perdit la vie.
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MessageSujet: Re: eXcalibur   eXcalibur Icon_minitimeSam 11 Oct - 14:40

Vendredi 28 Février 2014 – 21h00
MI-13, Londres, Royaume-Uni
Le MI-13 Building et Legoland sont différents en extérieur mais l’intérieur est à l’égal de leur éloignement géographique : relativement proche. Mon bureau est une pièce entière, même s’il n’est équipé que d’un bureau avec tout l’équipement informatique nécessaire, d’une étagère à dossier, d’un tableau à interaction tactile et d’une fenêtre donnant sur la tamise. C’est calme et bien à moi, aussi rangé que ma vie et partageant avec cette dernière une sérieuse odeur de tabac. Le plan de travail me permet aisément d’avoir trois personnes de front même si l’une d’elle se retrouverait en face de mon ordinateur, d’un autre côté c’est peut-être mieux ça que le cendrier. Pour l’heure, seuls deux sièges sont occupés car mes suppositions ont été bonnes : les X-Men sont arrivés. D’un autre côté, ce n’est pas comme si le QG du MI-13 était conservé secret ; à défaut d’avoir des espions superstars ont sait comme nos confrères que montrer une bonne façade ne permet que mieux de dissimuler ce qui se passe derrière. Les X-Men étaient attendus, oui, car je n’étais pas le seul à supposer qu’ils feraient le lien entre la section 13 de l’Intelligence Militaire Britannique et les personnes détenant leur membre qui fera la une de la presse, demain. Pour l’heure nous n’en somme qu’aux théories et c’est bien là le plus gros point de pression envers les américains. Je replie l’ensemble de documents papiers agrafés avant de me le caler sous le bras, tel le connard administratif que je vais paraitre lorsque je les rencontrerai, puis je franchis les portes de l’ascenseur jusqu’à mon bureau devant lequel les invités du soir ont été conduit.

- Agent Peter Wisdom, en charge de cette affaire, me présente-je en tendant la main, observant avec attention leurs réactions. Si vous voulez bien me suivre.

De cette même main, j’appose le pouce sur le pavé de reconnaissance digital et la porte s’ouvre, porte que je leur tien en bon gentleman. Ce n’est qu’une fois qu’elles sont installées que j’en fais de même, déposant les feuilles devant moi.

- Alors, pour commencer au commencement… Il n’est pas possible de qualifier votre agent de « vivante » mais elle n’est pas réellement morte non plus. Ses fonctions vitales se sont arrêtées suite à une blessure mortelle, celle subi dans l’explosion au musée, néanmoins elle semble être dans une sorte de stase et ses blessures se résorbent doucement. A défaut de pouvoir étudier cela, nos scientifiques parlent de « coma mutant », le mot étant bien commode. Dans tous les cas son état semble s’améliorer et elle devrait en revenir.

Relativement peu étonnant pour quelqu’un se faisant appeler « Phénix ». Je garde mes commentaires pour moi car il m’est inutile de rajouter du sel sur les plaies, mes supérieurs le feront déjà assez ; rien de sera gratuit et ils n’ont pas l’intention de se contenter d’une promesse orale de la part d’hors-la-loi, ils jouent un coup de poker afin que les X-Men acceptent officiellement une collaboration entre l’une des leurs, inutile de préciser laquelle, et le MI-13. Plus explicitement, il s’agit d’un moyen pour nous d’avoir l’une des mutantes qu’on devrait enfermer par prévention en tant que consultante affiliée ce qui si elle est bien liée à Décembre 2012 nous permettra d’avoir une bonne longueur d’avance. Mais nous sommes britanniques : même lorsqu’on cherche à enculer des gens on tâche d’y mettre les formes et la politesse.

- C’est ce qui nous conduit ici. Du point de vue de notre agence, la situation est simple : soit nous traitons Phénix comme une terroriste et elle finira sa vie dans l’un de nos asiles un collier inhibiteur autour du cou, sans procès ni chance de se défendre et ce avec la bénédiction des Droits de l’Homme, soit nous en faisons l’héroïne du jour mais elle devra donc ce comporter comme tel une fois qu’elle sera de nouveau en état. Ce qui implique un certain nombre de choses.

Je n’attends pas qu’on acquiesce à mes dires, je n’attends même pas réellement qu’on me réponde en fait. J’énonce les faits préexistant au contrat qui m’est sous la main et si les représentantes des X-Men le signe elles auront légalement donné leur accord pour que la bureaucratie britannique face son œuvre concernant leur coéquipière du sous-sol.

- Je vous laisserai lire en détail le « contrat » néanmoins si nous partons sur la seconde option, celle qui me semble la plus souhaitable pour nous tous, elle vous sera remise et vous pourrez repartir avec elle. Légalement, cela se résumera à un transfert vers une institution mieux adaptée à son rétablissement, chose que je suppose vraie puisque les centres de détention du MI-13 doivent valoir ceux du BAM.

Le contrat stipule que Phénix sera récompensée pour ses actes de bravoure et acquerra une nationalité honorifique britannique pour sa véritable identité, ce qui en fera une citoyenne de Sa Majesté et en tant que tel elle devra accepter la proposition de consulting de la Section 13 de l’Intelligence Militaire du Royaume-Uni, à savoir le Mutant Intelligence Service ; je crois qu’ils ont réellement réussi à coller toutes les désignations de notre agence dans ces quelques pages de document. Les affaires sur lesquelles elle pourra être consultée son classée secrète et ne sont donc pas évoquées dans le contrat néanmoins elle recevra une rémunération pour chacune d’elles, et bien évidemment devra se tenir à disposition de son employeur s’il le juge nécessaire. Un non-respect du contrat entrainera son annulation et Phénix des X-Men se verra accusée de trahison et mettre sous mandat d’arrêt britannique ; comme si cela allait lui poser problème. Je n’ai pas rédigé le contrat en partant d’un principe simple : tant que je suis son agent superviseur, j’arrondirai les angles quand cela devra être fait. Je passe toute la partie législative, les droits du travail légèrement différent de la norme « pour le bien commun » et tout ce qui est lié à l’ambigüité de ce que l’on nous demande de faire à un niveau moral, le plus important étant qu’elle devra donner de ses nouvelles régulièrement ; il n’est pas question de la perdre de vue tout en restant à distance suffisante pour qu’elle ne soit pas surveillée en bon et du forme.

- Le MI-13 ne la laissera pas disparaitre dans la nature considérant ce qu’elle a fait aujourd’hui et vu qu’elle est dans le « coma » nous estimons que c’est aux X-Men de la représenter et de nous fournir une garantie sur ce qui va arriver. S’il est possible de renégocier cet arrangement il n’est pas possible de le faire en présence d’un avocat, Phénix n’a aucun droit pour l’heure ; il s’agit de lui éviter de finir internée pour le bien commun.

Il est possible de tout justifier avec le bien commun, mais c’est le propre de l’Europe que d’avoir cette tendance au fascisme et à la différence de la dernière fois nous avons la bénédiction des Etats-Unis d’Amérique cette fois. Je suppose bien qu’elles n’ont rien demandé de tout cela et n’y ont même pas réfléchi avant de venir mais ce qui se joue ici dépasse les individualités impliquées. Je respire un grand coup avant de conclure.

-Alors, que pensez-vous de cet accord, X-Men ?
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