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 Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]

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Exodus
Acolyte Gamma
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MessageSujet: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeSam 16 Nov - 2:30

Depuis peu, le retour d'Exodus dans les affaires occidentales fit de plus en plus de bruit dans les hautes sphères de renseignements mondiaux. Lorsque l'on prend la direction du groupe terroriste le plus répandu dans le monde et également le plus craint de la planète au côté d'Al Quaida, on finit un jour où l'autre par être une cible prioritaire des agences et des gouvernements d'Asie aux Amériques en passant par l'Europe. Mais cela, Benett du Paris en est bien conscient et loin de lui l'idée de le prendre à la légère. Car à défaut de pouvoir directement et physiquement l'inquiéter, il sait certains de ses poursuivants assez malins pour s'en rendre compte et viser les points faibles de l'ancien chevalier actuel homme d'affaire : ses plans. Il a donc très vite prit l'habitude d'être le plus discret possible et d'avoir un maximum de longueur d'avance. En étant un télépathe puissant, il est plutôt aisé de dissimuler sa présence, mais ça l'est moins lorsqu'on doit donner rendez vous au Phénix qui n'est pas foutu de trouver son chemin. Exodus commençait à douter que son rendez-vous donné implicitement à cette Rachel ait été trop flou pour lui faire décrocher ses fesses de princesse de son château mutant. Néanmoins, si on excluait ce cas, la raison pour laquelle elle ne lui avait pas encore rendu visite pouvait être qu'elle n'arrivait pas à le localiser ou bien qu'elle attendait le bon moment pour faire son apparition. C'est dans ce dilemme qu'Exodus décida d'envoyer une balise télépathique afin de se débarrasser de la deuxième supposition et ne garder ainsi que la troisième.

Une balise formée de son emprunte psychique lancée relativement profondément dans le plan astral pour ne perturber personne et n'être visible que par de puissants télépathes. Cela semblait une précaution assez sûre pour éviter que les télépathes de la NSA ne le trouve, cela dit on était jamais trop prudent et il fallait mettre toutes ses chances de son côté pour perturber une possible localisation sans pour autant que cela soit impossible pour le Phénix (même si penser qu'une chose soit impossible pour le Phénix était déjà le summum de l'audace). C'est pour cette raison que le rendez-vous fut donné au milieu de l'un des pôles urbains les plus dense et peuplé de la planète : Bombay. En haut d'une tour en travaux était perché, debout et bras croisé, Exodus.

« Pour être tout à fait honnête, j'ai toujours été persuadé que vous viendriez me rencontrer un jour ou l'autre. Je suis honoré d'avoir eu raison et en même temps navré de vous faire déplacer qui plus est dans ce genre d'endroit. »

Elle était là, elle l'entendait et il se retourna donc pour lui faire face. Il avait prit quelques dispositions au cas où le dialogue se passerait mal bien que ce ne soit pas son envie il ne pouvait pas se permettre de mourir maintenant. Il avait donc économiser une téléportation longue portée et avait placé des boucliers télépathiques sur son esprit ainsi que quelques illusions sur la détection et l'analyse des pouvoirs qui pousserait le télépathe assez puissant pour passer les défenses d'être persuadé que la téléportation de Benett est physique et non psychique. Dans ce cas et pour l'empêcher, l'opposant opterait logiquement pour un blocage physique et non physique ce qui serait l'erreur suffisante pour Benett de s'échapper. Mais, cela dit, même sans cela, il fallait qu'il prenne ses dispositions pour les mêmes raisons qu'évoquées précédemment.
S'enfuir n'était peut-être pas ce qu'on aurait pu attendre d'un chevalier mais idiot est celui qui ne prépare pas ses arrières lorsqu'il rencontre volontairement une des rares personnes pouvant mettre fin à ses jours.

« Cela dit, je vais me présenter plus officiellement. »

Il décroisa les bras pour fixer la jeune femme dans les yeux.

« Je suis Benett du Paris aussi appelé Exodus, actuel responsable de la Confrérie. Enchanté. »

Il lui tendit par la suite sa main par politesse afin de la saluer plus physiquement en espérant qu'elle se présente elle aussi afin de donner à Exodus une première indication sur qui elle mettra en avant entre l'homme et la bête.
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Echo
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeDim 17 Nov - 19:24

Mardi 17 Septembre 2013 – 02 : 25 P.M. (heure de New York)
Benett du Paris, alias Exodus, le Chef Exécutif de la Confrérie, le Premier des Acolytes, le Bras Droit de Magnéto, tout cela avait des majuscules…

Son intervention à l’Institution Charles Xavier, en Juin, n’avait laissée personne indifférent, et sa demande de rencontrer le Phénix, sur le coup, elle avait été la seule à ne pas la considérée. D’abord par ras-le-bol, oui, une espèce de micro-dépression qui lui avait fait se désintéresser du monde pour se protéger de sa complexité, cela n’avait été résolut que fin juin, avec la décision de rester pour ceux qu’elle aimait, d’accepter la complexité du monde tout en cherchant à se prendre la tête le moins possible. Puis, Rachel avait enchainée directement sur le mariage, alors avec toutes les majuscules qu’avait put avec son vis-à-vis, elle n’avait pas eut le temps, prenant des priorités et si, pas forcément les bonnes aux yeux du monde, elle emmerdait le monde parce qu’à ses yeux à elle, c’étaient les bonnes ; et c’était son choix. Ensuite, elle avait dût tenter de s’améliorer, de se sociabiliser, encore, dans l’espoir de devenir X-Men, et cela, ainsi que la demande, lui avait prit une bonne partie du mois. Après, elle avait cependant tenté de chercher Exodus, mais même si traquer les mutants avait été sa spécialité, le Grand Rouge avait réussit à passer sous les radars du Phénix ; plusieurs fois. Et puis… et puis elle était Rachel Anne Summers-Grey, unique parmi le multivers dans sa capacité à faire tourner en ridicule ce que ce nom représentait : elle avait oublié.

Une fois, bof, on réessayera. Deux fois, bon, jamais deux sans trois. Trois fois, fuck off ! Il avait laissé un message, elle n’avait pas réussit à le joindre, si s’était important, il rappellerait !

Du coup, passant à autre chose, cela lui était pas mal sorti de la tête, jusqu’à la discussion avec Kaya, la nuit précédente, et cette fameuse interrogation sur les réactions que pouvaient avoir les gens normaux fasse à la « divinité » du Phénix. Il voulait témoigner, Kaya comme Kaede avait elle, et Caitlyn, Amy & Cie encore avant, l’avait fait, mais peut-être que le fait que lui ne réagisse pas, mais parle pour les autres, l’aiderait à comprendre. Et puis il y avait cette histoire de menaces sur le futur, aussi, alors même que tout le monde s’agitait pour suivre Ororo dans son cri de ralliement Siniiiiiiiiiiistre et qu’elle-même était confinée au banc de touche, en attente de sa passation et interdite de jeu de crainte que le joyeux luron suscité ne lui pique son ADN et ne la clone. Argument qui était parfaitement suffisant pour qu’elle se tienne tranquille, cependant. Une Rachel gentille et conne, c’était déjà beaucoup pour l’avenir du monde, alors même sans le Phénix, des doubles maléfiques, c’était aussi peu enviable que désagréable : le Phénix avait suffisamment de difficulté à trouver sa place pour croiser d’autres « elle », et n’avait pas envie de s’exploser la gueule toute seule non plus.

Enfin, bref, elle avait reprise la traque d’Exodus, et coup de bol monumental, ce dernier avait mit une balise pour être localisé. Peut-être cela faisait-il plusieurs jours qu’elle était lancée, Rachel n’en savait rien, toujours fut-il qu’elle parvint à repérer l’emprunte psychique de celui qu’elle cherchait, non sans difficulté, mais son contentement n’en fut que plus grand (et son cri de joie lui valut un beau moment de solitude d’ailleurs, car lorsqu’elle détruisait sa position « méditative » de recherche avec un « youhou » digne d’Homer Simson, forcément qu’on passait pour une demeurée ; Oh C’te Honte). En bref, elle avait enfilé le costume du Phénix devant une Kaede toute admirative, et avait ouvert un trou de ver jusqu’à l’endroit d’où provenait le signal.

Vêtue de la combinaison rouge marquée de l’emblème du Phénix sur le torse, emblème aussi doré que la ceinture volante, les manches et les bottes qui lui remontaient respectivement aux cuisses et aux bras, Rachel traversa le portail pour se retrouver… elle ne savait pas trop où d’ailleurs. Tout ce qu’elle savait, c’était que d’un début d’après-midi, elle était passée à une fin, ce qui suggérait plus d’une demi-douzaine d’heures de décalage avec New York. En tout cas, Exodus se trouvait là, debout au sommet d’une tour en chantier dans un grand centre urbain assez différent de ceux des USA, cape au vent et bras croisés. Rachel ne l’avait jamais vu d’aussi près, même si ses Perceptions Extra-Sensorielles lui avaient déjà permises de le détailler.

« Pour être tout à fait honnête, j'ai toujours été persuadé que vous viendriez me rencontrer un jour ou l'autre. Je suis honoré d'avoir eu raison et en même temps navré de vous faire déplacer qui plus est dans ce genre d'endroit. »

Il lui avait parlé sans même se retourner, avec une voix caverneuse, provenant du fond de sa cage thoracique imposante, puis il consenti à lui faire face, et à se dévoiler face. Grand, massif, musclé, charismatique, avec des yeux lâchant des flammes psychiques, une cape royale, une combinaison magnifique, et le petit détail qui cassait tout : rouge. Il avait la peau rouge. Mutation secondaire ? Style personnel ? Son visage était plutôt abrupte, très carré et très taillé, avec un nez d’aigle qui en avait reçues des belles, un menton qui avait dû en encaisser d’autres, de belles, et une bouche fine et discrète. En fait, il était assez bel homme, avec sa chevelure noire, m’enfin, il était rouge. Mais pas le rouge des indiens d’Amérique, rouge… rouge.

Le Phénix se tenait droite, lévitant dans les airs, chevelure comme ceinture au vent, et bras le long du corps et l’une de ses jambes légèrement pliée, auréolée des flammes psychiques qui formaient la silhouette du Phénix, ailes repliées. Son visage, couronné de celui de l’entité, était exempt des cicatrices des Limiers, mais était également fermé, regardant de façon franche cet être qui avait tant impressionnées les X-Women. Il était physiquement impressionnant, et la puissance qu’il dégageait l’était toute autant, largement supérieure à celle de la jeune femme à cet instant précis, cependant, il n’était pas non-plus capable de la faire trembler de sa simple prestance. Elle ne jouait plus, inutile de faire l’idiote pour amuser la galerie, la gamine pour se simplifier la vie ou autre, elle serait aussi sérieuse qu’elle le pouvait.

Lui retournant son regard, qu’elle soutint avec une froideur à peine dissimulée, Exodus déclara qu’il était temps pour lui de se présenter plus officiellement : Benett du Paris, Exodus, responsable de la Confrérie. Et il lui tendit la main. Regardant un instant cet acte déjà accomplit face aux X-Men plusieurs mois plus tôt, elle se décida après une hésitation à lui rendre sa politesse, lui serrant la main bien que protégée par un écran télékinétique à même sa seconde peau.

- Rachel Anne Summers-Grey, l’Echo du Phénix, aussi appelée Grande Rousse, déclara-t-elle avec le plus grand sérieux du monde, ou tout du moins dont elle était capable – et elle savait être mortellement sérieuse. Désolée du retard, mais je n’arrivais pas à te trouver.

Regardant autour d’elle, et étendant ses perceptions psychiques au point que de son œil gauche émanait aussi de l’énergie psychique, dorée à l’instar des Flammes du Phénix, elle analysa l’endroit et chercha dans l’esprit d’un passant où ils se trouvaient. Bombay, Inde, 9h30 de décalage horaire avec l’Institut ; elle allait bien dormir ce soir.

- Je ne vois pas de quel « genre » d’endroit il s’agit, poursuivit-elle en pinçant les lèvres, consciente de rater quelque chose, quant à me faire déplacer, tes raisons sont valables, non ?

La question était sincère, même si elle était dite froidement, la méfiance restant à l’ordre du jour ; une méfiance non dissimulée, d’ailleurs.
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Exodus
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeMer 11 Déc - 20:45

Elle était terriblement méfiante mais cela ne retenait pas plus Exodus qui n'allait pas changer ses plans pour autant. Il devait vérifier les intentions du Phénix sur cette planète et, suivant sa réponse, simplement l’avertir ou même l'éduquer au mieux, le combattre au pire. Pour le moment, rien n'était décidé si ce n'est qu'ils pouvaient discuter sur ce toit. Mais le monde pouvait se retrouvé bouleversé suivant ce qu'il ressortira de cet entretient quelque peu spécial. Exodus ne pensait pas pouvoir vaincre une telle créature, mais il était le seul qui pouvait se dresser contre lui si ses motivations visaient à nuire au monde. Que ce dernier aille bien ou mal il n'était pas temps pour une quelconque palingénésie au travers des flammes ardentes du jugement divin. Il n'était pas temps du moment que Benett n'aurait pas épuisé toutes ses cartes pour construire un avenir.

« Elles le sont à mes yeux en effet. »

Tout était une question de point de vue notamment en ce qui concernait les préoccupations du Chef des Acolytes. Il n'avait pas détaillé plus que cela ses intentions lors de sa venue à l'Institut Charles Xavier. Il avait simplement mentionné « l'avenir de la planète » ce qui en soit est assez large pour englober des choses plus valables que d'autres. Mais cela ne voulait pas forcément dire que l’ennemi venait de l'extérieur, mais plutôt de l'intérieur. Car le danger potentiel, bien qu'il soit connu de Xavier, est le phénix lui-même et sa propension à s'autoriser ce qu'il estime juste même si il est le seul à estimer les choses de cette manière. Il espérait que le temps imparti ne soit pas injustement estimé comme critique et débouche sur une sentence plus hâtive que réfléchie.

« Ainsi donc vous êtes l’écho du Phénix. Dois-je comprendre que vous incarnez une partie de sa volonté ? »

Si il y a un moyen de communiquer directement avec une partie de l'entité cosmique elle-même, peut-être Exodus pourrait obtenir bien plus de réponses qu'il n'a de questions bien que nombreuses ses questions sont. En survivrait-il ? Serait-ce d'abord possible ? Dangereux ? Le scientifique, l'homme de lettres et le savant qu'il est frétille à cette évocation. Mais si il est devenu un homme cultivé dans ses propres domaines ou plutôt si il l'est resté, c'est plus que simplement du à une éducation stricte : c'est parce qu'il avait des objectifs clairs qui requéraient et requiert encore de grandes et larges connaissances plus précises les unes que les autres.

« Pour avoir combattu indirectement et étudié à maintes reprises certaines entités cosmiques démoniaques, j'ai toujours été incapable de juger les intentions de celle dont vous êtes l’écho. Avez-vous des projets dans la vie, mademoiselle ? »

Rachel serait-elle vexée de ces questions qui placent le Phénix au centre des préoccupations ? Si attendait-elle ? Quoiqu'il en soit, de l'extérieur, il était facile de se méprendre et de confondre Exodus avec n'importe quel personne malfaisante qui aurait de la convoitise envers les gènes, la puissance et l'entité dont la jeune demoiselle était l’écho. Sans doute qu'Ororo et les X-womens se tireraient les cheveux si elles voyaient cela. Mais il n'y avait pas à s'inquiéter, Exodus veillait pour leurs sécurités bien qu'elles ne s'en rendront sans doute jamais compte. Il était du genre à pouvoir endosser le rôle du méchant, à se damner et à passer pour une ordure si cela pouvait permettre une unification du monde mutant et la création d'un avenir nouveau. Il avait de toute manière assez vécu pour se soucier de ce que l'on penserait de lui et ne pas vouloir passer pour l'homme à abattre.
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeVen 13 Déc - 22:17

« Elles le sont à mes yeux en effet. »

Rachel hocha simplement la tête, acquiesçant ; elle était ouverte d’esprit, alors elle ne remettrait pas en cause son avis, même si elle attendrait de se forger le sien.

« Ainsi donc vous êtes l’écho du Phénix. Dois-je comprendre que vous incarnez une partie de sa volonté ? »

La jeune femme leva un sourcil surprit et pencha la tête de côté, alors que la matérialisation flamboyante du Phénix en faisait de même ; incarner une partie de sa volonté ? A l’Echo ? Au Phénix ? Ou à la Force Phénix ? Elle craignait n’avoir put bien comprendre la question, et ce problème la laissa perplexe.

- Je ne suis pas sure de bien comprendre ta question.

Retenant ses pensées fortes dans son esprit et ayant dressé aussi bien ses boucliers mentaux que physiques, elle avait commencé à puiser dans le cosmos un surplus d’énergie nécessaire à amplifier ses pouvoirs, par prévention ; non, il n’était en rien agressif, cependant, la moindre erreur de jugement, la moindre erreur tactique voir la moindre mauvaise réponse pouvait lui coûter beaucoup, et en un instant.

Exodus avait combattu indirectement et étudié certains entités cosmiques « démoniaques », mais était incapable de juger des intentions de « celle dont elle faisait écho ». Cette dernière fronça les sourcils, et se mit à penser alors qu’il lui demandait si elle avait des projets, utilisant le titre de courtoisie « mademoiselle ». Un instant surprise, le Phénix resta quelques instants sans savoir que dire, avant de passer un bras derrière sa tête, gênée, expression retranscrite d’une étrange manière par son ombre ardente. Mademoiselle était un terme français qu’elle avait déjà rencontrée dans des séries TV, mais qui se limitait généralement au garçon charmeur qui respectait bien les stéréotypes, et elle devait bien s’attendre à ne pas se faire appeler ainsi, surtout pas maintenant.

- Tu voulais réellement me voir juste pour savoir ce que j’ai comme projet ?

Elle ne rougissait pas, mais pour le coup, sa froideur était passée au second plan, même si elle n’en restait pas moins méfiante ; bien moins qu’à l’origine, mais sa garde n’avait été baisée que physiquement, car elle restait prête à réagir, continuant de l’observer par ses sens psychiques.

A défaut de s’être réellement imaginée quelque chose, le Phénix savait que ce n’était pas cela qu’elle aurait put concevoir, quant bien même elle avait déjà observé son interlocuteur auparavant. Cependant, à y penser, s’agissait-il juste d’une politesse, ou véritablement d’un compliment ? Pire, d’une tentative de drague ? Sanzo lui avait-il déjà fait le coup ? Non, plutôt, Exodus avait-il déjà fait le coup à l’une des X-Women lorsqu’il était venu à l’Institut ? Rachel n’en savait foutrement rien, mais elle savait qu’elle devait vite épiloguer ; ce n’était pas la première fois qu’elle passerait sur un sujet complexe parce qu’elle ne voulait pas se prendre la tête dessus.

- Disons que mes projets sont pas mal limités, reprit-elle après ses longs instants de réflexions. Je sais pas faire grande chose, en fait.

Replaçant son bras le long de son corps, elle regarda Exodus, grimaçant un instant avant de se reprendre.

- Le seul qui soit un tant soit peu réalisable, de projet, c’est de devenir X-Woman,  et d’essayer d’améliorer un peu le monde. Je veux essayer de promouvoir l’acceptation de l’autre, de tendre la main, tant qu’il n’est pas trop tard.

Que lui dire ? Que pouvait-elle bien lui dire ? Pourquoi voulait-il ces informations, au juste ? Et que savait-il, d’ailleurs ? Il avait étudié des Entités Cosmiques, les qualifiants de « démoniaque » par pure superstition, et avait été incapable de saisir les intentions de « celle dont elle faisait écho » ; était-ce au moins d’elle-même qu’il voulait qu’elle parle ? Rachel douta.

- Je suis l’Echo du Phénix car la Force Phénix ne s’est pas directement incarnée, comme elle le fait d’habitude. La mère de Rachel était le Phénix, et lors de la grossesse, une partie de son fragment de la Force est passée dans le nourrisson, une partie qui c’est elle-même nommée l’Echo.

Etait-ce une bonne idée de lui parler de cela ? Comme cela ? N’était-ce pas trop accorder de confiance à cet inconnu ? Cet inconnu qui combattait les Entités Cosmiques ? Ne l’étudiait-il pas comme un simple scientifique devant une créature mystérieuse ? Si oui, pourquoi le faisait-il ? Etre capable de la domestiquer et de la contrôler, ou bien de la comprendre et de la détruire ?

- Rachel l’a portée durant vingt-et-un ans, avant qu’ils fusionnent, pour me donner moi. Je suis Rachel Summers et je suis l’Echo du Phénix, les deux à la fois, la résultante de leur fusion. Je suis le Phénix, car l’incarnation de la Force.

Croisant les bras, le Phénix regarda de ces deux paires d’yeux cet interlocuteur dont elle ignorait les objectifs, laissant passer un nouveau silence. Elle n’avait pas fini de parler, mais elle cherchait ses mots, et se demandait s’il s’amuserait à lui mentir ; mais comment être sure de la sincérité des paroles qui seraient prononcées ?

- J’ignore ce que je devrais te dire, ou pas. J’ignore ce que tu sais de moi, même si j’aime pas l’idée que tu ais découvert des trucs dans mon dos, déclara-t-elle doucement. Je sais que je suis au centre de beaucoup trop d’attentions, et que j’y peux rien, poursuivit-elle avait de soupirer. Certaines veulent me protéger, d’autres veulent que je prenne ma pelle et mon sceau et que je fasse des pâtés à l’Institut, et bon nombres doivent vouloir me manipuler.

Dans quel camp était-il ? De ceux qui trouvaient très bien que des personnes comme Cait’ l’infantilise, car cela la rendait plus docile et moins apte à faire des conneries ? Comme le Hell Club. De ceux qui voulaient faire d’elle une arme, pour leurs intérêts personnels, étant prêt à risquer de ce brûlé mais conscient que le jeu en valait la chandelle, et qu’il était plus que faisable de manipuler l’humaine qu’elle était ? Comme Maybe. De ceux qui voulaient la protéger, tant des autres que d’elle-même ? Comme les personnes qu’elle aimait, Caitlyn au premier rang ?

- Que me veux-tu, Benett du Paris aussi appelé Exodus ?
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeJeu 26 Déc - 15:14

Les travaux s'annonçaient moins laborieux que prévus. Il y avait de bonne base et de solides fondations. De plus, peu de fissures avaient réussis à mettre à mal la structure principale. Cependant, à l'image de l'immeuble sur lequel elle se tenaient, tout était à terminer, à construire, à constituer. Exodus ne doutait pas qu'elle avait de l'expérience et vécu des choses que l'on peut qualifier d'horribles, mais il savait également qu'elle n'était qu'une gamine auprès de qui beaucoup trop de regards se tournaient.

« Oh, ne soyez pas si formelle. Benett ou Exodus suffiront. »

Ce qu'il voulait n'était pas bien compliqué mais la question était plutôt de savoir si il dirait tout le plus honnêtement possible à cette jeune fleur influençable, méfiante et presque apeurée de la situation dans laquelle elle pouvait se retrouver. Mais après tout, c'est en commençant à cacher des choses qu'il se transformerait lui-même en suspect.

« Je voulais connaître vos desseins envers ce monde pour identifier si il était possible que vous soyez une menace directe de cette planète. Mais j'ai eu ma réponse. Votre désir d'être une X-women suffit à me conforter dans l'idée que vous avez de l'espoir et de l'affection pour quelqu'un ou pour une cause. »

C'était sans doute la bonne surprise de la journée. Rachel Summers devenant une X-women, héritière de l'idéal du vieux chauve. C'était une bonne manière pour elle d'utiliser ses talents et son expérience autrement qu'en brûlant tout sur son passage. C'était beaucoup plus difficile également comme chemin et le courage qu'il fallait pour l'emprunter démontrait une détermination qui ne peut exister sans espoir. Elle a de l'espoir en ce monde, c'est définitivement la bonne nouvelle de la journée.

« Votre pudeur nourrit ma volonté de vous aider. Vous n'aimez pas que l'on en sache sur vous à vos dépends mais pourtant je suis parvenu sans trop de difficulté à rassembler suffisamment d'informations pour que cela vous gène. Je m'en excuse d'ailleurs, mais il faut que vous compreniez que je n'ai pas entreprit une vaste campagne d’informations vous concernant et que la plupart des choses que je sais à votre sujet m'ont été données par aucune autre personne que vous-même. »

Le problème principal qui régnait avec la jeunesse de ce Phénix était qu'elle ne se rendait pas encore compte des personnes qu'elle intéressait, de leurs puissances, de leurs dangerosité pour elle et pour ce monde. Bien sur, il est difficile de croire qu'elle pourrait périr du feu de ces dits ennemis, mais il est en revanche tout à fait possible que l'espoir qu'elle a en ce monde soit détruit, volé, modifié, tué. Cela s'est déjà produit une fois. Une fois de trop pour Exodus. Car on ne déchaîne pas le Phénix sans souhaiter le chaos. Or, ce chaos, serait très mauvais pour les affaires du Croisé qu'il est et du Chef Confrériste qu'il est devenu.

« J'aimerai vous aider à garder cette intimité qui vous est chère, Rachel, afin que vous n'ayez plus jamais à vous demander comment une telle personne à pu savoir autant de chose sur vous avant d'apprendre que si il en sait autant c'est parce que vous n'en avez pas dit moins. J'aimerai vous renseigner sur les personnes qui vous veulent du mal, directement et indirectement. J'aimerai vous donner les clefs pour les combattre ou simplement les esquiver. »

Et la liste est longue, malheureusement.

« Pour être tout à fait honnête, je ne cherche pas à vous contrôler mais plutôt à vous apprendre comment vous contrôler vous-même. Cela semble prétentieux je l'accorde volontiers, néanmoins, c'est le seul moyen pour que la tragédie d'un certains mois de décembre ne se reproduise pas. Mais soyons clair entre nous : un simple refus de votre part ne me suffira pas. Je n'abandonnerai pas facilement car il en va de l'avenir de cette planète. Et je souhaite simplement qu'avenir il y ait. »
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeSam 28 Déc - 1:34

« Oh, ne soyez pas si formelle. Benett ou Exodus suffiront. »

Une fois encore, il la prit au dépourvue, la laissant malaisée de ne savoir que dire. Lui la vouvoyait et tout, et lui demandait de ne pas être aussi « formelle » ; Rachel n’avait pas été éduquée assez vieille pour s’habituer au vouvoiement, mais c’était une marque de respect comme une autre, et qu’il veuille qu’elle fasse sauter la sienne l’encourageait dans son interprétation du « mademoiselle ». « Benett ou Exodus », pas de « Mr du Paris ou Exodus ». Comment allait-elle l’appeler, elle, maintenant ?

« Je voulais connaître vos desseins envers ce monde pour identifier si il était possible que vous soyez une menace directe de cette planète. Mais j'ai eu ma réponse. Votre désir d'être une X-women suffit à me conforter dans l'idée que vous avez de l'espoir et de l'affection pour quelqu'un ou pour une cause. »

Et crac, pour le coup, ce n’était plus comment l’appeler qui posait problème à la jeune femme, mais c’était le fait qu’elle eut donnée une mauvaise réponse sans le savoir. Enfin, ce n’était pas une mauvaise réponse, car elle ne dépendait pas réellement de sa volonté à elle, cependant c’était tout comme, parce qu’il avait mal posée sa question, ou qu’elle l’avait mal comprise. Toujours était-il que le Phénix se mangeait sa condition dans les dents d’une façon parfaitement innocente, un peu comme ce qu’elle-même était habituée à faire.

Il surenchérissait, en plus, parce que le fait qu’elle soit malaisée l’encourageait à l’aider. Si la situation continuait à empirer, Rachel finirait par appeler Caitlyn à l’aide : elle n’était pas douée pour les relations sociales, et elle aurait vraiment eut besoin d’une indication de si elle se faisait draguer ou pas, là. D’un autre côté, demander à Caitlyn si elle se faisait draguer, sachant que Fuzzy se plaignait de ne jamais l’avoir été, s’était peut-être une connerie…

Puis il n’avait pas tord elle n’aimait pas qu’on trouve des infos sur elle, surtout si l’on n’avait à se fouler pour le faire. Quant à ses excuses, elle les prenait en compte, puisqu’il était effectivement en tord dans l’histoire, quant bien même c’était elle qui avait données les informations. Chose qu’elle était certaines de ne pas avoir faite, et qui se traduisait soit par le fait qu’elle ait laissé trop d’indice derrière elle, soit qu’il soit allé fouiller dans son esprit. Et autant, il n’était pas blâmable pour la première, autant, la seconde pouvait lui coûter chère. Personne n’avait le droit de fouiller dans son esprit, et encore moins de le manipuler.

Exodus voulait l’aider à garder cette intimité ? Quelle intimité ? Celle de son esprit ? Ses boucliers ne se durcir que plus à cette idée, et les Flammes du Phénix s’agitèrent plus énergiquement, traduisant sa crispation physique alors qu’elle décroisait les bras, les gardant légèrement pliés et fermant les poings. Elle ne l’interrompit pas, mais s’il venait lui dire qui étaient les personnes rentrant des chacune des trois catégories, c’était que lui se plaçait forcément dans la bonne, et c’était une grande marque de confiance ; beaucoup trop grande. Et qu’il soit « tout à fait honnête » n’y changeait rien, quoi qu’il en dise.

- On ne peut apprendre à contrôler une chose à quelqu’un que si on la contrôle déjà soi-même, et il est hors de question que quiconque me contrôle, répliqua-t-elle froidement. Et plus qu’être prétentieux, tu me demandes de te faire confiance à toi, pour m’apprendre qui sont mes amis et qui sont mes ennemis. Je ne peux pas.

Son ton était sans appel, sa conclusion bien plus sérieuse et convaincue que ce qu’elle avait dit auparavant. Oui, il avait le don de la mettre mal à l’aise, mais elle n’en oubliait pas le principal ; plus que ce qu’elle croyait voir, c’était ce qu’elle ne voyait pas qu’elle devait essayer de savoir si c’était réel, ou non. De plus, la séduction était un moyen plus que simple de manipuler quelqu’un.

- Tu parles de décembre, saches que la coupable a déjà été jugée et condamnée. Oui, Maybe a jouée avec le destin du monde en manipulant Rachel pour la forcer à libérer la portion du Phénix qu’elle avait en elle, mais elles n’ont rien détruite, cela leur a permit de renaitre ; cela m’a permit de renaitre.

Le Chant des Mondes était hors du temps, puisqu’il était le temps lui-même, l’arbre des possibles, rivières où toutes les réalités alternatives coulaient et découlaient les unes des autres, et qui permettait au voyageur temporel doué de passer de l’une à l’autre. Néanmoins, chronologiquement parlant, Aislinn n’était pas encore condamnée ici, elle n’avait pas encore exécutée sa peine. Mais cela viendrait bien assez tôt.

- J’ai déjà des personnes pour m’aider à combattre et à me renseigner sur les personnes qui me veulent du mal, et je ne saurais dire dans quelle catégorie elles te classent, pour être franche.

Oui, les X-Men avaient donné un accord d’alliance avec Exodus et la Confrérie pour combattre leur ennemi commun, Sinistre, cependant, cela ne signifiait en rien qu’ils soient devenus amis, ou même que la Confrérie ne soit elle-même pas intéressée par les pouvoirs du Phénix, qui seraient des atouts non négligeables dans leur combat ; quant bien même Exodus était conforté par le fait qu’elle veuille être une X-Woman, elle n’avait aucun moyen de le vérifier.

- Maintenant, concernant l’avenir et le Phénix… j’ai peur. Pour la même raison que toi et que tous les autres : j’ai peur de devoir un jour détruire ce monde, de tuer toutes les personnes qui s’y trouvent, toutes les personnes que j’aime, et brûler tout ce que j’aurai construit ou espéré construire.

Oh que oui, elle en avait peur, et ses rêves lui renvoyaient suffisamment cette crainte de réduire à néant cette seconde chance et de se prendre ceux à qui elle tenait comme ils lui avaient été prit sur son monde.

- Mais je n’ai aucun moyen de savoir si cela arrivera un jour, alors je me contenterai de faire du mieux que je pourrai au cas où cela ne le ferait pas.

Regardant en contrebas alors qu’elle baissait les épaules, le Phénix conclue avec amertume.

- Je veux un avenir, tant pour ce monde que pour moi, mais j’ignore si j’aurai la force de lutter contre les instincts du Phénix pour pouvoir me suicider comme ma mère l'a fait, et je n’ai pas l’intention de te donner les moyens de me détruire. Désolée.
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeJeu 2 Jan - 3:58

Méfiance quand tu nous tiens. Pouvait-il pour autant la blâmer de se méfier à ce point ? Lui-même n'était-il pas méfiant envers le Phénix au point de se démener pour avoir ce qui ressemble à un entretient avec lui. Non, on ne pouvait. Pourtant cela freinait beaucoup la discussion et la spontanéité de la demande. Qu'il apparaisse comme honnête et qu'il parle honnêtement également n'avait aucun effet, il était en quelque sorte prit au dépourvu quand au bon comportement à adopter pour parvenir à toucher et traverser la carapace des timides craintes du Phénix

« Je comprends parfaitement les craintes ou du moins l'hésitation que vous pouvez ressentir à mon égard. D'ailleurs, je me réjouis en un sens de voir que vous n'êtes pas disposée à écouter n'importe qui. »

En effet, que le Phénix ne se laisse pas approché ni attendrir si facilement était un bon point. Cela signifiait que d'autres tentatives d'autres personnes aux objectifs pour le coup beaucoup plus flou que ceux d'Exodus ne parviendraient pas si facilement à manipuler par la parole cette jeune femme.

« L’institut, et j'en suis ravi, vous éloigne et vous protège de mauvaises influences à sa manière. Elle m'a d'ailleurs très clairement repoussée lorsque j'ai demandé à vous rencontrer me classant comme menace. Mais vous manquez tout de même de perspective et il y a un angle mort que vous ne pouvez voir actuellement. Cet angle est dissimulé entre la vision de l'Institut et de vos amies bien trop étroite et votre vision d'entité cosmique bien trop large. Pour être plus clair, vous essayez de voir qui sont vos ennemis et où sont les menaces en utilisant à la fois un microscope et une lunette astronomique manquant ainsi de percevoir ce qu'il se passe sous votre nez. »

Peut-être que ces images et métaphores parleront plus à Rachel Summers. Il en doutait un peu, détournant le regard de son interlocutrice pour faire face au monde, sur le rebord du toit de l'immeuble. Elle semblait perturbée et gênée en quelque sorte et il lui évitait d'avoir à supporter son regard.Bien que ce geste gentleman n'était pas tout à fait calculé mais plutôt le résultat d'un mouvement spontané, il décida de rester un instant dos à elle. Perplexe, il n'était à l'heure actuel pas assuré de l'avenir de cette discussion.

« Je veux à tout prix éviter que vous perdiez cet espoir qui vous permet de construire une vie et un avenir sur cet planète. Mais contrairement à vous, la seule chose qui me permette aujourd'hui de vous proposer mon aide c'est que j'ai conscience des menaces que vous ne pouvez pas encore voir et qui sont dues à votre manque de contrôle télépathique sur ce que vous pouvez laisser sur le plan astral. »

Lors de son arrivée – celle du Phénix - sur cette planète, Exodus, lui, se trouvait non loin d'où il se trouve à présent. Il enquêtait déjà sur une puissante organisation qui avait bâtit un empire aussi haut que cet immeuble au dessus des bas quartiers indiens. Mais malgré la distance, il n’eut aucun mal à percevoir cette explosion. Et ce phénomène se répéta maintes fois. En décembre, d'abord où il fut très simple pour Exodus se trouvant en Corée, d'identifier la source astrale. Il est vrai qu'il possédait une projection sur le continent américain, mais même sans cette dernière, il aurait perçu les perturbations. Puis, de manière plus faible, à chaque utilisation grandissante des pouvoirs du Phénix, il était possible pour des télépathes de détecter une activité. Ce fut le cas lors d'un incendie de forêt plutôt dévastateur aux États-Unis ou d'une intervention musclée à Tokio.

« Enfin, à supposer que vous détruire ou vous vouloir du mal soit ce que je souhaite et malgré le fait que je vous garantisse le contrainte ; je ne vois aucunement en quoi vous donner des conseils et des informations me permettrait d'avoir un quelconque moyen de vous détruire. Je ne vous demande finalement rien si ce n'est un peu de votre temps et de votre écoute, Rachel. »

Les hommes s'affolaient en bas du gras de ciel, marchant et grouillant tel des fourmis tandis qu'au sommet de cet Olympe en construction, les divinités parlementaient. Exodus se retourna alors pour faire face au Phénix. Peut-être Rachel aurait-elle besoin d'un temps de réflexion...
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeVen 3 Jan - 1:45

Se réjouir qu’elle n’était pas disposée à écouter n’importe qui valait-il plus que le fait qu’elle ne l’écouterait jamais lui ? Qu’il la comprenne était une chose à double tranchant, mais il restait le seul à décider duquel serait tourné vers lui, et continuait de se montrer désintéressé. Cependant, il marqua un point contre son propre camp, puisque là où elle avait laissé planer le doute quant à la catégorie où ses alliés à elle le plaçaient lui, il eut la franchise de reconnaitre que c’était dans les menaces. Alors même qu’ils avaient acceptée l’aide contre une autre menace, encore plus grande, surement.

Manquer de perspective ? Rachel pensait que ce « vous » lui était destinée, non à l’ensemble de l’Institution Xavier, car si elle savait ne pas tout voir, elle espérait que les X-Men en verraient bien plus qu’elle, pour s’en remettre à leur jugement. Mais visiblement, c’était tout le monde qui était en cause, puisque ses « amis » avait une vision trop étroite et que la sienne, sa vision « cosmique » était bien trop large.

« Pour être plus clair, vous essayez de voir qui sont vos ennemis et où sont les menaces en utilisant à la fois un microscope et une lunette astronomique manquant ainsi de percevoir ce qu'il se passe sous votre nez. »

Erf, un point pour Exodus, et un gros point ; ça lui correspondait parfaitement, et elle grimaça en le reconnaissant. Elle avait trop de recul par rapport au monde et les X-Men pas assez, c’était surement pour cela qu’Amy lui avait sortie que la seule personne que le chef Confrériste pouvait prendre au sérieux lors de sa venue, c’était elle. Oui, les X-men avaient bien merdées, entre Nephilim incapable de séparer privé et professionnel, Caitlyn trop intimidée pour faire quoi que ce soit et Ororo qui n’arrivait pas à faire les choses, changeait d’avis comme de chemise et humiliait les siens, cela se passait de commentaire. Cependant, il valait mieux de la bonne volonté maladroite qu’une expertise froide, aux yeux du Phénix. C’était surement irresponsable, mais c’était ainsi.

Le regardant regarder le monde puis suivant son regard vers le sujet d’intérêt suscité, elle l’écouta reprendre la parole et déclarer une volonté qu’elle ne mettait pas en doute et comprenait parfaitement : si elle perdait espoir face au monde, le principal rempart entre lui et l’ombre ardente devait disparaitre, surement. Rachel doutait avoir son mot à dire si elle devait bruler ce monde, et doutait que perdre espoir en lui augmentât la probabilité de destruction, mais cette question méritait d’être posée : et si c’était le Phénix qui choisissait ou non de détruire les mondes ? Elle croyait en un instinct, comme cela de se nourrir, mais si cela n’était pas le cas ? Si elle était seule juge de la destruction, seule décisionnaire du jugement dernier ? Elle ne voulait pas, c’était bien trop pour elle. Elle préférait être une victime de l’univers qu’être son bourreau. Pourquoi sa mère se serait-elle suicidée si c’était elle qui avait voulut détruire le monde ?

La réponse était dans la parole d’Exodus : contrôle télépathique. Incarné, le Phénix était vulnérable à la manipulation, et c’était là le plus grand danger : qu’on la manipule et lui fasse perdre l’équilibre entre l’humanité et l’entité, cette fusion qui… non, c’était stupide, le Phénix était l’incarnation de la Force Phénix pour une raison précise. Sauf pour elle, elle n’était qu’un témoignage ; cela faisait-il une différence ? Elle l’ignorait. Cependant, Rachel n’avait-elle pas été choisie pour son humanité, justement ?

Le Phénix se perdait seule dans ses interrogations, la complexité du monde l’assaillant de nouveau.

Exodus se retourna face à elle, son discours terminé, attendant ses réponses. Et la première d’entre elles fut un simple geste, alors que la jeune femme lévitait jusqu’à la tour pour y poser les pieds. Un soupire et les épaules basses, elle regarda son vis-à-vis avec un air las, quant bien même il n’y était pour rien.

- Le problème de tes conseils et informations est qu’ils sont tiens, et que les suivre signifie me ranger à ton parti. Je joue l’idiote parce que c’est plus simple pour moi, parce que je veux rattraper le temps que j’ai perdu, mais j’ai conscience de choses que je fuis, et tu en éveilles déjà beaucoup.

Entreprenant de marcher sur le bord de la tour, espérant ainsi gagner le temps de ses réflexions, Rachel détourna son visage du mutant pour contempler la fourmilière en contrebas.

- Lorsque tu es venu voir les X-Men, tu leur as proposée une alliance pour affronter un ennemi qui vous est commun. Elles ne te font pas confiance mais ont accepté.

S’immobilisant, elle se tourna pour regarder Exodus de biais, prenant une pause dans sa marche alors qu’elle en exprimait le fruit.

- Je crois que je n’en suis pas capable. Je fonctionne à l’émotion, à la haine et à l’espoir, par habitude, par inexpérience peut-être, mais c’est ainsi.

Un lourd soupir, alors qu’elle occultait tout ce qui l’avait conduite à fonctionner ainsi, ce jusqu’au-boutisme propre à son époque et à ce qu’elle avait subi, qui faisait continuer envers et contre tout alors qu’on avait toutes les raisons d’abandonner, et qui la guidait encore aujourd’hui, parce qu’elle s’était construite ainsi.

- Tu ne me demandes pas que du temps et de l’écoute, tu me demandes aussi de la confiance, pour croire en tes dires, mais le problème, c’est que ce n'est pas en eux que je croirais ou non, c’est en toi.

Reprenant sa marche comme sa réflexion, le Phénix recommença à regarder en bas, vers cette population inconnue, vers ses gens étrangers, maintenus séparés d’eux par tant de distance.

- Je suis consciente que je suis une merde, comme télépathe. J’ai la puissance, mais j’ai pas la maitrise. Les seules choses qu’on m’a apprise à faire, c’est différentier les humains et les mutants, et traquer les seconds. Le reste, c’est de l’instinctif, donc c’est ni fin ni discret.

Elle-même n’était pas particulièrement fine ou discrète, mais elle avait une maitrise relativement bonne, alors que pour la télépathie, et bien… si elle rencontrait une résistance psy dans un esprit, elle n’avait pas le savoir pour essayer de la contourner, elle passait au travers si elle y parvenait ; c’était ainsi qu’elle avait développée la lecture mémorielle. La transmission de pensée se résumait à des petites portes ou fenêtres dans sa tête, qu’elle ouvrait ou fermait sur les esprits des autres, et les influences télépathiques n’étaient pas bien différentes de ça, il suffisait de manipuler ce qu’il y avait de l’autre côté, subrepticement ou de façon largement dominante pour le contrôle mental complet. Le bouclier télépathique, c’était proche de ses boucliers psychiques, il suffisant de se méfier, de se contracter ou de « serrer les dents », tandis que la projection astrale, c’était juste vouloir se barrer de son corps, comme si elle défaisait des amarres qui l’y liaient, et la possession se limitait à foutre son corps astral dans un autre corps physique. Le plus technique devait être les illusions, mais Rachel se contentait de faire appel à son imagination, et à « faire partager ». Et le lien psychique… elle n’en savait rien : ce n’était pas fait exprès.

- Je demanderai bien des cours à Emma Frost, mais c’est compliqué entre nous. Puis c’est pas son job. Et je vois pas comment on peut enseigner la télépathie, faut à un moment ou un autre expérimenter sur d’autres esprits, et faut soit avoir une confiance parfaite, soit être inconscient, pour accepter certaines choses.

La modification mémorielle ou comportementale en premier lieu, à son avis. Certaines expériences pouvaient être amusantes, comme les illusions si l’on en faisait un spectacle, ou intéressantes, comme le partage de corps ou l'enseignement télépathique, mais pour le reste, le Phénix était bien loin d’être convaincue. Et elle se plaçait du point de vue du télépathe, non de l'autre.

- Et je ne forcerais jamais l’esprit de quelqu’un par plaisir, encore moins pour m’entrainer. Et je ne te fais pas confiance pour faire ne serait-ce que l'apprentissage théorique.

S’arrêtant sur le rebord de la tour, Rachel s’accroupie, regardant en bas, alors qu’un petit sourire se dessinait sur ses lèvres.

- C’est drôle, nous discutons de choses qui les dépassent totalement, mais au final, notre premier problème est le même que le leur : la confiance en autrui. C’est drôle, et rassurant aussi. Ça prouve que nous sommes toujours humains.

Contemplant quelques instants ces personnes qui la partageaient entre les sentiments opposées de méfiance et de curiosité, Rachel finit par tourner la tête vers Exodus.

- T’accepterais de me parler de toi ? Ou au moins de me dire tout ce que tu sais sur moi ?

Curiosité ? Peut-être, oui. Si elle n’avait pas baissée sa garde, le Phénix essayait juste de faire ce que tous les humains faisaient lorsqu’ils rencontraient quelqu’un de nouveau : faire connaissance.
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeSam 11 Jan - 19:41

Avait-elle a ce point besoin d'être rassurée sur les volontés et les intentions des autres ? N'était-elle pas apte d'être avertie et de simplement jouer le jeu tout en étant prête à frapper dès que cela lui semblera dangereux ? Si Exodus avait été un ami de longue date de l'Institut, est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Si Exodus avait signé des papiers ou des contrats sur ce qu'il voulait faire, si il avait prêté serment ou juré... Cela aurait-il changé quelque chose dans la méfiance du Phénix ? Est-ce que ces choses futiles sont suffisamment solides pour ébranler la méfiance d'un tel être ? Exodus ne le pensait pas, mais à force de l'écouter il en était de moins en moins sûr. Elle le rejetait et c'était bien, mais elle le faisait pour de mauvaises raisons et c'était inquiétant car cela voulait dire qu'on pouvait en tirer partit. Se raccrocher à une chose aussi intangible que la confiance était une grave erreur dans ce monde et le simple fait de penser cela condamnait Exodus à ne pas utiliser ce moyen pour parvenir à prévenir le Phénix des dangers et lui donner ses conseils.

« Paradoxalement, me faire confiance nuirait à votre progression dans le domaine de la télépathie. Je suis sans doute la seule personne sur laquelle vous pourriez expérimenter sans craindre de tuer. Si vous craignez le contact télépathique, vous apprendrez plus rapidement à m'empêcher de le faire et c'est la chose la plus importante que je souhaite : vous permettre de vous dissimuler parfaitement en toute circonstance, cacher ce soleil irradiant le plan astral vous laissant à découvert. Sans compter les autres conséquences néfastes pour ce monde que vous ne pouvez pas encore voir actuellement. »

Alors la solution serait de se transformer en ennemi, en vilain. Soit en cherchant la confiance du Phénix pour faire, au final, ce qu'elle refuse actuellement car n'ayant pas cet sorte de contrat émotionnel en main, soit en utilisant des voies plus agressives. Benett n'avait donc pas d'autre alternative que d'agresser le Phénix et lui apprendre la vie en jouant le rôle du méchant ? Agresser télépathiquement le Phénix pour la forcer à apprendre à se dissimuler, lui montrer une véritable menace même si il en incarne le rôle et la rend par ce biais.. factice ?
Cela pouvait être une solution et Exodus n'avait que faire qu'on le prenne pour ce qu'il était ou non. Si jouer la menace de la planète aiderait cette dernière à survivre et à progresser alors il le ferait. Mais malheureusement, en agressant le Phénix, en risquant sa vie pour qu'il progresse, il n'était pas pour autant garantit des résultats. Sa vie valait plus que de simples suppositions. Les informations qu'il possède, l'héritage qu'il porte valent plus que le sacrifice nécessaire à éduquer une jeune femme ne pouvant faire autrement pour écouter des conseils que faire confiance.
Il restait néanmoins d'autres solutions qui lui feraient perdre du temps et de l'énergie mais qui lui feraient économiser sa vie. En attendant, il n'aurait qu'à surveiller lui-même l'oiseau de feu volant naïvement dans cette cage terrestre. Sans doute était-ce là l'alternative que le dernier Templier a choisit. Informer Xavier ou Frost, passer par eux et compter sur eux pour transmettre au Phénix ce que ce dernier ne veut pas – ne serait-ce qu'écouter plus que de suivre – de la bouche d'un Confrériste. C'est à ce demander qui des deux factions tend plus la main vers autrui. Mais il serait mal venu d'en parler avec Rachel. Cela ne ferait que complexifier les choses et elle le dit elle-même : elle joue l'idiote car c'est plus reposant. Or, pour ne pas perdre son interlocuteur il faut veiller à ne pas le fatiguer.

« Avant de vous rencontrer aujourd'hui, je ne savais avec certitude que peu de chose sur vous. Je n'ai fais qu'émettre des hypothèses à force de ressentir votre présence à travers le plan astral depuis votre arrivée sur ce que j'ai aussi déterminé comme étant une faille spatio-temporelle sans pour autant avoir de preuves scientifiquement tangibles. Jusqu'à ma visite à l'Institut où j'ai eu confirmation de votre nature, de votre identité et de votre localisation, j'ai émis des hypothèses sur l'entité vous possédant. J'ai émis des hypothèses par la suite sur le Phénix a travers les décennies de recherches que j'ai pu faire dans ma vie. J'ai décelé des différences vis-à-vis du précédent Phénix, j'en ai émis d'autres hypothèse sur la nature différente qu'il pouvait y avoir entre vous et votre prédécesseur – si je puis dire ainsi. Mais même avec mes connaissances, je n'ai pu être assuré de rien. Même en décembre, lorsque j'ai eu l'occasion d'assister à un changement de nature psychique assez puissant pour que cela soit exploitable par mes sens télépathiques, je n'ai pu être certains de rien. Mais une hypothèse n'est qu'un cercle sur une feuille de papier, là où la vérité se trouve en être un point. À force d'hypothèses, les cercles s'entrecroisent et nous montrent petit à petit la vérité. À vrai dire, je n'en étais pas si loin. Vous devez sans doute m'en vouloir d'enquêter sur vous, de vous épier télépathiquement, de vous espionner psychiquement et de vous prendre pour un sujet de test mais vous vous trompez. Vous n'avez fait que m'envoyer votre aura psychique sans que je ne demande rien et par la suite, je n'ai fais qu'apprendre à vous connaître. Vous aviez la volonté de rester cachée ou - du moins - l'Institut avait la volonté de vous dissimuler au monde. Mais à plusieurs reprises, à chaque fois que vous interveniez pour des raisons que j'ignore, vous éclatiez au grand jour sans même vous en rendre compte. Vous n'êtes qu'une fille enfermée dans une chambre, pensant qu'elle y est chez elle, au chaud, s'y sentant bien alors que derrière des vitres teintées, une poignée de personnes aux dons égalant ou surpassant les miens pouvaient vous épier et comploter. Vous n'êtes pas enfermée et épiée à cause des autres ni à cause de ce monde, mais uniquement à cause de vous-même. Pourtant vous n'êtes pas à blâmer et si je suis ici ce n'est pas pour des leçons de morale. Je viens simplement vous donner la clefs qui vous permettra d'avoir votre destin en main. Me faire confiance n'a rien à voir la dedans. Que je sois le Diable ou un ange venu du ciel ne changera rien. Puisque je ne fais que vous donner la possibilité d'avoir le choix dans vos actions. Ne vous méprenez pas, Rachel. Que ce choix vous ai été permit de faire par mon biais ou par celui de l'Institut ne change pas le fait qu'il demeurera vôtre. Je peux vous parler de moi si cela vous fait plaisir, mais je ne changerai pas ma manière d'agir simplement parce que cela peut vous permettre de me faire confiance et me permettre de parvenir à mes fins. Car ce serait dans ce cas précis : agir malhonnêtement. »

Il ne s'arrêta pas de parler, fixant Rachel, ne bougeant ni n'hésitant pas. Sa voix grave et posée ne faiblissant à aucun instant et son ton restant parfaitement neutre.

« Vous m'effrayez car vous vous trouvez au sommet du groupe d'individus de cette planète pouvant m'empêcher de remplir ce qui me maintiens toujours en vie, de terminer ce que j'ai commencé et de ne pas léguer à cette planète mon fardeau. Malgré tout je pense vous connaître assez maintenant pour vous faire confiance dans les choix que vous ferez. Je le peux car je connais votre environnement, je peux deviner votre histoire et je connais votre entourage. Il n'y a pas de meilleures conditions pour vous, pour saisir cette secondes chance. Quoique vous choisissiez de faire ne perdez pas de vue que vous êtes comme eux, en bas de ce building. N'oubliez pas que vous n'êtes pas uniquement le Phénix mais également Rachel. Je ne sais pas si nous nous reverrons, mais je pense que je vais vous laissez réfléchir à ce que je vous ai proposé. Moi-même je vais réfléchir à ce que vous m'avez dit, car je crois avoir beaucoup appris de vous aujourd'hui. »

Il n'avait plus énormément de temps. Il était prévu pour lui de changer d'emplacement après avoir lancé la balise télépathique à l'intention du Phénix. Ses poursuivants habituels seront bientôt là et il ne voulait pas impliquer des innocents, ni même le Phénix (et encore moins lui-même) dans un combat avec des forces non négligeables. Il doutait également fort que Rachel accepte de le suivre dans une téléportation, il était donc temps pour eux de se séparer et sans doute se retrouver ou non, plus tard. En attendant cet hypothétique moment, Exodus ferait ce qu'il a toujours fait : garder un œil sur l'oiseau et veiller à ce qu'aucun autre piaf plus vorace ne vienne pour le dévorer.
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeMer 22 Jan - 23:06

« Paradoxalement, me faire confiance nuirait à votre progression dans le domaine de la télépathie. »

La seule personne sur laquelle elle pourrait expérimenter sans crainte de la tuer ? Sans doute son esprit était-il capable d’encaisser les décharges mentales voir les flammes psychiques du Phénix, pour un temps donné du moins, mais ce n’était nullement cela qui lui manquait ; après, la fragilité de l’esprit du commun était une chose évidente, pour une créature partiellement composée du cumul intemporel des psychés du monde, cependant employer une telle puissance n’était nullement nécessaire, et en aucun cas constante. Exodus la surestimait-elle ? Ou alors était-ce elle qui se sous-estimait ? Rachel n’avait jamais vu de risque à usiter sa télépathie « pacifiquement » sur les autres, mais peut-être avait-elle tord.

Quant à l’empêcher lui de l’atteindre télépathiquement, la meilleure défense du Phénix c’était l’attaque, même si elle lui préférait l’anonymat. Et se dissimuler en toute circonstance y serait d’une grande aide. Mais plus problématique encore étaient les « autres conséquences néfastes » qu’elle ne pouvait pas encore voir. Les deux visages de la jeune femme se crispèrent, alors qu’elle cherchait à les percevoir, justement ; elle voyait tant de choses et pouvait en voir tellement plus, surement plus que lui, mais elle ne savait pas voir, cela lui avait déjà été dit.

Des hypothèses, des suppositions, des avis, ils en avaient tous, ils avaient le temps et le loisir d’en faire, ici, et c’était là la meilleure façon qu’ils avaient trouvée d’anticiper le futur. Sans doute cela fonctionnait-il ainsi aussi chez elle, mais il fallait jouir d’un degré de liberté et de choix certain pour pouvoir se perdre en supputations, et c’était là la magnificence du Libre-Arbitre. Quant à sa présence dans l’astral, ce n’était que de brefs piques lorsque cela l’imposait. Mais ce qu’avait put en déduire un être comme Benett du Paris était assez désagréable, même si rassurant. Pourquoi rassurant que de savoir qu’elle laissait trainer ce qu’elle cachait au moindre mot plus haut que l’autre ? Parce que cela n’était que ponctuel, et ne laissait qu’à supposer. Quant à « l’entité la possédant », le Phénix leva les yeux au ciel, les quatre ; personne pour comprendre l’unité ? Ou pour l’admettre alors ?

Des hypothèses, depuis des décennies, pendant des décennies, après des décennies, s’en serait presque flatteur, considérant l’âge qu’elle aurait dût avoir, même si c’était plus sur la globalité de la Force Phénix que sur l’incarnation qu’elle était. Des différences entre elle et son « prédécesseur » ? Le précédent Phénix ? Sa mère ? Rachel détourna le regard à cette évocation ; qu’il dise les choses comme il les percevait, c’était là sa liberté, elle-même se réservant le droit d’y réagir comme elle le voulait. Quant à assister à un changement psychique de nature assez puissant en décembre dernier… cela se passait de commentaire. Mais posait de nouvelles questions : lequel ? Quant ? Etait-ce la libération « complète », la perte de contrôle ou la fusion ?

« Mais une hypothèse n'est qu'un cercle sur une feuille de papier, là où la vérité se trouve en être un point. À force d'hypothèses, les cercles s'entrecroisent et nous montrent petit à petit la vérité. »

C’était poétique, et elle aimait bien, dommage que se fut sans la moindre importance face au reste.

Lui en vouloir d’enquêter sur elle, de l’épier, de l’espionner, oui ; il était indiscutable qu’elle n’aimait pas, mais elle avait conscience qu’il serait difficile de vivre « tranquillement » et impossible de vivre « normalement », ainsi elle cherchait juste à se mettre en sécurité, et celle de l’Institut lui semblait suffisante, d’autant plus si elle apportait sa pierre à l’édifice. Et être X-Men, de toute façon, ce serait sortir du lot et attirer ces mêmes genres d’attention comme d’intention, alors il fallait qu’à un moment ou un autre, elle assume. Quant au sujet de test, elle n’y avait pas réellement pensé ; d’étude, oui, mais elle l’était déjà de bien des façons et pour bien des personnes, certaines ayant l’autorisation et faisant cela pour l’aider, d’autres ne s’embarrassant ni de l’un ni de l’autre.

Une fille enfermée dans une chambre, oui, pensant qu’elle y est chez elle, au chaud, oui, s’y sentant bien, oui, alors que derrière les vitres teintées, on l’observait, aussi ; c’était ainsi, cela l’avait toujours été au cours de la dernière décennie, durant la moitié de sa vie, alors elle savait apprécier le confort de la chambre, les camarades et le foyer qui s’y construisait, mais cela n’était plus suffisant, désormais. Rachel Phénix ne pouvait se contenter de ce que Rachel tout court avait, n’est-ce pas ?

Coupable, c’était elle la coupable de ce qui lui arrivait, en effet, mais le reconnaitre ne changerait rien aux faits. Et c’était la un crime bien moindre que ceux auxquels elle était habituée. Il n’y avait aucune leçon de moral à faire, elle n’en aurait retenue aucune de toute façon, la morale était une chose qui se dispensait et se métamorphosait sous les regards et leurs points de vue, elle n’était pas plus fiable que la confiance, d’une certaine façon.

Quant à lui donner les clefs de son destin, c’était là une chose à laquelle elle ne croyait pas ; elle était plus libre qu’elle ne l’avait jamais été, et pour l’instant, elle le maitrisait, son destin, la difficulté étant de ne pas perdre cela pour une illusion, et de finir enchainée d’une nouvelle façon. Hors c’était le risque à écouter quiconque, et Rachel devait avoir confiance pour le faire, confiance dans le fait que l’autre ne le ferait pas; la confiance était donc au premier plan, pour elle.

« Que je sois le Diable ou un ange venu du ciel ne changera rien. »

Un petit rire, un unique petit rire raisonna en écho à cette parole, qui semblait si mal placée ici, et qui ne trouvait qu’une seule réponse dans son propre esprit, une réponse effrayante d’absolutisme, mais qu’elle tenait pour vérité absolue.

Il ne faisait pas « que » lui donner la possibilité d’avoir le choix dans ses actions, il se contentait de lui laisser, ce n’était nullement à lui de donner quoi que ce soit, mais à respecter, elle ne se méprenait pas là-dessus. Quant à devoir choisir entre l’Institut et lui, la question ne se posait même pas. Et parler de lui ne changeant en rien sa manière d’agir car s’il parlait de lui pour obtenir sa confiance, il en deviendrait malhonnête ; le Phénix fit les gros yeux, ayant pour le coup du mal à suivre, même si elle parvint à démêler les fils en une triste vérité.

« Vous m'effrayez car vous vous trouvez au sommet du groupe d'individus de cette planète pouvant m'empêcher de remplir ce qui me maintiens toujours en vie, de terminer ce que j'ai commencé et de ne pas léguer à cette planète mon fardeau. »

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ; c’était aussi simple que cela. Dédier sa vie à une mission était une chose qu’elle comprenait parfaitement, pour la partager, mais l’empêcher de ne pas léguer son fardeau au monde signifiait-il lui permettre de le léguer ou de ne pas le faire ? Et qu’était-ce que ce fardeau, surtout ?

Il la connaissait assez pour lui faire confiance quant à ses choix, lui qui refusait la confiance ; peut-être ne concevaient-ils pas la notion suffisamment similairement pour arriver à en parler, finalement. Peut-être aussi était-elle un livre ouvert pour lui, chose qui lui plaisait déjà moins. Mais s’il ne craignait rien, c’était qu’il ne voyait d’elle que la partie humaine, non l’autre, et cela prouvait qu’elle savait « cacher son jeu ». Il connaissait sans doute son environnement, mais le danger lui sauterait aux yeux s’il pouvait deviner son histoire, à moins qu’il ne la perçoive de façon similaire à elle-même, et soit conscient que s’il y avait usage du monstre, elle chercherait toujours l’équilibre avec ce dernier, et la paix avec elle-même. Pas de meilleures conditions, surement, et ne pas perdre de vue qu’elle était comme eux, qu’elle était humaine, voilà qui la fit sourire, car c’était entièrement vrai.

« N'oubliez pas que vous n'êtes pas uniquement le Phénix mais également Rachel. Je ne sais pas si nous nous reverrons, mais je pense que je vais vous laissez réfléchir à ce que je vous ai proposé. Moi-même je vais réfléchir à ce que vous m'avez dit, car je crois avoir beaucoup appris de vous aujourd'hui. »

- Cela sonne comme un au-revoir, dit-elle simplement, constatant une chose malgré son décalage habituel, et ne tirant nul contentement de cela. Rachel et le Phénix ne sont plus qu’un, et c’est justement pour être comme eux que je suis là.

Se redressant, elle tourna vers lui ses deux visages, lesquels semblaient d’une sobre passivité, non pas une lassitude mais une sorte d’absence, de transe, alors que les yeux se perdaient dans le vague.

- Cela ne me ferait pas plaisir d’apprendre à te connaitre, mais je veux voir la part humaine qu’il y a en toi, non « Exodus » mais bien Benett, car je crois que tu es aussi semblable à ceux d’en bas que moi. Ne l’oubli pas non-plus.

S’avançant, elle lui fit face, plongeant ses quatre yeux dans les deux siens, ignorante de leurs inhumanités à tous car cherchant à voir l’âme humaine qu’il y avait derrière cela, et qui n’était nullement consumée malgré ce que l’on pouvait croire.

- Nous nous reverrons, mais j’aimerai que tu saches deux choses. La première est que là d’où je viens, j’ai été dressée comme une chienne de guerre pour traquer les mutants, les enfermer et les tuer, car lorsqu’il y a eut la guerre génétique, la Mutanité a perdu.

Cette guerre que tant avaient désirés et tant d’autres proclamées, cette guerre que la Confrérie disait mener, le jour où elle commencerait réellement, ils la perdraient définitivement ; voilà la première révélation qu’elle lui accordait, non pas par confiance, mais par avertissement. Déciderait-il d’accélérer ou de reporter ses plans, elle n’en savait rien, mais elle disait ce qu’elle avait l’impression de devoir dire, en toute franchise comme toujours.

- La seconde chose est que la Confrérie est responsable de cette guerre. Un jour viendra où un sénateur, quelque soit son nom, fera voter une loi de recensement des mutants, et sera assassiné pour cela, par les tiens. Hors, cela prouvera ses dires et déclenchera un programme d’armes exterminatrices, et de mutants esclaves.

Ne pas donner de nos, c’était trop risqué, car cela pouvait très bien être une autre personne, comme ne jamais être ; car la différence entre les deux réalités était antérieure à cet acte, et qu’ainsi elle ne pouvait totalement se fier à son vécu, uniquement craindre qu’il arrive des choses similaires.

- Laissez-nous le temps. Laissez-nous le temps de faire bouger les choses mais continuez de vous préparer. Si nous échouons, vous aurez votre guerre, et si nous réussissons, nous auront tous la paix.

Ce n’était pas une supplique, mais s’il avait été nécessaire, le Phénix l’aurait fait. Elle était prête à tout pour éviter la guerre et un renouveau de son futur passé, et supplier quelqu’un n’était qu’un maigre sacrifice comparé à ceux qu’elle pourrait être amenés à accomplir, et surtout, elle l’avait déjà fait tant de fois, quant bien même cela n’avait servit à rien.

- Pour les autres menaces au monde, à part moi, je suppose qu’il y a Sinistre. Mais s’il en est encore, donnes-moi quelques noms, je me renseignerais auprès des X-Men. Cependant, saches que la Confrérie en est une également.
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeDim 2 Fév - 14:51

Elle lui faisait face, se rapprochant de lui et le fixant dans les yeux pour atteindre son âme. Le défiait-elle ? Cherchait-elle à le déstabiliser ? Dans les deux cas, c'était vain, Exodus restait inébranlable, gardant la tête haute. Les sourcils froncés, il se mit à sourire alors que le Phénix tentait de lui donner quelques leçons et le prévenir des dangers futurs.

« Ne pensez pas pouvoir prédire l'avenir pour l'unique raison que vous venez de ce qu'on appelle une réalité alternative. Notre futur n'est pas écrit et si il y a bien une chose sur quoi vous ne pouvez directement influer malgré vos divines capacités, c'est l'avenir. Le simple fait que vous n'ayez aucun autre recours que la palingénésie me suffit amplement comme preuve. »

De là où siégeait l'entité psychique, il y avait bien une chose qu'il ne pouvait appréhender et c'était le temps. Lorsque l'on contemple toutes les temporalités on en vient à perdre cette notion qui doit alors nous échapper et filer entre nos doigts. Là où l'oiseau de feu siège, Exodus en est persuadé, le temps n'existe plus, ne signifie plus rien. Est-ce pour cette raison qu'il s'est mit à posséder des êtres vivants sur cette planète et sans doute sur d'autres ? Est-ce pour cette raison qu'il a besoin de ces êtres au point de fusionner avec eux ? Appréhender à nouveau le temps et la vie ?

« Malgré tout, même si vous ne pouvez écrire notre avenir, je crains que vos actions l'influence des centaines de fois plus que toutes ces personnes réunies en contrebas. Mais surtout, malgré cette titanesque influence, vous n'avez nulles responsabilités, car aucun supérieure. Et c'est parce que je ne vous pense pas responsable en fuyant ma main tendue sous un prétexte de confiance que je ne vous donnerai aucuns noms, ni aucunes pistes sans avoir pu calmement vous donner mon avis sur ces dangers, ce qu'ils représentes et comment vous pouvez les combattre. »

Quelle étrange demande de sa part. Demander les noms des menaces dont parlait Exodus alors même que l'objectif de sa visite était de l'avertir et la renseigner sur ces menaces. Pourtant, alors que Benett formulait sa demande et expliquait pourquoi il voulait la voir, elle refusait, invoquant la raison d'une potentielle manipulation de la part du confrériste envers elle et sans doutes les X-mens. C'était relativement paradoxale, si elle voulait tant ces noms, pourquoi ne pas accepter d'écouter l'homme ?
Et cela reste autant étrange quand on prend le problème à l'envers. Si Exodus donnait ces noms et seulement ces noms, sans autres explications. Elle en parlerait aux X-mens qui se mettraient sans doute à enquêter et à bouger pour en savoir plus et potentiellement neutraliser la menace. N'est-ce-pas là une opportunité de manipuler le groupe et Rachel également ?
Malgré tout et même sans ces quelques incompréhensions, Exodus ne lui dévoilerait rien sans autres précisions. Car ce serait risquer de voir le Phénix agir sans être conscient des dangers et rien faire de plus qu'empirer la situation déjà critique.
L'homme s'avança pour se retrouver à côté du Phénix même si son regard restait fixé devant lui. Il murmura alors avant de s'en aller, se téléportant loin d'ici :

« L'avenir est incertains, mais nous nous reverrons, j'en suis persuadé. »

Il prit la peine de masquer sa présence, non pas pour éviter que le Phénix puisse le suivre, mais plutôt pour éviter que ses poursuivants éternels, eux, le puissent. Pour Exodus ce n'était pas réellement un échec, après tout, il s'était attendu à pire. Cette discussion n'était pas non plus une victoire car il aurait aussi pu espérer mieux. Mais l’espoir est futile si il n'est pas fondé sur quelques éléments tangibles et concrets.
Après cette discussion, il savait qu'avertir le Phénix ne serait pas une partie facile et qu'il lui faudra s'armer de patience, chose qu'il a perdu avec l'âge, étrangement.

Fin pour Exodus
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MessageSujet: Re: Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]    Legacy - Mumbai, India [Phenix II - Exodus]  Icon_minitimeVen 7 Fév - 21:09

Exodus resta impassible, hors d’atteinte, et ce fut avec cette même distance qu’il la mit en garde sur ses prédictions, la renvoyant brutalement à sa condition d’étrangère. Non, le futur n’était pas écrit, mais il était simultané, et qu’un être comme lui ne puisse le voir ou le concevoir lui donnait toute cette faillibilité humaine qu’il refusait à avoir, du haut de ses capacités. Quant à influencer l’avenir, si, elle le ferait, par les actes, par les batailles, comme tous les autres ; ils pouvaient tous influencer l’avenir, car l’avenir n’était qu’un flot de leurs décisions dans une loi de causalité et selon un schéma de probabilité. Quant à la palingénésie… c’était pas faux.

Mais au moins, il reconnaissait que l’impact d’êtres comme eux étaient bien plus important que ceux de ceux en contrebas, et il lui donnait même la décision suprême, par absence de supérieurs ; nulles responsabilités ? Pouvait-on être plus dans l’erreur ? Qu’importait qu’il pense qu’elle fuyait ou n’était pas responsable, qu’importait qu’il ne lui donne aucun nom ou aucune piste, il l’avait touchée plus profondément par un simple décret qu’il n’aurait put le faire en enquêtant sur elle bien plus qu’il ne l’avait fait. Non, il n’y avait personne pour dire quoi faire au Phénix, et cela devait rester ainsi malgré les mortels qui avaient des vues sur une telle puissance, cependant, elle n’était pas sans responsabilité. Et ce fut en un regard d’abord déstabilisé, puis triste, et qui finit par se détourner, qu’elle le lui avoua.

- Il n’est peut-être rien au-dessus du Phénix, mais je ne suis pas exempt de responsabilité; ce qui me limite est ce qui limite tous les humains : la conscience. J’en réponds à ma conscience.

Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Car après tout, les consciences étaient plus ou moins larges fonction des personnes, et celle de Rachel était aussi particulière qu’étrange, pour ceux d’ici. Il n’y avait pas de réponse à cette question, car c’était ainsi. Ni plus, ni moins.

Benett du Paris avança d’un pas à son côté, ne la regardant plus mais lui adressant un au-revoir bien particulier, persuadé qu’il était qu’à défaut de pouvoir prédire l’avenir, il pouvait prédire le fait qu’ils se retrouveraient. Puis il disparut, non sans avoir entreprit de faire disparaitre sa présence astrale, la faisant disparaitre purement et simplement, dissimulée au point qu’il semblait ne simplement put avoir d’esprit, comme si son cerveau avait été inerte. Et bah dites donc, si c’était cela qu’elle devait apprendre à faire, ils n’étaient pas dans la merde, parce que même en l’observant, elle n’avait rien comprit.

Cependant, ce qu’elle avait comprit, c’était qu’il ne concédait pas l’acte d’assassinat du sénateur, s’il devait avoir lieu, n’envisageant que la possibilité qu’elle ait tord, non celle qu’elle ait raison. Ainsi soit-il, au moins étaient-ils sur de se retrouver, car si jamais elle avait raison, ils se feraient face pour éviter qu’une équivalence de ce qu’elle avait connu ne se reproduise. Et si elle devait lui faire face… sans doute gagnerait-elle sur le plan de la force brute, mais pour la Télépathie, elle avait d’ores et déjà perdu ; ce serait une course contre la montre, elle devrait le détruire physiquement avant qu’il ne le fasse astralement.

Cela ne la réjouissait pas, cela l’attristait même, car elle n’avait rien contre lui et trouvait dommage qu’il faille accomplir les mêmes erreurs alors même que l’on était prévenu. Mais finalement, leurs situations n’étaient pas bien différentes : lui voulait lui montrer les dangers qu’il connaissait sans reconnaitre ceux qu’elle connaissait, et vice-versa. L’ouverture d’esprit restait à faire, pour plus tard, et des deux côtés, même s’ils avaient fait connaissance, plus ou moins, cette fois ; mais que valait l’ouverture d’esprit, sans la confiance ? Etre prêt à écouter les avis d’autrui si l’on les tiendrait tous pour faux était inutile, du point de vue du Phénix.

Etait-elle trop humaine ou lui pas assez ? Quelque soit la réponse, il était un cas qu’elle se refusait à altérer, alors que l’autre, sans doute pourrait-elle s’y essayer. A voir. Elle n’avait pas de plan pour l’instant, et constatait surtout, en plus du reste, qu’elle était seule dans un pays à l’autre bout du monde ; faire du tourisme serait-il inapproprié ?

Dans cette tenue, surement, mais cela ne l’empêcherait pas de se faire une balade volante ; sans doute n’arriverait-elle aux USA que pour la soirée, ne sachant déjà plus quelle heure il était là-bas, mais au moins, elle aurait vu du pays, et peut-être éviterait-elle de repenser à tout cela, ou au contraire y réfléchirait-elle tout en agissant à autre chose, pour éviter de trop se compliquer la vie.

Qu’allait-il faire, de son côté, le Grand Rouge ? Elle ne pouvait que l’imaginer, mais s’y limita rapidement, car il avait accepté une place dans ce monde à laquelle elle aurait put prétendre, et avait des responsabilités dont elle-même ne voulait pas. L’avenir n’était incertain que parce qu’il se déclinait en une infinité de possibles, c’était une rivière aux innombrables embranchements, c’étaient les racines de l’arbre éternel qu’était le temps ; le Chant des Mondes. Rachel l’avait vu, l’avait traversé, mais en restait éloignée par peur de ce qu’elle découvrirait en son sein, par humanité. Pour préserver son humanité, même.

Etait-ce la le prix des responsabilités, du pouvoir et du choix du destin que de perdre sa simplicité et son humanité ? Elle ne croyait pas. Pour elle, les Hommes étaient simplement incapables de reconnaitre la valeur de ce qu’ils avaient avant de le perdre, et si certains s’enfermaient dans le pathos, d’autres le faisaient dans le déni ; à chacun le choix de souffrir ou pas. Et elle connaissait les deux chemins pour les pratiquer en parallèle ; à défaut d’en sortir, peut-être pourrait-elle le guider ou lui faire prendre conscience ?

Il y avait de l’Humanité chez Exodus, mais restait à savoir si elle pourrait la trouver et lui parler ; et cela, c’était la seule manière qu’elle voyait pour progresser. Car, Rachel ne connaissait que deux moyens de toucher son cœur, par l’humanité et l’inhumanité, entrainant chacune une réponse égale ; et elle craignait que sans l’une ou l’autre, il n’y ait jamais de réponse.

Mais Exodus avait fait à sa manière, la prochaine fois serait à celle du Phénix ; restait à trouver l'endroit approprié.

RP TERMINE pour Rachel
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