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 Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]

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Jubilation Lee
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Jubilation Lee


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MessageSujet: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeMer 22 Mai - 15:11

J'avançais la poutre au milieu du gymnase. Il y avait encore peu de monde mais ça n'allait pas tarder à se remplir en ce début de matinée puisque l'échauffement avait prit un peu de temps. Je m'étais dégotée du matériel un peu sophistiqué qui pourrait m'aider aujourd'hui dans ce que j'entreprenais de faire. Une caméra plutôt moderne qui pouvait enregistrer beaucoup d'image par seconde et montrer de beau ralenti relié à un ordinateur portable pour revisionner les images, le tout posé sur une petite table placé en face de la poutre de manière à la voir dans toute sa longueur. Les tapis étaient aussi installés pour éviter de trop se faire mal même si le niveau de l'exercice d'aujourd'hui était particulièrement haut.

« Tu vas faire des aller retour de flips arrière sur la poutre. Faut que t'en fasse trois et puis après un salto avec un demi-tour pour repartir dans l'autre sens quand t’arrive au bout. Je te dirais quand tu t'arrêteras. Tant que je dis rien tu continues en maintenant le rythme de départ. À toi de gérer les distances et le rythme au fur et à mesure. »

C'était un exercice qui demande déjà pas mal de niveau ne serait-ce que pour l'effectuer au sol, mais il n'était pas destiné à n'importe qui non plus et certaines capacités rendent des exercices obsolètes. Il faut s'adapter pour que l'élève ou le partenaire avec qui on travail ne perde pas son temps et puisse progresser. Une poutre fait dix centimètres de large, il faut donc bien évidemment adapter ses appuis pour éviter les chutes. C'est d'autant plus vrai dans des exercices acrobatiques et des saltos ou on rajoute beaucoup de contraintes car la trajectoire peut dévier légèrement lorsqu'on est en l'air et nos mains ou nos pieds peuvent se poser à côté ce qui n'est jamais franchement très agréable. En plus de travailler le rythme, l'endurance, l'agilité et la souplesse cela travail la discipline mentale et l'équilibre.

Mais qui donc pour effectuer ce genre de folie me direz-vous ? C'est vrai que même moi je commence à toucher mon niveau maximum avec ce genre d'exercice olympique sur les poutres et je ne dis pas ça pour me vanter ! Il faut dire aussi que ces derniers temps je fais un peu moins de gymnastique me concentrant sur des arts-martiaux et la rencontre de la gymnastique avec les arts-martiaux. Mais elle, je pense qu'elle peut y arriver et avec le matériel que j'ai dégoté je vais pouvoir plus facilement lui dire ce qui cloche. Elle, c'est Amy, ma première élève qui m'a demandé le jour où elle est passée X-men de l'aider à l'entraînement d'une manière un peu plus drastique pour qu'elle puisse approcher des niveaux olympiques. De toute façon, même si j'avais refusé, ce que je n'ai pas fait, on se serai croisées dans le gymnase. J'y suis pour ainsi dire presque toute la journée de six à dix heures par jour suivant les imprévus que j'ai autour et les rattrapages que je m’inflige pour garder un rythme de huit heures par jour. Amy aussi est une grande bosseuse et bien plus que moi. Elle peut aussi bouger bien plus vite que nous et on a vite l'impression que c'est une hyper active. D'ailleurs, je pense que c'en est une, mais là n'est pas la question. Elle sait aussi prendre du bon temps avec ses amies bien que de nombreuses emmerdes ont tendances à lui tomber sur le coin de la figure alors qu'elle ne demande rien.

Je suis en tenue de sport, short blanc et débardeur noir, mes cheveux long car pas coupés depuis quelques temps et attachés en une queue de cheval derrière ma tête, les lunettes sur le haut de mon crâne et un chewing-gum dans la bouche. Oui, je sais, il ne faut jamais faire du sport avec un chewing-gum parce qu'on peut s'étouffer mais d'une part, ceux qui disent ça ce sont des néophytes en matière de masticage de boules roses et de deux, si je m'étouffe, ce qui n'arrive jamais, je n'ai qu'à désintégrer le chewing-gum et personne y verra rien.

« Attend, attend... T'as cru quoi... Pas tout de suite j'ai pas placé les barres ! »

Je génère pleins de petits plasmoïdes électriques que j'aligne en trois barres séparées d'une longueur égale.

« Tes flips arrières tu devras les faire pour passer par dessus de ça. Si tu les touches, tu te manges un bon coup de jus. On va voir combien de temps tu tiens... Ahah... Moi je dis pas plus de trente secondes. Si j'ai raison tu te teindras les cheveux en bleu et si j'ai tord et ben... heu.. Et ben j'aurais qu'à battre ton temps pour pas que tu me donnes un gage ! »

Comment ça je suis sadique ? Attendez de la voir à l’œuvre bande d'incultes ! Je lui tendais la main pour qu'elle tappe dedans en signe d'accord sur les gages.

« Allez, en place ! » 

J'attendais qu'elle s’exécute.

« Prêt, top ! »

Dis-je en abaissant le bras et lançant le chronomètre ainsi que la capture d'image.


Dernière édition par Jubilation Lee le Ven 21 Juin - 23:02, édité 2 fois
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Amy de Lauro
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Amy de Lauro


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MessageSujet: Re: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeMer 22 Mai - 18:33

Jeudi 31 Janvier 2013 – 07 : 05 A.M.
Elle reprenait l’entrainement, peu à peu, comme les cours ou la vie, d’ailleurs. Janvier en Amérique n’était pas pour elle le mois le plus favorable ; l’année dernière en dépression suite aux événements de Mutant Town, et cette année… Elle se remettait, peu à peu, très lentement par rapport à son habitude, incapable de cicatriser aussi vite que le faisait son corps mais incapable également de ne pas le faire. Elle redormait la nuit, les insomnies qui la tenaient disparaissant enfin, après deux mois. Elle parvenait de nouveau à regarder Caitlyn sans culpabiliser, à la toucher sans voir ses mains pleines de sang, elle parvenait de nouveau à dormir à côté d’elle en se disant qu’elle était à sa place, qu’elle y était bien. Elle recommençait à agir, non à réagir par des stimuli prédéfinis pour paraitre normale.

Cela avait prit du temps, beaucoup de temps, beaucoup trop de temps ; elle ne pouvait plus se le permettre, désormais qu’elle était X-Woman. Mais cependant, personne ne lui avait reproché ; surprise ? Assez, oui, pour être tout à fait honnête. Elle n’aurait cependant pas la gentillesse de les en remercier. Elle remercierait ses amis, pour avoir été là, pour Caitlyn, pour elle-même, elle remercierait Caitlyn, pour encore vouloir d’elle malgré son incompétence et sa faiblesse, mais elle ne remercierait pas les X-Men pour l’avoir laisser en paix, bien consciente du prix de cette paix. Amy n’aurait pas abandonné les X-Men, trop de promesse, et trop de peur de perdre Caitlyn ; car oui, sans l’Institut, sans les X-Men, combien de temps seraient-elles restées ensembles ? Combien de temps auraient-elles survécues ? Combien de temps se seraient-elles côtoyées ? Elles ne se seraient jamais ni rencontrées ni aimées, et désormais, Amy était convaincue qu’il n’y aurait jamais de retraite paisible à San Francisco ou nulle part ailleurs ; lorsque dans des années, elles se retourneraient, elles verraient que le prix de leur amour avait été celui de soirs à elles, et de journées à d’autres. Le prix de la protection, le prix de la survie. Il n’y aurait jamais plus d’elles seules face au monde, ou seule contre le monde. C’était accepté, c’était résigné.

Nephilim avait donc reprit du service ; plus violente, plus extrême. L’Ange à la Main Sanglante.

Amy franchit la porte du gymnase, s’ôtant de ses chaussures de neige pour ne pas salir plus que l’entrée, et laissant un instant la salle principale pour s’en aller au vestiaire et se débarrasser de ses affaires ; brassière bleue, survêtement bleu, un bandeau bleu dans les cheveux brun pour les tenir en arrière, et elle trimbalant son blouson et sacoche de ceinture jusqu’à la grande salle.

Jubilee était déjà là, prête à en découdre, short blanc malgré l’hiver et débardeur noir, malgré l’hiver également ; Amy n’était pas encore habituée à l’hiver newyorkais, et sans être particulièrement frileuse, elle devait avouer regretter sa méditerranée originelle, et le climat plus tendre et moins humide d’Avellino. Elle avait déjà commencé à placer l’agrès, alors même que l’italienne sortait de ses trois quart d’heure de footing matinaux ; une poutre, les tapis pour amortir la chute, et une caméra comme un ordinateur pour parvenir à suivre sa cadence. Jubilation avait pensé à tout.

Un petit sourire alors qu’Amy marchait lentement vers elle, lui faisant la bise et les salutations de rigueur, contente de reprendre une routine rassurante auprès de son amie. Oh, bien entendu qu’il y avait encore eut des entrainements durant le moins de janvier, elle n’allait pas s’interrompre ainsi, mais ils avaient été moins réguliers, et surtout infiniment plus creux, alors qu’elle ne faisait que répéter encore et encore les mêmes mouvements, sans essayer de maitriser d’avantage, ou même de mieux faire. Elle avait manqué pas mal d’heures, également, c’était indubitable, de même qu’elle avait manqués pas mal de cours, préférant suivre son aimée à bon distance ou lorsque c’était possible être avec elle, ou encore étant tombée de sommeil dans un coin. Mais là, elle semblait revenir, et le petit sourire n’en était que plus naturel, plus présent.

« Tu vas faire des aller retour de flips arrière sur la poutre. Faut que t'en fasse trois et puis après un salto avec un demi-tour pour repartir dans l'autre sens quand t’arrive au bout. Je te dirais quand tu t'arrêteras. Tant que je dis rien tu continues en maintenant le rythme de départ. À toi de gérer les distances et le rythme au fur et à mesure. »

Poutre, donc, pour commencer. Une heure de poutre avec Jubilee, puis trois heures de cours, deux heures de pause dont le déjeuné, cinq heures de travail à la vie scolaire et encore une heure de cours, c’était ainsi que s’annonçait la journée. Bien, elle pourrait se donner à fond, ayant largement le temps de récupérer d’ici à demain, et aux nouvelles séances d’entrainement. Déjà échauffée par ses trois quart d’heure de course, elle s’en alla donc directement à la poutre, interrompue en chemin par son amie, qui n’avait pas placées les barres ; quelles barres ?

Trois barres de plasmoïdes grésillant équidistants les uns des autres, voletant au-dessus de la poutre, et une Nephilim qui se retournait vers Jubilee avec amusement. D’accord, c’était un moyen de plus dire d’y mettre un peu plus de nerf ?

« Tes flips arrières tu devras les faire pour passer par dessus de ça. Si tu les touches, tu te manges un bon coup de jus. On va voir combien de temps tu tiens… Ahah… Moi je dis pas plus de trente secondes. Si j'ai raison tu te teindras les cheveux en bleu et si j'ai tord et ben… heu… Et ben j'aurais qu'à battre ton temps pour pas que tu me donnes un gage ! »

- Trente de tes secondes ou de mes secondes ?


Elles prenaient les paris, le signant d’un geste amical de la main, ne sachant réellement pas qui allait gagner. Une poutre, 5x0,01x1,25, soit des flips arrière devant couvrir chacun un mètre et le salto vrillé un autre ; outch. Amaranth avait intérêt à être souple pour ni se griller, ni finir après la poutre. Bon, Jubilee n’avait pas été des plus sadiques non-plus, sans quoi elle aurait put la renvoyer chercher le matériel approprié à l’exécution de l’exercice ailes déployées.

« Allez, en place ! »

Amaranth se positionna en bout de poutre, son esprit déjà occupé à faire les calculs nécessaires au saut dans l’espace qui composait cet exercice. Premier point, calibrer les sensations kinesthésiques, et se placer correctement. Second point, sentir tout ses muscles et calculer l’action. Troisième point, y aller.

Flexion…

« Prêt, top ! »

Extension !

Un flip arrière, puis un autre, et encore un autre, alors qu’elle usait de sa mémoire parfaite pour se situer dans l’espace, visualisant tant les points à éviter que la souplesse nécessaire à ne pas s’électrocuter ; salto arrière groupé et demi-tour dans les airs, et c’était reparti. Une seconde, une traversée, acceptable.

Son corps n’avait rien perdu, les Sanguis l’ayant visiblement entretenus de façon impressionnante, et sa mémoire lui permettait de n’avoir rien perdu quant à son maniement. Cependant, la souplesse au niveau du dos était l’un des points faibles qu’elle avait dût le plus travailler avec Warren en court de vol, sa cage thoracique modifiée pour accueillir les Ala-pulmos rétractée étant plus dure que la moyenne, et nécessitant un plus grand effort d’assouplissement dût à la présence des muscles permettant la libération des ailes ou encore la structure osseuse des ailles en elles-mêmes.

Jubilee avait placée la barre haute cette fois.

La localisation dans l’espace, c’était bon, ses acrobaties aériennes lui permettait de la maitriser avec professionnalisme, c’était le faible écart entre les différents flips qui lui posa le plus de problème. Si elle n’avait eut que trois flips, s’eut allé, mais y rajouter deux saltos, compliquait grandement la chose ; à dire vrai, elle galéra pas mal.

Douze secondes, douze secondes avant que l’un de ses saltos ne la fit atterrir à côté de la barre, se l’éclatant sur les fesses pour finir à plat ventre, ses réflexes lui ayant permit de se rattraper sur les mains juste avant que le visage ne touche le tapis. Restant ainsi quelques secondes en attendant que la douleur passe, Amy se contenta de serrer les dents sans rien dire, fermant les yeux de concentration. En quelques secondes, ses cheveux commencèrent à changer, passant de leur brun « naturel » à un bleu azur tout aussi naturel, biologiquement parlant, alors qu’elle altérait les pigments de mélanines de son cuir chevelu.

- Cait’ va gueuler, lâcha-t-elle comme simple constatation, avec un certain amusement. M’en fout, c’est toi qui lui explique le pourquoi du comment.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeSam 25 Mai - 7:04


Les talons claquaient sur le carrelage froid alors qu’elle déambulait dans des couloirs si familiers. Vêtue de sa combinaison sans son manteau mythique, le regard vide, elle semblait absente, comme perdue en elle-même. La course l’avait exténuée, presque deux heures à transpirer eau et sang et à terminer presque au bord de l’évanouissement. Etait-ce suffisant pour oublier, suffisant pour passer outre ? Il aurait été plus judicieux de parler, peut-être le ferait-elle, peut-être pas. Seule, elle l’était toujours face à ses problèmes touchant Amy. Elle ne disposait d’aucune amie assez proche pour aborder le sujet, elle n’était pas sociable et ne le serait malheureusement jamais, étrange paradoxe pour quelqu’un occupant une fonction de conseillère sociale. Amy avait l’oreille de Nobody et d’Emma, peut-être même de Jubilée mais depuis le 10 décembre, Cait’ luttait contre un sentiment d’isolement qui l’étouffait et se battait donc à sa manière : le plus solitairement possible et surtout sans faire de vague.
A cette heure, personne pour la déranger.

Elle entra dans la Salle des Commandes, promenant son regard éteint pour initier son code d’accès et pianoter rapidement sur les consoles tout un tas de codes et de paramètres avec une dextérité amusante puisque elle recomposait de mémoire les programmes sans avoir à les sauvegarder, et pour cause ! Ce programme n’appartenait qu’à elle.
Son portable déclencha une alarme sous forme amusante indiquant la pause méridienne. Elle s’empara de l’appareil afin de tapoter un SMS à l’intention de sa Fiancée. «  Je suis occupée, à ce soir. Je t’aime. ». Non, la blessure était trop vive encore pour aller composer en socialisation et jouer au couple modèle. Supporter ces autres dans leurs platitudes et leurs langages alibi, se forcer à sourire pour donner le change, partager ce qu’il n’y avait pas à partager : ce n’était définitivement pas son truc puisque l’Irlandaise était une bien piètre menteuse. Impossible d’exprimer un mal être, certaine de se sentir seule dans son combat, elle trouverait ses armes par elle-même.
Elle laissa son portable sur la console de commande tout en enclenchant l’initialisation du programme, puis se dirigea vers la sortie avec une concentration froide et impassible, elle descendit alors l’escalier matérialisé jusqu’au centre de la vaste salle où d’un ordre sec de la voix elle ordonna à Danger le verrouillage de la Salle par un code « Simulation restreinte ».

L’environnement se matérialisa, un environnement qu’elle connaissait parfaitement. Une vaste usine désaffecté où les machineries rouillées, usées et archaïques donnaient à ce décor un arrière-gout de déshumanisation post moderne d’une société s’écroulant sur elle-même. Elle promena son regard d’une façon circulaire tout en s’attardant sur certains détails, une chaise placée au centre de ce qui se trouvait être une sorte de « salle d’opération » improvisée ou trônait une cage vide et une caméra sur pied et là plus loin, un chariot ou reposait des instruments chirurgicaux et plusieurs flacons contenant des liquides indéterminés. Son regard se porta vers le plafond d’où à un endroit détérioré perçait la lumière d’un ciel laiteux près à rependre sa neige en une lamentation de flocons froids et taiseux.
Avec des gestes calculée, elle dézipa calmement sa combinaison et prenant appuis sur le chambranle d’une structure, ôta ses bottes. Elle ne garda qu’un boxer noir pour cacher son intimité et une brassière sous vêtement, frissonnant lorsque ses pieds nus touchèrent la réalité simulée de la boue sale stagnant sur un carrelage crasseux.

Elle baissa la tête lentement, quasi nue et vulnérable, apparition incongrue dans un tel décor, et serra les poings à s’en faire blanchir les phalanges dans un silence quasi religieux. Elle ne se redressa pour faire craquer sa nuque que lorsque le son sinistre de deux lames que l’on frotte l’une à l’autre en un affutage saccadé se fit entendre. Un son lancinant d’une ombre s’avançant d’un pas mesuré mais inéluctable.  
Ouvrant les paupières, elle observa la stature de l’Homme s’avançant vers elle dans sa danse létale et qui de proche en proche, jetait sur elle la lueur malsaine d’un œil unique mais omniscient.

Le corps de l’Irlandaise se mit à frémir d’une excitation certaine et violente, son rythme cardiaque s’accéléra, sa poitrine durcie et son souffle se fit plus rauque et bien plus bref.  Immédiatement l’air sembla se charger d’ozone et les arcs électriques se mirent à saluer comme en un appel évident, celui qui se dressait face à elle.

Un sourire carnassier transfigura l’expression de la jeune femme au point de lui donner une expression dérangeante et cruelle, une expression qu’on ne lui connaissait pas. Quelques gouttes de sang perlèrent sur le sol depuis ses poings qu’elle serait bien trop fort jusqu’à s’en entailler superficiellement les paumes alors que d’une voix presque suave et habitée elle murmurait comme pour elle-même.


- Allez pourriture…Allez…a défaut de me tuer…fais-moi sentir vivante.

Certains voient dans la gymnastique un art afin d’affuter leur esprit, d’autres avancent  que la course peut permettre de retrouver une sérénité trop déséquilibrée par les affres d’une vie compliquée et grêlés par les épreuves ou par  un voisinage trop bruyant. Certains optent pour la souffrance comme un remède pour combattre un mal encore plus terrifiant que la souffrance elle-même, il est dit qu’un corps saturé de poison, n’en craint plus le danger. Combattre le mal par le mal est souvent la seule solution qu’affectionnent  ceux qui n’arrivent pas à trouver chez l’autre une alternative secourable.
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Jubilation Lee
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MessageSujet: Re: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeLun 8 Juil - 16:24

Amy arrive sans sa compagne, fait rare pour être souligné. Mais finalement lorsque l'on connaît quelque peu les conditions et le contexte ce n'est pas si étonnant que cela. Après tout, depuis quelques semaines, on apprend à redécouvrir Caitlyn Elioth qui s'est enfermée dans sa chambre, se coupant du monde et des autres depuis qu'elle a été ramenée par Rachel. Personne n'est ressorti indemne de cette journée de décembre sauf peut-être Emma qui semble insensible à tout et n'importe quoi. Cette femme ne m'inspire pas confiance, elle suinte la superficialité et son implication dans les X-mens et l'Institut semble tout autant superficielle et non sincère. Froide, de glace, je n'ai jamais voulu ni même osé m'entretenir d'avantage avec elle, préférant bien plus la chaleur d'une miss Munroe qui, certes, a un très fort caractère, mais sais aussi sourire lorsqu'il le faut.
Peut-être que les deux femmes ne sont que les deux revers d'une même médailles : nécessaire à la coésion de l’ensemble de l'Institut pour que certains s'y retrouvent dans l'une et que l'autre puisse jouer les bad-cop. Mais tout cela ne serait que peu pertinent si on prend en compte le fait que Storm n'est pas vouée à l'éducation de tous les jeunes mais plutôt à la direction des X-mens même si il ne faut pas oublier qu'elle enseigne également. Emma en tout cas revêt magnifiquement ce rôle d'autorité et de conseillère principale d'éducation possédant un bureau où aucun élève sain ne voudrait s'y aventurer. Peut-être alors sont-elles les deux pôles, les deux conseillères de Xavier, le petit diable et le petit démon. Bien qu'Emma affectionne le blanc je la verrais beaucoup plus en démon qu'en ange mais là encore mon discours est loin d'être objectif car elle me glace le sang dès qu'elle ouvre ses lèvres botoxées. Peut-être aussi je la jalouse. Pour son charisme naturelle, cette beauté indéniable et ce côté sexy qui accompagne chaque mouvement masturbatoires d'une jeunesse adolescente masculine emplissant le campus. Bien qu'être l'idole sexuelle de cette population ne me plaît guère je ne suis pas dupe au point de croire que cela s'arrête là. Croqueuse d'hommes est également une réputation qu'on lui porte.
Enfin peu importe finalement car aujourd'hui, elle n'est pas parmi nous même si j'ai eu, ce matin, l’impression de la voir à travers Amy. Je sais qu'elle peut très bien tout entendre et tout savoir de ce que je pense d'elle mais je sais aussi que je ne peux pas lui cacher cela outre le fait que je suis persuadée qu'elle n'en a strictement rien à carrer de mes petites opinions sur sa grandeur...

« C'est rien va. En plus c'est un peu de ma faute aussi. »

Un peu de la faute de tous, de la faute des événements, de la conjoncture et du hasard. De la faute de ces personnes jouant avec les fils de nos destin comme j'ai eu la fâcheuse sensation lors de cette traque de décembre. La faute aussi de ces forces cosmique que je ne peux imaginer et qui ne peuvent se préoccuper de mon petit sort lorsqu'elles se mettent à raisonner à l'échelle cosmique. Est-ce que je vois tous les grains de sable d'une plage ? Non, je vois une plage, une et indivisible finalement. Et c'est dans cette entièreté qu'elle est splendide, pas dans ce qui la compose car les grains de sable pris à part n'ont rien d'extraordinaire : ils collent à la peau et grattent mais sinon ils sont loin d'être des joyaux de cette planète. J’imagine que pour le Phénix et toutes ces saloperies – parce que j'ai beaucoup du mal à considérer autrement que des saloperies se payant le luxe de jouer avec nos vies – voient le monde, voient la Terre.
On dit que depuis quelques temps, Rachel est le Phénix. C'est peut-être vrai mais tant que je pourrais voir une Rachel dans ce qu'ils nomment Phénix, je continuerais de l’appeler Rachel car c'est bien plus humain, bien plus mignon, bien plus compréhensible.

« Comment va Cait ces temps-ci ? et... Comment vous allez... vous ? »

Vous le couple, vous le duo, vous les amies, vous les complices... Peu importe. Comment allaient-elles dans leurs relations, leurs unions. C'était une question qui me chiffonnait depuis que les bruits de jouissance traversaient de moins en moins l’épaisseur minuscule des murs nous séparant. Je m'inquiète car je sais que si Damne Rupture devait trouver un bon moment pour intervenir elle le ferait sans doute à ce moment précis. Mais Dame Rupture est comme Frost, c'est une salope que l'on doit combattre et si de mon point de vue je suis pas nécessairement utile, je crois que je me dois de proposer mon soutiens, mon aide et mes piètres conseils à celles qui demeure jusqu'à preuve du contraire, mes amies.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeJeu 25 Juil - 16:29

« C'est rien va. En plus c'est un peu de ma faute aussi. »

Le soutien sincère d’une amie est toujours une chose qui réchauffe le cœur, même si Amy n’aimait pas partager la faute. Oui, si elle n’avait pas été aussi honteuse suite aux événements où c’étaient relayées Jubilee et Fuzzy, elle n’aurait jamais joué à mettre en avant un unique aspect d’une personnalité qui n’était somme toute qu’à moitié sienne, cependant, elle et elle seule avait fait cette erreur, et c’était dans une innocence et une bonne humeur qui c’étaient faites trop rares qu’avaient jouées Jub’ et Cait’ ; une innocence sur laquelle elles avaient toutes les trois peut-être trop tirée, et qui les avaient conduit dans l’excès, un excès les faisant régresser. Etait-ce là leur erreur ? Amy n’en savait rien, et ne voulait pas réellement savoir, car cela ne changerait rien.

« Comment va Cait’ ces temps-ci ? Et… Comment vous allez… vous ? »

Un faible sourire sur les lèvres d’une italienne qu’y s’immobilisa, prenant le temps de réfléchir à ce qu’elle allait dire. Sa pose se fit plus malaisée, alors qu’elle baissât le regard, se perdant dans le vague. Elle n’aimait pas parler de cela, mais faire le point pourrait être une bonne chose ; avec Jubilee à défaut de Caitlyn ? Non, pas à défaut. Son amie n’était pas un substitue, mais bel et bien un soutien. Oh, elle n’aurait pas franchement de conseil à donner par son manque d’expérience en la matière, mais elle en donnerait quant même, car si Jubilation ne connaissait rien aux couples, elle connaissait aux cœurs. Elle ne serait pas forcément droit dans le centre, mais elle ne serait pas forcément très éloignée non plus.

- On… on se reconstruit. Décembre à fait très mal, maintenant, il y a ses hauts et ses bas. Désolée de vous avez lâchée le mois dernier, mais on en est encore à recoller les morceaux. Perso, j’arrive à redormir à son côté sans me dire que je n’ai pas ma place, j’arrive à la regarder sans culpabiliser, et j’arrive à toucher son visage aussi… Les choses reviennent à la normale. On s’aime, on se ment, on se fait des promesses qu’on tient et d’autres qu’on ne tient pas, il n’y a juste plus autant de naïveté qu’avant. On a de l’espoir, mais je sais à quel point l’espoir est fragile, désormais. Et elle… ça la hante toujours. Les cauchemars sont redevenus plus fréquents, elle a besoin d’évacuer de façon… d’une façon dont je me doute, mais dont je n’ai pas connaissance ; elle ne m’a rien dit. Je lui fais confiance, je sais qu’il y a des endroits où je ne peux la suivre, et d’autres où je ne dois pas le faire. Les blessures d’un corps cicatrisent vite, celle d’une âme peuvent être présente à jamais, on en sait quelque chose.

Silence. Un silence sobre, alors que l’Ange à la Main Sanglante relevait le regard vers son amie, un vif sourire, léger et timide, s’emparant de ses traits, pour disparaitre aussitôt.

- Je t’ai pas remerciée, pour avoir été là. Tu vas me répondre que c’est naturel, mais je tiens quant même à le faire. Lorsque Caitlyn vous a fait ce gâteau, enfin, ce disque industriel, aux amandes, pour noël, j’ai cru que cela irait mieux. Mais il c’est avéré que la routine connait elle aussi des hauts et des bas.

Faisant un pas en avant, Nephilim posa sa main sur l’épaule de Jubilation, l’accrochant du regard comme elle avait pour l’habitude de le faire. Habitude qu’elle reprenait, d’ailleurs.

- Et de ton côté, comment ça va ? On c’est beaucoup préoccupée de nous, mais… mais ça a touché tous le monde. Emma et son coma, Ororo et sa fuite, t’es là seule à n’avoir manifesté d’effondrement voyant. Désolée de ne m’inquiéter que maintenant, mais puisqu’on est à cœur ouvert… Je veux pas que tu sois le numéro complémentaire, ni que tu ais à souffrir dans ton coin pour nous aider.

C’était sincère ; malgré une grosse tendance à l’égocentrisme qu’elle clamait héritée de Frost, Amy, à défaut d’être inquiète de nature, savait à quel point les masques pouvaient être opérants, et même si tel n’était pas l’habitude de Jubilee que de se cacher de cette manière, beaucoup de choses avaient changées durant la Traque, et depuis ; les X-Men n’avaient-elles pas été, à l’exception de Jubilation, prête à laisser torturer un coupable ? Voir prêtes à participer ? La morale Xavier avait été bafouée par ses défenses, indubitablement, même si la position de leur « allié » du jour, allié ayant refait surface par trois fois à la suite toujours en leur faveur mais qu’Amy ne pouvait considérer comme dans leur camp tant cet être symbolisait le mal qu’était sa famille de sang et qui la conduisait à chercher le plan derrière chacun de ses actes, restait encore floue, il avait des méthodes contraires à celles des X-Men, et si ces derniers avaient faillis, cela n’excusaient ni les uns ni les autres.

Bien sur, c’était facile de critiquer après, mais Amy acceptait d’avoir faillit en tant qu’X-Men pour avoir retrouvé Caitlyn. Cependant, il y avait des conséquences, il y aurait toujours des conséquences. Et pour Jubilee, ces conséquences restaient mystérieuses, ainsi Amy entreprenait de les découvrir.

Caitlyn se livrait à ses démons, comme Amy le ferait plus tard, mais c’était vers celle qui semblait ne pas en avoir, et qui par conséquent les cachait, qu’il fallait se tourner.

- Si tu veux un coin plus tranquille pour en parler, ou même si tu ne veux pas m’en parler, dis-le.
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Jubilation Lee
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MessageSujet: Re: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeSam 27 Juil - 21:35

Vais-je bien ? On me pose souvent la question, le matin, lorsqu'on me rencontre et qu'on ne m'a pas vu la journée précédente. Oui, on me demande souvent si je vais bien, comment je vais et si ça va. J'y réponds toujours de la même façon parce que je n'ai jamais pris ces questions au sérieux mais plus comme une marque de salutation, une marque de politesse, de gentillesse, de quoi démarrer une conversation et ne pas directement entrer dans le vif du sujet. Le fameux « Salut, ça va ? » et son éternelle réponse « Oui et toi ? ». On se fait la bise, on s'incline respectueusement ou on se serre la main peu importe finalement car ces mots là n'ont pas d'importances. Du moins, c'est ce que j'ai toujours cru. Et parce que ce ne serait pas convenable de déballer son cœur aux pseudo-inconnus ou aux simples connaissances qui posent cette question on ne le fait pas. Parce qu'après tout lorsqu'on me réponds ou que je pose cette question – puisqu'il m'arrive aussi de le faire – est-ce que j'attends que la personne en face de moi me disent tout dans les moindre détails et me poussent dans un sentiment où je me sens forcée de lui remonter le moral ou de la consoler alors que finalement j'ai bien pire dans ma besace ? Non, on est plus ou moins égoïste et ce n'est pas plus mal car cela maintient une ambiance certes hypocrite, mais agréable à respirer dans son atmosphère. Je souris donc à chaque fois de la même façon, un large et généreux sourire que certaines trouvent niais et crétin, faisant plisser mes yeux déjà bridés et couinant un oui de circonstance.

Mais aujourd'hui, en cette fin de mois de janvier, vais-je bien ? Aujourd'hui que ma meilleure amie me le demande en face à face après m'avoir ouvert son cœur sur un ton inquiet certes un peu tardif mais honnête et généreux, vais-je bien ? Non bien sur. Comment le pourrais-je ? Je suis humaine, je suis une petite gamine encore dans ma tête, troublée par ce monde qui m'en veut de plus en plus. Non bien sur je ne peux pas être de marbre et laisser l'eau couler sur mon corps de jeune femme sans le marquer de ses rigoles d'érosion. Non, je ne peux pas aller bien alors qu'un mois et demi avant cela je courais à travers Manhattan à la poursuite de ma meilleure amie kidnappée pour la retrouver morte sur le toit d'une bagnole comme un pigeon ayant raté son envole, elle qui avait l'allure d'un tigre. Non, je ne peux pas aller bien forcément puisque même en ayant échappé au visionnage de cette horrible cassette et en ayant vue Caitlyn revenir d'entre les morts j'ai assisté à la disparition des flammes de passion et de vivacité dans les quatre yeux et les deux regards comptant le plus pour moi. Comment le pourrais-je ? Elles étaient amoureuses, elles étaient heureuses, elles étaient drôle et emplies de joie de vivre et tout cela fut balayé. D'un revers du destin. Et un mois et demi serait sans doute bien assez pour ce remettre de ce traumatisme car après tout je ne suis pas la plus à plaindre, on m'aime encore, et je les vois se reconstruire, l'espoir renaît et le monde continue de tourner malgré les turbulence qu'il traverse. De l'optimisme que diable, la vie continue il faut en rire désormais pour pouvoir avancer. Oui, bien sur. Mais comment le pourrais-je alors que quelques jours plus tôt deux hommes que j'avais déjà vu dans mon enfance venaient m'annoncer que mes parents n'étaient pas mort mais qu'ils les avaient tués, par leurs mains. Comment le pourrais-je alors qu'ils plaçaient devant mon nez des preuves si évidentes que je ne pouvais le nier ? Moi qui ait mit de nombreuses années dans ma jeunesse à me remettre de cette perte des deux personnes pour qui j'aurais tant aimer partager, j'avais fait le deuil. Ils étaient mort heureux et je devais vivre pour eux car ils demeuraient en moi. Mais cette belle illusion fut balayée car ils ne sont pas morts par accident mais bien de la main de criminels motivés par l'argent. Comment peuvent-ils être en paix alors que je suis resté si naïve tout ce temps ? Comment puis-je être en paix alors que ces plaies se referment si difficilement ?

Je n'ai rien montré, j'ai été forte. Elles auraient pu en d'autre temps le déceler chez moi mais les circonstances jouaient en cette faveur. Je ne voulais pas leur imposer cela, leurs imposer qu'elle m'offre leur pitié qu'elles m'auraient forcément donné dans leurs grande gentillesse. Ce serait égoïste car au final, que mes parents soient mort dans un accident ou tué par des malfrats ne changent rien à l'issue : ils sont morts. Comment pourrais-je imposer cela à Caitlyn qui elle, a vécu la torture et la mort dans une atroce agonie et Amy qui l'a partagée et ce l'ai infligée pour chercher le pardon des erreurs qu'elles pensaient être siennes. Je leurs ai caché et j'ai continué à vivre, à leur sourire, à les soutenir comme j'ai pu car c'est mon devoir et elles en ont plus besoin que moi. C'est un maigre et piètre sens du sacrifice mais j'y tiens et ce n'est pas le moment de tout lâcher. J'ai hésité, un peu, lorsqu'elle m'a posé cette question, cachée derrière la bulle de chewing-gum, les mains derrière ma tête alors qu'Amy me regardait en face. Je ravalais la sphère rose, lui souriant et déposant ma main sur sa joue.

« Ne va pas croire que cela ne m'affecte pas et que je m'en fiche hein. C'était très dur, terriblement dur mais j'ai décidé d'avancer et vous aider à avancer parce qu'on le vaut bien après tout et puis la vie continue, profitons-en et savourons-là, tu ne crois pas ? »

[Rp terminé si j'ai bien suivit]
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeDim 28 Juil - 8:26


La lumière crue m’aveugle alors que je porte un bras légèrement écorché sur le front afin de me protéger de cette agression. je suis sur le dos à même le sol. Les brumes de l’illusion s’estompent et je me sens comme vidée, purgée d’un trop gros plein de ces choses qui m’étouffent. Je pense que je peux vivre à nouveau, que je peux ressentir…être moins furieuse envers toute chose, moins violente envers mon impuissance et plus conciliante envers mes erreurs.
Je me redresse, toujours assise et c’est ce sentiment de froid qui s’accroche à nouveau à moi, un froid terrifiant et aussi abyssal que le vide. Un froid qui me hante encore parfois comme un écho. Cette journée a commencé avec l’espoir et s’est coloré dans le rire et la joie mais parfois, on devrait se garder de trop rire, d’être trop frivole parce que lorsque les blessures se remettent inévitable à saigner, cela fait un mal de chien, ça vous écorche l’âme jusqu’à l’os.

A part ce froid qui m’envahit, je me sens relativement bien, c'est-à-dire avec l’absence d’émotions que je voulais retrouver. Je suis déjà assez lucide avec moi-même pour comprendre certaines choses, pour en avoir la franchise et la lucidité. L’incident Sinistre focalise tant de choses en moi, les évènements de Décembre en viennent à focaliser toutes mes faiblesses, tous mes regrets, toutes mes peurs et toutes mes frustrations en un seul visage, celui d’un mutant grimaçant portant un losange sur le front. Il finit par incarner tout ce qui ne tourne pas rond dans ma vie, il endosse volontiers toutes mes erreurs et tout ce que je ne me supporte pas en parfait bouc émissaire.
Si je merde, et je merderai, la faute ira logiquement lui en incomber. Si j’ai peur, on allumera la lumière pour le faire fuir, si je tombe, on le pourchassera en quelques mots rassurants. Personne pour voir que le mal est plus profond, plus insidieux, plus dévorant que jamais. J’ai juré de défendre et porter l’uniforme des X men, je l’ai pleuré, je l’ai maudit, je l’ai redemandé lorsque j’avais enfin trouvé un moyen peu glorieux de m’en défaire. Alors j’ai cherché à me comprendre, cherché à savoir et j’ai compris que c’était cette seule étoffe qui me séparait du néant, qui me prouvait combien j’avais été forte durant une période, combien j’avais eu des rêves.
Maintenant, j’ai tout perdu, quoique j’en dise, tout s’est consumé dans la violence et le sang. N’allez pas croire que je mens à mon monde, non. J’ai accepté la donne, j’ai accepté de n’être plus que mon ombre et de vivre « pour guérir » en invoquant la terreur d’une sorte de croque mitaine. Sinistre n’est pas le passé, il n’est qu’un présent ou je m’embourbe et je me noie, une terreur rassurante me permettant de m’oublier et de m’épargner.

Je constate alors que je me redresse que les entailles laissées par Oboros sont moins marquées, je progresse, je me défends de mieux en mieux. Si c’était à refaire, sans doute qu’avec mon niveau actuel je…
Mais c’est idiot, n’est-ce pas ? On ne refait pas le passé, on se contente de le subir. Les Maraudeurs n’ont pas pu tuer ni Fuzzy, ni Caitlyn Elioth,. J’ai sacrifié la première et fait suicider la seconde. C’était ma vie, mes choix. Quoi qu’on en dise et personne ne me l’a vraiment reproché. Et ce froid en moi qui me sidère n’a qu’une origine, je reste persuadé qu’à part Amy, personne n’en a jamais rien eu à foutre.

__________________________________________________________

Cela fait maintenant deux heures que je regarde le mur de cette chambre, recroquevillée dans le lit, et je viens seulement de m’en rendre compte. J’ai laissé le vide revenir et s’installer et le froid à suivit, le froid et cette absence de vie et d’envie.
Je sais où ça mène, je ne laisserai plus cette chose arriver, je l’ai promis et nous le savions comme nous savions qu’il y aurait des « hauts » et des « bas ». S’il y a bien une chose dont je suis certain, c’est que je ne veux pas que cela recommence.

Alors je compose son numéro et la réponse avec laquelle elle décroche et me prononce cette abréviation italienne de mon prénom, ne m’étonne pas, pas plus que le son brisé de ma propre voix, presque suppliante.

- C’est moi…( ridicule quand on sait à qui je m’adresse)…Je..je suis à la chambre…Je..j’ai besoin de toi, j’ai..je m’excuse pour la gifle. Ca va pas trop..pas trop...bien. ( premier sanglot)

Les premières larmes et toujours cette rage envers moi-même, cette colère qui revient à la charge et que je ne peux pas imputer à un tiers. Une constatation navrante de voir ce que je suis devenu et de ne plus arriver à redevenir celle que j’étais jadis. La dernière-née des X Men, n’est plus qu’un ombre portée par un uniforme sans volonté.
Alors que mon iphone glisse de ma main sur la couette, les larmes se font plus saccadée et un instant mes pensées se tournent vers Jubilée qui reste mon modèle de volonté. «  Pleures, tu pisseras moins ».
Oui je pisserai moins, c’est certain.

Lorsqu’Amy ouvrira cette porte, elle me trouvera pitoyable et larmoyante, me frottant les bras écorchés, je la regarderai comme en état de choc en balbutiant des excuses et des supplications et en répétant combien je l’aime et combien j’ai froid. Si elle insiste, je lui dirais pour la simulation, je lui dirais tout ce qu’elle veut parce qu’en cet instant de grande faiblesse tout ce qui m’importe c’est de sentir que quelqu’un m’aime encore, que j’ai toujours une place quelque part.

Juste une place.

Janvier et février furent les mois les plus difficiles, reconstruire et souvent plus difficile que construire car la contrainte de l’existant à l’origine est des plus problématiques et des plus embarrassantes. Que doit-on garder, que doit-on changer, c’est un chapelet de dilemmes en devenir.  


Rp terminé.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Une forme Olympique ! [Libre sur demandes]   Une forme Olympique ! [Libre sur demandes] Icon_minitimeSam 3 Aoû - 15:14

Un silence, un long silence, pour l’italienne en tout cas ; un long silence et tellement de choses. Tellement de choses éludées par une simple réponse :

« Ne va pas croire que cela ne m'affecte pas et que je m'en fiche hein. C'était très dur, terriblement dur mais j'ai décidé d'avancer et vous aider à avancer parce qu'on le vaut bien après tout et puis la vie continue, profitons-en et savourons-là, tu ne crois pas ? »

Bien sur que cela l’affecte et qu’elle ne s’en fiche pas, ce qu’il fallait savoir, c’était à quel point. Amy ne pouvait que la croire lorsque son amie lui déclarait qu’elle avait décidé d’avancer et de les aider à avancer, parce qu’elles le valaient et que la vie continuerait, encore et toujours. Cependant, il y avait quelque chose de tragique dans cette parole, aux yeux de l’italienne ; comme si Jubilee était résolue à avancer jusqu’à bout, quoi qu’il arrive, toujours à se relever et à avancer, sans s’accorder de pause, jusqu’au crépuscule de sa vie, ou au zénith de ses actes. Un destin tragique, admit comme tel contre lequel elle ne luterait pas, mais qu’elle vivrait jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. Amer sensation.

- Je crois qu’il faut penser les plaies avant de se remettre en marche, mais qu’une fois qu’on est à nouveau en pleine santé, il faut profiter de la vie, oui.

Son point de vue était des plus subjectifs, mais pouvait-on avoir un point de vue objectif sur la vie ? Pas sans être totalement détaché de cette dernière.  Amy était cependant bien loin de telles considération, se contentant d’aller déjeuner avec Jubilee comme « au bon vieux temps ». La vie continuait, il fallait en profiter et la savourer, mais pour cela, il fallait reprendre son rythme, retrouver la douce et rassurante routine quotidienne, avec ses familières marques et son répétitisme immuable. La nostalgie n’était pas un sentiment des plus courants chez l’italienne, mais se tourner vers le passé permettait d’avoir un meilleur regard sur l’avenir, cela se nommait l’empirisme. Mais ce n’était pas pour apprendre que Nephilim évoqua leur passé commun, depuis la rencontre sur le toit jusqu’aux improbables aventures de l’Extinctor Warrior et de la soirée au Hell Angel, c’était juste pour montrer qu’en effet, la vie valait la peine qu’on la continue, qu’on n’abandonne pas. Elles avaient un âge d’étudiante, et des expériences d’étudiantes à faire, malgré les responsabilités qui leur incombaient. Le destin ne devait jamais leur faire oublier cela, car c’était bien pour préserver cela qu’elles se battaient, non ? Préserver cela chez les autres ne rimait à rien si elles le perdaient elles-mêmes ; et cela se nommait espoir.

***
- C’est moi… Je… je suis à la chambre… Je… j’ai besoin de toi, j’ai… je m’excuse pour la gifle. Ca va pas trop… pas trop... bien…

Un sanglot en guise de ponctuation, mais voici déjà bien longtemps qu’Amy n’était plus assise à sa place, non-loin de Darla, quittant cette place où on l’avait mise pour celle où elle devait être. Le monde était si lent, et dès le mot « besoin », l’italienne c’était levée en faisant fit des convenances et des normes humaines pour ses déplacements ; qu’on l’engueule pour avoir quitté son poste, elle en accepterait la sentence, car c’était un prix bien maigre en comparaison d’aider celle qu’elle aimait.

La chambre, non loin de la vie scolaire, mais pas au même étage ; Amy ne mettrait que quelques instants à la rejoindre, et surtout, elle n’aurait pas raccroché. Ses mots au téléphone seraient simples : j’arrive. Elle arriverait, elle viendrait, encore et toujours, quant il le faudrait ou simplement quant Caitlyn en aurait envie. Les excuses pour la gifle ne seraient pas acceptées, elles n’avaient pas à l’être car de toute façon, jamais elle ne pourrait lui en vouloir, cependant, le fait que son aimée aille mal justifiait tous les abandons du monde, pour la secourir elle.

Nephilim entra dans la chambre rapidement, se portant au soutien de son cœur, des mots et des gestes, les seconds aussi adroits que les premiers pouvaient être maladroits. Mais finalement, n’était-ce là pas une preuve de sincérité ? Cette inexpérience touchante, cette malhabile envie de bien faire, c’étaient là des particularités trop longtemps oubliées, des petits riens permettant de ce perdre et de se retrouver, formant un équilibre. Leur équilibre. Leur amour.

***
Elles sont toutes les trois, sur le toit d’une voiture. Ce n’est pas une personne qui ouvre les yeux sur une seconde chance, c’est trois êtres qui en bénéficient. Il n’y avait pas un mort, il y en avait trois ; un corps et deux cœurs. Il n’y a donc pas une seule résurrection, mais bel et bien trois.

C’est très dur mais il faut avancer, prendre des pauses pour se soigner et se remettre en chemin. Le temps s’écoule et s’écoulera toujours, la vie n’est que sable ou pluie entre les doigts, s’échappant plus vite qu’on ne le voudrait, mais faut-il pour autant tenter de la retenir ? Non, il faut tenter de la vivre. Vivre, au jour le jour ou en rêvant à l’avenir, vivre tout simplement, pour le meilleur et pour le pire ; Churchill disait que la vie était un voyage qui ne méritait que d’être fait une fois, j’y répondrai que la vie est un voyage qu’il faut accomplir au moins une fois. C’est un non sens, car jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons qu’une vie, à moins que nous puissions avoir plusieurs vies en une ; quelle importance, tant que nous vivons ?

RP TERMINE pour Amy
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