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 Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]

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Jubilation Lee
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Jubilation Lee


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MessageSujet: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeSam 10 Aoû - 11:11


Les flèches fusent dans une formidable volée venant de derrière les légères collines sablées de ce désert entourant le village de mes sentiments. Elles criblent le ciel bleu de leurs traits boisés, sifflant comme des faucons qui fondent sur leurs proies. Un instant, elles se stabilisent, en l'air, comme si le temps les arrêtait pour que les cibles puissent lever les yeux vers elles et les admirer avant de périr. C'est la dernière chose à voir et elle en est que trop respectueuse. Dans cette fresque suspendue on y peint l'immobilité du mouvement, l'hésitation de l'instant. Elles chutent, reprenant leurs frénétiques vitesse, tournant sur elles mêmes, se stabilisant par milliers, par millions, par milliards. Le village se hérisse de ces pics mortels se plantant à vif dans sa chair de mur et de chaume. Je suis né dans ce village vingt deux ans plus tôt, à cet exacte endroit d'où je me tiens, bras écartés vers le ciel, épousant la sentence de mes crimes. Ni regret, ni remord. La mort viens du ciel et elle marque le changement. Car ce jour tout a changé et, alors que mon être chois sous les flèches, je laisse couler mon regard vers ces légères collines sablées pour y découvrir mon agresseur, mon bienfaiteur, mon mortel sauveur. Son regard croise alors le miens et je souris. Vert aux teintes de jaune. Voilà de bien belles couleurs pour ces froides et calculatrices œillades masquant l'émotion enfoui d'un homme qui s'oublie. Cupidon abaisse son arme, observant derrière sa visière métallique de général d'armée et ordonnant à ses troupes de se retirer par delà les montagnes. Mais ce vert reste, persiste, demeure. Il est en moi, il m'a transpercé de part en part, me faisant baigner dans ce sang écarlate d'une vierge et neuve passion. J'ai suivis la route de la réincarnation. La mort n'est pas une fin mais le début d'une nouvelle vie. Guidé par ses pupilles j'ai arpenté un chemin escarpé. Une douceur enivrante me prenait alors. La douleur s'était mue en bonheur brut, sourd et indescriptiblement naturel. Quelle fille réincarnée suis-je donc désormais ?

J'ouvre les yeux sur le hublot de l'avion affichant un défilé de nuages sur fond de terres lointaines. Ma main droite contre ma joue, le coude calé devant la vitre ; je me réveille. Ce n'était pas une position très agréable pour s'endormir et mon cou me fait mal quelques instant, tout comme mon bras droit d'ailleurs. J'ai rêvé, je sais que j'ai rêvé, mais je ne sais plus où ce rêve à commencé. Je ne sais plus si les derniers jours que j'ai cru vivre sont réalité ou rêverie et leurs utopique beauté ne m'aide pas à me décider. Los Angeles, le massacre, le regard, Kyle, la virée en voiture, la Californie, San Francisco, Silent... Déboussolée, les oreilles bouchée par l'avion, obstruée par ce bourdonnement singulier : je reste dans une enveloppe de coton ressemblant beaucoup à ces nuages passant à côté de moi. Je doute. Je doute que cela soit réel. C'était bien trop beau, bien trop parfait. C'était comme ces genres de rêves érotiques sans défaut auxquels je me plais à songer des jours plus tard pour les savourer encore et encore. Je sors mon téléphone de ma poche non sans une certaine difficile fatigue. Je parcourt le répertoire pour enfin y voir un prénom, suivit d'un numéro bien réel. La vie est belle, parfois même plus belle qu'un rêve et mon sourire se forme sur mes lèvres alors que je replace mon bras où il était pour fermer les yeux à nouveau.

« Bonjour Danger, je suis de retour. Planifiez moi un débriefing avec la direction. »

J'avais débarqué à New-York non sans un pincement au cœur me nouant la gorge. C'était étrange. Un taxi m'avait ramené jusqu'à Salem où je lui avais demandé de s'arrêter. Je ne voulais pas qu'il me dépose plus loin car j'avais envie de marcher, de respirer cet air plus pur qu'à Manhattan et me dégourdir les jambes jusqu'à l'Institut. J'avais un petit sac à dos noir de collégiens sur une épaule et mon arme sur l'autre, symbole de ce changement, de cet héritage et aussi de cette triste vengeance. Une fois devant le portail de l'Institut je m'adressai à Danger. J'avais traîné un peu en chemin depuis Salem, peut-être parce que mon rythme ralentissait trop quand mes pensées s'envolaient pour San Francisco. Je lui avais envoyé un message, à Kyle, et je l’appellerais lorsque j'aurais enfin posé mes fesses sur mon lit, dans cette chambre d'ado. Le taxi m'avait déposé près du parc que j'avais fait exploser en janvier. La Mairie de Salem n'avait pas encore rebouché le cratère mais l'arbre qui avait brûlé avait été coupé à ras le tronc.  Je leur enverrais peut-être un dédommagement pour les dégâts occasionnés. Après tout, j'ai hérité également d'une petite fortune dont je ne sais quoi faire.
Le portail s'ouvre et je m'avance. Je suis changée, oui, indéniablement. Mon regard est plus sombre et plus calme, ma mine est plus sérieuse, je ne suis clairement plus la même et je sais maintenant quel genre de réincarnation j'ai subis. J'ai échangé de la naïveté contre la décadence qui s'offrait à moi après mes crimes. Plus adulte sans doute même si il reste encore à savoir si c'est une bonne ou une mauvaises choses. Il m'a changé aussi, indéniablement. Dans mon regard et mon visage je suis une tout autre fille, une tout autre femme. Amoureuse mais digne, nostalgique aussi bien que cela reste enfoui comme des secrets (secrets que je vais devoir révéler si je veux retrouver ma chambre mon poste et mes responsabilité). Je sais que je risque de ne plus avoir ma place au seins des X-mens après mes actions impardonnables. J'ai agis seule, j'ai agi par vengeance, j'ai laissé mes émotions me gouverner et je me suis laissé envoûtée par un confrériste après avoir donné trois fois la morts. Malgré tout je ne me cacherais pas. C'est aussi cela, la nouvelle Jubilation Lee. C'est une fille qui veut assumer ce qu'elle doit assumer.
Je croise quelques visages, je dis quelques fois bonjour et une fois arrivé dans le couloir, mon cœur bat un peu plus fort. Je dépose mes affaires dans ma chambre, silencieusement, laissant la porte grande ouverte par habitude et me dirigeant vers la pièce d'à côté. Je frappe.

« C'est moi, Jub. »

Dis-je d'une voix calme bien que percée d'un peu d’appréhension.

« Je suis rentrée. Vous êtes là ? »

Pourquoi j'en viens à espérer qu'aucune réponse ne vienne de la pièce alors que je les ai entendu parler dans un bruit atténué et étouffée par ce si fin mur ? Mes cheveux mi-long attachés derrière ma tête laisse filer quelques mèches devant mon visage. Mes mains sont dans les poches de mon Jean et je porte un T-shirt « I Love SF ». Oui, j'ai changé mais pas dans tous les domaines. D'ailleurs mon amitié pour ces deux filles reste intact si ce n'est plus fort qu'avant.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeMar 13 Aoû - 18:19

Tenue décontractée pour une fin de journée plutôt cool. Affalée le ventre sur le lit avec un paquet de chips à disposition et une Amy Koala accrochée à son flanc, les yeux rivés toutes deux sur l’écran de son pc portable alors qu’elle faisait défiler les pages sur un site de lingerie, demandant ca et là son avis à sa future épouse sur certaines tenues puisqu’elles avaient décidé de faire ce genre de shoping ensemble , le plus loin possible des grandes surfaces pour lui éviter l’embarras du choix et guider la pauvre irlandaise complètement larguées dans le domaine. Chose entendue, c’était Amy qui choisissait ses vêtements dans le domaine et exclusivement elle. Cait s’était réfugiée derrière l’excuse que finalement, c’est à elle seule qu’elle devait plaire et que tant qu’à faire, elle pouvait donc se charger seule de cette tâche au final et puis outre le choix de ses couleurs fétiches : violet_ bleu et vert et un peu de rouge pour lui plaire, elle pouvait très bien choisir de la forme du moment que ce n’était pas « too much » au niveau indécence ( vu le niveau inexistant en ce qui concernait la pudeur qu’affichait notre irlandaise, au fond ce n’était pas non plus catastrophique, mais si on sortait pour quelque chose d’exceptionnel et en société, ça risquait de le devenir…bien sur cela dépendait de ce qu’on portait au-dessus mais l’habillement, c’était toujours la croix et la bannière pour elle, et même si Ororo tentait de lui expliquer les bases, elle avait bien du mal à comprendre déjà les notions élémentaires de l’élégance et se braquait très rapidement à ce sujet).

De temps à autre, elle quittait la page pour consulter sous le regard indulgent mais désespéré de sa fiancée les nouveaux posts Rps arrivés sur son forum de RP de super héros : Super Men contre Electror et les Séminaristes où un topic narrant les exploits de Wonder Beaver contre l’horrible agent du BING ( Bureau International des Nuisances Génétiques), le fameux Jim Fucker l’avait interpellé perfidement pour passage au feu rouge alors qu’elle venait de sauver un bus de gentils orphelins d’un attentat de Electror et de ses hommes de mains…C’était sans compter l’intervention de Jusdepoulet, super fougère et la chef des Super Men : La Foudre D’ébène ! Que de combats en perspective, surtout que dans l’ombre le terrible Monsieur Pastriste guettait l’heure de sa revanche avec son armée de mercenaires génétiques : les raiders. Les administrateurs eux même l’avaient MP pour la féliciter sur son imagination débordante sur ses scénarii abracadabrantesques : mais où allait-elle chercher tout ça ? En tout cas, Cait était toute fière de son forum et forçait plus ou moins (sans réussites) son entourage à participer à son enthousiasme. Amy tiquait sur son costume et son surnom, trouvant son avatar trop déshabillé et ayant une ressemblance avec une actrice de série télé et s’amusait de voir Cait nier le fait que « non non ca n’avait rien à voir avec la vie réelle ! Je ne m’inspire pas, c’est pas vrai. »

Elles attendaient cependant le retour de la troisième de leur trio qui ENFIN revenait au bercail après une escapade mystérieuse sur la Côte Ouest : au moins elle lui ramènerait un peu d’air de la bas et peut être même, elle l’espérait, une surprise ! Cait restait très gamine sur certains points, l’espoir de pouvoir récupérer un cadeau lorsqu’un membre de sa « famille » revenait de voyage, en faisait partie.
C’est Amy qui interrompit la conversation la première alors que Fuzzy lui expliquait comment Wonder Beaver allait proposer une alliance avec Stefen Von Kartoffel, le cousin mystérieux de la fougère qui possédait la sagesse des moines Shaolin pour contrecarrer les plans de l’ignoble Monsieur Pastriste et faire passer Jim Fucker pour un déviant sexuel amateur de lamas grâce à son pouvoir de télépathie. Amy l’avait entendu arpenter les couloirs bien avant qu’un humain ait pu s’en rendre compte. Rapidement et avec un petit cri de joie alors qu’on frappait à la porte, Cait escalada le lit à quatre pattes, renversant les chips et manquant de se ruiner la face dans la dite porte toute emportée par son élan, elle parvint à se rétablir in extremis et déverrouilla la serrure pour accueillir leur amie.

- JUBBBBBBBBB !!! Mais Booordel, pourquoi t’a pas appelé à l’aéroport, on serait venu te prendre. Ca va bien ? C’était Cool ? Comment tu vas ? T’es fatiguée ? T’as une surprise pour nous ?

Elle dansait d’un pied sur l’autre, toute heureuse de la voir et pétillante de vie bien embarrassée cependant de ne pouvoir pas la prendre dans ses bras pour la serrer contre elle, le traumatisme de décembre ayant aggravé sa phobie des contacts.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeMer 21 Aoû - 16:10

Samedi 16 Mars 2013 – 06 : 56 P.M.
Les tests médicaux c’étaient finis plus tôt que prévu, une fois encore ; oh, je ne vais pas m’en plaindre, moins je passe de temps sous les instruments des scientifiques de l’Institut, mieux je me porte, même si le parallèle avec la période de l’année me vexait un peu. Je ne suis pas une plante, combien de fois devrais-je le répéter ? Ce n’était pas parce qu’il y avait hivers que les changements biologiques c’étaient calmés, juste parce que j’étais moi-même plus calme. La normalité, plus de stress, plus de bataille, juste du calme, du bonheur, et une routine rassurante. Et un froid aussi, mais je ne suis pas frileuse. Bon, Caitlyn pourra témoigner qu’en période froide, j’ai tendance à plus me vêtir, c’est un fait que je trouve normal – tout aussi normal que celui de la péguer encore plus, à dire vrai. Elle s’en rend pas compte, mais elle est mon petit radiateur personnel.

Du coup, malgré un sous-pull à col roulé, blanc avec des rayures horizontales noires, et un jean, puisque cela reste le vêtement que j’ai le plus porté de ma vie (même si parfois, il a un collant dessous, je reste une méditerranéenne, et les vents de l’atlantique… enfin bref), je suis collée à elle, plus qu’à l’habitude. Plus est à prendre au sens littéral : la superficie de contact entre nos corps est supérieure à la moyenne concernant les poses statiques non-câlines ; et non, je ne théorise pas notre vie de couple, je pense juste très vite. Chose qui peut malheureusement nuire à la concentration, sachant qu’elle se couple à l’instant avec une imagination stimulée par un exercice des plus stimulants : le choix de lingerie, sachant que c’est surtout à moi de choisir pour elle, avec un cahier des charges relativement mineur.

La première fois qu’on a essayée dans un grand magasin, à SF, j’ai réussi à tout casser en moins de quinze minutes, ou plutôt j’ai mis quinze minutes à me rendre compte que j’avais tout fait foirer ; pour une personne habituée à penser et agir trop vite, j’ai été particulièrement longue à la détente sur ce coup-là. Surtout qu’en plus, j’aurai vraiment du le voir venir…

Hop, une seconde d’inattention, et son attention à elle retourne à son forum d’écriture ; je ne dis rien, c’est l’une de ses passions, et je respecte cela, même si je préfère la voir parler avec Emma que se servir de ce truc comme exutoire à nos problèmes. C’est un exutoire, c’est indéniable, et elle n’y croit pas elle-même lorsqu’elle déclare que cela n’a rien à voir avec la vie réelle ; là où elle a juste, c’est qu’elle ne s’inspire pas. Elle évacue, elle se rassure, elle donne un sens et une fin, qu’elle contrôle, à ce qui nous arrive. Je dois avouer que les deux personnes m’intrigant le plus sont son agent du BING, que je ne remets pas du tout, et le Stefen, car je ne vois pas du tout d’où elle la sort, sa sagesse des moins Shaolin ; sa version est moins conne que l’originale, cependant vu le niveau… enfin bref. Elle aimerait aussi que j’y participe, que beaucoup de genre y participe même, mais entre le niveau littéraire de Rachel qui défriserait Xavier s’il avait le courage de lui demander une expression écrite sur son imaginaire (duquel je préfère me tenir éloigner, personnellement), Ororo qui est aussi terre-à-terre que moi, Jubilee qui n’est pas du genre à écrire non-plus et Sanzo qui risquerait de partir dans une romance à l’eau de rose avec un personnage de super-faisan, elle s’y retrouve un peu seule, ma Cati – est-ce un mal ?

Personnellement, la lire est aussi un bon indicateur pour savoir comment elle progresse sur les choses dont nous ne parlons pas. Puis, il y aurait surement d’autres trucs à faire, j’ai bien vu que l’avatar qu’elle a choisi pour mon « personnage » a quelques arguments de plus que moi, sauf que je n’ose pas lui proposer un jeu de rôle grandeur nature pour réaliser son fantasme avec, je pense qu’elle prendrait très mal la moindre touche de polymorphie pour me rapprocher de l’autre.

Elle m’explique des plans qui sont réalisables, tout du moins un sur deux, et tente de trouver une solution à ce qui pourrait advenir. Je préviens tout de suite que si on va chercher l’aide de mon beau-frère pour quoi que ce soit, je lui latte les couilles ; je trouverai bien une raison sur le moment, je me connais.

Cependant, son explication n’est pas arrivée à sa fin qu’un pas dans le couloir m’intrigue ; à l’habitude, je m’en fous assez, car si peu de gens savent à quel point l’ouïe améliorée est désagréable, je les laisse imaginer ce que c’est que d’entendre d’un côté Jubilation se frapper la tête sur l’oreiller avant de se décider à s’en aller courir tout en pestant plus ou moins à voix basse, et de l’autre Emma ronfler comme une sonneuse de cloche, alors que l’on est en plein acte (acte gênant la première pucelle et berçant la seconde… j’ai pas réellement de mot convenable là). Toujours est-il que si j’ai appris à ignorer ce que je ne veux pas entendre, je l’entends tout de même, et le tournement de clé de la chambre voisine m’indique que ces pas appartiennent à Jub.

Le forum et le site de lingerie sont éjectés avec autant d’entrain que l’ordi portable à l’instant même où Caitlyn apprend que notre meilleure amie est de retour, et c’est presque si elle ouvre la porte avant que Jubilation n’ait finie de toquer. Presque, puisqu’elle doit encore échapper à mon étreinte et se rendre à la porte – oui, mon presque est assez comac, mais j’ai difficilement la mesure avec elle.

« Je suis rentrée. Vous êtes là ? »

Appréhension ; son voyage, de mémoire, était pour une histoire d’héritage, pas quelque chose de joyeux, surtout pour une orpheline. Cela s’est-il mal passé ?

Je me lève bien plus calmement que ma copine, qui aux vues de son comportement me concèdera le « juvénile » titre de copine, même si le terme officiel est fiancée (et le seule sur lequel on soit entièrement d’accord), et je me place un pas derrière elle, pour ne gêner son balancement.

- JUBBBBBBBBB !!! Mais Booordel, pourquoi t’a pas appelé à l’aéroport, on serait venu te prendre. Ca va bien ? C’était Cool ? Comment tu vas ? T’es fatiguée ? T’as une surprise pour nous ?

- Salut Jub’, contente de te revoir, dis-je avec un sourire, Cati ayant déjà exprimées plus de question que je n’en aurai posées.
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Jubilation Lee
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 17:03

La porte s'ouvrait alors que mon cœur commençait un peu à s'emballer. J'avais longuement répété une sorte de discours à leur dire, une manière pour que cela se passe le mieux possible, une autre pour que cela soit dit rapidement. Mais on sait bien que peu importe ce que l'on peut préparer, rien ne se passe comme prévu. Et puis ne me dites pas que Caitlyn Eliot est prévisible ou qu'on peut mentir à Amy de Lauro. C'était simplement voué à l'échec et je n'avais plus qu'une solution : leur avouer le tout sincèrement, sans détour, sans se cacher et en assumant mes erreurs, les promesses brisées et mes actes.
Ce n'était plus la même histoires qu'en Janvier. Elles n'étaient plus aussi préoccupés par ce qui s'était passé en décembre de telle sorte que je puisse leur cacher ce qui m'était arrivé et qui j'y avais rencontré. Bien sur, je ne dis pas qu'elles sont guéries ou qu'elles ont aujourd'hui oubliés, non. Mais je crois que rajouter à leurs soucis - en leur racontant des mois plus tôt que j'avais fait face aux assassins de mes parents - aurait été très égoïste de ma part, trop, sans aucun doute. Aujourd'hui je savais qu'elle reprenaient peu à peu le fil normal de la vie même si il n'existe pas vraiment ou n'est jamais tout à fait normal. Je ne pourrais rien leur cacher très longtemps et faire traîner les choses ne les rendrait au final que plus compliquées. Non, j'étais assez déterminée jusqu'à ce que je vois leurs visages.
Caitlyn sautillait, une joie visible dans ses yeux, m'assaillant de question comme à son habitude. Les appeler à l'aéroport ? Je n'y avais même pas pensé... Perdue dans... dans beaucoup trop de chose pour que ce soit décrit ici. J'en ai perdu mes repères, mes bonnes manières, ma civilité et mes habitudes. Déboussolée, je n'avais même pas pensée à ces choses simples de la vie quotidienne. Des choses aussi simple que d'appeler ses amis pour qu'elles viennent vous chercher à l'aéroport. À moins que ce ne soit pour une autre raison... Pour réfléchir, pour reprendre mon souffle... Oui, je pense qu'inconsciemment j'avais besoin de ça. Regarder par la fenêtre du taxi et voir la route, les arbres, les buildings ; défiler sous mes yeux pensifs.

« J'avais besoin de... marcher, réfléchir on va dire. »

J'ai eu du mal à leur décrocher ce premier sourire et le visage de Cait' m'a un peu aidé. Amy arrivait derrière, plus calme, plus sereine et, comme elle le disait, contente de me revoir. J'ouvris la bouche légèrement après avoir posé mon regard dans le siens. Je m'apprêtais à leur dire que j'étais également contente de les revoir, de les voir sourire, de les voir dans cette même chambre... Mais la seconde d'après je me ravisais, n'osant même pas les serrer dans mes bras tout comme je ne savais pas par quoi commencer. Une surprise ? J'en avais, des bonnes et des moins bonnes suivant les points de vue. Mais des surprises comme Caitlyn l'entendait, des petits cadeau, des souvenirs ; aucun. Ce geste non plus je n'avais pas eu l'esprit de l'accomplir. Ma main passa derrière mon crane, sous quelques cheveux pour me gratter légèrement, nerveusement.

« Écoutez... hum... Je vous dois des excuses pour vous avoir menti. Il s'est passé énormément de chose à Los Angeles et à... San Francisco. »

Ce n'était peut-être pas la meilleur chose à dire pour commencer mais c'est ce qui m'est venu. Sur le palier, encore dans le couloir, ma tête se baissa quelques instant avant de remonter jusqu'à leurs regards. Devais-je réellement les affronter ? C'était douloureux, difficile et je n'ai jamais été entraînée pour ça. Tout était si naturel chez moi d'habitude. Tout coulait spontanément et même trop spontanément. Je ne réfléchissais pas, je n'en avais pas forcément besoin et ça m'allait très bien. Aujourd'hui c'était différent. Aujourd'hui je n'étais plus seule, entourés de personnes soient adultes, soient fortes, soient qui m'importaient peu. C'était elles. Et plus que tout autre je leurs devais cela : des explications, des excuses, des aveux... Je ne pense pas que j'aurais agi d'une autre manière si tout était à refaire pourtant...

« C'était pas un voyage pour l'héritage, la paperasse et les signatures réellement... C'était pour mettre au clair des choses que je traînais depuis... janvier. Je vous en ai pas parlé parce que... Nan. »

Pourtant je me sentais coupable de trahison. Une trahison que les événements m'avais imposés, encore une fois. Mais je m'étais juré une chose, c'est de ne plus croire au destin. Alors je ne placerais pas cela sous le coup des événements, de la fatalité ou d'une quelconque Dieu, non. Tout cela doit être assumé car ce n'était ni plus ni moins que mes propres actions faits de ma propre volonté.

« Pas "parce que". J'aurais dû vous en parler mais je ne voulais pas. Pas pendant ce que vous traversiez. »
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 21:13

« Écoutez... hum... Je vous dois des excuses pour vous avoir menti. Il s'est passé énormément de chose à Los Angeles et à... San Francisco »

Le sourire ainsi que le charmant balancement s’estompa, perdant en intensité pour l’un comme en rythme pour l’autre alors qu’elle n’osait pas poser de questions encore sous le coup d’une joie juvénile que son instinct lui disait de mesurer puisque ces retrouvailles étaient de toute évidence empreint d’une lourdeur et d’une gêne anormale. Jubilé était étrange, elle semblait différente, c’était perceptible et pas seulement par ses propos légèrement hésitant. Son regard luisait d’un reflet métallique plus tranchant et un éclat plus troublé qu’elle ne connaissait pas semblait avoir pris une place inédite et inquiétante. Des excuses pour avoir menti, quel étrange propos que voilà et elle jeta en un charmant mouvement de tête assez discret un regard un peu perplexe à sa fiancée, ce même genre de regard susurrant une alarme  tacite entre elles. Cette situation augurait du mauvais et c’est cette fois ci l’incompréhension qui se dessina sur ses traits lorsque son amie évoqua la ville où elle avait grandi. Jubilée lors de ses conversations téléphoniques de ces derniers jours, ne lui avait pas parlé d’une escapade sur les collines embrumées de la belle Frisco.  Il n’était pas question de cette ville au départ et c’était encore plus étrange connaissant la capacité de trollage de la Naine Jaune qu’elle n’eut pas pensé à la faire bisquer en lui expliquant où elle se trouvait alors.

C'était pas un voyage pour l'héritage, la paperasse et les signatures réellement... C'était pour mettre au clair des choses que je traînais depuis... janvier. Je vous en ai pas parlé parce que... Nan.   Pas "parce que". J'aurais dû vous en parler mais je ne voulais pas. Pas pendant ce que vous traversiez

Pour tirer certaines choses au clair ? Choses qui ne s’embarrassaient donc pas de paperasses selon ses dires, c’était sans doute  une question de rencontres ou de lieux ? Dans ce cas pourquoi tant de mystères ? Pourquoi ne rien leur avoir dit, c’était assez surprenant puisqu’elles étaient sensées amies si proches. Mais c’est surtout la fin de sa phrase qui lui décocha un trait en plein cœur au point de lui faire perdre son sourire définitivement.

Son instinct ne semblait pas l’avoir trahi, c’était donc une bonne chose puisque la pointe d’inquiétude qui la taraudait depuis le départ de ces étranges retrouvailles était en train de se muer en véritable appréhension des plus stressante. Une phrase lui traversa l’esprit, une phrase entendu dans un titre de chanson et qui résumait à elle seule cet étrange sentiment qui prenait puissance ; « Something big is gonna happen, it’s coming ». C’était fort à propos cette fois ci.

Ayant fini son balancement, elle se prit le bras droit avec la main en une posture embarrassée et se rapprocha de sa fiancée afin de faire bloc avec elle.

Oui, les jours de décembre et janvier avaient été des jours bien destructeurs, décembre les avaient réduit à l’état de débris, d’ombres vivantes et Janvier leur avait permis de reconstruire petit à petit une vie complètement dévastée, encore une fois, dira-t-on. La culpabilité se lisait sur le visage de l’Irlandaise sans pour cela avoir besoin de requérir à un talent de décryptage du langage non verbal. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle était plus que consciente de ne pas avoir été à l’écoute, d’avoir été noyée dans sa douleur et son sauvetage en se fermant totalement au monde. Elle s’en voulait c’était l’évidence mais comment aurait pu-t-elle faire pour les autres ce qu’elle avait oublié de faire pour elle-même : vivre DANS le monde et AVEC le monde ? Caitlyn détestait l’égocentrisme autant que l’égoïsme et se sentir être l’une ou l’autre bien involontairement et par nécessité plutôt que par déviance la peinait horriblement surtout puisqu’il ‘agissait d’une personne chère à son cœur .

Elle laissa un silence embarrassant s’installer une seconde souhaitant silencieusement qu’Amy puisse prendre le relai, le mot « décembre » la renvoyant à chaque fois à des événements pour lesquels elle se jugeait seule fautive.   Il lui fallut bien du courage avant  de trouver ses mots et de les lui livrer d’une voix presque murmurante. Elle lui épargnerait le couplet du « tu aurais dû en parler » jugeant que si à défaut de voir, elle n’aurait de toute façon pas pu écouter, il serait bien hypocrite alors de prétendre le contraire une fois les évènements passés. Elle finit par se racler la gorge en se décalant pour offrir la vue de l’intérieur de la chambre et de prendre seule une décision que de toute façon l’autre occupante des lieux aurait formulée assez promptement.

- Je crois qu’on serait mieux à l’intérieur pour discuter, tu sais…
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeLun 26 Aoû - 23:51

Inspiration, sourcils légèrement levés et rapprochés, de même que les paupières supérieures dans le premier cas, alors même que leurs inférieures se tendent, lèves tirées vers l’extérieur du visage, et bouche légèrement ouverte, le tout assez mitigé, et maintenu plusieurs secondes ; de la peur, et plus particulièrement de l’angoisse.  Je n’aime pas faire cela, sur mes amies tout du moins, mais il est des fois où je ne parviens à m’en empêcher, et les données s’assemblent seules, alors que l’analyse ne me prend pas une seconde ; pardonnes-moi Jub. Tenue, qui suggère une destination imprévue, qui plus est qui n’est pas sans signification pour Caitlyn et moi, et qui ne doit plus l’être non plus pour toi, ainsi qu’un jean, plus classique, qui ne m’indique rien que je ne sache déjà. Coupe de cheveux, posture… Je vois les choses défiler, sur ton visage, sur ton corps. Ça c’est mal passé, mais pas comme on s’y attendait, n’est-ce pas ?

Que t’est-il arrivé, Jub ?

Confusion, regret ? A quoi penses-tu, mon amie ?

« J'avais besoin de… marcher, réfléchir on va dire. »

Mes lèvres se contractent, mais les dizaines de questions n’en franchissent le seuil, et seule mon inquiétude parait, naturellement longue de plusieurs secondes. Je te fais face enfin, me postant derrière mon aimée, et te regarde prendre ton inspiration pour parler, mais notre échange de regard te convainc de ne dire mot ; tu sais que je sais, tu ne sais pas jusqu’où je sais, et je ne sais pas jusqu’où tu penses que je sais. Ne me surestime pas, surtout pas lorsqu’il s’agit de mes amies, dont tu es la première. Tu n’oses même pa t’approcher d’avantage, nous rejoindre chez nous, comme si quelque chose t’en empêchais ; as-tu jamais eut besoin de notre autorisation pour frapper  notre porte et entrer ? Oui, certes, nous ne laissons pas le libre accès à grand monde, mais n’en fais-tu pas parti, de ce monde ?

La main derrière la tête, classique ; gêne. Caitlyn te mets mal à l’aise, avec une bonne humeur aussi naturelle qu’inappropriée, et je ne peux m’empêcher de lui prendre discrètement la main, ajoutant à ma poigne une légère et ferme pression signifiant que quelque chose ne va pas.

Tu nous as mentis ? Los Angeles et San Francisco ? Caitlyn s’immobilise, elle aussi remarque, elle aussi comprend, et face à cette réalité, tu baisse la tête, Jubilee ; qu’est-ce qui peut te faire avoir cette honte, à toi ? Cette honte grave, « adulte » ? Que s’est-il passé ? Que t’est-il arrivé ?

Tu remontes ton regard aux nôtres avant que je ne tente la main pour essayer d’attirer ton attention, et de capter une chose qui est si importante pour moi. J’ai besoin de voir le visage des gens, et j’ai besoin de voir les yeux de mes amies. Le visage témoigne par terminaisons nerveuses, alors que l’éclat des yeux n’est qu’émotions pures, pas un témoignage. Je ne sais pas y lire aussi bien que sur le reste de la face, mais je préfère y chercher la sincérité honnête chez mes amies.

Je vois Caitlyn chercher le mien, de regard, et je lui rends ; je m’inquiète autant qu’elle. Nous nous inquiétons pour toi. Ce n’était pas un voyage pour un héritage, de la paperasse et des signatures, tout du moins ce ne sont là que des détails ; tout du moins, pour la paperasse et les signatures, car un héritage n’est pas forcément de biens et de legs, il peut aussi être de haine et de sang, j’en sais quelque chose.

Mettre au clair des choses que tu trainais depuis janvier, et que tu as tue pour nous protéger, parce que tu ne voulais ajouter à nos difficultés, parce que tu préférais être là et nous aider, que de nous permettre de t’aider. Je ne t’en veux pas d’un tel comportement, tant qu’il n’est pas trop tard pour t’aider maintenant. Quelques soient tes hontes et tes fantômes, j’espère que nous pourrons t’aider, et je regrette de ne les avoir remarqués avant. Je les vois ici et maintenant, alors je tenterais de t’aider ici et maintenant.

Caitlyn s’embarrasse à son tour et vient trouver refuge contre moi ; je l’accueille d’un bras aimant, l’entourant autour de ses épaules pour la rassurer, et ma tête fait un flou alors qu’en une demi-seconde, je passe de l’une à l’autre pour revenir à la première. Je ne me ralentis pas, car ces instants n’appelleront qu’au naturel et à la sincérité, et que je ne puis me truquer comme j’ai l’habitude de le faire d’ordinaire.

J’ai peur de ne pas arriver à vous aider, Caitlyn pour des peurs que nous partageons et que nous connaissons, celles héritées des mauvais jours dont tu parles, et pour tes mésaventures que nous ignorons encore, mais que tu es venues nous apprendre. Nous nous sommes refermées sur nous-mêmes, égoïstes et égocentriques, sans tenir compte de ce qui c’était passé, pourtant, lorsque je suis venue te remercier, ce matin de Lundi où j’avais tout fait foirer en entrainement, tu m’as dit que tu faisais aller, même si je n’ai su le voir. Dieu que je suis une conne aveugle, parfois. Pardon Jub, une fois de plus.

Est-ce là ce que tu ressens aussi, ma Cati ? Toi qui en plus te mure sous l’étendard d’un don de soi et d’une abnégation dépassant le raisonnable, tu dois t’en vouloir de n’avoir été là.

- C’est pas ta faute, Cati mia, murmurai-je un instant à l’attention de ma moitié, avant de revenir à mon amie et de lui faire face, honteusement. Désolée Jub’… et merci. Merci d’avoir voulu nous aider en faisant fi de tes propres problèmes, merci d’avoir veillée sur nous, mais maintenant, laisse-nous t’aider, s’il te plait.

- Je crois qu’on serait mieux à l’intérieur pour discuter, tu sais, conclue Caitlyn après un raclement de gorge, faisant à son tour fi de nos problèmes pour t’aider toi.

Ma main se tendit vers toi, alors que d’un signe de tête, je t’indiquais de nous suivre à l’intérieur. Je ne partirais que lorsque tu l’auras prise, parce que je veux que tu acceptes notre aide, je veux que tu ne te forces pas mais accepte notre aide entièrement. Et quoi de mieux que te tenir la main pour cela ? Tant pour la symbolique du geste, que pour le geste en lui-même, et ce contact venant du cœur.
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Jubilation Lee
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeMer 28 Aoû - 16:53

« Non, ce n'est pas ce que je voulais dire... Ne sois pas désolée. »

Dis-je en entrant dans l'antre d'Amy et de Cait, invitée par la main tendue de mon amie que je saisie alors naturellement. Visiblement ce n'était pas dur que pour moi de venir leur parler de tout cela. C'était également difficile pour elles et ça je ne l'avais pas prévu. Malgré tout et maintenant que le mal était fait il fallait aller jusqu'au bout et clarifier toutes ces choses. Debout dans cette chambre, je pris finalement une grande inspiration pour débuter.

« Alors voilà... »

J'allais tout raconter d'une traite, je ne m'arrêterais pas. Pas le temps de pleurer, d'hésiter, il fallait que tout soit mis à plat, tout soit dit : Mes erreurs, mes nombreuses erreurs et le tout sans excuses ou pirouette je devais le faire car elles méritaient de savoir, elles méritaient toutes les deux de me juger et c'était les seules personnes au monde qui en avait le droit ou que j'accepterais comme juge de mes actes car je sais leurs cœurs bons.

« Y'a deux mois je suis tombée sur deux types qui me suivaient à Salem. J'avais déjà déjà vu leurs têtes c'était les policiers qui m'avaient annoncés la mort de mes parents quand j'étais gamine. Bref, ils ont commencé à me chercher, à me provoquer en me disant que mes parents n'étaient pas mort dans un accident mais que c'était eux qui les avaient tués. Ils me donnaient des éléments que je pouvais pas nier, c'était troublant et ce jour là j'ai perdu mon sang froid. Le cratère à Salem c'était moi. Frost est intervenue et m'a aidée. Eux ont été embarqués par des flics, mais ils m'avaient donné rendez-vous chez moi, enfin chez mes parents à Los Angeles, car leur soit-disant « boss » voulait me voir. Je suis rentrée ici et je voulais plus en entendre parler mais en même temps j'arrivais plus à dormir, ça m’obsédait je voulais juste comprendre, savoir pourquoi. Je savais que c'était dangereux ou que ça pouvait être un piège mais j'y suis quand même allé, au début du mois, profitant du voyage que je devais faire pour mon héritage pour me rendre à Los Angeles. Là bas j'ai rencontré ton frère, Kyle. Il était à LA. Je ne savais pas à quoi il ressemblait et je savais que ça s'était pas super bien passé entre vous. Il m'a reconnu et il a vu que je m'apprêtais à sans doute faire une bêtise sans savoir de quoi il en retournait. C'est lui qui est venu me parler et au bout d'un moment j'ai appris qui il était. On ne s'est pas battu, je n'avais aucune raison de le faire et lui non plus. On a juste... discuté et je crois qu'il a en quelque sorte vérifié si j'étais prête à affronter ce que j'allais affronter...
Je suis allé aux pseudo-rendez-vous, chez-moi, dans la maison dont je venais d'hériter. Quand je suis entrée ils m'attendaient, tous les trois. Y'avait les deux types qui avaient du s'échapper de la police je ne sais comment et leur patron.  Le patron était mutant et il a commencé à me paralyser je sais pas trop comment... Après... Après il s'est mit à me raconter sa vie, à avouer que c'était lui qui avait ordonné la mort de mes parents par vengeance pour lui avoir piqué son job je crois... j'ai pas tout compris. Mes idées s'embrouillaient et j'étais à genou... je pouvais plus bouger. Il voulait me faire signer un papier pour s'emparer de mon héritage et de l'argent que j'ai reçu plus tôt dans l'après-midi. Il a relâché sa garde je crois ou alors j'ai réussi à me défaire de son pouvoir en vidant ma tête je ne sais trop comment et après ça a été très vite... J'avais peur et en même temps j'étais folle de rage et je les ai tués, tous les trois, en détruisant leurs corps.
 »

Tête baissée, ma main droite frottait quelques secondes mes yeux mais ce n'était pas le moment de lâcher. Je relevais alors la tête.

« Je les ais tués. Désintégrés. Tous les trois.
Je sais qu'ils ne m'auraient pas laissé la vie sauve une fois le papier signé ou je ne sais quoi. Ils me menaçaient mais je me suis sentie comme un monstre. Ce n'était pas la première fois mais cette fois-ci je sais que j'aurais pu l'éviter. Malgré tout je ne l'ai pas fais.
J'étais... je sais pas... tétanisée et je serais restée plantée dans la marre de sang pendant des heures si Kyle n'était pas entré et ne m'avait pas sorti de là. Je ne savais pas trop pourquoi il m'avait aidé à ce moment. On est parti de Los Angeles pour éviter d'être retrouvé par la police. On a fait beaucoup de route ensemble pendant quelques jours. Il avait décidé de m'emmener à San Francisco, cela signifiait beaucoup pour lui. Je crois que ça m'a aussi aidé à oublier quelques temps ce que j'avais fait. Ça m'a vidé l'esprit et aidé à voir plus clair, à être plus lucide. J'ai vu en lui quelqu'un de bon et j'aime cette personne tout comme il m'aime moi. 
»
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeMer 28 Aoû - 20:48

Je n’ai jamais aimé les confessions, je me souviens encore combien c’était pénible de filmer celle de Rachel. Je déteste être dans ce rôle et la voir livrer son histoire ainsi, d’une traite comme on cherche à obtenir l’absolution dans une lumière grisâtre d’un confessionnal vermoulu d’une église anonyme dédiée à un dieu repu. Je déteste être placé en arbitre, je déteste avoir à juger un inconnu alors ma meilleure amie, c’est complètement absurde à mes yeux !

Qu’est-ce que tu veux que je te dise Jub ? Franchement ? Qu’est-ce que je peux te donner à part mon attitude gênée et un tortillement des doigts qui soulignent une nervosité évidente. Je n’en suis qu’au début que j’en vois déjà la fin. Tu as tué, c’est évident. Et après ? Je suis la dernière personne à pouvoir te juger sur la question…la dernière à avoir droit au chapitre moi qui porte encore ce X uniquement pour l’attachement qu’Ororo à pour moi.

Comment tu veux que je puisse l’exprimer à haute voix moi qui n’arrive déjà pas à en parler clairement avec Frost. La culpabilité ? Le remord ? La hantise jusqu’à la damnation…je vis avec, c’est ma punition et je l’accepte comme j’accepte cette part de monstruosité que je porte en moi. Je suis une criminelle, on pourrait dire que de tuer une ou cent personne c’est la même chose mais c’est des foutaises…moi j’ai plusieurs dizaines de morts sur la conscience et aucunes circonstances atténuantes.

Ne compte pas sur moi pour te faire la morale…
un X men ne tue pas ? Mon CUL ! Vas dire ça à wolverine, vas dire ca à la nécessité de mettre hors contrôle un mutant devenu une menace trop effrayante, vas dire ca à Rachel et ce qu’on pourrait être amené à lui faire si le Phénix décidait la fin du monde. Il n’y a pas de pureté chez Xavier, il n’y a que de la théorie et des questions de priorité.
Mais si je te dis ça, je passerai pour une déviante et personne ne me comprendra, pire on me montrera du doigt et si j’opte pour mine consternée, je passe pour une faux cul de première.

La vérité Jubilée, c’est que la fin de ton histoire, je m’en fous royalement. Tu les as tué, tu avais tes raisons…ça ne change rien…ça te change oui,
certainement…mais ça ne pourra pas changer l’affection que j’ai pour toi. Tu en sors ébranlée comme de ton dépucelage, oui…l’image est un peu forte mais pourquoi pas, ici aussi il est question de perte de virginité. Tu as ouvert les yeux ma belle, et ça fait mal…bienvenue dans le VRAI monde.

Je préfère garder le silence jusqu’à ce que tu prononces Kyle et « ton frère » dans la même phrase. Mon regard se lève sur toi et mon expression se fait plus grave, j’ai l’impression qu’on vient de me mettre une torgnole en plein visage pour me ramener à la réalité.
Alors j’écoute.

L’incompréhension.

Le doute.

La méfiance.

La suspicion.

Te moques-tu de moi ? Oserais-tu plaisanter là-dessus ? Je l’envisage…je l’envisage tellement que mon regard chercher celui de ma fiancée, mâchoires contractées en une esquisse de colère. J’en ai rien à battre de tes histoires de meurtre mais qu’elles soient associées à mon frère, ca m’irrite d’autant plus. La dernière phrase est si violente que je ne la comprends même pas. Ami avec Kyle ? Quelqu’un de bien ? Non ! Surement pas…qu’il existe du bon en lui, ça j’en suis persuadée ! Mais faire ami-ami avec lui…Comment as-tu pu te faire leurrer ainsi ?

Non. Tu te moques, je ne vois que ca…tu te payes ma tête pour voir jusqu’où tu peux me troller. C’est ta manière de fêter nos retrouvailles, mais je suis plus maline que ça. D’un geste je me lève de notre lit et j’attrape mon téléphone portable qui trainait à mes côtés, je ne lâche pas un mot mais l’agacement se lit sur mon visage, en trois enjambées, je m’enferme dans la salle de bain, portable en main.
J’ignore si elles parlent, je pourrais entendre si je me concentrais mais je me contente de textoter le plus vite possible et le sang bat si fort dans mes tempes que le son ambiant en est assourdi. Mon rythme cardiaque s’accélère et lorsqu’une réponse me parvient confirmant la véracité des propos de mon amie, j’étouffe un cri de colère.

Ma première intention était de briser en deux ce foutu téléphone et d’emprunter une voiture pour aller lui peter la gueule une fois de plus. Pour ça je devais ouvrir à nouveau cette porte et les affronter toutes les deux. Mais Amy me retiendra et même si la colère m’aveugle, Jub reste mon amie.

Difficile de savoir comment réagir, voire impossible ! D’un geste vif, je verrouille la porte de la salle de bain, et je me laisse glisser le dos le long de la porte en soupirant.

C’est la meilleure solution…qu’on me foute la paix !

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 15:54

Tu prends ma main, et tu t’excuses, Jubilation ; ce n’est pas ce que tu voulais dire ? Qu’importe, car que tu ne veuilles pas nous inquiéter ou que tu ne veuilles pas de nos remerciements, tu auras les deux, et ils sont non négociables. Pas de culpabilité entre nous, pas de distance « raisonnable », s’il te plait ; tu es ici pour quelque chose, nous sommes ici pour quelqu’un. Tu es ici pour voir des personnes, et nous sommes ici pour t’aider. C’est inclut dans l’amitié, ma grande.

Nous rentrons toutes trois, tu préfères rester debout tant que je suis mon cœur, ne lâchant l’une et l’autre que pour réorganiser la position dans quelque chose de plus équitable. Je suis plus proche de mon amour que de toi, oui, mais nous sommes à égales distances, nous, peut-être trop éloignées, cependant sans doute auras-tu besoin d’espace. Je m’assois sur le lit, je m’agiterai moins comme cela. Dos courbé, doigts croisés, je n’écoute pas comme la psy le ferait, mais bel et bien comme une amie inquiète le fait, car je suis ton amie plus qu’autre chose.

« Alors voilà… »

Voilà deux mois que tu as été prise en filature par des « policiers » sortis de ton passé, de tes malheurs, et revenant tels des oiseaux de mauvaise augure, se comportant à l’antithèse de l’époque, ou tout du moins, de ce qu’ils auraient dû faire ; protéger et servir, pas provoquer et trahir. Torture psychologique, excitation de la haine, des points que quelque chose de plus grand ayant attendu son heure sans te perdre du regard, n’est-ce pas ? Preuve à l’appui, ainsi ils voulaient te pousser à commettre une erreur, te provoquer suffisamment pour qu’au lieu de les dénoncer, tu les condamnes. Manipulation basique mais efficace. Et tu les as condamnés, reste à savoir la sentence que tu leur as infligée. Le cratère à Salem… Frost est intervenue, c’est déjà positif, d’autant que si elle t’a aidé, c’était que malgré l’explosion, ton jugement n’était pas sans retour. Tu as réussi à prendre la bonne décision, et se sont les forces de l’ordre qui ont eut le dernier mot, mais c’était prévu dans leur plan. Ton voyage était-il pour trouver des réponses, ou la vengeance ?

L’un comme l’autre peuvent devenir obsédant, mais malgré mon espoir pour les réponses, tes remords me font penser à la vengeance, car je ne crois pas qu’il y aurait tant de honte, juste pour quelques révélations ; cela engendrerait plutôt du déni, je parle une fois de plus dans d’expérience. Tu es partie chercher des réponses, mais avec quoi es-tu revenue, Jub ?

C’était dangereux et c’était un piège, en effet, mais tu es une X-Men, alors l’un comme l’autre, ça ne te retient pas outre mesure. L’ajout de Kyle à l’équation est cependant surprenant, et non sans déplaire à ma Cati, je le sens. Impliqué ? Je ne pense pas, même si je ne crois pas tellement au hasard non-plus, cependant, son aide n’est pas surprenante, même si les vraies raisons restent obscures… ou pas. Sans combat, logique, sa dernière correction a dû laisser quelques séquelles, qui plus est, je ne vois pas en quoi te confronter pourrait lui être utile, ça tuerait ce qu’ils essaient de reconstruire, avec Caitlyn. Le test lui correspond tellement mieux…

Les flics, leur patron, une bataille, ton échec, n’est-ce pas ? Le sang appel le sang, il a versé celui de tes parents, il a voulut verser le tien, il s’est noyé dans le sien ; logique. D’une froide, basique et amère logique. Une logique qui ne nous est pas étrangère, et je peux sentir son poison s’inséminer dans les veines de mon amour alors que tu continues de parler. Tu la ramènes à ses erreurs de décembre, tu nous ramènes à nous erreurs, plus ou moins acceptées ; si tu en avais parlé avant, sans doute Caitlyn aurait-elle été moins touchée, car il y aurait eut moins de similitude, cependant, mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ?

Je me tourne un instant vers mon aimée, pour lui prendre la main, essayant de la calmer ; apaises-toi Caitlyn, trouve la paix. Cette colère, cette rancœur, cette culpabilité, tu n’as pas à t’infliger cela. Mais tu le fais, n’est-ce pas ? Je le vois sur ton visage, alors que le discours continue. Désintégration, une mort sans douleur ; tuer ou être tuée, l’une des lois de la guerre, l’une des lois de la survie. Les remords, l’une des lois de l’Humanité.

« J'étais… je sais pas… tétanisée et je serais restée plantée dans la marre de sang pendant des heures si Kyle n'était pas entré et ne m'avait pas sorti de là. Je ne savais pas trop pourquoi il m'avait aidé à ce moment. On est parti de Los Angeles pour éviter d'être retrouvé par la police. On a fait beaucoup de route ensemble pendant quelques jours. »

Destination SF, là où vont les cœurs des Kenneth, leur Eden. Il t’a aidé, il t’a prouvé à toi aussi qu’il restait du bon en lui, et… tu en es tombée amoureuse. Trop en un seul coup, trop rapidement, trop c’est trop ; je me retourne vers Caitlyn alors que la colère et la tristesse se battent son âme. Déni, j’en parlais tout à l’heure, et je la regarde vous mettre en opposition. Tu me regarde un instant, mon amour, et c’est à ce moment là que je sais que je te perds, car si je me dresse face à ta colère, tu considèreras que je me dresse face à toi.

Je ne te demanderais pas s’il est si dur de voir son frère ré-intervenir dans sa vie, car le mien me cause suffisamment d’emmerdes sans même s’approcher de manière aussi indirecte, et personnelle. Nous plaidons pour la réhabilitation de l’autre côté de la famille, mais nous sommes incapables de pardonner au notre, de côté ; nous sommes les parangons de l’idéologie de Xavier, mais nous-mêmes nous ne parvenons à l’appliquer dans nos vies. Sommes-nous les défenseuses d’une utopie irréaliste ? Quant bien même, c’est une utopie, nous ne pouvons pas l’atteindre, juste tendre vers.

Caitlyn s’arrache à moi et s’en va s’enfermer dans le seul espace où l’on peut créer un peu d’intimité, dans ce nid, à savoir la salle de bain, non sans avoir prit son téléphone ; elle va vérifier tes dires, Jub, elle ne peut pas le croire. Elle ne veut pas le croire. Si Frost m’annonçait qu’elle voulait sortir avec mon frère, je pense que ce n’est pas dans les chiottes que je m’enfermerai, mais j’irai droit chez lui pour lui arracher la tête ; je comprends la réaction de Caitlyn, je sais que je ne puis intervenir pour l’instant. Désolée, puce.

- Ecoutes Jub… Ma voix est calme, mes paroles sont lentes, à demi-absentes, mais bien là. Si tu es venue chercher ici l’absolution, ou notre pardon, tu ne l’auras pas ; ce n’est pas à nous de te pardonner. Les meurtres… Mon regard bouge, il te fixe, et je me lève, pour te faire face, pour nous placer à égale, car c’est ce que nous sommes, à égalité, c’est une mauvaise chose, mais je me contenterais de te dire qu’on comprend, toutes les deux. Bienvenue de l’autre côté de la ligne. C’est très moche à dire, mais l’important n’est pas que tu ais tué, c’est que tu culpabilise de l’avoir fait, car cela signifie que tu tenteras de trouver une autre solution, la prochaine fois.

Le son des touches du téléphone, le cri retenu, elle a sa confirmation, là où voici bien longtemps que je l’ai lue sur le visage de mon amie. C’est étrange, car j’ai beau aller plus vite que le monde, il est de ses instants où je semble figée, le contemplant se dérouler autour de moi comme si je me ralentissais trop, ou s’il allait trop vite. Les secondes seront longues pour mon cœur, mais je serais là, lorsque cette porte s’ouvrira de nouveau.

J’ai du mal à me concentrée, c’est indubitable, car je ne puis me dédoubler pour vous aider toutes les deux, en même temps ; sans doute que si j’essayais, tu pourrais m’envoyer chier, Caitlyn, mais qui aurait plus de chance que moi que de t’atteindre ? Pour toi, Jub, Kyle trouverait surement des mots plus à mêmes d’atteindre le cœur, mais je suis la seule présente, alors je ferais de mon mieux.

- Ca fait mal, et ça continuera de faire mal longtemps, peut-être même pour toujours, mais tu devras l’accepter. Pleurer peut aider, se maudire peut aider, mais refaire les scénarios dans tous les sens, évite ce piège, si ce n’est pas déjà fait. Je ne sais pas à quelles conclusions tu es déjà arrivées, mais je pense que c’est bien de te dire ce que je pense, comme tu nous as dis ce que tu avais sur le cœur, ajoute-je avant de poser ma main sur ton épaule, te regardant dans les yeux, pour que tu puisse voir ma sincérité. Tu as changée, soit, mais tu reste notre amie, car l’amitié, c’est t’accepter comme tu es, avec tes qualités et tes travers. Personne n’est parfait, personne n’est blanc, il n’y a que des nuances de gris, et tu n’es pas une exception. Crois-moi.

Je reste ainsi plusieurs secondes, mais il est indéniable que mes pensées, tout comme mon regard, se tournent vers cette porte, et ce qu’elle cache. La faiblesse, une faiblesse coupable et haineuse, comme nous savons si bien en produire.

- C’n’est pas ta faute non-plus, Jub’ ; excuse-moi juste quelques instants.

Je romps le contact, peut-être trop tôt, je n’en sais rien, mais je vais contre la porte, m’y adosser à mon tour et m’y laisser glisser jusqu’au sol, pour que tu sentes ma présence, de l’autre côté de ce miroir opaque, dont je suis ton reflet.

- Ecoute Caitlyn. Je ne te dirais pas qu’il faut pardonner, je ne te donnerais aucune ligne de conduite à tenir par rapport à Kyle, tu gère cela mieux que moi. Je veux juste que tu respires lentement, que tu te calmes. Ça va aller, Cati Mia, d’accord ? Réponds-moi s’il te plait.

Je suis sur une pente glissante, celle de ses erreurs, de ses rancunes, et je sais que je risque de ne pas être la bienvenue, mais j’essaie quant même. Ma seule crainte, c’est qu’en essayant d’aider les deux, je n’arrive à le faire pour aucune d’elle. Mon esprit revient à Jub, et je me tourne vers elle, à nouveau.

- Ne part pas, s’il te plait. Viens t’assoir à côté de moi. La discussion est douloureuse, et importante, on doit la faire toutes les trois.

Nouvelle pause, alors que je me décale pour laisser la place à Jubilee devant la porte.

- Caitlyn, je sais que tu n’as qu’une envie, c’est d’être seule, mais on ne s’abandonne pas entre nous.

Est-ce que j’espère détourner sa colère de Jubilation pour l’encaisser moi ? Je n’en sais rien, je sais que l’on se pardonnera même si cela arrive, mais je crains également que cela arrive, car combien de douleur subira-t-on pour y arriver ? C’est un mauvais moment à passer, mais il doit être mauvais jusqu’au bout, il ne doit pas laisser de non-dits ; pas cette fois.
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeSam 31 Aoû - 19:45



Then a woman, she screams 'It's terrible night'
As the mood changes to dark from light
Tell the doctor what's become of me
So they can analyse, analyse my dreams
Of a smoke filled room

Âpre brume, amère fumée, aigre brouillard voilant la chambre, voilant les âmes et voilant les liens. Je suffoque de ces regards, de ces questionnements et de ses remises en causes. Je suffoque de ces paires de pupilles tantôt honteuses, tantôt désolées, tantôt déçues. Implosion. Déchirement. Écartèlement. Nous sommes quatre et ils me tirent, tous, d'un côté et d'un autre, vers eux, loin l'un de l'autre. J'ai fais ce cauchemars des dizaines de fois depuis que mon corps nu s'est collé au siens, depuis que je commettais un pêché égoïste sous ses yeux verts, sous leurs yeux verts. Ils sont frères et sœurs, mais sont aussi comme deux aimants aux pôles opposés. Ils se repoussent et je ne peux, moi, n'en aimer qu'une sans m'éloigner de l'un. N'en aimer qu'un sans m'éloigner de l'une. J'ai fais ce mauvais rêve des centaines de fois à l'intérieur de mes sombres songes. Cela se répétait sans cesse, s’emboîtant sans cesse comme des poupées russes avant même que la lune ne laisse place au soleil et que ses rayons ne frappent nos deux visages à travers les fins rideaux de l'hôtel. Mais maintenant je n'en suis plus à savoir quoi dire, à savoir quoi faire. J'en suis à savoir quoi répondre et à encaisser cette réaction que j'ai anticipé mais qui me brise toujours autant. Pourquoi fallait-il que cela se passe ainsi ? Y avait-il seulement une seule option qui pouvait modifier ce destin ? Ai-je oublié une porte ? Une clef ? Un mot ? Je me fiche d'avoir tué ! Je me fiche d'avoir laissé un enfant et sa mère sans même un fragment du corps de ce qui était son père et son ex-mari ! Je ne veux pas revenir en arrière pour cela ! Je veux revenir en arrière pour qu'elle ne s'enferme pas dans cette salle de bain en retenant des cris, des hurlement de cette rage intérieur qui ne demande qu'à être lâchée.

Je suis la bienvenue de l'autre côté de cette ligne assassine et même elles, ne sont plus préoccupées par ces cadavres inexistant. Elles ont perdues cette part de leurs âmes bien avant moi et je suis la retardataire du train de la monstruosité. Je suis la retardataire de cette perte de virginité criminelle et consentie. Pourtant ce n'est pas la première fois que mes mains font couler le sang, ce n'est pas la première fois que j'emprunte le chemin de ces champs de vie où il suffit de tendre le poing pour en arracher une fleur.

« Culpabiliser ? … »

Mes dents sont serrées et grincent alors que je serre mes poings au fond de mes poches. Pourquoi fallait-il que cela se passe ainsi pourquoi n'ai-je rien tenté pour que ce ne se passe pas comme cela ? Oui, je m'en veux, mais pas pour la bonne chose visiblement, je m'en veux qu'elle souffre derrière la porte. Elle ne devrait plus souffrir et encore moins de mes lèvres. Suis-je coupable de meurtres ? Oui, pleinement et je l'assume. Je l'assume à un tel point que je ne ressens aucune culpabilité me ronger puisque je ne regrette pas mes actes.

« Le problème c'est... »

Trouver une autre solution la prochaine fois ? Mais...

« Si c'était à r'faire... J'le r'ferais. »

Je referais les mêmes gestes. Je repartirais à Los Angeles, je dirai les mêmes mots à Kyle Kenneth, je marcherai aux mêmes endroits, rentrerai dans la même maison et écouterai ce que ces types voulaient me dire pour comprendre si je ne rêvais pas. Pour comprendre qu'ils disaient vrai. Pour comprendre pourquoi ils l'avaient fait. Je les tuerai donc de la même manière car c'est la seule option que j'ai de m'en sortir vivante et je rejoindrai Kyle dans son périple vers sa terre de cœur car c'est ce qui apaisera le miens. Je referai les mêmes gestes, exactement les mêmes. Car si je ne les fais pas... Si je ne vais pas là bas... Je vivrai avec une question qui hanterai mes nuits, mes jours et mes songes : Pourquoi ? J'ai le droit de savoir, j'avais le droit de savoir alors oui, je ne regrette rien jusqu'à ce que je frappe à cette porte, à cette chambre enfumée. Je culpabilise d'avoir blessé Caitlyn et surtout de savoir que j'allais la blesser depuis le début sans rien avoir pu trouver pour changer ce fait immuable.

Malgré les morts, le plus important était de savoir si j'ai vraiment couché avec le frère de ma meilleur amie. On m'invite à discuter, à m’asseoir, mais il n'y a pas de place pour la discussion. La colère de Caitlyn la fera imploser avant qu'elle ne puisse la refouler et même si c'était le cas elle ne me regarderait plus jamais de la même manière car elle se sent trahie et elle souffre. Alors je m’assoies. J'ai du mal à parler tellement je souffre de la faire souffrir et d'infliger encore cela à Amy.

« Vous savez pourquoi j'étais tétanisée dans ce sang qui n'était pas le miens ? Car je ne regrettais rien et cela m'effrayait d'être tombée aussi bas. Ton frère n'a pas fait que m'emmener en balade pour me changer d'air. Il m'a montré que je valais mieux que ce que je pensais de moi même. Il m'a sortie du trous comme vous l'auriez fais si vous aviez été là, si je ne vous avais pas menti. Quel genre de connard est-ce ? Où est l'enfoiré la dedans ? »

La fumée de cette chambre m'empêche de respirer mais je réalise alors qu'elle n'est qu'une création de mon esprit. Une image que je persiste à penser réelle. Une image qui me coupe de ce qui est essentiel. C'est la même fumée que celle qui voilà mes yeux à Los Angeles et que Kyle a enlevé délicatement, en même temps que le sang de mes joues, avec un morceau de rideaux. Ce geste, je m'en souviens et en passant mes mains sur mon visage, je me le remémore.

« Vous savez ce que m'a rappelé, Kyle ? Que je vous aimais, toutes les deux, plus que les souvenirs de mes parents, plus que ce qu'ils m'ont laissé et plus que tout au monde. Oui, j'avais oublié à quel point je vous aimais et c'est cet oublie qui me ronge et dont j'espère votre pardon. »
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeDim 1 Sep - 11:22


La main passée dans les cheveux, tête posée contre le bois de la porte. Elle écoutait attentivement ce qui se disait. Difficile de vous dire ce qui agitait ses pensées, c’était horriblement confus comme le résultat d ‘un gros choc émotionnel. Une fois de plus on lui demandait d’agir dans l’instant et de tracer un cap de réaction là où elle était complètement perdue dans ses propres ressentis t ses propre contradictions. Colère ? Oui pas envers elle, envers lui qui revenait dans sa vie alors qu’il l’avait ouvertement abandonné, qu’il n’avait pas été là quand elle aurait voulu sortir de ses erreurs. Déception ? Oui parce qu’elle aurait dû leur en parler ! Frustration ? Oui, parce que ça la concernait sans vraiment la concerner. C’était la relation de Jubilée, pas la sienne mais c’était son frère à elle pas le sien…Elle se sentait à la fois légitime à protester et intruse pour le faire.

« Culpabiliser ? … Le problème c'est... Si c'était à r'faire... J'le r'ferais. »

Et elle aurait tout à fait raison, c’était là la légère différence entre Amy et sa fiancée. Amy avait du sang sur les mains mais Cait en était à un tel point que « donner » la mort si c’était justifié à ses yeux, ne la dérangeait plus du tout dans une déshumanisation monstrueuse. Car seule la mort de l’innocent la rongeait pas celle du coupable ou du mauvais. Voilà où résidait l’infime différence, Cait avait accepté l’idée du crime comme possible à défaut de se l’interdire.

- Ecoute Caitlyn. Je ne te dirais pas qu’il faut pardonner, je ne te donnerais aucune ligne de conduite à tenir par rapport à Kyle, tu gère cela mieux que moi. Je veux juste que tu respires lentement, que tu te calmes. Ça va aller, Cati Mia, d’accord ? Réponds-moi s’il te plait. Caitlyn, je sais que tu n’as qu’une envie, c’est d’être seule, mais on ne s’abandonne pas entre nous.

Un soupire de renoncement alors qu’elle baissait les yeux vers ses mains jointes en une prière abandonnée et muette.

- Tu as raison…je…c’est juste…C’est compliqué. Je suis là, laissez-moi juste le temps d’encaisser ou…ou…je vais dire des choses que je ne pense pas et faire du mal inutilement alors que…alors que je vous aime. Vous savez comment j’suis..j’y peux rien, j’explose et là j’veux pas. J’essaye de bien tout comprendre mais…c’est tout embrouillé dans ma tête.


Vous savez pourquoi j'étais tétanisée dans ce sang qui n'était pas le miens ? Car je ne regrettais rien et cela m'effrayait d'être tombée aussi bas. Ton frère n'a pas fait que m'emmener en balade pour me changer d'air. Il m'a montré que je valais mieux que ce que je pensais de moi même. Il m'a sortie du trous comme vous l'auriez fais si vous aviez été là, si je ne vous avais pas menti. Quel genre de connard est-ce ? Où est l'enfoiré la dedans ? Vous savez ce que m'a rappelé, Kyle ? Que je vous aimais, toutes les deux, plus que les souvenirs de mes parents, plus que ce qu'ils m'ont laissé et plus que tout au monde. Oui, j'avais oublié à quel point je vous aimais et c'est cet oublie qui me ronge et dont j'espère votre pardon

Elle en resta bouche bée, refoulant difficilement des larmes. Elle se savait injuste avec son frère, avait-elle le droit de l’être aussi avec Jubilée lorsque de toute évidence, il avait parfaitement réussit là où elles n’avaient pas été là ? Elle sera les dents et une fois plus s’absorba dans la contemplation de ses doigts joints dans un geste nerveux. Pourquoi était-il comme ça avec Jubilée, pourquoi pas avec elle ? Mais au fond…lui en avait-il laissé l’occasion ? Non…Pas un instant. C’est d’une voix à peine murmurante qu’elle se décida à sortir de sa torpeur.

- Regrettes rien…Jub…Y’a rien à changer. Le meurtre c’est parfois…inévitable, faut juste ne pas y prendre le goût…. Faut juste museler…cette…cette part de toi. Sinon tu vas finir par te…te détruire et te consumer. T’as fait ce qu’il fallait faire…ce qu’il fallait faire pour rester en vie et qu’on soit à trois, ici. C’est tout ce qui compte. Je t’aime foutue petite crétine, tu sais ça ? Je suis désolée de ne pas avoir vu que tu avais besoin de nous...c'est toi qui devrait nous pardonner, quel genre d’égoïstes sommes nous pour...pour passer à coté de ça ?


Une pause avant de reprendre.

- Et pour Kyle…c’est…heu…j’aimerai dire Joker…J’ai l’impression qu’en quelques jours, tu le connais mieux que moi à présent, j’ai pas…j’ai pas vu tout ça moi. J’ai vu que le pire. Je ne comprends pas comment ça a pu arriver, comment ça peut arriver ce genre de truc ? Je suis furax après lui parce que j’ai peur qu’il te fasse du mal, qu’il…qu’il t’utilise…qu’il se moque de toi…ça me rend dingue.

Je…heu…pardon, ca m’regarde pas en fait…mais..tu comptes le revoir ?

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeJeu 5 Sep - 20:33

« Culpabiliser ? …Le problème c'est… Si c'était à r'faire…  J'le r'ferais. »

Tueras-tu à nouveau, ou les tuerais-tu à nouveau, là est la vraie question ; on ne change pas le passé, inutile de te convaincre que tu n’avais pas le choix ou que c’était nécessaire, car c’est vers l’avenir que tu dois te tourner, désormais. Tu as esquivée ma parole, Jub’, car je ne te parlais pas d’eux, mais du futur. Si tu ne culpabilisais pas, alors tu ne prendrais pas la peine de préciser que si c’était à refaire, tu le referais, car cette déclaration n’est pas pour nous, elle est pour toi.

- Tu as raison, renchaine Caitlyn après un soupire, un soupire que je connais comme celui qui rend les armes ; nulle colère, nul éclat, juste l’acceptation. Je…c’est juste…C’est compliqué. Je suis là, laissez-moi juste le temps d’encaisser ou… ou… je vais dire des choses que je ne pense pas et faire du mal inutilement alors que… alors que je vous aime. Vous savez comment j’suis… j’y peux rien, j’explose et là j’veux pas. J’essaye de bien tout comprendre mais… c’est tout embrouillé dans ma tête.

- Prends ton temps, ma puce, on reste là. On t’attend.

Tu n’as pas eut peur de la mort, Jubilation, tu as eut peur du fait que toi, tu l’ais donnée, tu as eut peur de savoir que ce n’était pas là ta limite, comme tu l’as toujours cru, comme tu l’as toujours voulut. Je… nous sommes différentes, là-dessus. J’ai donnée la mort à un immortel, et tour à tour, je m’en veux d’avoir appuyé sur la gâchette et je m’en veux qu’il n’en soit pas réellement mort, cependant, je sais que je ne le referais pas, à moins de n’avoir d’autres choix. J’ai fait des choses dont j’ai bien plus honte, que j’ai bien plus en horreur que cela, des choses que je cache même à Caitlyn, de peur du mal que cela lui ferait. Des choses que je voudrais oublier, mais que je n’oublierai pas. Si c’était à refaire, je le referais, mais si je devais recommencer, je ne le ferais pas. Est-on dans le même cas ? J’espère, sans quoi, tu es bien au-delà de nous.

Kyle t’a aidée, il t’a montrée que tu n’étais pas limitée à ce que tu avais fait, à ce mal, il t’a montré la lumière comme… nous aurions fait si nous avions été là ? Si tu ne nous avais pas mentir ? Peut-être est-ce mieux ainsi, alors, car si nous avions été là, Kyle n’aurait put l’être, et tu n’aurais trouvé l’amour. Tu nous aimes, toutes les deux, plus que le reste, mais moins que lui, j’espère ; il serait de mauvais ton de faire une crise de jalousie maintenant, mais crois-moi que j’en suis capable, Jub’.

« Oui, j'avais oublié à quel point je vous aimais et c'est cet oublie qui me ronge et dont j'espère votre pardon. »

- En ce qui me concerne, tu l’as, Jub’ ; tu l’as car rien n’est plus facile que d’oublier ce que l’on a, il faut qu’on ait peur de le perdre au moins une fois, ou qu’on le perde au moins une fois, pour se rendre compte à quel point il importe.

La encore, je parle de vécu, je parle d’une ancienne bataille, aux abords du Triskellion, et d’une autre, sur le toit d’une voiture ; je parle d’épreuves extrêmes qui m’ont faites ouvrir les yeux, et n’aimer que plus fort encore.

Non, ne regrettes rien Jub’ ; pas de nous avoir oubliées en tout cas, car finalement, tu te rappelles, et il n’y a rien à changer là non-plus.

Le meurtre est parfois inévitable, j’aimerai tellement que ce soit faux. Mais mon meurtre à moi a résulté d’un coup de sang, je n’étais ni menacée, ni… rien. Il m’a donné le choix, je l’ai fais, et il avait raison lorsque je me suis rendue compte que c’était monstrueux, que j’étais monstrueuse. Je ne connais pas le meurtre inévitable, même celui en Salle des Dangers, durant la passation, j’aurai juste dû me sacrifier, non la sacrifier elle, quant bien même sa vie n’était pas réelle, la décision l’était, elle.

Ne pas y prendre goût, oui. Museler cette part de soi ? As-tu cette part, Jubilee ? As-tu cette envie de tuer qui risque de te détruire et de te consumer ? Caitlyn l’a, Kyle en est témoin, et si j’aimerai dire que je ne l’ai pas, ce serait mentir, car je n’en sais rien ; et toi, de quel côté es-tu ? J’avoue que je n’ose regarder ton visage, mais que je sais que quelque soit la réponse, je l’accepterai, car je t’accepterai.

N'est-ce pas triste, lorsqu’on pense à la façon dont nous nous sommes connues, chaque d’entre nous comme les trois ensembles, et lorsque l’on contemple ce que l’on est devenues ? La mort de l’innocence, de la naïveté, de l’enfance, certainement. Plus de Cap’tain, de Wonder Beaver et d’Extinctor Warrior, juste une cruelle constatation sur la vie, sur nos vies. Mais cette constatation nous renforce, elle a du positif, comme le souligne Cait’.

- Désolée également de mon aveuglement, Jub’ ; Caitlyn à raison, si on a à te pardonner, tu as également à nous pardonner. Et ne dis pas que si tu ne nous avais pas menti, on serait là… cet argument est irrecevable, ok ?

- Et pour Kyle… c’est… heu… j’aimerai dire Joker… J’ai l’impression qu’en quelques jours, tu le connais mieux que moi à présent, j’ai pas… j’ai pas vu tout ça moi. J’ai vu que le pire. Je ne comprends pas comment ça a pu arriver, comment ça peut arriver ce genre de truc ? Je suis furax après lui parce que j’ai peur qu’il te fasse du mal, qu’il… qu’il t’utilise… qu’il se moque de toi… ça me rend dingue.

T’as vu que le pire et tu as l’impression que quoi qu’il fasse, il fera toujours du mal, ou au moins mal, qu’il est une nuisance et qu’à défaut de le vouloir, il sait rien faire d’autre, n’est-ce pas ? Tu ne le hais pas, parce que tu l’as battu. Je hais Sébastian car c’est lui qui m’a battu, mais je comprends ce que tu vois en ton propre frère, Caitlyn, tout comme je sais que je trouverais à dire pour sa défense comme tu trouverais à dire pour le mienne.

- Je… heu… pardon, ca m’regarde pas en fait… mais… tu comptes le revoir ?

Je ne peux m’empêcher d’un petit peu sourire, un petit et discret, mais que j’aimerai moins voyant, quant même. Tu aimerais dire joker, tu aimerais ne rien dire, mais tu en dis beaucoup trop en essayant de ne pas en dire. Jub’ aussi, te connait, et elle aussi verra clair. Mais cela prouve que tu nous reviens, n’est-ce pas ?
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Jubilation Lee
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeSam 14 Sep - 17:30

Sa réaction, son acceptation, a empli à ce moment mon cœur et mon âme de joie. Une joie brute, aussi fondamentale que l'est l'amitié et l'affection. Elle semblait accepter ce fait pour le moment, cette relation, bien qu'il lui faille quelques temps pour s'en remettre je me réjouissais qu'il puisse y avoir une fin heureuse à cela, une fin que nous seules pouvions écrire. Mon visage se réjouit alors, se relâchant et se relaxant de toute les tensions qui pourtant le parcouraient. Je regardais Amy, un sourire fière sur mes lèvres. Cette porte était confortable, bien plus qu'on aurait pu croire et que j'aurais pu présager. La fumée se dissipait et l'étouffant brouillard me laissait enfin respirer. Non, cette promiscuité n'en était pas la cause. Elle n'en était plus – en tout cas – l'origine. Néanmoins je gardais espoir, peut-être plus qu'elles. J'en avais maintenant la preuve, il y a rien d'inévitable et si je ne regrettais rien ce n'est pas parce que je savais que cela se devait se passer ainsi, mais parce que j'en avais fais le choix. J'aurais pu l'éviter et rester ici, en famille, à la maison, prendre sur moi et encaisser, endurer. Mais je n'ai pas fais ce choix là et je ne saurais jamais ce qu'il se passe si la Jubilee pré-meurtrière avait été assez lâche et assez mature à la fois pour ne pas faire ce que certains peuvent considérer comme une erreur. Mais cela ne me dérange plus maintenant, j'ai accompli ce que je voulais, ce que je devais et ce que mon instinct me criait de faire. Pas idiote, pas naïve, simplement libre d'agir tant que les conséquences sont assumées, pleines et entières.

« Vous avez raison. On arrête de s'excuser. »

Dis-je à Amy après qu'elle m'ait indiqué que mes « arguments étaient irrecevables ». Je lui concédais bien ça et j'avais toutes les raisons de le faire. Il ne fallait pas que je prenne Amy et Cait' pour des gamines que je devais à tout prix protéger et surveiller : chouchouter et couver comme une mère poule tentant d'accomplir quelque chose de sa vie. Elles étaient grandes, plus que moi, sur plusieurs plans ; intelligentes et mature et ce n'était qu'insulte de vouloir à tout prix les couvrir de mon bas niveau. Il fallait qu'elles marchent à mes côtés, que je les rattrapent ou les attendent si c'était nécessaire, que nous marchions mains dans la mains et que cette égalité fasse notre force à base d'entraide et d'affection. Caitlyn avait malgré tout encore besoin de temps pour digérer et peut-être accepter ce fait sans se faire trop de mal. Sa question en était la preuve. Sans doute aimerait-elle que je réponde non, mais ce serait mentir et je ne voulais plus leur mentir de la sorte, si grossièrement.

« Oui. »

Je n'ai pas dis grand chose de plus car je n'avais pas grand chose de plus à dire. Je comptais le revoir, bien sur, j'allais l'appeler souvent et lui parler souvent ou simplement l'écouter. J'étais amoureuse et cela se voyait sur ma tête comme le nez au milieu de la figure. Je voulais le revoir car il me manquait déjà. Il m'a manque la seconde après que j'ai passé la porte de ma maison, il m'a manqué dès que je fermais les yeux pour m'endormir les nuits où un de mes sens n'arrivait plus à le percevoir. Il me manquait dès que j'ai tourné le dos pour me diriger vers l'appareil. C'est dur et ça me fait mal au ventre, une boule lourde et douloureuse qui ne semble jamais vouloir être digérée. Mais je ne suis pas revenue près d'elle, pour les revoir et leur dire ce que j'avais à leur dire afin de leur témoigner de cette boule que j'avais.

« Mais pas tout de suite. C'est vous que je veux voir... C'est toi, Cait'... Pas cette porte... »

Derrière cette porte je ne peux pas m'imaginer son visage, je ne peux pas croiser ce regard. Je ne suis pas comme Amy, je ne peux pas déduire toutes ces choses et me servir de me mémoire pour savoir ce qu'il en est, comment elle est et ce qu'elle éprouve. Il me faut mes cinq sens, il faut que je vois par moi-même, de la même manière qu'il fallait que j'entende par moi-même la vérité que les assassins avaient à me dire.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeDim 15 Sep - 15:08

Il y a quelque chose de profondément touchant dans cette scène, j’ai assez de lucidité pour le voir. On s’effondre toujours seul qu’importe le nombre de bras pour nous soutenir. Ca a toujours été ainsi, on nait seul, on meurt entouré des autres mais dans une profonde solitude qui nous renvoi à ces sortes de hurlements que l’on adresse au vide et dont l’écho peut leurrer d’une réponse. Dos à cette porte et elles dans une symétrie symboliques de l’autre côté. M’aident-elles à ne pas chuter ? Certainement que oui. L’amour et l’amitié comme deux béquilles qui m’aident à me débattre à travers les torrents boueux du tumulte de la vie.

J’ai du mal, c’est rien de le dire, j’ai beaucoup de mal et j’ai peur.
Cette porte me protège de leurs jugements à toutes les deux, jugement que je craints plus que toutes les erreurs que je serais capable de faire. Je suis ébranlée dans mes convictions, une fois de plus, mais je n’ai pas le droit de me laisser aller et pourtant on ne m’a pas laissé le choix d’avoir à pouvoir exprimer un choix. Je n’ai jamais demandé à avoir la vivacité et le self contrôle d’Amy, je n’ai jamais demandé à avoir la philosophie et la sagesse de Jubilée. Je ne suis pas de leur niveau, je l’ai toujours revendiqué comme une vérité première. Je suis une excellente combattante, je veux bien qu’on m’accorde quelques qualités comme l’abnégation ou l’optimisme inconscient avec lequel j’essaye de pousser les autres loin devant pour m’effacer ensuite à l’ombre d’un sourire. Mais je reste fissurée de partout à l’intérieur, loin d’être forte émotivement, je suis une guimauve, une éponge émotionnelle qu’on finirait par appeler chouineuse. Je verse autant de larmes qu’Amy est capable d’ingérer d’eau. Je le sais, on me le reproche et je lutte contre cette sensibilité qu’on me renvoie au visage comme une sensiblerie. Je reste maladroite et gauche dans tout ce que j’entreprends dès qu’il ‘agit de relations sociales, je fais mal les choses mais j’essaye de les faire avec sincérité.

Je les déçois et à force je finis sans doute par les exaspérer.

Je n’y peux rien, je suis ainsi, écorchée vive et sensible à l’extrême. Je ris autant que je pleure, et toujours dans l’excès. Mais devant elles, c’est très difficile de composer, elles sont ma famille et je dois être à la hauteur, à leur hauteur.

Je ne voulais pas ouvrir cette porte, je ne veux pas de leurs jugements sur ma faiblesse, j’en ai assez qu’on me reproche mon humanité. Ceux qui vous aiment ne jugent pas, ils compatissent. Est-ce à dire que c’est une meilleure chose ? En toute sincérité, je ne pense pas non. Ils vous enfoncent par connivence, vous laisse souffrir au nom de l’amour. C’est justement là qu’est le plus difficile, ils ne vous voient pas changer. J’aurai aimé qu’elles me fichent la paix, l’une comme l’autre : je voulais gérer cette colère seule, mais elles ne me laisseront pas faire. Dès lors la question me taraude, est-ce pour moi qu’elles veulent me voir, pur briser mon isolement ? Ou est-ce pour se conforter elles même que JE vais bien puisque je fais l’effort ? C’est terriblement blessant de penser à de telles choses, mais je suis Fuzzy. Je suis embrouillée et confuse, surtout quand on frappe mon cœur à coup de poing alors que j’ai bien du mal à accepter ce que je suis, ce que je veux et ce que je pourrais faire.

Je t’en veux Jubilée.
Je t’en veux d’entrer dans ma vie par une autre voie que celle que j’avais choisi, de m’imposer à regarder des choses que je ne voulais pas voir, à concéder certains sentiments alors que je ne suis même pas au clair avec les miens. Tu es mon présent et, j’espère, mon avenir. Mais tu n’avais pas le droit de t’inviter ainsi dans mon passé, de l’exhiber à nos yeux.

Il me faudrait plus de temps, tu ne m’en laisses pas. Ce n’est pas parce que je t’ai dit que j’acceptais cette situation que je ne suis pas furieuse et triste pour autant. Les relations humaines sont loin d’être faciles et unidirectionnelles. Il me faudra du temps, oui…Et beaucoup de discussions avec Amy pour qu’elle me guide là-dessus, ça ne peut pas venir de toi, tu es trop impliquée pour pouvoir m’aider. Tu exiges de me voir dans mes doutes et mes faiblesses et je t’aime, je cède toujours à l’amour et je sais depuis toujours qu’un jour, je mourrais pour cette même raison.

J’ouvre cette porte en me hissant sur les genoux mais une fois ouverte et poussée, je retombe sur les fesses en soupirant, un bref regard rouge et humide à Amy et je perds ce même regard vers le lit sans oser croiser le tien, Jubilée. C’est une moue à demi gênée et horriblement honteuse que j’essaye de maintenir avec difficulté. Je déteste qu’on me voit comme ça, je déteste qu’on m’oblige à m’exposer dans toute cette fragilité.

- Contente pour toi.

Et c’était vrai. Même si ça supposait que ce n’était pas le cas pour moi. Tu ne m’as vu comme ça que deux fois jusqu’ici, cette fameuse soirée ou tu es venu m’annoncer ma passation et que tu m’as giflée, et ce jour de décembre lorsque j’étais revenu sans vraiment l’être et qu’alors que tu me parlais depuis le bord de mon lit et que je t’ignorais superbement regardant par la fenêtre avec une expression absente, je te signifiais ainsi combien plus rien ne comptait à mes yeux. Je ne voulais pas t’infliger cette fois ci, tu me l’extorques.
J’essaye de sourire parce que je t’aime et que tu restes ma meilleure amie mais tout va trop vite pour moi, bien trop vite pour me laisser le temps d’y voir clair.

- J’suis content que tu sois revenu, Naine jaune…j’t’aime tu sais.
C’est tout ce qui compte, je dois m’accrocher à ça, comme toujours.


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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeMer 25 Sep - 19:52

« Vous avez raison. On arrête de s'excuser. »

Un sourire, car malgré ma demande, je sais pertinemment que je suis la première à m’excuser, m’excuser et encore m’excuser, et que je serais celle qui aura le plus de mal avec ce commandement. Mais qu’importe, on sait s’accepter mutuellement avec nos qualités et nos défauts, nos excentricités et nos particularités, ainsi je sais que cette phrase me reviendra peut-être dans la figure, amicalement, mais j’aurais aussi de quoi répliquer, ou je me transformerais en tomate, rien de bien inédit, quoi.

Rien d’inédit à la différence de cette réponse, cette affirmation ; dire qu’on avait, par le passé, essayé de te caser, ou de voir avec qui te caser, Jub, et crois-moi, Kyle n’était pas, de près ou de loin, sur la liste, et pour tout être autre que lui, on aurait surement sautée de joie, et passé un bon moment à l’éplucher sous tous les angles, et à faire des commentaires dans tout les sens, au point que t’aurais dû nous rappeler que nous étions lesbiennes, donc que nos conseils sur les hommes n’étaient pas forcément très utiles, même si Caitlyn en avait eut avant. Mais c’est Kyle, et cette simple affirmation est si lourde de conséquence qu’elle en est suivie d’un silence tout aussi lourd. Toi et moi, Jubilee, nous pensons à la personne que nous aimons, nous lui donnons le temps de venir nous retrouver, car qu’elle se trouve à l’autre bout des USA ou derrière une porte close, nous sommes séparées de notre amour respectif. Ca prendra du temps, ça doit prendre du temps, car l’amour et ses porteurs sont des choses qu’il faut manier avec précaution : une chute ne les brisera pas, mais les fêlures seront douloureuses. Hors, aimer implique essayer de protéger de la douleur, quelle qu’elle soit, envers et contre tout.

« Mais pas tout de suite. C'est vous que je veux voir… C'est toi, Cait'… Pas cette porte…  »

Je n’ose rien dire, mais ma bouche s’entrouvre un instant ; je lui ai dit qu’elle aurait le temps qu’elle voudrait, que je ne forcerais pas les choses, car les forcer la blesserait comme une personne traversant des ronces. Le veut-elle ? Je ne le crois pas. Le fera-t-elle ? Je le sais. Pardonne-moi Caitlyn, de ne rien dit, de n’avoir rien à dire. Je pourrais réfléchir à la vitesse de la lumière que je n’aurais pas de solution, car je sais qu’il est trop tôt, mais si je l’exprime, je te rejetterai par rapport à notre amie, et cela ferait aussi mal. Je déteste cela et je déteste cette impuissance, autant que je déteste ma philosophie dans ces cas : on ne peut s’empêcher de faire souffrir, il faut réparer après. Je réparerai toujours, ce n’est pas une question, ce n’est pas un serment, c’est un besoin vital, vital pour nous, vital pour toi, Caitlyn. Ne jamais s’abandonner, je jamais cesser de courir, ne jamais arrêter de s’aimer ; je panserai tes plaies une fois encore, une fois de plus, car je ne puis te protéger de ce que l’on prône, toutes les trois.

Je t’entends et je te sens te lever de l’autre côté de la séparation, ma puce, et tu n’es pas arrivée à la poignée que je suis déjà debout, ça me prend moins d’une seconde, et je passe le reste à attendre comme on attend une sentence. Ai-je l’espoir de te voir sortir de là souriante ? J’aimerai tant, mais je sais que cela n’arrivera pas. Je le sais à la lenteur de tes gestes et à la probable pause que tu prends pour accomplir ton action, mais plus que mes sens, je le sais dans mon cœur, dans notre cœur.

Tu es à genoux, et tu te laisses aller assise, lourdement, avec un regard que je fixe attristée, que je n’ai que trop vu, que je ne veux pas voir mais dont les récurrences sont et seront encore et toujours présentes. Ton passé te laisse dans cet état, et c’est bien de ton passé dont il est question, comme pour tes cauchemars, sauf que là, cela vient d’une direction à laquelle tu ne t’attendais pas, et d’une façon que tu ne pouvais prévoir. Tu n’aimes pas montrer ça, vraiment pas, je suis seule dépositaire de ces moments, la seule autorisée, peut-être même habilitée, à les guérir. La première fois que j’ai fait un arrêt cardiaque, tu m’as attendue en salle de réveille avec une tenue d’infirmière, et c’est ce que nous sommes devenues, les infirmières de notre cœur.

- Contente pour toi.

C’est dit sans joie, ce n’est pas une addition mais une concession, un sacrifice presque. Je bouge avec lenteur pour te rejoindre, j’aimerai te prendre dans mes bras et te porter au-dessus de cela, mais je sais que tu n’aimes pas, et je ne sais même pas comment tu réagirais à une marque d’affection trop prononcée. En as-tu besoin ou en aurais-tu horreur ? Y verrais-tu la tentative de soigner ta faiblesse et de te soutenir, ou une tentative de te couver et de te rendre plus honteuse que tu ne l’es déjà ? Je ne sais pas, mais j’écoute mon cœur, car je ne pense pas qu’il puisse se tromper, à la différence de la raison.

Accroupie à ton côté, je passe un de mes bras autour de tes épaules, et mon autre main contre ton bras, comme un étau pour te soutenir, pour te retenir, pour te rassurer.

- J’suis contente que tu sois revenu, Naine jaune… j’t’aime tu sais.
C’est tout ce qui compte, je dois m’accrocher à ça, comme toujours.


Avec une lenteur toute aussi mesurée que précédemment et une douceur méticuleuse, j’approche mon front du tien, me collant à un tiers. J’aimerai te protéger de mes ailes et t’emmener vers notre monde à nous, mais ce serait égoïste, car nous ne sommes pas seules, et nous n’allons pas briser cette équipe que nous formons.

Une scène m’est revenue à l’esprit, et comme cette fois là, je suis là, avec toi, dans la douleur, dans la difficulté, mais j’essaie de te raccrocher, de nous raccrocher, à quelque chose. Oh, le carrelage froid n’est pas aussi déformé que l’était le support de ce funeste jour, mais la pose sera la même, pour sa symbolique, pour sa puissance. L’amour c’est tout ce qui compte, nous nous accrocherons à ça, comme toujours, et ça nous permettra d’encaisser et de guérir. Rejoins-nous, Jubilation, s’il te plait.

Unies, envers et contre tout, envers et contre tous, envers et contre nous ; toutes les trois, fronts contre fronts. Trinité d’amour et d’amitié qui parviendra à se relever et à continuer d’avancer. Comme toujours ? Je préfère pour toujours…
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Jubilation Lee
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeDim 29 Sep - 14:58

La porte s'ouvrit et Caitlyn apparut derrière moi, à genou comme épuisée par l'effort qu'elle venait de produire. Je ne savais pas qu'il lui fallait plus de temps, je ne savais pas que la forcer n'était pas une bonne chose, je n'avais sentie ces choses là. Épuisée donc par le simple fait d'enclencher le contact, de passer la porte et d'ouvrir cette cage qui la rassurait peut-être, cette boite où elle était seule. Amy savait tout cela, mieux que moi et elle eu sans doute les bons gestes, elle se rapprocha de Caitlyn et l'enlaça. Peut-être fallait-il que je les laisse un peu seules. Après tout, Cait' avait peut-être besoin de temps, besoin d'en parler avec Amy, besoin de faire le point sans subir ma présence et mon regard. Cependant, je sentais ce que voulais Amy, je sentais qu'elle voulais que je la rejoigne et que je ne parte pas. Son front s’accola à celui de Cait' et mon visage se crispa dans une expression d'effroi et de tristesse. Yeux ouverts, fixant le vide, je ne pu m'empêcher de revoir cette scène, de revivre ces moments, de souffrir des mêmes douleurs. La chevelure rousse de Caitlyn restait, les yeux d'Amy également. Mais autour tout changea pour laisser place aux visages et au corps mutilés, aux larmes et à la peau du visage arrachée. Et cette église me regardait encore...

***



Pourquoi suis-je comme ça ? Pourquoi suis-je si faible ? Les choses me touchent et me blessent, est-ce que j’y peux réellement quelque chose ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas m’empêcher de tout gâcher comme maintenant. Ça aurait dû être un jour de joie et un jour de rire. C’est mon amie, c’est ma meilleure amie ! Pourquoi faut –il que ça passe par les mots, vous savez que je n’y arrive pas lorsque je suis bouleversée, que je m’embrouille et que fini par agir comme la dernière des cruches. Amy le sait parce qu’elle prend le temps de m’écouter et qu’elle ne s’est jamais enfuis devant mes incertitudes et mes difficultés à extérioriser ce que je ressens et qui m’étouffe. Pourquoi n’est tu pas dans ma tête Jub ? Tu saurais combien j’m’en fous au fond de tout ca, combien j’m’en fous de ce que tu fais avec Kyle, tu saurais combien je me déteste d’être ainsi et que tu me vois ainsi : faible, effondrée sans raison, sans cette force qui fait ta fierté. Je veux ta fierté, jubilation, je veux que tu sois fière de moi et d’être mon amie mais je suis comme ça, j’ai cette part d’humanité qui fait que je m’effondre comme une merde dès que cela touche des choses trop personnelles.

J’ignore ce que désirait Amy au juste, je voulais que tu sois avec nous, comme avant, comme toujours et que tu saches que tu as ta place à nos côtés, que rien a changé mais les mots ne veulent pas sortir et comme ma gardienne m’agrippe, je reste scotchée en une sorte de souffrance imbécile. J’ai honte, je ne suis qu’une pauvre idiote et cette honte ajoute à mon malaise mais il est déjà bien trop tard puisque tu as fuis. J’ai vu cette larme que tu tentes maladroitement de cacher, j’ai vu cela mais je suis trop perdue pour oser quoi que ce soit, il est plus facile alors de me détester une fois de plus comme je sais si bien le faire.

Je ne voulais pas ça Jubilée, je préfère que tu me trolles, que tu me vannes mais te faire pleurer, ça non : c’est juste une horreur.
Non, je ne te retiens pas et je serre les dents en fermant les yeux murmurant pour ma gardienne seule.

- J’ai foiré…j’ai tout foiré…pourquoi j’suis comme ça…pourquoi j’fais toujours tout de travers.

On ne me fera plus bouger d’ici ou si peu, j’écouterai Amy comme toujours mais je ne répondrai pas et dans la nuit bien plus tard, j’y reviendrais comme sur une confession pour qu’elle me guide et me rassure.

Ça aurait dû être une belle journée, ça aurait dû être une si belle journée.





Fin du Rp pour Miss Elioth
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy]   Ni regrets, ni remords. [Caitlyn & Amy] Icon_minitimeMar 8 Oct - 20:47

Certaines personnes, certains couples, se bâtissent sur des bases monolithiques, sur des serments et des actions, sur des objets et des gestes, qu’ils répètent encore et toujours, inlassablement, ayant fois en eux. Est-ce le fait que tu sois extérieur à notre couple, Jubilee, ou bien tu n’appartiens pas à cette catégorie ? Je ne sais, mais je le découvre d’une façon aussi maladroite que douloureuse ; je suis désolée, mon amie. Je n’ai pas voulut te rejeter, te mettre à l’écart, et je l’ai fais. Involontairement, mais cela ne change rien à la faute. En ce jour, cette égalité, cette équité, je m’aperçois qu’elle n’est qu’illusion. Nous avons longtemps gravitées autour de toi, mais aujourd’hui nous gravitons ensemble, et cela t’éloigne de nous, ou plutôt nous éloignes de toi.

Mais le pire, c’est que je t’inflige un souvenir douloureux, une tristesse là où je voulais de l’union. Je détruis une fois de plus alors qu’on essayait de reconstruire. Je vois ta tristesse, je vois ta douleur, je vois ta paralysie, je vois tant de choses que je ne voudrais voir, pas par aveuglement, mais par habileté, que je voudrais éviter d’avoir déclenchée. Tu ne nous laisse pas entre nous, Jubilation, tu ne vas pas ranger tes affaires, tu fuis souffrir seule. Tu nous fuis nous.

Espères-tu que je vienne ? Que je lâche Caitlyn pour venir à ton secours ? Que je tente de nous unir et de nous mettre sur un pied d’égalité, comme avant ? Comme nous l’aurions toutes voulut ? Alors pardonnes-moi d’échouer, de te décevoir. Je te laisse partir avec l’amertume d’une trahison dans le cœur, mais je te laisse partir tout de même, pas par vengeance, pas par lâcheté, mais par amour. J’ai eut l’illusion de croire que l’on pourrait placer les choses à égalité, mais ce n’est pas le cas. Et… j’aime Caitlyn plus que tout, ce n’est pas une formule, c’est un fait. J’ai dit qu’il ne faudrait plus s’excuser, pourtant, nous avons encore tant de raison de le faire.

- J’ai foiré… j’ai tout foiré… pourquoi j’suis comme ça… pourquoi j’fais toujours tout de travers.

- Shut, mon cœur, shut, commence-je doucement, prenant l’exclusivité de cette personne qui m’est laissée, et que je n’abandonnerai pour rien au monde, traitresse que je suis. Tu es comme tu es, comme on t’aime. T’as pas tout fait de travers, ça va aller.

Qui a tout fait de travers, en réalité ? Jubilee, par maladresse ? Caitlyn, par sensiblerie ? Moi, par inaction ? Nous avons toutes apportées une pierre à cet édifice de douleur, ou plutôt nous en avons toutes retirée une, mettant en branle l’édifice entier. Si Jubilee ne vit pas sur des fondations inamovibles, c’est notre cas, n’est-ce pas ma puce ? Et cela signifie-t-il qu’on parviendra à réparer, à réparer toutes les trois, ou se retrouvera-t-on seules à deux, avec le monde autour ?

Je n’aurais jamais voulut choisir entre mes amis et mon amour, mais j’ai dût le faire. Nous essayerons de réparer cela, plus tard, je le sais, car on ne peut s’empêcher de blesser, il faut toujours réparer après, mais y arrivera-t-on ? Jubilee me pardonnera-t-elle ma trahison ? Accepterai-je qu’elle me la pardonne ? Caitlyn se pardonnera-t-elle cette sensibilité qui peut pourtant la porter dans le meilleur, mais s’avère à double tranchant ? Nous essayerons, comme toujours. Mais il ne faut pas avoir trop d’espoir, car tout ne redeviendra pas comme avant. Le changement est la seule constante de l’univers, c’est sa véritable malédiction.

Je murmure des paroles à celle que j’ai choisie d’aider, celle que j’ai choisie d’aimer, mais je n’arrive à occulter l’autre de mes pensées. Iront-elles mieux ? Elles le paraitront, mais on ne peut jamais savoir jusqu’où sont fracturés les gens, derrière leurs masques. On ne peut jamais savoir quels sont leurs hantises secrètes, ou leurs plaies internes. Pas tant qu’ils ne décident de nous le montrer, mais nous sommes expertes, toutes les trois, pour cacher nos blessures, particulièrement aux yeux de celles qu’on craint le plus de décevoir.

Rassurer, penser les plaies, nous vivons entre deux batailles, du corps ou du cœur, et notre bonheur se résume à reconstruire, et plus rarement, à construire. Nous progressons et régressons par vagues, par étapes presque, une à la fois, mais cela a toujours fonctionné ainsi, non ? Un cycle qui durera nos vies, celui de la construction et de la destruction, celui de parvenir à aller, malgré les difficultés toujours plus grandes, toujours plus loin. Mais cela a un coût, et en aura toujours un. Il y aura des blessures, il y aura des concessions, il y aura tant de choses qui nous marquerons, que l’on aurait voulut faire autrement.

Ni regrets, ni remords. Comment peut-on vivre sans cela ?

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