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 Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}   Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeSam 22 Juin - 15:19

Dimanche 23 Décembre 2012 – 09 : 17 P.M.
Je ne suis qu’à moitié vivante. La Chose était devenue une grande partie de ce qui était moi, et quant on l’a arrachée à mon être, elle a emporté presque tout ce qui restait. Je sais qu’il en reste quelques morceaux encore ancrés en moi, comme des épines accrochées à mon âme, mais ce n’en est que plus douloureux encore. Cette Chose s’appelait Amour, cette Chose s’appelait Caitlyn.

Je ne suis qu’à moitié vivante, à nouveau. J’ai commises des erreurs, quant je croyais encore qu’il y avait une sortie. Il n’y en a plus. Je n’en vois plus. Mais je ne vois plus véritablement. Le monde a perdu de ces couleurs pour un blanc sombre et un noir terne, et toutes les nuances de gris sont fades. Il n’y a plus de soleil pour nous éclairer, seuls des cieux indifférents aux nuages en deuil.

Le monde tourne, nos cœurs battent, mais ils sont aussi creux les uns que les autres ; j’avais l’espoir d’en finir, lorsqu’elle dormait encore, et lorsqu’elle a ouvert les yeux, j’ai comprit que cela n’en finirait jamais. C’était déjà fini, nous étions après la fin. Il n’y avait rien, plus rien.

Elle n’était plus réellement là, un corps vivant, ni plus ni moins. Nous n’étions plus réellement là, en réalité. A moitié vivantes, mais nullement la moitié de l’autre. J’ai fait ce que j’ai put, sans but, sans chaleur, sans rien. Plus aucun retour, je n’étais même pas capable de regarder son visage sans y voir les marques de ce qu’ils lui avaient fait. J’ai accomplit ses volontés, et j’ai continuée une routine vide de sens, et tout ceux qui ont tenté de m’aider s’en sont retrouver comme face à un abîme, car ils voulaient aider une personne, une personne que je n’étais plus.

Comme l’année dernière, j’ai fuit. J’ai fuit dans les ruines de ce que je pouvais appeler mon être, c’est tellement plus facile que d’affronter la réalité. La réalité ne m’intéresse plus, je la contemple se dérouler en spectatrice indifférente ; la réalité ne m’intéresse plus car ce qu’il y avait de plus cher à mes yeux en son sein n’est plus qu’une épave, attendant sur un lit une fin qui n’arrivera que dans des années.

Je l’aime, oui, mais j’en viens à l’oublier, car j’en viens à oublier qui elle était pour ce qu’elle est devenue. Ils ont tout détruit, ils nous ont détruites, mais uniquement de l’âme, non du corps. Nous ne sommes plus que des automates mus par le souvenir d’une notion dont les fragments s’accrochent encore à nos cœurs, à nos mémoires. Passivité active, abandon docile, il n’y a de différence entre cela et la mort que le fait que nous soyons biologiquement vivants. Un souffle, une respiration, des échanges nerveux, de la viande périssable attendant son heure.

Plus de Sweet Love ou de Cati, des « je t’aime » aussi creux que nos êtres. Deux semaines de ce régime, on finissait presque par trouver cela normal. Le vide a le mérite d’être constant, d’être protecteur, d’être… là. Il est fidèle est dévoué, il se laisse remplir si on le souhaite, et reste là même quant tout ce qu’on lui a donné a disparut. Il était surement la seule personne à nous comprendre encore, le vide. Enfin… jusqu’à ce soir là.

Elle recommençait à bouger, que ce soit bien ou mal, cela n’entrainait aucune réaction chez moi. La fatigue me tenait, alors que plutôt que de dormir avec elle, je passais mes nuits au labo de Forge à travailler sur les recherches de Pristina afin de confectionner le linceul de notre amour, un linceul protecteur mais aussi tranchant et meurtrier. Pourquoi ? Je crois me souvenir qu’elle aimait les capes, et je crois me souvenir que j’aimais à ce qu’elle me trouve belle. Je crois. Mes périodes de sommeil se résumaient à lorsque je m’effondrais, en plein cours ou en pleine permanence à la vie scolaire, ou de manière plus général, en plein milieu d’un couloir. Nobody avait gueulé, Emma avait gueulé, leurs conseils, remontrances et autres paroles avaient glissé dans le gouffre sans m’atteindre. Je crois que je me suis battu, également, contre Neassa, mais je n’ai pas le souvenir de comment cela c’est terminé, ça aurait put être un mirage ou un rêve, que cela n’impacterait pas plus. La réalité n’était plus qu’un mirage, de toute façon, et nous avions oubliés nos rêves.

Caitlyn avait recommencée à bouger, oui. Pour aller où ? La question était là. J’étais assise, comme chaque soir, à son chevet, mais elle n’était pas là. Partie ? Possible. Je crois même qu’il me resterait assez de… Chose pour en souffrir. Je n’arriverais pas à en pleurer, voici bien longtemps qu’il n’y avait plus de larme dans la non-vie quotidienne, mais j’arriverais à en souffrir.

Des vibrations, un téléphone, mon téléphone, pour peu que « moi » ait encore une signification. Je décroche, machinalement, parce que c’est ce qu’il faut faire, ni plus ni moins.

- Je t’aime… et tu le sais… Mais je dois te dire tout le reste… Tout ce que je n’arrive pas à te dire depuis ce jour-là. J’allais faire une bêtise mais j’ai préféré commencer par la fin, je t’aime… Je t’aime et tu m’aimes et c’est tout ce qui a toujours compté. C’est la seule vérité que je vois, notre amour… C’est ce qui m’arrête, c’est ce qui me fait t’appeler pour m’empêcher de nous faire plus de mal. Je ne veux aller nulle part si tu n’y es pas, alors viens… je t’en supplie… viens.

Je ne suis qu’à moitié vivante. La Chose était devenue une grande partie de ce qui était moi, et quant on l’a arrachée à mon être, elle a emporté presque tout ce qui restait. Je sais qu’il en reste quelques morceaux encore ancrés en moi, comme des épines accrochées à mon âme, mais ce n’en est que plus douloureux encore. Cette Chose s’appelait Amour, cette Chose s’appelait Caitlyn.

Et Caitlyn a tenté de s’en aller, mais n’a pas put. Encore de l’espoir ? A nouveau de l’espoir, peut-être. Elle est sur la route qui part de Salem, elle m’attend. Pourquoi y vais-je ? Parce qu’elle me le demande, comme chance chose que je fais depuis que j’ai comprit que je ne pourrais pas l’aider ? Ou bien parce que j’ai l’espoir d’entrevoir enfin le bout du tunnel ? Je n’en sais rien. J’y vais, ni plus, ni moins.

Sous-pull rouge, jean et veste en denim, des après-ski contre la neige, et je marche au-dehors de l’Institut. Et je marche dans la nuit, incapable de voir le monde autrement qu’en nuance de gris. Je marche lentement, plus lentement que les hommes encore ; je marche dans cette transe qui me préserve de ce que je ne peux affronter.

Mais, quelque chose change, et mon pas s’accélère. Ma marche se fait course, et j’arrive vers elle. J’espère ; je ne sais qu’espérer mais je crois que j’espère. Combien de temps de course, cela n’importe pas, surement deux fois plus que ce qu’elle a mit pour s’en aller, dans son véhicule. Je m’immobilise lorsque je suis face à elle, lorsque je la vois, mais je n’ai pas la prétention de dire que je suis là.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}   Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeSam 22 Juin - 16:31






J’avais toujours imaginé mon mariage comme le plus beau jour de ma vie, je l’avais toujours imaginé comme le plus important, celui qui marquerait le plus mon existence. Mon regard se perd vers le ciel étoilé sur cette route déserte. Je n’avais pas imaginé que ce jour, ce fameux 23 décembre 2012, puisse m’apporter d’autre chose que la désolation de ce que j’étais devenue et de la destruction et du mal que je cultivais en une symphonie sonnant comme un requiem. Je n’en espérais rien d’autre qu’une imitation de vie, rien de plus. Et à présent, tout avait changé, j’ignore si moi j’avais changé, mais je savais que j’allais essayer en tout cas.
Elle arriva.

Son regard évitant le mien et me saignant à nouveau le cœur à blanc. Mon Dieu, si tu savais comme je n’ai rien oublié, comme je me souviens de tout, comme j’ai tellement envie de nous retrouver une. Alors je me contente de baisser la tête un instant, cherchant à faire le tri dans mes idées. Je vois clair à présent, je vois combien je t’ai fait mal et combien j’ai été égoïste. Je t’ai oublié, comment ai-je pu faire une telle chose ? Pourquoi est-ce si facile de détruire et si compliqué de construire.
Maladroite je le serai, tu me connais mieux que personne, tu sais comment je suis. Mais je vais essayer mon ange, rien ne pourrait m’empêcher d’essayer.

-         Je t’ai trouvé vachement coincée ce jour là…
Je ne la regarde pas, je souris légèrement, mon regard plongé dans mon esprit.

-         Oui…Il pleuvait des cordes et je rêvais de m’enfuir, un peu comme aujourd’hui. Tu me regardais avec cette expression légèrement gênée que tu as lorsque les évènements te dépassent et tu inclines toujours légèrement la tête comme pour montrer que tu restes à l’écoute, que tu t’ouvres au monde. Tu étais toute menue et tu m’as vous voyez…Ca parait étrange à présent. C’est ton regard qui m’a marqué en premier, la vivacité qu’on y voyait, cette malice pleine de jeunesse. Je ne sais pas si je t’ai tout de suite aimé, et puis au fond qui ca intéresse ? Mais je me battrai encore pour revoir cet éclat…juste cet éclat que j’ai…que j’ai…étouffé.

D’un geste lent, je me prends le bras en une pause indécise.

-         Je me suis réveillée ce matin et tu ne m’as pas manqué alors que tu désertes notre lit…depuis. Tu ne m’as pas manqué et j’ai trouvé ça monstrueux. Je n’avais pas réalisé…pas réalisé à quel point nous allions mal toutes les deux. Maintenant je le sais parce que je te regarde enfin, je te regarde avec tes yeux, tu te souviens ? Ceux qui ne jugeront jamais, ceux que je dois utiliser lorsque je doute. Ce regard tu ne me le donnes plus mais il est quand même un peu à moi…tu m’as appris ça, tu m’as appris qu’on était une. J’y crois Amy, j’y crois tellement ! C’est juste que…j’ai merdé. Mais nous sommes si fortes pour ça non ?

Nous ne sommes pas vides, je refuse que nous le devenions et s’il faut que je me batte contre toi, je le ferais. Tu es quelque part derrière ce regard, je sens ton âme parce que je suis la seule à y parvenir, tu te souviens ? Je suis la seule.

Je voulais partir parce que cette vie devenait une parodie et un enfer, mais je n’y arrive pas. Pas par faiblesse mais tout simplement parce que c’est en perdant ce qui compte le plus qu’on se rend compte combien c’est essentiel. C’est ca que j’ai vu, Sweety, c’est ca…Plus je m’éloignais, plus ca s’imposait comme une évidence.

Et plus je comprenais ce que tu as du enduré et combien j’ai été idiote et stupide de croire que seule ma souffrance valait la peine d’être écouté.

C’est maintenant et ici que je réalise qu’il n’y aura pas d’ailleurs sans toi, pas de lendemain, pas d’existence. On m’a laissé le choix de mourir plutôt que fuir mais mourir est un geste d’un égoïsme monstrueux lorsqu’on aime aussi fort. Je suis coupable par deux fois…Mais maintenant j’ai compris.

Je reviens vers toi, si tu veux de moi où alors il te faudra tuer complètement cet amour et me tuer avec parce que c’est terminé. Plus rien ne le tuera, plus rien ne l’étouffera en ce qui concerne.

Les larmes venaient, je ne pouvais plus les refouler ca n’avais plus d’importance.

-         Toute mon abnégation…toute ma force…ma volonté…Je me servirai de tout …Je t’aime envers et contre nous mon amour ! Envers et contre nous. Je vais réparer, même si tu n’y arrives pas au début, je te guiderais comme…comme quand je t’ai appris…Nous allons combler le vide ensemble, que je mette du moi en toi et que je réveille le toi qui s’est endormi pour qu’ils redeviennent le nous.

Mais tout ça, ca commence par le pardon.

Lentement, elle s’agenouilla posant un genou après l’autre dans la neige tout en baissant la tête pour cacher ses larmes.


-         Pardonnes moi…Parce que sinon, je ne pourrai pas parvenir a me pardonner et tu ne pourras pas te pardonner non plus. Je t’ai abandonné, je t’ai laissé derrière qu’importe mes raisons. Je suis désolée…d’être morte…si tu savais combien je m’en veux, combien je regrette de t’avoir fait tant de mal…Je n’arrive plus à te parler…à t’approcher…parce que j’ai honte, je t’ai trahis et c’est pire que tout. J’aurai du faire des efforts pour nous reconstruire mais je..je ne sais pas. J’ai oublié l’essentiel. Je nous ai oubliés. Mais je veux le pardon, parce que sinon, l’air que je respire ne vaut pas la peine d’être respiré plus longtemps.

Dante m’est témoin, souviens toi de ce que nous avons été et comprends que nous le sommes toujours. Je suis revenue Amy…Reviens moi, je t’en supplies.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}   Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 23 Juin - 0:13

Landing Party by Michael Giacchino on Grooveshark

La souffrance et les larmes lavent toutes les fautes.
Liliane Vien-Beaudet
Je te laisse parler, j’essai de me souvenir du sens des mots, du sens des actes, j’essai de me souvenir des souvenirs, et ils me reviennent avec cette clarté embrumée par le temps et des sens limités, mais pourtant, j’ai l’impression que tout est là. Je me souviens de la pluie, je me souviens de toi voulant étudier la pluie, et de moi, la soi-disant experte du décryptage du mensonge, suffisamment naïve pour te croire. Je ne souviens de la gêne, face à toi et ton exubérance, mais je ne me souviens pas du défaut qu’est pencher la tête. Peut-être le fais-je, peut-être ne le fais-je pas, cela n’a pas d’importance. Enfin, si, sinon, tu ne l’aurais pas remarqué, n’est-ce pas ? Est-ce que je penche la tête, aujourd’hui ? Je ne sais pas, je n’ose même pas relever les yeux face à un astre qui a été déchiré par des griffes d’acier, et qui a perdu tout éclat. Je t’ai vouvoyée, et tu m’as dit d’arrêter de le faire. J’étais toute menue, et tu étais toute souriante. Ça parait étrange, oui ; étrangement lointain, comme dans une autre vie. Cela l’était. C’était il y a une éternité. C’était le début. Le début de… nous.

Non, on ne s’est pas tout de suite aimées ; pas en tant que tel, tout du moins. C’est venu petit à petit, une construction lente et discrète, comme une petite graine, que l’on a arrosée de complicité, d’une complicité qu’on voulait innocente, et qui l’était, mais pas de la manière dont on le croyait. Il a fallut que la graine affronte un hiver pour que l’on comprenne que l’arbre qui allait en sortir n’était pas celui de la sororité, mais celui de l’amour.

Mes yeux n’ont plus d’éclat, non, tu ne l’as pas étouffé, d’autres l’ont fait pour nous. Là où nous avons échouée, c’est à le raviver. Tu avais un éclat, aussi, dans le regard, une innocence et une naïveté que tu as perdue, que tu as perdue par trois fois ; le premier OverRun et le BAM, ta Passation, et… maintenant. Je n’ose pas relever les yeux, car je préfère me souvenir de ton visage tel qu’il était, entier, et avec cet éclat dans les émeraudes qui sont les fenêtres de ton âme. Cela fait parti des dernières épines qu’il me reste, et que je ne peux ni ne veux abandonner.

Je ne t’ai pas manquée, ce matin ? Que dois-je en conclure ? Est-ce un bien ou un mal ? Devrais m’en réjouir ou en souffrir ? Je n’arrive à faire ni l’un ni l’autre. Cela pourrait être un bien, que tu parviennes à outrepasser tes douleurs, mais d’un autre côté, même si c’est égoïste, cela pourrait être un mal, car tu les dépasses sans moi. Ce n’est pas monstrueux. C’est peut-être l’un de mes souhaits qui c’est exhaussé : celui que tu souffre moins. Je t’ai faite souffrir, alors que tu t’en sortes est une bonne chose. Et la meilleure chose qu’on puisse te souhaiter.

Nous allons mal ? Tu vas mal, c’est ce qui importe. Je ne vais plus mal, car aller mal impliquerait qu’il y ait quelque chose en moi pour se faire, mais il n’y a plus rien, juste le vide. Tu le vois, ce vide ? Tu le vois, ce vide. Tu le vois car tu regardes par mes yeux. Je cligne des yeux, pour les déployer, ces yeux dont tu parles ; les membranes nictitantes, les yeux d’émeraude, ceux qui ne jugeront jamais, ceux que tu dois utiliser lorsque tu doute. Et je les relève, ces yeux, je les relève vers toi, vers ton visage. J’ai peur, je crois. J’ai peur mais je le fais, et je crois que c’est un peu du vide qui se remplit quant je le fais. Il n’est pas à toi. Il est à nous… à nous…

Mes lèvres se plissent en un sanglot muet, les larmes retenues derrières les membranes alors que je contemple ton visage ensanglanté et écorché. Je sais que ce n’est pas réel, mais depuis que tu me l’as caché, je n’arrive pas à le voir autrement. Ça fait mal. Ça fait mal même dans le vide. Le vide se remplit de douleur, ta douleur, une douleur muette et amorphe, mais une douleur bien présente, comme celle restant allongée dans un lit toute la journée, sans avoir la force de bouger.

Tu as merdé, j’ai merdé ; nous sommes très fortes pour ça, oui. C’est un fait, empirique. C’est un fait qui appel autre chose, cependant, une chose que je n’arrive pas à me rappeler.

Je suis vide. La aussi, c’est une fait. Froid et empirique. Je suis vide de toi. Ce battre… j’ai oublié ce que cela faisait, car je n’ai plus de raison de me battre. Je n’ai plus rien à défendre. Mon âme, on me l’a arraché en même temps que toi, et comme toi, elle n’est pas revenue. Tu es la seule à sentir mon âme, parce que nous la partagions, avant tout ça.

Tu voulais partir de cette vie, si cela peut t’aider, si cela peut te sauver, je t’en prie, fais-le ; je veux que tu sois heureuse, je veux que tu revives, quelqu’en soit le moyen ou le coût. Je crois qu’il n’y a plus que ça qui ait la moindre importance. Tu n’y arrive pas, que dois-je en conclure ? Est-ce un bien ou un mal ? Devrais m’en réjouir ou en souffrir ? Je crois que je m’en réjouis. Tu ne peux pas t’éloigner de moi, ça signifie qu’il y a encore quelque chose, quelque chose qu’ils n’ont pas réussit à tuer, à te prendre.

Ta souffrance doit être écoutée, mais pas les oreilles de gens qui pourront t’aider, qui pourront réussir là où j’ai échoué. Je survivrai jusqu’à ce que de tels gens arrivent, je me le suis promis. Faire mon possible pour toi jusqu’à ce que quelqu’un réussisse là où je ne peux le faire. Je ne souffre plus, ou plutôt, je ne souffrais plus. Car, je crois que c’est en train de revenir. Car, je crois que ça signifie quelque chose, que ça accompagne quelque chose.

Il n’y a aucun ailleurs sans toi, pas de lendemain ou d’existence, mais tu reviens, alors, tout reviens aussi, avec toi. Je suis à moitié vivante, parce que je ne peux pas mourir complètement, quant tu n’es pas là. Mais le fait que tu ais choisie de revenir… je revis, par et pour toi. Mourir est un acte égoïste quant on le choisit, tu n’as pas choisit la première fois, et cette fois, tu as choisit de revenir ; c’est un sanglot qui me vient. Plus rien ne le tuera, plus rien ne l’étouffera ; notre amour, notre nous…

- Toute mon abnégation… toute ma force… ma volonté… Je me servirai de tout… Je t’aime envers et contre nous mon amour ! Envers et contre nous. Je vais réparer, même si tu n’y arrives pas au début, je te guiderais comme… comme quand je t’ai appris… Nous allons combler le vide ensemble, que je mette du moi en toi et que je réveille le toi qui s’est endormi pour qu’ils redeviennent le nous.

Je tremble. Ce n’est pas le froid, non, ce n’est aucune contrainte extérieure. Je tremble alors que je te regarde t’agenouiller et baisser la tête. Je tremble alors que tu me demandes le pardon, parce qu’il te faut notre pardon, non le tien. Tout comme il me faudra notre pardon pour que je sois pardonnée.

Tu ne m’as pas abandonnée, tu m’as été arrachée et tu n’es pas revenue, mais ça fait tout aussi mal. Ta mort n’était pas le pire, ta non-vie était la véritable torture. Cette distance, tant dans les mots que dans les gestes… tu n’avais pas à avoir honte. Tu ne m’as pas trahie, on c’est trahie, parce que je n’ai pas sue trouver les mots, les mots du cœur. Tu n’as pas fait les efforts et tu as oublié l’essentiel, le nous ; oui, tu l’as oublié, et j’ai préféré l’oublier que de souffrir de cet oubli. Le vide disparait complètement, parce que tu t’es rappelé, et que tu m’as rappelée.

- Dante m’est témoin, souviens-toi de ce que nous avons été et comprends que nous le sommes toujours. Je suis revenue Amy… Reviens-moi, je t’en supplie.

Je fais quelques pas, puis je tombe à genoux devant toi. Les larmes ne coulent pas, elles sont bloquées par les membranes nictitantes, mais le reste y est : je m’effondre.

- J, j, j’arriv’ pas…

Je n’arrive plus à parler, je n’arrive plus à me contrôler, les hoquets de sanglots sont là et les mots sortent trop vite. Je semble cracher quelque chose, un cri muet alors que je m’affaisse en avant.

- Je, n’arrive, pas, à, voir, ton, visage, sans, sans, les marques, de torture. Je, je n’ai rien, pu faire, avant, pendant, après. J’ai rien, put faire. Ils, ils t’ont prise. Ils t’ont prise et, même quant Rachel t’as ramenée, t’es pas revenue. Perdue, perdue, perdue… veux pas, peux pas… j’t’aime.

Je tends les mains, tremblantes, mais elles finissent par rejoindre le sol, paumes ouvertes.

- Ils ont prit ta lumière, ils ont prit ta lumière. Aveugle, aveugle si je peux pas voir ton visage, voir tes yeux. Les yeux du cœur…
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}   Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 23 Juin - 8:49






Je n’étais pas vide.
Je n’étais pas vide devant sa souffrance, je le savais, je l’ai toujours su. C’est juste que les évènements ont ennuagé cet axiome. Ils ont obscurcis ma raison, saturés mon univers et ils m’ont fait douter durant de longues heures. Que de temps perdu, que de temps perdu à se poser des questions sans importances. Que de temps perdu à nous regarder saigner et notre amour s’écouler d’une plaie profonde avec comme unique réaction un effroi figé et une posture prostrée. Que de temps perdu à se réfugier dans le silence plutôt que de faire l’effort de réapprendre nos mots, notre langage. Est-ce le fatalisme qui nous a réduits à cela ? Il doit bien y avoir de cela, nous avons toujours été courageuses, toujours. J’aurai retourné un continent pour toi, j’aurai retourné tout un univers, j’aurai porté la lumière là où il n’y en avait jamais eu, j’aurai fait des miracles, j’aurai forcé Dieu à nous regarder en face et à nous accepter. Regarde, mon amour, c’est encore ce que je suis en train de faire, c’est encore ce qui va se passer. Cette force dormait sous la poussière, je la sens aussi clairement que ta souffrance, je la sens aussi clairement que tout ce qui nous reste d’amour à faire. C’est une montagne gelée qui se sépare de sa glace en tutoyant les cieux, c’est un volcan oublié qui gronde sa colère, c’est impossible à étouffer.


Et de te voir enfin agenouillée devant moi, toute arme baissée, défense brisée, de te voir ruisselante de culpabilité, prostrée dans ton horreur, de te voir enfin accepter même si les maux sont toujours là. De te voir enfin pleurer ta douleur et de nous voir enfin les faces d’une même pièce, c’est bien ce moment que l’on ne pourrait jamais nous prendre. Nous souffrons, c’est le nous qui importe, nous souffrons parce que nous aimons, c’est le nous qui domine.

Même dans cette souffrance, tu restes la plus belle, la plus émouvante, le plus touchant des êtres qui aura croisé ma route.
Tu t’effondres enfin.
Tu t’effondres et les mots sont déchirants et te déchirent en retour. Je t’écoute, toujours agenouillée face à toi et j’attends que les sanglots puissent se calmer mais je crois qu’en fait, nous avons déjà assez attendu comme ça.
Tu n’es pas vide.
Tu n’es pas vide devant ma souffrance, je le savais. Je l’ai toujours su.

      Mais..mon ange…ma lumière…c’est toi.

Ca a toujours été toi. Ma force, mon amour, ma volonté…ca a toujours été toi. Tout ce que j’ai fait, tout ce que je fais, tout ce dont je suis capable, c’est pour toi. Les yeux du cœur, chérie, ce sont les tiens, ce sont les notre. Personne ne pourra jamais nous enlever ça, même la mort n’a pas pu.

La culpabilité…c’est le mot, n’est-ce pas ?

Tu as fait TOUT ce qu’il était possible de faire pour me retrouver, je sais ce que tu as fait, je sais ce que tu as du t’infliger…Cette vidéo, ce visage qui reste fait pour les caresses que tu as lacéré pour…pour ressentir ce que moi je ne ressentais pas…Tu as traversé l’enfer par ma faute. Non…je ne dirais plus ca..ce n’était pas notre faute, c’était au-delà. Je sais que tu n’as rien laché, que tu as continué de courir, parce que nous courions ensemble…je le SAIS mon amour, parce qu’à chaque instant tu étais à mes côtés. Tu as fait TOUT ce qu’il fallait faire.

Et l’après ?
Regarde là-bas, sur le bitume près de la moto…Elle ne te rappelle rien, cette arme ? Oui…Ton frère est vivant…Oui..il m’a expliqué, m’a raisonné et nous aurons une discussion à son sujet plus tard et nous aurons pleins d’autres, je peux te le promettre, une éternité de discussion si tu veux…Ce n’est pas ce qui importe pour l’instant.

Tu as été jusqu’à tuer…tu as..tu t’es..Par le sang du Christ …je n’avais pas besoin de tout ça, tu t’es trompée de chemin comme…comme moi ! Et moi non plus je n’étais pas là pour te dire que tu faisais fausse route.
Mais j’m’en fiche, tu es là…c’est tout ce qui compte, je n’aurai pas survécu sans toi parce que…je ne le peux pas.

Alors si tu as besoin de l’entendre, je te pardonne.

Je te pardonne de ne pas avoir pu faire plus que tout ce dont tu étais capable, de ne pas être une divinité, d’être juste…la personne que…que j’aime.

Nous sommes en train de nous faire du mal, mon ange ! Nous sommes en train de nous faire du mal mais nous pouvons guérir…alors faisons le vite qu’on puisse recommencer à vivre, à aimer, à voir au-delà de tout ca, je te veux épouse, je te veux amante, je te veux tout court !


Parler devenait pénible, je dû faire une pause entre deux sanglots mais ce jour-là, je pense que rien au monde n’aurait pu m’arrêter, j’avais nos cœur à sauver, et c’est exactement ce que je faisais.

       Je n’ai pas su trouver les mots ni les gestes parce que…parce que le fait de ne plus me regarder…c’est me priver aussi des yeux du cœur et de me renvoyer à ce qu’ils m’ont fait. Mon corps réagit ainsi…je ne peux plus toucher…ressentir…j’ai froid Sweety, si tu savais comme j’ai froid. Mais si tu continues à ne plus me regarder mon ange, tu leur donnes raison contre nous. Là ils auront gagné. Je ne veux pas qu’ils gagnent, je ne le veux pas ! Qu’ils aillent se faire foutre.

C’est la force qui brule en mes veines, une sorte de feu intérieur qui hurle qu’on ne pourra l’étouffer, que ça ne pourrait se passer de la sorte. La force du refus, la force de nos cœurs, je sais que tu l’as trouveras, je ne sais depuis toujours. Alors je fais ce que mon cœur me hurle de faire, raclant le sol enneigé de mes genoux jusqu’à la prendre dans mes bras, ce premier contact que je ne lui ai plus offert depuis mon retour, ce premier contact qui pour une fois ne me provoque plus de haut le cœur. Et je la serre de toutes mes forces pour lui faire comprendre combien c’est viscéral, combien c’est primordial et combien ce qui vient de se jouer là est important. Je suis avec toi, je suis ENFIN avec toi. Je suis revenue, me voilà enfin rentrée avec toi. Je m’en fiche de qui je suis, de qui j’étais, de ce que j’ai fait ou de ce qui m’est arrivé. Pareil pour toi, je m’en fiche de tout cela : c’est notre histoire, mais c’est nous qui l‘écrivons et je veux encore écrire, encore et toujours.

Ce qui m’importe c’est ta chaleur, car j’aime cette chaleur et je viens de la retrouver. Est-ce pour ca que je gémis ? Oui sans doute…Est-ce pour ça que mes sanglots ressemble à ceux d’une petite fille ? Oui sans doute. Est-ce que c’est cette part d’innocence que tu croyais perdu ? Oui sans doute et tu peux voir que rien ne saurait nous l’enlever, elle est à toi. Alors j’enfouis mon visage contre ton épaule pour y trouver refuge.

      Je suis morte, mon ange…Accepte le. Je suis revenue pour toi, acceptes le. Laisse à la mort ce qui est à la mort, je ne suis pas un putain d’zombie…je suis ta flamme, je brille pareil qu’avant, il…il suffit de me regarder pour le voir, y’a un océan d’amour qui t’attend, tout un univers qui n’est qu’à nous…Ca sera dur mais tu peux y arriver. Je me pardonne tu sais, je te pardonne…Je nous pardonne.

Je veux te l’entendre dire, il faut que tu le dises.

C’est alors que ma ZPCE se déploya brusquement en nous englobant toutes les deux avec un crépitement sonore, la préservant et nous préservant toutes les deux pour donner cette chaleur que je sentais émanant d’elle et que je voulais garder à tout prix.
Je la respirais, plus rien ne m’importait plus : je suis enfin rentrée.

 
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}   Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 23 Juin - 16:26

Parting Words by Michael Giacchino on Grooveshark

­- Mais… mon ange… ma lumière… c’est toi.

Ca a toujours été toi. Ma force, mon amour, ma volonté… ca a toujours été toi. Tout ce que j’ai fait, tout ce que je fais, tout ce dont je suis capable, c’est pour toi. Les yeux du cœur, chérie, ce sont les tiens, ce sont les notre. Personne ne pourra jamais nous enlever ça, même la mort n’a pas pu.

 
Non, la mort n’a pas put, malgré toutes ses tentatives, elle n’a pas put. C’est la non-vie qui y est parvenu, c’est la vie après la mort qui y est parvenue. C’est toi sur un lit, incapable de faire quoi que ce soit, jusqu’à me toucher, et c’est moi à côté de ce lit, incapable de faire quoi que ce soit, jusqu’à te consoler.
 
Oui, je culpabilise ; de l’avant, du pendant, de l’après. On aurait put te sauver, si j’avais décroché à temps. On aurait put te sauver, si j’avais été capable de déduire et de comprendre. On aurait put te sauver si j’avais été plus rapide et plus intelligente ; ce sont là mes dons, pourtant. Mais ils ne m’ont servi à rien, et ils ne me servent toujours à rien. Je n’ai pas fait tout ce que je pouvais faire pour te sauver, je n’ai pas réussit. Je n’ai pas traversé l’enfer par ta faute, j’ai traversé l’enfer pour espérer te retrouver. Ce n’était pas de notre faute, tu as fais ce que tu as put pour leur échapper, mais tu étais seule, seule parce que je n’ai pas décroché, seule parce que je n’ai pas réussie à te retrouver. Je t’ai lâchée, toi. J’ai courut sans savoir où j’allais parce que je t’avais perdue ; je n’étais pas à tes côtés, je n’étais pas à tes côtés, j’aurai voulut y être, mais je n’y étais pas. Je n’ai pas fait tout ce qu’il fallait faire. Je n’ai pas réussie, et tu es morte ; peut-être était-ce la punition que ton non-retour ? La punition pour n’avoir put te sauver ; tu payais mes erreurs et ma faiblesse, une fois de plus. Une fois de plus, je n’étais pas à la hauteur, et tu en as souffert. Oui je culpabilise.
 
Je t’obéis, et je regarde ta moto, je vois ton arme. Sébastian, vivant ? Je lui ai éclaté le crâne avec ton arme, j’ai répandue sa cervelle sur la neige de Central Park. Il m’a mit au défi, je l’ai fait ; il ne peut être vivant, je me souviens de son cadavre, je me souviens de sa mort. Etait-ce une illusion ? Ce salopard a-t-il tout manigancé pour faire mal, à nouveau ? Il n’en a pas assez de nous détruire ? Il n’en a pas assez de jouer avec nous ? T’expliquer ? Te raisonner ? Une illusion de plus parmi toutes celles qu’il a déjà ; je ne sais pas pourquoi il a fait ça, je sais juste qu’il y gagnera quelque chose. Un moyen de nous atteindre, plus tard ? Si nous disparaissons, il ne pourra plus nous torturer, alors il doit nous aider à nous reconstruire pour pouvoir continuer son manège ; et moi qui culpabilisait de l’avoir tué, maintenant je regrette de m’être faite avoir. La prochaine fois, je devrais m’assurer que c’est bien lui, et qu’il y reste. Je veux des discussions, je veux toutes les discussions que tu pourras m’offrir, mais je veux aussi qu’il disparaisse de nos vies, qu’il arrête d’interférer, qu’il meurt. Je me moque qu’il ait tué une sœur que je ne connais pas, ou qu’il soit aussi con que mon paternel, je veux juste qu’il disparaisse et ne revienne jamais. Mais ce n’est pas ce qui importe pour l’instant, il faudra reconstruire le nous avant de nous échapper de ses griffes.
 
J’ai été jusqu’à tuer, j’ai été jusqu’à me prostituer, pour toi. Plus rien d’autre n’avait d’importance, plus rien d’autre, à par toi. Je voulais te venger, je voulais que plus jamais il ne puisse t’arriver une telle chose, et je voulais disparaitre, aussi, ce faisant, pour que plus jamais tu ne souffre à cause de moi, pour que plus jamais ma présence ou mon absence te condamne. J’ai échoué, j’ai échoué alors que tu as prouvé pouvoir te passer de moi, que tu as prouvé qu’il serrait arrivé un jour où je ne t’aurais plus manquée.
 
Tu peux guérir de moi. Tu peux, mais tu ne le veux pas. Tu peux, mais je ne le veux pas non-plus.
 
Je me suis trompée de route, comme toi. Et comme toi, même si c’est amer de le reconnaitre, la personne qui est venue me le dire est arrivée trop tard. Non, nous n’avons put nous dire que nous faisions fausse-route, et la seule personne qui en a été capable l’a fait parce que cela servait ses seuls intérêt, parce qu’il a encore besoin de nous, ou de moi. Je ne veux pas qu’il puisse te faire du mal, et je ne dois pas échouer, cette fois. Pour l’instant, cela n’importe pas ; je n’aurai pas survécu sans toi, je n’aurais pas voulut survivre sans toi.
 
- Alors si tu as besoin de l’entendre, je te pardonne. Je te pardonne de ne pas avoir pu faire plus que tout ce dont tu étais capable, de ne pas être une divinité, d’être juste… la personne que… que j’aime.
 
Tu me pardonnes peut-être, mais je ne me repentirai pas ; je ne me repentirai jamais d’être la personne que tu aime. C’est trop important pour moi. Nous nous faisons du mal, nous nous faisons du mal, nous pouvons guérir. On ne peut s’empêcher de blesser, il faut toujours réparer après ; qu’importe les destructions, il faut toujours reconstruire. Ne jamais s’abandonner, ne jamais arrêter de courir mais savoir où l’on va, ne jamais cesser de s’aimer.
 
- Je te veux épouse, je te veux amante, je te veux tout court, ma voix est bien plus faible que je le souhaiterai, mais je tiens à répéter tes mots, à défaut de pouvoir les prononcer en même temps que toi ; c’est un aveu, c’est notre aveu, mais je ne suis pas capable de te regarder en face pour te le dire.
 
- Je n’ai pas su trouver les mots ni les gestes parce que… parce que le fait de ne plus me regarder… c’est me priver aussi des yeux du cœur et de me renvoyer à ce qu’ils m’ont fait. Mon corps réagit ainsi… je ne peux plus toucher… ressentir… j’ai froid Sweety, si tu savais comme j’ai froid. Mais si tu continues à ne plus me regarder mon ange, tu leur donnes raison contre nous. Là ils auront gagné. Je ne veux pas qu’ils gagnent, je ne le veux pas ! Qu’ils aillent se faire foutre.
 
Le vide est-il froid ? Surement ; froid de ton absence, froid de ta distance, froid de ton manque. Je leur donne raison ? Je leur permets de gagner ? Je ne le veux pas, mais c’est trop tard : jamais je n’oublierai ce qu’ils t’ont fait, et jamais je ne pourrais le changer. Qu’ils aillent se faire foutre ou non ne change rien. Ils t’ont tuée, Caitlyn. Tu es morte, Caitlyn.
 
Tu me prends dans tes bras et j’en tremble encore plus, mais je te rends immédiatement ton étreinte ; si tu savais, si tu savais combien ça m’a manqué. Si tu savais combien ça fais du bien. Ta chaleur, ton contact, ton odeur ; toi. Toi, Caitlyn. Je suis avec toi, je suis ENFIN avec toi. Nous sommes ensemble. C’est notre histoire, c’est à nous de l’écrire, et je ne veux jamais pauser la plume, car je ne veux jamais te perdre.
 
Je t’écoute pleurer, et de mes yeux clos s’échappent également des larmes. Nous pleurons, ensemble, comme avant. Et c’est bien le nous, l’ensemble, qui importe le plus. Nous pleurons comme nous sommes, pas parce que nous sommes.
 
- Je suis morte, mon ange… Accepte-le. Je suis revenue pour toi, acceptes le. Laisse à la mort ce qui est à la mort, je ne suis pas un putain d’zombie… je suis ta flamme, je brille pareil qu’avant, il… il suffit de me regarder pour le voir, y’a un océan d’amour qui t’attend, tout un univers qui n’est qu’à nous…Ca sera dur mais tu peux y arriver. Je me pardonne tu sais, je te pardonne… Je nous pardonne.

Je veux te l’entendre dire, il faut que tu le dises.

 
Tes éclairs nous couvrent du monde, et mes ailes ne tardent pas à les rejoindre, indifféremment au déchirement de tissu nécessaire à leur libération. Nous sommes à nouveau dans notre cocon plumeux et électrique, entouré par le manteau du monde, immaculé et pur tel notre âme.
 
Je m’écarte de toi sans te lâcher, que ce soit des mains ou des ailes, et les premières remontent jusqu’à ton visage, le caressant et ôtant la chevelure rousse et humide qui te cachais comme, un jour, j’ôterai ton voile. J’espère que je réussirais à le faire avec autant d’amour et de douceur, mais j’en doute, car c’est un visage fragile que je touchais, pour le redécouvrir aussi radieux qu’avant.
 
- Je te pardonne, Caitlyn Emilie Elioth, je me pardonne et je nous pardonne. Le pardon est la première pierre de l’édifice qu’est notre amour, il a commencé sur le pardon d’un Thanatos, et il recommencera sur le pardon d’un oubli.
 
Avec lenteur, j’approche mon visage du tien, et je colle nos fronts et nos nez, fermant les yeux. Puis ma voix murmure des paroles que tu m’as dites, il y a longtemps, lorsque nous nous sommes effondrées ensembles, après que nous nous soyons perdues et retrouvées.
 
- Si un jour, et il viendra surement, tu doutes de ce qu’en pourquoi tu veux te battre, rappelle-toi cette image, mon amour. Toi et moi, et le vide autour, et souviens-toi qu’il n’y a que ça qui le vaille vraiment. Tu veux savoir de quoi je suis le plus fière au monde… tu l’as juste en face des yeux, voilà ce qu’on vient de sauver. Dans les éclats de ton miroir, tu ne voyais que toi, dans le miroir ici, tu nous vois nous.

Je me souviens, Caitlyn. Je me souviens : nous nous voyons nous…


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Dernière édition par Amy de Lauro le Dim 23 Juin - 21:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}   Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 23 Juin - 20:25





Tu m’as rendu la lumière et je la vois dans tes yeux, je la voix enfin ! Tu prends mon visage entre tes mains et tu me regardes enfin comme je désespérais d’être regardé et je sais à présent que l’avenir est à nouveau en marche. Bien sûr il y aura toujours des moments difficiles, bien sûr il y aura d’autres batailles et des combats amers. C’est un chemin de clous et de brulures qui nous attend parce que, vois-tu, le monde est jaloux de notre force, jaloux de cet éclat que je redécouvre dans tes yeux et qu’il ne pourra jamais avoir ni se targuer d’avoir su faire luire un court instant. Cet éclat où je vois les reflets du mien, cet éclat où jadis nous savions nous perde et où nous nous perdrons à nouveau.

Et tes ailes pour ajouter à nos retrouvailles et ce nid qui n’est qu’à nous…La chaleur, oui, il y a enfin la chaleur ! Notre chaleur. Et nous voilà à nouveau main dans la main sur la route de nos vies parce que c’est notre place et que personne ne pourrait séparer ces mains à part nous-même. Il faudra nous méfier mon amour, nous méfier de nous-même.
Parce que les cœurs, ils vont où on leur dit d’aller, ni plus loin, ni plus proche et je veux le tien soudé au mien. Maintenant je sais que nous irons mieux et que nous pourrons réparer, nous réparer et réparer les dégâts que nous avons semés autour de nous. La tache semble vaste mais nous avons un univers à réveiller, nous avons tant d’amour à faire et nos jours sont si jeunes.


Le contact de ton front sur le mien, esprit contre esprit et je ne peux réprimer un frisson mais le froid y est innocent : du plaisir, c’est du plaisir et j’avais commencé à oublier ! Ce n’est que lorsque que tu me remplis enfin de tes caresses et de ta lumière que je perçois combien ce vide était abyssal. Alors j’en souri, ce sourire que tu aimes tant et que je n’adresse qu’à toi, lorsque tu peuple l’espace de tes mouvements graciles, de ta fragrance fruité qu’il te plait de porter à mon attention, lorsque tu poses sur moi ce regard picté d’indulgence et de douceur, que tu rassure l’enfant, captive la femme et enflamme l’amante que je te suis.  Alors  je ferme les yeux moi aussi afin de pouvoir te respirer et de sentir contre moi, ici, juste contre moi puisque c’est ta place et cela le sera toujours.


Ce baiser je l’ai rêvé, ce baiser il arrive comme dans un rêve. A mon tour de poser mes mains contre les tiennes alors que tu devines déjà mon désir, à mon tour d’approcher délicatement ma bouche de la tienne en un mouvement surnaturel de douceur et de délicatesse.  Tes lèvres sur les miennes et ton souffle en moi qui vient guérir toutes les peines du monde, toutes les peines possibles et imaginables, toutes celles que nos froideurs nous avaient infligeaient et qui s’en vont pourfendre par leur vérité le cortège de doutes qui nous rongeait le cœur depuis nos impuissance respectives. Le temps peut bien mourir, le monde peut bien s’effondrer et s’écrouler consumé par l’apathie et les choses laides et viles qui savent le rendre malade et difficile à supporter,  ça ne me dérange plus. Parce que c’est dans notre sacre que les promesses se forgent et s’emportent vers les cieux, c’est dans ce moment que notre gloire est la plus brillante et aveuglante, c’est dans l’absence de mots mais l’unicité du geste que nous ne faisons plus qu’un et mon cœur ne voit plus que toi, lui qui supportait si mal les ténèbres. Le vide n’existe plus, il ne reste qu’un espoir bavard, impatient et désireux d’apprendre pour grossir.



Let's start over again
Recommencons encore une fois.
Why can't we start it over again
Pourquoi ne pourrions-nous pas recommencer à nouveau ?
Just let us start it over again
Laissez nous juste recommencer encore une fois
And we'll be good
Et nous serons bon
This time we'll get it, we'll get it right
Cette fois nous avons compris, nous  ferons bien les choses
It's our last chance to forgive ourselves
C'est notre dernière chance de nous pardonner à nous-même
 
Oh oui je t’aime, oh je t’aime. Et nos lèvres se séparent comme dans ce rêve que je n’osais plus et tu signes pour en attester la réalité. Alors je te murmure ce que je voulais te dire, alors je te rappelle à mon tour tes propres paroles que tu m’avais dit ce jour-là quelques instants avant de me demander en mariage.
-          Pardonne-moi de n’avoir vu tes peurs autant qu’il aurait fallut, pardonne-moi des souffrances que tu as endurées par ma faute, pardonne-moi de tout. Tout pardon commence par le pardon de soi-même, mais je ne le puis si je n’ai pas le tiens ; tu es une partie de moi, comme je le sais, je suis une partie de toi : les deux faces d’une même pièce, les deux parties d’un même tout.

Rachel…elle m’avait ramené l’âme et le corps…Mon ange, tu viens de ramener mon cœur.

Il n’y avait que toi pour faire ce miracle, toi seule au monde. C’est ta réussite.
Le pardon…c’est notre réussite à toutes les deux.

Je t’aime…J’avais commencé par la fin…Je t’aime…ca n’a jamais été aussi vrai que maintenant.

Nous pouvons rentrer à présent, nous pouvons rentrer toutes les deux.
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MessageSujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth}   Où vont les coeurs ? Part 2 {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 23 Juin - 22:34

Exogenesis : Symphony Part III (Redemption) by Muse on Grooveshark

Je sens ton frisson parcourir ton corps et s’étendre jusqu’au mien, dessinant un petit sourire sur mes lèvres pour ce partage aussi involontaire que délicieux ; je t’aime, de tout mon être, ne toute mon âme, de tout mon esprit, de tout mon corps. Tout me le cri, toutes mes pensées sont tournées vers toi, leur but, et toutes mes émotions viennent de toi, leur cause.
 
Je te sens contre moi, du corps et de l’âme, de l’esprit et du cœur, et cela fait du bien. C’est doux, c’est chaud, c’est confortable, apaisant, aimant. Je ne te vois plus, mes yeux sont clos ; je ne te vois plus mais je te ressens, chaque petit mouvement de ton corps, le bruit et la chaleur de ton souffle, le contact de ton front contre le mien, de ta chevelure contre la mienne, de ton visage touchant le mien… Je te ressens et je t’aime, Caitlyn Emilie Elioth.
 
Souris-tu ? Je crois, oui, je sens des petites rides sur ton front, des petites rides auxquelles très peu feraient attention, mais dont je me rappelle ; tes sourires ne se limitaient pas aux lèvres et aux dents, non, tes sourires éclairaient tout ton visage,  plissant tes joues et étirant tes paupières, arquant ton nez et tes sourcils, et tendant légèrement la peau de ton front. Tu me souris, et si je ne vois pas ce sourire, je le ressens, enfin. Je sais à quel point il est beau sans même avoir à te voir. Je sais à quelle point tu es belle sans même avoir à te voir, et je préserve mon regard pour quant cela finira. Je n’ai plus besoin de mes yeux pour te voir, Caitlyn, mon amour, ton amour, notre amour suffit. Mais je ferai preuve de gourmandise et te regarderai encore, crois moi que jamais je ne pourrais m’en passer. Ton contact, ton odeur, ta voix, ta vue ; voici le cadeau que tu me feras jusqu’à la fin.
 
Et encore après, car il n’y aura de fin que lorsque les souvenirs s’estomperont ; je comprends, à présent. Je comprends pourquoi j’étais là, et tu es à présent là aussi. Tu es là quant je ferme les yeux, tu es là dans mes pensées, dans mon cœur ; je te vois. Je te vois enfin, et je te ressens, Caitlyn ; ma Cati.
 
Je sens tes mains prendre les miennes, et je t’accompagne, reculant à ton avance et penchant la tête le plus naturellement du monde pour laisser le contact de nos lèvres nous unir à nouveau, remplissant nos êtres d’une manifestation de notre amour, de nos amours, chacun se déversant sur le cœur fertile de l’autre pour l’en renforcer et s’assurer qu’il y aura une nouvelle saison, et s’assurer qu’il y aura un avenir, un avenir de vie, et d’amour. Oh, il y aura des tempêtes pour secouer les plantations de notre amour, mais protégés qu’elles seront dans les serres de nos cœurs, elles résisteront ; et si jamais nos cœurs venaient à céder comme ils l’ont fait hier, alors nous sèmerons de nouvelles graines comme nous le faisons aujourd’hui, et assurerons une fois encore notre amour de demain. Car il y aura un demain, et nous ne devons plus jamais perdre foi en lui, car si nous ne croyons plus en demain, il ne sera plus notre. En demain, nous croyons, car demain, nous serons ensemble, et que demain nous appartiendra.
 
Trop vite, tes lèvres quittent les miennes, trop vite, tu me prive de ton air, alors comme à chaque fois, j’essai d’en récolter un petit surplus, j’essai d’en voler à l’arracher une dernière dose ; une dernière dose de ce remède qu’est ce geste simple et banal, qu’est ce geste naïf et sincère, que celui de t’embrasser. Certains pourront en rire, d’autres pourront s’en répugner, mais à la vérité, tous seront jaloux, car ce n’est pas un simple baiser, c’est notre baiser, l’expression de notre amour et son témoignage aux yeux d’un nombre qui ne l’intéresse pas ou si peu. C’est la preuve de notre victoire, car malgré tout, tous ce qui a pu nous arriver, ce baiser est toujours là, liant nos lèvres, liant nos cœurs. Il est le symbole de l’union qui nous lie et nous liera à jamais.
 
Je signe, je vole encore un peu d’amour, car je n’en aurais jamais assez, car je t’en demanderais toujours, comme je t’en donnerais toujours. Je signe, je donne un peu plus et je prends un peu plus ; nous partageons un peu plus.
 
Nous nous pardonnons de n’avoir vu nos peurs autant qu’il aurait fallut, nous nous pardonnons des souffrances que nous avons endurées par notre faute, nous nous pardonnons de tout. Tout pardon commence par le pardon de soi-même, et nous sommes prêtes à nous pardonner ; mutuellement, à nous même et à l’autre, car il n’y a plus de différence. Nous sommes les deux faces d’une même pièce, les deux parties d’un même tout.
 
- Rachel… elle m’avait ramené l’âme et le corps… Mon ange, tu viens de ramener mon cœur.
 
Il n’y avait que toi pour faire ce miracle, toi seule au monde. C’est ta réussite.
Le pardon… c’est notre réussite à toutes les deux.


- M’en voudrais-tu de lui laisser l’esprit et de garder notre âme pour nous ? Corps et esprits pour le monde, cœurs et âme pour nous-mêmes.

- Je t’aime… J’avais commencé par la fin… Je t’aime… ca n’a jamais été aussi vrai que maintenant.

Nous pouvons rentrer à présent, nous pouvons rentrer toutes les deux.

 
- Ne jamais s’abandonner, ne jamais arrêter de courir mais savoir où on va, ne jamais cesser de s’aimer ; aujourd’hui, pour toujours et à jamais, ensemble.
 
J’ouvre des yeux trempés de larmes, je les ouvre et mes pupilles sont couvertes des arcs-en-ciel que ta lumière fait ce refléter dans les larmes de notre bonheur. Je me relève, nous nous relevons, et nous faisons face au monde, une nouvelle fois. Nous lui faisons face ensemble, pas seules mais ensemble.
 
- Je t’aime. Cela n’aura pas de fin. Je t’aime. Rentrons ensemble, rentrons chez nous.

Rentrons où vont les cœurs ; où vont nos cœurs…
RP TERMINE pour Amy
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