Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp} Mer 12 Juin - 12:15
Mercredi 7 Novembre 2012 – 08 : 00 P.M.
A l'intérieur, il y a tellement de choses que je ne comprends pas, il y a un monde à l'intérieur de moi que je ne peux pas expliquer, beaucoup de pièces à explorer mais les portes se ressemblent, je suis perdue je ne peux même pas me rappeler de mon nom. J'ai été pendant un certain temps, à la recherche de quelqu'un, j'ai besoin de savoir maintenant, s'il vous plaît dites-moi qui je suis.
Il pleut sur les corps comme il pleut dans les cœurs ; un poème que j’ai déjà récité, à une personne qui me semblait être ce qui pourrait devenir le plus proche d’un père. Je me trompais ; mon père n’est pas ainsi, et mon cœur en pleurs, accompagné de mon être, mes larmes se noyant dans la pluie qui tombe sur l’Institue en cette soirée. La pluie n’a jamais tuée personne, et en cette soirée, elle se contente d’accompagner mes larmes comme mes tremblements.
Je suis là, assise sur les toits de l’Institut, ailes déployées et trempée jusqu’aux os, mon t-shirt spécial collé à ma peau, mon jean tout aussi humidifié, mais surtout, c’est mon visage, dissimulé derrière la chevelure brune collante, qui traduit le mieux ce que je subis. Mes larmes ce noient dans les goutes de pluie comme la goute d’eau de mon être dans l’océan du monde. Je ne m’effondre pas, j’évacue. J’évacue les éclats de rêves brisés dans mes larmes, dans mes sanglots, faibles échos d’un triste tonnerre. J’ai toujours voulut rencontrer mon père, et je me suis toujours demandée pour mes parents m’avaient abandonnée ; ils ne m’ont pas abandonné. Mon père a laissé ma mère mourir pour me protéger moi, et il a fini par connaitre le sort le plus similaire qu’il pouvait connaitre. Il ne m’a pas abandonné, il l’a abandonnée elle, et il m’a trahit moi.
A l'intérieur, il y a tellement de choses que je ne comprends pas, il y a un monde à l'intérieur de moi que je ne peux pas expliquer, beaucoup de pièces à explorer mais les portes se ressemblent, je suis perdue je ne peux même pas me rappeler de mon nom. J'ai été pendant un certain temps, à la recherche de quelqu'un, j'ai besoin de savoir maintenant, s'il vous plaît dites-moi qui je suis.
La seule personne que j’ai jamais haït, était celle que j’aurai due aimer, et celle que je ne parviens pas à m’empêcher d’aimer est celle que je devrais haïr. Evangelina, ma sœur. Sœur que j’ai rejetée pour son mensonge, pour sa protection ; sœur qui partait perdante, dès la première rencontre. J’ai toujours attendu un père, j’ai toujours attendue une mère, jamais de frère, ou de sœur. Je t’ai trahie, Eva, dès le jour où tu m’as approchée, décidant de brider ton propre amour pour me permettre de poursuivre dans la voie que j’avais commencée à tracer ; voie qui m’a conduite à t’abandonner. Pardonne-moi.
Est-ce dans les gènes ? La trahison, l’abandon, faire du mal à sa famille ? Nous sommes les héritières d’une lignée de monstres, d’inhumains, et même lorsqu’on cherche à se protéger les uns les autres, on finit toujours par se faire mal ; à quoi bon ? A quoi bon essayer ? Quel espoir y a-t-il ? Entre nous ? En nous-mêmes ?
A l'intérieur, il y a tellement de choses que je ne comprends pas, il y a un monde à l'intérieur de moi que je ne peux pas expliquer, beaucoup de pièces à explorer mais les portes se ressemblent, je suis perdue je ne peux même pas me rappeler de mon nom. J'ai été pendant un certain temps, à la recherche de quelqu'un, j'ai besoin de savoir maintenant, s'il vous plaît dites-moi qui je suis.
Depuis que je me suis transformée, j’ai cherchée qui j’étais. Je n’étais plus Amy, mais je n’étais pas Amaranth, perdue quelque part entre les deux. Aujourd’hui, je sais que je n’ai jamais été ni l’une ni l’autre, qu’à la naissance, on m’a nommée Teresa. Ai-je jamais eut un nom ? Ai-je jamais été quelqu’un ? Je l’ai toujours cru. Mais j’ai eut si souvent tord, que ce ne serait qu’une fois de plus. Je ne me comprends pas, il y a tant de chose qui remuent, dans mon corps comme dans mon cœur, que je suis plus ballotée par elles que par le vent et les eaux. Tant de chose que je croyais savoir et qui ne sont qu’illusion, tant de miroirs désormais brisés pour révéler la porte qui se cachait derrière. Il y a tant de choses, tant de chaos. Où suis-je dans tout cela ? Comment puis-je m’y retrouver ?
Tel mon corps prit dans la tempête, mon esprit doit confronter les vagues de mon cœur. Je relève les yeux vers ce ciel noir et grondant, laissant les larmes des cieux emporter les miennes dans l’indifférent courant du monde. Les éclairs se reflètent sur mes prunelles bleues, sur ces prunelles bleues ; les Grigori sont bruns aux yeux bruns, cela fait parti de notre malédiction. Je ne le suis plus, je suis parvenue à y échapper, par l’éducation comme par le physique ; suis-je en train d’échapper à ma malédiction ? Mais si je lui échappe, que restera-t-il de moi ? Si je renie jusqu’à mon sang, jusqu’à ce passé que je ne savais pas avoir eut, mais qui m’a rattrapé, que restera-t-il de moi ?
A l'intérieur, il y a tellement de choses que je ne comprends pas, il y a un monde à l'intérieur de moi que je ne peux pas expliquer, beaucoup de pièces à explorer mais les portes se ressemblent, je suis perdue je ne peux même pas me rappeler de mon nom. J'ai été pendant un certain temps, à la recherche de quelqu'un, j'ai besoin de savoir maintenant, s'il vous plaît dites-moi qui je suis.
J’ai besoin de savoir qui je suis, car si je ne suis pas capable de poser cette base du « je », je serais incapable de poser les bases du « nous » ; et je veux plus que tout ce « nous ». Je veux mon amour, je veux mes amis, je veux ma vie. Pas une vie, ma vie. Je veux savoir qui je suis et quelle est ma vie. Je veux savoir s’il n’y a que le mensonge et les espoirs que l’avenir brisera, ou s’il peut y avoir autre chose. J’ai besoin de savoir.
J’ai besoin de savoir qui je suis, qui je peux être. J’ai besoin de savoir qui j’ai été, qui je vais devenir. Ce que je peux faire, ce que je peux accepter et ce que je peux refuser. Tout est si confus. Je suis dans un palais de miroir, mais chaque miroir me renvoi un reflet différent des autres, et lorsque je le brise, il ne révèle qu’une nouvelle pièce, identique aux précédentes, un nouveau mirage tout aussi changeant.
A l'intérieur, il y a tellement de choses que je ne comprends pas, il y a un monde à l'intérieur de moi que je ne peux pas expliquer, beaucoup de pièces à explorer mais les portes se ressemblent, je suis perdue je ne peux même pas me rappeler de mon nom. J'ai été pendant un certain temps, à la recherche de quelqu'un, j'ai besoin de savoir maintenant, s'il vous plaît dites-moi qui je suis.
J’ai besoin de savoir maintenant. S’il vous plaît, dites-moi qui je suis…
Jubilation Lee X-Men Alpha
Messages : 2056 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp} Mer 12 Juin - 17:05
Apprendre ne se fait pas instantanément. Des fois on pense savoir des choses et puis au bout d'un moment on les oublie. Nos professeurs sont là pour nous les rappeler. Non, bien sur, ils sont pas infaillibles et il arrive qu'ils se trompent. Mais il y a des sujets sur lesquelles ils sont spécialisés et c'est justement là qu'ils ne se trompent jamais. Je suis parfois professeure, ça en fait rire certains, je comprends. Mais moi ça me rend fière. Je suis fière de mes élèves même si je culpabilise beaucoup pour certaines erreurs que j'ai commises. Amy était ma première et pourtant je ne l'ai pas assez entraîné et préparé et elle a beaucoup souffert de ce qui devait être une passation. Mais aujourd'hui le problème est autre. Je grimpe et j'escalade pour enfin me retrouver là où je me doutais qu'elle soit.
« Nous sommes faites pour nous rencontrer sur ce toit, n'est-ce-pas. Mais bon... Si je devais t'avouer un truc ce serait que je préfère quand il fait beau. »
Je me rapproche d'elle. On m'a raconté des choses, j'en ai cru certaine et j'ai retenu le plus important. Maintenant il y a une plaie à panser et c'est mon devoir. Il y a également des larmes à sécher, mais sous cette pluie je me sentirais telle Sisyphe remontant son rocher jusqu'à l'infini éternité. Elle est X-women, elle est amoureuse, elle est belle et elle est forte. Mais la fatalité tragique du destin s'abat sur elle encore et encore, sans la lâcher. Des griffes, des serres, des crocs, voilà ce qui arrache sa chair jusqu'à ce qu'elle perde une notion importante : celle de l'identité. Je pourrais donner beaucoup de maux de tête à des intellectuels et des philosophes en leurs posant une simple question : Qui sommes-nous ? Pourtant il y a bien longtemps que je connais la réponse. Elle est simple, très simple et parfois trop simple qu'on l'oublie. Mais du moment qu'il y a une Jubilee pour vous la rappeler ; du moment qu'il y a des amies pour vous le dire : alors tout ira pour le mieux. Je me rapproche donc d'elle. Comme à chaque fois. Mais cette fois-ci j'ai un peu moins d'assurance. Le toit et glissant et la situation également. Un faux pas et je chute. Une faux pas et j'ouvre la plaie béante se déversant en contrebas, accompagnée de la pluie qui en dilue le sang, certes, mais bien vainement.
« Non, je ne peux pas comprendre ce qui t'es arrivé et ce que tu ressents en ce moment. Oui, j'ai toujours eu des parents aimant et que j'adorais même si ils ne sont plus là aujourd'hui. Mais il y a des choses que je sais et que je sais que tu oublies. »
Je marque une pause, la regardant, son profil et son aspect, la perte de lumière dans son regard et le doute rongeant sa chaire.
« Caitlyn te rend heureuse n'est-ce-pas ? Tu l'aimes et c'est tout ce qui compte, je me trompe ? Si tu veux savoir qui tu es, c'est pas compliqué. Regarde-toi à travers les yeux de ceux qui t'aimes, c'est ça : ce que tu es. Ton sang, ton esprit, ton passé et ton lieu de naissance : ce n'est important que si tu lui donnes de l'importances. Ce n'est important que si les personnes que tu apprécies t'apprécies pour cela. Regarde-moi, regarde-Caitlyn, et demande-toi pour quelles raisons on t'aime. Demande-toi ce qu'est pour nous : Amy. Tu veux savoir qui est ta famille et où elle est ? Regarde mieux autour de toi et tu la verras par toi-même, je te le promets. L'important c'est ça, ne l'oublie pas. »
Je me relevais tapotant au passage de mon index sur son cœur. Avant de m'en retourner.
« Ne reste pas là, des naines cruches-chinoises penseront que tu vas te suicider. Et toi tu leurs répondra quoi ? Que tu fais de la photosynthèse ? »
Avant de disparaître je lui lance :
« Y'a pas de soleil. »
[HJ : vu que j'ai pô beaucoup de temps mais que ce sujet me semble très important, je fais quand même un post. Si y'a un problème hésite pas à me le dire ^^]
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp} Mer 19 Juin - 16:14
Jubilation Lee, alias Jubilee
« Nous sommes faites pour nous rencontrer sur ce toit, n'est-ce-pas. Mais bon… Si je devais t'avouer un truc ce serait que je préfère quand il fait beau. »
Toujours là, toujours la première sur les lieux, toujours à aider les autres, ceux qu’elle aime et ceux qu’elle va peut-être aimer un jour. Aussi petite que sa bonté est grande, aussi lumineuse que ses feux d’artifice pour les égarés, elle est tant de choses. Professeure, exemple, mentor, amie ; Jubilee.
Elle était là, la première fois, lorsqu’on s’est rencontrées sur ce toit ; elle était là pour m’empêcher un acte regrettable. Tel n’était pas mon intention, à l’époque, mais aujourd’hui, seule l’inutilité du geste et le manque de courage pour l’essayé font que je reste là. Qu’arrivera-t-il si je ne puis être ? Le néant.
Elle était là, la seconde fois, lorsque j’ai commencé à me mutiler pour devenir plus forte. Elle l’a vu, elle m’a engueulée et… c’est si lointain. Pourtant, je me souviens parfaitement. J’ai plus jamais eut droit de mettre des mitaines en sa présence, ou tout du moins je devais montrer pate blanche. Elle m’a aidée à progresser ce jour-là, et tout ceux d’après.
Elle était là, la troisième fois, lorsqu’il a fallut confronter les robots au Met ; elle était là par ses enseignements, qui m’ont permis de réussir. Et elle était là après, pour m’aider à prendre en assurance et à progresser encore.
Elle était là, la quatrième fois, lorsque celle que j’aime était en train de mourir sur le sol, après avoir dévastée la bibliothèque de ses foudres incontrôlée.
Elle était là, la cinquième fois, après que j’ai muté, pour m’aider à me contrôler, à me retrouver, à progresser, comme toujours.
Elle était là, à veiller sur moi, depuis ce jour sur les toits et jusqu’à aujourd’hui, elle a toujours été là. Jubilee, Captain, amie, meilleure amie. Ange gardien. Je ne serais pas capable de compter les heures que nous avons passées ensemble, et j’espère que jamais je n’aurais à le faire, pas plus qu’à escompter celles qui nous restent à passer ensemble. Tu as toujours été là, physiquement ou mentalement, tu n’as jamais été loin, et même maintenant, tu reviens encore. Non, tu ne peux pas comprendre ce qui m’est arrivé ni ce que je ressens, tu ne l’as jamais vécu, mais tu essaie, et surtout, tu veux me comprendre moi. Il y a des choses que tu sais et que tu sais que j’oublie ; oui. C’était ainsi dès le jour où on c’est rencontrées, et s’en sera ainsi jusqu’au jour où on se séparera, et je ne souhaiterais pas que s’en soit autrement, de peur de te perdre.
Comme j’ai peur de perdre Caitlyn ; car oui, je suis heureuse avec elle. Qui que je sois, Caitlyn me rend heureuse, je l’aime et c’est ce qui compte le plus. Pas tout ce qui compte, mais ce qui compte le plus ; tout impliquerait qu’il n’y ait rien d’autre, mais il n’y a pas rien d’autre. Je l’aime d’amour, je t’aime d’amitié, et je ne sacrifierai ni l’un ni l’autre, ni l’une ni l’autre.
J’essaie de me voir à travers vos yeux, mais, je n’y arrive pas. Mon sang est une malédiction, mon esprit une tempête, mon passé ma punition et mon lieu de naissance le sceau qui fait que je n’en réchapperais pas. C’est important, tant parce que je leur donne de l’importance, mais parce que d’autres le font, d’autres qui ne me laisseront jamais en paix. Seul l’anonymat de l’abandon m’a protégé jusqu’à maintenant, et ce voile est aussi brisé que la personne que je croyais être.
Caitlyn et toi, Jubilee, vous m’aimez pour qui j’étais, mais je ne sais pas qui je suis, encore moins qui je vais devenir. Je ne peux redevenir l’adolescente que vous avez connues, que vous avez aimées, j’en suis incapable. Trop de choses ont changé, et je suis encore perdue dans ces changements. Je pensais leur avoir échappée, mais ils n’étaient que la première vague, et le reflux m’a arraché ce que vous m’aviez apporté. Pardonne-moi.
J’ai grandie en structure, je n’ai jamais rien connu d’autre, avant vous. Jamais l’Institut ne sera ma famille. La notion est trop importante pour moi, est trop douloureuse pour moi, pour l’appliquer à plus que celle qui l’est de droit, et celle qui l’est de fait. Je regarde autour de moi et je te vois, comme toujours ; une amie, la meilleure, que j’ai eut et que j’aurai surement jamais, tout du moins je le souhaite. On ne choisit pas sa famille, on choisit ses amies ; tu es mon amie, et cela te place au-dessus de ma famille. Il n’y a qu’une place au-dessus de la tienne dans ce qui me sert de cœur, et c’est mon amour. Je ne l’oublie pas.
Mais j’en suis au point où ressembler à ce que l’on attend de moi m’est devenu impossible. J’ai toujours fait ainsi, la petite chose mignonne qui correspondait au mieux à ce qu’on attendait d’elle, de peur d’être abandonnée. J’ai toujours fait ainsi, ou plutôt Amy a toujours fait ainsi. Amaranth, elle, non ; elle s’est dressée et s’est battue pour ce qu’elle croyait et estimait juste, elle n’a plus courbée l’échine et a même commit des impairs ce faisant. Dois-je redevenir Amy ? J’en suis incapable. Mais je suis incapable de faire plus que jouer Amaranth.
Que répondrai-je à des nains cruches-chinoises qui pensent que je vais me suicider ? Que je les aime, d’abord, que je les remercie, ensuite.
« Y'a pas de soleil. »
Il y a un soleil, et tu me l’as montré de la main, mais tu sais comme moi que je dois accomplir le reste du chemin sans toi. Tu as été là, tu m’as tendue la main alors que j’étais à terre, tu m’as aidée à me relever avec force et sourire, et tu m’as une fois de plus indiquée la bonne direction, pour que je l’emprunte. Tu me laisse l’emprunter seule, car à partir de cet instant, tu as réussie, et tu sais que c’est une autre personne qui m’accompagnera pour retrouver qui je suis.
Merci, Jubilee la Naine Jaune, créatrice des étoiles qui balisent mon chemin. Tu as raison, je ne pourrais trouver qui je suis seule. Tu m’as indiquée la voie, et la seule façon de savoir qui je suis est de le demander à ceux qui le savent.
A l'intérieur, il y a tellement de choses que je ne comprends pas, il y a un monde à l'intérieur de moi que je ne peux pas expliquer, beaucoup de pièces à explorer mais les portes se ressemblent, je suis perdue je ne peux même pas me rappeler de mon nom. J'ai été pendant un certain temps, à la recherche de quelqu'un, j'ai besoin de savoir maintenant, s'il vous plaît dites-moi qui je suis.
J’ai besoin de savoir qui je suis, après m’être trop longtemps cherchée, j’ai besoin d’avoir un nom, et les pièces à l’intérieure de moi, avec toutes ces portes identiques, la totalité de ce monde, je n’en suis plus la propriété. C’est au travers de ceux qu’on aime qu’on existe, oui. Tu étais là au début du chemin, dans mon égarement. Tu sais que c’est une autre qui me guide sur le chemin, et que c’est une troisième qui en constitue la finalité. Je l’avais oublié, et me l’as rappelé. Merci, Jubilee.
Avec lenteur, je prends la voie que tu m’as indiquée, je suis ton exemple une fois encore alors que tu me tire de mes errements, et je rentre chez ce qui ressemble le plus à un chez moi. Je dégouline encore et suis trempée jusqu’aux os, mais je sais où je vais. J’ouvre une porte qui m’est familière, pour l’avoir franchie une fois chaque jour, au moins, et me tourne vers la personne qui a longtemps été distante, mais aujourd’hui ne l’est plus. J’entrouvre la bouche, mais rien ne sort, et les épaules comme les ailes ne s’en abaissent que plus, alors que le visage reste tourner vers elle, et que les yeux l’implorent. Je suis perdue, elle le sait, elle le voit. Elle détient une partie de la réponse, pas parce que j'ai assimilé une partie d'elle, mais parce qu'elle m'a longtemps côtoyée, et que nous avons brisés nos masques, l'une et l'autre.
J’ai besoin de savoir maintenant. S’il vous plaît, dites-moi qui je suis…
Invité Invité
Sujet: Re: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp} Sam 22 Juin - 19:24
Ce qu'il pouvait tomber dehors. Les yeux perdus sur le rideau d'eau qui se déversait sur l'autre côté de la vitre, Emma était à deux doigts de se demander si Ororo n'était pas en train de regarder autant en emporte le vent avec un bol d'Haagen Dazs... Elle retourna dans son fauteuil pour boire le thé qui finissait de s'imprégner sur sa petite table ronde. La journée avait été plutôt éprouvante et son bain lui avait fait beaucoup de bien. Aujourd'hui, elle allait se coucher tôt !
On frappa à la porte. Qui pouvait vouloir lui parler à cette heure ? Certainement pas un élève, ou alors, il allait se faire corriger dans toute la splendeur de l'art. Emma reposa sa tasse, se leva d'une traite, renouant rapidement son peignoir pour s'assurer qu'il n'allait pas s'ouvrir au mauvais moment, puis se dirigea vers la porte.
Dans le couloir, un visage qu'elle ne s'attendait pas à voir, mais surtout, qu'elle ne s'attendait pas à voir avec cette expression inadapté. De la peur ? De la confusion ? Un choc ? Emma n'arrivait pas à lire cette expression inhabituelle. Son amie se répandait en eau sur le sol, ailes déployées, et le plan astral était saturé de son appel : "Qui suis-je ?".
Emma eut besoin de quelques secondes pour décider de la marche à suivre, et finalement, prit Amy par le bras pour la conduire à l'intérieur. Elle comprenait bien que son amie était perdue. C'était cela l'expression qu'elle affichée. Elle était perdue, interdite, enfermée dans un mutisme, et pour respecter ce silence si palpable, Emma préféra emprunter les voix du plan astral.
Cette question est bien plus profonde qu'il n'y paraît et il y a certainement de nombreuses façon d'y répondre, non seulement parce que l'identité est un sujet de réflexion philosophique interminable, mais en plus parce qu'une personne ne peut pas se réduire à un enchainement de mots, surtout toi.
Emma conduisit Amy jusqu'au fauteuil, l'invitant à s'asseoir et avança vers elle la tasse de thé, oubliant qu'Amy était capable de supporter bien plus que le simple fait d'être mouillée ou d'avoir froid. Elle resta debout, en face, croisant les bras et levant les yeux au plafond pour chercher ses mots, ou plutôt, ses concepts, puisque sa parole allait s'affranchir des mots.
Pour moi, tu es Amy De Lauro, mon amie. Tu es une âme complexe qui oscille entre l'ordre et le chaos avec une virtuosité impressionnante. J'ai vu l'intérieur de ton esprit, il est à la fois constitué de choses autonomes et erratiques, et en même temps, en tant qu'ensemble, les interactions entre ces choses semblent orchestrées à la perfection. Tu es le changement. Nous avons parlé des masques que nous portons toutes les deux, mais au fond, je ne suis qu'une amatrice dans cet univers. J'ai parfois l'impression que tu en porte tellement de différents que tu finis peut-être par te définir par cette même diversité. Au fond, ces masques ne sont-ils pas tous des facettes différentes d'une même personne, là ou l'on croit qu'ils sont un faux qui servirait à cacher l'original ? Mes 8 ans de souvenirs sont probablement aussi devenus une partie de toi. Ce n'est pas une partie commune entre nous, c'est une expérience commune, mais chacune de nous en a tiré une conséquence propre sur sa construction individuelle.
Je ne sais pas si tu te rappelles, mais quand je suis arrivée à l'institut, nous avons eu un entretien. Je t'ai mise en garde sur les risques d'avoir un gène X puissant. Je le pense toujours. Tu n'es pas réductible à ton pouvoir, mais il participe à ton essence, d'autant plus qu'il possède des risques, pour toi, et pour tes proches. Il décuple tes forces comme il décuple tes faiblesses. Alors si tu observes la façon dont il agit sur toi, tu auras comme un zoom sur qui tu es.
Emma se rapprocha d'Amy pour poser la main sur sa joue. Un sourire se dessina de lui même sur ses lèvres alors que les pensées continuaient à s'émettre.
Tu es Amy De Lauro, une jeune fille qui a grandi trop vite. Tu te façonnes selon les attentes des autres, parce que tu refuses de les décevoir, ce qui te donne autant d'identités qu'il y a d'observateurs dans ton public. Tu es une personne qui m'a rassurée, qui m'a soutenir, nous avons combattu ensemble, tu m'as ouvert les yeux sur Caitlyn, et bientôt, tu l'épouseras, parce qu'au fond, le vrai public à tes yeux, c'est elle, n'est-ce pas ? Si tu veux savoir qui tu es réellement au fond de toi, regarde-toi à travers ses yeux à elle.
La Reine Blanche était étonnée de ses propres paroles. Sa pensée s'était construite d'elle-même, et sans savoir si elle avait raison ou non, elle sentait que ce qu'elle avait dit était ce qu'elle devait dire à ce moment-là. Peut-être l'inconscient était-il plus puissant que ce que l'on pouvait croire.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp} Lun 24 Juin - 14:26
Emma Frost, alias la Reine Blanche
Un contact, tout commença par un contact ; il avait fallut des mois, des années même en un sens, pour parvenir à cela. Il avait fallut des mois physiques et des années mentales pour parvenir à s’approcher d’Emma, pour franchir les froids remparts de diamant dont elle c’était entourée et découvrir le jardin qu’il y avait derrière. Elle était longtemps restée un phare, au loin dans la brume, un guide distant et inatteignable, puis elle était enfin devenue une amie.
La première fois qu’on c’est rencontrées, c’était pour le cursus de psychologie, pour mes études et mon avenir, mais également pour parler des séquelles de Mutant Town et du Met. Jubilee avait ouvert la voie, et Emma avait suivie, comme aujourd’hui. Mais à l’inverse de la première, elle était restée froide et lointaine ; peut-être la faute m’en imputait-elle, car face à tel comportement j’avais refusée de m’ouvrir, alors que j’aurais surement dû, mais notre relation en était restée là durant bien longtemps. Professeure distante, sévère et intransigeante, il était impossible de se douter de tout ce qu’elle avait put faire en coulisse pour m’aider.
Chaque jour, à enseigner, à guider, à ne pas perdre patience face aux écarts dans lesquels me conduisait la vie, et à tirer quelques fils dans les ombres pour faciliter cette dernière. J’ignorai ce qu’elle avait put faire, j’ignorai même qu’elle faisait, jusqu’à cette fois à l’infirmerie, où elle m’a expliqué avoir fait son possible pour m’enseigner les sujets qui me permettraient d’avoir mon année, en ignorant les autres, et qu’elle s’est proposée de me fournir les connaissances que je n’avais pas eut le temps d’apprendre d’une façon certes atypique, mais très personnelle, et qui, même si je l’ignorais alors, était une marque tant de bienveillance que de confiance. Aussi introvertie que Jubilee extravertie, il n’en a pas fallut que de cet accident qui a fait qu’une partie de toi est devenue une partie de moi pour nous rapprocher, il a fallut que j’insiste pour que tu ne t’échappes pas alors que tes masques s’effondraient. Je ne regrette pas de l’avoir fait, parce que ce qu’il y a au-delà vaut le coup. Ce jour là, tu es devenue une amie, une partie de ma psyché mais surtout une amie.
Une amie qui ne voulait pas qu’on le sache, pour ne pas entacher sa réputation, preuve de l’artificialité de cette dernière. Une amie qui m’a apprit à conduire le Jet et qui m’a rassurée quant je doutais sur le terrain, qui m’a protégée lorsque j’ai été vaincue. Jubilee a fait de moi une X-Woman, et toi tu as été là pour m’aider à l’être.
J’entends ta voix dans ma tête, mais cela ne me dérange pas ; je sais que c’est folie, je sais ce qui peut être accomplit par ce simple biais, mais je te fais confiance. Je sais que tu ne regarderas pas ce qu’il ne faut pas que tu vois, et que tu ne toucheras à rien. Tu as accidentellement modifiées des choses, des choses qui font partie de la tempête d’aujourd’hui, mais tu sais que ce n’est pas une nouvelle modification qui permettra de calmer cette tempête. Ce que tu m’as légué fait parti de moi, au même titre que le reste, ce sont des portes qui sont miennes, désormais, et ce n’est pas en les amputant que je parviendrais à me trouver.
Oui, « qui suis-je » est très complexe, trop complexe pour moi, même ; tu me fais un cours, tu commence toujours par un cours. Distante, professionnelle, tu n’implique pas les sentiments, jusqu’à ce qu’ils débordent, jusqu’à ce que ta réflexion ne puissent plus atteindre l’autre là où c’est ton cœur qui le touchera. Je suis bien trop de monde, une partie de toi, une partie de Franklin, une partie d’Amy, une partie d’Amaranth, et maintenant Teresa ; je suis bien trop de monde pour savoir qui je suis réellement dans tout cela. Ce n’est pas un enchainement de mots, c’est en enchainement d’êtres, chaotique et incohérent.
Tu me fais m’assoir à ta place et m’offre la seule tasse de thé présente, alors que tu t’es préparé tout cela pour toi ; à combien montrerais-tu ce visage ? Cette facette de toi ? Cette intimité ? Trop peu, mais tu le fait quant même, et tu me guide une fois encore. Jubilee balise le chemin et m’encourage à avancer dessus, et tu es là pour m’aider à le parcourir. Tu me tiens la main, cette fois, pour pas que je m’égard. Et tu réponds à mes questions.
Amy de Lauro, ton amie ; cruel paradoxe, car Amy de Lauro n’est jamais restée que ton élève, et que ce n’est qu’en tant qu’Amaranth que je suis parvenue à devenir ton amie. Mon être entier oscille entre l’ordre et le chaos, mon corps change et mon esprit reste le même, tandis que mon âme doit composer avec cela ; le fait-elle en virtuose ? Je n’en sais rien. Je veux bien te croire. Je me suis effondrée tant de fois, et vous avez toujours été là pour m’aider à me relever. Toi moins que les autres, peut-être, mais ce n’est pas parce que tu ne tends pas la main que tu ne regardes pas ce qui se passe, et que tu n’essaie pas d’intervenir. Mon esprit est un chaos cosmique, et mon corps un cosmos chaotique, mais s’ils essaient de s’accorder, je n’arrive pas à voir ce qui en résulte. Je ne sais pas qui je suis.
Le changement ? Je suis le changement, mais le changement est trop inconstant pour me permettre d’être. Je suis le changement et c’est pour cela que je ne sais pas qui je suis. Et ça fait mal. Les Masques s’effondrent et se brisent, révélant qu’ils ne sont que des aspects, des miroirs, d’une même personne déchirée ; moi. Tu le sais, tu le vois, ils sont des facettes là où l’on croit qu’ils sont un faux, ils sont des exutoires à un chaos d’où peuvent émerger des forces inégales, donc potentiellement dominantes sur les autres. Tu n’es pas une amatrice, au contraire, nos masques sont justes différents ; les tiens ne sont que des artifices, non des extensions de toi. Ils sont une défense, mais aussi un poison, mais tu sais te préserver du poison mieux que je ne l’ai jamais put. Je n’arrive pas à me définir à travers cette diversité, à travers ces facettes ; oui, une partie de toi est une partie de moi, puisqu’en un sens, nous avons été la même personne durant huit années, les huit années qui auraient dût, pour moi, être celles à venir. C’est sur l’après que nous nous différentions, oui. Mais cet après me perd, me conduit à douter, car je ne sais plus qui je suis.
Je me rappelle, je me rappelle de tout, avec une même précision ; mes deux premières vies, celles d’Amy de Lauro et de Franklin Richards, floues et embrumées par le temps, et mes deux secondes vies, celle d’Amaranth, précise à un point qui t’en donnerait le vertige si tu venais à consulter mes souvenirs, et la tienne, qui est entre les différents niveaux, nullement embrumée par le temps mais clairement différente de par sa précision moindre. Il me suffit de vouloir pour me rappeler, et tous les mots de notre rencontre sont là, dans mon esprit, sans doute peux-tu les voir. Oui, mon gène X est aussi puissant que particulier, c’est l’héritage de Teresa, la seule à n’avoir de personnalité, mais également autant d’impact sur moi, celle qui a déséquilibré le tout que nous avions construit, avec Caitlyn, tous ensembles.
Il est une malédiction, ce gène, car il me relie à une famille qu’en définitive, c’était une chance de ne pas avoir. J’ai rêvé d’un père, et lorsque je l’ai vu, il ne m’a pas reconnu et m’a enterré sous une église. Je croyais avoir une sœur, une autre était là, à mon côté, souffrante de ses mensonges, et lorsqu’elle a voulut tout me dire, je lui ai claquée la porte au nez et ai brûlées toutes les lettres qu’elle a put m’envoyer. Mon gène X transforme mon corps et mon esprit, il est le changement, mais je ne suis pas réductible à lui. Il me nourrit, il me guérit et il m’améliore, il s’adapte, je ne sais comment ou pourquoi, mais il est aussi chaotique et instable que moins.
Une main sur ma joue, et mes pensées pessimistes volent en éclat, alors que je relève des yeux emplis de larmes et de tristesse vers toi, et que je regarde ton sourire si rare.
*Tu es Amy De Lauro, une jeune fille qui a grandi trop vite. Tu te façonnes selon les attentes des autres, parce que tu refuses de les décevoir, ce qui te donne autant d'identités qu'il y a d'observateurs dans ton public. Tu es une personne qui m'a rassurée, qui m'a soutenir, nous avons combattu ensemble, tu m'as ouvert les yeux sur Caitlyn, et bientôt, tu l'épouseras, parce qu'au fond, le vrai public à tes yeux, c'est elle, n'est-ce pas ? Si tu veux savoir qui tu es réellement au fond de toi, regarde-toi à travers ses yeux à elle.*
C’est… si vrai. A force de vouloir être selon les causes et les conséquences, je suis déchirée entre elles ; mais la seule personne pour qui je dois être cause et conséquence, c’est celle qui les partage. Celle qui est ma moitié. Car elle est aussi une partie de moi, et nous voulons le revendiquer au monde par une union sous les cieux. Si je veux savoir qui je suis, je dois être complète. Nous devons être complètes.
Professeure, guide, conseillère, amie ; Emma. Une fois encore, tu m’as aidée à parcourir le chemin. Merci. Je me relève doucement, et te prends dans mes bras, incapables de murmurer un autre mot que celui-ci, que mes remerciements.
Je sais comment savoir qui je suis, je sais qui il est important d’avoir à mes côtés pour savoir qui je suis, avec qui je dois être. Le vrai public à mes yeux, c’est elle au premier rang, et Jubilee et toi au second, Emma. Merci. Merci de m’avoir ouvert les yeux et guidée, merci de m’avoir regardée pour m’aider à trouver qui je suis. Je sais avec qui je dois être, à travers qui je dois me voir. J’arrive au bout du chemin, ton office est terminée, mais je reviendrais, je reviendrais une fois entière, car si Caitlyn est ma vie, mes amies en font parties également.
Je te laisse mais ne m’en vais pas tel le fantôme que j’étais en arrivant ; je ne m’excuse pas de l’humidité, tu me la pardonneras, mais te remercie encore une fois. Les derniers pas sont les miens, et ils me conduisent à un lieu que je peux nommer, qui que je sois, chez moi. J’en franchi le seuil et trouve du regard celle qui me complète, qui unifie le chaos du je en un simple nous.
Je la regarde, et j’attends la réponse, notre réponse.
J’ai besoin de savoir maintenant. Et je vais savoir, maintenant.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp} Lun 24 Juin - 19:47
La main sur son front, mèches de cheveux rousses tombant le long de sa joue, son regard sautait de lignes en lignes en dansant le long des pages de l’ouvrage de droit qu’elle parcourait. Assise en tailleur, en sous vêtement au milieu du lit, elle commençait à s’enrager littéralement tout en regardant l’heure tourner et trouvant que son aimée exagérait véritablement vu l’heure tardive qu’affichait son radioréveil. Elle ne lui laissait plus que quelques minutes de battements avant d’aller la chercher par la peau des fesses et de la ramener à l’instar d’une femme des cavernes en la trainant par les cheveux jusqu’au lit conjugal. Ce qui était chose assurée, c‘était qu’elle allait l’entendre chanter un air d’opéra concernant son sérieux manquement au principe du « le soir c’est moi, et pas la Cuisine Schmitt ». Alors qu’elle révisait les bases de son argumentaire pour l’attaque du Castor Courroucé, la porte s’ouvrit enfin et aussi tôt elle posa son stylo avec lequel elle tapotait nerveusement sur la couette pour redresser un visage légèrement contrarié vers la retardataire.
- Et alors, tu peux …. ?
Elle s’interrompit aussi tôt en voyant l’expression de détresse qu’affichait Amy, toute sa contrariété s’effaçant immédiatement pour d’abord faire face à la surprise alors qu’elle refermait presque par automatisme son livre et qu’elle se redressait sur sa couche. Il lui fallut moins de quelques secondes pour qu’à nouveau l’expression de son visage se modifie pour afficher une sorte de résignation désolée, de la compassion teinté d’une certaine tristesse.
- Ok…Je vois.
Rien de plus, les mots étaient parfois inutiles entre elles, ce soir en tout cas, ils l’étaient. Il lui fallut moins de trois secondes pour remonter en laissant choix livres et cahier de note le long du grand lit, le tout à quatre pate pour terminer à genoux depuis le matelas et venir l’enserrer au niveau des cuisses, la tête tout contre son ventre. Elle resta ainsi une seconde avant de lever le visage vers elle en contre bas, la regardant dans toute sa hauteur.
- Qui tu es, hein ? C’est ça n’est-ce pas ?
Elle prit une inspiration, laissant passer un léger silence avant de s’essayer en un demi-sourire teinté d’une triste tendresse.
- Les liens du sang, on s’en fout…Tu es mon lien de cœur, mon Alpha et mon Omega par parce que tu dis, fais ou agis comme je le voudrais, mais tout simplement parce que tu es toi.
Tu es la femme qui m’aime et la femme que j’aime, qu’importe que tu puisses être empereur de Chine ou orpheline, c’est si trivial quand y pense. Les racines…On les cherche tous, c’est vrai mais c’est toi qui décide de la direction vers laquelle tu veux faire pousser l’arbre, laisse-moi être ta sève pour compenser ton enracinement et à deux, j’suis sûre qu’on pourra finir par crever les nuages tellement nous pousserons haut. Ca importe pas, t’sais, d’où t’es parti : l’important c’est où tu vas et le voyage que tu fais…et ça tu vois, on le fera toujours ensemble. Grigori…Bah…Ca fait un d’plus à ta collec’, tu y ajouteras bientôt Elioth et même Kenneth si ca te chante.
Tu m’as dit une fois à San Francisco « Qu’importe qu’on se perde ensemble, tant que l’on est ensemble. Qui que je sois, qui que tu sois, le plus important est qu’on soit ensemble. On ne sait pas qui je suis ? Alors décidons-le. Trouvons qui je suis ; je serais n’importe qui tant que je serais avec toi. Ta fiancée, ta future femme, celle qu’il t’aime, et t’aimera »
C’est avec ces yeux là que je te vois moi, les yeux du cœur. Ils se fichent bien que tu sois une Grigori. Ta famille est pourrav’ ? Ok…Pas grave, on en reconstruira une de famille.
La vie, Sweety, elle est ce qu’on en fait et comment nous la vivons, ce sont nos actions qui nous définissent, pas un gène, ni une origine. Ce que tu es, n’est rien d’autre que ce que tu fais et personne ne dicte tes gestes, tu t’es faite toute seule et tu ne leur dois rien.
Et crois-moi, mon amour, à mes yeux tout ce que tu fais, tu le fais bien et je sais qui tu es…ma confidente, mon amante, mon amour et la plus talentueuse et charmante fille que j’ai jamais croisé sur ma route ; dotée de plus d’une sacrée personnalité. Hey ? J’ai vraiment une tête à me marier avec quelqu’un que je ne connais pas au point de lui confier ma vie ? Il me faut plus que tes beaux yeux et ta belle paire de fesses pour tomber amoureuse, t’sais ?
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp} Mar 25 Juin - 12:59
De la contrariété, c’est la première chose qui s’affiche sur son visage alors que je m’approche ; elle veut savoir où j’étais. Cela fait tellement longtemps que nous nous effondrons ensembles, que nous vivons ensemble, qu’elle n’apprécie plus de me voir m’éloigner. Elle n’a cependant pas le temps de finir sa phrase qu’elle comprend. Elle comprend comme elle a toujours comprit. Elle « voit ». Elle voit par les yeux du cœur, c’est pour cela qu’elle est la dernière, qu’elle est le bout du chemin, qu’elle est le cœur. Elle m’aime autant que je l’aime, et elle vient m’enserrer au niveau des cuisses, posant sa tête contre mon ventre, et poseà haute voix comme question que je n’ai pas put poser mais que toutes ont comprise.
C’est étrange, lorsque l’on sait quels sont ses problèmes avec les contacts physiques, de voir à quel point je suis l’exception à la règle. Cela ne date pas de notre amour, mais bel et bien de notre rencontre. Elle a fait les premiers pas et les premiers contacts, à son étrange et unique façon. La plupart des gens ne peuvent lui prendre la main qu’après des jours voir des semaines, moi, elle m’a prit la main dès la première fois que l’on s’est vu, et le soir même, elle était déjà nue sur moi. Oh, ce n’était pas comme aujourd’hui, et la nudité n’était qu’un incident improbable impliquant une bouteille de champoing, une araignée, une autre irlandaise encore plus spéciale et une manœuvre de Heimlich, mais c’était un début unique en son genre.
Tout a été unique, j’aime à le croire. Nos soirée « cinéma », elle devant son ordinateur et moi au départ à côté d’elle, et rapidement sur ses genoux, ronflant tranquillement ; les soirées cinéma n’étaient pas une occasion pour moi de voir cet art dont la compréhension m’échappe, mais bel et bien d’être avec elle, de m’endormir sur elle, et elle n’a jamais rien dit. Là où tant d’autres ne peuvent pas escompter plus que lui serrer la main, elle m’a acceptée sur ses genoux dans des moments d’innocence ne laissant, de notre point de vue, aucun doute sur la nature de leur évolution ; c’était également le cas d’un point de vue extérieur, sauf que cette évolution n’était pas la même. L’extérieur a eut raison, le monde à eut raison, et je n’aurais pas souhaité qu’il eut tord. Nous n’avons jamais été seules, seules contre le monde, nous étions là, et le monde autour ; et certains éléments du monde sont avec nous, comme d’autres tentent de nous détruire. C’est ainsi. Mais tant que nous serons unis, mon amour et mes amis, jamais nous ne pourrons être complètement, ou définitivement, détruis. Je veux y croire. Je veux y croire et j’y crois, car vous trois, vous venez de me permettre de me retrouver alors que j’étais en morceaux.
Jubilee m’a montrée la voie, Emma m’a accompagnée sur le chemin, et Caitlyn en est la conclusion, la conclusion de ma vie et de ma progression.
- Les liens du sang, on s’en fout… Tu es mon lien de cœur, mon Alpha et mon Omega par parce que tu dis, fais ou agis comme je le voudrais, mais tout simplement parce que tu es toi.
Je suis la femme qui t’aime et que tu aime en retour, qui que je sois, quoi que je sois. Qu’importent les racines, c’est ce qui en sortira qui importe, car c’est l’avenir qui reste à écrire, qui reste à vivre. Et c’est une vie à deux qui se profile ; deux au centre, et d’autres autour. La vie est comme un mariage : il y a deux personnes devant l’autel, il y a quelques témoins, et il y a tous les invités. Caitlyn et moi sommes devant l’autel, Emma et Jubilee sont les témoins, et les autres, les invités. Ça n’importe pas d’où nous sommes partis, tu as raison mon amour ; ce qui importe, c’est que nous soyons là, ensemble ; toutes ensembles. Le point de départ, si l’on n’est pas destiné à y revenir, importe moins que la route, celle parcourue et celle à parcourir, qui ne pourra se faire sans les compagnons de route. Sans vous.
Teresa Grigori, un nom de plus… Une collection ? Elioth et Kenneth, oui, je les veux aussi, mais pour en faire collection ?
Qu’importe qu’on se perde ensemble, tant que l’on est ensemble. Qui que je sois, qui que tu sois, le plus important est qu’on soit ensemble. On ne sait pas qui je suis ? Alors décidons-le. Trouvons qui je suis ; je serais n’importe qui tant que je serais avec toi. Ta fiancée, ta future femme, celle qui t’aime et t’aimera ; je me rappelle. Je me rappelle est quelques nouvelles larmes coulent, des larmes de joie.
Tu as raison, Caitlyn. La famille du sang importe moins que la famille du cœur. Ma famille, c’est toi, mon amour, c’est vous, mes amies. C’est avec vous, à vos côtés, que je veux construire ma vie. Je l’ai déjà commencé, je l’ai juste oublié. Alors, je vais recommencer. Qu’ils tentent de me prendre ou de me hanter, vous serez à mes côtés, je le sais. J’ai hérité de mes aïeux un gène, mais j’ai hérité de Jubilation des valeurs, d’Emma des savoirs et de toi, Cati Mia, l’amour. J’ai hérité de vous toutes une chose en laquelle trop peu de gens croient, et qui se nomme bonheur. Je ne leur doit rien, car c’est à vous que je dois tout. Merci.
Et crois-moi, mon amour, à mes yeux tout ce que tu fais, tu le fais bien et je sais qui tu es… ma confidente, mon amante, mon amour et la plus talentueuse et charmante fille que j’ai jamais croisé sur ma route ; dotée de plus d’une sacrée personnalité. Hey ? J’ai vraiment une tête à me marier avec quelqu’un que je ne connais pas au point de lui confier ma vie ? Il me faut plus que tes beaux yeux et ta belle paire de fesses pour tomber amoureuse, t’sais ?
Je souris, je souris à travers de nouvelles larmes, alors que je sais.
Je suis qui je veux devenir, qui je veux devenir pour vous. Femme, amie, voilà ce que je suis. Amy de Lauro, Amaranth, Teresa Grigori, Emma Frost, Franklin Richards ; ce ne sont que des noms. Ce ne sont que des parties de ce que vous côtoyez et de ce que vous aimez. Ce ne sont que des parties de moi. Tu as raison, mon amour, plutôt que de chercher à savoir qui je suis parmi eux, je n’ai qu’à le choisir. Et j’en ferais collection, de ces noms, de ces noms qui seront moi, qui seront mon identité. Je suis Amy Teresa Amaranth Grigori de Lauro, bientôt Grigori-Elioth-Kenneth de Lauro ; je suis une amante, je suis une amie. Je suis ce que je suis pour vous, ce que vous voyez en moi, non ce que je peux voir en moi-même.
Tu as raison, Jubilee : mon sang, mon esprit, mon passé et mon lieu de naissance, ils ne sont important que si je leur donne de l’importance, que si les personnes que j’apprécie leur donne de l’importance. Ce n’est pas le cas.
Tu as raison, Emma : je me façonne selon les attentes des autres, ce qui me donne autant d’identités qu’il y a de gens qui attendent quelque chose de moi, alors qu’au final, seuls ceux qui n’attendent rien d’autre que ce que j’ai à leur montrer importent.
Tu as raison, Caitlyn : qu’importe qui je suis, tant qu’on est ensemble, car qui je suis se façonne avec ceux que j’aime. Cela ne ce décide pas comme on fait un choix, mais cela se forge au jour le jour avec ceux qui sont là, avec ceux qui veulent que l’on soit à leurs côtés.
Je veux être à vos côtés, et je veux que vous soyez aux miens ; ensemble. Car au final, seul nous ne sommes rien, c’est ensemble que nous sommes quelque chose. Que je sois Amy de Lauro ou Teresa Grigori, cela ne change rien pour vous, et quelques soient mes qualités et mes défauts, vous m’aimerez quant même, et je vous aimerai de même. Vous êtes tant des parties de moi que le chaos qui me sert d’être, et je crois sincèrement que je fais également parti de vous.
Qui que nous soyons et quoi que nous ayons été, nous sommes aujourd’hui unies, nous sommes aujourd’hui une famille, et c’est tellement plus qui nous unis que ce que peut posséder une famille de sang. On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amies, mais on choisit ses amours ; jamais on ne les subira, car ils ne sont pas proches de nous par un devoir du sang, mais par un droit du cœur. Merci de m’avoir montré cela. Merci de m’avoir retrouvée ; merci de nous avoir retrouvées. Merci d’être là. Merci d’être vous. Merci.
Je suis Amy Teresa Amaranth Grigori de Lauro, je suis ce que vous avez fait de moi, et je suis ce que nous ferrons ensemble.
RP TERMINE
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Qui suis-je ? {LIBRE mais demande par mp}