Kyle Kenneth Neutre Delta
Messages : 120 Date d'inscription : 05/01/2013
| Sujet: Re: Choisir entre regret et remord - Los Angeles. [Pv Kyle Kenneth] Mar 21 Mai - 20:47 | |
| La sentir tout contre moi. La sentir tout contre moi alors que le jour s’en va naitre dans l’incertitude de ce que d’autres en feront. Les plus belles chosent nous parviennent quand on ne les attend pas, les plus importantes quand on ne les attend plus. J’ai toujours pensé que ce désir d’avaler la route me permettrait de comprendre ce qui se cache à la fin de mon monde, d’en saisir une vérité ultime, de lever les yeux vers le ciel et d’y trouver autre chose que le vide. Du sens…Je voulais du sens et des réponses mais là à présent, alors que je sentais cette chaleur lovée contre mon corps, je ne me posais plus les éternelles questions dont les réponses n’occupent que ceux qui ont muré leurs rêves. Là, par la fenêtre de ce motel mité où la lumière noyait notre alcôve de promesses et d’espoirs renaissants, je ne dormais déjà plus et je gardais ses vapeurs de cette nuit fantastique en l’enserrant comme cet ultime oasis que j’ai toujours convoité. La route avait une fin, c’était peut-être elle, tout simplement. Il était une fois dans l’Ouest, alors que le monde se levait là-bas sur les plaines brulantes du Nevada entre le ciel bleu écrasant et l’aridité à perte de vue. Il était une fois dans l’Ouest à la fin d’un Continent là où les rêves s’espèrent au départ, tiennent sur le chemin et s’effondrent à l’arrivée. Il était une fois dans l’Ouest, une histoires d’âmes égarées qui ne changerait en rien la face du monde, une histoire faites de fureurs, de quelques larmes et de beaucoup de sang, une histoire d’anonymes aux destins croisés, une histoire de chiens errants en partance pour nul part . C’est le rêve de ceux qui tracent une route létale et qui s’en vont un jour s’arrêter un instant afin de boire de la lumière et profiter d’un silence assourdissant, et ils le font volontairement lorsqu’ils croisent une étoile jumelle, une âme sœur dont la couleur importe peu mais qui a su, elle aussi traverser les affres de la vie et se poser quelques fragiles instants sur des rengaines similaire et des sourires analogues. De quoi seraient faits ce jour et puis les autres ? De quoi serait faite cette relation puisque le fait que je resserre ainsi mes bras contre sa taille en un espoir silencieux qu’elle ne puisse m’échapper impliquait forcément que c’était une relation quoique mes mots puissent en dire. Je n’irais nulle part, je m’habillerais de nos rêves aussi longtemps que le ciel nous supporterait, aussi longtemps qu’elle me supporterait et aussi longtemps que je me supporterais moi-même. Je n’aime pas être lyrique mais j’ai gardé une certaine vision des choses, assez crue et que j’exprime par un tranchant qui parfois blesse autant qu’il sait caresser. C’est pourquoi lorsque je la sentis s’éveiller contre moi et son cœur s’emballer, doucement comme ce vieux soldat posant enfin son arme, je me contentais de poser mon front contre le sien afin de l’embrasser avant de lui murmurer.- Je vais rester. Ce fut tout et bien essentiel, tout était dit en ces quelques mots. Il y aurait d’autres matins et je serai là.
Pour la première fois depuis longtemps, j’avais l’impression que je respirais mieux.Fin du Rp | |
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