Rencontre a couteaux tirés [Sinister]

La nuit était tombé sur New-York, l'air était humide et froid comme après chaque plus de cette fin de mois de mars. Devant lui se découpait les building, encore éclairés malgré l'heure tardive, de Manhattan et a leurs pieds les flot noir et crasseux de l'Hudson River. Jack était la sur un vieux banc couvert de tags sur les bord du fleuve dans les anciens entrepôts du port de Brooklyn et il contemplait. Jack s'interrogeait sur sa vie, après être partie de l'Institut il avait d'abord pensé retrouver son ancienne vie, tuer tout les gens qui se mettrais sur son chemin et cela dans les pires souffrance que son esprit dérangé pouvait imaginé. Mais bizarrement même après avoir tué un certain nombres de personnes, il n'arrivait pas a retrouver le plaisir qu'il avait éprouvé a ses débuts. Et cela il ne l'expliquait pas, ce qui avait le dont de le rentre encore plus fou qu'il ne l'était déjà.

Il semblait manquer quelque chose. Mais quoi ? Lorsqu'il posait ses yeux sur ses victimes il y voyait des ennemis, des personnes sur qui il avait pouvoir de vie ou de mort, il était l'égale d'un dieu, les cries, les supplications, les larmes et le sang étaient, avant, un spectacle radieux ainsi que la plus douce des musiques. Mais maintenant quand il tuait il avait l'impression de faire les choses machinalement. Jack se sentait comme un enfant qui avait trop joué a un jeux et qui reste divertissant mais plus aussi amusant. Le mutant s'alluma une cigarette et regarda la fumée bleutée monter dans le ciel sombre. Alors ça y est c'était finis ? l'exaltation de sa mission d’éradiquer cette humanité qui lui voulait du mal était terminé et il allait continué, parce qu’il devait continuer, comme un boulot routinier et sans surprise. Il avait bien pensé que cela arriverait un jour, mais le fait que cela apparaisse si tôt et lui explose en pleine face lui mit un sacré coup au moral. Ou alors c'était qu'il était devenu insignifiant, après son évasion de l’Institut il c'était attendu a avoir tout les x-men, la police, le FBI aux fesses, il avait même penser a quitté la ville pour continuer sa mission ailleurs. Mais rien, même pas une annonce dans les journaux. Etait-il passé de la catégorie "tueur en série barbare" a "légende urbaine" comme l'ogre ou le croque-mitaine ces monstres qui font peur aux enfants, mais dont on savait au fond qu'il n'existait pas.

Il se prit la tête entre le mains, ce n'était pas possible !! C'était EUX, forcement EUX qui avaient mit en place une opération de propagande en faisant un black-out sur son évasion. Ainsi le public n'était pas au courant et ce que le public ignore il ne peut pas le craindre. Mais non, Jack n'avait pas dit son dernier mot. Ils verraient tous. Il trouverait une autre façon de ce faire craindre, il ferait sa propre propagande, on re-parlerait de lui, on...

Il se raffaisat sur son banc, comment ferait-il cela, il n'avait, ni argent, ni moyens, ni connaissance, ni le temps. Jack se leva de son banc et commença a marcher en direction de l’entrepôt abandonné qui lui servait d'habitation. Il passa devant les clochard qui peuplaient l'endroit sans aucun regard pour eux, avant il les auraient tous massacré, mais l'esprit n'y était plus. L'un deux se leva difficilement et s'avança en titubant vers le mutant, il était vêtu d'un vieux imperméable taché et déchiré et d'un vieux bonnet de laine. Jack sentit sa répugnante odeur d'urine et d'ordure bien avant d'être a sa hauteur. L'épave leva une main paume vers le haut en vu de réclamé une obole.

Hé mon pote t'aurait pas une p'tit pié...

La main de Jack sortie de sa poche et fouetta l'air avec une tel rapidité qu'on eu dit qu'elle avait disparue l'espace d'une seconde et sans s’arrêter. Le clodo resta sur place sans bougé jusqu’à ce que Jack eut fait une dizaine de mètres. Puis la tête de l'épave bascula lentement en arrière avant de tomber au sol et de rouler légèrement, le corps s’affaissa lentement sur ses genoux pendant qu'un geyser de sang s’échappait de la gorge. jack ne lui avait même pas accorder un regard, il avait fait cela machinalement. Tout en continuant de marcher il contempla sa main couverte de sang, avant il aurait éviscérait le clochard, l'aurait pendu avec ses intestins ou l'aurait tuer lentement en lui plantant sa main dans l'abdomen et en remontant lentement jusqu'au cœur pour l'arracher tout aussi lentement. Mais l'envie n'était plus la. S'il voulait que l'on se remette a le craindre il allait devoir se bouger les fesses.

La soirée s'annonçait plaisante. Le ciel était orageux et d'épais nuages masquaient les étoiles,poussés par un vent léger et laissaient à présumer de la tempête qui approchait. Comme porté par ce climat hostile, Sinistre avançait lentement dans cette ruelle dans les anciens entrepôts du port de Brooklyn. En cette occasion, il avait encore changé de visage. Cette fois-ci, il arborait les traits d'un d'une quarantaine d'année, plutôt bel homme, rasé de près, brun aux yeux bleus, la silhouette musclée, dans la taille moyenne. Bien habillé, il portait pour l'occasion un grand imperméable brun ,par dessus un ensemble chic. L'apparence en question était celle d'un des hommes de mains de Mattew Stenson, un homme de la mafia, celui que Sinistre était venu rencontrer ce soir. Stenson avait parmi son réseau un trafic d'immigrés clandestins. Ce genre de choses n'était pas du ressort de Sinistre loin de là. Mais Stenson avait rapidement accepté quelques "commandes" spéciales de Sinistre, son mystérieux commanditaire qui , à défaut aussi muet que mystérieux, payait bien , très bien même. Stenson avait ainsi ramener quelques immigrés mutants de gré ou de force à Sinistre qui était toujours friand de nouveaux cobayes prometteurs. Quoiqu'ils croyaient trouver ici aux Etats-Unis, il ne trouverait pour la plupart qu'une mort grotesque ,victime d'une enième expérience de Sinistre.

Les échanges allaient bon train, mais Stenson se montrait gourmand, trop gourmand. En outre, les activités suspectes de son gang avait éveillé les soupçons quelques semaines plutôt avec une explosion d'origine inconnue dans le quartier. Une mutante pyromane avait tenté de fuir ses kidnappeurs avant d'être abattu. Bien sur la police n'avait encore rien trouvé de concret après le "nettoyage" mis en oeuvre. Mais Sinistre se doutait qu'il ne s'agissait que d'une question de avant que le réseau ne soit découvert. Certe , il s'était toujours montré discret jusque là , et Stenson ignorait jusqu'à l'identité de son fameux "bienfaiteur" mais ce n'était sans doute qu'une question de temps avant que le BAM ne découvre le réseau et l'affaire de trafic de mutants de Stenson aurait tôt fait d'éveiller leurs soupçons. En effet, il y aurait surement d'autres incidents à l'avenir si ces affaires continuaient. De toute évidence, Stenson n'avait pas de quoi gérer ces prisonniers "spéciaux" et son dédain ,de les considérer comme le même bétail humain qu'il avait l'habitude de vendre , le mettait dans une mauvaise situation. L'arbre était pourri et s'apprêtait à tomber. En tout bon jardinier, Sinistre était venu l'abattre pour éviter qu'il ne se brise à un moment inopportun.

A quelques mètres de là, un meurtre sanglant le sortait de ses pensées. En cause un homme visiblement dans la tourmente. Non pas parce qu'il était sous le choc d'avoir tuer quelqu'un, non pas de la culpabilité ou de la peur, mais bien de la déception, oui la déception de ne pas y avoir trouvé son plaisir. Un profil familier mais aussi très adapté pour ce que Sinistre pourrait lui proposer. Il avait besoin d'hommes comme lui. Profitant de l'aubaine, il s'approchait de la scène en marchant lentement, fixant Jack Storm et lisant ses pensées et ses souvenirs pour en apprendre davantage.

Il semblerait que votre jouet soit cassé maintenant. Pourtant tuer le premier clochard venu est loin des précédents du "tueur à l'étoile". Peut être vous laisserez vous tenter par quelques jeux plus ... stimulants ?

Sinistre continuait de le regarder en se rapprochant. Profitant de ces instants pour en apprendre plus sur ce nouveau venu.

Jack contemplait encore sa main pleine du sang de ce clochard puant. Il était rouge comme celui de tout les autres, mais l'éclat presque attirant qu'il y discernait autrefois n'était plus la. Maintenant il était seulement chaud et poisseux, avec cette petite odeur de fer qui l’enivrait avant, mais a la quelle il ne faisait plus attention maintenant. Puis une voie vint briser sa contemplation. Le mutant releva la tête pour voir se découpait dans les lumières blanche des lampadaires un homme. Il était habillé élégamment et rasé de prés, bref en total contradiction avec l'odeur de vase et les tas d'ordures (humaines et ménagères) qui peuplait les ancien dock de Brooklyn. L'homme l'interpela avec une voie de dandy.

"Il semblerait que votre jouet soit cassé maintenant. Pourtant tuer le premier clochard venu est loin des précédents du "tueur à l'étoile". Peut être vous laisserez vous tenter par quelques jeux plus ... stimulants ?"

Le choix des mots n'était pas anodin, cet homme avait , semble t-il, deviné les pensée de Jack rien qu'en le regardant de loin de plus il le connaissait. Tout du moins le surnom que les médias lui avait donné au moment de sa "grande époque". Qui était-il ? est-ce que c'était EUX qui l'avait envoyé pour s'en débarrassait une bonne fois pour toutes ? Cela était bien dans LEUR manières, mais tout ce qu'ILS avaient envoyé pour l'éliminer, il les avait envoyé ad patrés et cet homme n'y échapperait pas. Mais il n'était pas comme les autres, il émanait de cet homme quelque chose d'indéfinissable a la fois de puissant et de mauvais. Jack fit un geste rapide de la main pour se débarrasser de l'hémoglobine qui lui collait aux doigts. Doucement il se redressa et secoua ses mains, petit geste qu'il faisait toujours avant de s'attaquer a une grosse cible.

Il est cassé en effet, mais ILS m'en ont envoyé un tout nouveau, tout beau. Dommage que de si beaux vêtements finissent en lambeaux et taché.

Il fit craquer son cou, baissa la tête et la releva doucement son unique œil braqué sur sa futur victime, un sourire carnassier apparut sur ces lèvres. Peut-être allait-il finalement retrouvé la joie passeé de découper de la chaire fraiche et palpitante en entendant des hurlement des douleurs. Il s'élança soudain sur l'inconnue, les bras tendus en arrière, prés a les refermer sur sa victime comme un piège a loup au dent plus aiguisées que des rasoirs.

Allez le dandy du port, montre moi donc ces jeux...si stimulant !!

Le tigre s'apprétait à bondir sur sa proie. Visiblement, il n'en était pas à sa première rencontre dans les rues de New York. Peut être quelque patron mécontents s'étaient il un jour mis en tête de se faire justice sur Jack Storm et avait envoyé leurs hommes à l'abatoir. Jack s'imaginait peut être également que la fin serait la même mais il serait sans doute un peu déçu de la suite des évènements.
Jack refermait ses bras comme deux lames mortelles qui tranchèrent Sinistre de part en part sans pour autant arracher le moindre cri de douleur à défaut d'un sourire narquois. Le corps de Sinistre étant en effet devenu semblable à de l'eau pour ce qui est de sa consistance. Les bras de Jack le traversaient bien mais les morceaux du corps restaient semblables à eux mêmes , et se rattachaient les uns aux autres après chaque passage comme si Jack s'entrainait à la brasse .

Sinistre tâchait de prendre un air indifférent pour ne pas énerver davantage son interlocuteur pour qu'il soit davantage favorable à sa proposition.

Quand je parlais de jouer, je n'ai pas dit que ce serait ensemble. . . Je suis à la tête d'une organisation de l'ombre qui aurait grand besoin de quelqu'un de votre trempe Monsieur Storm .

Sinistre allait jouer sur la frustration de Storm, vis à vis de sa célébrité perdue d'une part mais aussi de son manque de satisfaction à tuer des des gens du commun.

Je dirais même mieux, nous pourrions nous rendre service mutuellement ... Je vous paie,vous cache, vous donne des contrats et de votre côté vous répondez présent, vous tuez, vous signez ... et d'ici quelques temps, le "tueur à l'étoile" devrait refaire la une de tous les journaux ... une sorte de nouveau départ.

Puisqu'il n'y avait aucun lien établit actuellement entre les Maraudeurs et Jack, cette couverture pourrait lui rendre service pendant un bon moment. Par son passé, Jack avait un statut de tueur en série qui agissait par pulsion plus qu'il ne choisissait ses victimes. En conséquence, s'il tuait pour Sinistre en signant ses crimes, les gens chercheraient plus Jack Storm en reconnaissant sa signature qu'ils ne chercheraient à faire le lien entre ses victimes. Du moins pour un temps donné.

Vous vous demandez pourquoi vous n'avez pas eu de plaisir à tuer votre dernière victime ? Pensez vous que chaque vie se vaut? Biensur que non, il est plus délectable de voir quelqu'un sûr de lui, qui pense qu'il va s'en sortir, tomber de haut et hurler pour sauver sa vie. Plus la chute est haute et meilleure sera la scène.

Sinistre avait eu l'occasion de tuer tellement de personnes au cours de sa vie qu'il en connaissait un rayon sur les cinq différentes phases avant de mourir : le déni , la colère, le marchandage , la dépression et pour finir l'acceptation. Combien de cobayes avaient tout fait pour se rassurer, pour se révolter, pour mendier la pitié, avaient pleuré, avant de regarder la mort en silence.

Soyez certains qu'en travaillant pour moi, vous ne passeriez pas votre temps sur du menu fretin ... des cibles de choix pour un tueur de choix. Qu'en dites-vous ?

Jack pouvait choisir ce qu'il voulait mais Sinistre ne repartirait pas bredouille de cette rencontre.