Un travail et même plus? (PV Warren)

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Depuis maintenant un mois, Claudia Sullivan se demandait si elle devait ou non accepter l’emploi que lui offrait Warren Worthington. Elle avait longtemps médité sur la question, donnant tous les pour et les contres cet emploie. D’un côté elle désirait vraiment travailler, d’un autre voir Warren trop souvent allait être mal pour sa santé mentale… Mais elle ne supportait plus d’être à l’institut à longueur de jours. Lorsqu’elle n’y était pas comme « apprentie du fauve », elle y était comme cuisinière ou personne ressource pour l’aide aux devoirs, elle y était aussi comme accompagnatrice de sortie. Chose qui en somme lui plaisait beaucoup, mais n’était pas très valorisante vu ses connaissances et ses études.

Elle avait donc décider de se rendre a ce « rendez-vous » que Warren lui avait proposé lors de leur rencontre. Vendredi 17h30 elle y était! CV a la mains, elle se demandait pourquoi elle l’avait apporté avec elle, après tout il n’y avait pas grand-chose, ses études universitaires, l’institut comme seule emploie, résidence et autres.. Aucune trace de sa vie passée, et c’était mieux ainsi pour elle. Claudia avait fait un choix en arrivant à l’école, celui d’oublier son passé, de le rendre secret et pour le moment ça se passait très bien. Alors elle n’allait pas gâcher tout cela avec son CV. Même si elle avait « travaillé » par le passé elle n’en avait pas fait mention.

Claudia avait hésité longtemps avant de se lancer de l’institut. Son questionnement se potait sur son code vestimentaire. Elle ne pouvait pas se présenter là-bas avec des vieux vêtements tout usés qu’elle portait constamment à l’institut. Non elle devait prouver qu’elle savait bien se tenir, elle se rendait tout de même dans des bureaux d’une grande compagnie pour un entretien d’embauche. Elle avait donc opté pour un pantalon noir classique, plutôt moulant, mais s’était le seule qu’elle avait, avec un haut rouge, tout aussi moulant et un veston noir sans manche venant mouler d'avantages forme, mais s'était ses seule vetement propre et non troué. Vêtue de son manteau d’hiver noir et long elle partie avec buddy son fidèle chien qui l’accompagnait partout.

Arrivée devant l’immeuble, en avance, Claudia avait pris de grandes respirations avant d’entrer et de mettre Buddy dans son sac à dos. Oui cela ne faisait pas très professionnel, mais apporter avec soi un chien robotique lui apportait généralement plus d’ennui encore. Elle se rend à la réception et fit un sourire timide, quoique ravageur, à l’agent de sécurité.

- Bonjour, mon nom est Claudia Donovan, j’ai rendez-vous avec M. Worthington à 17h30.

L’homme sembla chercher sur son ordinateur et appela aussi quelqu’un avant de sourire à son tour à Claudia et de lui faire signe de la main de le suivre. Il lui donna un badge marquer Visiteur, et conduit Claudia au bureau de Warren. Ils avaient dû faire plusieurs détours, car la jeune rouquine se sentait comme dans un labyrinthe, par chance, si elle avait à se sauvé elle avait avec elle son téléphone-GPS-vidéo-communication-internet-pirateur-etc… L’homme la fit entrer dans le bureau de Warren, qui semblait l’attendre… ou pas.

- Bonsoir…

Dit-elle timidement pour qu’il comprennent qu’elle était arrivé.

-Qui ça?

-Claudia Sullivan monsieur. Elle a rendez-vous avec vous, j'ai vérifié, c'est bien inscrit dans l'agenda. 17H30. Souhaitez-vous que je trouve une excuse pour la renvoyer monsieur?

-Non ça ira... Je m'en souvenais, mais je ne pensais pas qu'elle prendrait mes paroles au mot. Faites-la monter et apportez-nous un café et des petits gâteaux, merci.

Comment allait-il faire? Comment réagir? La situation du jeune homme ne s'était pas améliorée, bien au contraire en un mois. Il était sûr que Lucas n'était pas blessé, ni mort, et pourtant ce dernier ne répondait jamais, ne rentrait pas. Une chose difficile à supporter pour l'homme d'affaires qui n'avait pas besoin de retrouver une personne susceptible de lui plaire. Heureusement Angel avait aussi le sens des réalités, il ferait comme si de rien n'était et la recevrait avec professionnalisme. Claudia pouvait sincèrement être un bon élément pour la Worthington'Industries. En se concentrant, les choses devraient couler de source.

-Bien monsieur

Répondit sobrement la secrétaire qui était descendu pour indiquer d'une voix morne à la jeunette qu'elle pourrait voir le grand patron. Ses lèvres ourlées d'un dédain difficilement cachée, la vieille commère se disait que cette petiote avait dû avoir un sacré piston pour que ce soir monsieur Worthington lui-même qui le reçoive, et surtout qu'il lui offre de ses précieux petits gâteaux... Peut-être la fille d'un chef d'entreprise, ou d'un ami de la haute société du mutant qui sait. La secrétaire pensa également à autre chose avant de se raviser. Bizarrement, ce n'était pas dans le style de son chef de coucher avec des jeunes femmes avant de leur donner un travail, en général il était sérieux et choisissait les gens selon leurs capacités. C'était donc que la "gamine" devait être douée quelque part malgré son air jeune. Elle-même avait été choisie pour sa rapidité lorsqu'elle tapait à l'ordinateur ainsi que son efficacité à tout organiser, certainement pas pour son physique.

Elle indiqua d'une voix morne à la jeunette le chemin à prendre, cherchant dans sa tête quel pouvait bien être le talent de "Claudia Sullivans" et de son drôle de cabot qui la suivait. Un toutou métallique, quel intérêt quand on pouvait câliner son véritable caniche en revenant à la maison? La secrétaire haussa les épaules et oublia la "gamine", elle avait du travail à faire.

Angel quant à lui s'était remis de ses émotions. Il attendait tranquillement la jeune femme. Quand elle entra dans son bureau, le mutant posa son regard sur le chien qui l'accompagnait. Claudia était vraiment douée si c'était elle qui l'avait fait, et le blond ne doutait pas que ce soit le cas.

-Bonsoir mademoiselle Sullivan-répondit-il aimablement, l'air très serein et professionnel.-, alors, comment allez-vous? Asseyez-vous donc, thé, café? Petits gâteaux? Je vois que ce petit robot exubérant semble très au point, il est vraiment interactif, ce que recherchent nos clients. Voilà un premier contrat qui serait exploitable. Enfin, ne mettons pas la charrue avant les boeufs. J'ai lu votre CV, il est très intéressant, j'aimerais que vous me parliez de vos attentes. Pourquoi vouloir travailler chez no...

Woups! Le petit chien électronique sauta soudainement sur Angel, le déstabilisant, lui qui avait les roues de son fauteuil dans le vide, se balançant légèrement pour faire passer le temps. L'animal tomba juste là où il fallait pour déséquilibrer l'ange qui chuta dans un bruit fracassant. Après quelques secondes, à moitié assommé, la victime se redressa, le dos en compote mais rien de cassé, mis à part sa veste sans trou. Sur le coup il avait été tellement surprit que ses ailes en tentant de le rattraper avait totalement déchiré le tissu. Angel retira le vêtement, restant en chemise, laquelle était heureusement trouée, donc aucun dégâts à déplorer sur elle.

-Ahem... Aïe... Oui très intéressant cette copie informatique du sentiment "affection". Un peu moins poussé, ce serait parfait. Euh... Il a un nom?

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Claudia était entrée dans le grand bureau timidement. Elle n’était pas du style tres a l’aise lors des entrevue d’embauche, s’était peut-etre pour cela que jusqu’à maintenant personne ne lui avait offert un poste. Non la jeune femme restait encore sans emploie, et ce malgré le temps qui avait passé depuis l’obtention de ses diplômes.

Mais Claudia était une femme forte d’esprit et de caractère, parfois, elle ne se laissait pas abattre pour si peu. Et puis, elle occupait son temps libre a aidé a l’institue ou a amélioré Buddy. Son fidèle chien robot la suivait partout, parfois dans son sac a dos, parfois il marchait a coté d’elle. La jeune femme n’avait aucunement peur pour lui, car il savait se défendre, elle l’avait bien équipé après tout.

Souriant a Warren lorsqu’il lui proposa de s’assoir, ce qu’elle fit. Et regarda quelque seconde son chien ce coucher au sol. Il était de nature protectrice et bienveillante envers sa conceptrice. Après tout, la jeune femme l’avait construit pour avoir un ami, un vrai qui ne la quitterait jamais… contrairement aux autres. S’était un peux grâce a Buddy si elle était encore la, si elle continuait a vivre et a faire de bonne action. Mais Claudia avait besoin d’autre chose dans sa vie maintenant. Elle avait besoin d’un vrai travail. S’était bien d’aidé les jeunes de l’institue avec leurs devoirs, mais ce devenait ennuyant avec le temps. Et Claudia ne supportait plus les cuisines de l’institut non plus. À vrai dire, elle avait besoin d’un travail non pas pour avoir de l’argent, mais pour avoir quelque chose à faire. Et peut-être qu’avec le temps partir de l’institut lui ferait du bien aussi.

S’était étonnant de contacté que la rouquine ne connaissait pas le mot vacance, jamais elle n’avait pris du temps que pour elle. Toujours en train de faire des demi-mesures pour aider les autres. Mais maintenant c’était différent. Elle était énormément stressée par cet entretien, non pas seulement parce que cela pouvait la mené a un futur emploie, mais bien parce qu’en revoyant Warren elle comprit que lors de leur dernière soirée ce n’était pas que l’alcool qui rendait l’atmosphère chaude. Non Warren Worthington lui faisait beaucoup d’effet.

- Je prendrais volontiers un café.

Lui dit-elle en essayant de garder son calme. Généralement la jeune femme était douée pour ne pas montrer a 100% ce qu’elle pensait et ressentait. Mais elle se releva brusquement lorsque Buddy sauta sur l’ange en face d’elle.

S’approchait en vitesse de Warren et du chien robotique, la jeune femme se mit a rire. Buddy ne réagissait jamais ainsi d’habitude. Il était en généralement toujours près d’elle et ne montrait aucune présence… du moins lors des premières rencontres. Le fait de Buddy saute ainsi sur Warren et lui démontre de l’affection étonnante beaucoup Claudia. Mais la jeune femme ne pouvait pas non plus prendre cela comme quelque chose de mal. C’était peut-être un bon signe que Buddy aime tout de suite Warren?

- Je suis vraiment désolée, dit la jeune femme quelque peu confuse et paniquer en voyant Warren parterre. Il n’agit pas comme cela d’habitué… je … je vous repayerais votre veston.

Claudia n’était pas en manque d’argent, et disait cela parce qu’elle se sentait coupable. Déjà que Warren se retrouve sonné par son chien, maintenant sa veste était déchirée par sa faute. Ce fut quelque seconde plus tard, que la jeune femme se souvint des dires de l’homme et lui répondit.

- Buddy, son nom c’est Buddy ; Basic Deployable Intelligence Unit, B.D.I Unit ou The Buddy… Mais il n’est pas à vendre… il est en constante évolution.. Vers un Inteligence Artificiel véritable…

Lui dit simplement Claudia. Non, s’il y avait bien une chose qu’elle ne vendrait jamais s’n’était Buddy. Il n’était pas parfait, mais c’était son ami. C’était peut-être un peu froid ce qu’elle venait de dire, mais il faut comprendre la jeune femme qui se sentit oublier de s’excuser.

- Désolée… mais c’est mon ami… et je ne peux pas vendre les amis.

Dit-elle tristement. Car oui c’était triste de savoir que le seul ami que cette jeune femme avait eu était ce chien qu’elle avait elle-même fabriqué pendant son adolécense. Elle pouvait néanmoins travailler sur des projets semblables.. Mais Buddy resterait son chien à elle.

Alors qu’elle se pencha pour récupérer le chien, celui-ci sauta sur la chaise de Warren et s’y coucha. Après tout il était intelligent ce petit chien, et souhaitait avoir la meilleure place… Mais il n’était pas le seul à être intelligent. Claudia l’était elle aussi. Et elle avait remarquer qu’avec le temps que cela avait pris a la réception, Warren ne devait pas nécessairement s’attendre a ce qu’elle vienne vraiment.

- Dit, tu me le dirais si je te dérange… je ne voulais pas m’imposé..

-Euh oui bien sûr...

Répondit Angel légèrement gêné. A vrai dire ce genre de confidences rendait Claudia un peu pathétique. Le coureur de jupons qu'il avait été se serait vite emparé de cette peine pour consoler la demoiselle. D'ailleurs bien que rouillé le Don Juan ne pouvait s'empêcher de songer à ses anciens réflexes de courtisan. Il faut dire que l'air femme-enfant de Claudia n'était pas pour lui déplaire bien que celle-ci le déstabilise en alternant le profil "personne sûre" et "petite chose fragile". Heureusement, même à ses plus belles heures, Warren avait été sculpté dans une autre matière que le marbre aussi froid que beau, il savait se montrer courtois et ne pas sauter sur toutes les occasions. Si Archangel aurait bien ri de cette pauvrette sans amis, le X-Man savait se montrer humain, il parvint donc à ne montrer aucune surprise et même adhérer à la mine un peu sombre de son interlocutrice, désolé pour elle.

-Je n'avais jamais sous-entendu que vous me vendiez Buddy, à vrai dire je pensais plutôt au concept, surtout qu'il faudra l'améliorer car si votre chien est assez "enthousiaste" pour me faire tomber de ma chaise, qu'est-ce que cela serait pour un enfant?

Angel avait préféré passer outre la remarque de la résidente, il ne souhaitait pas l'évincer par indifférence mais plutôt éviter de la mettre dans une situation délicate. Insister sur le fait qu'elle n'ait pas d'amis et la prendre en pitié n'était pas le genre du blond qui, dans sa situation, aurait aimé que l'on ignore ce sous-entendu qui plongeait dans le pathos. Mieux valait essayer de l'aider en parlant de choses positives, notamment des projets.

-Il a l'air très interactif, et d'une technologie excellente, peu présente sur le marché. Je le vois bien en jouet de luxe pour gamins... A moins que vous ayez des idées de matières moins chères pour le mettre à la portée de tous, ce qui entre nous est préférable.

Le blond se disait qu'intérieurement, il aurait aimé avoir ce chien robotique à 10-11 ans car il était vraiment seul. Malheureusement son père était très sévère, rien ne devait distraire l'enfant dans son travail. Pour les autres familles, il était facile à de riches parents de faire un chèque... Pourtant les plus pauvres aussi pouvaient rêver d'avoir un tel jouet, le côté X-Man de Warren avait envie de leur offrir cet accès, mais pour cela il fallait que ce soit rentable. Le génie de Claudia finirait bien par régler ce dilemme espérait-il.

-Bien, alors je vous donne toutes les installations nécessaires, le matériel, carte blanche pour acheter ce dont vous avez besoin, faire des essais et un droit d'auteur privilégié. Beaucoup d'entreprises effacent le nom de l'inventeur pour coller le leur, comme s'ils étaient créateurs. Worthington industrie's préfère que leur identité ne soit pas étouffée, vous pourrez donc mettre votre signature sur les modèles et proposer plusieurs noms. Bien sûr, nous choisirons ce qui fait plus "commercial" mais BUDDY me semble vendeur. Est-ce que l'on signe ce contrat mademoiselle Sullivan?

Fit-il en poussant un dossier vers elle. Le contrat était à peu près le même pour tous les associés, Claudia avait le droit à un bon pourcentage sur les ventes, le droit d'être reconnue comme auteur mais le devoir de céder le concept à l'entreprise. De même qu'une clause de confidentialité la forçait à rester secrète sur le procédé. Seule la Worthington Industrie's pourrait profiter de son travail. Oh elle aurait des modèles à offrir à ses amis mais ses inventions seraient très vites souscrites à un brevet, dans les affaires, on ne riait pas avec ce genre de choses. Les pots-de-vin, l'espionnage industriel et bien d'autres circonstances poussaient Warren à être prudent. Il ignorait si pour la femme-enfant ce contrat en béton qui les protégeaient tous deux serait vexant, elle qui semblait à tout prix espérer avoir sa confiance. Certes, c'était le cas mais l'homme d'affaires savait très bien que les "on ne sait jamais" courraient les rues, ils se respiraient même dans l'air! Un jour Claudia pouvait souhaiter se venger, pour un salaire trop minime ou un manque de reconnaissance ou d'une mésaventure dans sa vie... De la même façon que Worthington Industrie's pouvait empiéter sur ses droits. Se protéger mutuellement n'était plus une question de manque de confiance, c'était de la pure logique, du bon sens.

Angel toisa son interlocutrice, elle avait des vêtements peu appropriés pour un rendez-vous professionnel et si l'idée le fit sourire, elle le turlupina également. Qu'attendait Miss Sullivan qui le tutoyait toujours de ce rendez-vous? Le jeune homme était marié mais son époux n'avait pas refait surface depuis un mois, pas un mot rien, autant dire qu'Angel estimait ne plus rien lui devoir. S'il éprouvait de la culpabilité, elle s'estompait petit à petit et ne concernait que la jeune femme qu'il quitta du regard pour se lever et fixer la baie vitrée. Un long moment, le blond observa le ciel, guettant les mouettes qui circulaient librement, un frisson parcourut ses plumes, il avait également très envie de s'envoler, peinant à se concentrer, d'une part à cause de ce désir, d'autre part à cause de Claudia. Ses craintes n'étaient pas infondées... En effet son interlocutrice dérangeait mais le mutant n'avait pas envie de la mettre dehors pour autant. Il n'était pas encore très sûr de ce qu'il voulait mais comparé au mois dernier, la situation était très différente. Angel n'estimait plus devoir respecter celui qui l'avait quitté sans mot dire et il avait bien besoin de se détendre, de retrouver ses petites habitudes d'avant... Restait à savoir où en était Miss Sullivan de ce côté-ci.

-Et bien si vous signez, ce serait trop bête de nous quitter froidement qu'en dites-vous? Je fais monter le champagne?

Fit-il en esquissant un sourire, appuyant son regard sur la tenue moulante de Claudia. Personne ne s'habillait ainsi parce qu'il n'avait rien d'autre à mettre, et sans desseins particuliers. Tout du moins croyait-il... Courtois malgré son désir de céder à l'art de la séduction, Angel se laissa retomber dans son fauteuil en cuir, tapissant ce dernier de ses ailes majestueuses. Où était-il le temps où sans se poser de questions, une jolie fille et lui prenaient du plaisir avant de se quitter en amis? Aucune complication, aucune perversité, juste deux adultes consentants qui fêtaient un contrat juteux. Allons, un petit signe, un petit indice de la part de Miss Sullivan et Angel sentirait ses derniers scrupules s'envoler. Il en avait assez de pourrir dans un coin à ne rien faire d'autre que bougonner après l'avocat insaisissable qui, lui devait s'amuser dans son coin...

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Claudia écouta le « discourt » de Warren Worthington, il semblait se méprendre sur ce qu’elle venait de dire, mais elle ne rétorqua pas. S’était impolie d’interrompre quelqu’un qui parle, et déjà qu’elle avait beaucoup de misère avec la politesse, ou plutôt la hiérarchie, elle n’allait pas faire empirer les choses en disant quelque chose de plus, qui n’était pas nécessaire.

Plus Warren parlait, plus Claudia comprenait qu’il ne comprenait pas ce qu’était Buddy. Mais bon, elle pouvait lui vendre ce qu’il voulait, un jouet pour enfant solitaire, pour gosse de riches… elle pouvait faire cela. Oui Buddy allait perdre de ses capacités, mais elle pouvait le faire répondre au besoin de l’entreprise, ou plutôt de la clientèle qu’il visait avec son invention. C’était difficile d’admettre cela, mais Claudia n’était pas venue ici pour vendre un de ses projets, mais cela lui permettait d'avoir un emploi et un vrai endroit ou travailler…

L’offre était tentante, Claudia profita des quelques secondes que Warren lui laissait pour bien réfléchir. Il y avait beaucoup de pour et quelque contre. Alors elle devait bien choisir. D’un coté son nom serait sur son invention, et serra ainsi présenté, mais d’un autre l’invention ne lui appartiendrait plus, il serait celui de la Worthington industrie's.

Claudia se devait de réfléchir et vite. Puis lui vin une idée, pourquoi ne pas vendre le jouet dont parlait Warren. Elle ne vendrait pas son Buddy à elle, mais l’image qui en dégage. Elle pourrait ainsi rendre la vie d’enfant moins plate, mais ne construirais pas un jouet de riche, plutôt un jouet abordable que tout le moindre voudra… Elle pourrait crée la game Buddy, des chiens ou des chats, qui n’aurait besoin que d’électricité pour vivre…

Toutes ses idées défilaient très rapidement dans la tête de la jeune femme, plusieurs idées, ce qui la fit sourire alors qu’elle était encore loin dans ses pensées. Elle allait signer ce contrat, et puis, même s’ils avaient le brevet pour Buddy, il ne l’avait pas pour toutes ses idées géniales qu’elle pouvait faire chez elle. Petit à petit un air malicieux et sur ce dessin sur la jeune femme qu’elle était.

Alors qu’elle venait de signer les papiers, Warren lui proposa du champagne. Claudia n’était pas totalement sure de vouloirs restés. Si l’idée de pouvoir développé aussi intéressant qu’un autre Buddy l’excitait énormément… celle de resté encore prés de Warren, l’ange qui lui avait déjà rendu un grand service, la faisait vibré. Oui elle avait des idées derrière la tête, elles étaient loin et n’était pas nécessaire… mais s’était surement ses idées qui lui avait fait se vêtir de la sorte. Quoi que ce fut les seuls vêtements propres et sortables qu’elle avait, elle aurait tout de même pu aller magasiner des nouveaux vêtements, peut-être moins aguichant?

Et puis cette manie de toujours tutoyer, elle ne savait jamais ce qui allait sortir de sa bouche, une phrase elle vouvoyait et l’autre elle tutoyait…. Quoiqu’il en fut, Claudia fit un joli petit sourire avant de répondre gentiment à Warren.

- Oui ça me ferait plaisir, un petit verre seulement par contre.

La jeune femme chercha Buddy qui depuis tout ce temps avait changé de place pour retourner se cacher dans le sac de la jeune femme. Contre l’idée surement. Mais bon, espéreront que Warren n’aie pas remarqué le chien robotique.

Angel n'était pas insensible, mais il était en effet incapable de comprendre qu'un robot puisse avoir des "sentiments". Pour lui c'était une imitation, un capteur qui rejouait ce qu'attendait le client lorsque ce dernier lui en donnait l'ordre vocal ou qui le faisait de temps à autre sans prévenir pour donner l'impression d'être naturel. Sans être méchant avec Buddy ou méprisant, il avait totalement oublié l'animal électronique qui n'était pour lui qu'un gadget de haute technologie, sans compter qu'il y avait bien plus intéressant que lui: sa maîtresse. La jeune femme était bien tombée finalement, une fois ses scrupules évaporés. Elle était la cible idéale: consentante vu sa tenue et son accord tacite en prenant la coupe de champagne, jolie, sans liens à approfondir, parfaite. Warren espérait bien que la jeune femme n'attendait pas plus qu'une nuit avec lui, voir quelques moments de détente ici et là pendant leur collaboration. Aucune promotion ne découlerait si elle se laissait séduire car Angel savait parfaitement séparer les deux, mais elle pourrait effectivement avoir l'occasion de prendre du bon temps. Le blond n'était pas si rouillé que ça, il avait du mal à se jeter dans la technique de séduction mais ses anciens réflexes revenaient déjà. Franchement, le X-Man n'était pas un mauvais parti, difficile d'imaginer que sa compagne du moment se "sacrifiait" entre ses bras. Encore fallait-il voir si la demoiselle n'était pas dans l'attente d'un plus que le mutant ne saurait lui donner.

Le champagne arriva, servit par la secrétaire au regard acéré qui devina plus ou moins ce qui risquait de se produire. Warren la rejeta d'un air courroucé, donnant un peu plus d'indices à la vieille femme. Elle savait que son patron ne lui ferait pas perdre sa place pour cette greluche mal fagotée à ses yeux mais ne pouvait s'empêcher de juger par avance. Certes Claudia méritait certainement ce contrat car Angel recrutait uniquement ceux qui avaient du talent mais était-ce une raison pour passer sous le bureau? Rien n'était encore joué de toutes manières, Warren comptait procéder en douceur pour s'assurer que lui et Claudia étaient bien sur la même longueur d'ondes, et surtout éviter l'apparition du côté "petite fille" de son interlocutrice. En effet, si l'homme d'affaires devait aller plus loin avec sa collaboratrice, il espérait bien ne pas avoir à coucher avec une gamine mais bien la femme sûre de soit de 23 ans qui savait ce qu'elle faisait. Le mutant fixa un moment une porte enfoncée dans un recoin qu'on ne remarquait pas de prime abord, elle donnait sur un petit lieu de repos qu'il utilisait tant pour dormir que pour ses conquêtes auparavant. De mémoire, Warren dessina le matelas propre où il faisait ses siestes et dont les draps étaient régulièrement rafraîchis, l'immense baie vitrée qui pouvait donner le vertige à certains et la petite salle de bains adjacente. Une véritable appartement en plus petit mais tout aussi confortable. Il ne savait as encore si Claudia et lui s'y engouffreraient mais Angel comptait bien recommencer leur petit jeu de la dernière fois, sans y mettre un terme aujourd'hui à cause d'un certain Lucas.

-Trinquons alors.

Fit-il en laissant cette fois ostensiblement ses yeux bleus courir sur le visage de son interlocutrice avant de glisser plus subtilement sur sa poitrine franchement à découvert et son corps enlacé dans cette tenue moulante. Angel s'approcha d'un air sûr, il fit choquer leurs verres et s'assit sur le bureau, une de ses jambes tendues touchant terre tandis que l'autre était ployée, se balançant légèrement dans le vide.

-Au projet B.U.D.D.Y! Vous commencez quand vous le souhaitez, mais ce soir, ce serait un peu masochiste non? Autant fêter ça, mais qu'est-ce qu'une victoire dignement fêtée pour vous justement? Dites-moi un peu comment rendre hommage à cette nouvelle page? Un verre en ville avec vos proches peut-être?

Se hasarda-t-il en imaginant la jeune femme se précipiter dans un bar avec ses copains de l'institut non sans une vague de déception par anticipation. Non vraiment, il espérait que la jeune femme ait les mêmes songeries que lui bien qu'en tant que Gentleman, il ne se montrait pas trop pressé. En effet le mutant prenait soin de ne pas trop fixer Claudia, se contentant de quelques petits coups d'oeil appréciateurs qui disparaissaient avant de devenir inconvenants. Des flatteries subtiles, un invitation voilée, le tout était de rester dans la finesse. L'art de la séduction personnifié qu'il retrouvait petit à petit en espérant que son interlocutrice pardonnerait ses petites erreurs. Warren regrettait déjà de s'être autant approché, ou même d'adopter une position bien plus laxiste que celle de l'homme d'affaires toujours droit comme un i. Il se réfrénait mais la perte d'habitude et l'impatience mettaient à mal son talent. Espérons que Claudia ne lui en tienne pas rigueur et joue le jeu. De son côté, Warren tenta d'évincer les dernières vagues de culpabilité en buvant une petite gorgée de champagne. Il ne pensait plus vraiment au contrat qui de toutes manières commençait avec une période d'essai. Aucun risque pour sa personne donc, il avait tout à gagner et la jeune femme aussi. Ce constat allait-il détendre l'atmosphère? Angel l'espérait clairement, il avait tellement besoin de se détendre en bonne compagnie.

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Claudia était heureuse de cette « collaboration », quoi que l’on en pense s’était une bonne chose pour tous deux. Pour commencé Worthington'Industries allait pouvoir « profité » de ses inventions, Claudia en retirait d’avoir son nom associer au projet, a l’invention et a la Compagnie. Rien ne l’empêchait dans 10 ans de partir, et financièrement elle était déjà plutôt stable. Ce que Worthington'Industries avait de mieux a lui offrir s’était de se forger un nom au sein de l’industrie comme inventeur. Ensuite elle pouvait en retirer beaucoup d’autre avantage, mais le premier était celui-ci, passé de pauvre jeune femme sans carrière, à jeune femme fraichement diplômée avec un avenir prometteur.

Claudia Sullivan leva donc son verre a cette collaboration qui allait être fructueuse pour les deux parties. Souriant à Warren, elle avait bien des idées derrière la tête. La première était forte simple, rassurée Buddy. La seconde était quelque peu moins catholique. Car derrière ses aires de gamine, la jeune femme de 23 ans savait essentiellement ce qu’elle voulait et ce qu’elle faisait dans la vie. Ce n’était pas un refus de Stark Industries qui allait l’arrêter et ce qui se passait présentement était la preuve vivante que quoiqu’on en pense Claudia Sullivan pouvait savoir ce qu’elle voulait dans la vie.

Mais travailler pour Worthington'Industries n’impliquait pas de laissé tombé Apple, son identité de pirate informatique, ho que non, Claudia allait juste continuer a avancé et a se renseigner…

Tout allait pour le mieux, jusqu’au moment ou Warren parla de sortir fêter ça autour d’un verre, avec ses amis. Était-il entra de dire qu’elle n’en n’avait pas? Si Claudia était une jeune femme qui savait un tant soit peu se tenir, elle n’en fit pas tout un plat. Mais cela la blessait. Était-ce parce qu’elle avait dit que Buddy était son ami? Avait-il interprété que Buddy était son seul ami? Car il n’en était rien, Buddy était lié a elle, et le trahir revenait a trahir un ami humain, car une confiance entre l’IA et elle, IA en constante évolution et plutôt préprogrammer.
Claudia souri gentiment a Warren, fini son verre et lui dit d’un ton sur d’elle même

- Vous savez M. Worthington, que j’ai des amis dans la vie de tous les jours. Que s’il n’était pas tous occupé présentement, ou prêt à aller se coucher, je serais effectivement sortie prendre un verre avec eux.

Elle voulait que le message soit clair, mais avait peur d’avoir été peut-être trop claire?

- Je suis désolée… je ne voulais pas manquer de respect, si jamais je l’ai fait… C’est que je n’aime pas l’impression que vous avez de moi depuis tout à l’heure. Buddy s’est une IA, donc il peut, avec certaine contrainte, réagie a ce qui se passe selon sa propre personnalité. C’est pour cela que c’est un ami…

Dit-elle, beaucoup plus getillement, sans toute fois perdre son air sur d’elle. Claudia avait 3 qualités premières dans la vie, elle était persévérante, elle n’écoutait pas toujours ce que l’on lui disait et était sur d’elle.

- Mais vu l’heure il n’y aura pas grand monde prêt a venir prendre un verre avec moi, certain gamin de l’institue aimerais surement ça, mais ils ne sont pas majeurs. Alors je vous propose d’aller manger pour fêté sa?

Elle lui fit un large sourire et de beaux yeux. Elle ne souhaitait pas qu’il ait mal pris ce qu’elle avait dit quelques minutes plus tôt. C’était qu’elle se laissait emporter parfois par ce qu’elle ressentait.

- Et j’ai bien aimé votre compagnie l’autre soir pour manger….

Sachant que si elle ne mangeait pas, elle allait devenir ivre trop rapidement Claudia le regarda dans les yeux. Qui pouvait refuser quoi que ce soit à cette charmante jeune femme qu’elle était? Bon, sans attendre des réponses. Claudia lui sourit…

- Je pourrais aller porter Buddy a l’institut ça ne prendrait que quelque minutes… Et ensuite nous pourrons sortir fêter notre collaboration sur le projet B.U.D.D.Y, et sur surement plusieurs autres.

Elle ne passerait pas que porter Buddy a l’institue, elle allait se changer aussi, peut-être enfiler une belle robe, la dernière fois il avait semblé bien aimé cela. Un petit sourire en coins se créa sur les délicieuses lèvres de Claudia.

Warren observait Claudia d'un air plutôt dubitatif désormais. Dans une attitude très enfantine, elle avait tâché de lui faire comprendre que malgré ses propos précédents, elle avait bien des amis et qu'il n'était que le plan de secours. La coupe de champagne pouvait effectivement être la signature d'une collaboration basée sur l'honnêteté et une certaine forme d'amitié mais avait-elle conscience que comparer les deux soirées était totalement hors sujet ? Avait-elle seulement conscience de son corps en l'enveloppant avec de tels habits tout en gardant des remarques enfantines ? Claudia ne lui parut pas suffisamment mature pour comprendre ses sous-entendus, aussi décida-t-il de ne plus rien impliquer avant d'en avoir le cœur net. Jeu ou réelle naïveté ? Angel n'avait pas la moindre envie de mettre une « mineure mentale » dans sa couche, il avait eu assez d'histoires compliqués avec Lucas. En réalité, Warren avait même des doutes quant aux intentions de Claudia qui semblait désormais chercher une simple compagnie amicale. Ne laissant rien paraître de sa surprise ou de sa vexation-il était quand même désigné comme « plan de secours pour ne pas rester seul », Angel répondit calmement après avoir siroté une gorgée de champagne.

-Boire un verre ne signifie pas automatiquement « alcool » et il n'est pas très tard encore. Aussi, je pense que vos « amis » ne sont pas couchés, je vous suggère de les rejoindre si vous le souhaitez réellement. Croyez bien que je n'en serai pas offusqué, ni que j'ai osé un seul moment prétendre que vous étiez désespérément seule si c'est ce que signifie votre coup d'éclat.

C'est vrai quoi, il fallait savoir ! Claudia avait bien laissé sous-entendre qu'elle n'avait que Buddy comme ami lorsqu'elle avait évoqué l'incapacité de le vendre. Après avoir montré de la compassion-pas de la pitié attention, c'était différent- pour cette confidence, Angel se retrouvait quasiment accusé. Décidément, les femmes étaient si compliquées. Un fragile instant le mutant regretta de ne pas être gay sur le coup. Au moins les hommes n'étaient pas aussi difficile. Quoiqu'en pensant à Lucas le blond se ravisa aussitôt. En fait c'était bien l'être humain qui était compliqué. Quoiqu'il en soit la proposition de Claudia n'était pas mauvaise, elle avait le mérite de laisser à Warren le temps d'évoluer la situation, à savoir s'il avait affaire à la femme ou à l'enfant. Dans les deux cas il n'était pas assez goujat pour la rejeter, qu'il y est nuit de plaisir ou non à la suite bien qu'il serait forcément moins scrupuleux qu'il ne l'avait été avant à cause de Lucas.

-Faisons ça-fit-il sobrement en se redressant pour aller ouvrir la porte à la jeune femme, ayant ainsi l'élégance de ne pas la laisser s'embourber dans ses hésitations. La voilà douce après avoir été plutôt amère, étrange fille, mais bon, Angel se devait de rester galant, elle était tout de même une collaboratrice.-Je vous ramène à l'institut en voiture pour déposer Buddy puis je vous laisse disons deux heures avant que nous nous retrouvions, toujours si vous le souhaitez bien sûr et que vous n'avez pas de meilleur plan pour fêter votre victoire. Après tout, c'est peut-être un peu triste de le faire avec son patron n'est-ce pas ? Si vous avez une proposition autre-et vous m'en verrez ravi- ou que l'envie vous quitte, envoyez-moi un message. Si vous venez, ce rendez-vous n'engage à rien

acheva-t-il, décidé à percer l'abcès en se montrant clair. Dans le monde d'aujourd'hui certaines employées se voyaient forcées à coucher pour réussir ou être gardées tout simplement. Warren avait à cœur que Claudia ne prenne pas ses précédentes avances si elle les avaient comprises pour du harcèlement ou une incitation.

-Mis à part un bon appétit bien sûr, ainsi que de l'imagination puisque je vous laisse choisir le restaurant. Ne venez donc pas en vous sentant forcée.

De même il ne fallait pas que Claudia se croit obligée de se coltiner ne serait-ce qu'un repas avec le patron par pure politesse alors qu'elle n'en avait aucune envie. Warren trouverait bien comment passer sa soirée bien qu'il préférerait la faire avec la jeune femme. S'il lui laissait 2h au lieu de quelques minutes le temps de déposer le chien électronique ce n'était pas par hasard. Angel souhaitait montrer qu'il n'était pas un goujat empressé mais surtout que Claudia agisse en âme et conscience, qu'elle sache bien ce qu'elle voulait en venant au rendez-vous, que ce soit une simple discussion autour d'un buffet ou plus. La dernière fois était encore différente de celle-ci, ils étaient tous les deux disponibles, de quoi griser Claudia qui semblait tantôt l'ignorer, tantôt le deviner. Quoiqu'il en soit, Warren se plierait à sa volonté. Il l'emmena donc à l'Institut dans une petite voiture coupée sport, chic mais restant sobre et discrète au contraire de ses grosses machines qu'il n'utilisait plus souvent.

***
20H00-Centre-ville de New York, vendredi soir.

Laissant la jeune femme au pied de l'institut, le mutant rentra chez lui, profitant de ces deux h pour faire un bon bain. Comme d'habitude le nettoyage minutieux de son plumage lui déroba une partie du temps imparti. Il avait laissé son téléphone à côté si jamais Claudia lui envoyait un message pour tout annuler mais se préparait activement en attendant. Que ce soit pour une rencontre en toute amitié ou plus, par respect pour la gente féminine que la résidente représentait, Angel se devait d'être impeccable.

Il acheva son shampooing, se sécha et opta pour un smoking troué dans le dos pour passer ses ailes. En revanche le mutant préféra également passer son long manteau, puisque malheureusement, l'époque n'était pas à la tolérance. Son par-dessus gâchait un peu l'image qu'il offrait estimait-il, d'un brun clair sobre qui cachait le beau smoking bien plus chic bleu foncé. Warren renonça à faire une queue de cheval, cela lui donnait un aspect "mafieux", autant choisir le hippie à défaut de pouvoir les couper. Foutue régénération.

Enfin, heureusement Angel était un homme, il put ainsi passer outre le maquillage, les talons hauts ou autres ajouts qui l'auraient mis en retard après sa longue douche. Ainsi il prit la voiture et se rendit au centre ville à l'endroit où ils avaient rendez-vous. Claudia ne lui avait rien dit mais peut-être qu'elle lui ferait quand même faux bond qui sait. Le jeune homme décida de ne pas stresser, il n'était plus un adolescent qui se rendait à son premier rancart tout de même-même si c'était quelque part le cas puisque la mutante était son premier rendez-vous après Lucas.- Il verrait bien. Lorsque Claudia avait annoncé qu'il n'était que le plan de secours à demi mot, Warren avait prit conscience qu'il ne faisait pas mieux. Loin d'être amoureux, le blond avait juste dans la tête de se défaire de ses démons en bonne compagnie. Même si c'était fait avec respect et un sincère plaisir, inutile de se prendre la tête, il verrait bien. Regardant les roses rouges qui étaient installées sur le siège arrière pensivement, Warren continua d'attendre la belle, sans même regarder sa montre. Qu'es-ce que ça changerait de toutes manières?

Invité

Lorsque Claudia entra dans sa chambre, elle sourit. À vrai dire ne savait pas toujours comment agir, et par le fait même agissait souvent bizarrement. Comme cela avait été le cas avec Warren. Elle n’avait pas voulu lui dire qu’il n’était que la pour boucher le trou, mais d’une autre part il avait sous-entendu qu’elle n’avait pas d’amie…

Claudia Sullivan était une jeune femme au tempérament de feu, qui n’écoutait pas toujours ce qu’on lui disait, qui agissait parfois en enfant parfois en adulte, mais c’était ce qui confectionnait son charme. Mais la belle rouquine n’en avait que faire de son charme, elle n’utilisait pas réellement son physique pour faire craquer les garçons, car il filait l’admettre, elle n’avait pas une grosse poitrine, ni des hanches en forme de cœur. Elle était mince et enfermée dans un corps altrétique sans plus. Mais elle s’aimait ainsi. Elle aurait pu choisir de changer son corps, elle en avait l’argent, mais pas l’intérêt. Claudia cherchait les gens qui l’acceptaient comme elle était, soit un génie précoce qui a eu une vie mouvementée.

Mais ce soir, elle allait tenter d’user un peu de son charme. Elle semblait bien s’entendre, parfois, avec Warren.. Il lui avait été d’un grand secours il y a un mois et maintenant il lui offrait un boulot. Sans se sentir n’oublier de rien, elle se préparait donc à aller manger avec lui. Il filait avouer que la demoiselle n’en était pas à son premier rendez-vous, ni a son dernier. L’université avait été une source de connaissance diverse pour la jeune femme en devenir qu’elle était a l’époque, quoi que très occupé elle avait participé a certaine fête et avait fini dans certain lit aussi.

Sans trop se maquiller, car Claudia était une femme naturelle, elle se lava et se peigna les cheveux, elle enfila même une légère robe, un espèce de tailleur que la jeune femme ne pouvait pas porter pour travailler. Une robe noire avec tout au long de la robe ainsi que pour faire les manches, une dentelle rouge. Tous deux se mariant très bien sans être trop foncés ou trop colorés. Une petite touche de couleur sur une ravissante jeune femme. Claudia regarda son chien Buddy était la a la regarder depuis tout ce temps. Elle lui sourit simplement avant de le brancher pour la nuit, car elle devait admettre qu’elle ne savait pas exactement quand elle allait revenir, si elle revenait ce soir.

Sortant de sa chambre, que par miracle elle ne partageait pas, ou plutôt plus depuis son arrivée ici, elle descendu et sorti enfin du manoir de Xavier. Elle avait pensé a ou aller manger presque toute la soirée, car à vrai dire elle avait vraiment envie de passé cette soirée en compagnie de Warren, malgré ses sous entendus qu’il était la qu’en remplacement, la jeune femme n’avait rien d’autre de prévue.. Mis à part aidé des enfants a faire leur devoir, ce qu’elle fit pendant 30 minutes, ou plutôt a son arrivé a l’institue 2h plus tôt.

Souriant à Warren quand elle le vit, elle put remarquer que celui-ci s’était aussi changé. Sans trop savoir quoi dire ou quoi faire, elle fit simplement un petit

- Bonsoir

Avec une voie polie et calme. Elle devait se l’avouer à elle-même, elle avait réussi à être élégante, pas trop aguichante, sexy mais pas vulgaire.

Angel avait perdu une partie de sa fougue à défaut d'avoir conservé son physique de jeune premier. Il ne se vexait plus tellement quand on lui faisait comprendre qu'il n'était qu'un plan de secours. Bon, il y avait des limites certes, mais le blond n'avait finalement pas caché à Claudia ses intentions, ni le fait que si cela se produisait ce serait l'histoire d'un soir. Au final, tous deux étaient des adultes consentants et matures. Enfin, sensément matures si on oubliait les retombées en enfance de la jeune femme. En raison de cela, Warren avait décidé de demeurer prudent et de ne pas caresser la peau de l'ourse avant de l'avoir séduit. Claudia n'avait bien sûr rien de cette grosse bête des cavernes dans sa petite robe noire, mais c'était une métaphore légèrement métamorphosée pour signifier qu'il ne tenterait pas absolument de coucher avec elle. Si l'ingénieure en herbe se montrait trop indécise, Angel serait ravi de se contenter d'un repas de fête pour conclure cette nouvelle "alliance" entre son entreprise et Claudia, le reste n'était que du bonus.

Partant de ce principe, le jeune homme était bien moins stressé qu'il n'avait pu l'être au début. A force, il avait réussi à ne plus penser à Lucas et se sentait mieux qu'il ne l'avait été depuis un certain temps. Reconnaissant envers Claudia qui n'était certainement pas au fait de la pression qu'il subissait dans sa vie privée, ni de la libération qu'elle lui offrait, Angel lui offrit un sourire et lui tendit le fameux bouquet de fleurs. C'était un peu cliché, un peu vieux jeu mais en général ça faisait toujours son petit effet et puis Warren avait quand même pris son temps pour lui choisir de belles roses, et non, il n'avait pas envoyer sa secrétaire le faire. Angel était peut-être un séducteur mais il avait un minimum de savoir vive quand même.

-Vous êtes très en beauté ce soir ma chère Claudia

Fit-il sobrement, s'enfonçant certes un peu plus dans le cliché mais demeurant sincère. Le reste avec une fille comme Claudia devait de toutes manières les mener vers l'originalité. Rien qu'avec son physique, elle dénotait des rencontres que Warren avait pu faire dans sa prime vingtaine. On était loin des gros seins, des cheveux blonds jusqu'aux fesses et du cerveau qui avait également du descendre dans cette partie rembourrée. En vieillissant, le Don Juan avait préféré des femmes qui savaient un minimum réfléchir, non seulement c'était moins ennuyeux, mais en plus le défi était encore plus intéressant, au moins, une voiture coupée sport et un bijou ne suffisaient pas à mettre mademoiselle dans son lit. Pour le X-Man c'était une première depuis un sacré bout de temps, il était resté enfermé dans son rôle de mari sage bien trop longtemps avant de se transformer en bonne poire visiblement, il était temps de reprendre sa vengeance mais pas à tout prix non plus. Claudia était avant tout une alliée pour faire grandir encore son entreprise et une connaissance plaisante, il n'avait pas envie de gâcher cette amitié naissante à cause d'ardeurs animales.

-Bon, alors avez-vous décidé où nous allions ? Ou au moins le style de nourriture que vous souhaiteriez savourer ?

Ne pas se montrer trop bavard, être à l'écoute de la demoiselle, même s'il n'était pas nécessairement prévue de la mettre dans son lit, rien n'empêchait Angel de se montrer un brin séducteur. Il retrouvait petit à petit les trucs de la drague fine, pas questions vu son statut d'être un gros affamé stupide. Non, quitte à avoir l'air d'avoir 60 ans, le jeune homme voulait traiter Claudia comme les temps anciens où il fallait vraiment se donner la peine de plaire à la demoiselle. En attendant le X-Man sourit en regardant discrètement son interlocutrice. Au moins, elle était plus sortable que cet après-midi à son bureau où elle avait vraiment fait "fille facile". Devinant ses efforts, Angel avait plus envie de faire attention et de rétablir les règles de la drague. Les choses rentraient dans l'ordre, fini le mari bonne poire, qu'il se passe quelque chose ou pas, il voulait passer à autre chose que cette étape difficile. Lui qui ne croyait déjà pas en l'amour, c'était désormais totalement fini et pour un bon bout de temps, on ne l'y prendrait plus.

Invité

Claudia regarda Warren qui lui offrit des fleurs, elle souriait et ses yeux pétillaient. Elle devait l’admettre elle n’avait pas fréquenté beaucoup de personnes et encore moins des gens qui avait des manières. Mais elle fut que plus heureuse lorsqu’il la complimenta puisqu’il semblait sincère. Claudia n’était pas une de ses blondasses sûre d’elle avec leur corps de rêve, elle était une rouquine avec un fort cerveau qui avait besoin une fois de temps en temps de se faire dire qu’elle était belle.

Claudia prit les fleures qu’on lui tendait et répondit avec un large sourire a Warren

- Vous êtes aussi très beau cher Warren.

Oui, la jeune femme devait admettre que pour une fois sortir avec un joli blondinet était bon pour le moral. Après tout, n’était pas le style de femme a intéressé les joueurs de football, elle était elle-même sortie avec des « geeks » ou des « gros cerveaux »… Elle ne s’était que très rarement tenue avec une personne qui pouvait être si « belle » de l’intérieur et de l’extérieur. Claudia était déjà charmée. Elle l’avait été à leur première rencontre officielle au parc. Mais cette fois si elle était charmer par l’homme que pouvait être Warren, non par le x-men en devoir.

Ils restaient tous les deux la debout, par chance qu’il ne pleuvait pas cette fois, mais Claudia aimais être parfois le centre d’attention, non pas d’une foule, mais d’une personne. Alors lorsqu’il lui demanda si elle savait ou elle désirait aller manger, ou si elle avait choisi ce qu’elle aimerait manger elle lui répondit simplement d’une voix douce, en oubliant quoi que ce soit d’autre. Car, Claudia Sullivan ne pensait que très rarement a rien… mais ce soir, s’était ce qu’elle souhaitait! Elle voulait vivre le moment présent et juste s’amuser.

- J’aime bien la viande rouge, des grillades… soient un bon petit resto pour manger des filets mignons ou encore des cotes levées.

Cela laissait beaucoup de choix comme restaurant, mais Claudia n’était pas une grande habituer des restaurants chic, mais elle savait que côté vins elle appréciait beaucoup le vin français. C’est donc en réfléchissant quelque peu qu’elle proposa ensuite

- Un restaurant français? Généralement ils ont un bon choix et du bon vin.

Dit elle avec un sourire, elle ne connaissait pas beaucoup la nourriture du monde pour ne pas avoir beaucoup voyagé, mais elle s’était toujours promis qu’un jour elle dépenserait son argent pour faire le tour du monde. Elle aimait découvrir des choses, elle aimait manger des spécialités diverses et un jour peut-être apprendrait-elle a cuisiné. En attendant elle sourie a Warren, elle n’espérait qu’avoir un bon moment en ça compagnie et peut-être même plus. Mais pour le moment c’était un repas qu’ils allaient prendre.

Claudia était une fille intelligente, enfantine, responsable et imprévisible qui aujourd’hui allait peut-être se laisser découvrir par quelqu’un. Cette personne pouvait découvrir plusieurs facettes de la vie plutôt mouvementée de la jeune femme, mais qui allait avant tout découvrir que derrière ses airs de femme sûre d’elle, Claudia Sullivan était simplement une femme quelque peu sucrée…

-Allons-y pour le français mademoiselle

Ajouta le jeune homme en ponctuant son affirmation par un petit sobriquet français que les américaines appréciaient en général. Angel parlait un peu cette langue, notamment parce que certains de ses clients étaient français et que cela les flattait toujours qu'on fasse des efforts pour eux. Et puis, pour ne rien gâcher le français avait des intonations charmantes qui aidaient souvent à draguer. Sa connotation sensuelle avait toujours attiré le Don Juan qui sans être bilingue pouvait plus ou moins soutenir une conversation dans cette langue. Comme quoi, diriger une entreprise internationale aidait quelque peu. Le mutant eut un petit sourire pour Claudia avant de reculer la voiture pour prendre la route d'un restaurant sympathique qu'il connaissait. Chemin faisant, le trentenaire était surpris par sa cadette, elle avait totalement délaissée l'enfant pour faire place à la femme dirait-on ? Finalement c'était un peu comme leur première rencontre. D'abord démunie, l'inventeuse avait ensuite sur prouver qu'elle était plus qu'un cerveau sur pattes sans tenue sociale. Le changement restait tout de même étonnant pour Warren, étonnant mais positif au moins, pourvu que cela dure car il emmenait Claudia dans un restaurant très chic où il tenait à conserver sa réputation de client respectueux et agréable. Il n'avait pas emmené beaucoup de compagnes là-bas, uniquement celles qui savaient apprécier la cuisine raffinée et se tenir, or il lui semblait que son interlocutrice avait un bon coup de fourchette. De toutes façons, avant d'être un rendez-vous galant, il s'agissait d'un repas d'affaires pour conclure un contrat, il y avait donc peu de risques que Claudia fasse l'idiote.

Les jeunes gens arrivèrent bientôt au "Tout Paris" inscrit en lettres élégantes qui laissaient clairement deviner le style du restaurant, ses parler des étoiles qui trônaient crâneusement autour du titre. Très bien noté, le chef était célèbre dans toute l'Amérique et il fallait généralement réserver plusieurs semaines avant de dîner. Warren bien sûr avait ses entrées personnelles, cette fois il abusait peut-être un peu de venir sans avoir prévenu au moins la veille. Par chance, alors qu'il demandait à Claudia de l'attendre dans la voiture pour ne pas se déranger s'ils devaient repartir, toutes les tables n'étaient pas réservées. La période creuse ou la crise allez savoir. Angel revint donc vers le véhicule pour ouvrir la porte à Claudia, plutôt content car il avait faim, sans compter qu'à l'intérieur il pourrait retirer son fichu manteau. Le patron était en effet plutôt ouvert aux mutants, même un hybride limace n'aurait évidemment aucune chance de manger en ces lieux, carte bancaire bien nourrie ou pas. La mutation de Warren n'étant pas dégoûtante un accord tacite lui permettait de savourer son repas à 300 dollars sans mourir de chaud.

Cela faisait bien longtemps que le mutant n'avait pas aussi bien mangé, il faisait en général plutôt attention, histoire de ne pas se lasser du luxe et de trouver tout cela banal. Au moins, en restant décent il répondait aux valeurs humaines des X-Mens et ne finissait pas par se lasser de tout comme c'était le cas pour certains riches qui ne se privaient de rien.

-Monsieur Worthington, cela faisait bien longtemps, quel plaisir.

-Bonsoir Monsieur De Blois, oui effectivement, que voulez-vous, je n'avais rien de particulier à fêter. Aujourd'hui c'est le cas, alors je compte sur vous.

Prenant la main de la demoiselle qui l'avait accompagné, le jeune homme la porta jusqu'aux doigts de celui qui s'occupait de l'accueil, celui-ci se pencha légèrement et baisa délicatement les doigts de Claudia. Warren sourit, il savait parfaitement que ce genre de scène était clichée à souhait, un peu trop délicate pour refléter la réalité. Seulement de temps en temps cela faisait du bien de se voiler la face et de vivre dans un conte.

-Voici Claudia Sullivan, ne vous préoccupez pas de moi et gâtez là. Je veux que son repas soit absolument parfait. Encore plus parfait que votre "parfait" de d'habitude.

-Entendu monsieur Worthington, c'est tout naturel voyons. Veuillez me suivre mademoiselle, oh puis-je vous débarrasser ?

Fit-il en proposant au duo d'entrer. Claudia ne portait pas une robe assez chic comparée à la moyenne des clientes mais elle n'en était que plus jolie, naturelle. Les autres femmes levèrent aussitôt le nez de leur assiette, pensant être discrètes. Ces vieilles commères de la haute société contemplaient déjà leur concurrente et toussant des "hum hum" à leur mari un peu trop curieux. Angel sourit à nouveau pour lui même. Ce monde hypocrite avait ses codes, ses subtilités et oui... Ses avantages. Quand on savait évoluer au milieu de la masse comme lui, c'était un monde parfois très plaisant car divertissant. Ces gens qui vivaient uniquement dans ce fameux conte étaient très amusants aux yeux du mutant qui n'hésitait pas en retrouvant ses lettres de noblesse à éprouver du mépris pour eux. Autant il pouvait être tolérant et compatissant, modeste même avec ceux qui n'avaient rien, autant il ne se privait pas de mettre à bas tous ces êtres arrogants. Il leur jeta donc un air bien supérieur en passant devant eux et tirant la chaise pour Claudia, avortant le geste du serveur qui semblait déstabilisé de ne pas avoir pu agir comme à son habitude. Évidemment, les maris de ces dames peinturlurées aux diamants rutilents ne se donnaient plus la peine de leur tirer la chaise depuis bien longtemps. Claudia, jeune et agréable au regard, qui plus est employée de prestige dans l'entreprise de Warren Worthington, c'était autre chose.

Les cartes de menus en cuir aux lettres d'or finement incrustées dedans atterrirent devant leurs yeux, Angel retira son manteau avec soulagement. Il se fit un peu remarquer mais personne ne dit rien, certains des hommes d'affaires présents étaient connus d'Angel, ils étaient aussi mutants, seulement cela ne se voyait pas. Ce soir le hasard avait voulu qu'il était le seul à posséder un gêne visible. Loin de s'en sentir embêté, prouvant combien il se sentait chez lui ici, le X-Man salua ses connaissances d'un geste de la main discret. Ces derniers comprendraient que la courtoisie l'empêchait d'aller les voir en présence d'une demoiselle qui devait être le centre de ses occupations. Un vieil homme qui possédait le don d’additionner, soustraire multiplier ou diviser n'importe quels chiffres en quelques secondes lui fit un petit sourire moqueur, l'air de dire "et bien tu ne te gênes pas." Un des rares qu'Angel appréciait et qui reçu dont un petit clin d'oeil, lui aussi goguenard, l'air de dire que "lui non plus ne s'enquiquinait plus" car bien qu'âgée, sa femme était encore très jolie.

-Je sens que je vais prendre un homard du jour personnellement.

Fit-il en arrêtant ses yeux d'aigle sur l'aquarium qui trônait juste devant lui. Il ne pouvait plus nager depuis l'apparition de ses ailes et menaçait de se noyer à chaque fois. N'était-ce pas une juste vengeance ? Sans la moindre pitié pour la bestiole qui nageait tranquillement, le jeune homme lui jeta un regard aiguisé. De toutes façons vu la grandeur et la décoration de l'aquarium, ce homard devait se sentir au paradis. Difficile de se dire qu'il avait été plus heureux dehors, sans parler de la nourriture à foison qu'il recevait.

-Et vous Claudia ? Vous pouvez prendre absolument tout ce qui vous plaît. Et si vous vous y connaissez en vins, je vous laisse choisir avec plaisir, sinon nous demanderons à Henri, c'est le serveur qui nous est assigné, je choisis toujours cette table, lui et moi nous nous connaissons depuis 15 ans, je venais déjà ici avec mon père.

-Oui, sauf que Monsieur n'a pas pris une ride depuis au moins 5 ans et que je vieillis, c'est injuste. Bonsoir Mademoiselle, désirez-vous un apéritif ?

Fit l'homme bedonnant qui avait surgit de n'importe où semblait-il, étrangement vif malgré son gros ventre et ses 55 ans bien tassés.

[HJ: Les mots du dialogue en italique sont en français.]

Invité

Tout d’abord surprise par la conduite, le comportement, de Warren, elle fut encore plus surprise par sa conduite, de voiture, alors qu’il se rendait au restaurant. Il avait choisi un restaurant qui portait le nom de Paris, une grande ville française. Même si elle ne connaissait pas grand-chose sur la France elle savait que Pari était une grande ville, la capitale de la France… et une fierté pour les Français?

Lorsque Warren descendit de la voiture, Claudia lui sourit, gentiment. Puis lorsqu’il revit et l’aida à sortir, elle le regarda avec des étoiles dans les yeux. Déjà là, la jeune femme vivait dans un rêve duquel elle ne souhaitait pas se réveiller tout de suite. La jeune femme eu même le droit a un baisemain qui, dans d’autres circonstances, aurais pu la faire rougir. Mais cette fois si elle se contenta d’apprécier grandement cette attention. Il faut l’admettre Warren avec la capacité a mètre les gens à l’aise…

Mais Claudia n’était pas sotte non plus, elle avait bien vue et sentie les regards des femmes du restaurant se poser sur elle, et elles savaient qu’elles parlaient déjà dans son dos parce qu’elle, Claudia n’était pas réellement de leur monde. Ne pas avoir été accompagné, elle leur aurait surement dit quelque chose, mais ce n’était pas son genre de faire d’elle, et des gens avec qui elle est, le centre d’intérêt. Elle se savait imprévisible parfois, mais elle savait aussi très bien se tenir et faire comme si de rien n’était. Elle avait dû agir ainsi toute sa vie… Elle n’était personne d’important, mais pourtant elle connaissait et avait accompli beaucoup de choses. Mais sa Claudia le gardait pour elle, c’était son petit bonheur personnel.

Alors qu’elle fut assise en face de Warren, celui-ci décida rapidement ce qu’il voulait, Claudia elle regarda le menu longuement… puis se décida finalement sur l’assiette de Filet-minions, avec une salade César comme accompagnement. La jeune femme aimait la viande rouge, saignante, mais n’en mangeait que très rarement à l’institut. Aujourd’hui elle allait se faire plaisir. Elle sourit à Warren en trouvant

- Je vais prendre un filet-minon accompagné d’une salade César, la cuisson sera saignante.

Dit-elle pour commencer, car à vrai dire elle n’y connaissait rien en vin. Elle se retourna donc vers ce « Henri » pour savoir ce qui lui proposait comme vin, elle savait éperdument que cela allait être un vin rouge, et qu’elle allait prendre qu’une demi-bouteille. Mais elle ne savait pas lequel prendre.

- Côté vin, je vous fais confiance, une demi-bouteille me suffira par contre.

Lui dit-elle avec un beau sourire. Claudia n’était pas une jeune femme comme les autres qui pouvait se trouver ici, elle était beaucoup plus naturelle, peut-être plus polie et moins hautaine. Mais le plus important c’est qu’elle ne s’oubliait pas et jamais. Elle profitait toujours de ce qu’elle pouvait avoir, et mangeait ce qu’il y avait dans son assiette sans nécessairement regarder celle des autres. C’était une jeune femme bien élevée, qui n’était pas née dans une famille bourgeoise ni pauvre… Elle connaissait le prix du beur et son gout.

[HJ: désolé ce n'est pas super, je ne savais pas trop que raconter lol]

Warren s’interrogeait à nouveau tandis qu'on lui emmenait le homard choisi dans un plateau argenté pour que le jeune homme signe son arrêt de mort. Claudia l'éblouissait un instant avant de s'affadir à nouveau. Ce n'était pas une remarque cruelle, après tout cette dernière devait être un peu intimidée par le lieu, lui-même l'avait été pendant de nombreuses années, son père lui reprochait d'ailleurs d'être trop timoré. Néanmoins, il ne savait plus trop que faire présentement. Aucune conversation n'avait été entamée, le trentenaire s'en trouvait légèrement contrit, habitué à voir une Miss Sullivan pleine de verve. Enfin, il l'avait également vu femme et enfant, forte et fragile, pouvait-elle également alterner entre vive d'esprit et un peu ennuyeuse ? Probablement, tout comme lui, chacun avait ses hauts et ses bas après tout. Hochant la tête alors que Henri insistait poliment en rapprochant le homard, le mutant signa effectivement l'arrêt de vie de la bestiole en laissant le serveur l'emmener pour qu'il soit cuit. Un peu frustré par ses propres exigences qui lui semblaient trop hautes-probablement parce qu'il était dans la comparaison inconsciente avec Lucas la majorité du temps.- Warren décida d'aider un peu Claudia à prendre ses aises ici.

-Alors, à quoi pouvez-vous aspirer maintenant que la Worthington Industrie's a promis de pourvoir à tous vos besoins ou presque question technologie et savoir ?

Repas d'affaires, discussions d'affaires, même si Angel espérait séduire la jeune femme, il n'avait pas trouvé d'autre sujets passionnants puisque lors de leur première rencontre, elle lui avait déjà parlé de ses loisirs etc. A vrai dire, Lucas lui aurait déjà raconté son dernier voyage, ils auraient ri de son client un peu bêta, voir de quelques histoires du B.A.M non secrètes, ou encore se chamailler sur leur statut de "super-héros". Poussant un léger soupir, nostalgique pendant un instant, Warren prit son verre, du rosé, pour aller avec la viande mais aussi le poisson. Bien qu'il n'ait pas mangé dans un restaurant aussi chic depuis un certain temps, le mutant retrouva vite ses habitudes et dépeça élégamment son homard. Il s'en sortait bien mais leur voisin d'à côté semblait en avoir fait un gêne X tant son maniement de fourchette était impressionnant. Évidemment, avant d'entamer la chaire fondante du pauvre crustacé, le jeune homme avait attendu que l'on serve Claudia. Ainsi, un magnifique filet-mignon avec différentes sauces dans de belles coupelles lui fut présenté. La salade tout aussi exquise à la vue l'attendait dans un second plat. Contrairement à beaucoup de restaurants chics, les assiettes étaient bien remplies.

-Bon appétit.

Fit Warren poliment qui mangea quelques petites bouchées puis s'adossa tranquillement contre la chaise, son plumage riche s'étalant sur le velours. Douceur contre douceur. Les yeux mi-clos, le mutant inspira tranquillement, il se sentait très à l'aise ici, finalement la conversation était-elle vraiment de rigueur ? Où n'était-ce qu'un gâchis ? Le jeune homme revint à son assiette, il glissa furtivement ses doigts vers la main de Claudia, sans brusquer, toujours galant. Si elle refusait, au moins il saurait à quoi s'en tenir.

-J'espère que l'endroit vous plaît. Si c'est le cas, permettez-moi de proposer un toast à notre nouvelle collaboration, voulez-vous ?

Ajouta le blond dans une rhétorique délicate, espérant obtenir une réponse satisfaisante de la demoiselle. N'était-ce pas un peu trop guindé pour elle ? Warren avait choisi un restaurant où les assiettes étaient bien pleines et les serveurs discrets, il espérait avoir répondu aux attentes de celle qui avait partagé un simple repas de grillades la dernière fois, certes de bons goût mais bien loin du standing de ce jour. Henri lui s'approchait et se retirait sans qu'on n'ait l'impression de le voir, il ne gênait jamais, se contentant de déposer des petits pains aux multiples saveurs, de servir à nouveau lorsque le verre se vidait ou tout simplement de débarrassé dès qu'un plat était terminé. L'ambiance était idéale mais Warren en était encore à la phase test pour voir dans quel état d'esprit était venue Claudia. Il ne se donnait pas vainqueur, pas encore et surtout, il profitait de cet agréable instant pour enfin sortir Lucas de sa tête, une fois de plus, annihilant toute comparaison entre lui et la demoiselle en face de lui...