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 Si ce n’est toi... [Inscrits]

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MessageSujet: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeSam 16 Mar - 11:28

La nouvelle, sitôt sa parution dans le Times, avait été relayée par les autres médiats. Une fois de plus, Ernest faisait parler de lui et il en fut le premier surpris. On devait cela à Alex Coldway, journaliste d’investigation de son état, un fouille-merde selon certains, le genre de type prêt à tous les scandales pour obtenir le scoop du siècle. Comme à son habitude, il jetait un gros pavé dans la marre. Son article était un camouflet déguisé envers ses collègues, petite vengeance personnelle et mesquine. La rumeur, jamais confirmée, voulait que l’indigne fils Lenoir était allé se réfugier à l’Institut pour échapper à ses crimes. Ce n’avait pas manqué de faire grincer des dents plus d’un opposants à l’entreprise de Charles Xavier. « Tout le monde s’est plantés » affirmait désormais Coldway. Le méprisable Confrériste, selon lui, se terrerait dans le cartier martyrisé de Mutant Town. Il en avait la preuve : de récentes agressions, des témoignages. Au début, les propos d’Alex furent mis en doute, son passé jouait contre lui. Mais voilà que selon certaines sources bien informées sur l’enquête débutée, on aurait belle et bien retrouver des traces d’Altérium chez les victimes. L’une d’elle avait même décédée à l’hôpital des suites de l’infection par l’agent mutagène.

L’affaire devenait sérieuse. Altérion ne pouvait pas l’ignorer. Bien sûr, les autorités de l’Institut l’avaient tout de suite mis hors de cause. Tout le monde savait ici que le semi-rat n’avait pas remis les pieds à Mutant Town depuis sa réinsertion. On le surveillait assez pour ça. Mais si ce n’était lui, qui était-ce ? Quelqu’un qui portait l’Altérium ? Quelqu’un qui lui ressemblait ? Cela faisait beaucoup. Non, cela faisait déjà trop. Comment attendre tranquillement dans son coin et suivre l’enquête par médiat interposer quand on était tant concerné ? A nouveau, c’était son image qui était en jeu. Il l’avait assez dégradé lui-même pour ne pas avoir besoin qu’un autre continue de le faire.

On était allé le voir, pour le rassurer, pour l’assurer que tout serait vite réglé. Le B.A.M. ou les X-Men auraient tôt fait de résoudre l’énigme. Qu’à cela ne tienne, Ernest était toujours une tête de mule. Quand il avait une idée en tête, il n’en changeait pas si aisément. Tous les jours il illustrait sa détermination par un travail irréprochable, par des efforts plus que soutenus. Cette histoire, c’était à lui de s’en charger. Certes, il ne le dit pas ouvertement, il était trop intelligent et rusé pour ça. Il fit mine, au contraire, de prendre son mal en patience. Mais voilà qu’en ce samedi soir l’occasion d’agir se présenta. Une banale sortie au cinéma, en compagnie de trois autres élèves et d’un adulte...

Le pire, c’était que la dite sortie, pour le petit mutant, faisait presque partie de ses obligations. Si on le laissait faire, jamais il ne se détendrait. Sa tutrice, Karma, depuis longtemps indisponible, avait laissé des instructions visant à sociabiliser l’ex criminel. On avait donc tendance à le faire participer, un peu malgré lui, à divers activités. Parfois, il protestait. Là, non. Il avait déjà en tête son plan. Il n’eut pas le loisir de se préparer comme il l’aurait voulu. Dans l’idéal, il aurait aimé prendre son équipement d’entrainement. Mais on l’aurait certainement remarqué. Il fit donc comme si de rien n’était, se munissant juste comme toutes sorties à l’extérieur de son déguisement et de sa montre holographique. Puis, une fois dans la salle obscure, il faussa discrètement compagnie à son groupe. Il prétexta une banale envie d’aller aux toilettes.

Cela faisait à présent deux bonnes heures qu’il n’était pas revenu des fameux toilettes. L’Institut avait forcément été mise au courant. C’était la première fois, depuis son réinsertion, qu’il fuguait. Ho, il allait être sanctionné, il en était sûr. On allait comprendre ses motivations, pas les pardonner, pas totalement en tout cas. Quoi qu’il en soit, il devait trouver ce soit disant Ernest avant qu’on le retrouve, lui, et qu’on le ramène à l’Institut. En aurait-il le temps ?

Il était 22h15. Les ruelles de Mutant Town étaient plongées dans le noir, dans le silence. Les bâtiments délabrés, silhouettes dans les ombres, étaient les témoins muets de l’incendie si meurtrier. Un quartier mort, une New York City telle qu’on ne voudrait jamais en voir... Altérion marchait, seul, prudent...

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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeMar 19 Mar - 19:17

Cela faisait plusieurs semaines que Sinistre avait mis là main sur Ernest pour la première fois. Son plan des plus ingénieux lui avait permis de se tenir hors de tous soupçons et de faire croire à la mort du jeune Lenoir., un plan digne de lui ! Entre l'accident filmé mettant en scène l'homme-rat, l'alcool, l'incendie et les échantillons d'ADN pour fausser les pistes ou plutôt pour induire les analyses en erreurs. Sinistre avait alors eu tout le loisir de tester l'Altérium, pendant une courte période du moins.

Avec Ernest comme apprenti/assistant, il avait pu mener quelques expériences sans rencontrer trop de succès même s'il se rapprochait de son but avec la création d'un clone quasi-stable qui avait mis plusieurs semaines avant de mourir. L'Altérium et ses propriétés n'étaient plus très loin mais il avait été appelé à d'autres responsabilités laissant son jeune assistant et prisonnier sans surveillance... Bref, un concours de circonstances qui lui avaient permis de s'échapper. Par sécurité, il avait alors fallu déplacer le labo ce qui n'avait pas pris trop de temps puisqu'il ne s'agissait que d'un poste secondaire dans la ville.

Quoiqu'il en soit l'Altérium lui avait échappé et aujourd'hui Sinistre se voyait offrir une nouvelle chance de mettre la main sur la précieuse substance et ses secrets. Il avait ainsi entendu parler d'un homme rat ressemblant à s'y méprendre à Ernest et qui sévissait à Mutant Town. Selon les témoins et leurs descriptions, la ressemblance était troublante mais plus important, le signe particulier d'Ernest Lenoir ,le précieux Altérium avait été retrouvé sur les corps de certaines victimes.

Afin de s'en assurer et d'éviter de perdre son temps, Sinistre s'était rendu dans un des hopitaux de la ville où se trouvait l'une de ses victimes. Profitant d'une de ses nombreuses couvertures, il avait ainsi pu avoir accès aux échantillons et aux analyses. Cependant Sinistre ne connaissait que trop bien le caractère insaisissable de l'Altérium: le produit disparaissait naturellement après sa création au fur et à mesure que le temps s'écoulait. C'était donc pour cette raison que les échantillons restants ne lui étaient d'aucune utilité mais aussi l'unique raison qui l'avait obligé à capturer l'homme-rat ... afin d'avoir la source sous la main.

Cependant quelque chose intriguait Sinistre. L'Altérium était un produit peu commun, très peu de personnes en connaissaient l'existence, et les personnes au courant du lien entre lui et Ernest se comptaient sur les doigts de la main. La BAM était sans doute au courant puisquelle l'avait autorisé à rejoindre l'Institut mais Sinistre doutait que le Triskélion se permette de faire ce genre de "publicité". Ses dirigeants étaient suffisamment avisés pour éviter ce genre de fuite. Il ne restait donc qu'une seule piste , celle de la journaliste.

L'autre élément étrange de cet affaire était que Vermine n'avait aucune raison de retourner à mutant town. Il avait maintenant ce qu'il avait sans doute toujours voulu, une famille, un clan, bref l'amour qu'il lui avait été refusé plus jeune. Quoiqu'il en pense lui même, il n'en restait pas mon un enfant en manque de reconnaissance. En outre, il y avait peu à parier que Xavier laisse maintenant ses étudiants gambader librement à mutant town pour s'en prendre aux passants. Il fallait donc retrouver ce mystérieux "Ernest-2".

Sans prêter plus attention aux relevés qui ne lui apprenaient rien d'intéressant et surtout rien qu'il ne puisse vérifier par lui même, Sinistre quittait les lieux pensif, se demandant qui pouvait bien être au courant de l'Altérium. Dans quelques minutes, il serait chez la journaliste pour voir par ses yeux, ce qu'elle avait vécu et tirer au clair si oui ou non Ernest était son assaillant.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeMar 19 Mar - 22:21

Vendredi 16 Novembre 2012 – 10 : 16 A.M.
Institution Charles Xavier, Comté de Westchester, Etat de New York

Elle n’arrivait pas à dormir. Trop de choses se passaient autour d’elle pour que les repères auxquels s’accrochaient la jeune femme n’en soient pas ébranlés. Rachel parvenait à mieux, beaucoup mieux même, s’adapter aux changements, mais il lui semblait que tous ceux qu’elle chérissait attiraient des emmerdes à grande vitesse, et qu’elle était une incapable face à cela. Autrefois, c’était simple, protéger et se battre, c’était tout ce qu’elle devait faire pour ses amis, mais aujourd’hui c’était tellement plus compliqué que cela. Que pouvait-elle faire contre des révélations sur un passé auquel elle était étrangère ? Que pouvait-elle faire face à des accusations de meurtres portées sur un de ses amis ? Rien. Qu’elle le veuille ou non, sans violence, elle ne pouvait rien faire.

Etre là et réconforter, c’était le maximum, mais elle avait l’impression d’être gauche se faisant, n’ayant pas réellement l’habitude. Ce n’étaient pas des câlins et des paroles qui règleraient les choses, mêmes s’ils soulageaient et redonnaient espoir.

Allongée sur son lit en hauteur, Cerberus lovée sur le ventre et les Cuckoos dormant en dessous, Rachel, yeux clos, réfléchissait. Elle était inquiète, suffisamment pour ne pas trouver le sommeil, sachant pertinemment qu’elle ne devrait pas s’endormir passé une certaine heure, sans quoi ses hurlements face à ses cauchemars réveilleraient beaucoup trop de monde. Une chambre insonorisée, dommage qu’elle n’y ait pas le droit. Quitte à être seule, au moins elle n’emmerderait personne. C’était l’un des avantages de son séjour à l’infirmerie, d’ailleurs : n’emmerder personne. Maintenant… elle avait l’impression de gêner ; plus que son inutilité, elle avait toujours autant de mal à s’intégrer, et la population féminine de l’Institut ayant droit à ses cris, cela n’aidait pas à essayer d’aller vers les autres. Malgré que c’était moins pire qu’avant, elle était toujours considérée comme une folle, et au mieux, ceci excusait sa violence. Infréquentable, somme toute, malgré les efforts de certains, comme Sanzo ou Boadicée, pour la présenter à leurs amis. Il fallait dire qu’elle-même avait du mal. Et cela, c’était sans parler des Cuckoos qui, elle en avait l’impression, s’éloignaient. Plus Rachel cherchait à se rapprocher d’autres personnes, plus elle s’éloignait des Stepford comme d’Ernest.

Ernest… le principal point de préoccupation de sa soirée ; cela avait rapidement fait le tour de l’Institut, comme de la télé d’ailleurs : Vermine le meurtrier était de retour. Vermine, c’était son surnom de Confrériste, mais c’était une erreur. Oui, il avait tué, mais Rachel voulait croire qu’il ne le ferait plus. Sans doute serait-il prêt à le faire au besoin, mais tout le monde avait ce potentiel, elle la première, d’ailleurs. Mais il ne le ferait pas par plaisir ; et puis, il avait un alibi. D’ailleurs, c’était ce qui avait été sorti au BAM quant ils étaient venu le chercher : son alibi tenait la route, puisqu’il ne pouvait sortir de l’Institut sans autorisation, et qu’il ne l’avait pas fait. Pas fait jusqu’à lors.

Il était au cinéma, ce soir ; et ce fait procurait un immense mauvais pressentiment à Rachel. Le cinéma, c’était dehors, et elle avait peur qu’Altérion outrepasse les directives et ne s’en aille mener l’enquête lui-même. Cela justifiait à ses yeux amplement le fait qu’elle espionnait tout l’Institut de ses capacités psychiques, c’étant faite virée par quelques télépathes de leur espace intime mais surveillant de façon intrusive les points clés, attendant le retour du groupe. Tous étaient couchés, en vertu du couvre-feu, à part quelques membres du personnel trainant ça et là, notamment pour nettoyer. Il lui arrivait de donner un coup de main mental par quelques envolées de poussière et de saleté vers l’extérieur, agissant depuis sa chambre en toute discrétion pour le bien d’une personne dont trop de monde ignorait l’existence, car quant bien même fut-elle hyperrapide, c’était plus chiant de passer le balais que de faire la bouffe (car d’après ce qu’elle savait, il s’agissait du même « homme à tout faire »).

Un téléphone sonna, celui de l’accueil ; Darla étant encore devant son écran, à cette heure, ils le savaient tous plus ou moins. 23h-6h, qu’elle faisait tous les jours, l’intendante. Rachel étendit ses filins psychiques autour de son esprit, la distance ne la gênant pas le moins du monde, puis elle attendit patiemment aux bornes de l’esprit que celui-ci lâche la moindre pensée forte. Cependant, comme à son habitude, l’intendante ne manifesta rien, pas une pensée plus forte que les autres, pas un écho psychique sur le plan astral ; fait chier. Cependant, geste révélateur, elle sonna un X-Men. Lequel ? Rachel n’en avait aucune idée, et ne s’arrêta même pas pour le chercher dans l’esprit de la jeune femme. Une seule information l’intéressait, et elle la trouva en remontant le cours des pensées précédentes de la Cyberpathe : Ernest c’était tiré.

Poussant Cerberus doucement, Phénix commença à léviter, descendant de son lit sans un bruit, touchant le sol dans l’obscurité de la pièce pour se diriger, parfaitement consciente de son environnement grâce à ses perceptions psychiques, jusqu’à l’armoire. Elle y prit des affaires chaudes, New York étant froid à cette période et son séjour en camp de la mort lui ayant apporté une extrême horreur de cette sensation. Elle vira sa chemise de nuit pour prendre un t-shirt et un pantalon chaud, ainsi qu’une veste en polaire qu’elle boutonna jusqu’au col, et finit par se parer de gants. Des bottes chaudes et elle fut prête. Enfin, physiquement.

Les Cuckoos avaient le sommeil lourd, sauf une, mais Rachel avait depuis longtemps apprit à être discrète, et parvint à quitter la pièce sans alerter personne. Même Cerberus c’était rendormi, habituée aux escapades nocturnes de sa maîtresse, bien qu’il n’en fût pas l’heure. Prenant une grande inspiration, elle s’en alla dans le couloir à grand pas, quittant le dortoir des filles à l’intention de l’entrée.

Ses sens psychiques c’étaient rétractés à une dizaine de mètres autour d’elle, puisqu’elle n’y prêtait plus attention, mais cela restait une dizaine de mètres, et elle se sut rapidement repérée. Continuant de marcher comme si de rien était, ayant cependant des foulées longues et rapides, entrainées, ses cheveux roux détachés flottant derrière elle, la jeune femme continua de se diriger vers le hall de l’Institut, parfaitement capable d’en ouvrir la porte même si cette dernière eut été fermée.

Il faudrait attendre que l’autre soit suffisamment près, voir l’interpelle, pour qu’elle daigne lui lâcher quelques mots, sans même s'arrêter. Elle était droite, elle était rigide, et tout, dans son corps comme dans sa voix, montrait une volonté simple, élémentaire et immuable, ainsi que l’assurance apportée avec, chose assez inhabituelle chez elle.

Mais il était toujours plus facile d’envoyer chier que de faire la conversation.

- J'vais le chercher, point, déclara-t-elle froidement, d’un ton sans appel.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeJeu 21 Mar - 19:38

On peux dire que l'institut était dans tout ces états depuis que la nouvelle été tombé. L'un des leurs avait été accusé de meurtre et le tout sans preuve tangible. Et la personne concerné était Ernest Lenoir, élève a l'institut et ancien membre de la confrérie. Une proie facile en fait, pour les responsables de l'enquête. Même méthode de crime que lui, donc tout de suite, ils avaient trouvés le coupable. Sauf qu'à l'institut, la plus par d'entre eux avait confiance en lui et certain même pouvait prouver qu'il n'était pas coupable. Mais vous savez ce que c'est, pour les humains, les mutants sont coupables jusqu'à preuve du contraire. Et les preuves dans ces cas là sont toujours plus dur a trouver. Elles ne sont même jamais valable quand elles viennent de mutant en tout cas. Donc cette histoire fit grand bruit dans l'institut.

Et encore heureux que l'autre nouvelle resta sous silence. Du moins seul les X-men avait été mis au courant ce coup là. Et vue la nouvelle, rien de plus normal. Visiblement, Ernest s'était sauvé lors d'une sortie cinéma. Et entre nous, c'était donner le bâton pour se faire battre. Tout le monde savait très bien qu'il avait été troublé par cette affaire, et qu'il n'allait pas rester là les bras croisé a attendre qu'on veuille bien l’acquitter. En tout cas Morph savait très bien qu'il allait attendre la première occasion pour mener son enquête de son coté. Mais honnêtement, il en aurait fait autant dans son cas. Comme ne pas vouloir savoir qui était en train de détruire une réputation qu'on avait eu du mal a se construire. Parce que certes sont passé avait été tortueux, mais il avait travaillé d’arrache-pied pour faire oublié ce qu'il avait été. Et cette épisode, ne l'aidait vraiment pas.

Puis Morph aussi avait son lot d’embêtement. Parce que comme d'habitude, pour les missions intéressantes, il était mis de coté. Sous prétexte qu'il n'avait pas de qualité pour la recherche et qu'en cas de coup dur, il n'était pas assez fort pour intervenir, il était invité à rester à l'institut pour surveiller les autres élèves. Mais comme depuis un petit moment Morph avait envie d'aventure un peu. Il voulait aussi montrer qu'il était capable d'autre chose que de mission d'espionnage ou d’infiltration. Et tant que personne ne lui ferait confiance, il ne pourra pas montrer se qu'il savait faire. Donc il ferait son enquête lui aussi de son coté.

Cela dit, il eut vite fait de voir qu'il n'était pas le seul a avoir eu cette idée. En sortant du dortoir des X-men, où il s'était préparé pour partir en ville, il vit un peu plus loin, devant le dortoir des filles, nul autre que Rachel. Rien d'étonnant quand on connait la nature de sa relation avec Ernest. Par contre il se demandait comment elle avait sut pour lui. Et vue la détermination dans sa démarche et la façon dont elle refusait qu'on la rattrape, il ne faisait aucun doute quand a son projet. Morph la suivit donc le plus discrètement possible sachant malgré tout qu'elle l'avait déjà sentit avant que lui ne l'ai vue. Bien sûr, quand on a le dont de Rachel, difficile d'être discret avec elle. Mais qu'importe, si ils avaient le même projet, il finirait bien par se rencontrer tôt ou tard de toute façon.

Mais visiblement, pour elle ça allait être plus tôt que tard, puisqu'elle décida de prendre la parole. Chose qui sur le coup perturba Morph. Non pas par ce qu'elle l'avait repéré, puisque comme on vient de le dire, il avait compris qu'elle l'avait repéré. Non ce qu'il le surpris, c'est qu'elle prenne la parole en premier. Chose qu'il ne l'avait rarement vue faire. En plus ça voix était ferme contrairement a d'habitude. Ce soir, il ne fallait pas l'embêter la Rachel. Ça tombe bien ce n'était pas son intention de toute manière.

- C'est ce que je vois Rachel.

Une fois qu'il lui a répondu, il accéléra le pas pour la rejoindre. Il avait horreur de parler dans le dos des gens. Voir leurs réactions aux mots qu'il disait, lui permettait de savoir quand il fallait qu'il s'arrête ou pas. Question de survie dans certains cas. Et avec Rachel, il valait mieux prendre cette précaution. Une fois a sa hauteur, il continua.

- Et tu sais quoi ? Je vais pas t'en empêcher puisque moi aussi j'y vais. Peut être qu'on pourrais faire cause commune, qu'es ce que tu en penses ? Comme ça de ton coté, personne ne te reprochera d'être sortit seul de l'institut, et du miens, on ne pourra pas me reprocher de n'avoir rien fait pour t'en empêcher. Puis entre nous je pense que je connais un peu mieux New York que toi. Du moins ce New York là.

Bon là, il avait sortit les arguments gentils, ceux qu'elle pourrait balayer d'un revers de main. Elle n'était pas du genre a s’inquiéter de ce qu'on pourrait bien lui dire, et là, elle partit pour ne pas s'arrêter de toute manière. Pour ce qui est de la connaissance de la ville, nul doute qu'elle n'avait pas besoin de connaître un lieu pour s'y repérer. Mais il avait d'autre argument dans sa manche.

- Bon plus sérieusement, j'ai perdu Ernest, un de mes élèves, je vais pas te perdre toi aussi, et tout ça dans la même soirée qui plus est. Sais tu que lui et toi, vous devez intéresser du monde a l'extérieur et qu'il ne serait pas sérieux de ma part de leurs laisser vous faire du mal sans rien faire. Votre pouvoir et trop grand pour le laisser entre des mains malveillantes. Et tu sais ce que ça fait quand on se sert de toi hein ? Alors s'il te plait laisse moi t'accompagner. Je te promet que tu auras plus besoin de moi que tu ne le croit.

Les dernier avaient pour but de diminuer la gravité des premiers. Il avait été clair et n'avait pas caché ses craintes, mais avait aussi eu peur que ses mots ne la mette en colère. Et ce n'était pas le moment de se la mettre a dos mine de rien. Il aurait besoin d'elle et il en était sûr, elle aussi aurait besoin de lui. C'était le sort d'Ernest qui était en jeu, et il était persuadé qu'elle prendrait se détail en compte.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeJeu 21 Mar - 22:48

Alex Coldway habitait dans un banal appartement d’un banal cartier de New York City. C’était une personne débrouillarde qui exerçait son métier autant par passion que par nécessité financière. Sa forte, voir très forte, personnalité la rendait un peu délicate à aborder. Bien sûr, cela, Sinister s’en fichait. Il n’allait avoir aucun mal à obtenir du journaliste ce qu’il désirait. Et il y avait là, dans l’esprit de Coldway, des choses très intéressantes.

Tout d’abord, Alex ne faisait pas les choses à moitié. Elle avait poussée ses recherches plutôt loin. A l’origine, elle ne s’intéressait pas à Ernest mais à sa mère, Ashley Willard. Elle voulait savoir si oui ou non elle était mutante. Ashley, actrice de cinéma, avait publiquement renié son fils et craché sa haine sur les porteurs du gène X. Toutefois, il apparaissait comme probable qu’Ernest tenait sa mutation du côté Willard et non Lenoir. Alex avait vu juste car ce fut ainsi qu’elle découvrit l’Altérium. Pour elle, ce n’était guère plus qu’un mot. Elle ignorait pratiquement tout de la molécule mutagène mais elle savait qu’à la base le nom avait été donné par un scientifique ayant étudié la mutation du grand-père d’Ernest. L’Altérium avait un autre nom dans la famille : la malédiction des Willard. Difformités, mortalité, c’était un véritable fléau qui suivait chaque génération.

Armé de ces informations, Coldway avait été en mesure de faire le rapprochement entre Ernest et l’Altérium lors de la présente affaire. Ses contacts avaient fait le reste. Voilà qui répondait à l’une des questions de Sinister.

Pour la suite, Alex était elle-même aller à Mutant Town. Elle n’avait pas froid aux yeux, il fallait l’avouer. Elle avait quand même eu la présence d’esprit de se faire accompagner par deux solides gaillards. Elle voulait photographier ce mystérieux Ernest. Elle n’y était pas arrivée. Le rat l’avait attaqué, ou plutôt avait tanté mais sitôt qu’il s’était rendu compte que la femme n’était pas seule, il était parti sans demander son reste. Alex l’avait juste vu un très court instant, au coin d’une ruelle. Si Sinister obtenait cette vision, il allait être pratiquement sûr que c’était bien Ernest, un Ernest maigre, crasseux et en guenilles.


***

Altérion marchait, enveloppé par le silence de Mutant Town. L’obscurité était telle qu’il se guidait à la lueur de son téléphone portable. Prévoyant, il l’avait emporté dans cet unique but, le seul risque qu’il avait pris. Risque modéré certes mais ceux qui connaissaient très bien le semi-rat savaient qu’il n’utilisait jamais son téléphone, surtout depuis que Neko était partie. Les seules personnes avec qui il avait des relations se trouvaient à l’Institut. S’il voulait leur parler, il le faisait directement.

La lampe torche improvisée révélait des ruelles sordides et désolées. Ici, les restes d’une poubelle calcinée, là, une carcasse de voiture. Il faudrait sans doute du temps, beaucoup de temps pour réhabiliter cette petite partie de la ville. En bordure de Mutant Town, on sentait que les rénovations s’amorçaient. Au cœur du cartier, si peu de choses avaient changées. Ernest pouvait se rappeler. Il y était le fameux jour de l’incendie. Mais ce n’était pas son objectif. Il n’était pas en quête de souvenirs. Non, il était là pour trouver ou, plutôt, être trouvé.

Le temps jouait contre lui. Il savait en avoir peu. Il ne pouvait pas fouiller Mutant Town autrement qu’au gré du hasard. Il fallait donc que l’imposteur se manifeste de lui-même. Pour cela, l’élève de l’Institut s’enfonçait toujours plus profondément, s’isolait toujours d’avantage. Un instant, il crut au succès de son plan quand un bruit attira son attention. Hélas, ce n’était qu’un chat fuyant à son approche.

Il commençait à perdre patience, son errance s’éternisant, mais voilà qu’un autre son parvenait à ses oreilles. Des griffes... des griffes dans son dos... des griffes qu’on voulait rendre discrête... Ernest ne changea rien à son attitude, faisant comme si de rien n’était. Il tourna dans une nouvelle ruelle. On le rattrapait. Il se laissait rattraper. Plus que quelques mètres... Etait-ce l’imposteur ? Probable. Le son des griffes lui était familier et pour cause, il l’entendait à chaque fois qu’il marchait pieds nus. En cet instant, lui ne l’était pas justement. Sous l’effet combiné du déguisement et de l’hologramme, il arborait une toute autre apparence, comme à chaque fois où il sortait de l’Institution. L’imposteur allait-il le reconnaitre ? Là était la question, enfin une question qui, au final, n’avait pas trop d’importance.

Au dernier moment, usant de son hyperréactivité, Altérion esquiva le coup qu’on voulait lui porter traitreusement. Il ne s’arrêta pas en si bon chemin. Dans la continuité de son geste d’esquive, il attrapa son adversaire et l’envoya heurter l’un des murs de la ruelle. L’autre étouffa un cri où se mêlait surprise et douleur tout en s’effondrant.


« Pas terrible », railla Altérion.

Il éclaira l’inconnu et ne put qu’avoir un choc. Il y avait une différence entre savoir et constater. Devant lui se trouvait... lui. Un autre Ernest Lenoir, était-ce possible ? Ce double avait tout l’air de... Vermine. Il puait les égouts, il était sale à en faire peur et portait un short et un tee-shirt destinée à la décharge. Dans l’une de ses mains, il tenait un poignard.


« Sinister... » murmura encore Altérion.

Pour lui, cela ne faisait aucun doute, c’était un clone. Et le seul à pouvoir le cloner, c’était le docteur Sinister. Mais quel intérêt avait le docteur à laisser filer un clone ? Ne voulait-il pas être discret ? Il voulait comprendre, tout comprendre.


« Ha, c’est toi ! La montre de l’Institut, j’aurais dû m’en douter » fit le clone en se relevant.

Il avait l’air plutôt enthousiaste. Ernest en fut un peu inquiet. Il jeta un coup d’œil derrière son épaule, on n’était jamais assez prudent. Sa vraie crainte à présent, c’était de voir débarquer Sinister. Le clone en profita pour se jeter sur lui. Altérion dût lâcher son téléphone portable afin d’avoir les mains libres mais il n’eut aucun mal à repousser son double. Il arriva même à le désarmer, puis, d’un coup de pied, à le repousser.


« Ma parole, tu te bats comme une merde. C’est une blague ? »
« Facile à dire, raclure, t’as eu des mois pour t’entrainer, pas moi. Tu m’as vraiment tout volé. »
« Arrête de blablater. C’est Sinister qui t’as créé, n’est-ce pas ? Réponds avant que je devienne méchant ! »
« Sinister ? C’est qui ? Ho non, ne me dit pas que je vais encore devoir bousiller d’autres clones ! »


Il y eut un nouvel échange de coups. Le rat en guenille était un vrai acharné mais il n’avait aucune technique. Il se retrouva vite au sol. Altérion reprit ce qui devenait une sorte d’interrogatoire.


« D’autres clones, qu’est-ce que tu racontes ? »
« Ben oui, y’en a eu plusieurs. Maintenant, y’a plus que toi. »
« Moi ? »


Altérion envoya son pied dans le ventre de son double, assez fort pour le plier en deux. Il n’aimait pas ce qu’il entendait. Des mensonges ! Lui voulait la vérité !


« Arrête tes conneries. Je suis pas là pour jouer. Tu démolis mes efforts. Je bosse dur pour me racheter. J’ai pas besoin de toi pour tout compliquer. Pigé ? Et puis, de toute façon, on finira par tout savoir. Si tu me réponds pas, à moi, tu répondra au BAM, ou aux X-Men. »

En son fort intérieur, Altérion avait envie de continuer de cogner, cogner jusqu’à tuer. Voir ce clone, si c’était bien un clone, lui était insupportable. Mais il ne devait pas céder aux bas instincts. Il devait le livrer. Toutefois, n’y était-il pas déjà allé trop fort ? Voilà que le rat en guenilles était pris de convulsions.


« Merde ! Me fait pas le coup de clapser ! T’es quand même un peu plus solide que ça, non ? »
« Je... je... »


Altérion, inquiet, se remémora ce qu’il savait des premiers secours. Il ne remarqua que trop tard les étincelles courant sur le pelage de son adversaire. Quand vint la décharge, son hyperréactivité ne suffit pas. Toute la ruelle en fut, l’espace d’une seconde, illuminée. De loin, on aurait pu croire à un coup de fusil.


« Je vais très bien, idiot » , acheva l’autre.

HRP ::
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeVen 22 Mar - 18:43

Sinister avait calmement dans cette rue fréquentée dans la banlieue de New York. Le journaliste habitait à quelques pas de rues de là et il lui tardait déjà de pénétrer son esprit. D'un pas rapide et assuré, il se dirigeait vers sa cible sans prêter attention aux passants et à l'animation qui régnait dans les alentours. Si ce qu'il avait lu dans l'article de presse était vrai alors le jeune homme pourrait le mettre sur la voix de l'homme rat de MutantTtown. En outre, il était plus qu'impatient de pouvoir tirer cette affaire au clair car il ne connaissait personne autre que lui capable de réaliser un clone adulte si rapidement et autant qu'il sache, lui même avait été incapable de le faire malgré toutes ses connaissances à cause de l'instabilité de l'Altérium.

Sortant de ses pensées, il s'arrêtait devant la porte d'entrée marqué du numéro 17. Jetant un rapide coup d'oeil à gauche puis à droite pour s'assurer que personne ne le regardait, il sonnait. Pour approcher discrètement sa cible, il avait choisi de prendre cette fois-ci les traits d'un journaliste quelconque qu'il avait croisé à l'hopital. Son nom d'emprunt serait donc Andrew O'Connell , journaliste pour le Times. Un homme brun d'un quarantaine d'années, légèrement plus petit que la moyenne, trapu mais quand même costaud. Un début de calvitie , un cigare et son manteau d'inspecteur lui donnait plus le look d'un indic que celui d'un journaliste.

La porte s'ouvrait pour révéler le couloir d'entrée et le journaliste en question. Sinister voyait en lui que depuis l'incident de Mutant Town, il avait fait l'objet de tellement d'interviews qu'il n'était pas sorti de chez lui depuis quelques jours. On pouvait voir également que l'expérience traumatisante avait quelque peu altéré son état d'esprit. Il était sur ses gardes et se montrait anormalement méfiant. Quoiqu'il en soit, il n'était plus vraiment maître de lui même et ce n'était plus qu'une simple marionnette entre les mains de Sinistre. Montrant sa carte de journaliste pour la mise en scène, il pénétrait dans la maison avant que la porte ne se referme derrière eux.
Ils allèrent jusqu'au salon ou Alex assis sur son fauteuil restait là immobile, le regard dans le vide tant dit que Sinistre l'observait de l'autre côté de la table, sur l'autre fauteuil, fouillant ses souvenirs à toute vitesse comme on parcourt une encyclopédie jusqu'au chapitre qui nous intéresse.

Les Williards, les Lenoirs ... tout cela était fort intéressant. L'histoire de la malédiction familiale ne manquait pas d'attirer son attention. Peut être serait il possible de produire l'Altérium à partir d'un des membres de la famille Williard, si ce gène se perpétuait de génération en génération ou dans une autre mesure ... de "créer" le prochain membre de la famille Williard-Lenoir s'il mettait la main sur Ernest.
De nombreuses possibilités s'ouvraient donc à lui mais il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin. Il se mît donc à fouiller plus loin, à chercher le point clé qui détenait les informations les plus utiles : où avait il rencontré Ernest à Mutant Town et plus important , ce qu'il y avait vu. Les images qui lui apparaissaient ne pouvait laisser planer que peu de doute. L'assaillant ressemblait trait pour trait au Ernest qu'il connaissait à ceci prêt qu'il était sâle et habillé de guenilles. Cette histoire devenait de plus en plus étrange

Après avoir implanté un entretien imaginaire sur les questions qui avaient sans doute été posées des dizaines de fois à Alex , Sinistre prit congé et se dirigeait à présent avec un engouement décuplé vers Mutant Town et sa cible.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeSam 23 Mar - 17:09

- C'est ce que je vois Rachel.

Morph.

Le X-Man que Darla était allée prévenir était Kevin Sydney. Qu’en penser ? Elle l’avait déjà rencontré, et de ce fait, elle ne risquait pas trop de s’affoler de sa présence, ou d’avoir des flashs à cause de lui. D’un autre côté, elle n’avait du fait pas envie qu’il assiste à ce qui risquait de se passer. Elle n’avait jamais affronté l’extérieur de l’Institut sur ce monde, mais avait une bonne idée d’à quoi il ressemblait, grâce à la télévision. Et c’était pas le mieux pour les mutants ; Rachel avait peur de rencontrer, d’être agressée, par des gens du commun, ou même d’autres mutants, Alphabet City n’étant pas des plus respectables comme quartier depuis que les Purificateurs y avaient foutus le feu. En faite, elle avait surtout peur pour eux. Elle ne voulait plus tuer, mais s’en savait encore plus que capable, et c’était si facile. Qu’en penserait Kevin ?

Il accéléra le pas pour la rejoindre, elle-même ne ralentissant en rien sur sa lancée ; elle ne lui adressa pas un regard, pas même lorsqu’il fut à son côté à reprendre la parole. Il n’allait pas l’en empêcher, non ; il n’en avait pas le pouvoir. Il y allait aussi, ok, cela ne signifiait pas qu’ils y allaient ensemble, ce qu’il voulait faire. Ce n’elle pensait de l’idée ? Phénix ne savait pas réellement, cela avait de bons côtés comme de mauvais.

Si, on lui reprocherait d’être sortie, car si ce n’était pas explicité, elle savait pertinemment qu’elle n’avait pas le droit de sortir ; jusqu’à lors, elle n’en avait pas l’envie, préférant essayer de s’habituer au nid douillet et paradisiaque de l’Institut avant de s’attaquer au gris monde, mais désormais qu’elle avait une raison de le faire, la bête était lâchée. Même le fait qu’on lui reproche de ne pas l’avoir stoppée, pourquoi ferait-on cela ? Il n’avait pas les capacités de l’arrêter, donc à quoi bon lui dire qu’il n’avait pas réussit à faire ce qu’il ne pouvait pas faire ? Personne n’avait réellement les capacités de l’arrêter, ici, et sans doute que de part le monde, très peu pouvaient le faire également ; il fallait son consentement pour parvenir à de telles choses, et jamais elle n’abandonnerait un ami. A se mettre en travers de son chemin, il ne gagnait que le fait de se mettre en danger.

Il connaissait mieux New York ? En effet, elle n’y connaissait rien, ou tout du moins pas grand-chose, mais New York ne l’intéressait pas. Elle savait où se trouvait Alphabet City, elle n’avait rien besoin d’autre, car il lui suffirait de trouver Ernest et de rentrer. Simple comme plan, pas le temps de faire du tourisme. Enfin, il faudrait peut-être résoudre l’affaire de l’imitateur aussi, mais cela, elle suivrait Altérion et dégommerait l’autre au besoin. Les deux plus gros risques étaient les dommages collatéraux et les flics, puisqu’elle n’existait pas sur ce monde, n’ayant pas conséquent pas d’existence légale.

- Bon plus sérieusement, j'ai perdu Ernest, un de mes élèves, je vais pas te perdre toi aussi, et tout ça dans la même soirée qui plus est. Sais-tu que lui et toi, vous devez intéresser du monde a l'extérieur et qu'il ne serait pas sérieux de ma part de leurs laisser vous faire du mal sans rien faire. Votre pouvoir est trop grand pour le laisser entre des mains malveillantes. Et tu sais ce que ça fait quand on se sert de toi hein ? Alors s'il te plait laisse-moi-t’accompagner. Je te promets que tu auras plus besoin de moi que tu ne le crois.

Oh que oui qu’elle savait que son pouvoir intéresserait beaucoup de monde s’il venait à être découvert, à commencer par le BAM qui devrait la mettre à l’isolement pour la sécurité des citoyens américains, la Confrérie qui verrait en elle la preuve qu’ils avaient raison ainsi qu’une potentielle messie dans leur croisade contre les hommes, sans parler de tous ceux qui voudraient faire d’elle une arme. Mais cela faisait mal de savoir que si elle était dans la merde, on viendrait la sauver uniquement pour ses pouvoirs et non pour sa personne.

Quant à ceux qui essaieraient de se servir d’elle, si Phénix s’en apercevait, elle les tuerait sans la moindre hésitation ; plus jamais. Quelqu’en soient les raisons, plus jamais elle ne serait un instrument. Rachel serra les poings à cette pensée, se crispant encore plus, mais ne lâchant pas un mot.

Elle aurait plus besoin de lui qu’elle ne le croyait ? Il avait de la chance, elle ne croyait rien.

Ils arrivèrent dans le hall où, sans ralentir ni même faire un mouvement des mains, Rachel ouvrit les deux grandes portes avant de les traverser à allure constante, sortant de l’Institut pour arriver sur la terrasse, au centre de laquelle se trouvait le buste de Charles Xavier. L’ignorant, Rachel le contourna pour s’éloigner toujours plus du bâtiment et arriver sur la route qui y conduisait. Malgré qu’elle marchait vite, elle n’avait pas l’intention d’y aller à pied.

- J’espère que t’as pas le mal de l’air, déclara-t-elle une seconde avant de les propulser dans les cieux à pleine vitesse, les entourant tous deux d’un champ de protection alors qu’elle dépassait rapidement la vitesse d’un TGV.

Elle n’avait jamais essayé d’aller trop vite en volant, à part lorsqu’elle avait éveillé le Phénix, plus par manque de confiance en elle qu’autre chose, mais même avec un passager, atteindre les cinq cents kilomètres par heure était faisable. Le seul problème restait le temps de vol ; elle n’était plus aussi épuisée ou faible physiquement qu’auparavant, mais elle n’avait jamais volé bien longtemps, car à devoir effectuer des poussées tout en protégeant des impacts de l’air, c’était mentalement épuisant. Elle devait s’entrainer plus et moins se reposer sur le Phénix. Mais ce n’était pas ce soir qu’elle verrait, même si elle arriverait fatiguée à Mutant Town, cela ne l’empêcherait pas d’en rester amplement capable de faire ce qu’elle avait à y faire.

Le sol s’éloignait et défilait à une vitesse incroyable, alors qu’ils étaient tous deux, de force s’il le fallait, allongé, en position de vol somme toute. La bulle de protection permettrait à Morph de parler s’il le souhaitait, mais il n’aurait pas la possibilité de véritablement bouger tant qu’elle le maintiendrait en l’air. Prendre son mal en patience durant une quinzaine de minutes, le temps qu’ils y arrivent, c’était faisable, non ?

D’autant plus que dans la nuit, voler entre le ciel étoilé et les lumières des habitations, Rachel trouvait cela plutôt beau, même si elle ne ce concentrait pas là-dessus pour le coup.

Ernest était à Alphabet City, dans Manhattan, elle devait aller plein sud jusqu’au détroit pour le trouver. Et elle le ferait aussi vite que possible.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeDim 24 Mar - 18:52

Ce qu'il aimait bien chez Rachel, c'est que quand il fallait agir, elle ne se posait pas de question et fonçait tout droit. Bon après, ça manquait un peu de parole a son goût, mais là, c'était tellement clair qu'il n'y avait pas besoin d'explication interminable. En fait il faisait une belle paire tout les deux. Enfin ils se complétaient plutôt bien je vais dire. Il parlait pour deux personne voir plus, et elle, elle agissait pour deux. Enfin avec la détermination de deux en tout cas. Puis dans ce cas là, pas besoin de mots pour lui montrer qu'elle était d'accords pour qu'il l'accompagne a Mutant Town. Chose qui le soulagea profondément en fait. Il n'avait pas envie de négocier pendant des heures avec elle, puisque dans une situation pareil, chaque minutes de perdu pouvait avoir une grande importance quand au résultat de la mission. Puis il avait peur aussi d'avoir un peu vite jeter tout ses atouts sur table et de ne plus avoir de nouveaux arguments valable en cas de refus de sa part. C'est donc une fois dans les airs qu'il lui répondit avec un large sourire synonyme de plaisir total.

- Le mal de l'air ? Tu rigoles j'espère ? J'adore voler.

Mais en fait, ce n'était pas une demande d'autorisation de la part de Rachel, mais plus un avertissement sur ce qui allait se produire. Et vue la vitesse a la quelle ils allaient, elle avait plutôt bien fait de prévenir. Même si entre nous, ça ne changeait pas grand chose au problème en fin de compte. Une fois partit, il ne pouvait pas faire grand chose d'autre que de suivre le mouvement. C'est pas une fois dans les airs et en pleine vitesse qu'elle allait le larguer. Bien que dans une tel situation, il arriverait bien a retomber au sol sans aucun dommage. N'oubliez pas qu'il était plein d'imagination et que voler, n'était pas un problème pour lui. Mais revenons au but de leurs voyage et aux interrogations qu'il avait a ce sujet. En effet, il aurait bien voulut savoir ce qu'elle comptait faire une fois là bas. Parce qu'il n'aimait pas trop agir sans plan, ni savoir a quoi s'attendre d'ailleurs. Qu'elle prenne les initiatives, ça ne le gênait pas, mais au moins qu'il puisse donner son avis serait cool. Puis ça lui permettrait aussi d'agir dans le même sens qu'elle et que leurs efforts s'unissent au lieu de s'opposer l'un a l'autre.

- Bon je vois que tu sais ce que tu veux, mais moi j'aimerais bien savoir ce que tu as en tête. Tu compte faire quoi une fois là bas ? Et me répond pas que tu va chercher Ernest hein ! Ça je l'ai deviné figure toi.

Oui je sais, ça fait drôle de préciser ce genre de chose, mais il ne voulait pas qu'elle croit qu'il soit bête au point de ne pas savoir ce qu'ils étaient partit faire tout les deux Ça peux paraître drôle a dire, mais des une fois précision de plus peu éviter des confusions certaines. Parce que n'oubliez pas que Rachel et lui n'était pas encore tout a fait sur la même longueur d'onde et qu'ils apprenaient petit a petit a se comprendre. Chose qui n'était pas facile avec elle puisqu'elle n'extériorisait pas assez au goût de Morph. Surtout qu'en plus, lui était d'un caractère totalement différent, ce qui n'aidait pas non plus en fait.

- Tu comptes commencer par où une fois a Mutant Town ? Et d'ailleurs comment tu compte procéder ? J'aimerais bien le savoir histoire de voir ce que je peux faire de mon coté. Parce que je ne compte pas que jouer les accompagnateurs. Je veux être utile moi aussi.

Oui en effet, il ne voulait pas faire de la figuration. Si il ne servait a rien autant rester tranquillement a l'institut. Au moins serait il au chaud. Non, il lui avait promis qu'il lui serait utile, et il le serait. Comment il ne le savait pas, mais il le savait par contre. Puis Rachel était encore fragile mentalement, et il se devait de la protéger a ce niveau la aussi ! Il ne savait pas sur qui ils allaient tomber et combien de temps durerait leurs périple. Mais il savait que plus vite ils en auraient finit, et moins il risquait d'imprévu.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeDim 24 Mar - 21:25

Ce fut une gifle bien sentie qui extirpa Altérion de l’inconscience. L’espace d’un instant, il ne sut pas vraiment ce qui lui arrivait. Où était-il ? Difficile à dire puisqu’une lampe l’éblouissait. Comment était-il arrivé là ? Peut-être que la brûlure qu’il sentait au niveau de la poitrine était une partie de la réponse. Et à en juger au picotement de ses joues, il n’en était pas à sa première baffe. Néanmoins, dès qu’il entendit la voix jubilante de son double, tout devint limpide et ce ne fut guère rassurant.

« Ha ! Enfin ! J’ai cru que tu n’allais jamais te réveiller ! Je dois l’avouer, ça m’aurait frustré. Faut qu’on bavarde tous les deux, et qu’on s’amuse aussi ! Des mois, oui des mois que je rêve de ce moment ! Je suis si contant que j’ai envie de t’embrasser ! »

Il le fit, profitant qu’Ernest n’était pas encore bien revenu à lui pour le surprendre. Son hygiène déplorable rendait l’acte d’une répugnance certaine. Rien que l’odeur corporelle du clone avait de quoi donner la nausée. Ensuite, il se recula pour fuir la morsure d’Altérion qui venait en représailles.

« Ho, vilain rat ! C’est pas bien de mordre, tu va mettre ton Altérium partout ! »
« Et toi, c’est ton halène de chacal que tu mets partout. Les dents, ça se lave tu sais, le reste aussi. Même quand je trainais dans les égouts, je n’étais pas aussi crade que toi ! »
« Dégouté ? Tant mieux ! Moi, c’est la propreté qui me rend malade. Tu ne peux pas imaginer à quel point on m’a gardé propre pendant plus d’un an ! Enfin, si, tu as eu un aperçu. La douche désinfectante, tu y as eu droit il me semble. »
« Effectivement, et ce n’est pas pour ça que j’ai la psychose du savon. »


Parler, il ne restait que ça comme arme à Ernest. Des cordes liaient ses poignets et ses chevilles, le maintenant dans une inconfortable position, à la vertical, les membres tendus. Malgré la lumière dans la figure, lumière qui venait d’une simple torche électrique, il avait fini par reconnaitre l’endroit. C’était un conduit des égouts, sous Mutant Town. Lui était immobilisé au milieu de ce conduit. Les cordes étaient fixées à divers tuyaux longeant les murs. Le clone, loin d’être énervé par les répliques de son captif, poursuivit la discussion avec une joie perverse.

« Je vois, je vois, enfin je sens surtout. »

Il se mit à renifler Altérion, fourrant son museau sous ses bras. Plus aucun doute possible, c’était un vrai dément. Cela se devinait dans son ton, dans ses gestes, dans ses yeux. Il avait piqué le déguisement d’Ernest mais n’avait enfilé que le haut et le pantalon. Il était si maigre que les habits, déjà amples de base, donnaient l’impression de flotter autour de lui. Le reste trainait sur le sol humide en compagnie d’autre affaires. L’élève de l’Institut, quand à lui, était nu. Pas pudique de nature, d’autant plus que sa fourrure rendait la chose moins choquante, il voyait toutefois dans ce dépouillement intégral la volonté d’humiliation de son ennemi.

« Hummmm ! La bonne odeur ! Et c’est tout doux aussi, comme une peluche ! Je peux toucher ? Ho, j’oubliais, je n’ai pas besoin de ta permission. T’es un sacré morceau mon pote ! Regardes-moi ce ventre ! Ha, c’est sûr, tu meurs pas de faim ! Et ces muscles ! Tu fais de la gonflette ? Pas étonnant que t’en ai moins entre les oreilles. En tout cas, te trainer ici, fallait le faire ! »

Disant cela, il ne se privait pas pour caresser, comme on caressait un animal. Il avait aussi tendance à griffer. Puis, sans prévenir, il envoya son poing en pleine poitrine d’Altérion, lui coupant le souffle.

»Ça, c’était pour tes moqueries dans la ruelle. »
« Le... l’o... l’objective vérité plutôt. Tu sais pas te battre, c’est ma faute ? »
« Ben, en attendant, c’est toi qui est à poils, pas moi. C’est toi qui est tombé dans mon piège ! »
« Ça ne change rien, tu te bats comme un morveux. »


Le double crispa ses mains qui, après quelques secondes, furent parcourues d’étincelles. Il les plaqua ensuite sur le pelage d’Ernest pour l’électrocuter. Il attendit d’obtenir un vrai cri avant d’arrêter. Il lui fallut ensuite un petit moment pour retrouver un usage correct de ses mains. Il reprit la parole sans attendre.

« Dis-moi, t’as aimé la décharge de tout à l’heure ? Ça fait du bien, hein ! »
« ... déjà ... expérimenté ... Caitlyn m’a fait ce coup avant toi. »


Effectivement. Et pour tout dire, la décharge encaissé dans la bibliothèque était sans doute bien plus dangereuse. Le semi-rat avait mis plusieurs jours à s’en remettre. Mais cela ne changeait rien au fait qu’en vérité cette attaque du clone, même si elle était moins impressionnante, l’avait totalement pris au dépourvu. Jamais il n’aurait pu s’y attendre. Il n’en montrait rien mais, intérieurement, il avait peur. Il savait de quoi lui-même était capable alors un double, un double complètement fou... Oui, ce double ne savait pas se battre mais il avait gagné par la ruse. Il n’était même pas impossible qu’il se soit volontairement pris des coups afin d’être certain de pouvoir placer sa décharge en mimant la douleur. Après tout, c’était un surdoué. A présent, Ernest était à sa mercie mais le temps jouait pour lui. Le dément n’était pas pressé, un point positif. Il fallait parler pour le retarder, parler pour vivre, parler pour savoir et comprendre aussi.

« Caitlyn Elioth ? L’espèce d’idiote qui m’a pris pour Splinter ? »
« Celle-là même. C’est une X-Weman maintenant. Et si elle te trouves, elle va te botter le cul bien comme il faut. »


Là, le clone éclata de rire.

« Si les X-Men étaient bons à quelque chose, je le serais. Il m’aurait sauvé et toi, tu n’existerais pas. »
« Comment ça ? »
« Phobos, tu t’en souviens bien sûr. »


Phobos, celui qui avait ordonné son kidnapping, celui à cause de qui il avait passé 15 jours dans un labo comme cobaye, celui à cause de qui il avait presque perdu la raison... Difficile d’oublier, surtout pour un hypermnésique. Mais de ce que savait Altérion, il n’y avait pas eu la moindre tentative de clonage sur sa personne pendant cette période. De plus, grâce à Sinister, il avait la preuve qu’on ne pouvait pas le cloner si facilement. Bref, il manquait tout un tas de pièces au puzzle pour deviner le fin mot de l’histoire.

« Phobos n’a jamais cherché à me cloner. »
« Me cloner ! Mais c’est vrai, ce n’est pas lui. C’est Erval. »


Vincent Erval, le responsable d’Ernest et des expériences sur lui lors de sa captivités... un type assez effroyable. Mais là encore, ça clochait. Erval était peut-être très bon dans son Domène mais pas autant que Sinister. Comment aurait-il put réaliser l’opération, si délicate, sans même que le premier concerné ne s’en rende compte ?

« Il aurait fallut des semaines pour qu’il y arrive et il n’a pas eu ce temps. »
« Il lui a fallut un peu d’aide et quelque minutes, c’est tout. »
« Ok, ok, admettons. C’est lui qui t’as créé. Et après ? Phobos et son organisation n’existent plus. T’as fait quoi pendant tout ce temps ? »
« Y’a un truc que tu ne pige pas. Moi, on m’a pas créé. Enfin si, c’est Philippe Lenoir et Ashley Willard qui s’en sont chargés et ça a pris neuf mois. »
« Mais bien sûr. Tu veux me faire croire que c’est moi le clone ? »
« Ha, enfin ! C’est pas trop tôt ! »
« C’est ce que dirait un clone surtout. Tu me détestes parce-que je suis le vrai et que toi, t’es qu’une copie. »
« Quelle certitude as-tu d’être authentique ? »
« Des millions de souvenirs. »
« Prévisible. La mémoire infaillible. »


Le double eut un sourire mauvais. Puis il reprit, d’une voix aussi douce que possible. Il employait le ton du récit.

« J’avais 8 ans. Père, comme d’habitude, n’avait pu rester au manoir. Son travail, toujours son travail. Le conglomérat passait avant la famille. J’étais dans ma chambre. La fenêtre donnait sur la grande allée. J’ai vu sa voiture partir. C’était la limousine grise. Si j’avais pu la retenir, je l’aurais fait. Mais je n’ai rien fait. A la place, j’ai soupiré et repris ma lecture. Entre mes mains : L’Histoire Sans Fin. Un souvenir triste. J’en est un plus joyeux. A mon neuvième anniversaire, c’est Mickael Willard, mon oncle préféré, qui m’a accompagné dans les manèges. Mickael, il était super parce-que, avec lui, je m’amusais. »
« Arrête ! »


Tout était vrai et Altérion sentait en lui monter une affreuse angoisse. L’autre, implacable, poursuivit.

« Ha, le si fameux matin de Noël ! Tant de choses à dire sur la prise de bec avec père. Mais la métamorphose a été encore plus extraordinaire ! J’ai eu l’impression de fondre. Les os, les tripes, tout y est passé. Mais je n’ai pas perdu connaissance, j’ai juste perdu le contact avec mon corps avant de le reprendre un peu plus tard. La fuite s’est passée comme dans un film. J’étais mort de trouille. Ce qui fut cocasse, c’est quand j’ai ouvert la chemise qui, à elle seule, me couvrait jusqu’aux chevilles. Une robe en somme. Ha, c’est sûr, je me suis trouvé plus poilu qu’avant ! »
« Ça ne prouve rien ! »
« Ça prouve que la mémoire, on en fait ce qu’on veut ! »
« Ça ne prouve pas que c’est moi le clone. Il y a des télépathes à l’Institut, Charles Xavier pour ne citer que lui. Les manipulations de mémoires, ça se détecte.
« Si tu le dis. Franchement, je n’en sais rien et tu n’auras pas le loisir de demander à un télépathe de fouiller ta petite cervelle. »
« T’as que ça pour me convaincre ? »
« Tu sais, tout a été fait pour qu’on te croit vrai. Il fallait qu’on te sauve à ma place de chez Phobos. Il fallait que les X-Men n’y voient que du feu. Alors, bien sûr, tu n’as pas un super tatouage sur la fesse gauche où on peut y lire : attention, c’est un faux ! »
« Je ne te crois pas. »


Le double se frotta les mains, de nouveau joyeux.

« Je m’en doute et je m’en fou. De toute façon, qu’est-ce que ça change ? Je ne peux pas reprendre cette vie que tu m’as volé. On est trop différent à présent. Je sais qui je suis et ça me suffit. Je t’ai vu naitre. Je les ai tous vu naitre. Tu as été le premier clone créé. Tu sera le dernier à mourir. Et après, je serai de nouveau unique ! »
« Il y a eu d’autres clones ? »


Ernest ne savait plus du tout quoi penser mais pour l’instant, il devait ne pas s’arrêter de pauser des questions.

« Oui. Parce que ce n’était plus possible de faire des expérience sur moi. Si je lance des éclairs, c’est à cause d’une significative altération de mon système nerveux, bien plus importante que la tienne. Alors, ce sont les clones qui ont pris la relève. Le plus amusant, c’était qu’avec eux, il n’y avait aucune précaution à prendre. Erval les traitait même pas comme des animaux. Ils étaient tous tondus de la tête aux pieds, comme ça, c’était plus pratique pour les expériences. On leur arrachait les griffes et les dents pour qu’ils ne puissent pas se faire du mal. Et pour qu’ils la ferme, on leur coupait les cordes vocales. C’était drôle à voir. Et tu sais quoi... »

Le clone enjamba l’une des cordes tendues pour passer dans le dos d’Ernest. Il lui posa les mains sur les épaules et lui susurra à l’oreille, sadique.

« ...je vais te faire la même chose. »
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeLun 25 Mar - 19:26

Sinister se dirigea rapidement vers le quartier de Mutant Town où devait se trouver le rat fugitif. Dans ses pensées, Sinistre se demandait comment retrouver l'homme rat au plus vite. Le quartier était vaste même s'il ne restait actuellement qu'une infime partie des bâtiments,notamment à cause de l'incendie et de la guérilla menée par les purificateurs. Si Vermine, il y avait, un clone de surcroît, il y avait fort à parier qu'il ne trouve Ernest-bis dans les égouts. En effet, il savait l'homme rat à l'aise dans ce dédale de couloirs ,et c'était d'ailleurs là qu'il avait pu lui mettre la main dessus. Sinistre attrapa le premier taxi qu'il pu trouver et indiqua sa destination au grand étonnement du chauffeur qui le dévisagea inquiet.

Euh Mutant Town , vous êtes sûr ?

Sinistre lisait en lui comme dans un livre ouvert même s'il était actuellement focalisé sur sa rechercher de l'enfant-rat. Il avait sans doute peur des mutants là-bas, de ce qui pourrait arriver à sa voiture, le pire serait pour lui de devoir l'attendre dans une ruelle sombre hors des axes principaux. Pour toute réponse, il lui lança une injection télépathique : "Roule!" et le taxi partit à toute allure.
Le réseau de tunnels sous la ville et plus précisément sous le quartier était vaste, chercher une aiguille dans une meule de foin mais Sinistre était un maître dans son art et à défaut de tomber sur l'enfant-rat, il cherchait rapidement dans les souvenirs des personnes qu'il pouvait trouver. Parfois ceux-ci avait vu l'homme rat dans les parages et Sinistre suivait ainsi les miettes de pains semées par ce petit-poucet dans les égouts. Il était sur ses traces, et quelques minutes plus tard, il l'avait trouvé.

Ce qui l'étonnait le plus fut de tomber non pas sûr un mais deux hommes rats. Ernest "original" à n'en pas douter par ses souvenirs récents de leur rencontre avait manifestement été prisonnier. C'était peut être son jour de chance, croyant récupérer un clone d'Ernest, il allait peut être faire un doublet. Mais il était curieux de savoir comment les choses allaient tourner et plus encore de savoir d'où venait le double. Il avait en outre tout son temps maintenant qu'il se trouvait à une distance raisonnable, il n'avait plus besoin de beaucoup de concentration pour suivre la scène. Il ordonna au chauffeur de se garer.

Il se trouvait à quelques dizaines de mètres de l'endroit où se trouvaient les deux compères. Observant la scène anonymement par la télépathie, il se délectait de ce qui trouvait dans les souvenirs du second Ernest : Erval, les expériences, les clones, Calque ... autant de pistes prometteuses. Et plus que tout : l'Altérium se trouvait dorénavant à portée de mains ! Se délectant à l'avance du spectacle, il envoya des instructions précises à son second par télépathie , le chef de ses maraudeurs accompagnées des images qu'il avait pu récupérer sur le second Ernest :

"Ostrov Dikson ... ramenez les moi !"

Une petite excursion pour lui et une occasion pour Sinistre de récupérer foule de choses intéressantes. En outre, il ne pouvait y aller lui même et prendre le risque de voir s'échapper une fois de plus le précieux Altérium. Il restait donc discrètement dans le confort de son taxi, se demandant qu'elle serait l'action la plus appropriée. Plusieurs options s'offraient à lui.

S'il s'emparait des deux, il y avait fort à parier que l'Institut se lancerait à sa recherche mais le jeu en valait la chandelle ... En outre, il n'avait pas de mal à rester dans l'ombre. Qui pourrait le soupçonner après tout ?
Il pouvait toujours garder le second mais l'autre se lancerait inévitablement à sa recherche ... restait l'option de lui faire oublier cette rencontre. Le double disparaîtrait et le mystère resterait entier.

Difficile de choisir parmi ces deux possibilités mais l'arrivée de deux gêneurs inopportuns le fit sortir de sa rêverie.

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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeLun 25 Mar - 22:16

Rachel n’avait nullement donné à Morph le temps de répondre à sa question, et du fait, ce n’était nullement une question ; il adorait voler, tant mieux. Dans le cas contraire, s’eut été tant pis, tout simplement. Elle cherchait l’efficacité, et allait au plus simple ce faisant. Cependant, Kevin ne supportait toujours pas le silence entre les gens, et alors qu’elle filait à sa vitesse de pointe pour qu’elle ne courre aucun risque, il entreprit de parler, même s’il fut concis, cette fois.

- Bon je vois que tu sais ce que tu veux, mais moi j'aimerais bien savoir ce que tu as en tête. Tu compte faire quoi une fois là-bas ? Et me répond pas que tu va chercher Ernest hein ! Ça je l'ai deviné figure toi.

- J’aviserai sur place.


Certes, cela n’allait pas aider le X-Man à préparer son plan de bataille, mais ils n’en avaient pas vraiment besoin : ils n’étaient pas en guerre. Ils allaient chercher Ernest et le ramenaient, c’était simple. Au besoin, s’il le lui demandait, Rachel l’aiderait à enquêter, même si ce n’était pas son fort. Les objectifs de Morph là-dedans ? Ce n’était pas son affaire. Elle, elle allait aider un ami, rien d’autre n’importait.

- Tu comptes commencer par où une fois à Mutant Town ? Et d'ailleurs comment tu compte procéder ? J'aimerais bien le savoir histoire de voir ce que je peux faire de mon coté. Parce que je ne compte pas que jouer les accompagnateurs. Je veux être utile moi aussi.

Euh… c’était le X-Men qui lui demandait en quoi il pouvait servir ? Elle devait avoir mal comprit là, c’était lui le X-Man après tout. Il devait avoir un plan ou savoir comment réagir, il aurait dû faire les choses différemment que foncer tête baissée comme elle le forçait à faire. Il n’en était pas à sa première mission, rien que les passations étant bien plus dures que retrouver un élève perdu dans un quartier en ruines.

- Je l’aurais localisé télépathiquement avant même d’être arrivée là-bas, répliqua-t-elle simplement, répondant à ses deux questions d’un coup.

Phénix avait un mauvais pressentiment, et faisait suffisamment confiance à son instinct pour savoir que cela n’augurait rien de bon. Elle ne pouvait pas réellement accélérer sans risque, et du fait, elle dût prendre son mal en patience, même si très rapidement, les lumières de Gotham lui apparurent. Plissant les yeux, la marque du phénix couvrir le gauche, alors qu’elle cherchait à contacter Ernest alors qu’elle filait droit sur Manhattan, perdant rapidement le couvert de la nuit, malgré qu’elle volait suffisamment en altitude pour n’être repérée des passants.

Ses tentacules psychiques balayaient les environs à la recherche de tout esprit lui étant familier, et il ne lui fallut pas longtemps pour le trouver, sa direction changeant brutalement vers le point précis.

*Ernest ?* demanda-t-elle en pénétrant ses pensées, accédant aux instantanées.

Peur. Ernest avait peur et était mal en point. Que c’était-il passé ? Que se passait-il ? Rachel enfonça ses tentacules plus profondément dans l’esprit, y lisant sans vergogne.

« Oui. Parce que ce n’était plus possible de faire des expériences sur moi. Si je lance des éclairs, c’est à cause d’une significative altération de mon système nerveux, bien plus importante que la tienne. Alors, ce sont les clones qui ont pris la relève. Le plus amusant, c’était qu’avec eux, il n’y avait aucune précaution à prendre. Erval les traitait même pas comme des animaux. Ils étaient tous tondus de la tête aux pieds, comme ça, c’était plus pratique pour les expériences. On leur arrachait les griffes et les dents pour qu’ils ne puissent pas se faire du mal. Et pour qu’ils la ferme, on leur coupait les cordes vocales. C’était drôle à voir. Et tu sais quoi... »

Accroissement de la tension alors qu’elle suit les souvenirs en direct, depuis le cerveau même de son ami. Un autre lui, un clone se prétendant pour le vrai Ernest Lenoir, il l’a piégé, et il a l’intention de le tuer.

« ...je vais te faire la même chose. »

*ERNEST !*


Le rugissement psychique fut suffisamment fort pour être entendu de toutes personnes, télépathes ou pas, sur une dizaine de kilomètre, et alors que New York sursautait dans son esprit, la colère du Warhound s’embrasait dans le cœur de Rachel ; plus jamais. PLUS JAMAIS !

Plus jamais elle ne laisserait quelqu’un faire du mal à ses amis, plus jamais elle ne les laisserait tomber, plus jamais elle ne leur dresserait de tombe en son cœur. C’était hors de question, quel qu’en soit le prix, quelques soit ce qu’elle devrait faire pour les protéger, elle le ferait. Et si cela ne suffisait pas, elle les vengerait. Il voulait tuer Ernest ? Il venait de signer son arrêt de mort.

Sous Mutant Town, ils étaient sous Mutant Town, dans les égouts. Pas le temps de trouver l’entrée, et pour tout dire, Phénix ne la chercha même pas. Dépassant les limites sécurisées de sa vitesse de vol, elle se projeta avec toute sa haine à l’encontre du sol, descendant en piqué, pieds devant. Elle allait faire un gros trou, moins grand que celui de son arrivé, mais qui ferait encore pas mal de dégât. Cependant, elle s’en foutait complètement.

La sphère télékinétique fut précédée d’une pression télékinétique immense, alors que le Warhound pulvérisait le sol à l’impact, descendant droit là où se trouvait son ami en danger sans faire réellement attention au décor. Heurtant le sol avant même les débris, Phénix figea tout ce qui l’entourait dans les airs, laissant là Morph qui était atterrit avec elle pour se jeter sur sa Némésis.

Identifié tant par le corps que par l’esprit, le faux Ernest eut droit en introduction à des griffes chauffées à blanc qui s’enfoncèrent très profondément dans son esprit, alors que la rousse enragée ne prêtait absolument aucune attention au dégât qu’elle pouvait faire à sa psyché, évitant seulement de le tuer. Puis elle le saisit à la gorge, son élan les emportant contre la paroi la plus proche, qu’il heurta sans la moindre douceur, les yeux bicolore, le premier vert et le second illuminé par les pouvoirs de la jeune femme, ce plantant dans ceux du rat, opposant à la folie une colère bien plus abyssale.

D’une pensée, Rachel lui brisa les membres, laissant les os percer la peau dans une gerbe de sang, tandis que d’une autre, elle appliquait au clone la torture qu’il voulait appliquer à Altérion, lui arrachant les griffes et les dents ; n’étant pas capable de lui sectionner les cordes vocales, Warhound se contenta de lui arracher la langue de la pensée suivante.

Le visage du Warhound faisait face au meurtrier, figé dans un masque de haine pure, le blanc des yeux apparaissant au-dessus de la paupière inférieur alors qu’elle le perçait dans son âme, les sourcils étant froncés et la ride du lion soulignant ses Cicatrices de Limier. Sa bouche, enfin, était entrouverte, dévoilant toutes ses dents comme on en retroussait des babines. Tout le corps de la jeune fille était tendu, alors que ses pouvoirs psychiques saturaient son environnement, maintenant les débris en l’air au-dessus des têtes d’Ernest et de Kevin, qui pouvaient assister à toute la scène.

Les autres clones avaient été tondus, mais celui-ci était le plus fort d’entre eux, celui qui avait bouffé tous les autres ; elle n’allait pas l’épiler, non. La colère, c’était le feu.

Rachel déclencha une combustion dans la fourrure du clone, continuant de maintenir sa prise sur sa gorge, protégée de ses coups comme de ses propres flammes par son bouclier.

On avait voulut lui prendre ceux qu’elle aimait, à nouveau. C’était hors de question. Durant tout ce temps, elle n’avait eut personne à haïr, désormais qu’elle avait de nouveau quelqu’un, elle allait libérer tout ce qu’elle n’avait put libérer jusque là par faute d’ennemi. Elle allait le faire bruler vif après lui avoir arraché dents et ongles, après lui avoir brisé les muscles, mais elle allait faire durer cela le plus longtemps possible. Il allait souffrir, mentalement comme physiquement. Il allait payer pour ce qu’il avait voulut faire. Elle allait détruire jusqu’à la moindre parcelle de son être, corps et âme.

Et ce fait, le savoir de ce fait, cette toute puissance, cette familiarité, cela la faisait sourire. Elle retrouvait ce qui lui était familier, enfin.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeJeu 28 Mar - 21:38

C'est dans des moments comme ça que Morph se dit que la télépathie c'est la classe. Et si au moment de devenir mutant un génie était apparue pour lui demander quel pouvoir il aimerait avoir, il choisirait celui la. Bon d'accords, a l'époque de sa mutation, il n'avait ni l'expérience, ni la maturité (oui ok, c'est toujours le cas a certains moments) pour choisir un tel pouvoir. Sur le coup, la métamorphose lui paraissait marrante. Mais quand il voit la puissance que les télépathe dégage, il comprend pourquoi il attire autant de respect. Regardez le professeur Xavier, Emma, Jean Grey, et Rachel. Ils sont respectés ou craint de tout le monde. Alors que Morph, lui quand il arrive dans une pièce, les gens sont plus inspiré par l'humour. Bon après, il le veux bien aussi et accepte très bien ce statut. D'ailleurs, peut être que le pouvoir de chaque mutant découle du caractère aussi. Ce qui expliquerait pourquoi lui a un pouvoir qui est plus utile pour blaguer que pour jouer les gros dur.

Mais pour le coup, il faut avouer que le pouvoir de Rachel était bien utile. Si Morph était partit de son coté, la recherche aurait duré toute la nuit voire plus et se serait peut être montré infructueuse. Vous l’imaginez faire du porte et demander des renseignement sur Ernest ? C'est vrai que le fait de se métamorphoser en personne adéquat selon les circonstances pouvait se montrer efficace, mais laborieux tout de même. Alors que Rachel, elle n'avait qu'à demander a son cerveaux de trouver Ernest et c'était gagné. Enfin gagné façon de parler. Une mission c'est jamais du tout cuit et même avec une télépathe aussi puissante que Rachel.

En fait, c'est elle qui serait le problème le plus dur à gérer. C'est en tout cas ce qu'il compris vite en entendant Rachel crier le nom d'Ernest avec une tel puissance. Mais en fait, c'est le terme n'est pas exact, un cri ça sort de la bouche, là ça sortait de son esprit. Et si Morph l'avait entendu, tout New York pouvait l'avoir entendu. En tout cas, c'est l'impression qu'il avait. Vous savez quand il y a du bruit, on se bouche les oreilles pour atténuer le volume, mais allez vous boucher le cerveau vous ! Essayez, je peux vous assurer que c'est dur, très dur même. Mais le pire pour Morph ne s'arrêtait pas là. A la suite de ça, Elle accéléra son allure de vole pour attendre une vitesse inimaginable et que Morph n'avait jamais atteint même avec la plus rapide de ses métamorphoses. Mais il semble que sur le coup, elle ait complètement oublié qu'elle n'était pas toute seule. Chose Que Morph allait tenter de rectifier.

- Rachel !!! Arrête tu vas nous tuer a cette allure. Tu est peut être assez solide pour résister à de tel vitesse mais pas moi ! Puis qu'es ce qu'il se passe avec Ernest ? Dit moi bon sang !

Oui je sais, grâce a la bulle protectrice de Rachel, il ne ressentait rien de la vitesse, mais la vision du paysage qui défilait a toute allure suffisait a lui faire perdre son calme. Par contre Rachel ne répondait pas à Morph, elle était comme envouté. Et quand se virent se rapprocher du sol aussi vite et qu'elle ne ralentissait pas l'allure, il se voyait déjà écrasé comme une crêpe contre le sol. Comme il l'avait dit, il avait l'habitude de voler et avait une certaine expérience dans ce domaine. Et il savait très bien qu'à une tel vitesse et aussi près du sol, il serait impossible de redresser la course. De toute façon, elle ne semblait pas vouloir rectifier sa course. Non, elle défonça littéralement le sol jusqu'à arriver dans les égout. Pendant toute la traversé du sol, Morph avait fermé les yeux se croyant mort. Mais quand il les rouvrit, il était quasiment trop tard, Rachel avait déjà quasiment tué ce qui s'apparentait a un sosie d'Ernest. Si il la laissait finir, il savait très bien que ça ne serait pas bon pour Rachel et sa tentative de rachat. Ernest pour le moment ne craignait rien alors il mis une priorité a sauvé Rachel. Il n'était pas sûr qu'elle l'entende ne l'ayant déjà pas entendu en plein vol, mais il allait essayer et utiliser des mots fort si il le fallait.

- Rachel arrête !!! Ce n'est pas ce que tu veux et on le sais tous. Si tu le tues, tu va renouer avec tes vieux démon et c'est pas comme ça que tu va prouver a tout le monde que tu n'es pas ingérable. De plus si tu le tues, tu ne vaudras pas mieux que lui, tu seras même pire. On ne combat pas son ennemie avec les mêmes armes que lui, mais avec ses propres armes. Et moi je sais que tu n'es pas comme ça, au fond tu est quelqu'un de bien qui veux faire le bien autour de soi. En plus, tu vas le tuer alors qu'Ernest est encore en vie, tu ne pourras même pas mettre ça sur le compte de la vengeance. S'il te plait arrête avant qu'il ne soit trop tard.

Morph avait dit tout ça d'un ton les plus calme possible et sans crier. Il devait l'atteindre autrement que par la puissance sonore mais par la puissance littérale. Par contre, les mots n'avait pas pris d'ordre particulier, ils étaient sortit comme il venait. Il n'avait pas vraiment eut le temps de définir une structure a son discours. Mais es ce que ça suffirait, es ce que Morph était assez proche émotionnellement de Rachel pour qu'elle l'écoute et ce qu'il n'était pas trop tard de toute manière ? On n'allait pas attendre bien longtemps pour le savoir. Mais c'est là qu'on serait si Morph n'avait fait que de la figuration ou si ça avait valu le coup d'accompagner Rachel.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeVen 29 Mar - 9:48

Rachel... Quand Ernest entendit sa voix dans sa tête, il ne fut curieusement pas surpris. Pourtant, il n’aurait pas parier un dollar sur son intervention. Il s’attendait à voir débarquer un X-Men. Ainsi, c’était elle qui venait ? Car elle venait, forcément, à moins que ses pouvoirs aient une si grande portée que même de l’Institut elle puisse le contacter. Avait-elle donc osé franchir les limites du domaine de Xavier pour lui ? Dans combien de temps serait-elle sur place ? Des questions auxquelles il fallait des réponses. Pour cela, Altérion commença à formuler des phrases dans sa tête afin de décrire à son amie sa précaire situation. Il n’en eut pas le temps car, à nouveau, il entendit son nom, cette fois dans un rugissement psychique. Elle savait déjà. Elle était furieuse. Elle voulait être là pour lui, comme il avait été là pour elle, il en eut la conviction. Il eut l’esquisse d’un sourire, heureux de compter, heureux qu’on ne le laisse pas tomber.

« Qu... qu’est-ce que c’était ? »

L’autre avait entendu et il en était troublé. Il n’avait pas du tout l’habitude de la télépathie. Entendre comme ça une voix furibonde dans son esprit, une voix qui prononçait son propre nom, cela avait de quoi déstabiliser. Il repassa devant son prisonnier et constata son demi-sourire.

« Réponds ! C’était quoi ?! C’était qui ?! »

Il avait perdue cette joie démente. Son plan était sans doute menacé et il n’appréciait pas du tout, c’était peu de le dire.

« Une amie. Si tu me touche, tu risques de devoir lui rendre des comptes. »
« C’est ennuyeux... le temps nous manque alors, si je comprends bien. Tant pis pour le jeu, on va faire ça d’une manière plus expéditive. »


Le double ne renonçait pas. Au contraire, se sentant pressé, il voulait en finir le plus vite possible. Il recula et se mit à farfouiller dans ses affaires. Il en sortit son poignard. Ernest tenta de le raisonner.

« Si tu me tues, tu es mort ! »
« Je m’en fou ! Tu m’as tout pris ! Tu m’as tout volé ! Mes rêves, mon avenir, ma famille, TOUT !!! Dans mon cube de verre, je lisais TES aventures dans les journaux qu’Erval voulait bien me donner ! Je vivais à travers toi ! Chaque nuit, je rêve de te saigner comme un porc ! Je te déteste ! Je... »


Il avait hurlé, disant enfin ce qu’il avait sur le cœur. Et ce discours poignant de détresse ébranla Ernest. La tirade n’arriva pas à son terme. Ce fut à cet instant qu’une partie du plafond de la galerie fut crevé. Les murs, le sol, sous l’impact, tout trembla. Paradoxalement, il n’y eut pas tant de bruit que ça. Sur le coup, si, un énorme bang, mais après, presque plus rien. Tout avait été figé, les débris lévitaient. Seuls arrivèrent au sol deux personnes, dont Rachel.

Cette arrivée était une véritable démonstration de puissance. Ernest lui-même, qui pourtant avait vu d’imposants pouvoirs à l’œuvre, qui pourtant savait la jeune femme d’un énorme potentiel, en eut le souffle coupé. Ce n’était là qu’un prélude. Le clone eut tout juste le temps de se retourner. Sitôt après, il lâchait son poignard pour se tenir la tête. Encore une seconde et il était tenu à la gorge, plaqué au mur par la rousse enragée.


« Je serai sage !!! Je serai... » beugla-t-il, en proie à une terreur totale.

Cette réplique, il la lâchait par réflexe. Il devait l’avoir dit de nombreuses fois quand Vincent Erval le punissait. Un instant plus tôt, on le sentait prêt à mourir, mais là, face à ce visage quasi infernal, il n’y avait plus que l’effroi. Il était en train d’inonder son pantalon d’urine. Puis les craquements secs, comme de grosses allumettes brisées, c’était ses os. Dès lors, il ne se débâtit plus, ressemblant à une poupée désarticulée. Les reliefs sous ses habits dévoilaient les fractures. Le rat hurlait à présent. Ses cris emplissaient l’espace, affreux. Le moment d’après, il perdait griffes et dents. Elles tombèrent au sol, rejoint par sa langue et son sang. Il saignait des doigts, des orteils, des membres en miettes, de sa bouche béante... De secondes en secondes, il se couvrait de son hémoglobine. Enfin, le feu... Il jeta des lueurs sinistre dans la pénombre, achevant ce tableau d’horreur.

Altérion resta stupéfait par la scène. Jamais il n’avait vu mise à mort aussi violente. Pour rien au monde il n’aurait échangé sa place avec celle de son double. Il devait souffrir plus que lui lors de ses pires mésaventures. Pourtant, il n’arrivait pas à le plaindre. Plus que jamais, il voulait le voir mort. Car il avait installé le doute. A ses yeux, le clone n’avait pas prouvé qu’il était le véritable Ernest. En revanche, il avait fait la démonstration qu’Altérion non plus ne pouvait pas le prouver. Si même les souvenirs n’étaient pas fiables, sur quoi se reposer ?

La voix de Morph, l’élève de l’Institut l’identifia désormais, mit un terme aux réflexions du semi-rat. Oui, Rachel ne devait pas achever le double. Elle aurait des problèmes et Ernest ne pourrait que s’en sentir responsable. De plus, sans le clone, il deviendrait peut-être impossible de savoir la vérité dans cette histoire. Altérion prit donc la parole, après un temps de retard.


« Rachel, s’il te plait, laisse-le ! Il n’est plus un danger ! Il doit vivre pour pleinement me disculper devant le BAM ! Il doit vivre pour que je puisse savoir si ce qu’il m’a dit est vrai ! »

Quelle ironie. A la base, c’était Altérion qu’il fallait sauver. Maintenant, c’était son agresseur la victime. Ernest n’allait pas trop s’en plaindre. Toujours dévêtu et attaché, il n’avait pas été trop amoché et il ne risquait plus rien.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeVen 29 Mar - 20:31

La violente et soudaine attaque psychique que venait de recevoir Vermine venait de déconnecter Sinistre de son esprit par ce qu'on pourrait appeler des dommages collatéraux. L'attaque venait certainement de détruire des pans entiers de la mémoire de Vermine dont celle à laquelle s'était rattaché Sinistre. Quoiqu'il en soit ce n'était pas un contretemps, il en avait terminé ici. Il était peu probable que l'homme rat mourant aie quelque chose de plus à lui apprendre d'intéressant. En outre, il n'avait donc aucun intérêt à engager les X-mens maintenant. L'Altérium serait sans doute bientôt à lui de toute façon. Nul besoin de confronter les combattants de Xavier pour y arriver, ça ne serait qu'une perte de temps. Sa présence était sans doute passée inaperçu puisqu'il n'avait eu aucune interaction avec les X-mens ou même les deux hommes-rats présents. Profitant de l'aubaine, et de l'alibi que venait de lui fournir cette entrée fracassante, son chauffeur redémarra aussi sec pour s'en aller. Après tout n'importe qui assistant à ça et surtout en plein milieu de Mutant Town s'enfuirait sans demander son reste : mutant aux pouvoirs déments ou même le retour des Purificateurs, autant de bonnes raisons de ne pas faire le curieux et de prendre ses jambes à son coup.

Les immeubles défilaient et Sinistre ne pouvait s'empêcher de demander qui étaient les X-mens qui étaient venus aujourd'hui. Il n'avait pas cherché à établir de contact psychique pour ne pas prendre le risque d'être découvert. L'Institut abritait sans doute quelques télépathes émérites et cela était une sage décision. A en juger par l'intensité du cri qu'il avait entendu sur le plan psychique, la force brute psychique des mutants en présence était plus que considérable. Tôt ou tard, il faudra s'intéresser d'un peu plus près aux recrues de ce cher Xavier. Au fil des années, il avait sans doute rassemblé autour de lui des mutants de premier ordre et la perspective de mettre la main dessus le laissait rêveur. Mais on n'attaque pas sans savoir à quoi on est confronté, il ne le savait que trop bien. Il fallait rassembler des informations. Plusieurs pistes étaient exploitables mais quoi qu'il en soit , ces données ne viendraient pas à lui toutes seules. Il faudrait bien s'impliquer plus activement dans les affaires de l'Institut pour les obtenir. En attendant, il avait une affaire urgente à régler... par télépathie cette fois encore.

*Vous êtes en route ?*

Nous nous apprêtions à partir ,Mr Sinister.

*Bien, annulez l'ordre mais gardez moi l'appareil prêt à partir , je vais m'en occuper personnellement. *

A vos ordres, Monsieur.

Quelques minutes plus tard, Sinistre s'envolait pour la Sibérie à la recherche des secrets convoités. . .
HRP : fin pour moi
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeMar 2 Avr - 0:07

Elle était dans son élément ; la souffrance, les cris, la violence, c’était chez elle, c’était pour cela qu’elle avait été dressée.

Après tant de temps passé muselée, elle ouvrait de nouveau la gueule, dévoilant des crocs qui n’avaient rien perdu. Si facile, si aisé, si enivrant. Elle était de nouveau qui elle avait toujours été, une arme, une arme faite pour tuer ; la seule différence, c’était qu’elle choisissait qui tuer, désormais. Elle n’était plus au service des Limiers, non, mais elle n’en restait pas moins l’un des leurs ; Warhound. Et étrangement, cela ne l’effrayait pas. Non, cela ne l’effrayait pas, car elle ne faisait pas le mal. Elle ne tuait plus ceux qu’elle aimait, elle ne tuait plus des innocents, elle les protégeait, elle les vengeait. Cela avait été très important, à la sortie des camps ; oh, Kate ne lui avait pas demandé d’arrêter de tuer, ça elle n’avait pas eut le choix de toute façon. Non, elle tuait des gens qui méritaient de mourir, ce n’était que justice ; et le simple fait de menacer ceux qu’elle aimait était une condamnation à mort. S’en voudrait-elle ? Non, parce qu’il l’avait mérité. Il n’était pas un X-Men, il n’était pas un innocent, il ne cherchait pas à survivre, pas à se libérer, pas à faire le bien. Il était juste un monstre qui avait tué, et voulut tuer, et désormais il en payait le prix. Retourner les armes de l’ennemi contre lui ; cela aurait put être la devise des Warhound.

Il serait sage ? Oui. Il serait sagement entre quatre planches, il fournirait sagement un délice pour les vers affamés. Très bientôt, il serait sage définitivement. Ce n’était qu’une question de secondes. Et des secondes emplies de hurlement, emplies de terreur. Les yeux dans les yeux, Phénix le regardait mourir, détruisant tout ce qui avait fait sa vie, de son corps à son esprit. Plus rien, à jamais, c’était la sentence qu’elle lui prononçait. De quel droit ? Personne ne nous donnait le droit, on le prenait de nous-mêmes.

Les pensées d’Altérion étaient toujours transmises dans l’esprit de la jeune femme, et s’il était surprit, s’il était choqué, s’il ne parvenait à trouver d’éléments de comparaison dans sa propre histoire, Warhound n’en était pas à sa première mise à mort similaire ; la première fois qu’elle l’avait faite, c’était sur une X-Men. Cela avait été long, à cause des capacités régénératives de la mutante, mais elle lui avait arrachée les griffes également, et avait finit par faire bouillir son sang. La température de celui du rat montait également rapidement, alors qu’inconsciemment, Rachel agitait les molécules de sa victime. Son esprit était en lambeaux, son corps était en lambeaux, de l’extérieur comme de l’intérieur. Il n’y avait pas une parcelle de son être qu’elle ne torturait pas, car elle savait y faire.

Ernest n’arrivait pas à plaindre son « double », il voulait le voir mort. Et il le verrait mort, elle irait jusqu’au bout. Elle était toujours allé jusqu’au bout. Qu’importe les doutes, par peur de souffrir ou de voir ce qu’elle aimait souffrir, elle était toujours allée jusqu’au bout.

Si les questions travaillaient Altérion, il n’en était pas de même pour Morph, qui intervint calmement : il voulait qu’elle arrête, lui disant que ce n’était pas ce qu’elle voulait, et qu’ils le savaient tous. Pas ce qu’elle voulait ? Cette chose avait tenté de tuer Ernest, et avait déjà tué avant cela. Oh que si qu’elle le voulait. Par haine, par vengeance. Par justice, aussi, même si ce n’était qu’une partie de la chose. Renouer avec ses vieux démons ? Non, elle ne chassait plus, elle ne tuait plus d’innocents, c’était ça, ses vieux démons. Enfin, elle en était persuadée.

Ce n’était pas ainsi qu’elle allait prouvée à tous qu’elle n’était pas ingérable. Le regard de Rachel se décrocha de celui de sa victime, ses yeux se baissant alors qu’elle secouait légèrement la tête. Ingérable, elle n’était pas ingérable. Non, elle n’était pas ingérable, il fallait juste savoir la gérer. Il fallait son consentement pour qu’elle se laisse gérer, c’était aussi simple que cela.

Si elle le tuait, elle ne vaudrait pas mieux que lui, elle serait même pire. On ne combattait pas son ennemi avec ses propres armes ? Elle l’avait toujours fait. Elle avait combattus les mutants avec des pouvoirs mutants, elle avait combattus les humains avec leur haine et elle avait combattus les Shi’ar avec le Phénix ; elle avait toujours retournées les armes de ses ennemis contre eux. Etait-ce être pire qu’eux dans ce cas ? Alors, elle était pire qu’eux, et pire que sa victime. Soit, elle acceptait ce fait.

Morph savait qu’elle n’était pas comme cela ? Que savait-il réellement d’elle ? Il avait écouté son histoire, il savait ce qu’elle avait fait, en partie du moins. Oui, elle voulait faire le bien ; mais le bien pouvait passer par l’élimination du mal, également. Elle faisait le bien, elle faisait ce qui était juste. Elle empêchait un meurtrier de nuire.

Elle allait le tuer alors qu’Ernest était toujours en vie, ne pouvant pas mettre cela sur le compte de la vengeance ; aurait-elle dût attendre qu’il le tue ? Non, hors de question. Le Double  avait déjà des morts à son actif, c’était donc des inconnus qu’elle vengeait, et quant bien même elle ne pouvait mettre cela sur le compte de la vengeance, la haine lui suffisait.

Arrêter avant qu’il ne soit trop tard ? Mais il était déjà trop tard. Cela faisait des années qu’il était trop tard. Ou pas.

Si Morph avait raison ? Si elle faisait le mal en éliminant le mal ? Les X-Men ne tuent pas, c’était la devise de son père. Elle n’était pas une X-Men. Mais il y avait très longtemps, avait qu’il ne soit trop tard, n’en avait-elle pas rêvé ? L’héroïsme prenait bien des formes, parmi lesquelles la pitié. « Gardez-vous de juger qui mérite de vivre et qui mérite de mourir » avait dit Gandalf. Etait-elle en tord ?

Oui, elle allait avoir des ennuis, mais de toute façon, elle en aurait déjà ; et pour l’avoir torturé, et pour les destructions qu’elle avait causées. Ernest se sentirait peut-être responsable, mais ce n’était pas de sa faute, c’était celle de son Double. Double sans lequel il n’apprendrait jamais la vérité ? Quelle vérité ? Croyait-il qu’il restait suffisamment de la psyché du Double pour en tirer quelque chose. Sa mémoire était en centre, il n’y avait plus rien à part la douleur que lui infligeait le Warhound. Il n’avait jamais rien connu d’autre que cette douleur, il n’avait jamais rien été d’autre que cette douleur ; elle s’en était assurée. Il n’y avait rien d’autre qu’un corps en souffrance, sans personnalité ni passé. Il n’était peut-être pas un danger, mais il n’était pas capable de disculper Ernest devant le BAM non plus. Il ne savait même pas lui-même si ce qu’il ne se souvenait pas avoir dit était vrai ou non.

De plus, le BAM… qu’allait-il leur dire ? Ernest était-il prêt à la vendre elle pour avoir les réponses concernant le clone ? Etait-il prêt à la dénoncer au Triskelion si cela pouvait lui permettre de savoir ?

La seule pensée qu’il avait eut pour elle, c’était dans le fait qu’il se sentait coupable de ses actes à elle. Rien d’autre. Morph ne la connaissait pas, il fondait encore des espoirs en elle, alors qu’Ernest, son ami, son guide, savait très bien qu’il n’y avait plus rien à sauver. Soit.

Le Double explosa, couvrant de son sang toute la partie gauche de Rachel, dont le bouclier encaissa le souffle. Elle commençait à comprendre un peu mieux cette réaction qui avait faillit la tuer à sa découverte, un mois plus tôt, et elle s’acharnait à la maîtriser désormais. Une évolution de ses pouvoirs. Mais aujourd’hui, cela lui avait surtout permise d’être miséricordieuse : le Double ne souffrirait pas plus.

Le souffle de Rachel se calma, le cadavre sanguinolent étant depuis longtemps pulvérisé sur les environs. Morph allait la juger, mais elle avait déjà lut la vérité dans l’esprit d’Ernest : oui, elle ne valait pas mieux que le Double. Oui, elle était même pire. Elle était même pire car elle, rien n’était encore parvenu à la tuer, pas même elle-même.

Son bras s’abaissa, lentement, alors qu’elle pliait le coude et retournait sa main pour en voir la paume, paume dont dégoulinaient les morceaux de chair et de sang. Ton son flan gauche avait été couvert des fragments rougeâtres de ce qui avait été un être, et son visage même était éclaboussé, scindé en deux par le liquide carmin : la sanglante et l’humaine. Mais même l’humaine voyait les cicatrices des Limiers faire écho au sang dans une impassibilité presque picturale.

Se tournant partiellement,  Rachel dévoila aux autres le sinistre tableau de son être, la dichotomie sanglante qui la composait, apposant sur eux un regard froid de son œil vert. On disait que le vert était la couleur de l’espoir, mais en cette soirée, il était celle du venin. Cependant, son autre œil, celui qui était couvert par la marque psychique du phénix, laissa échapper une larme, une unique larme de lumière qui se noya bien vite dans le sang.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeJeu 4 Avr - 19:25

Ernest aussi avait tenté de raisonner Rachel. Contrairement à Morph, il avait donné des raisons plus personnel pour qu'elle veuille bien lui obéir, mais dans le cas présent tous les arguments sont bon a prendre tant que ça permet d'arrêter Rachel dans sa folie. Morph espérait même que la voix d'Ernest toucherait plus facilement le cœur de Rachel. Parce qu'autant il pensait avoir donner de bon arguments, autant il espérait qu'entendre la voix de son ami aurait encore plus d'impact sur elle. C'est vrai qu'entre Rachel et Morph, il n'y avait pas grand chose, mais entre elle et Ernest, il y avait déjà une affinité assez forte. D'ailleurs elle ne serait pas là pour l'aider et qui plus ait, elle ne serait pas dans cet état de rage si il était insignifiant a ses yeux. Mais Ne vous enflammez pas, Morph ne rejetait pas cette situation sur le dos d'Ernest. Il avait été piégé avait juste voulue trouver le coupable. Et pour tout vous dire, Morph a son âges aurait certainement fait pareil. Non le responsable de cette situation n'est autre que la faible volonté de Rachel.

Et ce qui suivit le confirma encore plus. Toute ce que ses deux camarades on dit n'a eu aucun effet, et c'est avec frayeur que Morph vit le clone d'Ernest exploser en mille morceaux juste devant eux. Il avait déjà vue des morts on est d'accords, c'est rarement jolie, qu'on se le dise, mais là, il vit quelque chose d'horrible et humainement dur a supporter. La dernière fois qu'il avait vue autant de sang giclé, c'était dans un film d'horreur de série B. Je peux vous dire que ces images resteront gravé longtemps dans son cerveaux, et qu'il risque d'associer longtemps le nom de Rachel a cet vision. Et lorsqu'elle se retourna, Morph se demanda si elle n'était pas perdu et si elle était consciente de ce qu'elle venait de faire. Quand a la larme de lumière qui coula de son œil, il ne compris pas d'où elle venait et qu'elle était sa signification. Était ce de la tristesse, résultante du fait d'avoir ôté une vie ? Ou peut être de la fatigue, dû a l'utilisation prolongé de son pouvoir ? Ou peut être une autre signification inconnue de Morph.

Mais il n'allait pas s'arrêter a ce détails. Non, le choc lui donnait envie de passer directement au principal, à savoir la colère de l'avoir vue agir cruellement et aveuglement malgré les demande sincères de ses camarades. Et si d'ordinaire, il n'aimait pas faire de remontrance a ceux qui faisait des bêtises, là il ne pouvait s'en empêcher. C'est vrai quelqu'un qui se moque d'un autre méchamment, on peux encore l'excuser, mais là, elle a agit en connaissance de cause. Et tans pis si elle le prenait mal, elle devait connaître le font de sa pensée. Et c'est sans peur qu'il allait lui dire.

- Pourquoi t'as fait ça ? De quel droit tu te permet d'ôter une vie de sang froid ? Tu te prends pour Dieu c'est ça ? Tu en a peut être les pouvoir, mais c'est pas une raison pour t'en servir comme bon te semble. Tu viens d'agir exactement comme ceux qui t'ont forcé a l'esclavage. Tu tues ceux qui te gêne sans aucun remords et sans aucun procès. Imagine si on se mettait a tuer tout le monde a la première fautes qu'ils commettent ? Pour commencer on aurait tuer Ernest pour son passé peu glorieux. Quand a toi, on t'aurait peut être supprimer pour ce que tu as fait dans ton passé. Comment auriez vous put prouver que vous aviez le droit à une seconde chance si on vous avez tué au premier dérapage ? Comment peux tu reprocher a ton ennemie des choses que tu fais toi même ? Et maintenant que tu t'es fait justice toute seul, comment vont te voir les gens à l'institut ? Tu crois pas qu'après ça certains vont avoir peur de toi et de tes pulsions incontrôlable? Et qui leurs en voudraient après tout ? Et tu crois pas que ceux qui continuerons quand même de te côtoyer n'aurons pas en têtes que tu peux exploser a n'importe quel moment. Alors je te le dit direct, je ferais partit de cette catégories parce que j'estime qu'il faut laisser la chance au gens de changer, mais ça sera toujours sur la réserve. Même là, je te dit ce que j'ai sur le cœur, mais j'ai peur de ta réaction. Mais tant pis si ça crée en toi une vague de colère, je préfère te dire ce que je pense plutôt que de t'esquiver éternellement. Y a que comme ça que tu arriveras a combattre ce mal qui te ronge de l'intérieur. Et ce mal je te promet que je le combattrais à tes coté jusqu'à retrouver la Rachel que tes parents ont élevé de tout leurs cœur. Et je sais qu'elle est encore là caché au fond de toi. Alors je t'en veux énormément pour ce que tu viens de faire, mais si je veux que tu change, je doit montrer l'exemple et je doit chercher à t'aider plutôt que te condamner comme tu viens de le faire.

A la suite de ses mots brandit avec une immense colère mais sans monter le ton de sa voix, il se tourna vers Ernest et le détacha enfin. Maintenant que leur mission était "rempli" ce n'était pas la peine de trainer dans les parages plus longtemps. Avec tout le barouf que Rachel avait foutue, il n'allait pas rester seuls longtemps, et ni Ernest ni Rachel avait intérêt à rendre des comptes au B.A.M. a l'heure actuel.

- Bon maintenant qu'on a Ernest, ne trainons pas trop dans le coin !

Morph se changea en cheval aillé pour les transporter tout les deux. Pas le moyen de locomotion le plus discret mais le seul qui lui vint a l'esprit pour les transporter tout les trois en même temps.

- Rachel, tu as assez usé de tes pouvoir pour ce soir, alors monte avec Ernest sur mon dos. Et là c'est pas une demande, que je te fait. Tu as assez fait de dégâts pour ce soir, alors pas la peine d'en rajouter.

Il attendait plus qu'ils montent pour les ramener tous a l'institut. Sains et sauf si on peux dire. Au moins n'était il pas blessé. Pour ce qui est du mental par contre il ne pouvait pas en dire autant.Mais pour Moprh, tout n'était pas encore finit. Il allait devoir répondre a certaines questions une fois arrivé, mais il ne savait pas encore quel version il allait raconter. Toute la vérité, ou celle qui arrangerait tout le monde. Ils verrait sur place a mon avis.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeSam 6 Avr - 12:50

Ainsi, Rachel était allée au terme de sa macabre entreprise, l’achevant par une apothéose morbide. Ni Morph, ni Ernest n’avaient pu l’arrêter... Altérion tomba dans le silence. Son regard circulait sur les restes fumants de son double puis gagna le visage rougi de son amie. Il vit la larme. En fait, il ne vit presque que ça. Lui-même avait versé une unique larme face à Karma. Il y repensa, brièvement. Dans sa tête, tant d’idées tournoyaient. Le clone, ce qu’il représentait, ce qu’il avait dit, ce qu’il voulait prouver, Phénix, son aide, son action, Morph, son discours, la situation... Analytique, il voulait dresser le bilan, la synthèse et, par cette conclusion logique, déterminer sa façon d’agir. La logique, il se cachait derrière à chaque fois qu’il se sentait dépassé. La fameuse équation et ses inconnues pour résoudre les problèmes concrets... Rachel et lui en avaient parlé. Mais cette fois, la logique resta sourde à ses sollicitations. Son esprit tournait en rond, tournait sans fin, n’arrivant à rien. Et voilà ses souvenirs qui entraient dans la danse, pour ne rien arranger. La promesse faite à Karma, son désir affirmé de devenir X-Men, le face à face avec Caitlyn, les discussions sur une vie normale avec Cérès, les soirées avec Rachel, le goûté dans le parc où tout avait débuté, et puis à nouveau le parc, lui dans les bras de Rachel... un beau moment, un très beau... De ce maelstrom, tout peu à peu s’effaça et il ne resta bientôt que ce dernier souvenir.

Maintenant libre, Ernest se massa machinalement les poignets. Mais ses pensées étaient loin du présent moment. Il fixait toujours son amie. Et tout d’un coup, il eut peur de la perdre, peur que cet instant soit le dernier. Elle représentait tant pour lui, tant que l’autre rat n’avait pas le droit de changer quoi que ce soit. Vivant ou mort, il ne devait pas compter. Sinon, quelque part, il aurait gagné. Ce que Phénix avait fait, c’était pour Altérion. En tout cas, il le prenait comme tel. Pour lui, elle avait prit une vie. Pour lui, elle était sortie de sa retraite. Pour lui, elle était allée de l’avant. Peut-être qu’elle s’y était mal prise, peut-être que cela avait été excessif, mais Ernest avait juré de ne jamais la juger. Il n’allait pas commencer maintenant. De toute façon, qui était-il pour juger ? Lui-même, en venant ici, était dans l’erreur. Au moment même où il avait quitté le cinéma, il savait faire le mauvais choix. En avait-il changé pour autant ? Non. Si tout le monde agissait raisonnablement, le monde serait autre.


« C’est pas grave », articula-t-il, presque dans un murmure.

Il tendit la main à Rachel. Peu lui importait qu’il se salisse en la touchant. Du sang, des tripes, il en avait déjà eut entre les doigts. Puis, il répéta :


« Ce n’est pas grave. »

Il y avait quelque chose de grave et tragique dans ses quelques mots. On ne savait pas trop à qui ils s’adressaient. A Morph, pour le rassurer ? A Rachel, pour la calmer ? A lui-même, pour s’en convaincre ?

« Il était... déjà mort. »

Cette réplique, sans doute que le X-Men n’allait pas la comprendre. Le reste, Ernest le pensa sans le dire. Oui, il en était plus ou moins persuadé, son double était mort bien avant que Phénix n’arrive. Il était mort dans ses espérances, irrémédiablement brisé par son existence de cobaye. Tuer Altérion, c’était sa dernière raison d’être. Après, il n’aurait plus rien eu à faire et sans doute qu’il aurait mis fin à ses jours. C’était là une supposition mais tout était bon pour que reste Rachel. Il n’y avait plus qu’elle dans la tête du rat. Si peu de gens comptaient pour lui. Sans eux, il n’était rien.

Il fallait partir, Morph avait raison. Mais Altérion ne monterait sur le dos du cheval ailé qu’en compagnie de son amie. On le sentait troublé, presque choqué. C’était la peur, la peur du futur immédiat...

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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeDim 7 Avr - 1:30

Etait-elle allée trop loin ? Avait-elle dépassé le point de non retour ? Le point de non-retour aux yeux de ce monde ?

Des X-Men qui tuaient, il y en avait beaucoup, Wolverine étant le premier d’entre eux. Mais ils ne tuaient pas avec tant de violence et d’horreur, avec tant de cruauté. Ici. Elle n’était pas d’ici, pas plus qu’elle n’était une X-Men, et elle n’avait pas à être considérée comme telle. Mais elle avait voulut s’intégrer, et le climat à la fois plus pacifique et plus modéré de ce monde, climat qui la bloquait, avait peut-être été balayé par la tempête de violence et de sang venu du sien. Deux réalités c’étaient confrontées en cet instant, et Rachel avait choisit de retourner en arrière, vers celle dont elle venait. Avait-ce ce faisant trahit tous les efforts qu’elle avait accomplit, et qu’on avait accomplit avec elle, pour s’intégrer dans cette réalité ? La larme vint de là. Ce sentiment d’avoir découvert qu’elle était toujours étrangère à ce monde, et qu’elle venait une fois de plus de couper les ponts.

Elle était lasse de ce monde si compliqué.

Morph criait ; pourquoi avait-elle fait cela ? De quel droit ? Se prenait-elle pour Dieu ? Devait-elle vraiment lui répondre ? Elle ne savait pas. Pourquoi ? Par justice, par haine, par habitude, par rage, par savoir faire, par vengeance. Trop de mots. De quel droit ? Le droit, personne ne nous le donnait, on le prenait. Se prenait-elle pour Dieu ? Il n’y avait pas de Dieu, il n’y avait que le Phénix.

Elle avait le pouvoir, mais ce n’était pas une raison de s’en servir comme bon lui semblait ? Pourtant, tous en avaient toujours fait ainsi. N’était-ce pas pour ses pouvoirs que l’on la gardait à l’Institut ? Que l’on passait sur ses caprices et ses mauvaises actions ? Que pouvait-on bien lui faire ? Lui crier dessus ne servait à rien, si elle n’accordait aucune valeur aux paroles. Oui, elle avait agit en tant que Warhound, mais c’était sa nature ; on en avait fait sa nature, mais cela ne changeait rien au résulta final. Elle ne tuait pas ceux qui la gênaient, sans quoi Kevin était bien parti pour faire un tour en enfer, mais sans remords ni procès… Elle avait fait un procès, elle avait jugé le Double par rapport à ses actes et l’avait condamné. Tuer plutôt qu’être tué, tuer plutôt que l’on tue. Si Morph avait eut les capacités de l’arrêter, n’en aurait-il pas fait autant ?

- Imagine si on se mettait à tuer tout le monde à la première faute qu'ils commettent ? Pour commencer on aurait tué Ernest pour son passé peu glorieux. Quand a toi, on t'aurait peut être supprimé pour ce que tu as fait dans ton passé.

On l’avait empêché de se tuer par quatre fois ! Au réveil, lorsqu’elle avait voulut bouffer sa langue, Xavier l’avait endormit. Le parc, elle avait tenté de s’étouffer, Ernest et Franklin l’ayant convaincu de ne pas en finir. La chambre d’infirmerie, alors qu’elle s’en était tant voulut de ne pas avoir put protéger Franklin du Fléau qu’elle avait commencé à augmenter la gravité entre les molécules, menaçant de créer un trou noir. Puis enfin, il y avait eut l’ouverture de veine, suite à la passation de Fuzzy. Ce n’était pas les tentatives qui avaient manquées, s’ils avaient voulut qu’elle meurt, ils n’avaient qu’à la laisser faire !

Elle n’avait pas demandé à avoir une seconde chance, on lui avait donné, on l’avait forcée à s’en saisir. Et pour reprocher à son ennemi ce qu’elle faisait elle-même, elle ne tuait pas les innocents, elle ne voulait tuer que le coupable. Elle était pire que lui, Morph l’avait dit, Ernest l’avait dit, c’était un fait. A quoi bon s’entêter à faire mal ? Pour se venger ?

Comment la verrait les gens à l’Institut ? Mais comment la voyaient-ils déjà ?! Une folle, elle avait déjà tabassé deux élèves qui avaient voulut la retenir dans un couloir ainsi que le Prof X ! On ne la fuirait pas plus maintenant qu’auparavant, si ce n’était peut-être que se serait plus juste, désormais. Ils avaient déjà peur d’elle ! Quoi qu’elle ait put essayer de faire, de s’excuser, de s’approcher, ils avaient déjà peur d’elle, dans le meilleur des cas. Dans le pire, ils la détestaient. Seules quelques exceptions se faisaient, parmi lesquelles Sanzo, Ernest et Caitlyn. Pas Morph ; il n’était qu’un anonyme de plus. Oh, qu’il se rassure, Rachel que le détestaient pas parce qu’il avait peur, pas plus qu’elle ne détesterait les autres. Elle ne pouvait pas les détester alors qu’elle-même avait peur d’eux. Mais quant à exploser à tout moment… voulait-il la voir exploser ? Parce qu’une fois encore, soit elle s’effondrait, soit elle se battait, et l’ennemi désigné c’était Kevin Sydney.

- Même là, je te dis ce que j'ai sur le cœur, mais j'ai peur de ta réaction. Mais tant pis si ça crée en toi une vague de colère, je préfère te dire ce que je pense plutôt que de t'esquiver éternellement. Y a que comme ça que tu arriveras à combattre ce mal qui te ronge de l'intérieur. Et ce mal je te promets que je le combattrais à tes coté jusqu'à retrouver la Rachel que tes parents ont élevé de tout leurs cœur. Et je sais qu'elle est encore là cachée au fond de toi. Alors je t'en veux énormément pour ce que tu viens de faire, mais si je veux que tu change, je dois montrer l'exemple et je dois chercher à t'aider plutôt que te condamner comme tu viens de le faire.

Les gravats au-dessus d’eux furent broyés, alors que Morph avait touché un point sensible ; ses parents. Ses parents ! Sa mère était morte assassinée sur la lune alors qu’elle n’avait pas un an, et elle avait tué son père ! Comment osait-il se servir de ses parents ? Ses parents avaient essayé de l’élever, mais c’étaient les Limiers qui avaient fini le travail. Non, il n’y avait put la jeune fille aventureuse et optimiste à tout rompre. C’était une partie d’elle, tout comme le Warhound, mais ils ne la retrouveraient jamais, car elle avait trop souffert. C’était cela, le but ? L’infantiliser ? La rendre docile et obéissante ?

Qu’il lui en veuille énormément, mais qu’il assume ses choix.

La colère de Rachel ne parvenait pas à éclater réellement, cependant, car un contre courant au sein même de son esprit la faisait refluer. Des souvenirs, pas les siens, et des pensées toutes autant étrangères, cela tentait d’endiguer la rage. Au départ, par l’analyse et la raison, mais il n’y avait plus de raison qui tienne la route. Seulement des choses à valeur personnelle. Une promesse, un rêve, une aspiration, une amitié, au début et à l’apothéose. Elle le revit dans les pensées d’Ernest, et ses poings se desserrèrent.

Morph détacha Ernest, déclarant qu’il ne devait pas trainer avant de se changer en cheval ailé. C’était quoi le délire ? Il n’avait pas plus voyant ? Il escomptait vraiment semer des hélicoptères avec ça ? Altérion non-plus ne réagit pas depuis, se massant les mains et la fixant elle, alors qu’elle le fixait lui. Elle avait envie de le prendre dans ses bras, comme dans le parc, lorsque tout avait été plus simple. De pas dessiner se dont on avait envie, s’en souvenir. Hypermnésie ou pas.

Oui, un Double, original ou clone, cela n’importait pas, parce que c’était dans le cœur que l’on était quelqu’un, non dans les gènes. Elle avait tué pour protéger ceux qu’elle aimait, ni plus ni moins, la norme de son monde, et la norme de la partie de celui-ci ayant connue la fange et la guerre. Comme Ernest. Kevin ne pouvait pas comprendre, Ernest si. Oui, peut-être que par rapport à ce monde, elle était trop extrême, trop radicale, mais elle n’avait jamais connue de demi-mesure, et comme Caitlyn le lui avait signalé, elle en était incapable elle-même. Ernest se voyait dans l’erreur, peut-être, peut-être pas, elle s’en foutait : il était en vie, et c’était le plus important.

« C’est pas grave, murmura-t-il en lui tendant la main. C’est pas grave, répéta-t-il, presque absent, doutant lui-même d’à qui était destinés ces mots. Il était... déjà mort. »

Mort dans le cœur. Vivant en tant que corps organique, mais mort dans son cœur. Un animal valait mieux que le déchet brisé sans autre raison d’être qu’un dernier coup d’éclat. Rachel connaissait cette mort, mais il y en avait qui n’avait aucune chance se s’en sortir. Ils n’auraient rien put faire pour raisonner le Double, il n’avait aucune raison d’être ou aucune chose à récupérer. On accordait une seconde chance lorsqu’on entrevoyait une étincelle que, même dans ses pensées les plus profondes, le double n’avait pas eut.

Elle ne s’en irait pas, elle n’abandonnerait pas Ernest. Rachel connaissait cette douleur que celle d’être abandonnée, et elle n’avait pas abandonné Ernest, et n’escomptait pas le faire sur l’instant. Elle commença à avancer vers lui, et par contrecoup, vers Morph.

- Rachel, tu as assez usé de tes pouvoirs pour ce soir, alors monte avec Ernest sur mon dos. Et là c'est pas une demande, que je te fais. Tu as assez fait de dégâts pour ce soir, alors pas la peine d'en rajouter.

- Vas te faire foutre, Morph,
répliqua-t-elle froidement, dents serrées, alors qu’elle s’immobilisait pour lui faire face, lui jetant un regard noir alors que la colère revenait.

Elle avait fait assez de dégât pour ce soir ? Elle allait monter sur son dos et obéir bien gentiment ? De quel droit lui donnait-il des ordres ? Avait-il réellement l’espoir qu’elle lui obéisse ? Non.

- J’ai été entrainée pour la guerre, c’est en situation de guerre que je sais réagir poursuivit-elle alors qu’elle occultait totalement Ernest de ses pensées ; il était temps de dire à Morph ce qu’elle pensait, il n’y aurait plus de silence entre eux. T’escompte te la jouer Walt Disney et échapper à des hélicos militaires en mode Pégase ? Sois sérieux un peu. Regarde la vérité en face, pour une fois. Combien de tes frères X-Men ont les mains vierges de sang ? Pourquoi tu veux me sauver ? Parce que je suis la fille de deux personnes que tu admire ? Donc, tu ne veux pas me sauver, tu veux sauver une image que tu as de moi. Arrête de voir le monde comme tu aimerais qu’il soit. J’ai fais ça parce que j’ai choisit de le faire, et personne ne m’y a autorisé, j’ai prit ce droit. Dieu n’a rien à voir là-dedans. Dieu n’existe pas. Il n’y a que le Phénix. Je protège ceux que j’aime, quel qu’en soit le coût, c’est la notre différence, X-Man.

Elle s’apprêta à s’en aller, mais quelque chose la retint : Ernest. Elle n’allait pas l’abandonner, et baissant les épaules comme le regard, son œil redevenu humain, elle lâcha une simple phrase, qui résumait toutes les autres, et répondait à toutes les questions que les deux mutants présents pouvaient se poser ; une de ses phrases qu’elle n’aurait jamais put préparer.

- La vérité n’est pas dans les gènes, elle est dans le cœur.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeMar 9 Avr - 17:50

Morph avait dût louper un épisode là. Comment Ernest pouvait dire que ce n'était pas grave ce qu'avait fait Rachel ? Et comment pouvait il le dire après le discours lui demandant de l'épargner. Alors il avait du mal a comprendre Rachel, c'est un fait, et c'est quelque part logique. Mais pourquoi ne comprenait il pas non plus Ernest ? Était ce parce que contrairement a eux, il n'avait pas eu une enfance difficile, et qu'il était incapable de s'imaginer ce qu'ils ont dût endurer ? Ou alors était ce parce qu'il n'était mentalement pas apte a comprendre les gens qui l'entoure. Quand on y pense, les deux réponses pourrait être bonne. Il n'arrivait jamais à comprendre la plus part des gens avec qui il avait voulu parler sérieusement, mais en même temps la plus part des gens avec qui il parlait avait eu un passé douloureux. Il était en plein doute là. Alors ça, plus le choc visuel qu'il venait de subir, ça en était trop pour lui.

Et les gros mots sortit tout droit de la bouche de Rachel allaient être la goûte d'eau qui faisait déborder le vase. Et ce qu'elle rajouta par la suite, n'allait pas arranger les choses. Morph venait de tomber de haut, de très haut. Certes, il lui avait fait la morale juste avant, mais il avait tout de même finit en lui disant que malgré ça il souhaité toujours l'aider. Et elle le remballait aussi violemment ? Mais que voulait elle a la fin ? Oui elle avait fait tout ça dans le but d'aider un amis, mais es ce que la fin justifie les moyens ? Morph ne l'entendait pas de cette oreilles, et c'est pour cette raison qu'il avait voulue rejoindre les X-men et non les confréristes. Et c'est pour cette raison aussi qu'il avait tenue a lui dire ce qu'il pensait de sa manière de faire. Mais visiblement elle n'en avait rien a faire de ce qu'il pensait ou pas. Il n'allaient donc pas partir tout de suite, du moins pas tant que tout serais clair et calme. Il se rechangea donc de nouveau en Morph pour continuer a lui parler.

- Que j'aille me faire foutre ? C'est tout ce que tu as trouver pour me dire que tu voulais pas rentrer avec moi ? Non mais sérieux, qu'es ce que tu veux a la fin ? Je comprend rien. Tu nous fait une belle vidéo émouvante, où tu nous dis la souffrance que tu as eu a tuer tout ces mutants, et là, à la première occasion tu tue de nouveau ? Tu peux me dire qui à dit et là je cite :

" jugez-moi, mais par pitié, ne me condamnez pas… pas tout de suite… laissez-moi une chance… Il n’y a pas que le monstre, je ne suis pas que le monstre "

Morph avait pris volontairement la voix de Rachel pour accentuer les mots. Des mots ne devait jamais être dit en l'air et encore moins dans le contexte où ils ont été dit. Mais il n'en avait pas finit. Puisqu'elle lui posait des questions et pour une fois qu'elle lui en posait, il allait lui répondre.

- Et quand a ma façon de voir les choses oui je me crois dans un compte de fée. En tout cas, si on souhaite qu'un jour nous vivions tous dans un monde de paix et en harmonie, on se doit de le créer par la non violence. En tout cas pas par le violence gratuite. Comment pourrons nous nous justifier d'être meilleurs que les autres et que c'est notre cause qu'il faut suivre, si on n'agit pas de manière différentes de ce que l'ont combat ? Comment pourrons nous montrer aux humains qu'il est possible de vivre parmi nous si nous leurs montrons pas que nous ne sommes pas tous violent ?

Bon ça c'était pour le pégase et Walt Disney. Oui il est rêveur, naïf optimiste. Et alors c'est sa nature et puis c'est tout. Et si il avait pas pris la vie de ce coté la, y a longtemps qu'il se serait suicider en fait. La vie est moche, triste est injuste ? Bah lui ferait tout pour la rendre belle, joyeuse et juste. Et si il n'était pas le premier a croire en ses idéaux, qui le ferait ? Mais étant donné qu'elle ne s'en était pas arrêté là, il continuerait aussi dans ce cas.

- Je sais pas combien ont ou non pas les mains vierge de sang, mais je sais que pour ceux qui les ont eu, ils ont décidé de réparer leurs erreurs en suivant la voix du professeur Xavier et de suivre sa philosophie. Quand a savoir pourquoi je veux te sauver, ça n'a rien a voir avec tes parents, mais avec le fait que tu nous as demandé de ne pas te condamner. Je ne t'ai pas condamner, je t'ai même tendu la main. Je veux te sauver parce que j'ai cru en ta bonne foi quand tu nous as dits que tu ne voulais plus servir d'arme de guerre, que tu voulais t'intégrer, et aider. Je veux t'aider parce que c'est dans ma nature. Quand on me demande de l'aide, je fait tout mon possible pour réaliser un souhait. Le tiens sera dur a réaliser mais j'y arriverais j'en suis sûr. Et pour ce faire je me devrais de rester optimiste quelque soit la situation. Comme ça tant que moi je ne perdrais pas espoir en toi, tu n'auras pas le droit de perdre espoir en toi non plus.

Morph avait toujours un ton calme. Il avait utilisé un ton plus dur juste avant et ça n'avait pas marché, alors cette fois il devait lui faire comprendre que c'était une discutions, pas un sermon. Mais là encore il n'en avait pas finit puisqu'elle non plus.

- Et non je n'arrêterais pas de voir le monde comme j'aimerais qu'il soit. Sinon autant en finir avec la vie tout de suite. Mon combat est là. Je me bat pour qu'un jour le monde soit meilleur et lorsque j'aurais perdu espoir ça voudra dire que j'ai perdu. Et j'aurais perdu quand je serais mort et que le monde ne sera pas meilleur, pas avant.

Les mots a ce moment commençait a devenir lourd. C'était un sujet qui le tenait a cœur, et lui demander d’abandonner n'était pas quelque chose de réalisable a ses yeux. Mais bon, il devait en arriver a la conclusion maintenant.

- Tu as vue ce que ça amène d'agir quel qu'en soit le cout. As tu la mémoire si embrouillé pour que tu ai oublié que ton passé est du à la confrérie qui a agit quel qu’en soit le cout ? Tout finit pas se payer un jour ou l'autre. Et je trouve dommage, que toi qui est le mieux placé pour en parler agisse de la façon même façon. Ne dit ton pas que les erreurs du passé doivent servir pour ne pas commettre les mêmes dans le futur ?


Voilà, Morph avait finit de répondre au question de Rachel. Il avait complétement occulter Ernest pour le coup. A croire qu'il avait oublié pourquoi ils étaient venus. A son tour de poser une question importante à Rachel.

- Bon maintenant que je t'ai répondu, qu'es ce que tu fait ? Tu décides de revenir avec moi a l'institut ou d'en faire qu'à ta tête à nouveau ? Je te l'ai dit, je suis prêt a faire beaucoup pour toi, mais je ne pourrais rien faire sans ton consentement. La balle est dans ton camp. Mais si tu rejette mon aide, ne dit pas que c'est nous qui te fuyons sur ce coup la.
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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeMer 10 Avr - 7:23

Ernest ramena vers lui sa main précédemment tendue et, avec elle, il commença à se lisser les vibrisses, en proie à un stress certain. Devant lui, Morph et Rachel en venaient à des échanges assez houleux. Est-ce que cela pouvait présager du bon ? Rien de moins sûr. Décidément, ce sauvetage était absolument unique en son genre. D’abord, l’agresseur d’Altérion s’était mué en victime, victime que même l’élève captif avait tenté de sauver. Puis, les deux intervenants s’engueulaient, oubliant le rat, ou semblant l’oublier. Alors qu’Ernest aurait dû être au centre de toutes les attentions, le voilà relégué au second plan. En était-il pour autant dérangé ? Pas vraiment.

Peu fier de lui, instinctivement, il voulait être oublié du X-Men. Il y avait désormais une tache, un bémol, dans sa conduite. Il ne savait pas si oui ou non on allait lui en tenir rigueur. Ce n’avait en cet instant guère d’importance. La majorité de son attention était toujours tournée vers Rachel. Ses préoccupations étaient toujours les mêmes, il avait peur de la perdre. Mais que pouvait-il dire ? En vérité, bien qu’il entende la discussion, le contraire aurait été difficile, il ne la comprenait pas vraiment. Ernest était une sacré tête mais il demeurait sensible aux chocs émotionnels. Quand quelque chose le touchait, ce n’était pas à moitié. Son cerveau refusait de réfléchir, la machine s’était grippée. Il y avait pourtant de quoi méditer sur les paroles qui venaient, d’un côté comme de l’autre, mais ce serait pour plus tard.

Pour l’heure, la priorité était le retour à l’Institut, le sien comme celui de son amie. Il ne fallait pas trop perdre de temps, se retrouver face aux autorités n’arrangerait rien, au contraire. Ce pouvait être une totale catastrophe ! Heureusement que tout s’était passé si vite. Depuis le rugissement psychique, il ne devait s’être écoulé que quelques minutes, dix tout au plus, et encore, cinq plutôt. Bref, du temps, il devait encore en avoir un peu... pour l’instant...

Renonçant à participer d’une quelconque façon à la discussion, le rat se détourna. Il observa les affaires du clone et ce qu’il restait des siennes. Tout était maculé des morbides débris du décédé. Mieux valait ne pas chercher à se rhabiller. Altérion se contenterait de son seul pelage. Par contre, il se baissa et récupéra la montre holographique. Elle avait été grillée par la décharge électrique mais pareil accessoire pouvait peut-être conduire à l’Institution Charles Xavier. Autant ne pas laisser cet indice.

Ceci fait, Ernest ne dit rien, ne fit rien, se contentant d’attendre, l’air perdu. Machinalement, entre ses mains, il jouait avec la montre.

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MessageSujet: Re: Si ce n’est toi... [Inscrits]   Si ce n’est toi... [Inscrits] Icon_minitimeMer 10 Avr - 22:54

La fête était finie, et alors qu’un rieur mourait, un ange pleurait.

- Que j'aille me faire foutre ? C'est tout ce que tu as trouvé pour me dire que tu voulais pas rentrer avec moi ? Non mais sérieux, qu'es ce que tu veux à la fin ? Je comprends rien. Tu nous fais une belle vidéo émouvante, où tu nous dis la souffrance que tu as eu à tuer tout ces mutants, et là, à la première occasion tu tue de nouveau ? Tu peux me dire qui à dit et là je cite :" jugez-moi, mais par pitié, ne me condamnez pas… pas tout de suite… laissez-moi une chance… Il n’y a pas que le monstre, je ne suis pas que le monstre "

- REFAIS CA UNE FOIS ET JE T’ARRACHE LA LANGUE !


La colère revint comme un ras de marée alors que Rachel se tendait de tout son corps, ses poings se serrant et les environs se trillant de fissures alors que Phénix canalisait sa rage sur son environnement plutôt que sur l’être qui en était la cause. Toute la galerie était en train de se fissurer, alors que des brèches ardentes apparaissaient, partant de ses pieds. La colère, c’était le feu, et la jeune femme n’arrivait pas à canaliser, déclenchant des incendies internes aux failles qu’elle créait, transformant la portion des égouts en un début d’enfer.

Il voulait jouer à cela ? Il voulait prendre le peu d’identité qu’on lui avait laissé ? Lui démontrer qu’elle n’était rien, qu’elle ne s’appartenait toujours pas ? Pourquoi se retenait-elle ? Pourquoi ne pas simplement lui dire de courir et de se cacher, qu’il y avait du feu dans les cieux et que l’eau allait se lever pour l’entrainer vers le fond, car dans ses yeux elle regardait la fin venir ; rien ne pouvait la changer, personne la sauver d’elle-même.

Oui, Morph ce croyait dans un compte de fée, il admettait sa folie, mais souhaitait qu’un jour ils vivent dans un monde de paix et d’harmonie ; mais n’était-ce pas ce monde, son monde de paix et d’harmonie, puisqu’il s’entêtait à ne pas en voir les défauts ? La violence gratuite, il voulait en voir ? La violence gratuite, c’était un être en agressant un autre sans raison, et elle avait toutes les raisons qu’il lui fallait pour tuer le Double ; sans parler de la faire fermer à Morph. Comment ce justifier d’être meilleur que les autres ? Mais ils n’étaient pas meilleurs que les autres ! Les Confréristes se croyaient meilleurs que les humains, les X-Men, non. Et Morph lui-même avait dit qu’elle était la pire, alors, elle n’avait as à chercher à se montrer meilleure qu’elle ne l’était ; au contraire, elle ne mentait pas. Leur cause… celles des X-Men ? Elle n’était pas des X-Men, et elle ne pouvait pas agir de manière différente que ceux qu’elle combattait, puisqu’elle avait été dressée à retourner leurs armes contre eux !

- Comment pourrons nous montrer aux humains qu'il est possible de vivre parmi nous si nous leurs montrons pas que nous ne sommes pas tous violent ?

Comment pouvaient-ils survivre face au monde s’ils ne l’étaient pas ? La violence était ce qui régissait l’Humanité depuis l’aube des temps, et on ne combattait pas la violence par le pacifisme acharné. C’était une simple leçon d’histoire, basique d’ailleurs, puisqu’elle l’avait.

Le flot de paroles continuait, encore pire qu’avant, et plus froid aussi, mais c’était les mots et les sens qui enrageaient peu à peu le Warhound. Quel fou ! Jean Grey avait détruit un monde, Wolverine tué des centaines de personnes, et jamais ils ne s’en étaient repentis ! Peut-être qu’ils étaient plus modérés ici, mais leurs histoires ne changeraient pas radicalement, et ils auraient quant même du sang, beaucoup de sang, sur les mains. Cela les empêchaient-ils d’être admirés et d’être aimants ? D’être bon ? Non. X-Men n’était pas une rédemption, car c’était en tant qu’X-Men qu’ils avaient tué.

Morph ne l’avait pas condamné ? Et le fait qu’il eut déclaré qu’elle était pire que le Double ? Il lui avait tendu la main, oui, elle le sentait, et tendait tant bien que mal de ne pas arracher le bras ; si c’était cela que de lui tendre la main, sans doute fallait-il laisser ceux capables de le faire, le faire. Il avait cru en sa bonne foi ; elle avait eut tord. Elle essaierait de s’intégrer, oui, elle aiderait, oui, mais une arme de guerre, cela pouvait s’intégrer et aider. C’était ainsi que cela c’était passé avec la Résistance, les « X-Men » de son monde.

Kevin Sydney voulait l’aider parce que c’était dans sa nature ; et bien, tuer était aussi dans celle de Rachel. Chacun sa nature, chacun sa place. Il y avait les personnes de terrain et celles qui supportaient. Oui, le sien serait dur à réaliser, mais elle avait des gens pour l’aider. Morph ? Pas réellement. Ernest, oui ; Caitlyn, oui ; Sanzo, oui ; mais Kevin… Il n’avait pas les épaules. A défaut de savoir ce qu’il était devenu dans son monde, Rachel voyait parfaitement sa tête au bout d’une pique.

Ne pas perdre espoir en elle ? La colère reflua, et les flammes commencèrent à mourir au cœur des fissures. Elle le laissa continuer son baratin, le regard perdu dans le vide, mais le corps toujours sous tension.

Il n’arrêterait pas avant de voir le monde comme il aimerait qu’il soit ; n’était-ce pas un non-sens ? Il avait une vision faussée du monde, alors il ne pouvait rien y changer, puisque ce qu’il y avait à changer, il ne le voyait pas, ou plutôt refusait de le voir. C’était stupide, Phénix étant incapable de comprendre pareille ineptie. Autant en finir avec la vie tout de suite ? Là, elle était d’accord, mais elle avait fait une promesse : celle de ne plus perdre espoir, celle de ne plus abandonner. Morph considérerait comme ayant perdu le jour où il mourra, et que le monde restera le même ; elle avait vu cela, elle avait vécu cela, et même les pouvoirs du Phénix n’avaient rien put y changer. Morph était donc un perdant en sursit, magnifique.

A moins qu’ici, ils n’y parviennent. Elle ne savait pas, elle était une nouvelle fois perdue. Et étrangement, la doute était un excellent retardant pour la rage. Epaules basses et mains lâches, Rachel regardait le sol craquelé, cherchant que penser. Elle n’avait rien à répondre, cela n’appelait aucune réponse, il voulait juste la conduire à tirer ses propres conclusions, mais cela, elle n’y arrivait pas. Le doute finissait par s’endormir, mais il emportait les secrets de ses réponses avec lui.

- Tu as vue ce que ça amène d'agir quel qu'en soit le cout. As tu la mémoire si embrouillé pour que tu ais oublié que ton passé est du à la confrérie qui a agit quel qu’en soit le cout ? Tout finit pas se payer un jour ou l'autre. Et je trouve dommage, que toi qui est le mieux placé pour en parler agisse de la façon même façon. Ne dit ton pas que les erreurs du passé doivent servir pour ne pas commettre les mêmes dans le futur ?

Rachel releva les yeux. La Confrérie… encore un point sensible, encore un point qui attisait les flammes de sa colère. Oui, elle haïssait les idiots bellicistes qui en composaient la basse extraction, elle leur en voulait pour ce qui était arrivé à son monde. Mais Erik Lehnsherr était sans doute l’un des êtres les plus proches d’elle dans les camps de la mort, tour à tour souffre douleur puis figure paternelle, et ses idéaux comme ses actes, Phénix les comprenait. Elle les soutenait même, pour certain ; si elle haïssait la Confrérie de son monde, peut-être avait-elle sa place parmi eux ici ? Les erreurs du passé devaient servir à ne pas les refaire dans le futur ? Les erreurs du passé étaient les faiblesses de l’avenir, cette phrase résumait son être ; peut-être devait-elle prendre le parti de la Croisade de la Confrérie pour empêcher les hommes mauvais de nuire, là où les X-Men, même les plus extrémistes, n’en auraient jamais le cran. Un nouveau doute germait en son cœur, et la seule chose qui l’avait empêchée jusqu’à lors de considérer cette voix était qu’elle avait pensé mieux valoir que cela ; mais ce n’était pas le cas. Elle était pire qu’un être pire que le plus infâme des Confréristes, alors pourquoi ne trouverait-elle pas sa place parmi eux ? Elle ne voulait pas être utilisée comme une arme, mais si elle choisissait d’aider, si elle parvenait à expliquer à Magnéto, à avoir le choix de ses actes…

Rachel ne savait pas, mais cela ferait son chemin. Dire au revoir à la folie de l’Humanité, à ses fantaisies et ses mensonges, n’était-ce pas la bonne solution pour elle ?

- Bon maintenant que je t'ai répondu, qu'es ce que tu fais ? Tu décides de revenir avec moi à l'institut ou d'en faire qu'à ta tête à nouveau ? Je te l'ai dit, je suis prêt à faire beaucoup pour toi, mais je ne pourrais rien faire sans ton consentement. La balle est dans ton camp. Mais si tu rejette mon aide, ne dit pas que c'est nous qui te fuyons sur ce coup la.

- Peut-être aurais-je plus ma place chez les suivants de Magnéto, tu as raison. La Confrérie ose agir là où les X-Men ne vont pas ; Kelly, le Sénateur qu’ils ont tué, allait faire voter une loi de recensement des mutants. La première étape c’est le fichage, cela c’était passé ainsi au vingtième siècle, et cela c’est passé similairement au vingt-et-unième. Que pouvaient faire les X-Men face à cela ? Que sais-tu de la Confrérie, Kévin ? Ils sont des meurtriers, oui, mais pourquoi ? Ils se battent là où les droits des mutants sont bafoués, ils voulaient créer une société nouvelle, une société où les mutants ne seraient plus rejette ; ils ont juste usé du seul moyen que les humains comprenaient : la violence. Là où je ne suis pas d’accord avec eux, mais où toi tu l’es, c’est que nous ne sommes pas meilleurs que les humains. La vérité n’est pas dans les gènes, elle est dans le cœur ; un clone, un humain ou un mutant, cela n’importe pas. Ce qui importe, c’est ce qu’il fait, ce qu’il ressent. J’ai pas à justifier que je suis supérieure à d’autre car je ne le suis pas. Tu justifie ta supériorité ? Alors tu n’es pas différent d’un Confrériste, Morph. Enfin, eux admettent que pour changer un monde, il faut en reconnaitre les défauts et se remonter les manches.


Elle ferma les yeux, un sourire énigmatique se dessinant sur son visage. Elle avait beaucoup parlé, et bien plus calmement que précédemment, énonçant sa pensée, mais contrairement au X-Man, elle n’avait pas perdu conscience de son environnement, et celui-ci venait mettre un terme à la discussion, à grand renfort de sirène et de bruits de pales d'hélicoptères. Levant le visage vers le haut de la galerie et l’immense trou qui les surplombait, elle reprit la parole.

- Ce que je vais faire, c’est te regarder éviter un massacre : les forces de l'ordre ne vont pas tarder. Depuis Yggdrasil, ils doivent pouvoir intervenir très rapidement partout sur New York. Comment vas-tu faire pour leur échapper sans que le sang coule, Morph ? Je n’ai pas le droit d’exister sur ce monde, et je ne me rendrais pas, je me battrais jusqu’à la mort. Plus jamais être enfermée, plutôt mourir… ou tuer.

Rachel se tue, laissant ses sens psychiques s’étendre sur toute la zone les entourant, repérant les positions des forces de l’ordre en approche. Qu’allait faire Morph ? Qu’allait lui permettre sa vision du monde face à ce qui se profilait à l’horizon ? Le sang allait pleuvoir s’il ne faisait rien, ils ne pouvaient pas ce rendre, et après ce qui c’était passer, s’enfuir était prendre le risque de se faire abattre dans la chasse qui s’en suivrait. Kevin Sydney avait voulut lui donner une leçon, et Phénix allait lui en prouver une autre.

- Si ce n'est toi…
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