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| | Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} | |
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Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Sam 9 Mar - 1:59 | |
| Dimanche 4 Novembre – 17h42 Manoir von Orchent, Nebra-sur-Unstrut, Saxe-Anhalt, Allemagne Tout recommencera là où tout avait commencé, quoi de plus simple ? Sébastian von Orchent était de retour dans cette demeure aussi grande et spacieuse que l’était l’Institution Charles Xavier, dans cette demeure qui l’avait vu grandir, qui l’avait vu commettre ses premières atrocités. Trois quart de siècle qu’il y avait massacré sa famille pour se venger de la mort d’Amanda, les chassant et les tuant entre ses murs dans un tel bain de sang, dans un tel acharnement, dans une telle débauche de violence vindicative qu’il n’avait épargné ni femme, ni enfant, pas plus que sa fratrie. Tous étaient passés sous les crocs des Hydres, tous c’étaient vu répandre sur le sol et étaler sur les tours, tous avaient crié ou supplié, pour au final ? Rien, ils étaient innocents, ils n'avaient rien à voir avec l’assassinat de sa bien-aimée. Sébastian von Orchent était devenu le Sombre Voyageur, ce jour là, celui assez fou pour croire les paroles d’un Démon et se retourner contre les siens. Il n’avait plus remit les pieds ici depuis cette journée fatidique, dans la demeure familiale de sa famille depuis des générations. La forteresse dont les ruines surplombaient la petite ville était la leur, héritée du Moyen Age, et la ville avait connu autant de changement depuis lors que depuis qu’il était parti. Il n’avait rien reconnu, mais n’avait pas cherché à reconnaitre non plus. Il n’avait pas dit un mot depuis que l’avion avait franchit les frontières de son pays natal, de ce pays honnis, et il n’y revenait pas pour faire du tourisme. Tout recommencera là où tout avait commencé, quoi de plus simple ? Tout recommencera pour Teresa là où tout avait commencé pour lui, Ezéchiel le savait, Evangelina non. Pour la jeune femme, Sébastian avait simplement faire parvenir un lettre avec un billet, un seul billet d’avion, ainsi qu’un explicatif qui permettrait à sa protégée, en temps voulut, d’arriver jusqu’au lieu de la résurrection. Une église, celle où le Léviathan c’était éveillée et où Amanda avait fermé les yeux, dans la ville proche de Magdebourg. Le Manoir von Orchent n’était qu’une base temporaire, le temps que l’église soit préparée. Et le temps que lui-même règle quelques affaires avec les deux jeunes femmes qui l’accompagnaient. Sébastian était assit sur un épais fauteuil de bois, qu’il avait amené avec lui, la maison de ses ancêtres depuis bien longtemps pillées et son patrimoines dilapidé. Les murs étaient dans un sale état, mais il avait fait restaurer quelques pièces avant de venir ; celles qu’il utiliserait, ni plus ni moins. La lumière se faisait à la chandelle, n’écartant pas suffisamment la pénombre pour dévoiler correctement les murs, ou ne serait-ce qu’enlever le côté lugubre de la pièce. Il était ainsi donc assit, le braséro derrière lui, dans ce qui avait été un garde-manger et dont la taille rappelait plus celle d’un salon pour un ménage moyen, et y avait fait disposer deux tables, en face de lui. Sur chacune d’elle se tenait un corps allongé, toujours vêtues, chacun appartenant à l’une de ses invitées. A droite, Caitlyn Emilie Elioth, alias Fuzzy, entre autre, une petite rousse approchant du mètre soixante, soi-disant survoltée mais surtout fragile en son cœur, au passif aussi lourd que ses envies de rédemption, et qui se montrait aussi forte pour les autres qu’elle était faible intérieurement. A gauche, Amy Amaranth de Lauro, ou quelque soit le nom qu’elle veuille se donner au grès de ses humeurs, une moyenne brune qui, à l’exception des yeux, présentait toutes les caractéristiques de sa famille, du côté tragique de son histoire à sa mutation abominable. Elle aussi était aussi fragile qu’elle se montrait forte, partageant les vices et les vertus de son amoureuse. La Petite Rousse et la Moyenne Brune, on rajoutait à cela leurs amies la Grande Blonde et la Cap’tain Asiat’, et on obtenait les Daltons. Sébastian le savait, car il l’avait vu. De concert avec sa maitresse, il c’était plongé dans leurs esprits. Elles avaient un bouclier dans la tête, chacune, non pas destiné à repousser les intrusions, mais les possessions, et cela avait attisé sa curiosité. Ainsi dont, plutôt que de tenter l’approche si classique du bulldozer, le Léviathan avait user de ce que l’un de ses ennemis lui avait apprit : l’Entité avait copié toutes les donnés cérébrales des protégées de son Héraut, copiant par la même le bouclier, la personnalité, la mémoire, et tout ce qui avait put trainer dans leurs esprits, avant de briser les sceaux qu’elle trouvait sur les copies, non sur les originales. Cela lui avait prit du temps. L’ombre avait absorbé en un dixième de seconde son siècle de vie et les mémoires qu’il avait dévorées, sommes toutes assez nombreuses, alors qu’il avait fallut à son Tutélaire une demi-heure sur la rousse et quarante minutes sur la brune, qui malgré son plus jeunes âges avait récupéré des fragments de mémoires d’autres individus. Cela lui avait prit du temps, mais il savait tout d’elles, désormais. Leurs amis, leurs amours, leurs emmerdes. Et bizarrement, c’était dans l’ordre décroissant que cela prenait de la place dans leurs têtes. Elles avaient des emmerdes bien pire qu’il ne l’avait imaginé, où même que l’autre organisateur de la mascarade à venir ne l’avait imaginé non-plus. Combien de surprise dans les mémoires de si jeunes personnes ? Beaucoup trop, en un sens. Qui aurait put croire qu’ils en arriveraient là ? Cette question, qu’il c’était posé la veille, n’avait plus aucun sens. Qui aurait put croire qu’ elles en arriveraient là ? Voilà la vraie question. Une Maraudeuse et une civile des plus pacifiques, désormais devenues X-Women ; cela en aurait fait rire plus d’un au Cercle Intérieur. Mais cela n’était qu’une goute d’eau dans l’océan de ce que ses deux jeunes esprits lui avaient apprit, bien contre leur gré. Sébastian ne savait pas encore tout, le Léviathan ne lui avait pas tout révélé, mais il en savait suffisamment pour comprendre qu’il n’était pas intervenu au bon moment. Et cela le préoccupait. Elles étaient fragiles, toutes les deux, des cœurs de verre dans des billes de fer ; très peu, trop peu peut-être, en avaient conscience. Elles étaient seules, elles voulaient être seules contre le monde, contre le destin, seules à deux… leur entêtement tenait plus de la foi et leur réussite tiendrait du miracle, mais elles n’abandonnaient pas. Elles luttaient pour l’Amour, par l’Amour. Que ce soit ce fait ou celui que ce soit elles, cela avait trouvé un écho chez lui. Ce qu’il savait pouvait les détruire, toutes les deux. Ce qu’il savait sur l’une, ce qu’il avait découvert sur l’autre ; il savait tout. C’était si absolu de dire cela. Le Léviathan avait passé vingt-quatre heures à s’imprégner de leurs psychés, il pourrait désormais les contacter au maximum de sa portée, mais surtout, l’Entité avait brisés tous leurs secrets, même ceux qu’elles ignoraient elles-mêmes. Une partie de ses vérités, il devait les leurs révéler, mais l’autre, il la tairait jusque dans la tombe. Elle n’était pas nécessaire, ce qu’il avait extirpé des méandres de l’esprit de Caitlyn Elioth, à la recherche du moyen de vaincre Sinistre, il le garderait pour lui, elle n’avait pas à savoir, et ne devait jamais savoir. Etait-ce cela, la vérité douloureuse que lui avait promise « l’Entité » ? Une Salope, Amy la considérait comme une salope, c’était un bon départ pour une famille recomposée, non ? Maybe n’était pas une véritable Entité, elle était humaine, ou plutôt mutante, originellement, même s’il ne savait pas ce qu’elle devenait. Par contre, la créature rodant dans les recoins de l’esprit d’Amy, si elle était humaine, n’avait pas la bienveillance d’une fille envers sa mère, mais ses objectifs n’apporteraient rien d’autre qu’une souffrance sans fin. Sébastian n’avait pas le fin mot de cette histoire, mais il en avait le début : Grigori. La légende du Primaris ne lui était pas inconnue, et s’il tentait réellement de prendre possession de sa descendante, le Léviathan devait l’en empêcher. Comment faire ? Il n’en avait aucune idée, mais il connaissait quelqu’un qui saurait. Il lui faudrait également surveiller Evangelina et ses bébés, ainsi qu’Alissa. Mais tout cela resterait secret, ce qu’il allait révéler était bien plus terre à terre, et donnerait des pistes pour que les jeunes femmes puissent régler leurs problèmes, agissant depuis l’ombre, comme toujours pour aider ses petites sœurs. Non, ce qu’il allait révéler, c’était bel et bien la véritable identité d’Amy de Lauro. Amy, la petite âme trouvée à Lauro, et abandonnée par lui-même il y avait une vingtaine d’année, allait enfin connaitre la réponse à ses plus anciennes questions : qui sont mes parents, et pourquoi m’ont-ils abandonné ? Oh, petite Amy, petite Tessa, si tu savais. Tes parents ne t’ont pas abandonné, je les ai tués avant. Tu leur as gardé toute ta vie une place en ton cœur, qu’ils n’auraient qu’à venir prendre lorsqu’ils le voudraient, mais cette place, es-tu sure qu’ils la mériteraient ? Es-tu sure que tu es prête à leur donner ? Je ne te laisserais pas le choix, ma chère Teresa, bientôt tu sauras tout. En un sens, peut-être que cela l’aiderait à se retrouver dans ce chaos qu’elle nommait Résultante. Peut-être que oui, peut-être que non, quoi qu’il en soit, cela ne se ferait pas sans douleur. Hors, cette douleur serait-elle supportable ? Il ne les avait pas imaginées si fragile, l’une comme l’autre, et face à leur avenir, chacune avait sa réaction propre : la fuite vers l’avant pour l’italienne, essayant encore et toujours de courir plus vite que le monde, et un stoïcisme aussi héroïque que futile pour l’irlandaise, car quoi qu’il advienne, jamais elle ne serait prête pour le futur. Sébastian contemplait les problèmes de deux jeunes âmes auxquelles, il devait bien le reconnaitre, il était attaché. Amy était son âme, après tout, une partie de son humanité, et se tenir prêt d’elle, sentir son souffle, voir son visage, cela lui faisait se poser la question fatale : et si ? Et si, plutôt que de l’abandonner, il l’avait élevée ? Et si, plutôt que de l’abandonner dans un orphelinat, il l’avait remit à sa famille? Et si, plutôt que de condamner ses parents pour sauver ses sœurs, il avait donné à ces derniers le temps de la cacher là où ils le voulaient ? Et si… Question futile, impertinente même, le Léviathan avait raison. On ne pouvait pas changer le passé, et il n’avait pas agit seul, à l’époque comme aujourd’hui ; le guide de son humanité était revenu, forme obscure portée par les vents, et capable d’exalter ce qu’il y avait de plus faible et de plus humain dans le Sombre Voyageur de sa simple présence. Il fallait s’en tenir au plan. Mais lorsque le plan avait une faille, il fallait improviser ; et Sébastian voulait mettre toutes les chances de son côté pour sa théâtrale improvisation inique. Il ne reviendrait pas en arrière, elles ne se feraient pas avoir deux fois, et se jetteraient dans les roulettes du Chauve pour qu’il les aide dans leur problème, comme toujours, dès que cela serait terminé. Seules contre le monde, vraiment ? Elles avaient une drôle de définition de la solitude, entourée qu’elles étaient par leurs amis et mentors. Les choses qu’il allait leur révéler les feraient s’effondrer, c’était admit : elles s’effondreraient et elles souffriraient, c’était prévus, et cela ne dépassait pas le nécessaire pour ce qu’il avait prévu pour elles. Cependant, comment être sur que les choses qu’il allait révéler ne les fassent pas s’effondrer une fois pour toute, comment être sur qu’elles se relèvent ? Elles le feraient tant qu’elles étaient ensemble. Elles y croyaient dur comme faire, et leur amour était en effet une force des plus impressionnantes. Elles y arriveraient, il n’en doutait pas. Mais il voulait vraiment mettre toutes les chances de son côté, ou plutôt du leur. Et pour cela, il avait besoin de Caitlyn. La plus forte des deux ? Non. Il n’y avait pas de plus fortes, puisqu’elles étaient toutes deux la force l’une de l’autre, se suppléant et s’unissant. Simplement celle qui serait le moins détruite par cette affaire. Elle souffrirait, par contrecoup, évidemment, mais elle deviendrait le centre de leur force pour leur permettre de se rebâtir, et c’était donc à elle qu’il fallait donner les armes pour cela. Et c’était là que tout ce compliquait pour lui ; il la connaissait, il la connaissait parfaitement, et à moins de lui mettre un flingue dans la bouche, si elle n’avait pas envie de se taire elle ne se tairait pas. Et encore, avec un flingue dans la bouche, elle continuerait de couiner les voyelles. Il était patient, mais il fallait garder mesure, et Caitlyn comme son frère Kyle était typiquement le genre de personne à qui il fallait placer les points sur les "i" dès le début, sans quoi ils chiaient partout dans leur petite fierté égocentrique. Le Léviathan avait tout vu, il connaissait les failles pour faire mal et faire taire, mais cela n’était pas son objectif, et il devrait trouver un autre moyen. Il était le méchant de l’histoire, tous devaient le croire, mais ce qu’il s’apprêtait à faire tenait plus de son rôle véritable que de celui qu’il devait assumer aux yeux de tous. Regardant les deux bagues qu’il faisait jouer dans ses doigts, il releva les yeux jusqu’à la tignasse rousse. Elles dormaient toujours, non pas grâce au gaz, mais à une télépathe assermentée qu’il avait à son service depuis quelques temps déjà, et qui le maintenait de le sommeil, comme pouvant les endormir. Elle était présente avec l’expédition, et n’était pas bien loin. D’un seul ordre mental, le Héraut du Léviathan lui ordonna de réveiller Fuzzy. Il était tant pour lui de contribuer à sauver les âmes qu'il damnait. Les coulisses de la Vendetta, Acte II, venaient de commencer. | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Dim 10 Mar - 9:55 | |
| L’onde est si fraîche sur mes cuisses en une caresse presque sensuelle et cette lumière vive de la Californie. Ce soleil qui n’est pas véritablement chaud ni insupportable mais pénètre jusqu’à l’âme pour ensoleiller les recoins les plus ténébreux, les plus repoussés, les plus inédits de ce que l’on garde enterré comme autant de secrets trop lourds à porter. Devant moi la mer et ses reflets gris bleu qui s’étendent là-bas vers un horizon inaccessible et tellement rassurant. Un vent assez soutenu mais relativement agréable ajoute mes boucles rousses et me force à plisser légèrement les yeux alors que je cherche à porter la vue toujours plus loin vers l’inaccessible. Le monde m’appartient, c’est mon sanctuaire. Je suis ici chez moi, insignifiante au milieu de l’océan pacifique, à la fin d’un continent, à la fin d’un continent qui s’ouvre pourtant sur autre chose de plus vaste, de plus attirant : le monde. J’ai quinze ans, mon pouvoir s’est réveillé il y a deux semaines et je suis ici. Un monde s’ouvre à moi et je sais, oui j’en suis intimement convaincu, ce monde qui s’ouvre sera meilleur, plus beau, plus doux et m’apportera tout ce qui m’a toujours manqué. Le monde se cueille à la portée de la main et en ce jour ma poignée est assez forte pour m’en saisir. Je vais mettre du soleil là où il n’en y a plus, de l’amour là où le sol s’est fait aride, je vais trouver ma place parce que cette place m’attend depuis toujours et que Dieu a un plan pour chacune de ses créatures, même la plus insignifiante, la plus fragile mais celle qui espère sans doute le plus. Je n’ai vécu que pour ça, attendre sur le récif qu’on me donne le départ de ma nouvelle vie. C’est pourquoi je m’immerge dans les eaux du Pacifique pour que nous nous épousions et célébrerions ce jour et je nage, je nage avec une force et une énergie que je n’ai jamais eu avant. Ce matin, j’atteindrais l’horizon, je l’atteindrais parce qu’il n’a jamais entendu que moi et pour découvrir ce qui se cache, là-bas, de l’autre côté d’un océan. Je prends conscience de mon corps, je ne suis plus dans mon souvenir et l’océan s’éloigne. Oui, voilà : j’ai l’impression que les connexions se remettent en place une par une. Mon corps, puis un silence relatif et le son de mon souffle. J’étais donc inconsciente ? Le premier réflexe est souvent le mauvais, ne pas ouvrir les yeux même si j’en crève d’envie. D’abord…D’abord me souvenir de ce qui s’est passé. Ca nécessite quelques secondes avant que je puisse y parvenir, j’y suis. Un piège ! On nous a piégées ! Ce connard de Docteur Folle-amour nous a gazé comme des bleus. Le moment est mal venu pour analyser comment nous avons pu être aussi imprudente, la question légitime est de savoir qui et pourquoi. La surface sous mon corps est dure, rien de confortable. D’une main discrète je caresse la structure : du bois ? Trop tôt pour le dire…Mais c’est quoi ce bordel ? Ouverture d’un œil. Ténébreux, une lumière artificielle, vacillante comme celle d’une soirée bougie qu’on s’improvisait lors de nos ébats nocturnes à l’Institut. Je n’ai qu’une idée en tête : Amy. Je bouge légèrement la tête vers la droite : les ténèbres qui éclairent une sorte de mur genre château médiévale : Par le Sang du Christ ? On a fini chez Frankenstein ? C’est en tournant la tête vers la gauche que je la vois et mon cœur manque son battement. Elle a l’air si calme, si paisible ? Morte ? Non…pourquoi tu penses ça…Elle ne peut pas…elle ne peut simplement pas. Inconcevable, c’est juste….ne cède pas à la panique, ne cède pas…elle dort surement.. - A…Amy..Sweetlove ?Mais quelle conne ! Suis la procédure, on analyse, on s’assure des lieux avant de montrer qu’on est consciente, tu n’es pas une débutante, alors agit comme tel, crétine ! Je me mords la lèvre inférieure et je me redresse légèrement. Je ne suis pas seule. Il m’attend calmement dans son fauteuil et je sens tous les muscles de mon corps se tendre. Ennemi repéré, enfin !! Alors lui, il n’a pas franchement la gueule d’un porte bonheur et ça pose « alors ma grande ? » franchement, c’est on ne peut plus puant d’orgueil. C’était ça ? l’Entité ? Rien d’une rouquine ou d’un Maraudeur qui veut sa prime sinon je serais déjà morte : de toute façon, je sais déjà ce que j’ai à faire alors que je me force à m’immobiliser et le fixer d’un regard froid, dangereux : il est dangereux : il n’y ai pas un atome de mon corps qui ne me le hurlent pas déjà. Je suis libre de mes mouvements, terrible erreur connard de gothique médiéval ! Trente secondes, c’est tout ce dont j’ai besoin. Je commence à réactiver ce souvenir qui n’est qu’à moi : Amy sur sa table d’opération, ouverte en deux tendit qu’elle meure et se vide de son sang. Cruel, mais parfaitement efficace pour la mise à feu : colère et souffrance. Je dois l’occuper, le temps de charger. - C’est vous l’tollier ? Alors sérieux…La literie est nulle, y’a pas l’cable et même pas de croissants et café au réveil. Vos étoiles pour l’guide du routard, vous pouvez vous les carrer profond. Et puis coté présentation, c’est quoi c’te look ? Faut sortir, vieux, il s’est passé des trucs depuis l’moyen âge…Quinze secondes. Je me contre fout de ce qu’il va me répondre, je sais ce qui va suivre : je vais le griller, je vais le griller et on se casse d’ici au plus vite. La protéger elle, la protéger à tout prix ! Je me redresse facilement, doucement cependant pour donner l’illusion d’un engourdissement. Je pose sur lui un regard interrogateur, Amy serait morte de rire tellement c’est mal joué. - Si vous m’sortez que vous êtes un vampire, j’suis morte de rire…Même dans Twillight ils ont compris qu’il fallait actualiser le concept et puis j’fais de l’anémie, j’ai essayé d’expliquer ça à mes collègues, juste derrière vous…dites leur vous.Bon c’est nul mais même si c’est gros comme les fesses de Husk, ça fout toujours un micro doute d’une demi seconde, largement suffisant pour lever le bras et li balancer une décharge dans la gueule avec un cri rageur qui je l’espère réveillera Amy. Action, réaction, alors que la foudre jaillit, je ne cherche pas à voir le résultat de l’attaque, je saute sur le sol en déclenchant ma ZPCE pour me précipiter vers la table où elle repose et de lui prendre le bras, immédiatement, la ZPCE l’enveloppe à son tour. Un miracle que je ne réussis à produire qu’avec certaines personnes. Je la protège…personne ne peux m’empêcher de la protéger. - Réveilles toi ! Bordel, Réveilles toi !!! | |
| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Dim 10 Mar - 15:18 | |
| Dès que Mme Irmanova eut ôtée son influence de l’esprit embrumé et bouillonnant de la jeune Elioth, le Léviathan s’engoufra de nouveau dans la brèche et les pensées de Fuzzy lui parvenir. Comment, elle qui avait une telle difficulté à se faire comprendre par les mots, pouvait-elle à ce point détester la télépathie ? On aurait put la dire sensée, dans un sens, mais dans l’autre, elle avait proposé de tout révéler à l’une de ses amies les plus intéressantes, chose allant somme toute à contresens du côté sensé que lui apportait sa haine de la télépathie. C’était insensé !
En réalité non, la Miss Kenneth suivait une logique des plus pures, la logique du cœur, qu’importait que les mots ne puissent la retranscrire tant que les cœurs la comprenaient. C’était de cette logique, que le Sombre Voyageur avait besoin, cette logique que même avec la mémoire de Caitlyn, il ne pouvait pas ne serait-ce que l’imiter. Pour une autre personne, il avait eut cette logique du cœur, mais même ses protégées ne pouvaient en bénéficier, car cela n’était plus qu’un souvenir, un souvenir tâché de sang et de cruauté par les actes qu’il avait commit pour tenter de le retrouver. Voir leurs vies, car le Léviathan disposait d’une parfaite maitrise de ses capacités et son héraut n’aurait aucun trouble secondaire suite à l’absorption des souvenirs, avait rappelé nombre de choses importantes au Sombre Voyageur, des choses qu’il avait préféré oublier ; était-ce pour le mieux ? Cela le fragilisait, cela le rendait humain. Cela lui promettait une rédemption qu’il n’aurait pas, car sa maîtresse avait un plan, et n’aurait jamais acceptée de lui montrer cela, ou même de l’aider dans sa quête avec les jeunes héritières, si elle-même n’y gagnait pas quelque chose, à son détriment, selon toute probabilité. Mais il n’était plus à un sacrifice près, et celui-là le concernait lui, non d’autres. Celui-là allait lui coûté, il en était certain. Soit.
Caitlyn reprenait conscience, cogitant déjà sur le pourquoi du comment ; pauvre docteur folle-amour, lui qui avait été un pion comme tous les autres, et qui faisait un bouc-émissaire idéal, même s’il aurait été dommageable pour Sébastian de le voir entre quatre planches. Qui et pourquoi ; oui, elle touchait du doigt les véritables enjeux. Mais elle se compliquerait la vie, il la connaissait à présent : elle allait essayer de lutter, elle allait latter d’abord puis improviserait les questions ensuite. Si prévisible, mais c’était comme cela qu’elles fonctionnaient, toutes les deux, à force d’avoir l’impression de lutter seule contre le monde. Pas seules, mais au premier plan ; c’était triste de savoir qu’elles se considéraient sans amis ni alliés alors qu’elles en avaient tant. Il ne fallait donc attendre de la gratitude de la part d’aucune des deux ; tant mieux, il n’en voulait pas. Un sacrifice n’attendait nul remerciement, et si la brune ne le savait pas, la rousse, oui.
Amy ; ce simple nom, si lié à lui-même et pourtant si antinomique à sa personne. Amy, petite âme… Oui, pour cette personne, la rousse était prête à tous donner sans ce poser de question, et ce quoi qu’il advienne. Amy aimait à chercher des points communs, et Sébastian venait d’en trouver un entre Caitlyn et lui : envers et contre toute raison, seul contre le monde, prêt à accomplir n’importe quoi et à payer n'importe quel prix pour sauver son aimée… Il avait juste fait fit de la morale et de l’éthique et pactisé avec l’enfer dans le but d’accomplir l’impossible. Aucune des deux n’étaient encore prête à cela, bien que l’idée ait déjà traversée la tête de l’une d’accomplir pareil acte et de se vendre à l’Entité qui voulait sa peau en échange de la sécurité de son aimée, cependant elle avait conclut toute seule que si l’une d’elles-deux qui se sacrifiait, l’autre aurait à en souffrir, ainsi, elles devaient rester ensemble, coûte que coûte. Sage décision.
Caitlyn essayait d’agir sans être vue, et si cela aurait put effectivement passer inaperçue pour sa main, ses mouvements de tête étaient déjà bien plus repérables. Elle savait y faire, indubitablement, mais il fixait les règles du jeu, et ces dernières l’avantageaient indubitablement.
Avaient-elles finit chez Frankenstein ? Cette simple supposition le fit sourire, l’amusant grandement ; non, pas réellement chez Frankenstein, puisque le Léviathan n’avait pas besoin de coudre des morceaux de cadavres pour créer des monstres. Les pensées de Caitlyn étaient très amusante, pour une personne n’arrivant pas à les exprimer, c’était un véritable gâchis ; oui, elles faisaient parfois leurs copulations homosexuelles à la lueur de bougie, il le savait, il l’avait vu. Pour le plus chaste des agents du HellFire Club, visionner les mémoires de Caitlyn Elioth et d’Amy de Lauro, ainsi que par la-même une partie de celle de l’ancienne Reine Blanche, avait par endroit tenu plus du visionnage de film X que du vol d’informations secrètes. X-Women prenait en effet un autre sens avec les deux jeunes femmes…
- A… Amy… Sweetlove ? interrogea Fuzzy, complément paniquée à l’idée de voir sa bien-aimée morte devant elle.
- Elle dort, répondit simplement Sébastian alors que l’autre se flagellait mentalement de son incompétence.
Le cœur avait ses raisons que la raison ignorait, et forcément, à penser par le cœur, la raison perdait pied.
Suis la procédure, Caitlyn, oui, suis la procédure, elle t’a bien servie jusque là. Ennemi repéré ? Suis la procédure, ne va pas trop vite, Fuzzy, interroge-toi, réfléchit avant d’agir. Pourquoi les ténèbres ? Pourquoi cette unique lumière accrochée dans le dos même de « l’ennemi » ? S’il s’est mit ainsi, à découvert, ce n’est pas sans raison ! Réfléchit…
Il n’avait pas une gueule de porte bonheur ? Non, en effet. Mais il n’était pas non-plus l’une des Entités qu’elles craignaient, ni l’un des maraudeurs. Le contrat placé sur la tête de Fuzzy était une aubaine autant qu’une épine dans son pied ; d’ordinaire, il aurait usé d’elle comme un appât, attirant les pions de Sinistre hors de leur cachette pour les éliminer, agir à nouveau contre lui avant qu’une nouvelle embuscade contre lui n’arrive, mais il ne pouvait pas décemment sacrifier Caitlyn Emilie Elioth, sans quoi il aurait fait souffrir Teresa. D’un autre côté, si les Maraudeurs mettaient là main sur la rouquine, les deux souffriraient… A voir : ne pas les faires souffrir plus que le nécessaire.
*Je suis libre de mes mouvements, terrible erreur connard de gothique médiéval ! Trente secondes, c’est tout ce dont j’ai besoin.*
Ne pas éclater de rire face à cette enfant se rebellant dans un effort aussi futile que distrayant. Qu’elle se torture toute seule si elle le veut, elle n’en videra ses pouvoirs que plus vite. Caitlyn Elioth était à l’image de son révolver : puissante, mais avec très peu de munitions. Hors, elle allait les griller incroyablement rapidement. User de sa tête ; professionnalisme. Professionnalisme à la Fuzzy, c’était prévu, et elle allait tomber dans le panneau.
- C’est vous l’tôlier ? Alors sérieux… la literie est nulle, y’a pas l’câble et même pas de croissants et café au réveil. Vos étoiles pour l’guide du routard, vous pouvez vous les carrer profond. Et puis coté présentation, c’est quoi c’te look ? Faut sortir, vieux, il s’est passé des trucs depuis l’moyen âge…
Ah, la petite Fuzzy, quel numéro. Pas étonnant que Sinistre l’ait accepté malgré les conditions déplorables de son enrôlement ; même lui avait besoin de divertissement, de temps à autre.
Elle allait essayer de le griller, et il serait évacué par les ombres même qui les entouraient : Obténébration, un pouvoir bien connu de la Ptite Rousse, son amant précédent en était dotté. Mais Fuzzy continuerait son speech pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles, opposant à la tradition des siècles du théâtre qu’il représentait cette vive interprétation de l’âme fougueuse de la jeunesse. Aurait-il était mal avisé que de l’applaudir ?
Ses pensées à l’opposée de ses mots, quelle actrice ; pourquoi aucune des deux, malgré tous leurs masques, n’avaient jamais pensé à faire du théâtre ou du cinéma ? Elles avaient du potentiel dans le domaine. Mais le reconnaitre, c’était exposer les masques sous les masques, et donc fragiliser la structure qui les dissimulaient à la lumière. Lumière qu’il avait chassée de cette pièce.
- Si vous m’sortez que vous êtes un vampire, j’suis morte de rire… Même dans Twillight ils ont compris qu’il fallait actualiser le concept et puis j’fais de l’anémie, j’ai essayé d’expliquer ça à mes collègues, juste derrière vous… dites leur vous.
Non, il n’était pas un vampire : il ne suçait pas le sang ni ne brillait au soleil, comme les versions décadentes du XXIème siècle le montrait ; il était cependant un vampire de la société, l’usait et la manipulant depuis les ombres, comme aux jours des anciennes légendes, lorsqu’ils avaient plus de signification qu’un prince charmant mode bad boy.
Oui, il y avait des personnes, derrières lui, ou plutôt, avec eux dans la pièce. Aube et Crépuscule ; la lumière et l’ombre. Des agents, comme toujours. Des jumelles aussi, selon le cliché d’union des opposés. Et il n’avait nullement besoin de bouger pour savoir où elles se trouvaient, car il était dans leurs têtes, comme il se devait. Et le compte à rebours du Fuzzy également.
Action réaction ? Après trente secondes de préparations ? Fuzzy était-elle à la retraite ? Action réaction, pour Crépuscule, oui, mais par pour l’ancienne Maraudeuse. Sébastian disparut de son siège, happé par les ténèbres, alors que ce dernier était ravagé par la décharge électrique, laquelle mettait fin à l’existence de la seule source lumineuse visible dans la pièce.
Tout était là où il l’avait prévu, Fuzzy faisait le son et la lumière toute seule avec son bouclier électrique, tentant d’éveiller son aimée.
Au tour du Sombre Voyageur d’entrer en piste.
- Je t’en prie… croyais-tu réellement que se serait si facile ?
Il était à un coin de la pièce, toujours dans les ténèbres.
- Pourquoi les enfants ont-ils peur du noir ?
Il était à un autre coin, toujours caché par le voile noir.
- Ils n’ont pas peur du noir.
Nouveau coin de la pièce, alors que ses artifices continuaient.
- Ils ont peur de ce qu’il y a derrière.
Quatre paroles, une à chaque coin de la pièce. Et maintenant ?
- Qu’y a-t-il dans les ténèbres, Buse Cendrée ?
Le son provenait des quatre coins à la fois, et alors que le silence retombait, seul le crépitement de la ZPCE continuait à faire le son et la lumière.
- Je ne suis pas une créature des ténèbres. Mais elles me sont utiles.
- Je ne suis pas un Maraudeur. Mais un de leurs ennemis.
- Je suis un vaisseau. Mais pas l’Entité même.
- Je suis un mutant. Mais ce n’est pas ce qui importe.
Quatre paroles, une à chaque coin de la pièce, où comment, en faisant usage d’un chronokinésiste, d’une jeune femme dotée d’Obténébration et que quelques micros, rendre une ambiance naturelle des plus angoissantes. Mais, ce n’était rien en comparaison de la véritable angoisse, un artifice simple destiné à un crescendo théâtral.
- Ce qui importe, c’est ce que je sais.
- Le savoir c’est le pouvoir.
- Mon savoir sur vous dépasse ce que vous imaginez.
- J’en connais plus que ce que tu crois, Emilie.
Les quatre coins, puis tous en même temps.
- On craint les ténèbres comme on craint le savoir ; le noir comme le mensonge ne sont pas effrayant en eux-mêmes, c’est ce qu’il cache, qui fait peur… Tu ne peux rien contre moi, et la seule chose qui m’intéresse, c’est la vérité. Contemple cette jeune femme que tu tiens dans tes bras ; qui est-elle ? Quel est son passé ? Pourquoi n’a-t-elle jamais eut de famille ? Quelle est cette lignée dont elle porte la malédiction ? Que savez-vous d’elle, réellement ? | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Dim 10 Mar - 17:13 | |
| Les ténèbres, elle n’avait pas anticipé ce fait. La lueur de la ZPCE ne lui permettait pas de voir alors qu’en toute logique, elle aurait dû lui permettre de se guider, à peine un faible halo jetant une lueur spectrale sur ses membres et le visage de son aimée dont elle tenait fermement la main bien décidé à ne pas la lâcher pour tout l’or du monde. Cette obscurité n’avait donc rien de naturel, rien du tout. Il s’agissait probablement de la manifestation de son pouvoir et comme Amy se refusait à reprendre conscience malgré le bruit et les gestes, probablement que son sommeil n’avait rien de naturel non plus. - Je t’en prie… croyais-tu réellement que se serait si facile ?Bon au moins, elle pouvait le localiser, ce qui lui laissait le temps de reprendre ses esprits pour passer à la suite. Son rythme cardiaque ralentissait comme elle avait appris à le faire lors de ses missions. Garder le contrôle et rester aux aguets de la moindre opportunité, si il y a une faille, l’esprit doit être assez acéré pour la percevoir, bien avant que le corps ne se plie à obéir. L’obscurité n’était qu’un paramètre de plus à gérer. En attendant, la règle était de toujours gagner du temps, comme toujours. - C’est toi qui voit, c’est pas mon genre de d’mander à éteindre la lumière, j’suis pas trop prude. Par contre, si c’est une technique de drague, un bon point pour toi, ca contourne l’aspect « wouauh, ce mec est visuellement un troll ». Assez de charge pour un second assaut ? Probablement mais ca la couperait de la protection et épuiserait la ZPCE trop rapidement. Sa priorité restait la mise en sécurité d’Amy par tous les moyens mais soyons lucide. Obscurité, non connaissance des lieux et de l’ennemi : ca nous amenait directement à une seule alternative, le latter pour pouvoir ensuite chercher un moyen de sortir d’ici. La prochaine fois qu’il ouvrirait sa grande gueule pour jouer le rôle de méchant de seconde zone dans son théâtre à deux balles, elle allait l’aligner. - Pourquoi les enfants ont-ils peur du noir ?Merde, changement de programme, il se déplacait cet enfoiré. Pas de souffle, pas de brise, rien pour manifester le déplacement. Ça va être beaucoup plus compliqué que prévu. - J’sais pas ? Le Pédobear ? Vas y répond moi…Tu ne pourras pas être aussi rapide que… - Ils n’ont pas peur du noir.Bon, cette fois ci, il ne pouvait pas se déplacer aussi rapidement. Il était en train de jouer avec elle, ni plus ni moins. Elle conserva le silence cherchant à élaborer une nouvelle stratégie puisque cette nouvelle information rendait la première complètement obsolète. - Ils ont peur de ce qu’il y a derrière.Elle n'était pas loin avec le Pédobear, finalement ! Elle serra les dents, perdant son regard vers sa compagne. Pourquoi fallait-il que les choses prennent toujours la pire tournure possible. Etait-elle parvenue à prévenir Jubilé ? Pouvait-elle compter sur des renforts ou était-ce perdu d’avance ? Pas de fatalisme, c’est l’abnégation qui leur avait permis de sortir de toute situation, là encore, elle serrerait les fesses en attendant que ca passe. Le tout était de conserver son calme. - J’ai passé l’âge d’être une gosse et en plus je n’ai pas peur du noir alors si tu comptes me faire des guiliguilis dans l’dos histoire de me foutre la trouille de ma vie…On va peut-être arrêter les conneries. Qu’est-ce que tu nous veux ? - Qu’y a-t-il dans les ténèbres, Buse Cendrée ?Ok, Maraudeur. Bordel, ce n’était pas sa journée. Elle ne répondit pas à la question se contentant de penser fortement la réponse « un pauvre connard qui va morfler dès que j’en ai l’occasion, foutu poseur ! ». Sinistre et compagnie dans une tragédie en un acte basé sur la vengeance : super programme. Ce n’était cependant pas le style de la maison, surtout de les garder en vie aussi longtemps et d’agir avec autant de « retenu ». - Ecoute, « ex collègue », si j’t’ai bouffé ta part de clafouti à la cantoche à l’époque, c’est pas une raison pour faire « les gros yeux ». Ça nous regarde tous les deux non ? Laisse là partir et ..et je te laisse une chance de te rendre, ok ? Les réponses vinrent des quatre coins l’un après l’autre faisant penser à une superbe mise en scène dont l’objectif échappait cependant à notre petite rousse. Pensait-il véritablement l’effrayer ? Si c’était le cas, il se foutait joyeusement le doigt dans l’œil car il lui livrait des informations pertinentes : ennemi des maraudeurs ? Allons bon…un de plus sur la liste et de toute façon depuis que Sinistre était hors-jeu, le mouvement ressemblait à un fan club de nostalgique de l’Allemagne de l’est, musique et choppes de bière en moins. Mutant ? Non sans blagues ? C’était pas David Copperfield alors ? Zut…Un vaisseau ? Sans doute le point le plus pertinent de tous. Y’avait peut-être des associations de Vaisseaux comme les alcooliques anonymes « Bonjour je suis le Mec de L’ombre et je suis un vaisseau »..Chuuut on ne juge pas, on ne juge pas et on dit bienvenue. - Ce qui importe, c’est ce que je sais. - Le savoir c’est le pouvoir. - Mon savoir sur vous dépasse ce que vous imaginez. - J’en connais plus que ce que tu crois, Emilie.Elle sera le poing de la main qu’elle gardait près du corps, l’utilisation de ce prénom avait lze don de lui hérissé le poil et cette mascarade commençait à l’énerver sérieusement. A la réserve commencer à se substituer l’agacement qui ferait poindre la colère et lorsqu’il délivra à l’unisson son ultime message elle ne put s’empêcher d’émettre un léger ricanement des plus moqueur comme unique réponse. Elle prit son aspiration cherchant le bois de la table de sa main libre, sa décision était prise : il en voulait à Amy, c’était elle le sujet de l’affaire, la donne venait de changer radicalement et la tempête commençait à électriser son cerveau, sa ZPCE était sur le point de s’éteindre et la plongerait à son tour dans une obscurité qu’elle pensait pouvoir la mettre sur e même pied d’égalité que son adversaire. L’occuper encore un peu…juste encore un peu. - T’as fini ton laïus ? Tu crois que ton numéro m’impressionne ? J’ai vu le DVD Live des Pink Floyd en quadriphonie alors RIEN ne peut m’impressionner, musicalement parlant. T’as pas d’avenir comme chanteur, parole de Pro…Tu ne finiras pas dans The Voice, dans le fauteuil, je ne me serais pas retourné pour te le dire. M’en fout de ton blabla new age sur savoir et toutes tes conneries. Ce que je sais d’elle me suffit largement pour te prévenir que si tu ne la laisse pas tranquille je t’exploserai le cul. M’en fiche d’où elle vient, c’est où elle va qui importe et là où elle va, je vais avec elle. Alors dugland, t’as intérêt à m’éliminer de suite parce que tant que j’aurais une once de souffle et de force , une étincelle de vie, et que tu touches à un seul de ses cheveux, je trouverai un moyen de revenir…Même de l’enfer si il le faut et je t’assure que je n’aurais satisfaction que lorsque je t’aurais vu te noyer dans ton propre sang sous mes yeux et PAR mes mains ! La ZPCE s’éteignit et la plongea dans l’obscurité complète alors qu’elle levait le poing pour frapper de toute se forces sur la table afin de fracasser ses phalanges et recharger son pouvoir. - Deux choses ! PERSONNE à part elle n’a le droit de me nommer Émilie et sa famille, c’est MOI !!!
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| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Dim 10 Mar - 19:06 | |
| Si Caitlyn avait été un animal, ce n’aurait pas été un castor, ou une buse, non ; s’eut été un chihuahua : une très grande gueule par rapport aux moyens qu’elle avait à sa disposition. Elle le charriait, le provoquait, bien consciente que cela pouvait finir à chaque instant, n’ayant pas idée de combien de manière il pouvait la tuer, mais n’hésitant pas. Quel était le but ? Y en avait-il un autre que comparer la queue qu’elle n’avait pas avec ses compagnons masculins, comme à la bonne époque des Maraudeurs ? Une enfant, en effet, piquant sa crise en croyant l’atteindre.
A chacune de ses phrases, à chacune de ses questions rhétoriques, elle surenchérissait. Toujours, qu’importaient que ses propos n’aient rien à foutre là ou fasse penser que son coefficient intellectuel ne dépassait pas sa température corporelle, elle surenchérissait toujours.
Son moyen de s’imposer, de se montrer forte ; gueule le plus fort possible pour compenser. Trait de famille ; trait de pette couilles.
Il était un troll ? Ce mot même lui était inconnu, mais il comprenait la pensée, et elle l’amusait presque autant que celle qui l’avait formulée. Charmante petite fille et son langage jeun’s.
Le Pédobear ? Elle n’avait pas d’autres idées ? Avait-elle besoin qu’il lui rafraichisse la mémoire, qu’il lui rappel qui se réveillait en hurlant presqu’aussi souvent qu’elle baisait ? Avait-il besoin de lui dévoiler ce qui se cachait derrière son noir à elle ? Devait-il la détruire pour qu’elle se la ferme ? C’était une possibilité. Ne pas faire souffrir plus que le nécessaire.
- J’ai passé l’âge d’être une gosse et en plus je n’ai pas peur du noir alors si tu comptes me faire des guiliguilis dans l’dos histoire de me foutre la trouille de ma vie… On va peut-être arrêter les conneries.
Oh que non, une enfant et une belle enfant, pleine d’espoirs, et d’autant d’illusions ; capable de croire qu’elles s’en sortiraient simplement parce qu’elles feraient tout pour. Des guêpes en trait de se débattre dans un verre d’eau. Loin de Papy Xavier ou de Tonton Sinistre, Caitlyn Emilie Elioth, alias Fuzzy, était une enfant esseulée. Esseulée face à un monde qu’elle suffisait comme un saumon tentant de remonter le courant, n’attendant que d’être fauché par la patte d’un ours. Elle avait survécut à deux-trois coups de pates, s’en sortant branlante et chancelante pour continuer sa lutte, mais pour combien d’essais encore ? Combien d’épreuves avant qu’elle ne renonce ?
Epreuve que dans sa naïveté enfantine, elle attendait comme si elle avait déjà les armes pour les affronter. S’adapter ou mourir, Caitlyn Elioth, s’adapter ou mourir. Tu ne t’adapte pas, là.
- Ecoute, « ex collègue », si j’t’ai bouffé ta part de clafouti à la cantoche à l’époque, c’est pas une raison pour faire « les gros yeux ». Ça nous regarde tous les deux non ? Laisse là partir et… et je te laisse une chance de te rendre, ok ?
Le rire, le rire du Léviathan dans son propre esprit ; sa Tutélaire ne faisait donc cela que pour se divertir ? Plausible, et très dangereux en un tel cas, car elle pouvait pousser le vice bien plus loin que lui-même. Elle pouvait détruire Caitlyn des façons les plus viles qui soient, des façons les plus cruelles et les plus sadiques, ne portant le coup fatale qu’une fois qu’elle avait réduit en poussière chaque parcelle de croyance qui composait l’être d’abnégation de Fuzzy, et ce avec unique motif une envie passagère. Puis elle la conduirait aux enfers, pour la laisser désespérer pour le reste de l’Eternité, si, sur un autre coup de tête, elle ne se décidait pas à lui recréer un corps pour lui refaire vivre une vie illusoire ou s’enchainerait les ascensions pour le simple plaisir que la chute en soit plus douloureuse.
Emilie, un coup au but et la colère s’accroissait, ainsi qu’avec la colère, ses envies de réplique ; elle ne réfléchirait plus assez, ses émotions la domineraient au point d’en faire guère plus qu’un animal acculé alors même qu’elle croyait avoir un plan. Amusant, très amusant ; sadique, même. Caitlyn croyait s’en sortir, espérant tour à tour l’arrivée de la cavalerie et la possibilité de le griller lui.
Fuzzy cherchait à gagner du temps, mais dans cette pièce, le temps avait un nom : Chronos. Rien ne serait laissé au hasard, pas plus qu’il ne jouerait à la loyale. Elle ne se laisserait pas aider, il lui fallait un petit coup de pouce.
Avait-il finit son laïus ? L’impressionnait-il ? Non, bien sur ; mais il fallait qu’elle tente encore et toujours de caser de sa répartie là où elle pouvait. Ne risquait-elle pas de se blesser à force de dire des idioties ? Non, le ridicule ne tuait pas, sans quoi Fuzzy serait déjà morte un paquet de fois. Il ne finirait pas dans The Voice, non, mais elle, que dirait-elle si the Voice commençait à faire quelques tours de magie dans ça petite caboche ? Des tours de magie que David Copperfield ne savait pas faire, évidemment.
Ce que Fuzzy savait de son aimée lui suffisait largement ; quelle belle déclaration d’amour. Qu’elle économise son souffle, c’était inutile de faire dans le lyrisme pour l’instant, elle ne savait pas ce qu’il voulait lui faire. Intérêt à l’éliminer ? Oui, en effet, ses nerfs étaient solides, mais le côté Kenneth de la rousse, côté majoritaire dans les apparences et minoritaire dans les réalités, étant parfaitement apte à les endommager. La tuer et la remplacer par un clone ? Aucun intérêt, cela sentait le réchauffé.
Les pouvoirs de Caitlyn s’estompèrent, la forçant dans les prochains instants à les recharger par la douleur ; chose qu’elle croyait pouvoir faire tranquillement en détournant son attention. Effort méritoire mais futile.
- Deux choses ! PERSONNE à part elle n’a le droit de me nommer Émilie et sa famille, c’est MOI !!!
Sur son ordre, Chronos intervint de nouveau, et lorsqu’il défigea Caitlyn, les tables avaient disparue, et elle était seule dans le noir. Seule dans le noir mais pas dans sa tête.
*Arrête d’aboyer, Emilie. Ne te fatigues-tu pas à le faire, à force ? Crois-tu réellement que tes masques ont la moindre prise sur moi ? Je sais qui tu es, je sais quelles peurs t’animent. Je sais tout. Tu es sa famille, en effet ; bienvenu à bord. Tu es ce que son père nommait une pièce rapportée. Magnifique. Maintenant, la question est : pour combien de temps ? Tu as perdu tes parents, tu as perdu Kyle, tu as perdu Byron, tu as toujours perdus tout ceux que tu aimais. Mon intérêt dans l’histoire est que tu ne perde pas ma sœur.*
*Non, je ne te fais pas peur, je ne veux pas te faire peur. Sinon, plutôt que le noir, j’aurais usé des yeux rouges de Sinistre. Plutôt que l’écho, j’aurais usé des pluies de sang. Ton père, les flammes des Purificateurs, tes actes de Maraudeuse, le Thanatos… il y a tellement de moyen de te briser… Chacun de tes espoirs cache une peur… tu le sais… Tu te mures dans l’inaction parce que tu ne sais pas comment agir ; plus de fuite vers l’avant, mais l’attente unique des malheurs. Je ne t’éliminerai pas, Cait’. Je ne t’éliminerais pas parce que justement, tant qu’il te restera une once de vie, tu continueras de te battre pour elle. Tu veux me tuer ? Tant d’autres l’ont déjà fait avant toi… Sinistre, notamment, celui-là même que tu crois hors-jeu et qui n’en prépare que plus son plan pour se venger.*
*Sache une chose, Caitlyn… Tu parles de l’enfer, j’en viens. J’ai vendu mon âme à l’un de ses seigneurs pour avoir une chance de sauver mon amour. Et j’en paie le prix, pour l’éternité. Amy… c’est moi qui l’aie nommée ainsi. Petite Ame… C’est une question qu’elle se pose depuis longtemps, pourquoi ce nom. Mais tu le sais, cela. Tu connais toutes ses questions sur son passé, comme j’en connais toutes les réponses. Bientôt, elle aura les réponses, je vais les lui donner.*
*Cependant, le destin ne vous fait pas de cadeau, ni à l’une, ni à l’autre. Vous êtes fragiles, je le sais. C’est là que tu interviens. Je n’ai pas besoin de te demander d’essayer de guérir les lacérations de la vérité, tu le feras, ce que je veux savoir, c’est si vous êtes capables de survivre à cette vérité, toutes les deux. Je suis le méchant de l’histoire, en effet, l’infâme qui vient bouleverser les fondations même de sa personne ; cependant, ses gènes s’en sont déjà chargé. Je veux donc savoir : est-ce que ce que je vais lui donner l’achèvera, ou lui permettra de guérir ? Veux-tu m’aider dans cette entreprise, ou simplement ramasser les pots cassés, comme d’habitude ?* | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Dim 10 Mar - 20:48 | |
| Le temps hoqueta et plus rien.
Plus de repères, plus rien à part le sol sous ses pieds et l’obscurité s’infiltrant dans chaque atome de son être. Plus rien, ni de table, ni d’Amy. On lui avait tout retiré et elle resta ainsi, sans repère avant d’entendre sa voix dans sa tête et de serrer les dents alors qu’il martelait ses mots. Il était avec elle en elle et ce qu’il lui délivra était bien pire. C’était la preuve évidente qu’il savait, qu’il connaissait chacune de ses frayeurs, chacun de ses secrets et chacune de ses actions pour dissimuler sa vraie nature au monde. Oui, cette fois ci alors que la colère s’était tue, une terreur indicible montait à l’en faire trembler. Terroriser, des simples mots parvenaient pourtant à la terroriser, l’idée que son âme fut mise à nue, disséquée et observée par ce monstre, parce qu’il ne s’agissait que de cela, c’était un acte ignoble et bien plus marquant que les coups dont on aurait pu lui grêler l’intégralité du corps. Violée, ni plus ni moins violée : c’est une souillure immense qui s’imposait en elle à lui en donner la nausée. Et le criminel signait son forfait en errant dans son esprit et en lui faisant comprendre combien il lui serait facile de frapper où ça pouvait lui faire véritablement mal à défaut d’une simple information nerveuse. C’était un monstre de la pire espèce, un éplucheur d’âme et il venait de se repaître de la sienne avec une réelle perversité quelque soit ses intentions ou ses excuses. Elle se laissa envahir par cette terreur alors qu’il égrainait sa sentence, elle en fut bien trop sonnée pour en saisir les nuances, bien trop choquée pour en saisir l’importance. Elle laissa cette terreur glisser en elle, fléchissant ses jambes une seconde, elle savait que c’était une étape : excepter la terreur, y céder puis se reprendre afin de remettre la mécanique de son esprit en branle. Accepter les choses, accepter la négociation : parce que face à cet être, il n’était plus questions ni de bravades, ni de combats. Le combat avait été perdu bien avant qu’elles ne fussent transportées toutes deux face à lui. La lutte ne servait qu’à donner le change et puisqu’il s’érigeait en spectateur dans son esprit, le spectacle ne servait à rien d’autre qu’une perte de temps stérile. Accepter. Ce n’est pas renoncer, c’est comprendre puisque de toute façon, il est évident qu’elle n’aura plus d’emprise sur la suite des événements. La terreur était passée, comme elle s’en doutait, il ne restait plus qu’un immense calme et un vide étonnant d’émotions, un stoïcisme résigné. Comme il l’avait si perfidement souligné elle ne fuyait pas, ne se résignait pas non plus : c’était maintenant qu’elle faisait face aux événements avec toute la maturité dont elle était capable.
Doucement elle ferma les yeux et croisa les bras dans une attitude d’attente. Elle commença à organiser ses pesées avec un tranchant bien plus libre que ses mots.
Je ne sais pas qui vous êtes mais je tiens à vous dire que je ne vous pardonnerais jamais ce que vous venez de me faire. Tout cela, je l’apparente à un viol et c’est un acte d’une barbarie inqualifiable, une monstruosité sans nom. Vous n’aviez pas besoin de recourir à de telles procédés surtout si vous vouliez le bien de ma compagne. Je ne ferais pas l’affront de vous dire que vous êtes dans le vrais me concernant, c’est une perte de temps puisque vous m’avez si bien « parcourue ». Vous êtes de sa famille ? Son frère ? Vous n’agissez pas comme tel et vous savez déjà où je veux en venir. On ne fait pas souffrir les gens d’une façon aussi singulière si on veut leur bien, il y a toujours d’autres solutions, d’autres chemins…Amy a toujours souffert d’avoir été seule, mais peut être que vous le savez déjà, si vous l’avez violé tout comme moi. Elle aurait ouvert ses bras avec méfiance si vous vous étiez présenté à elle, mais ensuite elle vous aurait aimé…ca oui…j’en suis certaine. Protéger les gens, ce n’est pas une marque d’affection…c’est l’amour qu’elle recherche pas un bras puissant et cruel. Vous vous dressez en ennemi face à nous, inévitablement, vous serez traité comme tel. Vous voulez que je vous dise que vous êtes le plus fort et le maitre du jeu ? Oui vous l’êtes et vous m’écrasez d’une façon impitoyable et définitive. Oh oui vous pouvez m’écraser comme vous le dites, j'en suis à présent complètement convaincue. Je ne tenterais plus rien, j’ai compris la leçon et de toute façon vous êtes dans ma tête ca serait se montrer encore plus imbécile que je puis l’être, je ne suis pas qu’une jeune idiote irresponsable. Mais en ce qui concerne votre requête, dont la finalité m’échappe complètement d’ailleurs, laissez-moi vous dire une bonne chose. J’ai assez d’abnégation et de courage en moi pour vous dire que je refuse vos règles du jeu, pas par fierté ni par esprit de contrariété parce que si vous formulez une telle requête, c’est que vous attendez vraiment de moi de l’aide. L’aide ne s’extorque pas, elle se concède volontairement. C’est une bonne chose que vous soyez dans mon esprit, je trouve plus facilement mes mots : mon pouvoir perturbe mon mécanisme d’exportation verbale, il n’est pas entravé ici. Donc, cette aide…méritez là et montrez-vous enfin plus civilisé que ce que vous m’avez fait subir laisse à le supposer. Rendez-moi la lumière et Amy que je puisse l’avoir à mes côtés, endormie si vous le désirez, je veux juste qu’elle reste avec moi et je m’engage à mon tour à être une « gentille fille » et être raisonnable. En échange, j’écouterais ce que vous avez à me dire, sinon torturez moi jusqu’à me faire uriner dessus et me rendre folle, vous savez déjà que je ne céderai pas et que vous n’y gagnerez rien. Étrange situation, n’est-ce pas ? C’est celui qui détient la puissance et l’asservissement qui pourtant demande le secours de sa victime…Laissez-moi profiter de ce faible « avantage ». Pas d’autres alternatives, je vous renvoie à la définition du verbe « aider ».
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| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Lun 11 Mar - 0:21 | |
| Ils entraient dans la phase critique, enfin ; la phase où ses agents ne devaient tenir plus d’autres rôles que ceux de machineries dans le théâtre de sa machination, et ceux pour des raisons politiques. Il les avait choisit pour leurs compétences, non pour leur degré de confiance, et si le HellFire Club savait pour ce point de pression-ci, Sébastian ne doutait pas qu’ils en feraient bon usage ; bon usage contre lui. Oui, il était en elle, dans son cerveau, dans cet esprit que sa maitresse avait retourné dans tous les sens à la recherche de Sinistre, finissant par déterrer des vérités scellées d’une puissance inimaginable. Oui, il était en elle, et oui, il y avait été. Mais le Léviathan avait fait bien pire que cela, bien pire que télécharger les données cérébrales de Caitlyn Emilie Elioth : elle avait apposée sa marque, elle c’était imprégnée de la psyché pour la rendre familière, et cette familiarité facilitait l’usage de ses pouvoirs sur l’esprit de la jeune femme, comme cela de son aimait, qui avait subit sort similaire. Désormais, il pouvait les retrouver au maximum de la portée de ses pouvoirs, et communiquer sans difficulté aucune avec elles ; même l’Institut ne les protègeraient plus de lui, ni du Léviathan. Mais il fallait ce méfier de ce que son Démon pouvait faire avec cela ; pas de vers ni de Psychneuein, une condition respectée : Irmanova l’avait confirmé. User d’une télépathe tierce pour s’assurer que celle qu’on avait dans la tête ne faisait pas plus de conneries que le nécessaire. Mais dévoiler ce lien, s’il était risqué pour eux, venait de faire rendre les armes à Caitlyn : elle n’abandonnait pas, mais l’effroi était là. Le prix à payer pour mettre hors de portée ce qu’il allait dévoiler de ses amis/ennemis du Club des Damnés. Les sentiments de Caitlyn à l’égard de la Télépathie étaient forts, et elle voulait résister à une Entité ? L’Entité ne se contenterait pas de son esprit, elle dirigerait sa vie entière. Il savait de quoi il parlait. C’était un viole de l’esprit, oui, mais il y avait tellement pire que ce que lui-même lui avait fait. Sinistre, Joy, l’Ombre ; des télépathes tellement plus doués que lui, plus polyvalents, capables de pousser le vice de ces actes bien plus loin que lui-même. Elle voulait échapper à cela ? Son « ex » y était parvenu, allez savoir comment. Il était impossible de lier l’Obténébration à une immunité télépathique, alors il avait dû trouver un moyen, à moins qu’il ne s’agisse d’une technologie secrète du BAM. Peu probable considérant que James Tucker, alter-égo formaté de Dimitry Lyov, était un agent peu fiable. Il manquait des réponses à Sébastian, mais il mènerait son enquête, et elle avait de grande chance de le conduire dans les murs du Triskelion, après aussi bien de James Tucker que de Daniel Hopes, qui semblait en savoir long sur Caitlyn. Mais chaque chose en son temps : il y avait plus urgent. Un monstre de la pire espèce, un éplucheur d’âme ? Premier point, oui, second non : il était un dévoreur d’âme. Le Léviathan dévorait les âmes pour les torturer à jamais aux Enfers, qu’ils fussent réels ou factices, c’était le cas, et Sébastian s’y était rendu plusieurs fois. Pour lui, l’Enfer n’était pas qu’une formule, c’était une créature-prison également, et son aimée était là-bas, depuis trois quart de siècle désormais. Ses cris et ses appels à l’aide hantaient les nuits du Sombre Voyageur, quant le Léviathan ne décidait pas simplement de faire un petit rappel onirique de la réalité des faits. Un jour, il la sortirait de là, mais tout d’abord, il devait s’occuper de la partie vivante de la famille. Il n’avait pas l’intention de s’excuser, non, il l’avait dit : il était le méchant de l’histoire. Et il avait tous les attributs pour l’être. Tant mieux. Cela faisait mal, mais c’était pour le mieux, puisque cela faisait parti du plan. La négociation faisait partie du plan, c’était son point faible ; la représentation monstrueuse et théâtrale faisait également partie du plan, et c’était le crescendo qui les verraient tous s’unir contre lui. Les Grigori unis, une famille brisée, recomposée. Bon, il en restait un qui faisait des bulles au fond de l’atlantique, mais chaque chose en son temps. La négociation était acceptée, comme si le choix avait réellement été donné de toute manière. Fuzzy passait en mode combattante, démontrant la solidité et l’efficacité de sa méthode de combat « d’abnégation ». Soit, il la laissait tenter, tant qu’il avait ce qu’il voulait à la fin, les méthodes ne lui importaient que peu. *Je ne sais pas qui vous êtes mais je tiens à vous dire que je ne vous pardonnerais jamais ce que vous venez de me faire. Tout cela, je l’apparente à un viol et c’est un acte d’une barbarie inqualifiable, une monstruosité sans nom.*SI… LA MONSTRUOSITE A UN NOM… CELUI QUE TU M’AS DONNE… Sébastian eut un sourire narquois ; ils y étaient, le véritable objectif du Léviathan : jouer avec les failles de son humanité mises à nues par les deux jeunes femmes, pour disperser son venin et son sel avant de cautériser à l’aide d’un chalumeau ardent. Soit, il payait le prix. NON SEBASTIAN… TU N’AVAIS PAS BESOIN DE RECOURIR A DE TELS PROCEDES POUR LES AIDER… C’EST TA VENGEANCE CONTRE SINISTER QUI T’AS CONDUIT A ME DEMANDER MON AIDE… TU N’AS JAMAIS ETE INTERRESSE QUE PAR AUTRE CHOSE… TOUT CETTE MASCARADE N’EST LA QUE POUR TE DONNER BONNE CONSCIENCE… TU ES SA FAMILLE ? VRAIMENT ? TU NE TE SOUVIENT MEME PLUS SI TU AS EUT LE TEMPS DE LUI METTRE LA BAGUE AU DOIGT AVANT QU’ILS N’INTERVIENNENT… TU N’ES PAS SA FAMILLE… SEBASTIAN… TU ES CELUI QUI L’A TUE ! POURQUOI… POURQUOI ALORS CONTINUER D’EPROUVER UNE TELLE LOYAUTE ENVERS EUX… ENVERS LUI… ILS ONT REJETEE AMANDA… ET ELLE EST MORTE… C’EST TANT TA FAUTE QUE LA LEUR… TU ES UN MONSTRE… TU N’AS PAS DE FAMILLE… TU ES SEUL… CEUX QUI PLACENT LEURS ESPOIRS EN TOI FINIRONT TRAHIS ! LINA… PITA… VINCE… ILS T’AIMENT… MAIS TOI, TU NE LES AIMES PAS… TU TE SERS DE CET AMOUR A TES SEULES FINS… RECONNAIT-LE ! ECOUTE LA ROUSSETTE… ON NE FAIT PAS SOUFFRIR LES GENS QUE L’ON AIME… IL Y A TOUJOURS D’AUTRES CHEMINS… D’AUTRES SOLUTIONS… POURQUOI NE LES AS-TU PAS VUES ? OUVRE LES YEUX… TU ES UN MONSTRE… SEBASTIAN… UN DEMON… NOUS NE SOMMES PAS SI DIFFERENT… MON HERAUT… TESSA A TOUJOURS SOUFFERT DE LA SOLITUDE… POURQUOI… POURQUOI NE PAS L’AVOIR RENDUE AU RESTE DE SA FAMILLE ? ILS AURAIENT PUT S’EN OCCUPER… ELLE NE FAISAIT PAS PARTI DU CONTRAT ! POURQUOI L’AVOIR ABANDONNEE… SEBASTIAN ? QUELLES EXCUSES TE DONNERAS-TU A TOI-MEME ? OUI… ELLE AURAIT PUT T’ACCEPTER… ELLE AURAIT PUT T’AIMER… MAIS TOI ? N’AURAIS-TU PAS USE DE CET AMOUR A TES FINS ? COMME TU LE FAIS POUR TOUT AUTRE ? ÉCOUTE-LA : PROTEGER LES GENS N’EST PAS UNE MARQUE D’AFFECTION… TU NE L’AS JAMAIS AIMEE… TERESA… TU N’AS JAMAIS AIME PERSONNE… TU ES UN MONSTRE… TU TE DRESSE COMME UN ENNEMI FACE A EUX… POURQUOI ? TON PATHETIQUE PETIT PLAN ? OUI ELLES TE HAIRONT MAIS PAS PARCE QUE TU L’AURAS VOULUT… PAS PARCE QUE C’EST NECESSAIRE… SIMPLEMENT PARCE QUE TU ES HAISSABLE ! TU NE MERITE RIEN D’AUTRE QUE LA HAINE SEBASTIAN ! TU N’ES PAS LE MAITRE DU JEU… TU N’ES PAS LE PLUS FORT… TU N’ES RIEN… SANS MOI… JE T’AIDE DANS TES CHOIX CAR TEL EST NOTRE ACCORD… JE T’OFFRE LE POUVOIR… ET TU EN FAIS CE QUE TU VEUX… TU L’ECRASE ET LA TORTURE EN PRETENDANT L’AIMER… TE SOUVIENS-TU AU MOINS DE CE QUE CELA SIGNIFIE… SEBASTIAN ? CAITLYN A ASSEZ DE COURAGE POUR TE FAIRE FACE… ET SON ABNEGATION LA CONDUIT A MENER UN COMBAT QU’ELLE SAIT AVOIR PERDU… COMPRENDS-TU POURQUOI ? EST-CE CE QUE TU FAIS AVEC MOI POUR SAUVER AMANDA… OU PAS ? ELLE REFUSE TES REGLES LA OU TU ACCEPTES LES MIENNES… QUI FAIT LE BON CHOIX ? SEBASTIAN… REFLECHIS… TU LUI CONSEILS D’USER DE SON CERVEAU ET TU LAISSERAIS TES SENTIMENTS TE DETRUIR ? APRES TOUT CE QUE TU AS FAIT POUR T’EN LIBERER ? POUR BRISER LES CHAINES QU’ILS T’IMPOSAIENT ? JE T’EN PRIT… NE TE RABAISSE PAS A LEUR NIVEAU… ELLES SONT FRAGILES… NE LE REDEVIENT PAS… JE T’AI AIDE… ET COMME ELLE LE DIT ELLE-MEME… L’AIDE NE S’EXTORQUE PAS… ELLE SE CONCEDE VOLONTAIREMENT… *C’est une bonne chose que vous soyez dans mon esprit, je trouve plus facilement mes mots : mon pouvoir perturbe mon mécanisme d’exportation verbale, il n’est pas entravé ici.*L’AIDE… OUI… IL FAUT LA MERITER… QU’AS-TU FAIS POUR MERITER MON AIDE ? QUE FERAS-TU POUR MERITER SON AIDE ? TU VOIS… SEBASTIAN ? TU VOIS CE QU’APPORTENT LES SENTIMENTS ? TU DEPENDS D’AUTRES POUR LES CHOSES LES PLUS BASIQUES… PITOYABLE… PITOYABLE CREATURE INCAPABLE DE SURVIVRE SEULE… ACCEDE A SA REQUETE ET ELLE SERA UNE GENTILLE FILLE… ACCEDE A MES REQUETES ET JE SERRAI UNE GENTILLE FILLE EGALEMENT… TU AS TELLEMENT PLUS A GAGNER A NE PAS ESSAYER D’ALLER A CONTRE COURANT… ELLE T’ECOUTERA ET T’AIDERA… COMME MOI… SI TU FAIS CE QU’ELLE DEMANDE… ET PERSONNE NE SERA TORTURE… PERSONNE NE DEVIENDRA FOU… TU AS TOUT A Y GAGNER… SEBASTIAN. * Étrange situation, n’est-ce pas ? C’est celui qui détient la puissance et l’asservissement qui pourtant demande le secours de sa victime… Laissez-moi profiter de ce faible « avantage ». Pas d’autres alternatives, je vous renvoie à la définition du verbe « aider ».**Pas si étrange que cela, en réalité. J’aurai tout aussi bien put faire mes révélations et m’en aller en vous laissant vous démerder toutes les deux avec ce que vous auriez apprit, mais j’ai choisit de chercher à limiter les dégâts, ce qui te donne un avantage sur moi. Les otages ont toujours un pouvoir certains sur leurs ravisseurs : les seconds ont besoin des premiers, alors que la réciproque est fausse. L’intérêt est de trouver quelle est la limite à ne pas franchir, celle où notre intérêt devient inférieur à ce que l’on demande. Un jeu dangereux, mais qui peut parfois porter ses fruits.*La demande était accordée, bien évidemment, cependant, ce n’était pas Caitlyn qui avait gagné, ni même Sébastian. Chronos figeait le temps, et lorsqu’il le remit, le décor avant changé. La pièce était aussi grande qu’un salon, avec sur le côté sud se trouvaient trois grandes fenêtres montant jusqu’au plafond et éclairant grâce à la lumière d’un jour déclinant sur une plaine d’hivers un endroit vide et aseptisé, aux murs étaient passablement délabrés bien que nettoyé, et ayant pour seul mobilier une table, sur laquelle reposait le corps comateux d’Amy de Lauro, une chaise à son côté, ainsi qu’une commode sur laquelle se tenait un plateau repas, le tout ayant été déposé prêt de Fuzzy. A chaque coin de la pièce se trouvait une caméra insonore, et les micros avaient été enlevés. L’unique porte, à l’ouest, était à double battants, fait d’un bois vieillissant, fermé et obstruée part un épais fauteuil de bois similaire au précédent, sur lequel se trouvait Sébastian, qui par contre n’était pas du tout similaire au précédent. Il n’était plus l’homme de taille moyenne que Cait’ avait put voir lorsqu’elle l’avait attaqué, il avait gagné dix centimètres au moins, et surtout, il c’était fait écorché vif. Il n’était plus Sébastian von Orchent, il était le Héraut du Léviathan, un monstre fait de chairs et de muscles à l’air libre, dont le visage était un masque sanglant dénué de bouche ou de nez, et dont les doigts se terminaient par des crocs. Accoudé et « doigts » croisés, il la regardait sans mot-dire. *Il m’est inutile de te montrer un visage humain, voilà bien longtemps que je ne le suis plus. Mon nom n’a pas d’importance, qui je suis ou qui je fus non plus, je ne suis rien de plus que ce que mon Démon a fait de moi. Je ne réveillerai pas Teresa, pas avant que toutes les conditions soient réunies. Libre à toi de t’assoir ou pas, de manger ou pas, même si sur ce dernier point, je me permets de t’assurer que la nourriture n’est ni empoisonnée ni droguée, j’ai besoin de toi avec toutes tes capacités et tout ton… cœur, pour ce que je vais te demander. Inutile d’essayer de me griller une fois encore, car s’il te serait plus facile de te blesser avec le couteau que je t’ai fourni qu’en t’éclatant les phalanges sur la table, ce serait inutile ; quant bien même tu me toucherais, cela ne me tuerait pas. Ou du moins, pas définitivement. Certaines créatures ont du mal avec le décès de leurs pions, qu’ils soient vaisseaux ou hérauts, termes ayant leur importance, bien que je sache que tu ne fais pas la distinction entre eux. Je connais beaucoup de vérités, mais celles qui nous intéressent concernent la jeune femme allongée à ton côté. Aucun mal ne lui a été fait, tu peux vérifier par toi-même ; je ne l’ai pas épargnée il y a vingt ans pour la tuer aujourd’hui. Comme tu ne tarderas pas à le découvrir, la famille dans laquelle tu mets les pieds n’est pas très portée « protection » envers ses membres, pour ne pas dire qu’ils ont élevé le fratricide, le parricide et l’infanticide au rang d’art. Lorsque tu seras prête, je vais t’expliquer ce qu’elle est réellement, ta future femme. D’ailleurs à ce propos, il y a sur ton plateau une petite boite ; elle contient deux bagues. Une pour chacune d’entre vous ; on nomme cela des alliances Grigori.* | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Lun 11 Mar - 22:10 | |
| Un léger éblouissement et elle comprit avant même de réaliser concrètement que ses conditions venaient d’être acceptées. Pas de soulagement cependant, aucun signe externe par quelques ébauche de sourire ou manifestation de détente par sa posture. Dans son esprit le vide s’était fait alors qu’elle décryptait minutieusement son environnement. La lumière, indéniablement, lui fit un bien fou mais pas autant de la savoir là, à nouveau à ses côtés. C’est surtout en cet instant là que le soulagement naquit, soulagement estompé rapidement lorsqu’elle le vit. Frayeur au départ, puis un sentiment similaire à la douleur ? Non pas vraiment…une sorte d’étrange compassion pour ce que cet homme, ça à l’évidence, il le fut, était devenu. Sa compassion était inévitable, liée à sa nature bienveillante et sa capacité de faire abstraction de tout jugement. Fuzzy ne jugeait jamais, elle usait de l’empathie avec une facilité déconcertante et parfois portait trop vite le fardeau de la souffrance au lieu de le déléguer. Seul Dieu nous juge, personne d’autre ne peut se permettre de le faire. Tout en l’écoutant deviser dans son esprit elle décroisa enfin les bras et s’avança vers la table d’un pas calculé, puis d’une main portée par un geste lent, elle caressa d’un revers de la main le visage d’Amy avec une bouffé d’affection qu’elle ne refreina pas, qu’il la moque si il lui en plaisait : après tout, il la connaissait déjà si bien. Elle reporta son attention sur lui, l’expression du visage toujours fermée son regard se portant finalement sur a petite table ou trônait le fameux coffret renfermant les artefacts annoncés. Nulle curiosité, elle s’en désintéressa aussi tôt reléguant ses questions pour un après. Lorsqu’il eut fini de s’exprimer, elle reporta à nouveau son attention sur son aimée puis comme si elle venait de prendre quelques décisions cruciales pour la suite de son existence, redressa le visage vers les fenêtres en soulignant son levé de tête d’un sourire énigmatique. Oui même au cœur des ténèbres, la lumière trouve toujours son chemin et elle était la sienne, sa force et sa raison de se tenir seule debout face à ses ténèbres. Il en serait toujours ainsi, jusqu’à ce que sa mort l’emporte. Elle fit à nouveau quelques pas dans la direction de l’individu et loin de s’arrêter à la chaise qu’il avait disposée pour elle, Caitlyn la dépassa tout en passant son bras autour du dossier et se mit à la trainer derrière elle sans ménagement ni effet de style pour traverser l’espace face à lui dans une attitude résolue et sans hésitation. Elle ne stoppa sa progression qu’à quelques centimètres de lui et la stabilisa d’un bref à-coup sans le lâcher un seul instant du regard. Puis elle s’y installa confortablement sans manifester la moindre émotion, laissant ses bras reposer de part et d’autres de l’accoudoir dans une attitude décontractée et de discussions intimistes. L’ombre d’un sourire ? Sans doute…Pas de moquerie cependant, ni de désinvolture, reste fantomatique d’un remerciement qui ne serait jamais formulé. Elle l’acceptait et acceptait de lui parler tenant là les engagements formulés. * Sauf votre respect, l’humanité ne se limite pas à votre visage, vos yeux en disent bien plus. Ne sont-ils pas les fenêtres de l’âme ? Même si votre corps à souffert, votre âme est toujours là quelques part, permettez que j’emprunte la ligne directe pour y accéder. Et votre nom importe, il serait stupide de penser le contraire. Le nom est la première pierre qui permet de nous humaniser, même si vous l’occultez ou vous prenez un fâcheux plaisir à l’oublier, il vous reviendra un jour à la face comme l’inévitable boomerang de ce que vous avez été et continuez d’être malgré tout. Comme vous le voyez, je suis disposée à vous écouter mais sachez une chose, je et elle ne prendra certainement pas pour argent comptant vos dires. Une telle mise en scène me pousse à croire que vous excellez dans l’art du mensonge et de la manipulation. Il vous faudra des preuves pour convaincre même si vous nous racontez la plus parfaite des histoires, ne nous prenez pas pour des simples d’esprits. Voici donc le premier obstacle avant toute chose : la preuve que vous êtes bien celui que vous prétendez être, sinon votre histoire n’aura pas plus d’intérêt qu’une de mes séries télé. Une distraction, rien de plus…Distraction cachant un autre objectif qui m’échappe. Tu es Pierre et sur cette pierre je construirais mon Eglise, donnez des quartiers de noblesse à votre Evangile avant toute chose. Outre la véracité, c’est déjà le fond du problème que j’entre aperçois ici. Vous connaissez assez Amy pour savoir qu’elle s’interroge, oui, mais elle peut vivre sans vos révélations et ça je le sais : partant du principe qu’elles soient vraies, ces terribles origines : elles me confortent dans une question simpliste si il en est. Qui voudrait alors d’une famille où «le fratricide, le parricide et l’infanticide sont élevé au rang d’art » ? Soyez lucide. Elle n’a pas besoin de cela et j’en conclue donc rapidement que VOUS , vous en avez besoin à contrario. Vos révélations ne se font pas par altruisme : puisque vous ne lui offrez en rien une vision idyllique des choses, ni par remord car elles viennent trop tardivement, ni par affection vu la méthode employée. Ce qui relie une famille sont souvent des notions simples : affection ou amour, remord de ces choses qu’on aurait dû faire, besoin de changer en mieux et d’offrir le meilleur…aucune des trois. Il nous reste alors, la haine ou la peur de perdre cette famille. De quel côté penchez-vous donc ? Question purement rhétorique si il en est puisque vous ne me répondrez pas. Sachez que si je suis capable d’un tel raisonnement, ma « future femme » et je compte bien gommer le « futur » le pousse à l’extrême et de façon analytique. Autant dire que même le fait de nous offrir en guise de bienvenue vos deux superbes bagues, vous avez intérêt à vous montrer des plus éloquent et persuasif pour me convaincre. Alors oui, complètement, je suis prête à vous écouter cher « beau-frère » mais avant tout je suis forcée de poser innocemment la question : pourquoi devrais-je vous croire ? Voyez…je fusionne la cause et le crédo en une même interrogation. *
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| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Mar 12 Mar - 1:06 | |
| Etrangement, malgré tous les mots, malgré toutes les pensées qu’avait put avoir Caitlyn Elioth jusque là, se fut ce geste qui lui fit le plus mal. De la compassion… Comment exprimer cela ? Si humain, si faible, si stupide… Comment pouvait-elle avoir de la compassion pour lui ? Donnait-il l’impression d’en vouloir ? Donnait-il l’impression d’être quelqu’un que cela pourrait toucher ? Etait-il faible à ce point là ? Oui. Oui ; ce n’était pas peut-être ou visiblement, mais simplement oui. Elle avait fracturé l’armure de dédain, elle n’était pas la première à faire cela, mais elle était la première à avoir vu le pire, tout du moins se l’imaginait-elle, et à quant même avoir de la compassion. Combien de temps qu’il n’en avait pas eut ? Combien de temps qu’on n’en avait pas eut pour lui ? Il l’ignorait, et préférait l’ignorer. Il ne devait pas se fragiliser. Car plus il se fragilisait, plus il devait s’en remettre au Léviathan pour se renforcer, et plus il se damnait. Tout avait commencé avec les trois sœurs, puis Pita avait rouvert la plaie, et maintenant, tant d’être qui s’engouffraient dans la brèche… L’écoutant, à défaut de pouvoir faire autre-chose, Fuzzy eut un beau geste ; oh, sans doute des créatures comme l’Ombre ou Sinistre, où même ses alliés du Club des Damnés, sans parler du Léviathan, auraient ricané en voyant cette preuve d’amour aussi fistule que sincère, mais pas lui. Lui se souvenait ; il se souvenait de pourquoi il faisait cela, et c’était pour retrouver semblables gestes qu’il faisait le pire, sans autre espoir que celui fou qu’il la retrouverait. Rien ne serait plus comme avant, et rien n’indiquait qu’Amanda accepterait ce qu’il était devenu ; sans doute la perdrait-il, à la réflexion, sans doute le Léviathan la laisserait se dégouter du monstre qu’il était devenu pour la sauver elle, mais il l’aurait sorti des Enfers, et l’espoir faisait vivre. Caitlyn Emilie Elioth n’avait pas tord là-dessus : même au cœur des ténèbres, la lumière trouve toujours son chemin. Si vous voulez détruire un homme, détruisez ses espoirs ; ne le laissez rien emporter dans la tombe, et il vous suppliera lui-même de l’achever. Sébastian n’allait pas briser les espoirs de Caitlyn ; sans doute y en avait-il trop pour lui, de toute façon. Il la regarda s’avancer face à lui sans une once d’appréhension pour lui faire face avec un panache qu’elle n’imaginait même pas. Il ne sourit pas, bien sur, et quant bien même, cela ne se serait pas vu sur son symbiote de chair. Il ne sourit pas parce que lorsqu’elle s’arrêta, Caitlyn Elioth était suffisamment proche pour voir ses yeux. Ses yeux étaient la dernière chose d’humain sur la Peau de Démon, la seule chose qu’elle ne recouvrait pas. La seule chose qui pouvait le trahir. *Sauf votre respect, l’humanité ne se limite pas à votre visage, vos yeux en disent bien plus. Ne sont-ils pas les fenêtres de l’âme ? Même si votre corps à souffert, votre âme est toujours là quelques part, permettez que j’emprunte la ligne directe pour y accéder.*ELLE EST MALINE… ELLE ESSAIE D’ATTEINDRE LE PEU D’HUMANITE QU’IL TE RESTE… ELLE ESCOMPTE L’UTILISER CONTRE TOI COMME TU UTILISE SON HUMANITE CONTRE ELLE… COMMENT VAS-TU M’EMPECHER DE FAIRE CELA ? TU VAS LA LAISSER TOUT DECOUVRIR… SEBASTIAN ? TU VAS RELLEMENT LA LAISSER TROUVER CE QUE TOUS ON DUT T’ARRACHER PAR LA FORCE JUSQU’ICI ? POURQUOI NE PAS TE CONFIER EGALEMENT ? POURQUOI NE PAS DEMADER PARDON ? ELLE A DE LA COMPASSION POUR TOI… UTILISE CELA… UTILISE CELA POUR SUIVRE TON PATHETIQUE PLAN DEFAILLANT ! LORSQUE JE NE SURVEILLE PAS TES FAITS ET GESTES… TU TE PLANTES… TU COMMETS DES ERREURS SI GROCIERES… ECOUTE-LA… ECOUTE CETTE ENFANT TE DETRUIRE PAR LE SIMPLE USAGE DES MOTS ! TU ES PATHETIQUE SEBASTIAN ! TON NOM LUI IMPORTE… C’EST TON LIEN AVEC L’HUMANITE… C’EST LA PREMIERE CHOSE QUE TU AS BRISEE… TU TE SOUVIENS ? LORSQUE TU ETAIS EN LARMES… SOUS LA PLUIE… A LA DETERRER DE CETTE FAUSSE COMMUNE POUR L’ENTERRER A TA PLACE… TU TE SOUVIENS ? LA VENGEANCE… TU TE SOUVIENS ? LE SORT QUE TU AS FAIT ENDURER A TOUS CEUX QUI PORTAIENT TON NOM… TU TE SOUVIENS ? OUI… TU TE SOUVIENS PARFAITEMENT… IL POURRA TE DETRUIRE UNIQUEMENT SI TU Y TIENS ENCORE… TU AS TELLEMENT DE NOMS… SEBASTIAN… AUCUN D’EUX N’EST VERITABLEMENT LE TIEN… AUCUN D’EUX N’A DE LA VALEUR… ELLE A RAISON… SI TU CONTINUE A T’EN PARER QUE CE SOIT POUR LE HAIR OU POUR LE PORTER… IL TE RAMENERA TOUJOURS A CE QUE TU AS ETE… DURANT SI LONGTEMPS J’AI ESSAYE DE T’AIDER A BRISER CES CHAINES… NOUS AVIONS REUSSIT… MAIS TU TE LES AIS REMISES SEUL… OU PLUTOT… TU LES AS LAISSER TE LES REMETTRE… NOUS AVONS REGRESSE… MON HERAUT… ELLE EST DISPOSEE A T’ECOUTER… A ECOUTER TES MENSONGES… TES TROMPERIES… ELLE VEUT DES PREUVES… QUELLES PREUVES AS-TU ? A PART CELLES QUE TON CŒUR T’AS DONNEES ? LAISSE-MOI LUI MONTRER… LAISSE-MOI T’AIDER… ELLE N’EST PAS UNE SIMPLE D’ESPRIT… NON… SON ESPRIT N’EST MEME PAS SIMPLE A DIRE VRAI… C’EST AMUSANT… ELLE VEUT UNE PREUVE DE TON AFFILIATION AUX GRIGORI ?! MAGNIFIQUE ! QUELLE PREUVE AS-TU ? QUELLE PREUVE AS-TU A PART UNE CHOSE QU’ELLE NE CROIRA JAMAIS ? OU QU’EN TOUT CAS JE REFUSE DE LUI MONTRER… PERSONNE NE DOIT SAVOIR POUR AMANDA… SE SONT TES PROPRES COMMANDEMENTS… JE TIENDRAIS PAROLE… ELLE IGNORERA TOUT DE TA PROMISE… DE TA FUTURE FEMME… TROUVE DES PREUVES… SEBASTIAN… ELLE TE REGARDE… TOUT COMME MOI… LE SEBASTIAN REALITY SHOW ? VOYONS JUSQU’OU TU PEUX ALLER… ET ELLE CITE LA BIBLE… PATHETIQUE… JE VAIS TESTER SA FOI EN DIEU SI ELLE CONTINUE… ET TU NE POURRAS RIEN M’EMPECHER DE FAIRE… OUI… JE SUIS D’ACCORD AVEC ELLE… UNE FOIS DE PLUS… LA VERITE EST LE FOND DU PROBLEME… DOUEE CETTE GAMINE… TU ES SUR QUE TU TIENDRAS LA ROUTE ? SANS MOI… TU CONNAIS BIEN AMY… VRAIMENT ? N’EST-ELLE PAS UNE PETITE FILLE DISTANTE QUE TU AS ABANDONNE DANS UN ORPHELINAT ? D’OU LA CONNAIS-TU BIEN ? DE L’INVESTISSEMENT ANNUEL QUE TU VERSAIS POUR SON CONFORT ? NON… TU NE LA CONNAIS BIEN QUE PARCE QUE JE LA CONNAIS BIEN… C’EST UN FAIT… OUI… LA PETITE TERESA PEUT VIVRE SANS TES REVELATIONS… ELLES LUI FERONT PLUS DE MAL QUE DE BIEN… TU LE SAIS… SINON… POURQUOI TOUTE CETTE MASCARADE ? POUR EVANGELINA ? POUR AMY ? NON… TU SAIS TRES BIEN QUE TOUT CECI N’EST QU’UNE AMBUSCADE… LORSQU’EZECHIEL VIENDRA SAUVER SES FILLES… JE LE DEVORERAIS… TU SERRAS LE SEUL GAGNANT DANS L’HISTOIRE… OUI… ELLES SERONT UNIES CONTRE TOI… MAIS SURTOUT… TU SERRAS DEBARASSE DE DEUX DE TES ENNEMIS : EZECHIEL… ET LES TROIS PUCES… QUI N’AURONT PLUS LA MOINDRE AFFECTION POUR TOI… EXCELLENTE QUESTION QU’A LA JEUNE ELIOTH… QUI VOUDRAIT D’UNE FAMILLE COMME LES GRIGORI ? NE VOUS ETES-VOUS PAS ENFUIT… AMANDA ET TOI ? QUI ? QUI ? QUI ? DIS-LE-MOI ? LA LIGNE NE SE LIMITE PAS A FRANK ET TU LE SAIS… ELLE N’A PAS BESOIN D’EUX… C’EST TOI QUI AS BESOIN QU’ILS SOIENT REUNIS… POURQUOI… POURQUOI SEBASTIAN ? PARCE QUE C’EST-CE QU’AMANDA AURAIT VOULUT ? QUELLE EXCUSE VAS-TU ENCORE TROUVER ? TU N’UNIFIES PAS UNE FAMILLE… TU DETRUIS CE QU’ILS ONT CONSTRUIT CHACUN DE LEUR COTE POUR SERVIR TES SEULS INTERETS ! NON… TU NE FAIS PAS CELA PAR ALTRUISME… TU N’AS JAMAIS RIEN FAIT PAR ALTRUISME… PAS MEME NOTRE PACTE N’EST BASE SUR L’ALTRUISME… LE CLUB DES DAMNES TE VA A RAVIR… DE CE COTE LA… TES REMORDS… TON AFFECTION… TU VOIS BIEN QU’ILS N’ONT PAS LEUR PLACE EN CE MONDE… NE DETOURNE PAS LES YEUX D’ELLE ! ELLE VA LE VOIR ! N’AI PAS HONTE DE CE QUE TU FAIS… TU FAIS TES CHOIX… ASSUME-LES ! AFFECTION OU AMOUR… REMORD DE CES CHOSES QU’ON AURAIT DU FAIRE… BESOIN DE CHANGER EN MIEUX ET D’OFFRIR LE MEILLEUR… C’EST PATHETIQUE… REJOUIS-TOI… ELLE NE VOIT RIEN DE CELA… MAIS EST-CE QU’IL Y EN A RELLEMENT ? ES-TU SUR ? NON HAINE OU PEUR DE PERDRE CE QU’Il TE RESTE… VOILA TES CHOIX… ELLE NE SAIT LEQUEL EST-CE… MOI… OUI ! ELLE A MIT EN LUMIERE UNE NOUVELLE DE TES FAILLES SEBASTIAN ! COMBLE-LA ! IL NE TIENT QU’A TOI DE LA RAYER D’UN TRAIT ! ECOUTE-MOI… L’OMBRE… SINISTRE… ILS POURRONT TE DETRUIRE SI FACILEMENT EN PASSANT PAR CETTE FAILLE… COMBLE-LA ! LAISSE-MOI T’AIDER A LA REGENERER COMME JE LE FAIS POUR TES BLESSURES DEPUIS SI LONGTEMPS… S’IL TE PLAIT… SEBASTIAN… *Sachez que si je suis capable d’un tel raisonnement, ma « future femme » et je compte bien gommer le « futur » le pousse à l’extrême et de façon analytique. Autant dire que même le fait de nous offrir en guise de bienvenue vos deux superbes bagues, vous avez intérêt à vous montrer des plus éloquent et persuasif pour me convaincre.*BON… UN POINT POUR TOI… TU N’ATTENDAIS RIEN D’AUTRE DE TA CHERE TESSA QUE DE LA HAINE… UN POINT OU TU N’AS PAS ECHOUE… C’EST BIEN… BRAVO… MAINTENANT… MONTRES-TOI ELOQUENT ET PERSUASIF… JE TE REGARDE… ELLE T’ECOUTE… TOUS LES PROJECTEURS DE TA PIECE DE THEATRE RIDICULE SONT BRAQUES SUR TOI… LE METTEUR EN SCENE ACTEUR… PRENDS LE ROLE QUI EST LE TIEN… ET REPONDS A SA QUESTION… POURQUOI DEVRAIT-ELLE TE CROIRE ? *Parce que si tu ne me crois pas, tu perdras Amy. C’est aussi simple que cela. Maintenant… quant a garder mon humanité… tu la veux ?*Décroisant ses griffes, sans la moindre hésitation, le Sombre Voyageur les approcha de ses yeux, enfonçant celles des index dans ses orbites, puis lorsqu’elles furent suffisamment proches, celles de ses pouces également. Ce n’était pas la première fois qu’on lui arrachait les yeux, mais c’était la première fois qu’il se le faisait seul, et l’expérience était des plus désagréables. Pas un son cependant, mais la crispation des muscles de la Peau de Démon, qui amplifiât ses mouvements et sa force, traduisit la douleur ; oh, il avait connu bien pire, mais il ne c’était que rarement infligé cela. Une fois ses globes oculaires sortis de ses orbites, il les laissa rouler dans ses paumes, les sentant se déplacer sur lui, visqueux et flasques, suivit par le nerf optique en un ignore ballet, puis les tendit à Caitlyn, continuant de la fixer de ses paupières ouvertes et sanguinolentes, donnant sur la chair, mais non sur une âme. *Il y a bien longtemps que j’ai vendu mon âme, regarde-le par toi-même. Et le peu d’humanité qu’il me reste, je l’ai donné. Un tiers compose le fragment que tu vois là-bas, ce fragment que tu aimes. Non, il n’y a pas d’altruisme là-dedans, tu as raison… j’ai épargné un bébé, ou devrais-je dire j’ai sacrifié ses parents pour qu’elle puisse vivre… et je lui ai remit un morceau de mon humanité… la partie qui l’aimait. Si Teresa meurt, cette partie meurt aussi. Mais c’est bien pire que le destin lui réserve. Vois par toi-même…* En un instant, le décor changea à nouveau, mais il ne s’agissait cette fois nullement d’altération temporelle, ou même d’une illusion ; un souvenir. *** Le néant, toujours le néant. Noir, infini, absolu. Le néant, et elle. En face d’elle, un miroir ; elle ne le voyait pas, elle voyait juste son reflet, lequel agissait de concert avec elle. Enfin, son reflet, ce qui avait été son reflet : Amy de Lauro lui faisait face, à elle, Amaranth. L’Ombre, l’Ombre dans le Néant ; elle approchait, elle approchait dans le dos d’Amy, et l’italienne réagit immédiatement, se retournant, terrorisée. Rien toujours rien, si ce n’était cette Amy transfigurée lorsqu’elle faisait à nouveau face à son ancienne image. Le visage jadis si souriant était défiguré d’un rictus de sadisme, d’un sourire cruel, et les yeux étaient noirs, entièrement noirs, comme si le néant s’y était infiltré. Non, il y avait quelque chose, un signe en guise de pupille. - Ton sang m’appartient, comme celui de toute ta pitoyable lignée… Ces mots, encore ces mots prononcés par cette voix qui n’était pas la sienne, alors que la Amy portait sa main contre le miroir, le fêlant pour essayé de passer les doigts au travers. Les pleurs d’un bébé, à nouveau, et une autre voix, grave et calme, faisant écho alors que le Néant parlait à travers son reflet. - Tes ancêtres pensaient que vous pouviez être sauvés, mais ils ignoraient quelle noirceur ce cachait au fond de vos âmes.La frêle main passe au travers de la glace, la fissurant de plus en plus, s’approchant de plus en plus d’Amaranth. - Quant à vos cœurs, vous savez, nous sommes... un. *** La réalité, un instant de réalité, alors que la voix de Sébastian parlait. *Revoyons tout cela à la lumière de la Télépathie, veux-tu ?* *** Une caverne, creuse, souterraine, humide. Une caverne qui s’étend à perte de vue, comme l’estomac de l’enfer, sans sortie ni lumière. Amaranth est là, elle fait face non-pas à un miroir, mais à une vitre ; une vitre réfléchissante qui la sépare de la caverne, de l’autre partie de la caverne. Amy est là aussi, agissante toujours de concert avec elle, comme il se doit. L’Ombre était réelle, c’était un nuage de ténèbres noires rampant sur le sol, se dressant tel un serpent prêt à mordre dans le dos d’Amy alors qu’Amaranth se retournait. Pause ; tout se figea. Tout se figea et ils purent détailler la scène, car ce souvenir-ci, ainsi ôté de ses ténèbres, n’était pas celui d’Amy, mais celui de Sébastian. Les ténèbres rampaient sur le sol jusqu’à un autre être, un être à genou sur le sol, échine courbée et tête baissée, enchainé du cou, des poignets et des chevilles. Impossible de voir son visage, mais il n’est pas très grand, et ses cheveux sont d’un brun exactement le même que celui de Nephilim. Il est recroquevillé sur lui-même, et le nuage vient de là. En face de lui, un peu plus avant une harpe, une simple harpe au corps de bronze, et dont l’une des cordes s’est rompue. Le rêve reprend, et le nuage noir, alors qu’Amaranth est tournée, pénètre le dos d’Amy. Amaranth se retourne, et son passé possédé la regarde, les fenêtres de l’âme trahissant ce qu’elle est réellement. - Ton sang m’appartient, comme celui de toute ta pitoyable lignée… Les mots, les mots sont prononcés et viennent de deux endroits à la fois, raisonnant le long du serpent de ténèbres pour aller depuis le corps enchainé jusqu’à la jeune femme. La main commence à briser la vitre, à briser ce qui la sépare d’Amaranth. Les pleurs d’un bébé, à nouveau. - Je refuse. Je refuse de la tuer, énonce une voix grave et calme, guère plus qu'un écho du passé, alors même que le Néant reprend la parole. - Tes ancêtres pensaient que vous pouviez être sauvés, mais ils ignoraient quelle noirceur ce cachait au fond de vos âmes.- Chacun… devrait avoir… une chance. La frêle main passe au travers de la glace, la fissurant de plus en plus, s’approchant de plus en plus d’Amaranth. - Je te l’interdis !
- Quant à vos cœurs, vous savez, nous sommes... un.
- Elle vivra ; jamais elle ne connaitra sa famille, mais elle aura une chance de vivre. J’en ai décidé ainsi. *** La réalité revint, le rêve était terminé. Allait-elle le croire ? Allait-elle croire à une mise en scène ? Quelle était la part de vérité et quelle était la part de mensonge ? Lui-même l’ignorait, le Léviathan ayant parfaitement put créer cela à son intention particulière, pour fausser le jeu. Mais le rêve originel était réel, et cela, Fuzzy le savait, car Amy lui avait déjà raconté. La première fois qu'elle se souvenait l'avoir fait, c'était la nuit des Entités, mais ce n'était pas la première fois qu'elle se réveillait complètement affolée, et en APB. Le Mal avait progressé par stade, et l'italienne ne se souvenait que du dernier. Sébastian continuait de fixer Caitlyn sans la voir, le dernier signe d’humanité ayant disparut, alors même qu’un sang noir se répandait sur le masque de la Peau de Démon. Pas un mot. Pas un geste. Rien. Il lui laissait le temps de comprendre, le temps d’appréhender. Il était dans sa tête, et attendait ses commentaires, qu’il aurait en direct. Pas besoin de lui poser la question, il savait déjà. | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Mar 19 Mar - 21:04 | |
| Un geste ignoble, lourd de signification et d’intensité macabre. Un geste qu’elle reçut comme une blessure, comme la preuve d’un déni d’humanité mais qui la choqua ouvertement en retour non pas par l’horreur de voir en face une telle ignominie se produire mais plutôt par la brutalité qu’il laissait à supposer concernant l’être qui se dressait devant elle. Se protégeait-il là où elle s’engouffrait de part une de ses failles ? Etait-ce un avertissement imaginé pour lui signifier qu’il n’était pas de ceux avec qui l’on pouvait se gausser d’avoir une force aussi dérisoire que celle du cœur qu’elle pensait porter comme une arme ? Non, elle ne se plongea pas dans le pourquoi mais surtout dans la violence et la brutalité d’un tel geste…sa futilité lui parut grossière et obscène puisqu’elle n’en chercha pas le sens. Grimaçant de dégoût devant le spectacle, elle se prit à le détester un peu plus pour se voir forcée à y assister et indéniablement, si elle avait abordé cette « rencontre » avec crainte mais excitation devant l’enjeu qu’elle représentait, il s’en était ressenti un besoin naturel chez elle de comprendre et de porter l’empathie comme sa bannière. Ce sentiment venait d’être éclaboussé d’une violente démonstration perverse, et sans pouvoir mettre de mots sur des émotions, il faut bien avouer qu’il baissa dans son estime et bascula un peu plus par ce côté « irrécupérable et dangereux » où elle finissait par ranger les personnages capables de tels gestes. Indiscutablement, il venait de perdre des points. Inévitablement, sa méfiance et sa potentielle bienveillance en avait pris un coup dans l’aile. Elle ne jugeait pas les gens sauf s’y il se donnait à être jugé, il refusait son humanité et se montrait ouvertement monstrueux devant une personne qui n’était qu’humanité dans toutes ses forces et toutes ses faiblesses mais peut-être n’était-ce que cela qu’il cherchait à produire par sa mascarade sanglante ? Alors il lui donna la vision pour unique réponse…vision si familière mais complétée à sa façon. Elle se força a ne pas penser mas son rythme cardiaque s’accéléra lorsque l’ombre étendit par deux fois sa volonté à Amaranth, réflexe somme toute reptilien puisqu’on s’en prenait à la personne qui comptait plus que n’importe quoi en son monde, sa propre existence incluse. Elle attendit un bref instant avant de réagir, reprenant son souffle et laissant la colère qui s’accumulait dans son être refluer au plus profond d’elle-même. Le contrôle, tout n’était qu’une question de contrôle. Si cette charmante alternative à une soirée cinéma m’offre le pourquoi de vos actes par l’évidente menace que constitue ce…cette personne à qui au demeurant, si elle existe, j’arracherais de mes ongles jusqu’aux derniers lambeaux de chair, elle ne me prouve en rien la véracité de tout ceci. Amy va mourir si je ne vous crois pas, c’est VOUS qui le dites, vous et vous seul. Vous seriez l’unique famille ? Personne d’autre ? Je ne peux me satisfaire de la vision d’un homme qui manipule toute chose et qui capable de violences physiques et morales pour arriver à ses fins. *Croyez-vous sérieusement que ca allait être si simple ? Vous ne me convainquez pas…pas avec vos tours de passe-passe illusoire, la vie de ma compagne est trop importante pour que je suive les préceptes de la première personne me fabulant une telle histoire avec effet pyrotechniques. Je ne la rejette pas, comprenons-nous bien, mais vous ne m’apportez aucune preuve crédible. Et elle ne vous croira certainement pas, elle s’énervera, passera ses imites en se croyant menacée, en ME croyant menacée et nous irons vers une véritable catastrophe faites de souffrances et de…de..je ne préfère pas y penser. ( Les images de la mort d’Amy lors de la passation durant qu’elle lutait à l’infirmerie s’imposèrent à elle, ravivant sa colère). Vous vous trompez de méthode avec moi…et j’ai malheureusement la triste impression que vous ne connaissez plus que celle-là. Amy est la raison, je suis le cœur… Ce n’est pas votre cœur qui parle, il est aussi sec qu’un morceau de charbon, je vous plaints.* | |
| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Ven 29 Mar - 0:29 | |
| BRAVO SEBASTIAN… TU AS REUSSI… EN T’OTANT DES FENETRES DE TON AME TU AS REUSSI A LA DEGOUTER… TU AS REUSSI A TUER LA COMPASSION… COMME TU LE VOULAIS… ELLE NE CHERCHE PLUS A TE COMPRENDRE… ELLE A VOULUT PRONER L’HUMANITE ET TU ES PARVENU A CACHER LES FRAGMENTS QUI SE TROUVENT ENCORE EN TOI… BRAVO… TU BASCULE UN PEU PLUS DANS L’IRRECUPERABILITE ET LA DANGEROSITE… COMME TU L’AS VOULU… COMME IL LE FALLAIT… ELLE SE REFUSE A JUGER LES GENS SAUF S’ILS VEULENT ETRE JUGE… ET TU VEUX ETRE JUGE… TU VEUX ETRE JUGE COMME LE MONSTRE QUE TU ES RELLEMENT… ELLE DOIT TE HAIR COMME TOUS LES AUTRES… TU VIENS DE GAGNER UN POINT… QUOI QU’ELLE EN PENSE… TU ENTENDS ? TU ENTENDS SON SOUFFLE S’ACCELERER ? LA PEUR… LA PEUR… ELLE A PEUR… PAS DE TOI MAIS DE LUI… DU NEANT… USE DE CETTE PEUR… FAIS-LA CHANTER… DU CHANTAGE A L’AFFECTION… ELLE EST PRETE A MOURIR POUR TERESA… OFFRE-LUI UNE OCCASION DE LE FAIRE UTILEMENT… ELLE NE TE CROIT PAS… ELLE A PEUR ET COMME L’ANIMAL ACCULEE QU’ELLE EST… ELLE EST PRETE A SE BATTRE JUSQU'A LA MORT… ELLE NE COMPREND PAS A QUEL POINT C’EST FUTILE… C’EST PERDU D’AVANCE… OH… ELLE CROIT QU’AMY VA MOURIR SI ELLE NE TE CROIT PAS… C’EST… PATHETIQUE… C’EST SI PUERIL… C’EST… IL N’EXISTE PAS DE MOTS DANS LE LANGAGE DES HOMMES POUR DESIGNER CELA… ET JE N’AI PAS L’INTENTION DE ME PERDRE EN OEUPHEMISMES… PAS PLUS QU’ELLE N’A L’INTENTION DE TE CROIRE… OUI SEBASTIAN… LES IMAGES NE SONT PAS DES PREUVES… QUELLES PREUVES AS-TU ? SAIS-TU RELLEMENT CE QUI VA SE PASSER ? REFLECHIS… POURQUOI LES AS-TU ENLEVEES A L’ORIGINE ? SI TU N’AVAIS PAS DECOUVERT CELA… COMMENT AURAIS-TU FAIS POUR LA CONVAINCRE ? TU NE LES AS PAS ENLEVEES POUR COMBATTRE CETTE CHOSE… RAPPELLE-TOI… TU IGNORAIS SON EXISTENCE… TU ES PIRE QU’ELLE NE LE PENSE… EN REALITE… SEBASTIAN… ELLE NE PEUT SE SATIFSFAIRE DE LA VISION D’UN HOMME EXPERT DES ILLUSIONS ET CAPABLE DU PIRE POUR ARRIVER A SES FINS… COMMENT VAS-TU FAIRE… SEBASTIAN ? *Croyez-vous sérieusement que ca allait être si simple ? Vous ne me convainquez pas… pas avec vos tours de passe-passe illusoire, la vie de ma compagne est trop importante pour que je suive les préceptes de la première personne me fabulant une telle histoire avec effet pyrotechniques. Je ne la rejette pas, comprenons-nous bien, mais vous ne m’apportez aucune preuve crédible. Et elle ne vous croira certainement pas, elle s’énervera, passera ses imites en se croyant menacée, en ME croyant menacée et nous irons vers une véritable catastrophe faites de souffrances et de… de… je ne préfère pas y penser.*Les images défilent dans l’esprit de Caitlyn, suivant le tentacule psychique jusqu’à celui de Sébastian ; Amaranth Reborn… celle dont le pouvoir est le sang naissant dans le sang… Les yeux vides de Sébastian se fermèrent ; il avait vu tant de sang, il avait fait couler tant de sang, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir mal en regardant cela. La douleur mentale était tellement plus dévastatrice que la douleur physique ; et Caitlyn avait consciemment vécu ce que lui-même, dans la boue et sous la pluie, avait vécu, trois quart de siècle auparavant, à chercher le corps d’Amanda dans les décombre pour le préserver jusqu’à ce que le Léviathan la ramène à la vie. Puis Amy était revenue, et la douleur avait continuée pour Fuzzy. Elle qui ne pouvait souffrir physiquement avait été tant dévastée émotionnellement qu’il ne pouvait que comprendre. Il avait ressenti sa douleur, dans sa mémoire, il avait ressenti la perte. C’était au tour du Sombre Voyageur que d’avoir de la compassion pour Caitlyn Elioth. *Vous vous trompez de méthode avec moi… et j’ai malheureusement la triste impression que vous ne connaissez plus que celle-là. Amy est la raison, je suis le cœur… Ce n’est pas votre cœur qui parle, il est aussi sec qu’un morceau de charbon, je vous plaints.*
- Garde tes plaintes et ta compassion, Caitlyn. Arrête d’essayer de voir l’humain derrière le monstre, cela fonctionne peut-être pour toi ou ton amie Rachel, mais ce n’est pas mon cas. Je ne suis plus humain, j’ai sacrifié mon humanité sciemment. J’ai fais mes choix, et j’en assume les conséquences, j’en paie le prix. Teresa n’a pas choisie sa famille, elle n’a pas a payer le prix d’un héritage dont elle ignore tout. Je n’ai jamais dit qu’elle allait mourir, pas plus que je n’ai prétendu être sa seule famille. Tu n’es pas assez attentive, Caitlyn. Laisse-moi t'aider à assembler les pièces du puzzle.*
*Euh… Caitlyn Elioth, voici Sœur… euh pardon, Evangeline. Evangeline, voici Caitlyn Elioth. Evangeline, vu que vous n’êtes plus sœur, vous avez reprit votre non de famille, non ?*
*Evangeline Grigori, enchanté. Et Amy, tu n'as pas besoin de me vouvoyer voyons. J'ai l'impression de prendre dix ans de plus… *
*Certaines choses mon ange, sont encore trop compliquées pour que je puisse te donner l'explication maintenant. Sache juste une chose, Jamais je n'ai pensée à te faire du mal. Jamais je n'ai voulu te mentir, te trahir même. La protection d'un être cher passe souvent par ce genre de sacrifice, aussi cruel soit-il.
Tu as toujours été pour moi une personne chère Amy, ma petite Nephilim, ne doute jamais de cela. Et c'est pour te protéger que j'ai fait cela. Je ne voulais pas que quoique ce soit t'arrive. Mais bientôt, bientôt, les masques tomberont. Bientôt, tu sauras tout mon ange. J'aurais préféré te l'expliquer en d’autres circonstances et bien avant mais à chaque fois, les évènements se sont enchaînés. C'est pour ton bien que je l'ai fait. *
*Je vais vous laisser, nous n’avons pas notre place ici.*
*D’ailleurs à ce propos, il y a sur ton plateau une petite boite ; elle contient deux bagues. Une pour chacune d’entre vous ; on nomme cela des alliances Grigori.*
*Je ne suis pas le seul… je ne suis même pas un Grigori, juste une pièce rapportée, à dire vrai. Mais cela n’importe pas. Sa famille, notre famille, ce sont des bouchers, des abrutis et des barbares. Personne ne voudrait de cette famille, personne ne mériterait même cette famille, mais l’on ne choisit pas sa lignée. Et celle-ci implique un héritage qui la dépasse.*
*Un vaisseau, ce dont t’a qualifié la rousse, c’est un corps utilisé comme hôte par quelque chose de surnaturelle, par « une entité ».*
*Tes ancêtres pensaient que vous pouviez être sauvés, mais ils ignoraient quelle noirceur ce cachait au fond de vos âmes. Quant à vos cœurs, vous savez, nous sommes... un.*
*Certaines créatures ont du mal avec le décès de leurs pions, qu’ils soient vaisseaux ou hérauts, termes ayant leur importance, bien que je sache que tu ne fais pas la distinction entre eux.*
*Pourquoi elle ? Je n’en sais rien. Peut-être est-elle plus fragile, peut-être a-t-elle quelque chose de plus ou de moins, toujours est-il qu’elle semble être le vaisseau. Il existe plusieurs liens entre une Entité et un mortel, mais les deux plus courant sont ceux de Vaisseaux, et de Hérauts. Les Vaisseaux sont des hôtes, l’Entité peut leur fournir une partie de ses pouvoirs, et peut en prendre le contrôle ; ton amie Rachel est dans ce cas. Le Phénix ne dormira pas éternellement, et lorsqu’il aurait besoin d’elle pour agir, il la possèdera. Jusque là, il la protégera. Les Vaisseaux sont les liens les plus forts avec l’Entité, pouvant ressembler avec une symbiose, dans le cas de Rachel, ou un parasitisme, dans le cas d’Entité possédant constamment son hôte. Le bouclier de Xavier est puissant, mais je crains qu’il ne tienne pas éternellement. Amy pratique une politique du « guérir plutôt que prévenir », tu la connais sa fameuse « on ne peut s’empêcher de blesser, il faut réparer après » ; je préfère prévenir plutôt que guérir, c’est toujours moins douloureux, et dans le pire des cas, cela permet de guérir mieux. Je n’en sais pas suffisamment sur cette chose pour la vaincre, mais sa famille pourra l’aider. Mais pour s’unir, les Grigori ont besoin d’un ennemi commun…*Dans ses mains, les yeux qu’il c’était arrachés précédemment commencèrent à fumer, une fumée noirâtre et légère qui vint disparaitre en lui, comme absorbée, ne laissant aucune trace des globes oculaires. Sébastian croisa à nouveau les griffes devant lui, immobilisant tout son corps dans cette position stratégique, rouvrant ses orbites vides pour la fixer. *Je suis cet ennemi. Cependant, je crains que mes révélations ne la détruisent, ne la rendent incapable d’accepter sa famille, et plutôt que de la mettre sur la voie de la survie, la mettre sur celle de la damnation. C’est pour cela que j’ai besoin de toi. Que dois-je révéler et que dois-je passer sous silence ? Tu es le cœur, Caitlyn Elioth, et c’est bien parce que je suis incapable de raisonner par le cœur que j’ai besoin de toi. Préfères-tu que l’on fasse à ma méthode, ou à la sienne ?* | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Sam 30 Mar - 14:56 | |
| Le dernier acte. Pas attentive, elle l’était et comment aurait-elle pu l’être dans de telles conditions ? Elle n’était pas sa compagne, elle réfléchissait à la vitesse d’ une humaine et le fait d’avoir été trainée de force et réduite à l’impuissance dans un endroit qu’elle ne connaissait pas face à un type tout droit sorti d’un remake de Hellraiser qui lui avait violé l’âme et imposé des visions horrifiques à cauchemarder durant trois nuits n’aidait surement pas à se prendre pour l’égérie de Sherlock . Ainsi, il eut la délicatesse de lui imposer un résumé via souvenirs express lui permettant de recoller chacune des parties pour en arriver à la conclusion logique. Étrangement les révélations la laissa froide, sa psychée se contentant de classer les informations par ordre d’importance pour qu’elle saisisse toute l’importance de ce dernier acte qui venait de se jouer devant elle. Il ne voulait pas être traité en humain, certes, elle lui offrirait donc une froideur presque mécanique même si à la vue des informations son pouls s’accéléra quelques peu trahissant une forte inquiétude qu’elle n’aurait pu dissimuler. *Je vois. Eva était vos yeux veillant sur elle. A moins qu’elle aussi fut placer dans l’ombre en attendant des retrouvailles d’envergures apocalyptiques, est-ce elle qui va pousser dans la minute l’une de ces portes pour que toute la scène fut jouée ? Un vaisseau ? Je vois….Depuis le début est-ce aussi le sort qui m’attends, si c’est le cas, je ne vois pas vraiment pourquoi la rousse me poursuit de ses ardeurs, je ne suis pas de votre sang, je n’ai rien à voir avec votre lignée. Je peux comprendre à vous écouter qu’Amy soit visée mais moi…Je suis un élément « remplaçable ». tuez-moi et vous ferez de votre sœur un monstre tout aussi inhumain que vous, le fait que vous ayez choisit de vous adressiez au cœur me porte à croire que ça vous importe qu’elle reste humaine. Nous sommes donc d’accord sur ce point, c’est aussi ma crainte principale, qu’elle perde pied. Par contre, vous la connaissez bien mal… Besoin de « sa » famille ? Je dirais besoin de ceux qu’elle aime, oui, effectivement et cette déchirure avec Eva la fragilisait, Amy est inflexible et têtue comme un troupeau de mules, elle se braque et s’imagine les pires plans derrière les plans. Je dirais donc ceci : donnez-lui sa sœur, faites en sorte qu’elles se retrouvent et se comprennent et n’intervenez pas plus que nécessaire. Amy carbure à la peur, la peur de ne pas être à la hauteur, donnez-lui des soutiens, des atèles pour marcher. J’en suis une, Eva peut en être une autre. Quand à vous dresser en ennemi pour fédérer…quelle connerie que cette idée-là. Vous aideriez plus en guidant et soudant qu’en vous désignant comme le méchant de service. Je ne vous comprends pas sur ce coup-là, c’est du masochisme alors gardez-vous de lui apparaitre en ennemi ou vous la braquerez d’emblée, la rendant hermétique à toutes discussion. .. Vous devez lui dire pour le vaisseau, vous devez lui dire par l’intermédiaire d’Eva qui l’a toujours protégé. Elle l’acceptera plus facilement. Elle a besoin d’un ennemi pour être forte, mais pas d’un ennemi identifiable d’emblée. Impliquez-moi dans l’équation, trouvez ce qui vous chante, ca renforcera sa détermination à combattre. Et surtout…ne lui apparaissez pas « ainsi ». Sa mutation lui fait peur, elle en ferait des analogies funèbres, finissant par voir en vous un aperçu de son avenir. Restez évasif sur votre histoire « personnelle », c’est secondaire. Elle ne doit pas savoir que vous n’être qu’une…coquille dont l’âme a été déchiqueté, elle vous classerait comme monstrueux et indigne de confiance. Et enfin…QUOI que vous fassiez, si vous le pouvez gommez de mon esprit ce que vous avez dit de trop, le mensonge, elle le verrait sur moi…une version unique des faits, c’est ce que nous devons avoir si nous voulons la sauver et l’aider à traverser cela *.
Un léger silence alors qu’elle se tassait sur sa chaise.
*J’ai toujours suivi d’instinct ce que me disait mon cœur, vous n’avez pas de preuves convaincantes à mes yeux, rien de rationnel. Mais mon cœur dit aussi de vous croire et de prendre le risque de vous aider et vous en voyez par l’horreur de par la trahison d’agir dans le dos de la personne que j’aime le plus au monde et pour qui je n’ai aucun secret combien je suis prête à n’importe quelle solution la plus avilissante pour la protéger. Pour personne d’autre, je ne ferais ça pour personne d’autre. Je m’en contrefiche de votre famille, beau-frère ou non, je SUIS sa famille et elle est la mienne, nous avons toujours été deux, deux contre le reste du monde, ce n’est pas nouveau, je….ne le prenez pas de façon personnelle, nous avons trop souffert pour nous perdre à nouveau, je me damnerai 1000 fois pour éviter une telle chose*
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| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Sauver les âmes {Caitlyn Elioth} Sam 6 Avr - 22:11 | |
| Le dernier acte, en effet. Comment aurait-on put être attentif dans de telles conditions ? En gardant son sang froid, c’était plutôt simple. Simple en théorie, mais si difficile en pratique lorsque les sentiments parasitaient le cœur, c’était vrai. Il n’en ralentirait pas le rythme pour autant, car de toute façon, tout cela touchait à sa fin. Il ne lui demandait pas non-plus d’avoir le bordel infernal qui s’enchainait dans la tête de sa compagne, non, surtout pas, niveau souvenirs, c’était encore plus longs à télécharger. Il l’avait réduite à l’impuissance physique, car s’il eut put en faire de même pour son esprit, cela ne lui aurait servit à rien ; il avait besoin d’elle avait toutes ses capacités, non de combattante, mais d’aimante, au sens noble du terme, cela tombait sous le sens. Elle pouvait pester mentalement contre lui, cela l’indifférait ; c’était même plus facile d’encaisser les injures que les bons sentiments. Les injures étaient franches, non vénéneuses, elles ne cherchaient à s’infiltrer et à ronger. C’était étrange d’observer Caitlyn réagir, même en la connaissant aussi bien qu’il en était venu à la connaitre. Elle se blindait elle-aussi, mais c’était plus un renoncement qu’une véritable volonté, ou système de défense. Il lui avait demandé d’être analytique, elle devenait une véritable machine. Un mal pour un bien, somme toute ; ou tout du moins, aurait-il aimé s’en convaincre. Mais quelque soit la mécanique qu’elle voulait afficher, elle ressentait toujours la peur. EVANGELINA TES YEUX SUR AMY ? ELLE TE CROIT PLUS DOUE QUE TU NE L’ES REELLEMENT SEBASTIAN ! FELICITATION TU DONNE TRES BIEN LE CHANGE ON DIRAIT… EVA EST DANS TON CAMP… ELLE VA ETRE HEUREUSE… ELLE NE DEMANDAIT QUE CELA… MAIS DU FAIT TES GRIGORI NE SONT PAS UNIS… TU ES EN TRAIN DE PERDRE SEBASTIAN… COMMENT VAS-TU TE SORTIR DE CETTE MAUVAISE PASSE ? EVA TE CONNAIT… EVA VEUT T’AIMER… SI ON LUI POSE LA QUESTION… ELLE DIRA NON… MAIS SERAIT-CE UNE VERITE OU UN MENSONGE ? TU ES PRISONNIER DE TES PROPRES MENSONGES SEBASTIAN ! PRIS DANS TA PROPRE TOILE ! PAS UNE ENFANT QUI PLUS EST… C’EST PATHETIQUE… TU ES AUSSI PATHETIQUE QU’ELLE SEBASTIAN… TU ME DECOIS… NOUS AVIONS TANT PROGRESSES ENSEMBLE… OUI ! TOUTES DEUX SONT DES VAISSEAUX… TU LE SAIS… TU AS LE FIN MOT DE L’HISTOIRE ! VAS-TU LUI DONNER ? VAS-TU LUI EVITER DE SOUFFRIR INUTILEMENT ? TU CONNAIS LA VERITE DOULOUREUSE QUE MAYBE A PROPHESSEE… TU PEUX LUI EPARGNER LA LUTTE POUR L’OBTENIR… MAIS TU NE LE FERAS PAS… TU NE LE FERAS PAS PARCE QU’AU FONT… TU T’EN MOQUE… TU TE MOQUE D’ELLES-DEUX… TU TE MOQUE DE TOUS SAUF D’AMANDA… C’EST AINSI QUE CELA DOIT SE PASSER… SEBASTIAN… C’EST AINSI QUE TU ES LE PLUS FORT… OH… ELLE MELANGE TOUT ! ELLE ESSAIT D’ETRE MECANIQUE… MAIS LE CŒUR N’Y EST PAS… LA ROUSSE N’EST PAS DES GRIGORI… LAISSE-MOI RIRE… LEUR SANG NE PERMETTRAIT PAS DE TELS GENES… MAIS CAITLYN RATTACHE TOUTES LEURS MERDES A UNE SEULE CAUSE… C’EST… C’EST… CAILYNNIEN ! ELLE EST REMPLACABLE… OUI… J’ADMIRE SA CAPACITE A ETRE DANS LE FAUX UN INSTANT ET DANS LE VRAI L’INSTANT SUIVANT… C’EST AU PETIT BONHEUR LA CHANCE… JETTE UNE PIECE RAISON OU TORD… UN PEU COMME TOI… SOMME TOUTE… OUI… SI TU LA TUE… TERESA DEVIENDRA UN MONSTRE… LE MONSTRE QUE TU AURAIS PUT FAIRE D’ELLE SI TU L’AVAIS ELEVEE… CEPENDANT… TOUT AUSSI INHUMAIN QUE TOI… ELLE TE SURESTIME VRAIMENT… BRAVO… A DEFAUT D’ETRE LE GRAND MECHANT DE L’HISTOIRE TU ARRIVE PARFAITEMENT A EN TENIR LE ROLE… EXCUSE-MOI DE POUFFER… IL T’IMPORTE QU’ELLE RESTE HUMAINE… OUI… C’EST TELLEMENT PLUS DROLE DE VOIR SON POUVOIR LA DESHUMANISER PIERRE APRES PIERRE QUE DE L’ACHEVER… TU ES CRUEL SEBASTIAN… TU ES SI CRUEL… VOUS AVEZ PEUR QU’AMY PERDE PIED… PARDONNE-MOI DE TROUVER CELA STUPIDE… MAIS ON NE LUTTE PAS CONTRE SA NATURE… ON NE LUTTE PAS CONTRE LA NATURE… ON NE LUTTE PAS CONTRE MOI… TU LA CONNAIS BIEN MAL… EN EFFET… MALGRE TOUT CE QUE JE T’AI MONTRE… TU LA CONNAIS BIEN MAL… Les voix de Caitlyn et du Léviathan en écho dans son crâne commençaient à ronger ses nerfs, il devait bien le reconnaitre. Il se tendait ; imperceptiblement, mais peu à peu, Sébastian se tendait. Voulait-elle réellement le pousser à bout ? Le pousser à la rage et déclencher un massacre ? Possible. Possible qu’elles le cherchassent toutes les deux d’ailleurs. - Besoin de « sa » famille ? Je dirais besoin de ceux qu’elle aime, oui, effectivement et cette déchirure avec Eva la fragilisait, Amy est inflexible et têtue comme un troupeau de mules, elle se braque et s’imagine les pires plans derrière les plans. Je dirais donc ceci : donnez-lui sa sœur, faites en sorte qu’elles se retrouvent et se comprennent et n’intervenez pas plus que nécessaire. Amy carbure à la peur, la peur de ne pas être à la hauteur, donnez-lui des soutiens, des atèles pour marcher. J’en suis une, Eva peut en être une autre. Quand à vous dresser en ennemi pour fédérer… quelle connerie que cette idée-là. Vous aideriez plus en guidant et soudant qu’en vous désignant comme le méchant de service. Je ne vous comprends pas sur ce coup-là, c’est du masochisme alors gardez-vous de lui apparaitre en ennemi ou vous la braquerez d’emblée, la rendant hermétique à toutes discussion… Vous devez lui dire pour le vaisseau, vous devez lui dire par l’intermédiaire d’Eva qui l’a toujours protégé. Elle l’acceptera plus facilement. Elle a besoin d’un ennemi pour être forte, mais pas d’un ennemi identifiable d’emblée. Impliquez-moi dans l’équation, trouvez ce qui vous chante, ca renforcera sa détermination à combattre. Aimer sa famille, Amy en était capable. Mais il ne fallait pas les présenter comme les salopards qu’ils étaient, pour cela. Ezéchiel allait passer pour le héros, il serait accepté ainsi, et Evangelina pour une victime. Lui-même serait le monstre, c’était comme cela que ça se déroulerait. Ezéchiel, Evangelina, ils soutiendraient Amy autant qu’ils le pourraient, mais lui-même ne la soutiendrait pas. Il serait là lorsqu’il n’y aurait pas d’autre choix, mais sinon, il resterait dans les ombres. Le rire du Léviathan se fit de nouveau entendre, alors que les pensées de Caitlyn étaient de nouveaux commentées. NE LUI APPARAIT PAS AINSI ? PRESERVE LA DE SA PATHETIQUE PEUR DE SES GENES… OH OUI… SEBICHOU… ELLE EST FRAGILE… PAUVRE PETITE CHOSE DE CRISTAL… FOUTAISE ! PLUS TU FERAS MAL PLUS ELLE TE HAIRA ! FAIT-LUI MAL SEBASTIAN… TU N’AS D’AUTRE CHOIX SI TU VEUX QU’ELLE TE HAISSISSE ! ELLE SE CROIT INCAPABLE D’HAIR ALORS PROUVE-LUI LE CONTRAIRE ! TU ES UN APPERCU DE SON AVENIR… SI CE N’EST QU’ELLE N’AURA DE BIENVEILLANTE MAIN POUR TE GUIDER… TON HISTOIRE NE LES INTERESSE PAS… CAITLYN A RAISON… TU N’AS PAS BESOIN D’UNE HISTOIRE POUR ETRE HAIT… QUELLE CHANCE QUE TU GARDE JALOUSEMENT LE SECRET DE TOUT CECI… AMANDA… MOI… JE SUIS SUR QU’ELLES EPROUVERAIENT DE LA PITIER… SI ELLES SAVAIENT… C’EST TRISTE… N’EST-CE PAS ? TESSA DOIT SAVOIR CE QUE TU ES ! CETTE COQUILLE DONT L’AME A ETE DECHIQUETEE… ELLE DOIT TE CLASSE COMME MONSTRUEUX ET INDIGNE DE CONFIANCE… NON PAS PARCE QUE TU L’ES… MAIS PARCE QU’ELLE TE HAIRA AINSI… QUANT A BRISER LEUR COUPLE PAR LE MENSONGE… CE SERA SI… AMUSANT… JE NE TE DIRAIS PAS DE LE FAIRE… CE N’EST PAS DANS NOS INTERETS… *J’ai toujours suivi d’instinct ce que me disait mon cœur, vous n’avez pas de preuves convaincantes à mes yeux, rien de rationnel. Mais mon cœur dit aussi de vous croire et de prendre le risque de vous aider et vous en voyez par l’horreur de par la trahison d’agir dans le dos de la personne que j’aime le plus au monde et pour qui je n’ai aucun secret combien je suis prête à n’importe quelle solution la plus avilissante pour la protéger. Pour personne d’autre, je ne ferais ça pour personne d’autre. Je m’en contrefiche de votre famille, beau-frère ou non, je SUIS sa famille et elle est la mienne, nous avons toujours été deux, deux contre le reste du monde, ce n’est pas nouveau, je… ne le prenez pas de façon personnelle, nous avons trop souffert pour nous perdre à nouveau, je me damnerai 1000 fois pour éviter une telle chose*
*On dit que le cœur a ses raisons que la raison ignore, mais n’y a-t-il pas de réciproque ? Je ne suis pas sur que ton cœur soit apte a accepter des preuves que ta raison accepterait. Je sais combien vous avez souffert, et j’ai entrevu combien vous souffrirez encore. Des appuis, c’est ce que je vais lui donner. Tu es sa famille, oui, mais vous n’avez jamais été seule contre le monde. C’est faux. Tu renies tes amis en disant cela. Jubilation et Enora ne vous ont-elles pas aidé ? Daniel Hopes ? Xavier ? Domino ? Tant de noms que tu oublies dans ton envie de tragédie. Le sort s’acharne, oui, mais vous ne vous en sortirez pas seules. Vous n’avez jamais réellement été seule. L’affaire au BAM, aurait-ce été possible dans Hopes ? Il vous a permit de vous retrouver. Ta tentative de suicide, tu n’y aurais pas survécu sans James. Vous n’avez jamais été seule, Caitlyn. Et crois-moi, vous ne le serez jamais. Même en Enfer, on n’est pas seul. *Sébastian marqua une pause. *Je vais suivre tes conseils, mais je vais t’éclairer d’abord sur quelques points. La rousse, elle n’est pas liée au Grigori ; l’entité qui te veut pour vaisseau vient de ton passé, et la vérité douloureuse qu’elle veut que tu découvre ne concerne en rien Amy. Quant à être remplaçable… si tu l’étais réellement, Teresa ne deviendrait pas un monstre si tu venais à mourir. Elle y croyait, tu le sais, ce soir là, lorsqu’elle t’a dit que si elle avait dût aller jusqu’en enfer pour te retrouver, elle l’aurait fait. C’est une très mauvaise idée, mais elle l’aurait fait. Qu’elle perde pied… c’est un risque, oui. Il y a aussi celui que toi tu perdes pieds. Mc Coy ne cherche pas dans la bonne direction, c’est pour cela qu’il ne trouve aucun moyen de bloquer l’évolution de ses pouvoirs. Là encore, je sais des vérités qui vous échappent, mais que vous devrez découvrir par vous-même. Vous les révéler serait prendre des risques inconsidérés, d’autant qu’elles ne vous détruiront pas.*
*Evangelina n’a aucune idée de qui je suis réellement. Elle ne sait pas que j’appartiens à sa famille, elle sait juste que je suis un ennemi de son père. C’est stupide que ne me dresser en ennemi pour fédérer ? Non. J’ai vu sa mère mourir, j’ai enfermé son oncle sous l’océan et son père sous les glaces… J’ai tenue sa sœur mourante entre mes bras… je… *JE T’AVAIS DIS DE NE PAS EVOQUER LE SUJET AMANDA… ELLE VA TE CROIRE FAIBLE MAINTENANT… PITOYABLE… *Je suis un ennemi de sa famille. S’ils me haïssent tous, ils seront soudés contre moi et contre le danger que je représente. Elle ne doit pas essayer de m’accepter, cela ne rime à rien, comme tu as put le constater par toi-même. Je ne vais pas discuter avec elle, je vais lui faire mal, et toi comme sa famille recollerez les morceaux. Ce n’est pas moi qui vous unirais, vous le ferez seuls autour d’elle. Je suis juste l’objectif qui vous maintiendra unis. Je ne suis pas le seul à savoir pour les légendes Grigori, et d’autres en savent beaucoup plus que moi. Son père pourra sans doute vous aider bien plus dans le fait de combattre cette chose. Et ne t’inquiète pas, je n’interviendrais pas plus que le nécessaire. Je suis dans son ombre, je n’ai pas pour but de me montrer à la lumière.*
*Peut-être qu’elle n’a pas besoin d’un ennemi identifiable d’emblée, mais comme toujours, je ne suis qu’un prétexte. Elle fonctionne à la peur, son père à la colère, sa sœur à la tristesse. Chacun son rôle, tant qu’ils ont pour point commun d’être uni contre moi. La crois-tu vraiment incapable de haïr ? Ou préfères-tu qu’elle ne le fasse jamais ? Question stupide, bien entendu.*
- Je lui apparaitrais sous des traits d’humains… ne t’inquiète par pour cela, Caitlyn. Et je ne serais pas une coquille dont l’âme a été déchiqueté, mais je serais classé comme monstrueux et indigne de confiance ; car après tout, n’est-ce pas ce que je suis ? Ton cœur te dit de me croire comme ton cœur te dit qu’il n’y a rien à espérer de moi. Tu raisonne par le cœur, alors écoute-le. Il avait ouvert la bouche, et la voix qui en était sortie était transfigurée par la Peau de Démon ; une voix cruelle, plus aigue, sifflante et aussi sèche qu’un vent sur des ruines. *Enfin, je vais te révéler un secret : te damner un millier de fois pour ton amour ne servirait à rien, je ne l’ai fais qu’une seule fois et vois où cela m’a mené. Je t’effacerai la mémoire… ce ne sera qu’un vide de plus, après tout… cependant… tu te souviendrais pour les bagues. Je suis peut-être en position d’exiger, mais je ne le ferais pas sur ce point. J’aimerai qu’elles vous reviennent. Voici trop longtemps qu’elles ne vibrent plus de ce pourquoi elles ont vu le jour, et je pense qu’elles vous reviennent de droit. Quoi que tu en fasses par la suite, prends-les, s’il te plait. Considère cela comme la dernière volonté d’un homme qui a voulut accomplir ce que vous vous êtes promises… *RP TERMINE pour SVO | |
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