X-men RPG
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 Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]

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MessageSujet: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeJeu 7 Mar - 13:44

La journée était fraiche, quoi de plus normal pour un début mars, la température descendait encore en dessous de zéro la nuit, ce qui en soit, pour les gens bien au chaud dans leur maison, ne faisait pas une grande différence, bien entendu, ce n’était pas tout le monde qui vivait au chaud avec un toit sur la tête et du chauffage… Le soleil brillait, mais il ne réchauffait plus autant que durant l’été, l'équinoxe approchait et cela signifiait que l’astre diurne s’apprêtait à trouver l'équilibre dans sa course immuable. Mais à l’ombre des grands pins, à l’ombre d’une forêt, on ne voyait guère le soleil, la lune ou les étoiles, du moins pas avant la fin octobre, si bien qu’une personne y passant suffisamment de temps pouvait ignorer quel moment de l’année était passé, pour peu qu’il ait eu même la chance de le savoir avec le soleil ou les astres nocturnes seuls. Ce qui était peu probable vu la génération technologique, sans calendrier, sans internet, sans ordinateur ou téléphone portable, aucunes personnes de moins de vingts ans n’aurait eu de grande chance de le savoir. Et la jeune femme affaissée contre un arbre de l'Harriman State Park, assise dans un reste de neige, n’en avait pas même dix-huit. Tout juste dix-sept en fait, depuis la veille.

Et elle n’aurait su dire la date depuis plusieurs mois, elle avait perdu le fil du temps avec sa santé et sa propreté… une fugue qui avait un certain succès avait parfois cet effet. Et Anielle était partie depuis très longtemps, elle n’aurait même pas dût réussir à venir aussi loin au sud sans être repéré, mais elle l’avait fait. Elle ferma ses yeux enfiévrée quelques minute, elle était si fatiguer de lutter, mais elle ne pouvait vraisemblablement pas s’en empêcher. Quand elle était partie elle tirait encore un peu de vanité de ses longs cheveux noir, qui était maintenant si emmêler qu’elle devrait sans doute les couper de moitié, sinon totalement. Ses traits, héritages d’un métissage entre amérindienne et breton, lui avait valut bien des regards approbateur alors qu’elle grandissait dans le centre de redressement, et durant les quelques mois avant sa fugue. Mais ce qui était sa malédictions, son plus grand malheur, mais aurait du être sa plus grande fierté était ses yeux bleu, d’un bleu profond, soutenue et comme deux joyaux, deux saphir sertis, devenue de plus en plus froid au fil du temps passé dans cet enfer pour enfants où elle avait été envoyez à tort.

Mais cette longue fuite, qui avait été amorcé à la mort de ses parents, était en passe de se terminé. Peut-être. Même elle pouvait espérer, certainement, même elle en avait un peu le droit, pour cela tout du moins. Elle avait cessé d’espéré pour beaucoup, mais un sursaut, avant que cette pars d’elle-même ne meurt complètement avait refait surface en entendant un discourt. Comment un simple discourt, de simples mots adressés pendant un si court moment pouvaient faire renaitre ce qu’on croyait enterrer ? Elle l’ignorait, mais c’était arrivé. Un discourt du Professeur après un attentat spectaculaire, pour le monde à la compréhension, la paix et le travaille commun… Des mots qui était si près de ce en quoi elle avait cessé de croire que les braise qui aurait du être éteinte s’était rallumé, à peine, mais c’était suffisant. Quand elle avait du fuir, quand elle n’avait plus rien eu dans son propre pays, elle avait marché durant six mois vers la seule chose qui lui restait, l’Institut, une promesse bien faible, mais une promesse malgré tout.

Et voila que tout était en passe de se concrétisé, ou de mourir pour de bon. Une voix, presque une souffrance après tout ce qu’elle avait enduré tant elle exprimait la gentillesse, lui avait parlé, lui avait promis personnellement secourt et refuge. Elle qui était transit, glacé et pourtant brulante. Elle s’était écroulée sur place, incapable d’avancer plus, mais tout autant incapable de fuir alors que la peur enflait dans son cœur, peur d’avoir eu tort, peur d’avoir eu raison. La peur, s’était irrationnel, et alors qu’elle avait cru la peur une allié connu, elle s’était rendu compte que l’on ne pouvait jamais totalement se faire à se genre d’allié. La peur était pire encore que cette blessure qui battait dans son cou, pire que la lave que l’infection rependait dans ses veines. La peur, s’était une folie, petite ou grande…

Elle dut s’évanouir un moment, de fatigue et de fièvre, car la lumière n’était plus la même dans la forêt. On était vraissemblablement en début d’après-midi alors qu’elle s’était assise en mâtiné. La peur revint, si la promesse était tenu, l’aide serait bientôt là…



Dernière édition par Anielle Courcel le Lun 27 Mai - 8:48, édité 1 fois
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeVen 8 Mar - 1:13

Vendredi 8 Mars 2013 – 00 : 19 P.M.
L’Espoir. L’espoir était l’une des choses les plus puissantes en ce monde, parfois illusion ou naïveté, mais toujours essentiel à la survie. L’espoir c’était ce qui faisait que l’on continuait de lutter pour ce que l’on croyait. L’espoir était la chose qui permettait de se battre, encore et toujours, de se relever lorsqu’on s’effondrait, d’avancer, envers et contre tout. C’était l’espoir qui avait fait qu’elle et son aimée c’étaient battue seules face au destin, qu’il prenne la forme d’Entités voulant faire d’elles leurs vaisseaux, qu’il prenne celle d’un démon sorti des ombres de son passé pour révéler les vérités sur la lignée dont lui comme elle-même faisaient partis, ou encore celle d’un groupe d’hors la loi venu se venger d’une de leurs anciennes alliées et la tuant presque, la laissant traumatisée et mourante, ramenée parmi le monde par les serres d’une créature divine. L’espoir de continuer d’aimer ; de continuer de s’aimer.

L’Espoir était, après l’Amour et l’Amitié, l’un des moteurs les plus puissant de ce monde, de cet univers, à n’en pas douter.

Apporter l’espoir, c’était surement la plus grande vocation des X-Men ; mais elle n’était pas que celle des X-Men, c’était celle d’une vie. Apporter l’espoir à ceux qui en avoir besoin, alors même que dans notre humanité, il nous arrivait d’en manquer pour nous même ; c’était alors un sacrifice, un sacrifice consentit, que de partager le peu que l’on en avait avec d’autre. Mais venait des périodes où l’espoir, à l’instar du soleil, rayonnait à son zénith, et Amy Amaranth Teresa Grigori de Lauro, aussi connue sous le pseudonyme de Nephilim chez les X-Men et bientôt mariée, s’en allait apporter l’espoir. Le Prof X avait eut une nouvelle mission pour elle, une de plus. Mais malgré les doutes et les passages à vides, jamais Nephilim ne cesserait d’essayer d’apporter l’espoir. Les Nephilim étaient les enfants des anges veilleurs et des humains, ainsi elle reprenait la tâche de ses pairs spirituels sans pour autant en posséder les tares, à ses yeux du moins.

Sa nouvelle mission tenait en une personne : Anielle Courcel. Adolescente qui c’était échappée, dix mois plus tôt, d’une famille d’accueil où elle était maltraitée. Elle avait erré jusqu’à ce que le Professeur ne la trouve, affaiblie, à l’aide du Cérébro, et ne convoque le premier X-Men lui passant sous la main pour aller la chercher. Amy était sensée avoir un cours avec lui, avant de donner elle-même son corps en Salle des Dangers, ainsi c’était-elle retrouvée sur la mission avec une permission pour rater l’heure. Elle avait finit par apprendre à piloter le X-Jet, et c’était donc rendue au hangar, ayant déjà enfilée sa tenue d’X-Woman, puisqu’elle était sensée assumer un cours en tant que tel par la suite. Assise en place de pilote, elle avait attendue sa passagère, puis avait décollée, fonçant droit vers le lieu que le Prof X avait fait transférer sur le localisateur du Black Bird.

Jeune brune contradictoire, physiquement plus vieille qu’elle ne l’était réellement mais immortelle cependant, elle mesurait presqu’un mètre soixante dix et sa corpulence était d’un peu plus d’une cinquantaine de kilo, en raison de diverses altérations biologiques de part sa mutation. Ses cheveux changeant aux grés de ses humeurs tant de longueur que de couleur, ils avaient prit l’aspect martial d’une coupe au carré court, encadrant son visage fin et sculptural percé d’yeux d’un bleu cristallin, et elle était vêtue de sa tenue en molécules instables, personnalisée de par son statut d’X-Men : il s’agissait d’une combinaison entièrement noire, composée de quatre pièces, la tenue en elle-même s’ouvrant par le dos et allant des chevilles jusqu’à la nuque, étant sans manches et possédants des microcoupures dans le dos pour laisser passer ses ailes rétractiles en cas de besoin, et se voyait complétée par de long gants qui remontaient jusqu’à ses aisselles, faisant offices de manches et de protection, ainsi que d’une paire de bottes renforcées. Les particularités du costume de Nephilim étaient cependant plus technologiques qu’esthétique, car il était agrémenté de lignes luminescentes partant des épaules et descendant jusqu’aux pieds et aux mains selon des motifs géométriques et simples, activables sur commande et qui malgré leur côté kitch et flashy avaient un rôle parfaitement stratégique, à savoir la déstabilisation de l’adversaire lorsqu’Amaranth bougeait à sa vitesse normale, bien supérieure à celle des humains et ne laissant qu’un flou sur leurs rétines – flou particulièrement perturbant lorsqu’il était suivit de lignes lumineuses qui attiraient l’œil et faisaient douter de la position réelle de Nephilim.

A son côté, sur l’une des places passagers, se trouvait Irina Cameron, infirmière à l’Institut ; une jeune femme à peine sortie de l’école d’infirmière et doté de pouvoirs d’analyse et de guérison tactiles, qui était revenue à l’Institution Xavier où elle avait fait son secondaire. Type européen, comme Amy, à savoir cheveux bruns et yeux bleus, elle semblait aussi âgée qu’elle et avait été affectée à la mission pour s’occuper de l’infection d’Anielle. Nephilim et la guérisseuse ce connaissaient bien, à force, l’italienne étant de loin la mutante régénératrice nécessitant le plus de soins médicaux, à cause de la complexité de sa mutation. L’intervention de Cameron, bien qu’elle ne fut pas X-Men, avait été nécessaire, car la psyché que Xavier avait perçue étant faiblissante, chose peu étonnante après tant de mois dans la nature, avoir traversé le canada et avoir une blessure infectée. Irina aurait tôt fait de réparer cela, encore fallait-il qu’elles arrivent à temps.

Nephilim aimait la vitesse, elle avait hérité cela de la part de la mémoire et de la personnalité de Frost qu’elle avait absorbé durant un accident télépathique, et le X-Jet lui procurait de ce fait une certaine satisfaction, bien qu’elle préférait voler de ses propres ailes pour avoir la sensation du vent contre sa peau hyper-sensible. N’ayant pas à se préoccuper du terrain, elles avaient tracé tout droit depuis Salem Center jusqu’à Harriman State Park, où devait se trouver leur mutante en détresse. Amy n’avait encore jamais trop atterrit sur de la neige, mais faisait confiance à ses séances d’entrainement au pilotage pour y parvenir sans difficulté.

Plus le jet s’approchait de la dernière position enregistrée d’Anielle, plus les yeux d’Amaranth poussait sa vision améliorée dans ses retranchements afin de localiser la jeune fille ; elle la trouva assise, plus ou moins consciente dans un tas de neige.

- Elle est en vie, j’entends son souffle, prépare une couverture Irina, je la ramène, lança simplement Nephilim alors qu’elle posait le Jet le plus proche possible, se détachant et ouvrant la rampe d’embarquement dans une même seconde, avant de s’y rendre dans la seconde suivante, ce déplaçant sans retenir ses mouvements, ne laissant qu’on flou sur les rétines de son amie.

Déployant ses ailes d’un rouge sang, Nephilim fit un bond dans les airs, s’épargnant la course qui la séparait d’Anielle pour atterrit prêt d’elle, rétractant ses appendices pulmonaires si spéciaux sous son épiderme, ces derniers disparaissant parfaitement de l’aspect extérieur de sa forme humaine.

Anielle était petite et très affaiblie par la faim, surement le froid aussi ; des maux contre lesquels la guérison d’Irina ne pourrait rien, puisqu’elle ne s’occupait que des maladies et des blessures. La jeune femme avait les mêmes couleurs pilaires et rétiniennes qu’elles, dans des variantes évidemment. Toutes les données que pouvait lui apprendre son corps furent repérées, analysées et enregistrées par Nephilim, ses capacités déjà comparées à celles de Sherlock Holmes, sauf qu’elle n’avait pas besoin de se concentrer pour le faire.

S’approchant de la jeune femme, Nephilim s’agenouilla à son côté, essayant d’attirer son attention, ralentissant ses mouvements pour paraitre humaine. Elle n’avait nullement besoin de toucher son vis-à-vis pour voir la sueur perlant sur son front à cause de la fièvre, pour percevoir les odeurs et entendre les sons échappant aux humains, et elle sût que l’adolescente avait un minimum de conscience ; il n’y avait pas que cela, d’ailleurs. Sourcils levés et rapprochés, paupières supérieures relevées tandis que les inférieures étaient tendues, lèvres tirées vers l’extérieur du visage et bouche légèrement ouverte : peur.

- Anielle, regarde-moi ; je m’appelle Amy, c’est Charles Xavier qui m’envoi. Je vais te prendre et t’emmener vers une amie qui va te soigner, d’accord ?

Avoir son consentement était moins important que vérifier si elle n’avait pas de lésions cognitives suites au froid ou à son infection, même si le premier contact était toujours mieux si l’on avait l’accord de la partie adversaire. Celui-ci obtenu, Nephilim la porterait sans peine, ses pouvoirs intervenant une fois de plus dans ses capacités, jusqu’au Black Bird, et jusqu’à la guérisseuse.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeMar 12 Mar - 14:54

Un espoir ténu, mais tenu.

Amaranthe trouva au pied d’un arbre protecteur une jeune fille qui aurait pu lui être une sœur tant elle se ressemblait. Et pourtant bien différente. Les cheveux de la plus jeune étaient de jais, comme un morceau de nuit, bien que leur couleur fût peu visible sous la saleté et qu’il devait lui arrivé au moins à la taille lorsqu’il était en meilleur état. Son visage avait la forme d’un cœur, et elle avait cette caractéristique des amérindiens d’être sans âge, mais son teint qui aurait dû être foncé était bien trop rouge, signe indéniable, s’il en était un, de fièvre. À l’instant où la secouriste impromptu la trouva, un rayon de soleil perça les arbres pour souligner les deux joyaux qui brillaient, de fièvre autant que de beauté, dans leur écrin, deux saphirs d’un bleu pur et profond. Deux étoiles qui montrèrent immédiatement la méfiance d’un animal sauvage et traqué, mais trop faible pour se lever, maintenant qu’il avait abandonné. Car avec la venu du message, des secourt, elle n’avait pu continuer de garder haute la volonté qui l’avait poussé même après qu’elle aurait du s’arrêter. Car l’arrêt s’était la mort dans les conditions présente.

Si la X-Men avait eu de la télépathie, elle aurait senti le bouclier psychique se mettre en place dès qu’elle était arrivée en vu d’Insight. Étrange comme un nom peu prendre tant de signification et pourtant n’être jamais assez. Comparé à Nephilim, Anielle devait avait l’air bien frêle dans la neige, mais comparé à toute personne bien portante, même des plus petites, elle aurait eu l’air prête à se cassée… Sans doute parce qu’elle l’était. Dans des vêtements trop grand, si élimé qu’ils ne tenaient virtuellement que d’un fil, et parfois pas si virtuellement. Frêle, si frêle. Et pourtant si forte. Forte dans son regarde, forte dans sa volonté, forte dans son refus de mourir. Forte d’être venu jusque là. Forte et faible, fière et pourtant implorante. Implorante d’aide et d’amour, et terrifié de les recevoir tout deux.

Elle regarda Amy directement dans les yeux, sachant qu’elle y verrait ses faiblesses, ses failles humaines, voulant se prouver qu’elle avait tort d’espéré et de croire. Parce que rien ni personne ne lui avait prouvé depuis trop longtemps qu’elle aurait eu raison de le faire. Pourtant, cette présence même était tout ce dont son cœur avait besoin pour avoir un élan douloureux d’espoir, regain de vie, regain d’imploration. Charles Xavier. Un nom, un monde. Une porte. Son souffle était douloureux, alors qu’elle ne sentait presque plus la fièvre, un long souffle douloureux de vie et de futur. Elle bougea à peine pour répondre et suivre le mouvement de sa sauveteuse, sinon du regard.

« Je suis encore ici non ? »

Difficile de cacher qu’elle aurait pu difficilement allez plus loin, mais blesser était une défense, un réflexe. Une protection avant d’être blesser. S’assurer que les autres partirait avant de lui laissez une chance d’aimé, fermer à clé avant d’avoir une chance d’ouvrir. Même sa voix était dur, cassante, malgré sa faiblesse, pleine de volonté et de noirceur. Pourtant une oreille entrainée y aurait décelé la douleur qui la sous-tendait et l’imploration de lui prouver qu’elle avait raison ou tort, pour une fois. Raison de croire, tort de blesser. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus besoin de porter physiquement la main sur quelqu’un pour blesser mieux qu’une lame. Parfois, même son regard seul blessait. Et sa voix y était plus qu’entrainée.

Un frisson de fièvre, l’échange n’avait duré qu’une seconde, mais une seconde pouvait être si longue. Durant cette seconde, cet échange de regard, elle avait revécu le dernier du genre qu’elle avait eu. Comme Senseï Julien lui manquait. Un regard avait tout changé se jour là dans la ruelle. Pour elle, pour lui elle ne savait pas, mais pour elle plus que certainement, limpidement comme le regard qu’il avait eu pour elle. Aussi limpide que son cœur était maintenant opaque même pour elle, et pour ceux à qui elle tentait de le caché. Si longtemps qu’elle se cachait, d’elle et du monde. Si longtemps que la loi de la jungle était devenue une façon de vivre. Elle ne pouvait même plus se souvenir d’une vie avant la noirceur.

« Mais si vous croyez aux amis… c’est vous plus que moi qui avez besoin de soin ou en aurez besoin… »

Sa voix était pire comme un couteau d’obsidienne, tranchante et sombre, aspirant la lumière avec chaque mot écoulé. Elle voulait tant blesser pour qu’on la laisse mourir dans la neige. Elle avait lut un jour que se serait comme de s’endormir. Doux. Il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas eu de véritable douceur. Elle avait aussi lut un jour que la mort était comme une amante pour qui savait l’accueillir. Est-ce que cet espoir là aussi serait trahi si elle décidait de s’y laissé aller ? Et pourtant, même en voulant blesser, elle n’avait pas abandonnez le respect dans sa voix, dans cette langue où seul les subtilités différenciait le respect du contraire… mais n’était-ce pas ainsi aussi dans la vie ? Le respect était affaire de subtilité, qu’il soit ou non hypocrite, subtilité dans tout. Parfois même dans l’irrespect.

Nomade, elle se demanda si elle saurait encore rester en une place sans y être enfermé. Elle se demanda si la mort ne serait pas préférable. Elle avait peur de se retrouver de nouveau avec elle-même. Car elle n’avait rien connu de pire que d’être jour après jour enfermer dans sa propre tête aux points de devenir folle. Pas même être battu. Pas même perdre sa famille ou son mentor. Pas plus d’une minute avait passé, vraisemblablement moins, mais déjà son bouclier la faisait faiblir au point de se brisé dans son esprit et de la laissé pantelante et tremblante de fatigue.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeJeu 14 Mar - 22:23

Sourcils levés et rapprochés, paupières supérieures relevées, paupières inférieures tendues, lèvres tirées vers l’extérieur du visage à l’horizontale, bouche légèrement ouverte, poumons se gonflant en une inspiration ; Peur. Temps de perception, un vingt-cinquième de seconde. Donnée analysée et classifiée dans le cinquième de seconde suivant. Réponse au stimulus dans les mêmes délais. Combiner ce que le Docteur Paul Ekman nommait Génie de la Vérité avec un corps post-humain, et la détection des micro-expressions n’était plus usitée pour détecter le mensonge, mais bel et bien comme une véritable empathie. Et même avant sa transformation, Amy de Lauro c’était toujours entrainée dans cet objectif.

La peur sur le visage d’Anielle devait trahit un des dérivés complexes de l’émotion primaire, et celui qu’en retint l’italienne, qui étudiait dans le domaine de la psychologie avec ses capacités cognitives monstrueuses comme celles de sa professeure dans le domaine, qu’elle avait acquise suite à une merdouille télépathique, fut la méfiance. Logique, l’émotion n’en était pas portée à l’extrême. Et puis, logique aussi car face à l’arrivée inopinée d’un inconnu, et qui plus était dans l’état de l’adolescente, la réaction n’allait pas être un abandon immédiat.

Cependant, malgré l’appréhension qu’Anielle pouvait avoir face à Nephilim, la première n’hésita pas à la fixer dans les yeux, directement, l’italienne n’ayant pas longtemps à chercher le regard. Cette attitude était-elle naturelle ou bien était-ce un moyen mit au point pour s’avérer intrusif, et faire reculer les gens dans un geste de défense ? La jeune femme avait peur, mais elle faisait face. Comme tout le monde.

Amy était loin de n’avoir nulle peur, et heureusement, car nulle peur impliquait soit n’avoir rien à perdre car on avait déjà tout perdu, soit une indifférence totale au monde. Elle n’était pas indifférente au monde, loin de là, et les ombres étaient légions en son âme. A leur sommet trônait la peur de perdre celle qu’elle aimait, Caitlyn Elioth, et cette peur, plus puissante et plus sournoise, impliquait toutes les autres. Il y avait ensuite la peur des ténèbres qui rodaient autour de son esprit, cette chose qui la voulait pour vaisseau, maintenue éloignée par les sceaux de protection de Xavier mais néanmoins toujours là, attendant une faille, une faille qui n’arriverait peut-être jamais, pour faire du corps de l’italienne son vaisseau et marcher à nouveau dans le monde. Nephilim avait apprit à affronter cette peur, Xavier, Caitlyn et sa lignée l’aidant, mais elle ne pourrait jamais l’occulter totalement. Autre peur, bien plus commune et muette, était celle qui avait régit sa vie : la peur d’être abandonnée. Orpheline depuis son jeune âge, ce n’était pas c’être découvert des sœurs, des beaux-frères tous plus cons les uns que les autres et un père qu’elle n’avait croisé qu’une seule fois et qui l’avait pratiquement tué qui allait mettre fin à cette angoisse sourde que celle que si elle n’était pas comme on l’attendait, on se désintéresserait d’elle et on l’abandonnerait. Oh, nombre de personnes, un nombre croissant même, avaient dépassé ce stade à ses yeux comme dans son cœur, toutes guidées par Caitlyn qui marchait sans hésiter sur les chemins obscurs d’une psyché bien complexe et tortueuse. La Quatrième des peurs de Nephilim impliquait aussi un grand nombre d’autres, et se résumait en un mot : inhumanité. Jusqu’où sa mutation la transformerait-elle ? Jusqu’où l’éloignerait-elle de l’humain ? Physiquement comme mentalement ? Personne n’avait la réponse, mais le temps était son pire ennemi dans cette bataille, hors elle avait l’éternité devant elle. L’immortalité, une nouvelle chose qui lui faisait peur, toujours liée aux précédentes. Plus le temps s’écoulait et plus ses pouvoirs s’amplifiaient, la modifiait, mais surtout, plus elle restait physiquement inchangée alors que sa future femme vieillissait, elle. La peur de la perdre, la peur de la voir mourir, elle et tous leurs amis. Nouveau trophée de la peur pour une jeune personne qui en était rongée, car l’échantillon des principales ci-présent n’était, en effet, qu’un échantillon.

Mais face à cette peur se dressait comme un rempart, comme un barrage, l’Espoir et l’Amour ; In Tomorrow We Trust. C’était un serment, c’était un espoir en lui-même, qui résumait tous les autres à l’exception de celui qui le résumait lui, premier parmi les serments : Ne Jamais s’Abandonner, ne Jamais s’arrêter de Courir, ne Jamais cesser de s’Aimer. Une peur comme un espoir ne disparait jamais totalement, mais ils se combattent l’un l’autre, et tant que le second gagne, on peut continuer de croire. Elle croyait, elle croyait tant. Et quoi qu’elle en dise, Anielle croyait aussi ; Amy le voyait sur son visage.

« Je suis encore ici non ? »

Question rhétorique, technique de défense ; méfiance, encore. Comme pour le regard, cette réflexion avait pour but d’éloigner tout ceux qui s’approcheraient de trop près ; une armure. Une armure de mépris ; mais d’un mépris que seule sa voix portait en intention, et dont le visage trahissait la fausseté. Comment détecter les mensonges ? A quelques exceptions près, à savoir les Asperger, les Psychopathes et les Sociopathes cliniques, personne n’était indifférent à ses mensonges, et les micro-expressions, si rapides et si involontaires, perceptibles par moins d’un pourcent de la population, étaient les témoins de cela. Par les mots et par la voix, par l’intention, Anielle Courcel l’envoyait paitre, mais par le visage et le cœur, elle dévoilait la peur, non le mépris, non la couleur, ni quoi que ce soit d’autre. Mais même sa voix ne soutenait pas ses propos, elle avait mal, elle crachait cela comme un chat crachait pour se défendre. L’espoir qu’Amy s’en irait n’y était pas, et sans doute, si elle s’en était effectivement allé, la tristesse aurait prit le relais. Mais elle ne s’en irait pas.

Un tremblement, une absence, et les mots revinrent, accompagné d’une tristesse. Pourquoi ? Cela n’importait pas, pour l’instant, même si la réponse vint dans les mots d’Anielle l’instant suivant.

« Mais si vous croyez aux amis… c’est vous plus que moi qui avez besoin de soin ou en aurez besoin… »

- Si tu crois pas en l’amitié c’est que t’as jamais eut de vrais amis ; désolée pour toi, mais les choses vont changer,
répliqua Amaranth instantanément, encaissant sans peine la pique qui lui était envoyé.

On ne la ferait pas douter de ses amis, eux seuls avaient ce pouvoir, par leurs actes ou par leurs mots. Si l’on voulait l’attaquer, ce n’était pas par ce moyen qu’on pouvait l’atteindre, mais si on l’atteignait trop, on découvrait une nouvelle de ses peurs. Celle de perdre le contrôle, celle de succomber à ses émotions amplifiées lors d’une crise de Berserk, celle d’être conduite à tuer par une rage incontrôlable. Ce n’était jamais arrivé, mais c’était un danger, elle le savait.

Poursuivant dans son idée, et se passant du consentement de ce fait, Amy prit Anielle dans ses bras, la soulevant et la conduisant à une vitesse normale bien que ses foulées furent celles d’une marche forcée, jusqu’à l’avion, grimpant sur la rampe. La rampe, une sorte d’escalier situé sur le flanc droit, donnait sur un espace clos et cylindrique, composé de deux « pièces », l’une d’elle abritant le cockpit et quelques sièges passagers et la seconde, qui la précédait et dans laquelle débouchait la rampe, voyait un certain nombre de sièges pliants ainsi que des rangements.

Cameron attendait dans la seconde partie, avec, disposés à son côté, un thermos et de la nourriture. Remarquable attention. Par contre, la couverture n’était pas dépliée. Un bref regard interrogateur, même si Irina savait ce qu’elle faisait, puis Amy déposa sa protégée proche de son amie, suite à quoi elle s’éloigna d’un pas alors que l’autre empruntait le chemin inverse.

- Mlle Courcel, on va vous aider. Je suis infirmière et guérisseuse, je vais m’occuper de vos blessures et maladies, commença Irina en prenant la main de celle qu’elles étaient venues chercher.

Guérisseuse, oui, mais dotée d’un pouvoir secondaire des plus utiles : analyse tactile. Par simple contact, Irina Cameron pouvait diagnostiquer ses patients, savoir ce qui n’allait pas dans l’organisme touché, chose nécessaire à ce qu’elle le répare par transfert d’énergie vitale, chose qui l’affaiblissait elle-même. Etonnant qu’elle n’ait pas encore son diplôme de médecin, avec un tel don, d’ailleurs.

- Vous êtes en hypothermie, il va falloir vous réchauffer progressivement, grâce à la température ambiante. Evitez de forcer le processus, de vous frotter ou tout autre moyen qui accélérerait votre circulation sanguine. Tout va bien, vous êtes en sécurité. Je vais user de mes capacités sur vous, cela me prendra quelques minutes tout au plus. Restez-calme et ne vous débattez pas. Dites-moi si quelque chose ne va pas.

Un pas en retrait, l’italienne regardait les deux autres interagir, prête à intervenir en cas de besoin, se sachant suffisamment rapide pour le faire avant même que les deux autres n’aient parfaitement réalisé ce qu’il se passait.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeVen 15 Mar - 2:42

Dans un regard passe tellement de chose. Un regard peut aimer, un regard peut chérir, protégé ou encore tuer. Un regard peu vous prendre au piège de l’amour ou encore vous percer le cœur de mépris. Un regard peut exprimer tout l’amour du monde ou tout le dégoût qu’il vous inspire. Tant de chose dépende du regard. C’est la fenêtre de l’âme dise les poètes. C’est très certainement vrai pour Anielle, qui peut y lire tant de chose, utile pour se défendre et pourtant qui la blesse chaque fois. Comment ne pas l’être quand on ne peut y lire que la noirceur de l’autre, ses peurs et ses faiblesses. Ses failles et ses remords ? Et elle les affronta dans Amaranthe. Parce qu’elle avait peur, parce qu’elle devait se prouver si elle avait raison ou non de faire confiance.

Tant de peur de perdre des êtres aimés. Cela la ramena vers Julien, vers sa sœur et vers ses parents. Lorsqu’on aime, on s’ouvre à être blesser. Elle ne l’avait que trop appris. Si on n’était pas trahi, la vie se chargeait de les enlever à vous. Elle continua pourtant d’affronter se regard bleu, pas de la même teinte que la sienne, mais proche. Continua d’affronter les noirceurs de celle qui venait la sauver ou tuer son rêve. Son dernier rêve, celui qui lui donnait la volonté de s’accrocher aux valeurs apprises de son Senseï. Valeur si importante pour lui que de les abandonner lui aurait fait aussi mal que de s’arracher le cœur, que de les abandonner aurait été de tuer son cœur. Pourtant elle souffrait tant qu’un dernier rêve brisé le tuerait certainement. Plus que certainement, puisqu’il était déjà en miette. Nephilim était presque un miroir de ses propres peur. L’abandon. Abandonner si souvent, une seconde, elle eu même le désir de tendre la main pour toucher l’autre et voir si elle n’était pas un produit de son esprit. Si semblable. Comme deux sœurs perdues. Sa sœur lui manqua comme un poignard au cœur. Une autre peur, un autre miroir, mais aussi l’un des noirs désirs d’Insight. L’inhumanité. Perdre son cœur pour cessé de souffrir. Elle ne pouvait encore complètement comprendre ce qu’elle ressentait de l’autre, mais cette peur et se noir désir lui était si familier qu’elle eu, un bref moment, peur de respirer. Perdre ce qui faisait de vous celle qui avait été aimé. Perdre ce qui faisait que vous pouviez encore souffrir. Peur et désirs. Entrelacé en elle. Mais pas dans l’autre. Une immense peur, une faille qui soutenait très certainement son désir d’aider Anielle. Pour se prouver qu’elle était encore humaine.

Puis, alors qu’elle peinait à assimilé ses peurs et à se voir dans cette femme, quelque chose vint bloquer son pouvoir. Elle ne pouvait encore lire les espoirs, elle ne pouvait lire se qui aidait à supporter la noirceur qu’elle lisait. Elle ne pouvait lire que le sombre. Elle ne pouvait lire que ce qui la blessait chaque fois qu’elle lisait.

Alors elle parla, pour ne pas se noyer dans ce qu’elle avait lut. Elle parla pour mettre un mur entre elle et l’autre. Elle la regarda aussi. Pour ne plus lire, mais aussi pour connaître. Elle aurait réellement put être sœur ou de la même famille. Les cheveux de Nephilim était un peu plus pâle, alors que les siens était si sombre qu’il aspirait presque la lumière. Des yeux bleu, l’une comme un lac, l’autre comme la couleur du ciel avant que le jour ne soit complètement assoupi, après le feu du crépuscule. Elle ne put s’empêcher de vouloir blesser l’autre. Pour la voir partir, avant qu’elle ne se lit, avant qu’elle ne commence à véritablement l’apprécié. Parce qu’elle savait que tout ceux qu’elle aimait lui serait toujours enlever.

De vrais amis ? Comment aurait-elle put alors qu’elle changeait sans cesse de famille ? Parce que personne ne voulait d’elle, parce que personne ne pouvait soutenir son regard. Parce qu’elle ne voulait qu’une chose, sa sœur. Les seuls qu’elle s’était réellement permis d’aimer lui avaient été enlevés par la vie ou la mort. Avant qu’elle ne puisse répondre encore plus piquante, elle fut soulever, et sans problème ! Doucement, mais avec force. Elle avait oublié, l’espace de quelques minutes, que l’autre était aussi une mutante. Elle n’était plus seule. Solitude, la seule compagne de sa vie sur laquelle elle savait pouvoir compter. La seule qui la blessait constamment aussi. Elle étouffa violement cette pensée naissante en elle. La solitude était sa seul protection contre l’amour et la perte.

Avant que l’inquiétude ne lui ronge le cœur, avant qu’elle ne veuille réellement fuir de nouveau, elle vit un vaisseau incroyable. Comme un oiseau de métal. Son respire silencieux d’émerveillement ne pouvait que la trahir auprès de l’autre, mais elle ne put l’empêcher. On avait dépêché un avion pour elle seule ? C’était presque trop beau. Elle se réveillerait bientôt et tout cela n’aurait été qu’un rêve. Une autre personne les attendait dans le vaisseau. Une personne comme elle les infirmières et les médecins des films, presque trop parfaite. Trop pour qu’elle la regarde dans les yeux, trop pour qu’elle veuille connaître ses sombres faiblesses. Elle ne put s’empêcher de frissonner quand l’autre prit sa main et elle dut se faire violence pour ne pas la reprendre vivement et fuir. L’infection dans son cou la brulait atrocement, nid d’infection sérieux depuis sa fuite, elle avait aussi d’autre blessures, de multiple coupures partout, une très sérieuse fièvre dut au froid et à l’infection. Elle était déshydratée, étourdie, mais surtout famélique. Elle était très loin du poids qu’elle aurait du avoir. Elle souffrait de multiple carence alimentaire.

« Je connais l’hypothermie, j’ai quand même été un peu à l’école. »

Une autre pique, parce que l’infirmière était trop gentille. Sa gentillesse était comme un couteau sur son cœur. Elle avait envie de hurler, de frapper, mais elle avait rapidement comprit que se ne serait que pire. Enfant, on s’était inquiété du fait qu’elle s’était refermer sur elle-même, on l’avait envoyé voir de nombreux psy, mais le premier et le deuxième avait simplement tenté de lui faire accepter la réalité, et non l’aidé. Elle n’avait plus parlé à ses imbéciles après et elle avait continué de passé de famille en famille. La douceur ne voulait rien dire, personne n’était réellement près à l’écouter. Personne ne pouvait la réunir avec sa sœur. Alors elle ne dit rien non plus à l’infirmière. Elle laissa son silence couper à la place d’insulte qui ne ferait rien d’autre que lui confirmer qu’elle avait besoin de soins spéciaux. Maintenant qu’ils étaient là, elle voulait qu’on la laisse tranquille. Qu’on la laisse tout simplement. Jamais la réalité ne serait un rêve. Elle savait qu’elle allait se réveiller seule dans les bois, si elle se réveillait, si elle n’était pas en train de mourir de froid…
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeSam 16 Mar - 0:45

Un pas en retrait, Amy regardait la scène se dérouler sous ses yeux, voyant tout.

Anielle avait une forme d’évitement subtile des plus néfastes, niant en bloque tout ce qui pouvait lui arriver ; oh oui, Amarnath avait vu l’espoir, comme elle avait vu l’adolescente noyer cet espoir. Elle regardait, analysait, retenait, comme toujours. Son diagnostique à elle n’était pas médical, non, elle se contentait d’observer, les données de guérison des humains ne la concernant plus depuis longtemps. Infections, malnutrition, déshydratation, hypothermie, entre autre. Ce n’était pas des blessures par balles, mais Irina allait souffrir pour tout régénérer. Mais leur protégée n’était pas consciente de cela, et usant de son système de défense comme elle semblait le faire à chaque fois.

« Je connais l’hypothermie, j’ai quand même été un peu à l’école. »

Cameron ne fit aucune remarque, pas même un regard, elle était habituée ; habituée à donner sa vie comme de sa vie aux autres pour les guérir, et cela sans véritable reconnaissance. Puis, Anielle ne serait pas le pire cas qu’elle aurait connue, rien que Rachel, il avait fallut plusieurs semaines avec qu’elle n’adresse la parole aux infirmières, et elle avait faillit les tuer une ou deux fois. Bref, à l’Institut, les problèmes aussi normaux qu’un trouble de négation étaient loin d’être les pires à gérer, même si Amy plaçait la personne humaine avant la personne mutante, par question d’idéologie. Pas de Mutanité séparée de l’Humanité, juste l’Humanité ; être humain n’était pas dans les gènes, mais dans le cœur et dans l’âme. Certains êtres étaient inhumains, mais qu’ils soient mutants ou hommes, cela n’importait pas. Seule les Entités échappaient à la règle, comme toujours.

L’italienne non-plus ne dit rien, elle restait en réserve pour l’instant, ce n’étaient pas ses compétences qui pouvaient entrer en jeu. Elle s’en alla tout de même enclencher la fermeture de la rampe, histoire de maintenir la chaleur dans le X-Jet.

Irina Cameron ferma les yeux et usa de ses capacités, guérissant unes à unes chaque blessure et infection de leur protégée. Amy avait déjà bénéficiés de ce genre de soins, et savait ce que l’on ressentait : une à une, les douleurs physiques s’évaporaient, et le surplus de dopamine faisait que cela laissait une sensation plutôt agréable, un peu comme la prise de morphine, en bien moins marqué cependant. Le principal ressenti restait donc, pour le bénéficiaire, la disparition des douleurs et autres symptômes ; pour l’infirmière, en revanche, c’était une autre histoire. Elle faiblissait, comme toujours, donnant sa vie ou plutôt son énergie vitale, et il lui faudrait du temps pour reconstituer ses réserves ; redonner la santé aux autres affaiblissait celle d’Irina, dont les réserves d’énergie vitale n’étaient pas différentes des humains, et qui n’avait aucun moyen de les reconstituer plus rapidement, à l’inverse de certains régénérateur, dont Amy faisait partie.

Lorsqu’elle eut finit, l’infirmière semblait pâle et fatiguée, chose qui était parfaitement réelle d’ailleurs ; traits creusés et cernes sous les yeux, Irina se redressa, poussant un soupir. Aucun commentaire, juste un regard à l’italienne, et le message fut passé ; Nephilim prenait le relais, la laissant aller s’assoir.

Amy s’accroupie à côté d’Anielle, la regardant à nouveau, localisant sans peine les produits qu’elle cherchait, sa simple mémoire lui suffisant. Premier ennemi qu’elles pouvaient affronter, hypoglycémie, second, déshydratation. Elle tira jusqu’à elles le caisson contenant nourriture et eau.

- T’arrives encore à bouger les doigts ? Je suis pas doc, mais si tout c’est bien passé, tu devrais déjà te sentir mieux. Est-ce le cas ?

Bon, les gentillesses, Amy s’y attendait et s’en moquait complètement, elle aiderait Anielle au besoin pour se nourrir et boire, la laissant choisir ce qu’elle prendrait dans le contenant qu’elle avait mit à sa portée. Etre trop intrusive la conduirait à se faire envoyer bouler encore, mais elle restait prête à donner un coup de main au besoin.

- Bon, histoire de mettre les choses au clair ; je sais comment tu t’appelles, alors voici mes noms : Amy Teresa Amaranth Grigori-Elioth de Lauro, commença-t-elle, prenant l’accent italien pour Amy Teresa Grigori de Lauro [ami téréza grigori dé laouro] et l’accent anglais pour Amaranth Elioth, le tout donnant un mélange étrange, et annonçant clairement la couleur de la personne : compliquée. Mais tu peux m’appeler Amy, et me tutoyer par la même occasion, poursuivit-elle avec un sourire, amicalement. Mon alias d’X-Men c’est Nephilim, et c’est Charles Xavier qui m’a envoyé te chercher. Désolée qu’on ait mit si longtemps, mais ça va aller, maintenant. A défaut de me faire confiance, accorde-moi au moins le bénéfice du doute, ok ?

Ne pas enchainer trop vite, sachant que comme ses gestes, elle devait ralentir ses paroles pour être compréhensible des gens normaux, Amaranth avait parfois du mal ; en tout cas, éviter de lui sortir un magnifique monologue improvisé pour leur première rencontre était une riche idée, considérant la méfiance dont faisait preuve Anielle. D’un autre côté, il serait difficile de la rassurer sans lui parler, il fallait donc faire les choses par phase. Et la numéro 1, c’était qu’elle reprenne des forces.

A voir si elle essayait par elle-même de continuer la conversation, mais à part une pique, c’était peu probable de passer aussi facilement un système de défense aussi sensible. C’était surement dommage qu’Anielle réagisse ainsi, parfaitement logique et justifié considérant son histoire, mais dommage, vu les capacités dont elle avait fait montre, l’adolescente devait avoir une sacrée force de volonté, en plus d’une endurance incroyable. Puis, elle n’était pas méchante, juste peureuse, Amy l’avait parfaitement vu.

Entêtée, aussi, mais de ce côté-là, l’italienne était sure de remporter la partie. Si elle devait à nouveau passer une heure chaque soir durant un mois pour parvenir à outrepasser le système de défense d’Anielle, Nephilim n’hésitait pas.

Mais avant toute chose, il fallait voir comment s’en sortait cette dernière pour l’instant.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeMer 20 Mar - 10:12

L’infirmière ne réagit même pas à sa pique. Était-elle si insensible ? Comme les infirmières du centre, qui ne vous regardait pratiquement pas, elle s’était souvent demander ce que pensait ses femmes et ses hommes d’enfant criminels comme elle. Sans doute que ceux des ailes des crimes mineurs avaient droit à un peu de compassion, mais ceux qui avait un verdict de meurtre ou de tentative de meurtre n’avait droit à rien d’autre que de l’indifférence ou à un mépris affiché. Même leurs travailleurs sociaux n’étaient là que pour la forme. Elle n’avait jamais eu de famille d’accueils aussi durs qu’après sa sortie. Tout le monde les regardait comme de futur taulard. Pour tout le monde, ils n’étaient plus humains. Elle n’avait du de ne pas être envoyer en prison qu’à son âge réellement trop jeune et au fait que l’autre était dans le coma et non mort.

Elle se ferma encore plus à ses souvenirs de mépris. Serait-elle ainsi méprisée à l’institut ? Est-ce que le professeur avait lut sa condamnation dans sa tête, si oui, il devait aussi avoir lut son sentiment de culpabilité qui avait grandit avec le temps. Pourtant, il avait envoyé quelqu’un pour elle, surement si il en avait eu vent il l’aurait laissé mourir ! Elle avait aussi conscience du regard de l’autre sur elle. Évaluait-elle le danger qu’elle représenterait pour les jeunes innocents que l’institut accueillait ? Serait-elle retournée dans la nature si elle montrait une velléité de violence ? Devait-elle le faire pour les testé ? Se n’était pas dans sa nature, elle détestait ceux qui usait de violence sans raison, et elle n’était pas à se point désespéré et perverti pour en user de tel manière. Pas encore, mais combien de temps avant qu’elle n’ait fini de se perdre ?

Soudain, la douleur dans sa nuque reflua, lentement comme la marée. De surprise, elle failli s’arraché à l’infirmière. Que faisait-elle ? N’était-elle sensé que l’ausculté ? Que pouvait-elle faire d’autre par ses pouvoirs ? Pouvait-elle lire en elle ? La changé ? La manipuler ? Malgré sa fatigue, son bouclier mental se remit en place, la vidant tranquillement de son énergie pour l’alimenter. Lentement, elle se senti mieux, presque drogué. Elle détestait se sentir drogué, mais son corps était trop fatiguer pour réagir. Elle ne voulait pas être droguée, plus jamais. On ne lui avait pas laissez beaucoup de choix quand ses cauchemar était trop violent, avant qu’elle apprenne à les faire en silence, et elle avait vu les enfants qui devenait trop violent après avoir été drogué pour se tenir tranquille. On n’usait pas de drogue sévère sur les enfants, mais les plus vieux, ceux qui étaient proche de leur dix-huit ans ou les avait dépassé en purgeant leur peine, eux pouvait l’être. Un peu, lorsque la sécurité des autres enfants étaient en jeu. Sa tête, ses réflexions, s’était tout ce qui lui restait. Elle refusait de les perdre, mais son corps était trop faible. Elle s’endormie même durant une brève seconde, mais sa propre volonté la fit refaire surface assez rapidement.

Soudain, tout fut terminé et elle vit l’infirmière se lever. Des yeux cernés, un corps fatigué. Pourquoi usait-elle de son don si cela la laissait ainsi vulnérable ? Surtout pour une personne comme elle. Pourquoi l’aidez à guérir alors qu’elle n’aurait jamais de gentillesse envers cette personne. Était-ce pour la manipuler ? Son regard ne quitta l’infirmière que lorsque l’autre approcha, devenant une menace plus immédiate que l’autre femme qui s’était vidé pour la soigné.

« Je n’ai rien demandé »

Colère, froideur, trahison aussi. Tant de couteau dans sa voix. Tant de fiel dans si peu de mots. Elle regarda vers l’infirmière un moment, accusatrice. Elle pouvait gérer avec sa douleur si on lui donnait un peu d’antiseptique, elle le faisait depuis si longtemps. La douleur lui permettait de savoir qu’elle était encore vivante. La douleur la gardait vivante, alerte. Elle savait que cela pourrait paraitre idiot, mais c’était ainsi. La douleur, de même que la solitude étaient devenues ses compagnes, tentante parce qu’elle ne la jugeait pas. Elle ne demandait rien d’autre qu’à la rendre plus insensible ou à la tuer lentement.

L’autre mit malgré tout des contenants à sa portée et elle les regarda. Mais après ce qu’on venait de lui faire, comment avoir confiance qu’on ne droguerait pas aussi ce qu’on lui ferait avaler ?

« Je peux votre altesse ? Je ne vais pas froisser votre noble égo ? »

Elle avait presque usez d’un ton de courtisan. Elle avait appris l’anglais avant même la mort de ses parents, bien que ce n’ait été que des brides à se moments là. Elle avait toujours été intelligente et doué, sa sœur aussi d’ailleurs. Ses pensées revenaient toujours à sa sœur, toujours. Comment faire autrement alors qu’elle était sa moitié disparue ? La meilleure des deux, Anielle avait toujours été la plus froide.

« Le bénéfice du doute alors que votre infirmière m’a drogué avec ses pouvoirs ? »

Accusation et cynisme maintenant. Il y avait longtemps qu’elle n’était plus gentille avec personne. Même avec les enfants elle avait du cynisme depuis le centre. Ce n’était pas bon d’être trop gentils avec eux, ils n’étaient alors pas du tout préparer pour le grand monde et sa cruauté, ou alors ils devenaient si gâtée qu’ils croyaient le monde à leurs pieds. Même les enfants, elle était sombre pour eux. Même eux avait eu peur ensuite. Comment leur en vouloir ? Elle le méritait. Elle n’avait pas tenté de tuez l’autre, mais elle l’avait tellement souhaité, surement elle aurait pu être plus rapide. Surement.

Elle n’avait toujours touché ni à l’eau, ni à la nourriture.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeSam 23 Mar - 15:56

Toutes les réactions d’Anielle étaient aussi logiques que prévisibles, tout comme ses répliques, et somme toute, sa personne. Ou plutôt ce qu’elle acceptait de montrer de sa personne. Surprise, puis peur, alors qu’Irina la guérissait, s’en suivrait de la méfiance, une nouvelle situation de regret où l’infirmière en prendrait peut-être plein la tête. Rien de bien extraordinaire, en somme, s’en serait presque blasant. Mais l’italienne n’en montrerait rien, et continuerait d’être naturelle, à essayer d’aider. Oui, chaque main tendue recevrait surement un cracha, mais Anielle finirait par essuyer, Amy le savait.

La colère, injustifiée de part le fait que Cameron l’avait prévenue qu’elle était guérisseuse et allait s’occuper de ses blessures, mais assez logique également ; c’était intrusif, comme pouvoir, non dans l’esprit, mais dans le corps. Après, c’était un mal pour un bien. Sans compter que lorsqu’elle vit l’état dans lequel se mettait la mutante, la miss Courcel eut un instant de compassion, même si la méfiance reprit bien vite la place, les pensées et émotions de l’adolescente devant faire le yoyo entre ce à quoi elle aspirait et ce à quoi elle était habituée.

« Je n’ai rien demandé » déclara-t-elle en guise de remerciement.

C’était tout ? Quelques mots froids et accusateurs et un regard colérique ? Soit. Cela ne ralentirait ni l’une, ni l’autre.

Les contenants furent regardés et évalués, alors qu’elle réfléchissait à une nouvelle pique. Les gens normaux réfléchissaient si lentement, et Anielle ne semblait guère douée en improvisation ; mais bon, entre Caitlyn et James Elioth, Amy avait été témoin comme victime de suffisamment de piques professionnelles pour ne plus être touchée par celles des débutants.

Peur, sur le visage d’Anielle, alors qu’elle regardait la bouffe, sortant une réplique somme toute mignonne, mais sans fond. Amy n’avait que peu d’égo, et le sang des Grigori, s’il pouvait être considéré comme royal de part certain, la laissait des plus indifférente ; elle avait grandit en orphelinat, Grigori n’était rien de plus qu’un nom, et qu’un gène. On ne se définissait pas par ses gènes, ni par les noms qu’on nous donnait.

Tristesse après sa phrase ; du regret ? Possible, mais considérant que Courcel ne prenait déjà plus en considération l’italienne, ce n’était pas vers elle qu’il était dirigé. Trois possibilités : ses paroles envers Cameron, envers Amy ou quelque chose d’autre ; hypothèse probable : quelque chose d’autre. Ou quelqu’un.

« Le bénéfice du doute alors que votre infirmière m’a drogué avec ses pouvoirs ? »

A ben la voilà l’attaque contre Irina ! Elle s’était fait attendre. Fallait-il surenchérir ? Pour mater l’adolescente, surement, mais Amy n’était pas du genre à mater les gens, plutôt à essayer de les connaitre, de les accepter avec leurs qualités et défauts et d’essayer de se faire accepter d’eux.

Nephilim la regarda avec un sourire amusé, nullement désespérée du comportement d’agression défensive. Oui, elle pouvait totalement perdre le contrôle si l’on touchait un point sensible, mais Anielle n’avait que peu de chance d’y arriver à l’aveuglette, ou avec des mots, et contre le reste, l’italienne s’estimait blindée. D’autant que ce n’était pas une réelle méchanceté, juste un mécanisme de défense.

- Elle a juste guérit tes blessures, tu t’es droguée toute seule, en réalité. Réaction biochimique du corps, en fait, Irina supprime les blessures, pas ce que ton organisme fait pour les réparer. Elle n’accélère pas ta guérison, mais te donne une partie de sa vie pour te soigner. Certes, tu n’a rien demandé, mais t’as accepté l’aide de l’Institut, donc la notre. Même avec tous tes sarcasmes, ça ne change rien aux faits. Et ne t’inquiète pas, on t’abandonnera pas parce que tu te montre désagréable, on a bien comprit comment tu fonctionnes. Si tu veux pas nous parler, dis-le, on te laisse. On te sauve la vie, et quant t’accepteras qu’on essai de te connaitre, tu nous feras signe. Tant que tu nous balance pas des arbres ou des guêpes, moi ça me va.

Ponctuant son discourt en se relevant, non sans prendre au passage le premier truc de nourriture qui lui tombait sous la main, Amy alla rejoindre l’infirmière pour le lui tendre, prenant de ses nouvelles et lui conseillant, bien inutilement, de manger pour reprendre des forces. Consciente qu’Anielle pouvait les entendre, elle n’évita pas le sujet de la Miss, dont Cameron prit des nouvelles ; elle allait bien, toujours autant sur la défensive, mais cela lui passerait. Elles ne la changeraient pas en un jour, car même si son histoire était loin d’être parmi les pires, la canadienne n’avait pas eut droit au meilleur non-plus.

Lui donner le temps de réfléchir et de s’ouvrir, comme toujours.

Le départ serait avancé dans peu de temps, il ne fallait pas s’éterniser quant on utilisait le Jet, d’autres pouvaient en avoir besoin, mais Amy voulait s’assurer que leur protégée n’ait pas le mal de l’air, et à moins que les réflexions conduise cette dernière à être moins désagréable, obtenir cette information nécessiterait que l’italienne y aille directement, chose pouvant brusquer la jeune fille. Après, ce n’était pas une poupée fragile non-plus.

En bref, il fallait attendre de voir les réactions d’Anielle pour aviser.

Quittant l’infirmière pour s’en retourner à leur protégée, Amy se perdit un instant dans ses pensées ; ce qui allait suivre allait être très instructif pour la suite de la relation avec la mutante qu’elles ramenaient. Se serait-elle complaint dans la solitude ou leur en aurait-elle voulut de l’avoir laissé ? Les auraient-elles appelées au bout d’un moment, ou Nephilim s’en revenait pour se faire envoyer chier ?

Amaranth avait son avis sur la question, mais comme toujours le fait qu’une hypothèse soit plus probable qu’une autre ne signifiait pas qu’elle était la bonne. A voir.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeLun 15 Avr - 9:15

Anielle avait suivit les réactions d'Amy à ses paroles, de la morgue et une grande condescendance. Mais pour qui se prenait cette femme? Allait-elle se moquer ensuite? Anielle regrettait de ne pas être plus forte, plus méchante. Elle le regrettait souvent depuis son incarcération, mais jamais assez pour renoncer à qui elle était, jamais assez pour s'oublié. Mais ne pas le faire la blessait, et chaque blessure partait avec une part d'elle, une part de son âme et de son esprit. Une blessure pouvait guérir, mais celle de l'âme laissait toujours une cicatrice, invisible, mais bien plus douloureuse que n'importe quel torture physique pouvait laisser.

Et contrairement à ce que pensait Amy, ses paroles n'étaient pas une attaque réelle contre la guérisseuse, elle n'était pas monté de toute pièce pour blesser, c'était simplement la raison de son regain de colère et de méfiance. La drogue était un sujet très sensible pour la jeune mutante. Trop peut-être, mais au combien normal après le centre de redressement où elle était partout.

Comment espérez qu'elle ne se ferme pas encore plus, après la morgue et la condescendance, aux premières paroles d'Amy qui suivirent? Elle s'était droguer toute seule!? Non mais qui croyait-elle bernée? Elle avait peut-être accepté leur aide, mais elle n'avait tout de même pas perdu toute ses facultés mentales! Certaine du fait de la drogue et de la fatigue, mais elle était trop fière et trop volontaire pour se laissez allez même quand elle l'aurait du alors maintenant? Non, certainement pas. Et très certainement sa réaction était plus que visible sur son visage, pourtant elle resta silencieuse, pour voir ce que l'autre allait inventer en étayement de son mensonge. Car c'était invraisemblable, même pour des mutants.

Leur balancer des arbres et des guêpes? Anielle était bien plus subtile que cela. Et s’il ne voulait rien d'elle, pourquoi étaient-ils venus? Elle pensait qu'en échange de leur protection aux mutants et de leurs enseignements, ils demandaient à ceux qui graduaient de combattre pour leur cause. Quand à se montrer désagréable, ce n'était pas seulement pour qu'on la laisse tranquille, mais aussi parce que lorsqu'on voit le pire des autres, comment ne pas s'y attendre? Pour elle, le monde s'était paré de nuance de noir, la lumière y passait de moins en moins, non pas physiquement, mais psychiquement. Son pouvoir était en train de tuez le peu de bon qui restait en elle, comme il avait pratiquement tuez l'espoir.

Elle resta silencieuse tout le temps du discourt d'Amy et ne parla ni lorsqu'elle se leva, ni lorsqu'elle quitta, la suivant simplement des yeux. Une fois qu'elle fut partie, elle écouta leur conversation avec attention, son regard passant de la nourriture aux deux femmes. Elle ne connaissait presque rien à la biologie humaine, elle ignorait si ce que l'autre femme avait dit était vrai, mais elle avait bien vu combien ses pouvoirs avaient coûté à l'infirmière. Pourtant elle n'arrivait pas à le croire complètement, et même si s'était possible, il était évident qu'Amy en connaissait les effets, elle aurait pu la prévenir, mais elle ne l'avait pas fait. Cela cachait quelque chose, c'était soit un mensonge, soit une omission volontaire. Pourquoi l'infirmière ne l'avait pas prévenu? Si elle avait sacrifié une part de sa vie pour elle, qu'espérait-elle en retour? Était-elle forcée par les autres de le faire? Lui avait-on promis quelque chose en échange?

Pourtant, d'après leur question, l'infirmière semblait s'inquiété pour elle en premier lieux, ce qu'on lui avait promis devait certainement être gros, où alors la menace qui pesait sur elle était pire que sa propre faiblesse.

Quand Amy revint, Anielle n'avait touché à rien de ce qu'on lui avait donné malgré sa soif et sa faim. Elle n'avait pas plus appelé, elle leva simplement les yeux vers sa "sauveuse" tentant de refermer son visage, mais comme elle était loin d'être aussi rapide que Nephilim, cette dernière put apercevoir qu'elle avait réfléchi. Anielle n'était pas encore au-delà de toute rédemption, elle était simplement perdue dans l'obscurité que son don avait fait naître en elle. Sans personne pour l'aidé et prisonnière d'un endroit si sombre qu'elle n'avait put faire autrement que s'y perdre, elle aurait besoin de beaucoup de patience et d'être guider lentement.

Malgré la question qui lui brûlait les lèvres sur l'infirmière, Anielle ne la posa pas. Pas la peine d'attiré des ennuies à la femme si elle était sous la pression, ou de faire voir une compassion mal venu si elle agissait par égoïsme. Elle attendit simplement de voir ce qu'on voulait maintenant d'elle, pourquoi l'autre était revenue alors qu'elle avait dit être prête à lui laissez du temps. La lueur de défi n'était pas morte dans ses yeux, elle s'était accroché à cet aspect d'elle-même pendant trop longtemps pour s'en décrocher facilement, mais le fait qu'elle n'ait pas attaquer de nouveau pouvoir être vu comme un signe encourageant, bien que seul l'avenir, encore et toujours l'avenir, pourrait le dire réellement.

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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeLun 15 Avr - 18:18

La complaisance narcissique d’Anielle était touchante, somme toute. Syndrome de victimisation, paranoïa, s’eut été un beau cas de consultation. Peut-être à voir avec Emma si elle pouvait avoir le dossier dès qu’elle serait en soutenance de thèse ?

Ses paroles, certes légèrement agacées, n’avait en rien été hautaines ou condescendantes, mais d’une neutralité théâtrale, pour pousser à voir la réaction d’Anielle, qui avait été plus prévisible qu’une formule mathématique. Quoi qu’elle face, quoi qu’elle dise, Anielle prendrait tout comme elle souhaitait le voir, histoire de se renforcer dans son idée qu’elle avait raison et que le monde était contre elle. Une mini-Rachel, en somme, sauf qu’elle n’était pas dangereuse.

Questions, colères, tout c’était succédé sur le visage de l’adolescente, mais finalement, rien n’était véritablement important. Et quant Amaranth revint, certaines « réponses » avaient dues être conclues fonction des troubles psychologiques de la jeune mutante, et elle n’avait bougée que la tête, pour la suivre du regard, toujours prête à ce battre. Anielle se sentait acculée, et défendrait jusqu’au dernier souffle d’une vie qu’on ne lui demandait pas, le problème étant qu’elle faisait tout pour rester dans cette situation. Que faire ?

Les méthodes n’auraient pas manquées, à dire vrai, mais Amy n’en emploierait aucune. Les trucs et astuces de la spécialiste comportementale étaient trop intrusifs pour une personne qui, comme celle qui lui faisait face, était aussi fragile intérieurement qu’elle voulait se montrer forte extérieurement.

L’italienne resta là quelques instants, à la regarder, à attendre de voir si elle prendrait la parole. Micro-tentions aux niveaux de la bouche et des lèvres, Anielle n’osait simplement par parler. Elle aurait beau se cacher derrière une carapace d’impassibilité ou de mépris, de telles choses n’avaient pas le moindre effet sur Amy.

Position lâche, parfaitement détendue, la mutante resta en silence à faire face à la jeune fille, la laissant élaborer ses théories. Que pouvait-elle bien déduire ? De sa tenue ? De son comportement ? Tout n’était qu’artifice, et lorsqu’on était capable de se contrôler au point de forger son corps, c’était un tout autre niveau que ce qu’une adolescente pouvait bien atteindre.

A quoi Anielle pouvait-elle bien penser, en la voyant ainsi en train de l’observer ?

Une évaluation ? C’était déjà fait, un regard et Nephilim avait déduit. Une prédation ? Stupide, mais pas impossible. Sans doute Anielle se croirait persécutée par ces yeux qui la sondaient, qui se plantaient dans les siens sans coup férir. Non, que cherchait-elle dans le regard de l’autre ? Question réciproque. Pourquoi ne jamais vouloir la lâcher des yeux ? Pour intimider ? Rien dans l’attitude de l’italienne ne pouvait laisser penser une telle chose, et Anielle n’était vraiment pas intimidante. Alors, quoi ? Pouvoir ? L’X-Woman ignorait tout des pouvoirs de la jeune mutante, mais la réciproque était vraie. De faisait-elle ?

Etait-elle au moins là ? Mentalement, s’entendait ? Peut-être tenait-elle une conversation mentale avec quelqu’un d’autre. Mais tel n’était pas le cas. Amy attendait une chose, Anielle.

Un pas.

Les questions avaient déjà fait leur chemin, combien de temps avant qu’elles ne rongent suffisamment l’intérieure pour faire une brèche et laisser voir la « vraie » Anielle ? Le feraient-elles ? Les probabilités ne se résumaient pas en calculs, à dire vrai, et c’était tant mieux ; Amy ne faisait pas partie de ceux croyant possible le fait de résumer un être humain à une formule, même si ses capacités d’analyses lui permettaient de savoir énormément de chose sur ces derniers d’un simple regard.

Elle savait pour la carapace d’Anielle, elle savait aussi qu’il ne servait à rien d’aller dans son sens. Elle savait qu’elles ne la changeraient pas aujourd’hui, mais ce qu’elle cherchait à savoir, c’était si Anielle voulait changer. Et tout l’enjeu de ce duel de volonté était là.

Les pensées défilaient à leur vitesse accélérée, et les secondes à leur vitesse ralentie, mais Nephilim ne bougeait pas. Ne respirait pas, même, puisqu’elle pouvait tenir très longtemps ainsi. Une apnée ? Non, juste une immobilité sculpturale, destinée à être sujette à des interrogations.

Un pas, elle voulait juste un pas. Et elle donnait toutes les raisons à Anielle de le faire.

Prouve-nous que tu veux être sauvée, à défaut de pouvoir l’être. Nous ne te tirerons pas vers le haut si tu mets tout ton poids pour t’enfoncer encore.

Tic tac, le temps s’écoule. Les souffles continuent, Irina mange, le monde tourne. Quelle place Anielle voulait-elle dans ce monde ? Parmi elles, ou en admirable parasite crachant sur tous ceux qui voulait l’aider ? Nephilim pensait avoir la réponse, mais elle attendait que sa protégée la formule d’elle-même.

Un pas, en avant ou en arrière, pas le choix. Amy avait suffisamment à penser pour rester longtemps comme cela. Oh, bien sur, cela se détournerait vite d’Anielle, mais tant que son corps n’en trahissait rien, c’était bon. Une neutralité intéressée ? Pas tout à fait. Elle n’était nullement indifférente, ni agressive, ni désolée, elle attendait simplement quelque chose.

Un pas.

Juste un pas, en avant ou en arrière, pour savoir si Anielle voulait admettre qu’elle avait espérer leur aide ou non. Quelque soit la réaction, Nephilim n’en serait pas surprise, mais toute relation potentielle avec la jeune femme se déterminait maintenant. Aléa Jacta Est.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeMar 16 Avr - 2:59

Silence. Un silence pouvait dire tellement de chose. Un silence pouvait avoir tellement de saveur. Le silence était universel, d'or. Parce qu'il disait bien souvent tellement plus que les mots à qui s'arrêtait pour l'écouter ou le transmettre. On communiquait tellement mieux avec des silences qu'avec des mots qui pouvaient cacher tellement de chose. On ne pouvait se cacher dans le silence. Il dévoilait tout.

Ouverture. Offre. Espoir.

C'était les sentiments de se silence. Anielle était observer, mais non comme une menace, mais avec espoir. C'était la première fois qu'un silence la laissait si vulnérable. Car elle se sentait mise à nue dans se duel de silence. Mise à nu sans nul part où se cacher. Normalement, c'était elle qui maitrisait le silence pour se protégé, mais ce silence là ne lui laissait nul part ou se protégé, pas même de véritable raison de le faire.

Porte. Chance. Possibilité.

Anielle observait autant qu'elle était observée. Bien qu'elle évite les yeux, elle ne voulait plus voir de faiblesse. Le silence, ce silence, ne lui permettait pas de continuer à se cacher à elle-même, d'entretenir sa paranoïa, et malgré le peu qu'il lui restait, se silence lui donnait aussi la force de s'affronté et de s'affranchir un peu de son pouvoir. Un peu.

Elle aurait pu se détourné, parler pour le briser, être faible. Mais elle ne le fit pas. Elle prit le temps de le peser, de se regarder aussi, et de bien regarder Amaranthe aussi. Elle ne vit pas une fauve prête à la manipuler, pas comme avec les mots qui pouvait être interpréter, mais avec un silence attentif, offert et ouvert. Un silence qu'elle soupesa, médita, goûta. Un silence qui lui permit de reprendre pied en elle-même et avec la réalité.

Un silence qui lui permit de retrouver un peu de son rêve. Trouver une place où elle pourrait faire une différence, une place qui ne serait pas sombre même sous la lumière du soleil. Une place qui pourrait nourrir son espoir.


"Comment va-t-elle?"

Ouverture. Timide, mais une preuve de la véritable Anielle qui vivait encore quelque part sous la paranoïa et la douleur. Une voix plus douce, moins torturé, moins apeuré aussi. Le silence l'avait apaisé bien plus que tous les mots qu'Amy aurait pu prononcer. Parce qu'elle comprenait le silence. Elle regarda la nourriture, mais pour être honnête, elle se sentait tellement vidé qu'elle n'avait même plus faim. Elle était encore timide, fragile comme un animal sauvage, mais elle ne mordrait plus à moins qu'on ne lui fasse peur. Elle japperait, insulterait peut-être encore, c'était trop encré en elle pour qu'elle puisse le déraciné maintenant. Mais il y avait un espoir qu'elle puisse s'épanouir à l'institut.

Elle voulait y croire. Elle voulait croire que ce qu'elle avait entrevu dans se silence soit vrai. De tout son cœur fatiguer. Elle voulait plus que tout avoir une famille de nouveau, un endroit qu'elle pourrait réellement appeler son chez elle. Et le silence lui avait aussi montré autre chose dont elle avait désespérément besoin, du respect et de la patience. Et s’était à son tour d’offrir son silence à l’autre. D’offrir une porte, un espoir. Son silence était devenu d’attente et non plus de fermeture. D’espoir plutôt que de jugement. Elle était encore prête à bondir si l’autre faisait un geste trop brusque, mais elle ne la regardait plus comme si elle allait attaquer d’une seconde à l’autre. Pour le silence d’Amy, son respect, elle lui en offrait un peu en retour. Sa voix avait eu des traces de tout cela et son silence encore plus. Un silence qui demandait une preuve, un silence tel un œil par l’entrebâillement de la porte de son cœur. Tel l’enfant fragile en elle qui ne demandait qu’à s’ouvrir et qui avait été enfermé. Tel la femme qu’elle pouvait devenir, qu’elle était en train de devenir.

Un silence légèrement tendu, avec ce petit soupçon d’expectative, qui disait à quel point elle tenait à se dernier rêve et combien il était fragile aussi. Combien elle était tout autant fragile que se petit rêve. Mais un silence qui la mettait aussi à nu qu’elle s’était senti auparavant. Car en laissant voir cette fragilité en elle, elle donnait aussi à l’autre les armes pour la détruire si elle le souhaitait. C’était une ouverture fragile, mais tout à la fois puissante parce qu’empreint de rêve et d’espoir. Un silence qui criait bien plus qu’un haut-parleur pourrait le faire, criait sa peur de se trompé, d’être trompé.

Elle ne s’en rendait pas encore compte, mais sa peur d’être trompé était en train de tuer ce qu’elle avait si durement protégé durant toutes ses années et qui s’était effrité devant la noirceur des âmes qu’elle avait côtoyez et du désespoir qu’elle avait parfois rencontrer. Et le peu qu’il lui restait encore, les braises de l’Anielle qu’elle aurait pu être, rougeoyait doucement dans se silence, demandant une brise pour revivre.

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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeLun 22 Avr - 20:50

C’était aussi étrange qu’intrigant ; le silence avait des effets divers sur Anielle, car là où elle pouvait réfuter les mots avec vigueur, elle n’en faisait rien du silence. Elle fuyait le regard, oui, mais elle se laissait faire, elle ne se montrait pas agressive. Elle semblait mal à l’aise, mais elle ne se défendait pas ; elle semblait même placer des espoirs dans le silence.

Quelles pouvaient bien être ses pensées ? Ses raisonnements ? Les émotions et les sentiments pouvaient en trahir une partie, mais jamais la totalité, et les mauvaises interprétations étaient toujours possibles. Cependant, le silence avait au moins autant de mécompréhension possible, hors il ne semblait pas y en avoir une seule dans ce cas là.

Se fut au silence qu’Anielle répondit, et si elle détruisait les mots, ses paroles furent un écho au silence.

"Comment va-t-elle?"

Quelques mots, quelques simples mots, qui pourtant trahissaient parfaitement de tout ce qui avait été supposé jusque là.

Ce n’était nullement aussi froid et vif que ses crachats, c’était tellement plus fragile, plus doux. Amy ne put s’empêcher de sourire, un sourire bienveillant et heureux, car quelque part, elle savait qu’il y avait quelque chose qu’elle pouvait sauver, et elle savait que les efforts ne seraient pas vains.

Devait-elle répondre tout de suite ? Il ne lui semblait pas ; elle ne devait se montrer trop vive au risque de brusquer une jeune personne qui l’avait trop été. Elle regarda une seconde le visage d’Anielle, puis fit un pas. Lent, calme, doux même. Un autre lui succéda, alors qu’elle couvait presque l’autre de son regard.

Maximiser le silence impliquait donc maximiser le langage non-verbal. Elle savait se montrer bienveillante, et ne jouait pas la bienveillance, pas plus qu’elle n’était capable de jouer l’amitié ou l’amour. Sans doute aurait-elle put, physiquement parlant, mais elle s’y refusait, car il était des choses qu’elle tenait pour sacrées et que jamais elle n’accepterait de fausser.

Amy n’avait jamais aimée le mensonge, et ayant la capacité de le voir, lui mentir consciemment relevait du miracle. Comment faire pour ne pas mentir alors que le mensonge pouvait protéger ? Le mensonge n’était que temporaire, et la souffrance qu’il créerait surpasserait celle de l’événement qui l’avait fait naitre, ou tout du moins s’y additionnerait, ainsi elle mentait le moins possible ; car il était à ses yeux impossibles de ne pas mentir. Ne serait-ce que pas omission. Les non-dits lui avaient déjà fait beaucoup de mal par le passé, et surtout fait faire beaucoup de mal ; une mort. Tant physique que spirituelle, qui si elle avait put être ponctuée par une renaissance, sous une forme autre, n’avait pas été sans son prix, en douleur du corps, de l’esprit et du cœur.

Elle n’allait pas mentir, elle était franche avec les autres comme avec elle-même, et cela lui avait déjà été reproché par le passé. Mais tant qu’elle défendait ce qu’elle croyait, ce en quoi elle croyait, ceux en qui elle croyait, elle se montrerait sincère envers eux. Elle croyait en Anielle, désormais.

Un autre pas, puis un troisième, toujours dans la même allure presque maternelle, allure qu’elle conserva sans véritablement s’en rendre compte jusqu’à ce qu’elle s’assit à côté d’Anielle, lui souriant toujours.

- Elle dit qu’elle va bien, commença-t-elle doucement. Mais ce ne sont que des mots. Elle s’en remettra, elle s’en remet toujours. Et toi ?

L’inquiétude était réelle, et elle avait parlé le moins possible ; elle qui était une pipelette, une fois mise en confiance, ce devait alors d’aller au plus court. Parler par les silences et par les gestes, non par les mots. Avec Caitlyn, c’était devenu une habitude, mais avec Caitlyn uniquement ; elles ensemble et le monde autour. Aujourd’hui, Nephilim allait devoir laisser filtrer de son monde dans le monde, pour essayer d’aider une personne qu’elle ne connaissait pas, mais qu’elle n’abandonnerait pas désormais qu’elle avait la certitude que cette dernière pouvait être aidée.

Etait-ce de nature, ou bien le fait de n’avoir jamais eut de parents, qui la poussaient à essayer de se montrer maternelle ? Son père n’avait rien de reluisant, sa mère était morte quelques mois après sa naissance, l’une de ses sœurs lui avait mentie durant des années sur la nature de leur lien tandis qu’elle ne connaissait pas encore l’autre, et c’était sans parler des beaux-frères… Caitlyn avait été sa première famille, et avait plus que renforcée ce besoin de faire partager ce qu’elle percevait comme un présent du Ciel.

Assise avec le dos courbé, l’une de ses mains dans l’autre et regardant ces dernières jusqu’à ce qu’Anielle lui réponde, elle essayait de trouver le bon geste ; sans doute un geste maternel eut-il été bien placé, un contact, c’était ce qui lui venait du cœur, mais si c’était trop intrusif, elle ferait se refermer la jeune fille, chose qu’elle ne voulait pas.

Etudiante en psychologie, incapable de savoir quel geste avoir. C’était normal, en un sens, car la psychologie se faisait par les mots, par l’esprit, non par les gestes, ni par le cœur. Hors il n’y avait que sur le cœur qu’Anielle ne crachait pas, c’était donc avec le cœur qu’il fallait s’adresser à elle, en espérant que ce soit le cœur qui réponde.

Et Amy l'espérait.


Dernière édition par Amy de Lauro le Sam 27 Avr - 16:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeMar 23 Avr - 10:56

Si Anielle avait apprit quelque chose, c'était bien de lire entre les mots, entre les lignes et dans les silences. Les silences mentaient difficilement. Quand on passe cinq année de sa vie dans un milieu où tout ce que vous dites, tout ce que vous faites est scruté à la loupe par des gardiens, vous finissez par apprendre à dire en silence ou entre les mots. Au fil du temps, le silence était devenu tellement plus sur que les mots pour elle, tellement plus significatif, tellement plus facile aussi.

Les mots pouvaient dire tellement moins et tellement différemment de ce que vous vouliez dire, ou même faire croire à autre chose selon les gens. Un silence s'entendait seulement si on était à l'écoute, si on voulait le comprendre.

C'est avec le silence qu'elle attendit la réponse d'Amy. Un silence tendu, cela va sans dire, mais sans animosité réelle. Juste une blessure béante et un corps fatigué. La jeune fille au prénom d'ange luttait pour ne pas s'endormir. Elle était tellement épuiser, tellement fatiguer, tellement écœurer de sa vie de bohème. Cela faisait depuis l'automne qu'elle n'avait pas vraiment été bien, au chaud. Bien sure elle avait parfois été se réfugier dans des centres commerciale quand il faisait vraiment trop froid, mais elle évitait généralement au maximum les endroits publiques. Compréhensible lorsqu'on est en fuite, mais cela avait grandement restreint ses possibilités pour se garder au chaud.

Anielle mit un certain temps pour se rendre compte du changement dans le silence, ses pensées avaient commencé à vagabonder d'elle-même. Le silence était devenu presque doux. En fait, c'est le lent mouvement d'Amy qui la ramena au présent, un mouvement presque infime lorsqu'Anielle y réagit, mais qui était l'amorce d'un plus grand mouvement, lent. Dans le silence, un silence d'invite et de réponse.

Si l'infirmière allait mal, l'autre femme ne perdrait surement pas son temps avec elle. Elle serait avec elle. C'est donc qu'elle allait suffisamment bien pour qu'Amy prenne son temps. Peut-être pas assez bien pour voyager, d'où le retour de sa sauveuse au lieu de repartir. Voila que l'esprit d'Anielle recommençait à se disperser en vaine pensée.

Anielle se concentra sur Amy, qui faisait toujours mouvement vers elle. Le silence avait quelque chose de presque protecteur. Un silence semblable, différent mais avec tellement de similitude, avec certain qui avaient été partagé avant l'accident de Julien au dojo quand elle s'entrainait ou y faisait simple ses devoirs du jour. Julien et elle n'avait jamais eu besoin de parler beaucoup pour se comprendre. Il était le premier à lui avoir enseigné les vertus du silence, non comme moyen d'expression, mais comme moyen de concentration et de calme. Il était aussi le premier à lui avoir enseigné le poids des mots et leur justesse. Combien il devait être déçu de ce qu'elle était devenue.

Le silence d'Amy lui faisait tellement penser à lui qu'elle se mordit la lèvre. Peut-être l'autre prit-elle son silence pour un accord à s'approcher, le fait est qu'Anielle ne savait pas elle-même si elle voulait qu'elle parte ou reste. Qu'elle s'approche ou s'éloigne. Alors son silence devait lui avoir dit qu'elle pouvait, Anielle resta figé trop longtemps, indécise pour refuser qu'elle s'assoie avec elle. Malgré tout, elle eu le réflexe de se tassé sur elle-même pour se protégé. Le corps conserve longtemps les gestes de défense.


"Je m'en remettrai, je m'en suis toujours remis"


Elle n'avait pu s'en empêcher. Peut-être pour montrer qu'elle n'était pas dupe. Mais aussi pour montrer qu'elle écoutait. La même tournure de phrase, mais avec l'amertume en plus. Presque comme si, parfois, Anielle regrettait son instinct de survie. Elle regarda un moment vers le bas, honteuse de cette faiblesse, de ce léger ressentiment inexplicable envers Amy pour l'avoir sauvé. La vie était tellement plus souffrante que la mort. Une seconde, elle s'était demandé ce que cela aurait fait d'être morte. Et maintenant la pensée ne la quittait plus. Toujours dans sa tête, à la limite de son esprit, à la tenté.

Le cœur d'Anielle était déchiré, meurtrie, blessé, protéger par une Gange de noirceur et de pierre pour éviter de tombé en morceau, mais durcissant ce qui en restait de plus en plus. Le simple fait de s'être ouverte légèrement la faisait se sentir tellement vulnérable qu'elle avait envie de fuir. Mais en même temps, elle sentait l'espoir par cette minuscule ouverture, un espoir qui faisait tellement mal que les larmes qu'elle n'avait plus pleuré en 6 ans lui montaient aux yeux. Mais aucune ne se rendit, elles se logèrent dans son cœur et sa gorge. Faisant battre se dernier plus vite et plus chaotique, et rendant la respiration difficile. Pour le moment, le simple fait d'accepter Amy si proche sans chercher à se défendre était difficile. Elle ne savait même pas exactement pourquoi elle l'acceptait, sinon pour un si minuscule et douloureux espoir.

Elle n'avait toujours pas mangé, en fait, elle avait même un peu mal au cœur à l'idée de manger quelque chose. Sans doute un contrecoup de sa fatigue et de sa malnutrition. Elle commençait doucement à avoir froid de nouveau. Elle serra les mains sur sa couverture, la peur, la fatigue et surtout le froid qui était jusque dans ses os avant, la rattrapait. Elle serra les dents pour qu'elle ne claque pas, osant à peine bouger pour se couvrir.

Peur de cassé le moment, peur que l'autre le prenne comme un rejet, peur que l'autre s'approche plus pour l'aidé. Elle était figée.

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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeSam 27 Avr - 18:33

C’était étrange, toujours ; Anielle semblait parvenir à des conclusions, comme toujours, mais à la différence d’auparavant, ces conclusions étaient, à défaut d’être plus positives, moins défensives. Elle finit par accepter de regarder l’italienne, et la laissa approcher, cependant, il y eut du regret sur son visage. Pourquoi ?

Pourquoi se mordit-elle la lèvre ? Pourquoi l’accepte-t-elle mieux dans le silence ? Pourquoi doutait-elle ? Tout s’enchainait simplement et seules les probabilités pouvaient renseigner Amaranth, chose qu’elle laissa de côté. La seule réaction parfaitement compréhensible fut le réflexe protecteur qu’eut Anielle lorsque l’italienne s’assit à côté d’elle, et cette dernière put renchainer sur un cracha. Amy avait été trop brusque, et tout ce à quoi elle pouvait aspirer pour la suite des événements fut balayé par cette erreur.

Etait-ce si grave ? Non, pas réellement. De part sa parole, Anielle avait attiré son regard, et à nouveau Nephilim pouvait la regarder. Un petit haussement d’épaule et un sourire désolé, alors que l’adolescente lui offrait une magnifique ouverture, certes intrusive, mais qui la préparerait à la suite des événements tout en faisant appel à son humanité.

Humanité qui refaisait déjà surface, Amaranth pouvait l’entendre et le voir : regrets, à nouveau. Mais espoir également. Pourquoi se retenait-elle de pleurer ? C’était la fin de son calvaire, elle pouvait se laisser aller. Sans doute Anielle le ferait-elle, lorsqu’elle serait seule ; c’était toujours lorsqu’on était seul avec soi-même qu’on acceptait de rendre les armes, et malheureusement pour l’adolescente, elle ne partageait pas son « soi » avec une autre personne. Le souffle s’accéléra, les larmes furent contenues, mais tout était là. Un froid peureux, qu’Amy interprétait plus comme une réaction psychologique que physiologique, alors que l’autre essayait de garder la neutralité.

Ne pas la rejeter signifiait s’ouvrir à elle, hors Anielle avait déjà dû trop en prendre dans la figure pour pouvoir ainsi s’ouvrir, et elle devait se sentir des plus vulnérables face à cette proximité. Suffisamment pour en trembler de peur, son sang se glaçant, son corps se paralysant.

Comment réagir ?

La parole était exclue, et vu la réaction à l’intrusivité précédente, toute nouvelle tentative avait plus de probabilité de se solder par un refus net et catégorique que par autre chose. Mais qu’était-ce que vivre, sinon mettre à l’épreuve les probabilités.

Nephilim avança la main pour la placer, avec lenteur, dans le dos d’Anielle, prête à se retirer en cas de rejet. Le moment de faire confiance était là ; si elle parvenait à sa fin, l’italienne frotterait calmement pour tenter d’aider l’autre à se réchauffer. Un simple geste, dénué de sous-entendu. Il ne demandait pas la confiance, il ne demandait même pas à être débattu ; il demandait en revanche un instant de vulnérabilité. C’était ce que manifestait en ce moment même Anielle, mais à essayer de l’aider risquait d’être perçu comme profiter de sa vulnérabilité.

Une situation piège, c’était une situation piège en un sens : si elle restait éloignée, Anielle pourrait se sentir rejetée, hors à essayer de l’aider, elle risquait de se refermer sur elle. A prendre un risque, Amy préférait prendre celui qui lui était le plus naturel : aider les autres.

Qu’adviendrait-il si elle était rejetée ? Elles se retrouveraient au point de départ, pas plus bas. Qu’adviendrait-il si elle était acceptée ? Elle pourrait établir les bases d’une tête de pont pour aider Anielle à s’en sortir. Elle n’avait que peu à perdre, et beaucoup à gagner. Même si ce n’était pas ce calcul qui avait primé, il la conforta dans son idée qu’elle prenait la bonne décision.

Quoi qu’il advint, cette rencontre touchait à sa fin : soit l’ouverture permettrait de continuer plus tard, soit la fermeture conclurait temporairement leur relation, mais Amy allait devoir restituer le jet, bien qu’elle ait la ferme intention de passer voir Anielle à l’infirmerie aussi souvent qu’il lui serait autorisé (ou plus souvent, si cela ne l’était pas, tête de mule qu’elle était). De plus, sa protégée y serait surement mieux installé qu’ici.

Mais avant cela, il fallait qu’elle sache comment finirait son geste. Ce n’était, à ses yeux, pas une question de probabilité, encore une fois. C’était une question de choix, et s’il lui semblait qu’Anielle était sur la bonne voie pour faire le bon, elle se trompait parfois.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeSam 25 Mai - 8:43

La jeune mutante remarqua à peine le regard d’Amy, son sourire désoler ou son haussement d’épaule. Elle était fatiguer, de s’être ouverte une fraction de seconde avait fait déferler la fatigue qu’elle tenait à distance depuis si longtemps. Depuis son incarcération, elle s’était fait détruire brique après brique. Jusque dans son identité et son âme même. Jusqu’à finir par croire qu’elle aurait pu tuer, jusqu’à la poussé à se geste réflexe qui l’avait mise sur la route. La vie même l’avait épuisé avant son temps. Elle n’était pas de ceux dont les pouvoirs avaient tout détruit autour d’elle, sa destruction avait été bien plus longue et sournoise. Si longue qu’elle peinait à même se rappeler ses jours d’avant. Les jours avec son mentor, puis qu’elle avait été beaucoup trop jeune lors de sa séparation avec ses parents et sa sœur. Comme beaucoup de jeunes dans sa situation, elle aurait sans doute mal tournée sans son senseï, mais si elle était restée plus longtemps dans le centre de redressement ou dans la nature, elle aurait fini bien pire que si elle n’avait jamais rencontré son mentor, son second père.

Mais Amaranthe se trompait sur une chose, même seul, Anielle ne se laissait plus le droit à la faiblesse, parce qu’elle avait appris qu’on n’était jamais sur d’être seuls et qu’une seule faiblesse, un seul moment de relâchement pouvait vous faire vivre un enfer plus tard. Ses premiers temps au centre avait été dur parce qu’elle trouvait de ses moments pour se relâcher et tout devenait plus difficile ensuite. Petit à petit, elle avait cessé d’en avoir et avait commencé à se détruire. Elle avait fini par croire qu’elle avait ce qu’elle méritait et avait cessé de trouver des moments pour s’isoler et avait plutôt fait de son mieux pour construire sa carapace de glace.

Le froid s’insinuait en elle, symptôme de la fatigue de son âme et de son cœur. De la solitude qu’elle avait vécu jusque là qui refaisait surface pour ses quelques instant d’ouverture et d’espoir. Lui rappelant le prix à payer pour sa pseudo-force et son absence apparente de souffrance. Une solitude coupante et glaciale.

Une solitude qui drainait toute ses forces, car elle n’en avait plus depuis longtemps, bien qu’elle ait cru le contraire à cause de l’armure qu’elle avait érigé autour d’elle-même. Elle était vide, complètement, depuis si longtemps que de se rouvrir s’était arracher cette armure de sa force vive, s’était rouvrir toute les blessures dont elle avait cru s’être protégé pour toute les ressentir. Et malgré sa forte volonté, elle se mit lentement à trembler, de fatigue, de solitude, de douleur et de doute. Dans se froid et cette solitude, la main qui la toucha soudainement lui fit l’effet de lave en fusion. Nephilim put sentir, par cette main, les frissons qui agitaient sa protégée du moment. Et le réflexe involontaire de se retiré de cette main qui la connectait au monde. Au gens. Mais en même temps, elle avait eu le réflexe, un réflexe enfuit depuis de si longue années, de s’y blottir, s’y accrocher pour se laisser aller, mais tout comme l’autre, il était faible, presque imperceptible. Un réflexe qui démontrait le désir de son moi profond d’être accepter, d’avoir une vie, un espoir… Avant qu’elle ne sombre dans le sommeil, toujours adossé à cette main, le second réflexe ayant eu gain de cause, par un très très mince fil.
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MessageSujet: Re: Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer]   Lorsque le rêve rencontre la réalité! [Privé sur demande][Terminer] Icon_minitimeDim 26 Mai - 17:47

Anielle trembla ; le regard perdu dans le vague, la fatigue ayant prit ses traits, elle trembla. Passer une étape, elle allait passer une étape, franchir un seuil qu’elle n’avait pas franchi depuis beaucoup trop longtemps. Surprise, mais peur également, lors du contact, ainsi qu’une prévisible fuite, le réflexe logique de fuite, face à la surprise comme la peur ; cependant, il y eut un retour. Après un instant, elle revint, et accepta la main.

Main tendue vers elle, qui si elle lui réchaufferait présentement le dos, tenterait de la tirer vers le haut par la suite. Main tendue qu’elle acceptait de prendre ; oui, Amy faisait peut-être une connerie, par rapport à l’hypothermie et compagnie, mais ne serait-ce que pour la symbolique, elle faisait le bon choix. A ses yeux, elles faisaient le bon choix. De chaque côté.

Nephilim prolongerait le contact, faible contact mais contact quant même, jusqu’à ce qu’Anielle s’endorme. Elle aurait eut toute la patience nécessaire, mais cela ne prit pas longtemps. Et une fois l’adolescente endormie, l’italienne l’installa plus confortablement, de même que la préparant pour le départ.

Irina revint et se plaça à son chevet, n’échangeant pas un mot avec l’X-Woman, un simple regard, et un hochement de tête de la part de cette dernière. Elles rentraient, et elles avaient réussit ; réussit la mission ? Oui, elles avaient récupérée Anielle, mais surtout, réussie ce qui leur tenait le plus à cœur : elles allaient récupérer Anielle. Physiquement, et psychologiquement. Il n’était pas trop tard. Jadis, Amy aimait à croire qu’il n’était jamais trop tard, et avait ses arguments pour le prouver, puisque même des tueurs sanguinaires comme Arkady pouvaient se réveiller un fond d’humanité et, à leur manière, s’attacher – même si la manière d’Arkady de s’attacher à Nephilim avait été de l’entrainer à l’esquive jusqu’à l’épuisement, en lui balançant, entre autre, un arbre. Aujourd’hui, elle avait sut qu’il était trop tard pour certains, et qu’à défaut de les sauver, parfois, il valait mieux les achever ; oh, elle avait encore beaucoup de mal avec cela, se nommant l’Ange à la Main Sanglante alors qu’à part le sien, de sang, elle n’avait tuée qu’une seule autre personne, qui l’avait poussée à bout et n’était pas réellement morte de toute manière, cependant, l’idée avait fait son chemin, et elle s’en savait, malheureusement, capable. Ce n’était pas sans remords ou froid, non cela l’amenait à se réveiller la nuit et à s’haïr, mais elle se savait capable du pire contre ceux qui étaient irrécupérables. Mais tel n’était pas le cas ici, et plutôt que le pire, elle devrait faire le meilleur, ou tout du moins essayer. Et elle essaierait, comme toujours, parce qu’une vie humaine valait bien cela ; parce que la vie d’Anielle, qu’elle ne connaissait que peu et qu’elle n'avait que peu vue, valait bien cela.

Reprenant sa place de pilote et laissant l’adolescente endormie au soin de l’infirmière, Amy décolla, pivotant pour reprendre la direction de l’Institut. Le trajet ne serait pas long, moins que le sommeil épuisé de sa protégée, mais Nephilim se fit la promesse d’être là lorsqu’elle se réveillerait, qu’importe le nombre de cours qu’elle raterait ; cela n’entacherait pas sa scolarité, de toute façon, et elle avait réussie à établir une passerelle avec la jeune fille, une passerelle qu’elle ne laisserait pas mourir.

Sans doute allait-elle se faire envoyer paitre, les premières fois. Sans doute les crachats et autres rejets seraient nombreux, mais elle n’en démordrait pas ; il faudrait plus qu’une adolescente agressive pour en faire démordre à une personne comme elle, une personne qui avait, en une année, due encaisser et vaincre plus de troubles que la plupart n’avaient en une vie.

Non, elle n’avait pas vécu ce qu’Anielle avait vécue, l’italienne avait eut droit à ses propres horreurs et épreuves, principalement dans le sang et la mort, mais si l’innocence qu’elle avait eut autrefois n’était plus qu’un lambeau dissimulé au plus profond de son être, son empathie n’était jamais morte, pas plus que son altruisme.

Oh, ce ne serait pas facile, ce n’était jamais facile, et cela n’avait aucun intérêt à l’être, mais elle essaierait, et elle en était convaincue, elle réussirait. Elles réussiraient, car Amy ne devait pas être la seule à tirer vers le haut pour qu’Anielle s’en sorte. Mais, elles avaient du temps, et c’était l’une des choses les plus précieuses dans ce genre de cas, le temps. Plus de danger, plus de malheur, le début d’un rêve. Un rêve rencontrant enfin la réalité.

RP TERMINE pour Amy
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