Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 1 Avr - 22:03
- Moi aussi je te le promets, rien ne m’intéresse plus au monde.
Sa voix, son sourire, son regard ; Dieu ce qu’elle l’aimait. Elles allaient le faire, ensembles ; elles allaient vivre, quoi que le Destin leur réserve, elles allaient vivre leurs rêves. Elles avaient, ensemble, fait le rêve de devenir X-Women, et elles l’avaient fait. Elles faisaient aujourd’hui le rêve d’une vie ici, sur la côte est (à moins que ce soit l’ouest, Amy n’était jamais sure malgré que son aimée lui répétait toujours, mais c’était si amusant de se faire corriger), à San Francisco, une utopie rien qu’à elles.
Un nouveau baiser, pour signer le premier, comme toujours, pour toujours.
Un geste lent, le bras de Caitlyn frôlant la peau d’Amaranth jusqu’à l’endroit qu’elle avait de plus intime, le caressant furtivement pour la faire frémir de tout son corps, une vague de chair de poule partant du point d’impact pour se répandre avec vélocité sur tout son corps alors que l’information de l’acte la faisait se mordre la lèvre inférieure d’envie. La sensation de feu, tant dans son sexe que dans ses veines, revint bien vite, et l’italienne tenta de se freiner pour laisser à son amour le temps de parler.
- Rien à part peut-être un peu de « cela » ? Hum ? Qu’en dis-tu mon p’tit Abricot ? Second round ou on sort ? Il me reste de la ressource tu sais… toujours… lorsqu’il est question de consommer 10 fruits et légumes par jour… Ca s’entretient la bonne santé, ils le disent à la télé !
Le visage d’Amaranth se pencha lentement effleurant de sa joue celle de Caitlyn alors qu’elle approchait sa bouche de l’oreille de son aimée. Les odeurs des savons se sentaient encore, et le petit abricot était à double sens, mais à usage unique.
- Cinq fruits et légumes par jour, mais on a deux bouches à nourrir, murmura-t-elle langoureusement comme un secret honteux parfaitement assumé, répondant à la proposition imagée par une surenchère entendue.
Tant pis pour le coiffeur, elle verrait de retour à New York ; demandé comme c’était, Amy ne pouvait pas refuser. Déjà qu’elle avait du mal à refuser d’ordinaire, mais la caresse l’avait relancée mieux qu’on bouton reset n’aurait jamais put. Elle avait peut-être envie de savoir ce qu’elle donnait en blonde, mais l’envie de Caitlyn était infiniment plus forte, et irrésistible également. Collant son corps à celui de son aimée, elle courba la tête et l’embrassa dans le creux du cou et de l’épaule, alors même que ses propres ailes n’étaient plus contenues dans sa cage thoracique, voilant un monde dont elles n’avaient cure en cet instant. Second round était engagé.
***
Il n’y eut pas de troisième round. Comme toujours, elles conclurent non-pas sur une égalité mais sur leur victoire commune, cependant l’heure avait tant avancée alors même qu’elles avaient perdu le fils du temps, que pour ne pas être en retard sur le planning tacite de leur soirée, elles avaient dût se résoudre à se désenlacer. Ce n’était que partie-remise, Amy l’avait assurée à son aimée, qui finirait bien par ce douter de l’existence d’une idée dans la tête de l’italienne ; une idée qu’elle espérait suffisamment saugrenue pour que la surprise ne soit pas gâchée.
Pas d’interrogatoire, juste une douche pour son aimée, et une Amaranth allongée sur le ventre, accoudée au lit à la regarder en souriant simplement, admirant chaque détail du corps de Caitlyn sous sa couverture aqueuse. Chacune son tour, après tout. Et le temps leur manqua une fois encore, alors qu’aux yeux de l’italienne, Fuzzy ne sortait que trop tôt de sous la douche. Encore que les odeurs de savons, venant subtilement soutenir celle naturelle de la Ptite Rousse, ne la couvrant heureusement pas.
- Toi aussi tu sens l’abricot, maintenant, lâcha-t-elle avec une petite voix enjouée, battant l’air de ses jambes pliées.
Le temps était venu de se préparer, et tout en feignent de ne pas faire attention lorsqu’elle cherchait ses affaires (chose qui n’était pas dans ses habitudes, il suffisait de regarder ses jeans pour comprendre), Amy sortie de sa valise une robe rouge, en parant Amaranth rapidement. La robe en elle-même semblait plus ou moins sombre en fonction de la luminosité, étant d’un rouge-orangé en pleine lumière et d’un rouge sombre lorsque la lumière baissait. A dos nu, elle enserrait Amaranth en un collier ras du cou ainsi qu’au niveau de la ceinture, et sa devanture formait un décolleté plongeant, tendit que son bas étant fendu à la jambe droite, le tout sans manches et lui descendant jusqu’aux chevilles. Ce n’était pas sa première robe, mais sa première robe de femme, si, et elle l’avait achetée comme une jumelle à celle asymétrique d’un bleu électrique qu’avait dévoilée Caitlyn lors de la nuit précédent sa passation, la première nuit où elles avaient réussit à outrepasser les blocages psychologiques de la petite Amy dans le domaine où elles se voulaient désormais, à défaut d’être les meilleures, les plus bruyantes.
Une paire de talons-hauts pour compléter le tout, ainsi que la vérification que ceux de Caitlyn étaient solides, pour ne pas réitérer un malencontreux accident, puis son pendentif en croix réglé sur la longueur pour qu’il repose entre ses seins, au plus prêt du cœur, et elle était prête. Son trente-et-un, ou ce qui s’en rapprochait le plus, et Fuzzy avait faite la même, l’italienne ne pouvant s’empêcher de se placer dans son dos pour l’enserrer tendrement dans ses bras, et d’un murmure dans le cou, lui lâcher ces simples mots.
- Tu es belle. Je t’aime, ma Cati.
Elle n’ajouta rien, il n’y avait rien à ajouter et elle n’aurait rien put ajouter de toute façon. Sauf peut-être un baiser, mais cela, c’était à la discrétion de son aimée.
Elles allaient dans un bar, Caitlyn avait quelque chose à lui montrer, et quoi que ce fût, Amy avait hâte. Oh, bien sur, elle avait encore moins le droit de conduire en talons que de norme, mais elle ne dit rien, c’était une plaisanterie, une vérité sous couvert de plaisanterie, mais une plaisanterie tout de même. La soirée promettait d’être belle, et elles avaient essayée de se parer à la hauteur, même si l’italienne avait l’intime conviction que quoi qu’elles eussent fait, ce n’aurait pas été suffisant.
Le bar était un endroit assez remplit, avec des cases formées par de confortables bancs en angle autour d’une petite table, et il y avait une scène aussi. Le monde était au rendez-vous, et le son, les images comme les odeurs agressèrent Amaranth aux premiers temps. Elle n’en quitta pas pour autant son aimée d’une semelle, s’habituant bien vite à l’alcool et la sueur, qui somme toute étaient bien plus discret qu’elle ne s’y était attendu, preuve de la propreté du lieu. Rien à voir avec le Hell Angels de Salem, même si elle n’en jetait pas la pierre à l’arbitrairement nommé Raoul.
Choisissant l’endroit, elle s’en alla le quérir alors que son aimée réglait un détail avec le tenancier, et prenait les commandes. Amy voulait faire cela bien, voulait faire cela classe, et sans jamais en avoir goûté, elle prit du vin rouge, celui dont le nom l’inspirait le plus. S’asseyant à l’une des extrémités, elle croisa les jambes, ne montrant rien de son malaise face à ce lieu, et attendant le retour de Caitlyn sans la quitter du regard, et malgré le bruit, de l’ouïe.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Jeu 4 Avr - 20:04
Une robe exotique, chose rare ! Mais comme elle avait reçu en plus d’un tendre baiser les hommages et compliments de sa belle, compliments auxquels elle s’était juste contenté de sourire en guise de réponse tout en inclinant un peu plus la tête, tout irait bien. Et c’était vrai qu’elle se sentait belle et c’était assez rare pour être souligné cette nuit. Belle parce qu’Amy lui disait et belle parce qu’elle les croyait, ces quelques mots un peu futiles qu’elle ne s’habituait pas à s’entendre se les dire. Mais elle savait où elle allait, elle le savait parfaitement en parfaite hôte des nuit à la douceur océane de la côte Ouest.
Le soir était déjà présentant rendant Cisco plus attirante et plus désirable à suivre dans sa folie et ses mystères, car partout en ses veine pulsaient la vie et la douceur d’être puisqu’elles étaient deux. Et c’est ensemble qu’elles franchirent le seuil de cet établissement situé quasi à la sortie d’un quartier qu’Amy commençait à connaitre : Mission. Ambiance feutrée de bois sombres et de couleur florale, l’endroit était exiguë mais une foule impressionnante s’y pressait, fait remarquable, la tranche d’âge plutôt trentenaire et un public TRES féminin. Quelques regards permettaient rapidement d’en comprendre la cause, au bar, près des billards et même près de la scène du fond où un Jazz Band jouait quelques airs qui fleuraient bon la Nouvelle Orléans, des couples composés de femmes enlacées dans des gestes tendres ou en embrassades vivaient sans gènes leurs passions devant des regards indifférents.
Caitlyn elle-même avec une fierté non feinte l’avait guidé jusqu’une table et s’était éclipsé pour se déplacer vers le bar où l’avait hélé une sorte d’hispanique a demi chauve. Le dialogue se fit à demi en espagnol mais la signification en était évidente. Caitlyn avait été une habituée des lieux jadis, rires sincères et petit signe vers la table où trônait Amy afin sans doute de la présenter de loin en la désignant à son interlocuteur, puis l’homme lui administra une franche claque dans le dos là et l’Irlandaise rougie sensiblement. On lui préparait une sorte de cocktail alors que l’un des musiciens lui adressait la parole à son tour, quelques bribes de paroles, des nouvelles échangées, une pointe d’émotion alors qu’elle essayait réellement de s’extraire de la conversation pour revenir vers sa belle en s’enfuyant quasiment ce qu’elle parvint à faire emportant en guise de victoire un cocktail de fruits frais qu’elle déposa sur la table s’installant fesses contre fesses auprès de son aimé en pouffant.
- Ouuuf ! J’ai cru qu’ils me lâcheraient pluuus. C’est en endroit que j’adore et vu l’orientation sexuelle de la clientèle, on évite les gros lourds. Par contre, je te défends d’avoir le regard trop baladeur ailleurs, c’est MOI ta star, ok ? Ah et puis avant que tu t’imagines le pire, j’venais pas là pour draguer, non..j’avais un petit « job » deux soirs par semaine à une période et comme c’était à cinq rues de chez moi, c’était vraiment l’idéal. J’connais encore du monde on dirait. J’avais peur que cet endroit ferme , y’a une vraie « ame » ici et...
Alors qu’elle allait poursuivre, une voix se fit entendre dans le micro qui la força à se taire un instant.
- Mesdames et Messieurs ! Comme chaque soir ici, c’est un soir extraordinaire et comme chaque soir nous avons une surprise pour vous ! Apres une treeees longue que l‘on qualifiera de trop longue absence, la rouquine à la voix soul est de retour pour faire trembler vos verres ! Tout droit de New York afin de vous offrir le bonjour de la cote Est.. - Oh putain !!! - Ce soir pour vous, l’inoubliable, l’incorrigible… - Oh..j’vais lui faire bouffer son Banjo… - L’enfant de Mission ! - Sweety ca…cache moi ! - CAITLYN ELIOTH !!!!
Alors qu’elle semblait vouloir fusionner avec la table, voire sous la table ! Une poursuite de projecteur se braqua dans son visage la figeant comme un lapin sous les plein phares d’une voiture accompagné d’une salve d’applaudissements nourris tandis que sur scène, le joueur de banjo lui faisait signe de la rejoindre. Elle eut beau se défendre en agitant les mains, et implorer sa compagne du regard (cette dernière semblant d’ailleurs assez amusée par la situation) deux musiciens viennent la « forcer » gentiment à monter sur scène alors qu’elle adressait à la foule un sourire de constipée.
- Aheum…bonsoir…heu…ca fait longtemps que j’ai pas chanté en public…c’est…vous attendez pas à un miracle.
Bon…J’espère que vous aimez Bob Dylan…
Elle se tourna vers les musiciens de l’orchestre réclamant un « truc retro » puis acquiesça au titre avant que les premières notes commencent à se faire entendre plongeant la salle dans le silence.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 6 Avr - 20:00
C’était décidé, à partir de demain, elle apprenait l’espagnol. Pas qu’elle ne parvenait pas à tous saisir, mais surtout que lâcher Caitlyn dans un bar lesbien avec des gens qu’elle avait connu à l’instar de Miguel mais qui étaient désormais du bon sexe et de la bonne orientation, c’était un appel à la plus grosse crise de « N’A Moi » que n’eut jamais connu San Francisco. Inutile de préciser qu’il n’y aurait pas de verre offert par une inconnue ou même d’inconnue s’approchant trop près, ne serait-ce que du regard, de son aimée, sans quoi Amy aurait droit à sa première bagarre de bar.
A ce détail prêt, elle n’était pas des plus à l’aise, car autant si elle n’avait plus de complexes à s’afficher comme homosexuelle, se retrouver dans un bar dédié à cela était une première. Oh, c’était la présence des autres couples qui dérangeait, mais pas comme on le pensait : tant mieux pour elles qu’elles se soient trouvées, juste que l’italienne avait l’impression d’être noyée dans une multitude anonyme, chose qui ne lui plaisait pas tant que cela. Tant de personnes si proches de ce qu’elles vivaient avec Caitlyn et dont l’amour serait surement brisé un jour ou l’autre ne la rassurait pas, mais vraiment pas du tout. Sans doute son aimée et elle-même auraient put se démarquer par leur amour, mais le plus probable était qu’elles le fassent à coup de canne de billard ; Seigneur-Dieu, y’en avait déjà qui commençait à la regarder elle, la faisait s’abaisser et lutter pour ne pas devenir aussi rouge que sa robe. Dos nu et décolleté, quelle folie ; Cati mia, sauve-moi.
Pis y’en avait aussi qui regardait Cait’ ! Nephilim était partagée entre un « N’A MOE » territorial et impératif, et l’envie de disparaitre. Si elle avait cru un jour qu’elle aurait aimé être une plante d’intérieur pour que personne ne fasse attention à elle, elle n’y aurait jamais cru. C’était très paradoxale : elle aurait voulut que personne ne la remarque tout en étant sure d’être suffisamment remarquable pour que Fuzzy ne voit pas les autres, sauf que si elle était invisible, son aimée ne la voyait pas, et si on ne voyait qu’elle, bah on ne voyait qu’elle. Raah, c’était le bordel dans sa tête !
Mais Caitlyn était plus importante : elle était une ancienne habituée des lieux (?!) et la présenta à son ancien collègue (l’un des rares mecs de la boite, donc dont l’italienne n’avait pas à se méfier). Des félicitations s’imposèrent ; un verre gratuit à ne pas se méfier ? Non, l’italienne restait sur ses positions : N’a Moi ! Un musicos vint en renfort, alors que la Ptite Rousse tentait de filer à l’anglaise ; pas de bol, elle était irlandaise, et du subir encore longtemps les paroles de ses comparses, paroles dont Amy ne perdit rien.
Non, elle n’était pas paranoïaque pour un sou, mais par contre, elle était d’une jalousie sans borne !
Lorsque SON étoile, qu’elle n’avait pas l’intention de partager d’ailleurs, revenait VERS ELLE, pour se coller A ELLE, en pouffant, l’italienne se colla aussi contre elle pour l’enlacer d’un bras au niveau des côtes, dans un geste de n’amoitude des plus flagrants.
- Ouuuf ! J’ai cru qu’ils me lâcheraient pluuus. C’est en endroit que j’adore et vu l’orientation sexuelle de la clientèle, on évite les gros lourds. Par contre, je te défends d’avoir le regard trop baladeur ailleurs, c’est MOI ta star, ok ? Ah et puis avant que tu t’imagines le pire, j’venais pas là pour draguer, non… j’avais un petit « job » deux soirs par semaine à une période et comme c’était à cinq rues de chez moi, c’était vraiment l’idéal. J’connais encore du monde on dirait. J’avais peur que cet endroit ferme , y’a une vraie « âme » ici et...
Amy aussi avait crut qu’ils ne lâcheraient pas, et d’ailleurs, son ouïe lui rapportait qu’ils n’avaient en effet pas lâché. Cantar, c’était trop proche de Cantare pour ne pas vouloir dire la même chose. OMG
Oui, Caitlyn était SA star. SA star, à elle. Mais… comment dire ? Hum… elle allait aussi être la star de tout le bar. Caitlyn ne venait peut-être pas pour draguer par le passer, mais là, ça allait être un Cait’s show ! Et Caitlyn chaude, Amy partageait encore moins !
- Mesdames et Messieurs ! Comme chaque soir ici, c’est un soir extraordinaire et comme chaque soir nous avons une surprise pour vous ! Apres une treeees longue que l‘on qualifiera de trop longue absence, la rouquine à la voix soul est de retour pour faire trembler vos verres ! Tout droit de New York afin de vous offrir le bonjour de la cote Est… - Oh putain !!! - Ce soir pour vous, l’inoubliable, l’incorrigible… - Oh…j’vais lui faire bouffer son Banjo… - Tu veux la main ? - L’enfant de Mission ! - Sweety ca… cache moi ! - On s’enfuit ? - CAITLYN ELIOTH !!!! - Trop tard.
Caitlyn voulait fusionner avec la table là où Amy avait voulut fusionner avec le banc… comment dire ? Hum… Oh c’te honte. Ou tout l’inverse d’ailleurs ! Et paf, le projo dans la tronche, au cas où on les ait pas déjà repérées ! Etait-il mal vu de faire du lancer de chaussure à talon ici ?
Nan, mais fallait pas s’en faire, Caitlyn allait chanter ! Ce serait merveilleux… si ça n’attirait pas tous les regards sur elle. Oh, Fuzzy se plaignait de n’avoir jamais été draguée… bah la… aheum… Seigneur-Dieu… vous avez jetés les dès une fois de trop ?
Caitlyn était à peu près aussi enthousiaste que… c’était indescriptible en fait. Elle eut beau plaider non coupable, se défendre des mains, la foule l’applaudissait et l’encourageait. Un vrai concert ! En effet, c’était Caitlyn la star, mais la star de tout le monde !
Ne pas faire une crise de N’amoisme aigu. Ne pas faire une crise de N’amoisme aigu… Comme si elle aurait osée se l’ouvrir face à la foule. Pas de masque, pas d’Amaranth, juste la petite Amy (de Caitlyn) qui regardait cette dernière se faire embarquer avec des musiciens. Cela n’allait pas être si terrible. Aller, cela n’allait pas être si terrible, Caitlyn chantait bien, et surtout la plupart des nanas étaient en couple. Après, avoir un fond de commerce n’empêchait pas de regarder la concurrence.
Amy regarda son verre de vin, lequel était disposé à côté du cocktail de Caitlyn, et recommanda quelque chose de plus fort alors que celle-ci s’adressait à la foule avec autant d’aisance que Frost faisant une conférence sur la beauté intérieure à des Poilus.
- Aheum… bonsoir… heu… ca fait longtemps que j’ai pas chanté en public… c’est… vous attendez pas à un miracle.
Longtemps, longtemps… juste que la dernière fois tu t’en souviens pas, Cati mia.
- Aller, courage mon cœur, murmura l’italienne en la fixant, accoudée sur la table, main dans les paumes.
- Bon… J’espère que vous aimez Bob Dylan…
Pas vraiment, mais tant que c’était chanté par son aimée, Amy aimait. Elle l’aimait elle, comment ne pas aimer ce qu’elle faisait ? L’amour rendait aveugle, disait-on ; on disait aussi que le mariage rendait la vue. Le mariage était encore trop lointain, et l’italienne était persuadée d’avoir la vue plus clair que jamais.
L’ouïe aussi d’ailleurs. Et l’ouïe écouta, toute aussi admirative que la vue. Caitlyn avait du mal au début, elle était crispée, mais à mesure que le rythme la prenait, elle se lâchait, au plus grand bonheur du publique. Quelques solos d’instruments vinrent faire taire l’ode de sa magnifique voix, mais elle s’échauffait durant leurs représentations, et la fin la vit presque danser. Vas-y Cati, lâches-toi !
Des cercles avec les mains passèrent à un mouvement de tout le corps, alors que des étoiles dans les yeux, Amaranth enregistrait chaque cinquième de seconde dans sa mémoire, comme si cela avait été un précieux trésor ; et pourquoi cela ne le serait-il pas ?
La fin, les applaudissements, et une italienne qui reprenait conscience de la salle autour d’elle, se joignant à l’ovation générale en se levant, bras tendus au-dessus de sa tête, applaudissant.
- Caaaatttttiiii !
Des sifflements ; Amaranth tiqua. D’ordinaire, la personne qui sifflait Caitlyn s’attirait ses foudres, mais là, outre que dans le bordel ambiant elle l’aurait jamais retrouvé, l’italienne passait l’éponge. Enfin, presque.
- Caaaattttiii je t’aime !
- C’est ma copine, assura-t-elle, ou tout du moins averti-t-elle, à la table d’à côté, fière comme une gosse.
- Une autre ! Une autre !
Elle était émerveillée comme elle ne l’avait plus été depuis longtemps, souriante et oublieuse du monde, concentrée sur une seule personne : sa star. La star de tous ici ce soir, mais surtout la star de sa vie.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 6 Avr - 20:13
Radieuse, elle l’était sous les salves d’applaudissements, elle salua hilare soudain plus jeune de bien des années et envoya de la paume de sa main ouverte un baiser à l’attention d’Amy restée à sa place. Elle se tourna alors vers les instrumentalistes en discutant quelques secondes avec eux puis de nouveau, elle se rapprocha du micro toujours souriante mais avec des allures ingénues de petite fille.
- Heu…Merci…
De nouveaux sifflets et applaudissements alors qu’elle s’emparait du micro le décrochant de son trépied.
- Juste un dernier titre, un unique que j’aimerai dédier à une personne qui l’est tout autant à mes yeux, une personne sans qui je ne serais plus de ce monde et qui a rallumé ma vie, qui guide mes pas et me fait découvrir seconde après seconde combien la seule chose qui compte en ce monde c’est aimer et être aimé en retour. Je vais épouser un rêve, et ce rêve à un visage d’ange ; c’est pour toi Amy, mon amour.
Que dire de la réaction de la jeune italienne lorsque tous les regards se braquèrent sur elle et que les sifflets et claquements de mains clapèrent à nouveau pour ponctuer la déclaration de la rousse incendiaire.
Le calme retomba aussitôt alors que seulement cette fois ci, le piano commença à agrainer ses notes alors que l’Irlandaise baissait la tête pour reprendre son souffle. La voix surgit, aérienne et d’une grande fragilité, ébauchant un discours fait de mots simples nappé d’une tendresse infinie. Toujours son regard braqué dans celui de la jeune femme à quelques tables de là dans un monologue d’amour sincère.
- C'est un étrange sentiment que je ressens au fond de moi - Je ne suis pas de celles qui dissimulent aisément - Je n'ai pas beaucoup d'argent mais, sûr que si j'en avais - J’achèterais une grande maison où nous vivrions toutes deux
- Alors pardonne ma mémoire mais avec tout ce que j'ai à faire - Tu sais, j'ai oublié si tes yeux sont verts ou bleus - Enfin, ce que je veux dire en fait - C'est que ce sont les plus beaux qui soient
Elle se déplaça vers le bord de la scène commençant à descendre tout en chantant.
- Et tu peux dire au monde entier que c'est ta chanson - Elle est plutôt simple mais maintenant qu'elle est là - J'espère que tu ne m'en voudras pas - J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir semé sur un papier - Combien la vie est belle quand tu es là
Elle s’immobilisa à nouveau à quelques mètres d’elle parmi la foule des convives qui retenaient leur souffle avant de reprendre en souriant entre chaque phrase comme si elle vivait réellement chacune des pensées du texte.
- Si j'étais sculpteur, mais là encore, pas davantage - Ou si je fabriquais des breuvages lors de spectacles itinérants - Je sais que c'est peu mais c'est ce que je peux faire de mieux - Ma chanson est mon cadeau et celle-ci est pour toi
Parvenue près de son astre d’un geste lent, elle lui prit la main et elle l’invita à se lever doucement son regard ancré dans le sien pour se tenir micro à la main à quelques centimètres de son visage
- Et tu peux dire au monde entier que c'est ta chanson - Elle est plutôt simple mais maintenant qu'elle est là - J'espère que tu ne m'en voudras pas - J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir semé sur un papier - Combien la vie est belle quand tu es là
Les dernières notes vibrèrent et son bras se relâcha alors que ses lèvres s’agrippèrent aux siennes fermant l’ancrage des fenêtres des âmes. Plus rien ne compte, pas même les hourras et les crépitements d’applaudissements des spectateurs profondément touchés par cette démonstration.
Elle l’aimait, rien d’autre ne pourrait compter de toute façon.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 7 Avr - 20:46
Sous la pluie d’applaudissements et de sifflements, une étoile était née. Une hilarité comme nulle autre, perçant au travers du brouhaha, dévoilait un univers à part entière ; la réalité s’arrêtait à cette salle, il n’y avait plus rien au dehors, car tout ce qui était au-dehors ne gravitait pas autour d’elle, alors que tout et tous, des attentions comme des cœurs, chaque organisme comme chaque grain de poussière, la lumière comme l’obscurité, tout à l’intérieur gravitait autour d’elle. Elle était belle, elle était jeune, elle était elle-même. A sa place. Une étoile au haut du sapin, un soleil dans son système stellaire, tant d’euphémisme pour dire cela…
Caitlyn Emilie Elioth ; sa Cati, comme elle le lui rappela d’un baisé de paume. Un baisé de paume qu’Amy recueillit dans le creux de ses propres mains avec un sourire simple et contemplatif. Etait-il réellement possible d’emprisonner une telle étoile ? Impossible à la garder pour soi, elle rayonnait trop fort pour ne pas éclairer les autres, mais était-il réellement possible d’avoir son regard, d’avoir son cœur ?
Si lointaine, si haute, un astre à son zénith ; mais un astre qui ne l’écrasait pas. Elles s’aimaient, oui, et la suite en fut un témoignage. Un témoignage duquel raisonna un écho inaudible.
- Juste un dernier titre, un unique que j’aimerai dédier à une personne qui l’est tout autant à mes yeux, une personne sans qui je ne serais plus de ce monde et qui a rallumé ma vie, qui guide mes pas et me fait découvrir seconde après seconde combien la seule chose qui compte en ce monde c’est aimer et être aimé en retour. Je vais épouser un rêve, et ce rêve à un visage d’ange ; c’est pour toi Amy, mon amour.
Elle partageait ça lumière avec elle, elles partageaient sa lumière, présent venu du cœur, un cœur sur lequel se trouvait à présent un papillon, un papillon qu’Amaranth caressa de la paume, malgré la distance. Pas deux papillons, un tatoué et l’autre stické, mais un unique, qui s’envolerait dans des rêves et se ferait gardien d’un univers n’appartenant qu’à elles. C’était si beau que cela en faisait mal, car elle peignait à y croire.
Oui, elle courba l’échine sous les regards, malaisée, mais elle la releva alors que son étoile s’approchait peu à peu. Pratiquement couché au départ, elle se tiendrait bien droite lorsque son amour serait suffisamment près. Portée par la voix de son aimée, elle prenait ses ailes et allait rejoindre celle qui l’aimait au firmament.
- C'est un étrange sentiment que je ressens au fond de moi - Le plus étrange que j’ai jamais ressenti, le plus inédit aussi - Je ne suis pas de celles qui dissimulent aisément - Quant bien même tu le serais, comme un livre ouvert je te lirais - Je n'ai pas beaucoup d'argent mais, sûr que si j'en avais - Tu m’offrirais le monde, tu me conduirais dans la ronde - J’achèterais une grande maison où nous vivrions toutes deux - Un univers de douceur, celui du cœur
- Alors pardonne ma mémoire mais avec tout ce que j'ai à faire - Pardonne moi de ne t’en vouloir, mais je suis sure de ne pouvoir - Tu sais, j'ai oublié si tes yeux sont verts ou bleus - Qu’importe leurs couleurs, tant que ce sont les yeux du cœur - Enfin, ce que je veux dire en fait - Ce que tu murmure, aux seules oreilles des murs - C'est que ce sont les plus beaux qui soient - Les ancres de ton âme, les flambeaux de mes larmes
Elle marcha, descendant de la scène, vers elle. Et à chaque pas, les larmes s’accumulaient un peu plus.
- Et tu peux dire au monde entier que c'est ta chanson - Et je dirais au monde entier, que c’est toi qui la chantée - Elle est plutôt simple mais maintenant qu'elle est là - Il n’est nul besoin de faire compliqué, juste celui d’aimer - J'espère que tu ne m'en voudras pas - Quant bien même je voudrais t’en vouloir, je suis sure de ne pas pouvoir - J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir semé sur un papier - Tu ne l’a pas semé sur un papier, mais c’est dans mon cœur que les graines se sont plantées - Combien la vie est belle quand tu es là - elle parce que tu es là, belle parce que tu me vois
Elle s’immobilisa, et elle se redressa d’avantage, les yeux brillants.
- Si j'étais sculpteur, mais là encore, pas davantage - Qu’importe que tu sois peintre ou dessinatrice, tu es si belle en cantatrice - Ou si je fabriquais des breuvages lors de spectacles itinérants - Qu’importe que tu sois diplomate ou actrice, de mon cœur tu es la détentrice - Je sais que c'est peu mais c'est ce que je peux faire de mieux - Je sais que c’est ton mieux, et c’est le plus important à mes yeux - Ma chanson est mon cadeau et celle-ci est pour toi - Ma vie est mon cadeau, et ma vie est pour toi
Droite portée par son amour, elle se leva lorsqu’elle lui prit la main, chacune avec la douceur d’une plume, et elles se perdirent en un regard réciproque alors qu’il n’était plus question d’elle ou d’elle, mais d’elles.
- Et tu peux dire au monde entier que c'est ta chanson - Et je dirais au monde entier, que c’est toi qui la chantée - Elle est plutôt simple mais maintenant qu'elle est là - Il n’est nul besoin de faire compliqué, juste celui d’aimer - J'espère que tu ne m'en voudras pas - Quant bien même je voudrais t’en vouloir, je suis sure de ne pas pouvoir - J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir semé sur un papier - Tu ne l’a pas semé sur un papier, mais c’est dans mon cœur que les graines se sont plantées - Combien la vie est belle quand tu es là - Belle parce que tu es là, belle parce que tu me vois
Et elles s’embrassèrent. L’univers aurait put voler en éclat que cela ne leur aurait en rien importé. Elles étaient là, elles s’aimaient, comme cela depuis le premier jour, et comme cela au-delà du dernier.
Cela n’avait jamais été elles contre le monde ; cela avait été elles, et le monde autour.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Lun 8 Avr - 21:27
Silent's speaking
Pas loin du bar je me suis prise à la regarder faire son spectacle. D’abord franchement hostile et sincèrement insupportée d’avoir à subir cette mission que je considérais largement comme une foutue corvée, ensuite, j’ai commencé à m’observer à la regarder car il faut avouer qu’elle a quelque chose qui fait qu’on y reste accroché. Je ne sais pas…Elle semble flamboyer et pourtant ce genre de musique est loin d’être ma came mais…Elle semble comme allumée de l’intérieur, possédée par une sorte de feu qui l’illumine. Elle irradie, je crois que c’est le terme exact. Elle attire les yeux et accroche la lumière, ce n’est pas du talent, c’est une autre chose qui m’a demandé un peu plus de temps pour la comprendre, et je n’ai mis le doigt dessus que lorsque j’ai vu celle qui buvait sa lumière et qui irradiait en écho. Je n’ai vraiment percuté qu’à ce moment-là. Elle carburait à une chose à laquelle je ne connaissais rien de rien. Elle vivait son amour au point d’en tirer une véritable énergie.
Je suis une véritable peste et je chie volontiers à la gueule de toute chose ou tout protocole et règlementations, mais y’a une chose que je respecte et qui me touche par-dessus tout : la sincérité. Et il faut bien vous avouer que ce que je voyais là dans cette romance chantée et théâtralement opérée transpirait littéralement un amour absolu et inconditionnel. Elles étaient dans le vrai et rien que pour ce moment d’intimité qu’elles parvenaient à se créer parmi cette foule épieuse et bouffeuse de leurs émotions et cela au contraire de moi sans utiliser les artifices d’un talent, forçait complètement mon admiration. Dire que je les enviais, non surement pas car on envie que ce que l’on connait, moi tout cela m’échappe ou m’effraie au point de ne pas vouloir y apposer de mots. Donc non, je ne les enviais pas mais je respectais cela au point sans doute de me montrer attendrie et puis n’est-ce pas ce que j’ai fait lorsqu’elles se sont embrassées à pleine bouche en éteignant le monde trop curieux autour d’eux ? Sourire un peu et applaudir avec les autres…Oui mais si vous répétez cela un autre, je serai sans doute obligé de vous tuer pour la forme histoire de rétablir la légende de la froide Silent, vous savez j’ai lu un bouquin expliquant 345 manière différente de tuer de sang-froid sans armes, je ne fais pas qu’errer sur Wikiperia… J’aurai des choses à raconter à Kyle au moins, des choses « de filles » comme il aime à dire, du genre « tu sais ta sœur ne passe pas seulement ses soirées à se frotter le vagin avec une autre gonzesse, elle l’aime en plus ! ». Ah ça, je sens qu’on se prépare des soirées mémorables avec son aversion pour les couples homos…
En parlant de ça, il faudrait peut-être que je m’inquiète de ma voisine de tabouret de bar dont la main commence dangereusement à se rapprocher de ma cuisse. Une des miennes de main dans sa tronche serait peut-être plus expéditive qu’un discours ? Mais je me connais, je vais encore me faire remarquer et je n’aimerai pas trop vu la mission et surtout vu la touche de camée de la blondasse aux mains baladeuses, il serait possible qu’elle n’attende que cela voyant en moi la sado qui manque à sa panoplie de maso. J’opte pour le classique.
- Écoute, greluche ! Approche encore ta sale patte de mes résilles et je te bouffe des doigts, compris ? Comme quoi on peut être gothique et avoir de bonnes manières et vivre en femme du monde avisée et civilisée…Enfin, c’est ce que j’en pense.
Tout était dit dans ce merveilleux échange alors que tout semblait si loin, elle dégusta le moment pour en tirer chacune de ses saveurs et en figer à jamais dans la mémoire a beauté éternelle du moment. Elle ne céda que pour lui offrir après la brève signature un je t’aime susurré comme un résumé de tout ce qui fut, est et sera pour ses jours à venir, puis elle se mit à rire comme une enfant et attrapant la main de sa compagne pour la présenter au public s’empara du micro pour hurler à l’assistance en levant le bras de l’Italienne main dans la sienne et doigts entrelacés .
- Mesdames et Messieurs ! Amy de Lauro ! Ma future Epouse d’ici quelques mois !
La fierté et l‘amour, c’est ce qu’on pouvait lire sur les trait de l’irlandaise alors que de nouveau le public hurlait des félicitations qu’ils adressaient au couple (d’ailleurs une petite gothique près du bar fut prise d’un rire discret à l’annonce sans doute en proie de quelques pensées amusantes de discussions en devenir) Elle laissa passer le moment d’enivrement pour s’écrouler à nouveau sur la banquette aux côtés de sa belle tout en continuant à rire nerveusement en secouant la tête, en état d’excitation nerveuse.
- T’as vu ! Par le Sang Du Christ ! T’as vu Ma SweetLove ! Je crois que je pourrais m’attaquer au monde entier ce soir ! J’ai une de ces pêches ! Tu sens tout ça, mais tu l’sens hein ? c’est ça être en vie, frissonner de passion parce que moi j’le sens comme jamais, j’ai l’impression d’être…j’sais pas…c’est l’paradis tu vois !
Son rire, toujours, cristallin alors qu’elle secouait la tête agitant sa crinière rousse.
- Boooordel, si c’est pas l’bonheur ça, alors la vie n’sert à rien ! Arhh zut ! J’ai envie de te dire plein d’choses mais y’a pas assez d’mots pour le faire et pour le dire…alors prends, prends prends…je t’ai déjà tout donné et je te redonne tout !
Elle se jeta à son cou depuis sa banquette comme une enfant tout en riant et manquant de renverser leurs verres puis sembla se calmer en murmurant.
- Mon dieu comme j’t’aime…c’est si…
Ne trouvant effectivement plus de mots, elle préféra un soupir de joie plutôt que dénaturer l’émotion.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 13 Avr - 16:25
La plupart du temps, elles n’avaient pas besoin de mots ; mais des fois, les mots eux-mêmes n’étaient pas suffisant. Jusqu’à lors, ça avait été principalement pour le malheur, dans la difficulté, que cette empathie aphone c’était exprimée. Mais là, en cette soirée, en cet endroit, en cet univers à part entière, en ce baisé, elle naquit une fois encore. Tout avait volé en éclat, et un chaos cosmique résumait tant l’un que l’autre, les opposés s’attirant et les semblables s’assemblant alors que toutes les lois se résumaient à un simple mot que prononcer serait dénaturer.
Elle ne parvint plus même à penser, elle ne parvint plus qu’à l’aimer ; ressentir, n’être plus un être de chair ou de songes, mais de passions. Tout ce dont elles avaient besoin été là, dans le creux de leurs bras, dans le creux de leurs bouches, et quoi qu’il arrivât, jamais elles n’abandonneraient ça.
Combien durant le moment ? Entre une seconde et une éternité, mais le temps n’importait nullement. Il aurait put continuer, et après une simple déclaration, recommença l’espace de nouveaux instants, alors qu’elle signait. Puis un rire, un sourire, un regard, un visage, tout.
Immobile face à cela, elle continua de sourire, de regarder, d’admirer, de contempler… les mots ne suffisaient pas.
Elle ne fut pas celle qui fit le premier mouvement, elle ne parvint qu’à peine à détacher ses yeux de ce tableau jovial qu’elle aurait voulut voir à jamais, et que pour toujours, elle essaierait de retrouver.
Le micro revint dans son champ de vision, se plaçant entre la bouche de son aimée et la sienne ; les muscles de son bras lui indiquèrent une tension, et elle se laissa faire, passivité même, incapable de distinguer sa volonté de celle de son aimée.
- Mesdames et Messieurs ! Amy de Lauro ! Ma future Epouse d’ici quelques mois !
De trop longs mois.
Les applaudissements, les félicitations, rien de tout cela n’aurait put l’arracher à sa contemplation ; le monde n’était pas invité à cette dernière, et sans même s’en rendre compte, elle lui fermait la porte au nez. Ce n’était même pas une crise de territoire, c’était simplement qu’il n’avait pas suffisamment de beauté pour laisser une ombre sur son soleil. Tout au ralenti, tout à la bonne vitesse pour en savourer chaque détail. Que demander de plus ?
Que tout s’écoule ou que tout s’écroule autour d’elles, ce n’était que secondaire, ce n’était qu’autour d’elle. Tout tournait dans un tourbillon alors que quelque soit l’angle de vision, il ne trahissait que la perfection. Perfection éphémère, mais nullement amer.
Amaranth se laissa trainer sur la banquette et s’y affala en parfaite synchronisation avec Caitlyn, ne reprenant ses esprits qu’une fois assise, mais sans bouger son regard de son astre ou s’ôter du sourire figé qui lui marquait les lèvres. Joie muette répondant à celle vocale de sa moitié ; l’équilibre, la complétude.
Oui, elles avaient vu, par le Sang du Christ ; oui, elles pouvaient s’attaquer au monde entier ce soir, elles l’avaient déjà fait, et l’avaient même vaincu. Oui, elles sentaient tout cela ; une vie, un rêve, un amour. Le paradis, comme jamais Dante n’aurait put l’imaginer. Et quelque soit le fruit à croquer, l’une comme l’autre s’en défendraient.
Un rire, un sourire, et un secouement de tête qu’elle capta dans ce qu’il avait de plus merveilleux. La croix qu’elle portait à son cou avait la légèreté d’une fleur, car tout était là pour faire naitre le bonheur.
- Boooordel, si c’est pas l’bonheur ça, alors la vie n’sert à rien ! Arhh zut ! J’ai envie de te dire plein d’choses mais y’a pas assez d’mots pour le faire et pour le dire… alors prends, prends prends… je t’ai déjà tout donné et je te redonne tout !
Et elle prenait et reprenait, et partageait et repartageait, ce tout.
Fuzzy lui sauta au cou, et Amaranth la réceptionna, ne parvenant à retenir ses ailes qui elles ne loupèrent ni la table ni les voisins d’à côté, mais se frayèrent un chemin pour leur offrir une intimité duvetée.
- Mon dieu comme j’t’aime… c’est si…
- …merveilleux que les mots manquent.
Bonne pensée ? Amy aimait à le croire ; une seule phrase dans deux bouches, un témoignage de plus. Non, elle n’était pas du genre à chercher des coïncidences avant la rencontre, elle préférait trouver des preuves après. Et toutes les preuves étaient là, dans cette voix, dans ce soupir, dans ces yeux, sur ce visage, en cette personne.
- Je t’aime, pour toujours et à jamais. On s’aime, pour toujours et à jamais, répéta-t-elle comme un souffle, une promesse déjà murmurée et à jamais gravée sur l’écorce de leurs cœurs comme au plus profond d’elles-mêmes.
Resserrant sa prise, l’italienne continua de la serrer contre elle avec douceur, ignorante du monde qui s’étendait au-delà de leur bulle.
Il revint, oui, car comme chaque baisé, chaque étreinte a une fin ; c’était une règle du monde, chaque chose avait une fin. Mais comme à chaque règle, il y avait une exception, et leur amour était la plus belle chose méritant ce titre.
Un sourire et un regard amoureux, alors qu’elles se desserraient, et que la conscience de l’environnement, lui revenait.
- Je te proposerais bien un toast, mais je crois que j’ai encore tout cassé. Tu m’as offert plus que le monde, laisse-moi aller te chercher un verre, d’accord.
Déposant (littéralement) son aimée sur la banquette, Amaranth se leva, releva la table et s’envola (cette fois, de façon figurée) jusqu'au comptoir pour remplacer ce qu’elle venait de détruire, s’excusant au passage.
Le rouge était surement la couleur la plus fascinante et ambiguë qui soit, car il jouait sur les paradoxes, et animait les sentiments passionnels en complète contradiction. D’amour et de colère, de sensualité et de sexualité, de courage et de danger, d’ardeur et d’interdiction, il remuait les sentiments, et s’imposant comme une couleur chaleureuse et énergique, mais aussi rassurante et enveloppante. Il remuait les passions, qu’elles soient positives ou négatives ; tant de teintes pour tant de choses.
Tant de teintes qui défilèrent aussi bien sur sa robe que sur ses ailes au gré des lumières, alors que l’Ange Rouge s’en allait pour querir ce que son aimée c’était réservée et lui offrir sur un plateau qui, s’il ne fut pas d’argent, valait tout l’or du monde. Assit face à elle, Amy prit le verre de Caitlyn à deux mains et le présenta devant la bouche de cette dernière comme on offrait un baiser.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Ven 3 Mai - 8:39
Alors que tu étais là juste avant, Je ne pouvais pas même te regarder dans les yeux, Tu es juste comme un ange, Ta peau me fait pleurer,
Tu flottais comme une plume, Dans un monde de douceur, Oh j'aimerai être spécial Parce que putain, tu l'es tellement !
La voilà, tache rouge comme une pointe essentielle nait d’un peintre divin sur la toile anonyme des couleurs fades de la vie qui s’en va cheminer de loin en loin afin de gagner le comptoir où elle échange quelques brides d’une conversation amusée et polie avec le tenancier tandis que Caitlyn ne peut s’empêcher de la regarder s’estomper dans le décors avec une arrière-pensée mi fataliste, mi mélancolique et pourtant le temps ne s’y prête guère tant l’heure est au soleil zenithant dans leur jeunesse d’un amour fougueux et brulant. Mais voilà, cette douloureuse épine plantée sur le flan d’un « probable » en gène l’extase. D’autres épreuves viendront, car elles viennent toujours, d’autres pleurs aussi y cortègeront menant la vie infernal au frêle esquif tanguant entre les colères des tempêtes dans une nuit d’incertitudes mouvementée. Qui pour tenir fermement la barre, qui l’œil aguerrit pour éviter les récifs malheureux, qui pour écoper lorsqu’on n’aura pas pu éviter l’inévitable ? Figer le temps et y créer un empire de bonheur avec le seul soucis que de se savoir surprendre l’une et l’autre, conserver sous cloche hermétique à la vie cet amour fragile et précieux afin qu’il ne s’adultère pas des nuisances du monde…Elle aurait aimé que son don puisse lui permettre de réaliser de telles choses, mais sa faiblesse restait d’être cette reine sans couronne d’un empire sans armée, et rien ne tient au vent : pas plus les promesses de toujours que les murailles indestructibles.
Non, belle amoureuse, ne va surtout pas laisser ta moitié sombrer dans les doutes dont elle prépare elle-même la couche en son antre, ne va pas t’éloigner à plus de deux pas de son cœur embarbelé de fatalisme parce qu’elle est trop faible pour ne pas s’adonner aux mélodies mélancoliques, parce que cette force qu’elle porte dur en elle comme une arme prête au combat des vivants ne la protège pas des coups des morts qui peuplent son âme et s’en vont agitant remord et regret comme deux chiens des enfers déchiqueteurs d’espoir. Protège cette lueur dans ses yeux qu’elle t’offre en consumant ce qui reste d’innocence et de bonté chez elle, parce que seule toi y parviendra, seule toi en a décrypter le complexe fonctionnement et réparer la fragile mécanique. Tu l’a initié, ravivé et tu l’entretiendra car il consume la vie même de celle qui le produit et n’a qu’un seul objectif : éclairer ton univers.
Se sentir à l’autre, fragile dans une dépendance rassurante et essentielle. L’idée effleure l’esprit de l’Irlandaise alors que son regard absent se porte sur le sous-boc sur le bois sombre de la table. Combien elle aurait ri de cette idée jadis et combien elle en aurait eu tort ! « 5 minutes de transpiration et des heures de regrets… » Comment avait-elle pu sortir une telle ânerie, comment en était-elle arrivé à s’en persuader avec une telle nonchalance ? De minutes il n’en était pas question, cet acte n’a pas à être mesuré ni calibré…c’est un don, un cadeau, au-delà d’un échange. Et des regrets, aucun à part sans doute chaque seconde passée loin d’elle qui se prêtait alors en une comédie de vie sans celle qui en donnait la partition.
Caitlyn Emilie Elioth n’a jamais réellement avant ce soir prit le temps de réfléchir au concept de l’Amour parce que pour elle c’était une chose inexplicable, à vivre plutôt qu’à le théoriser. C’est dans ce lieu et en cette heure alors qu’elle la voyait venir à elle comme la déesse unique d’une existence qu’elle pensait vouée à l’abime qu’elle comprit le sens profond de ce sentiment et qu’elle en embrassa chaque complexité, dans ses pièges, ses certitudes, ses dons et ses renoncements, ses ailes donnés et ses chaines acceptées. Et même si d’autres yeux curieux regardaient cet ange avec ses ailes extraordinaires en y mettant les sentiments qui les habitaient, tant pis. Elle savait que cet ange-là n’avait quitté les cieux que pour elle seule.
Elle prit le don du verre, comme on offre ce baisé. Mais son visage tout entier…plus adulte, plus serein renvoyé la maturité de cette découverte. Le visage d’une femme amoureuse, amoureuse au-delà de toute réalité. Elle lui adressa un fugace sourire avant d’y tremper ses lèvres et de murmurer d’une voix calme et chaude.
- Amy De lauro…Pas de toast, juste ceci. Je t’aime comme j’ignorais qu’on puisse aimer, ne me prive plus jamais de cette lumière, même si les ténèbres nous tombent sur la gueule…ta lumière, elle me suffit. Tu es mon plus beau miracle. Toute cette vie le valait et tout le vaudra. Alors nous boirons à ça et après…je veux qu’on rentre et qu’on fasse et encore et encore l’amour au point de ne plus savoir à qui appartienne nos corps…je suis certaine que c’est faisable…ouais…tout est faisable du moment que tu es avec moi.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 11 Mai - 20:58
Ce fut tel un mythe que le visage enfantin aux courbes d’une rondeur harmonieuse, en paix et souriant, vint porter ses lèvres pâles et proportionnées sur la coupe qui lui était offerte, buvant l’eau du bonheur pour apporter et accepter le plus grand que son admiratrice put jamais concevoir.
Elles n’avaient pas besoin des mots, et ce geste surpassait tous les discours et toutes les déclarations qui pourraient jamais être prononcées.
L’italienne reposa le verre alors que son aimée lui répondait par un murmure amoureux, sa voix échauffée par la musique continuant de professer des paroles de chants ; le chant du cœur.
- Amy de Lauro… Pas de toast, juste ceci. Je t’aime comme j’ignorais qu’on puisse aimer, ne me prive plus jamais de cette lumière, même si les ténèbres nous tombent sur la gueule… ta lumière, elle me suffit. Tu es mon plus beau miracle. Toute cette vie le valait et tout le vaudra. Alors nous boirons à ça et après… je veux qu’on rentre et qu’on fasse et encore et encore l’amour au point de ne plus savoir à qui appartienne nos corps… je suis certaine que c’est faisable… ouais… tout est faisable du moment que tu es avec moi.
Un sourire répondit au sourire alors que les échos du bonheur reflétaient sa lumière pour en éclairer chaque parcelle de l’italienne, et qu’elle choisissait de s’approcher à nouveau de son aimée pour goûter à ses lèvres mêmes cette coupe qu’elles avaient la chance de partager. Un baiser, une signature, tout une tradition, tout un univers ; leur tradition, leur univers.
Elle sépara leurs lèvres, mais n’en resta pas moins à quelques centimètres du visage de son aimée, les yeux plongés dans ses yeux, et murmura à son tour.
- Caitlyn Emilie Elioth… Je t’aime plus que j’imaginais pouvoir aimer, jamais je ne te priverais de cette lumière, et elle chassera les ténèbres s’ils viennent, encore et toujours… ce n’est pas ma lumière, c’est notre lumière. Tu es mon plus beau rêve. Le rêve d’une vie, et d’un avenir. Buvons, rentrons, et j’essayerai de te faire passer une nuit inoubliable. Tu m’as offert le cadeau de ta voix, je vais te retourner le cadeau de mon corps… tout est faisable du moment que nous sommes ensemble.
Elle y croyait, elle y croyait de tout son être, de tout son corps, de tout son esprit, de toute son âme, et de ce qui importait le plus, de tout son coeur.
Elle but ; sans empressement, mais sans faire durer le moment, profitant de ce dernier à sa juste mesure, comme un prélude à ce qui suivrait. Elles étaient au début de la nuit, une nuit qui commençait mieux que toutes les autres, plus magique et merveilleuse encore, et elles ne devaient pas s’arrêter là. Un souvenir gravé à jamais dans leurs mémoires, pour se rappeler dans les instants d’épreuves et de doutes pourquoi elles étaient là ; ou plutôt, pour qui, elles étaient là.
En ce lieu dont elle aurait put oublier le nom se produisit quelque chose qu’elle ne pourrait jamais oublier, et qu’elle aimerait à se rappeler chaque jour, non-pas pour se dire qu’il était moins bien, mais pour essayer de le faire tendre vers cette perfection découverte en cette soirée, ce paroxysme du bonheur.
***
Comment une aussi bonne actrice qu’Amaranth pouvait-elle mentir aussi mal ? La réponse était très simple, elle était tellement amoureuse qu’elle ne cachait plus rien, car si son instinct dressait des barrières et des masques lorsqu’il y avait un public, dès qu’elle se retrouvait seule avec son aimée, tout cela s’évaporait pour une sincérité niaise et innocente, preuve du chemin parcourut tant dans le temps que dans les cœurs.
Elle était stressée ; cela se voyait. Durant tout le voyage de retour à la chambre, elle était stressée. Aux débuts, lorsqu’elle était encore Amy, c’était habituel, ce genre de réaction, puisqu’elle ne parvenait à accomplir l’acte, mais c’était de l’inédit pour Amaranth. Oh, elle ne craignait pas pour ses capacités ou l’acte en lui-même, mais pour ce qui le précéderait ; car, c’était compréhensible, ce qui la stressait précéderait l’acte, il était impossible de la faire stresser pour l’acte en lui-même, pas avec la pratique qu’elles avaient eut. Toujours était-il qu’elle démontrait tous ses petits tics habituels de stress : petit mordillement de lèvre inférieure, s’appuyer du pouce sur les ongles de la main, faire des allers-retours à ses pieds du regard, tout était là. Pourquoi ?
Il fallut attendre le retour à la chambre d’hôtel pour qu’elle acceptât de donner quelques éléments de réponse.
- Ecoute, Cati mia, tu as chanté pour moi, j’aimerai faire autre chose, si tu veux bien me laisser le temps de me préparer, per favore.
C’était dit avec le sourire d’usage lorsqu’elle avait quelque chose derrière la tête, et cela fut confirmé alors qu’elle choisit de s’enfermer dans la salle de bain avec sa valise, implorant quelques minutes pour se préparer. Ouvrant cette dernière, elle regarda la tenue sponsorisée Frost’s Memory, et respira un bon coup.
Certes, cela allait sembler parodique, mais elle c’était trop motivée et l’occasion était trop belle pour ne pas le faire, puis, à défaut de savoir chanter, elle savait danser. Amy avait promise une nuit inoubliable, c’était déjà son cas à elle, et c’était donc à elle de la rendre inoubliable pour son aimée. Elle s’affaira donc à se saisir de ses effets, et lorsqu’elle rouvrit la porte, prenant soin de s’étaler sensuellement contre l’encadrement, elle était vêtue d’une combinaison en denim sans manche et dont la fermeture éclair trainait quelque peu en dessous de son nombril, dévoilant un soutien-gorge ampli-forme rouge, avec entre les deux seins un petit cœur argenté, et dont le short très court cédait place à de longues bottes à talons (trop) haut lui remontant jusqu’à mit cuisse.
Regardant langoureusement son aimée, Amaranth eut un petit sourire que celle cette dernière avait jamais vu, celui du jeu ; et dans ses yeux brillaient deux petites étoiles alors qu’elle espérait en fait de même dans ceux auxquels elle tenait le plus au monde.
- Tu as rendue ma soirée inoubliable, j’espère que tu es prête pour que j’en fasse autant, déclara-t-elle avec la voix la plus sensuelle dont elle put se doter, ne s'épargnant pas un clin d’œil coquin.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Sam 11 Mai - 22:47
- Ecoute, Cati mia, tu as chanté pour moi, j’aimerai faire autre chose, si tu veux bien me laisser le temps de me préparer, per favore.
Et bien enfin nous y étions ! Caitlyn avait décidé d’attendre jusqu’aux premiers baisers pour rompre cette glace inédite afin de comprendre ce qui était en train de se passer depuis qu’elles avaient quitté l’établissement et aborder clairement le sujet avec elle. Les signes ne trompent pas et seule l’Irlandaise pouvait se targuer de posséder la capacité de les déceler chez elle, même les plus insignifiants alors que dire lorsque ces derniers étaient d’une évidence flagrante ! Avait-elle fait quelque chose d’inconvenant, l’avait-elle embarrassée ? Avait-elle commis une maladresse de plus ? C’était fort possible, Cait savait être d’une maladresse quasi infantile surtout lorsqu’elle baissait complètement sa garde comme maintenant. Mais cette demande assez étrange était sans doute la source de son stress, c’est du moins ce qu’elle préférait en déduire. Une surprise ? Oui…Ca cadrait assez avec Amy et son stress devait sans doute en être l’enjeu. Elle lui adressa un bref sourire tout en déliant son collier de bras de son cou en la laissant s’échapper.
- Oki, Sweety…Comme tu veux, mais je me refuse à dormir tout de suite, t’es prévenue. Et je peux toujours chanter…du moins fredonner.
Elle la laissa s’enfuir et commença par retirer sa veste qu’elle jeta innocemment sur une des chaises tout en commençant à fredonner ses paroles, les yeux mi-clos. Une chanson qui lui trottait dans la tête depuis qu’elles avaient quitté le bar.
All the leaves are brown And the sky is grey. I've been for a walk On a winter's day.
I'd be safe and warm if I was in L.A. California dreamin' On such a winter's day.
Enlever la robe ou pas ? Hum après réflexions, Il ne valait mieux pas priver sa douce de ce plaisir où il pourrait lui en couter quitte à la faire rhabiller de force illico presto. Elle opta donc pour s’éclater sur le dos dans le moelleux confortable de la literie de leur sweet home improvisé tout en marmonnant entre ses dents.
Stopped in to a church I passed along the way. Well I got down on my knees And I pretend to pray. You know the preacher likes the cold.. He knows I'm gonna stay. California dreamin' On such a winter's day.
Bien entendu, ce n’était que le matin de leur amour, une aube qu’elles se feraient un plaisir de consumer pour que le jour qu’elle enfanterait soit à jamais marqué du sceau de leur amour, c’est du moins ainsi qu’elle voyait la suite des évènements. Cet arbre qui plantait avec vélocité ses racines dans la terre de San Francisco serait leur futur abri contre toute sorte de tempête. Un refuge contre l’adversité pour leur remémorer encore et toujours qu’une autre vie était possible, puisqu’elles l’avaient vécu quelque temps ensemble et entre ses murs. Définitivement oui, ce n’était là que le matin de leur amour, le jour en serrait encore plus éclatant et la nuit ne viendrait jamais où seulement à loisir pour couvrir les ébats.
Elle se redressa sur le lit, jambes repliées sous les fesses, lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir et s’immobilisa immédiatement lorsqu’elle la vit apparaitre dans l’embrasement de la porte. Sa bouche s’ouvrit pour exprimer un son qui ne sortit pas, c’est la surprise qui prédominait pour l’instant.
Ses vêtements, elle ne savait quoi en penser ? trop ? Fallait-il en rire ou s’en trouver troubler ? Pour l’instant elle ne savait qu’en penser, les émotions ne voulant pas trouver leur place. C’est alors qu’elle croisa son regard où luisait ces deux étoiles tombées du ciel. Et elle sut, elle sut qu’elle ne plaisantait pas. Non, il n’y avait rien de drôle à cela. Elle le lui annonça d’une voix qu’elle ne lui connaissait pas et qui jeta un trouble immense en elle. - Tu as rendue ma soirée inoubliable, j’espère que tu es prête pour que j’en fasse autant. Elle se redressa imperceptiblement en une pause trahissant une sorte d’appréhension nerveuse qu’elle renforça en avalant sa salive et murmurant comme pour elle-même.
- California dreamin…
Etait-ce de la rougeur qui la prenait ainsi gagnant ses joues en la regardant ainsi presque intimidée depuis son attitude presque pudique en empreinte d’une fragilité presque palpable ? Sans oser en ajouter plus, elle se contenta de baisser légèrement la tête en souriant et lui adressa un hochement de la tête en guise d’acceptation.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 12 Mai - 0:21
Elle était là, sur le lit qu’elles avaient fait leur durant leur séjour, à l’attendre, à genoux, toujours vêtue de sa robe ; c’était un point positif, l’italienne ne serait pas déconcentrée par la nudité de son aimée. Car oui, elle allait devoir se concentrer. Amaranth allait faire appel à des compétences qui, si elles étaient intégrées à son cerveau comme tout ce qu’elle avait jamais appris, ne lui appartenait pas, et elle devrait y faire appel tout en restant elle-même, alors même que lesdites compétences, elle ne les aurait pas apprises d’elle-même.
Chose complexe en elle-même, mais qui passait après l’incompréhension de celle pour qui elle voulait l’accomplir ; Caitlyn semblait perplexe, perdue également, faisant hésiter Amy. Avait-elle mal fait ? C’était-elle travestie psychologiquement pour cela ? Etait-elle en effet sous l’influence de ces mémoires étrangères que son cerveau avait intégrées comme sienne ?
Amy de Lauro n’avait jamais draguée de sa vie, ou tout du moins, les pathétiques essais étaient toujours passés inaperçus, et qui plus était, elle n’avait jamais draguée Caitlyn ; oui, elle n’en avait pas besoin, oui, elle n’avait pas besoin d’artifice pour la faire rêver, et oui, son aimée la préférait « au naturel ». Cependant, était-ce une raison pour ne pas essayer ? L’italienne ne voyait pas en son geste autre chose qu’une volonté de faire rêver de manière exotique, et inattendue, son aimée ; oui, cette dernière lui avait offert le chant, et non, elle n’avait rien besoin de lui offrir en retour, mais elle voulait essayer. Peut-être allait-elle se planter en beauté, peut-être allait-elle faire foirer cette soirée, elle s’en voudrait après, mais au moins, elle aurait essayé.
Le visage de Caitlyn trouva les réponses sur son visage, dans son regard, et son aimée se redressa, lâchant nerveusement un murmure :
Amaranth se fendit en un sourire, alors que sa Cati lui donnait le feu vert d’un hochement de tête. L’italienne se pencha en arrière, rougissant légèrement elle aussi, voulant presque fuir, se cacher dans la salle de bain, mais elle n’en fit rien, se contentant d’une grande inspiration avant de ressortir la tête de l’eau et de faire face à son astre. C’était parti.
Un pas, puis un autre, chacun accompagné du claquement des talons, alors qu’elle suivait de façon experte une ligne inexistante sur le sol pour tenter de donner à sa démarche plus de félinité qu’elle n’en avait jamais eut. Chaque geste serait lent, chaque geste serait doux, elle n’était pas là pour le spectacle, mais pour la sensualité.
Elle avança jusqu’à Caitlyn sans cesser de la fixer, espérant de tout son cœur être à la hauteur de ce que son aimée avait nommée précédemment, espérant de tout cœur tout faire à la perfection, une perfection à l’égale de celle que méritait, à ses yeux, son aimée.
Se positionnant devant elle, Amaranth se baissa légèrement, passant ses mains dans les trous de sa combinaison, tendant les doigts dans un appel à l’aide aussi maîtrisé que muet à son étoile. Elle ne voulait pas qu’il s’agisse d’un banal et creux lap dance, mais bel et bien une tentative de séduction, et elle voulait un retour ; non seulement le regard et le contact, mais la participation, également. Pas de passivité : elles feraient cela ensemble.
Lorsque Caitlyn commencerait à l’ôter de sa combinaison, l’italienne profiterait de la nouvelle liberté de ses bras pour se saisir en une caresse du visage de son aimée, et y déposer un tendre et langoureux baiser, qui durerait le temps que les mains de la Ptite Rousse conduisent le vêtement de denim au niveau de ses hanches. Cela pourrait être long, cela pourrait être court, même si Amy espérait la première hypothèse, elle en laissait les rênes à son aimée.
Une fois la combinaison au niveau de ses hanches, elle interromprait le baiser, non sans signer, non sans cligner des yeux et sourire à son aimée, à quelques centimètres de son visage, puis ses mains glisseraient du visage de Caitlyn le long de ses bras en une caresse, pour finir ce qu’ils avaient commencé et s’ôter complètement de la première couche. Elle reculerait alors d’un pas, laissant sur place le vêtement pour laisser à Fuzzy le soin d’apprécier l’entièreté de la seconde couche.
Devant elle, toujours vêtue des bottes de latex, de la culotte d’un rose brillant et du soutien-gorge rouge, Amaranth commencerait alors des mouvements plus classiques, plus sensuels, plus suggestifs, tournant doucement sur elle-même laissant tout voir, tout envier, tentant d’enflammer toujours plus l’imagination et la libido de son étoile, unique spectatrice de cette danse comme unique compagne de sa vie, aujourd’hui et pour toujours.
Son regard ne se perdrait pas, et l’italienne resterait autant qu’elle le pouvait fixée sur le visage de son aimée ; oui, elle stressait toujours. Le moindre faux pas lui donnerait l’impression de tomber dans un abîme, et elle ne voulait pas tout gâcher, mais plus que tout, elle voulait voir et savoir, lire sur le visage de Caitlyn, tenter de l’illuminer comme elle-même avait illuminé le sien un peu plus tôt.
La prochaine étape la verrait s’avancer de nouveau, puis poser un pied sur le lit, devant Caitlyn ; avec une douceur infinie, elle se saisirait des mains de son aimée, et les accompagnants des siennes, l’italienne les ferait ôter les botes, partant de la cuise jusqu’à la cheville, avant de libérer son pied telle une cendrillon des temps moderne, le tout au rythme de sa Cati, au rythme de l’amour.
L’autre botte ne tarderait pas à suivre, puis d’une main, elle les pousserait au pied du lit, alors que de l’autre, se serait Caitlyn qu’elle forcerait à s’allonger, avec tout autant de tendresse que le reste. Et une fois son aimée allongée, Amaranth se positionnerait au-dessus d’elle, bras tendus de part et d’autre de sa tête, ne la quittant pas du regard, mais continuant des mouvements avec une proximité presqu’intime.
Puis viendrait le temps du soutien-gorge, un modèle spécial, et prenant la main gauche de son aimée de sa main droite, elle irait la poser contre le petit cœur argenté. Du plat, d’abord, pour que Caitlyn puisse sentir contre sa paume combien, derrière la simple broche, elle faisait battre le cœur d’Amy, puis du bout des doigts, pour que son aimée comprenne qu’elle avait là la broche maintenant unit le soutien-gorge, qui s’ouvrait par l’avant. Lorsqu’elle serait ôtée, Amaranth se redresserait pour se défaire de la totalité du sous-vêtement, et offrir la nudité de sa poitrine au regard de son aimée.
Il ne resterait alors qu’un adversaire, puis viendrait au tour d’Amy de dévêtir son aimée ; et cet adversaire, Caitlyn devrait l’affronter seule. Amaranth placerait ses bras dans le dos de son étoile, puis roulerait sur le dos, la faisant passer au-dessus d’elle sans la perdre du regard. A son aimée de porter le coup fatal pour libérer la nudité, puis l’italienne en ferait de même, ôtant robe et sous-vêtements de la partie adverse à grands renforts de caresses et de regards.
Puis, enfin, dans un nid provisoire hôte de leur univers, de leur monde et de leur amour, elles pourraient le faire encore et encore, jusqu’à ce qu’elles ne sachent plus à qui appartienne leurs corps, jusqu’à ce qu’elles ne fassent plus qu’une. C’était faisable, oui, c’était faisable, car elles s’aimaient. Les deux faces d'une même pièce, les deux aspects d'un même être ; âmes sœurs, corps siamois, et un unique cœur : le leur.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Dim 12 Mai - 8:32
Vous est-il arrivé que quelqu’un vous dise quelque chose de particulièrement beau et touchant au point de vous retourner bêtement afin de vous assurer que le message s’adressait bien à vous et à personne d’autre tant il vous paraissait surréaliste qu’on puisse vous le destiner ? Caitlyn est de ces individus pour qui certaines choses sont improbables. Qu’on lui dise qu’elle était belle pouvait lui faire perdre les pédales par des rougeurs et des balbutiements gauches. Déjà, qu’on lui témoigne de l’intérêt la troublait au point de se sentir menacée au plus profond de ses retranchements. C’était là une des larges brèches fissurant sa carapace, une de celles qui ne se comblerait qu’avec une patience et un amour infini. Car oui, le remède viendrait en son temps mais le diagnostic en était évident en l’absence même des symptômes qu’elle savait dissimuler comme personne : un manque abyssal de confiance en sa capacité à plaire et être tout simplement considérer comme la belle femme qu’elle savait être pourvu qu’elle ne laisse pas le hedgehog's dilemma l’emporter. Besoin d’être rassurée, besoin de séduire, besoin tout simplement d’exister à la face d’une humanité qui ne prend que rarement le temps de considérer l’autre autrement que dans ce qu’il nous renvoi d’immédiat et de superficiel. C’est la moral du souffle bref et exsangue de notre époque, c’est le crédo de cette société cruelle et surfaite , miroir de nos travers et des illusions qu’on érige en modèle, qu’il est plus facile de se tourner vers les nouvelles idoles creuses et clinquantes que d’avoir le courage de dépoussiérer quelques pépites ne demandant qu’à illuminer l’univers de leur lumière.
L’esprit de la jeune irlandaise se mouvait avec une célérité électrique, elle se contenta de se tasser quelque peu depuis son poste d’observation et de laisser son regard vagabonder sur le spectacle que lui offrait sa belle. Une seule pensée concrète animait son esprit en proie à toute sorte d’émotions de la plus primaire à la plus complexe : « elle fait cela pour moi, uniquement pour moi, pour moi seule et pour me plaire, me plaire à moi.. ». Son regard émerveillé se posa sur ces fameux talons qui claquaient et nerveusement, elle croisa les doigts s’en voulant de se sentir si insignifiante par rapport à ce qu’elle lui offrait là. Il n’y avait pourtant rien d’innocent dans cette danse, et c’est justement l’innocence qui se dessinait sur les traits de Fuzzy, l’innocence d’un jeune enfant à qui on venait de prouver que le Père Noel existait réellement. Elle faisait ça pour elle, uniquement pour elle, la séduire…quelle idée ! Et pourtant, quel feu montait en elle et les flammes dans son regard dansaient cette joie électrique au point de lui faire mordre à son tour cette lèvre supérieure. Elle hésita avant d’accepter l’invitation de ses bras tendus afin de la déshabiller, un excès de pudeur ou peut-être juste cette peut légitime de casser un instant magique par quelque maladresse.
Elle compléta la première étape de l’effeuillage d’un baiser monstrueusement et diaboliquement divin. L’un de ceux qui resterait gravé à jamais dans la mémoire de Cait et qui ne perdrait jamais la beauté de ses couleurs chaudes et apaisantes. Le sentait elle aussi combien son cœur s’accélérait et combien la chaleur se faisait pesante, raccourcissant son souffle au point d’en arriver à entamer un conflit entre son esprit lui suppliant de respecter le don offert et ses sens lui hurlant toujours plus et d’aller encore plus loin. Ce sourire puis cet éloignement comme un supplice. Cait laissa échapper un couinement plaintif, les lèvres toujours entrouvertes alors que c’est son corps entier qui était à présent en tempête. Amy lui offrit la vision de son corps mais le regard de CAit avait du mal à fixer autre chose que ses iris bleu où elle s’était accrochée par la langueur de ce baiser. La pureté dans les iris de l’irlandaise avait fait place à une sorte d’éclat animal, un désir d’une violence difficilement contenu au point qu’un arc électrique crépita brutalement dans l’air ambiant au niveau de son avant-bras gauche. Elle se recroquevilla un peu sur elle-même, s’excusant du regard, l’émotion était trop vive et ce genre de débordement mineur lui arrivait parfois, surtout dans les moments d’abandon et d’oubli sous les vagues de plaisir la submergeant. C’est de tout son corps qu’elle parlait, le rendre muet était bien difficile, docile bien impossible.
Les bottes furent un supplice, un tendre supplice et sa respiration difficile ainsi que quelques tremblements nerveux traduisait toute la difficulté de l’irlandaise à garder le contrôle sur son instinct déchainé. Elle se laissa guider par la suite, toute concentrée à son contrôle et se perdant enfin allongée sur le lit dans son regard apaisant. Elle aurait pu mourir là, tout simplement mourir.
Mais il n’en était pas question. Elle lui offrit son cœur caché derrière les artifices d’une simple lingerie. Elle lui offrit son cœur mais elle savait l’avoir depuis toujours et toujours elle le redemanderait encore à jamais. Là voilà nue ou peu s’en faut offerte et dressée dans la pénombre et Cait pu enfin retrouver un calme relatif dans l’œil du cyclone. Ce n’était pas une danse, c’était un serment, un abandon…à présent elle comprenait et son expression où luisait désir et amour se teinta d’un peu de peur sous le poids d’un tel don. Le méritait-elle ? Le méritait-elle seulement un peu ? Oui, c’était décidé. Oui, elle se l’accordait à mériter de vivre cet instant, elle était belle et elle le voyait dans le regard d’Amy. Alors, pour la première fois, elle agit tout en plaçant ses mains sur les hanches de son aimée afin de les faire glisser lentement en en dégager la nudité complète.
C’était terminé. Alors qu’elle la laissait s’attaquer à elle en retour, c’est ce que son esprit martelait. C’était terminé, les doutes, les questions, les renoncements. Amy serait là pour les faire taire. Amy serait là parce qu’elle la désire et la trouve la plus belle femme du monde et que finalement, c’était vrai. Alors elle fit une chose inédite lorsqu’elle bascula nue contre elle, tout en l’embrassant fougueusement, elle déclencha sa ZPCE pour la laisser vibrer dans la pièce englobant son ange et la nimbant d’un cocon luminescent qui ne lui fit aucun mal, parce qu’elles étaient les deux faces d’une même pièce, les deux aspects d'un même être ; âmes sœurs, corps siamois, et un unique cœur : le leur.
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Quatre heures plus tard, les gérants du motel leur demandaient de quitter les lieux pour tapage nocturne et plainte du voisinage. Cait aurait pu s’en énerver mais elle décida que rien ne viendrait troubler cette journée, même pas cette mésaventure. Elles plièrent bagage de façon assez précipité payant une caution pour les dégâts de la chambre et regagnèrent leur véhicule. Direction, le Golden Bridge pour y voir se lever le soleil…un astre insignifiant puisque celui qui guidait sa vie était à ses côtés.
Rien n’avait d’importance à côté de ces moments passés avec elle et la promesse d’autres en devenir.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco Mar 14 Mai - 19:32
Tout c’était-il bien passé ? Tout c’était passé au mieux, plutôt. L’incompréhension et la peur avaient été étouffées par l’émerveillement et l’amour, et malgré les hésitations, malgré les ratés, elles étaient allées jusqu’au bout, jusqu’au bout de la parade vers l’acte qu’elle était sensée annoncer. Oh que oui, il y avait eut des hésitations et des imperfections, de l’inquiétude aussi, lorsqu’un petit éclair c’était invité tout seul, lorsque le doute avait prit, mais au final, rien n’importait véritablement, puisqu’elles étaient ensembles et qu’elles s’aimaient. Elles avaient oublié le monde dans leur symphonie du cœur, symphonie impliquant plumes et éclairs, elles entières, elle ensembles, et elles étaient parvenues à leur objectif avant que le monde ne les rattrappe.
Dégagée pour tapage nocturne après avoir dévastée la chambre… Amy ne pensait pas avoir jamais été aussi malaisée de toute sa vie. Rien qu’aller ouvrir à l’autre corniaud qui tambourinait en gueulant avait été une épreuve, celle de se séparer, même temporairement, d’elle-même. De sa moitié, de sa plus belle et précieuse moitié. Mais elle avait due ; et elle s’était faite sermonner. Mais cette fois, elle n’avait pas baissés les yeux, elle n’avait pas prit un air coupable, elle n’avait même pas cherchée à dissimuler sa mutation, laquelle avait couverte de plumes rouges sang la nudité que l’importun venait interrompre. Elle n’était pas allé jusqu’à faire un esclandre cependant, même si la prochaine fois, elles iraient à l’Hotel Union Square ; au prix qu’elles paieraient, ils n’oseraient jamais les foutres dehors, et puis, les murs devraient être un peu plus épais que dans ce taudis. Comment cela, c’était un esclandre que de lui cracher cela à la gueule ? Bon, alors oui, peut-être avait-elle faite un esclandre, mais bon, c’était lui qui était en tord ; (mauvaise) foi d’italienne.
Du fait, elles avaient débarrassés les lieux assez rapidement, empaquetant les affaires trainant dans la valise la plus proche, comme si cela importait qu’une culotte d’Amy se retrouvât dans le bagage de Caitlyn et vice-versa. Il fallait aussi payer une caution pour les dégâts au mobilier ; certes, Amaranth avait pour habitude de renverser tout ce qui n’était pas fixé à un meuble, voir au sol, autour d’elle, à cause de ses ailes, mais Caitlyn c’était avérée plus destructrice encore de par ses éclairs, même si ces derniers s’avéraient aussi stimulant que révélateur. Peut-être faudrait-il investir dans du mobilier plus résistant une fois qu’elles seraient rentrées, car à l’instar de la douche, la ZPCE était testée et approuvée !
Avant de partir, l’italienne avait prit le temps de saisir les deux premiers vêtements qui lui étaient passés sous la main, à savoir un t-shirt sans manche gris à col en V, laissant apparaitre son sticker papillon, ainsi que son jean de la veille, puis elles avaient chargée la voiture, et s’en étaient allées sur les routes. Amy avait abaissé le dossier de son siège, se mettant en position semi-allongée, et avait regardée Caitlyn conduire paisiblement, un petit sourire sur le visage, alors qu’elle appréciait les reflets lumineux que les lampadaires et les vitres renvoyaient sur le visage de son aimée.
La direction, elle la connaissait, Fuzzy la lui avait dite : Golden Bridge, pour y voir le levé du soleil ; sauf qu’Amy regardait déjà son soleil à elle, mit en valeur par un jeu changeant d’ombres et de lumières, tout simplement heureuse d’être là. Elle aurait put s’endormir, oui, mais elle ne le fit pas, car lorsque la réalité ressemble à un rêve, il n’est pas de rêve qu’on envie autre que l’instant présent.
Pas une caresse, pas une parole, seulement le regard, le regard sur ce visage, le regard du cœur. Elle n’avait rien à ajouter, rien à redire, seulement à être là, seulement à vivre et à regarder ; seulement à aimer, et elle ne voulait, ni ne pouvait, faire autre chose qu’aimer. Caitlyn ne voulait pas que leurs plus beaux moments soient des pauses comme celle-là, mais comment moment pouvait-il être plus beau ? Où qu’elles soient, tant qu’elles étaient ensembles, elles pouvaient être heureuse. Le lieu importait moins que le fait qu’elles soient à deux. Caitlyn voulait revenir, alors elles reviendraient un jour, elles vivraient ici, un jour. Lorsqu’elles auraient accomplie leur œuvre et formée la relève. C’était un rêve, un vœu, et depuis qu’elles étaient ensembles, n’accédaient-elles pas à leurs rêves, les uns après les autres ?
Lorsqu’elles arrivèrent sur le pont, les lumières artificielles étaient encore allumées, et le soleil ne baignait toujours pas le monde, cependant, Amy vint à ce placer sur le rebord. Des ponts comme cela, il n’y en avait pas en Europe, ni aussi long, ni aussi large, ni aussi haut.
Elle regarda le pilier s’élever dans le ciel, gargantuesque, prêt à fendre les nuages dérivant à trop basse altitude, et elle commença à regarder Caitlyn également. Elle aurait aimée l’emmener tout en haut, vers cet olympe bâti par les hommes, pour regarder le soleil se lever sur la mer comme sur la ville, pour dominer ce monde qu’elles avaient transcendé en cette nuit, mais qu’elles c’étaient déclarées prêtes à conquérir la soirée précédente. Elle aurait aimé lui montrer le monde vu d’en haut, la majesté qu’obtenaient les œuvres de la nature lorsqu’on les voyait depuis le ciel, mais elle ne dit rien. Caitlyn avait peur de l’altitude, et elle le savait, ainsi, sans doute aurait-elle gâché le moment en devenir en l’emmenant en haut. Ne serait-ce pas déjà magnifique vu d’ici ? Et puis, la magnificence de la vue n’était que secondaire, tant qu’il y avait la magnificence de son aimée pour l’éclairer.
Alors, Amaranth lui prit les mains, et se colla contre elle, la regardant dans les yeux, flan au soleil levant, la surplombant de sa taille mais étant son égale en son cœur, étant une en leur cœur. Elle regarderait chaque rayon du soleil disputer aux lumières de la ville l’honneur d’illuminer le visage de son aimée, elle regarderait chaque grain de peau passer de la nuit au jour, pour finir par ce perdre dans les yeux de son aimée, lorsque l’astre solaire viendrait révéler une magnificence dont peu connaissaient l’existence, et qu’elle ne voulait pas partager.
Alors, seulement alors, lorsque le soleil éclairerait son aimée aux yeux du monde, elle l’embrasserait, aussi tendrement que possible, prenant pour témoin chaque étoile soustraite à la vue des hommes par le soleil levant ainsi que ce dernier également, prenant à témoin chaque passant qui aurait la finesse d’observation pour les voir, prenant à témoin ce bout du monde, qu’où que Caitlyn aille, elle la suivrait, et qu’où que Caitlyn aille, elle l’aimerait.
Elle savait, désormais, qui elle était ; qui elles étaient. Les deux faces d'une même pièce, les deux aspects d'un même être ; âmes sœurs, corps siamois, et un unique cœur : le leur.
- Ne jamais s’abandonner, ne jamais arrêter de courir mais savoir où on va, ne jamais cesser de s’aimer, pour toujours et à jamais. Je t’aime, Caitlyn Elioth. Je t’aime de tout notre cœur.
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Sujet: Re: Emilie Kenneth Part III Roots ( Pv Amy) . San Francisco
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