Messages : 2056 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 29
Sujet: In Via Mer 5 Déc - 2:51
▬ Chapitre I ▬
With silence comes peace With peace comes freedom With freedom comes silence
J'y ai cru et je crains que je me sois mépris. Je ne suis ni sa conscience, ni son inconscience. Je ne suis pas son esprit, je ne suis pas son cœur, simplement son idéal.
◄New Aria►
▬ On m'avait précipité dans l'arène sans réellement me demander mon avis. Je devais le faire, j'allais le faire et en ce qui concernerait les questions, cela viendrait plus tard. Tu comprendras en temps voulu disaient-ils, tu comprendras. Je les ais cru, que ce soit mal ou bien je l'ai fais et tout ces questionnements que j'ai pu avoir, ces séries de questions traversant mon esprit comme un fleuve d'incompréhension, je les ai encore. Oui, j'ai mis des barrage, j'ai renforcé les digues mais le fleuve reste là, calme et serein jusqu'à ce que la cru survienne. Les pluies diluviennes de rage et de sentiments que je ne maîtrise pas, des avalanche de douleur me mettrais alors à genoux, la tête penchée en avant attendant impuissante le jugement dernier. La seule fois où j'ai prié pour que la sécheresse survienne et rende mes pensées arides comme ce torrent traversant mon âme, on ne m'a pas écouté, me plaçant sous une douche revigorante de l'extérieur mais tellement inutile. Le mal ronge, il est à notre porte, en tout temps même lorsque l'on ne s'en rend pas compte. Trop tard, à chaque fois trop tard, échouer toujours ne sachant que faire et se consoler en se disant que c'est les chutes qui nous font nous relever. Mais quand tout ce cirque s'arrêtera, lorsque tout cela finira par éclater, par se réveiller, par hanter mon âme et ma conscience, plus rien que des genoux rouges et des paumes incrustés de gravier ne pourra me représenter. Les chutes traumatisantes, les honteuses aides de personnes extérieures tendant leurs mains avec ce sourire artificiel cachant la satisfaction d'être au dessus. Je devrais pleurer, je devrais vider ce fleuve qui gronde en moi mais je ne le ferais jamais car ce n'est pas moi. Ce que j'ai construits, ce que je suis et ce que je veux être n'est pas ce genre de chose. Je ne déverserais plus une seule goutte de ce sang qui coule dans les veines d'autrui, je n'en veux pas même si je devrais. Je ne tuerais plus. Ce n'est pas un commandement religieux c'est un commandement de vie, ma nouvelle ère, mon nouvel air. Mes fondations sont ainsi posées, et ancrées dans le sol pour que le vent et la tempête ne fasse rien effondrer. C'est grâce à cela que je reste un roc qui peut tout encaisser avec plus ou moins de difficultés. La haine coulera sur moi comme les larmes sur les joues, ne laissant rien de visible une fois la main protectrice et bienveillante de la mère passée avec tendresse pour essuyer le malheur. J’essuierais la haine et non seulement la mienne mais celle de ce que j'aime et qui m'entoure, je deviendrais comme elle, une femme, belle et souriante, forte et courageuse, bienveillante et attentionnée, maternelle et compatissante.
Dans cette arène je me souviens...
◄Cap de vie►
▬ Blanche et lumineuse est la lune quand le soleil n'est plus qu'un souvenir passé, éphémère et dépassé par les aiguilles de cette montre qui ne cesse de tourner. Froide mais souriante est la lune lorsque le ciel est clair de tout nuage et que la ville lui laisse avec bonté la place d'être. La lune est bonne, au fond d'elle, mais tant de choses, un rien, un tout, peuvent la perturber, l'affecter, la changer. Un nuage passe, poussé par les glaciales bourrasques nocturne et voilà l'astre masqué, inquiétant et sans sourire. Le soleil change sa course et voilà l'astre si pur transformé en croissant aux bords pointus, empalant le ciel sans aucune pitié et le regardant pleurer sans pour autant bouger. Pourtant elle reste identique, au fond, c'est toujours la même, victime de la cruauté naturelle du monde qu'elle ne peut que subir car elle y appartient. Modifiée, incomprise, transformée, elle ne peut être naturelle et apparaître avec fierté - lumineuse et blanche - qu'en de trop rares occasions. Ce qu'elle pense n'a aucune importance, elle sera jugée sur ce que le monde d'en bas, assis sur cette planète plus grosse qu'elle, voit à un moment donné, ne prenant jamais l'ensemble comme vérité mais le moment présent. Ne croire que ce que l'on voit, ne voir que ce que l'on croit et finalement ne plus croire en rien pour finir aveugle et tomber dans un néant absurde et dépourvu de sens. Préférons plutôt changer les points de vues, bouger la tête et laisser le regard suivre : faire demeurer le gris compromis de la justice. Alors me voilà devant ce virage. J'ai simplement le temps de regarder le rétroviseur, mais je préfère me retourner, voir de mes propres yeux ce que j'ai pu faire de tout ce temps. Je ne serais ni indulgente, ni pessimiste, je resterais en simple spectatrice de ma vie. Une lune pour unique compagnie et me rappeler que je ne dois jamais penser au moment présent mais à l'ensemble avec ces lunettes de justice, posée sur mon front.
On me précipitait dans l'arène.
« Bonjour Jubilation Lee, si vous êtes venue jusqu'ici aujourd'hui c'est que vous êtes prêtes pour passer l'examen de passation qui fera potentiellement de vous une X-Men... - X-Woman - Non, le groupe se nomme X-Me... - Je serais X-Woman. - Bien, peut import... - C'est important à mes yeux, miss Danger, je ne serais pas un X-man je serais une X-Woman. Je resterais moi-même et si nous ne sommes pas d'accord sur le fait que je reste moi-même, alors il n'y a aucune raison que je passe cette exercice. - Vos revendications ont été entendue, elles ne rentrent pas en conflit avec avec la passation, nous pouvons donc continuer. L'objectif de cette passation est simple, vous êtes rendus sur les lieux d'une explosion de grande envergure. Vous devez trouver la cause, analyser la situation et agir en conséquence. Avez-vous des questions ? - Nop' - Bien, la passation va débuter. »
◄Inferna►
▬ C'était l'heure, mon professeur bien aimé était en haut, dans cette salle, avec d'autres professeurs et Xavier. Ils observeraient cette passation avec intérêt. Il avait été rappelé avant d'entrer dans la salle des dangers que la réussite à l'exercice n'était pas directement corrélée avec la réussite à l'examen et, qui plus est, la mort était une possibilité et une réalité pour le ou la candidate. Cela ne m’effrayait pas plus que cela, la mort est une fin, pour tout le monde, mais si je suis prudente et si j'analyse bien la situation je peux encore lui échapper pour longtemps jusqu'à ce que la vieillesse me rattrape. La maison Blanche se dressait devant moi, après que la matérialisation holographique soit terminée. Du moins, je reconnaissais vaguement les alentours de la maison Blanche mais il y avait devant moi un cratère béant. Je descendis du X-jet qui s'envola pour s'éloigner de cette zone. J'avais un émetteur radio sur moi et un sac à côté avec un pistolet. Je n'avais jamais demandé d'arme et c'était la matérialisation de l'exercice qui l'avait fait apparaître. Je mis l'arme dans le sac pour que personne ne tombe dessus et se blesse, observant ce gigantesque cratère devant moi, au centre d'une foret ravagée par le souffle de cette étrange explosion qui était survenue. Un cri, un gémissement derrière des gravas me fit sortir de mes pensées. Je me dirigeai vers cet endroit et je vis un homme à qui il manquait les deux jambes et un bras. Il criait de douleur m'agrippant la jambe dès que je m'étais approché de lui. J'en avait la nausée. Je m’accroupis à ses côtés, lui maintenant tendrement la tête. Ses cris s'estompèrent mais il continuait de pleurer. Je lui souris, lui disant que c'était terminé, qu'il pouvait partir en paix. Et la lueur de son regard disparu alors que je lui fermais les paupières bien que mes yeux se mettaient à pleurer à leur tour. Cet homme, ce cadavre, ce visage, c'était celui que j'avais déjà vu, c'était le premier et le dernier homme que j'avais malgré moi tuée à cause de mes pouvoirs lorsque j'étais encore une gamine. Le choc me laissa bouche bée devant ce cadavre et la violente nausée fut dépassée et submergé par cette tristesse et ses souvenirs qui remontaient en moi. Quelle torture psychologique horrible j'étais en train de vivre ! Mais je ne me doutais pas que ce n'était que le début. La radio grésilla, une voix parvient à mes oreilles, celle d'un X-men qui me donnait des ordres et me révélait, après ce choc, le fond de la mission. Danger était sadique mais je me méprenais en pensant que c'était Danger la responsable, je ne distinguais déjà plus la réalité des souvenirs et de la fiction. Une minute et trente secondes s'était écoulées et j'étais quasiment en état de choc. Le corps était plus vrai que nature, plus vrai que dans mes souvenirs ravivés au fer rouge.
« Jubilee, l'une de tes futures alternatives a attaqué la maison blanche et menace le président qui a pu de justesse s'enfuir. Sa puissance destructrice est trop puissante pour que l'on risque de l'approcher, mais toi, tu es immunisée. Tu dois l'arrêter, tu dois la tuer ! »
Ces derniers mots résonnaient, résonnaient et résonnaient encore dans ma tête. Alors que je me relevais, le regard vide et les mains ensanglantées. Les larmes avaient cessé de coulées et je n'étais plus réellement moi-même. À ce moment, j'étais perdue, je ne savais plus quoi faire mais une voix si familière mais aussi si étrangère me sortie de mon état second, après m'être retournée, je la vis... J'étais devant moi.
On m'avait précipité en enfer.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: In Via Sam 8 Déc - 8:54
▬ Chapitre II ▬
You talk to me as if from a distance And I reply With impressions chosen from another time, time, time, From another time.
◄Hellternative►
▬ Le canon était pointé sur moi, sur mon visage, sur mon regard. Je voyais à travers lui une souffrance bien trop grande pour que je la comprenne encore. Elle était devant moi, j'étais devant moi. Différente, plus grande, plus belle, plus froide, mais pourtant je savais, au plus profond de mon cœur, par un sentiment indescriptible que ce n'était autre que moi. Comme une vision à travers le miroir de l'avenir, comme toutes ces visions que j'avais eus et que j'avais espérées en me regardant dans la glace. Pourtant le canon était pointé sur moi et la souffrance, la peine, ressortaient de ses yeux comme la joie ressort d'un sincère sourire. Trois ans ? Cinq ans ? De combien d'année, la Jubilee qui se tenait droite face à moi, avait-elle de plus ? Mais surtout, pourquoi avait-elle fait tout ce mal. N'était-elle pas comme moi ? Était-elle différente, de moi ? Mon regard interrogateur se plongea dans le siens passant outre l'arme qui nous séparait... qui me séparait de mon future alternatif revenu de l'enfer. Interrogateur, incrédule, choqué, écœuré et dégoutté. J'étais là, je restais là, sans bouger.
J'avais pointé mon arme sur elle, cette gamine encore naïve. Je me revoyais il y a de cela quatre ans. J'étais comme elle et je n'aurais jamais voulu le rester. Elle me fixait avec ses yeux qui trahissaient toute son incrédulité face à la situation mais sa crédulité passée face à la vie et au monde qui l'entourait. Candide, elle n'était plus rien pour moi, tout comme je n'ai jamais rien été jusqu'à ce moment. Ce moment où tout à basculé. La rage, la peine, la véritable souffrance et la colère envers un monde trop corrompu, trop imbu de pouvoir, de confort, de joie. Un monde comme je le rêvais autre fois et comme cette Jubilee qui se tenait en face de moi le rêve encore. Tout avait changé, tout ce que je voyais, ce que je chérissais, ce que j'adulais et j'adorais, s’effondrait d'un seul coup, d'une seule gifle, devant mes yeux qui ressemblaient alors étrangement aux siens. Mais j'avais fini par les ouvrir, par m'ouvrir à la vérité, au vrai sens de la souffrance, de la peine, de la justice de la loi et de la paix. Un mal pour un bien, un dommage collatéral. Il ne pouvait y avoir de paix sans guerre. Les gens ne pouvaient comprendre les bienfaits de la paix sans connaître la véritable souffrance celle en face de laquelle vous êtes impuissant. La souffrance qui vous prend aux tripes, qui tourne le couteau de la douleur morale et physique et qui vous dépossède de tout ce que vous pensiez avoir acquis.
« - Que fais-tu là ? - C'est normalement à moi de te poser cette question, même si je connais la réponse. - C...Comment ça ? - Ce n'est pas moi qui suis venue dans ton monde, c'est toi qui es venue dans le mien. - Mais pourquoi... pourquoi fais-tu cela ? - Même si je te l’expliquais, tu ne le comprendrais pas... »
◄Symétrie►
Comment pouvait-elle être Jubilee et regarder ce cadavre aussi froidement ? Comment pouvais-je expliquer à cette gamine ce qu'elle ne pourrais découvrir que bien plus tard... Pourquoi la violence ? Pourquoi tant de bêtises dans ses yeux... Pourquoi en est-elle venue à tuer, à détruire ? Pourquoi ne voit-elle pas e monde d'un œil adulte ?
« Pourquoi es-tu si méchante ! » « Pourquoi es-tu si crédule ! »
Le coup partit et tout fut désintégré au même moment. La grande avait appuyé sur la gâchette et la petite avait tout désintégré de cette arme meurtrière e la poignée à la balle. Elles ne pouvaient pas se blesser avec leurs pouvoirs. C'est pour cela que la petite fut envoyée dans ce future si cruel.
« Je ne veux pas te tuer ! » « Je vais te tuer ! »
▬ Étaient-elles identiques ou opposées... Ces deux jubilees qui serraient les poings pour se frapper dans des techniques aux corps à corps plus redoutables pour l'une et plus agile pour l'autre. Un crochet, un direct, un coup de pied, un revers, une parade, un salto, un tacle, une prise... L'une surplombait de taille l'autre qui esquivait avec rapidité. L'une frappait fort et précisément quand l'autre frappait rapidement et avec plus de hasard et moins de conviction. Dans de telles conditions, on se doutait que la victoire seraient remportée par celle qui avait plus d'expérience car l'autre ne pouvait qu'éviter de se faire frapper par des techniques de combat perfectionnées pendant les quatre années qui séparaient les deux âmes liées par l'histoire. Aucun pouvoir ne marchait, c'était un combat perdu d'avance pour la Jubilee du passé. Elle ne pouvait ni la vaincre, ni la raisonner pour qu'elle arrête sa folie meurtrière. Elle ne pouvait pas fuir, elle ne pouvait pas la tuer, elle était condamnée à perdre dans la mort. C'était plus qu'un combat de main c'était un combat de conviction, entre deux esprits si étroitement liés, mais séparés par le cruel destin de l'Histoire. Et si tout cela était vrai ? Et si tout cela pouvait se produire en vrai pour la petite Jubilee du passé dans cette temporalité mais du présent lors de cet événement qu'est sa passation. Vous en connaissez peut-être la fin, vous savez qu'elle est devenue une X-woman mais cela ne veut pas dire qu'elle a gagné ce combat et cela peut vouloir dire qu'elle a échoué et qu'elle a vu dans cette simulation, l'avenir que le destin lui réservait ne pouvant y échapper comme si la tragédie était déjà en marche inarrêtable, même par la force des son gène X, même par la force de ses poings et même par ces convictions trop frêles...
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: In Via Jeu 10 Jan - 15:20
▬ Chapitre III ▬
We are the reckless, We are the wild youth Chasing visions of our futures
◄No name►
▬ Le sang de la défaite coulait de mes joues, de mes bras, de mes poings et de mon corps tout entier endolorie et meurtrie dans sa chair et dans son âme. Incapable, impuissante, le doute m'envahissait au fur et à mesure que la rage explosait en mon adversaire. Allongée sur le sol, je me faisais rouer de coup et je ne pouvais même pas répondre, mes bras devant mon visage c'était un bien triste spectacle alors que je sentais mes côtes craquer. Mais les coups ne sont pas la seule réponse possible, la force des mots était donc ma seule issue, ma seule porte de sortie dans ce monde fictif mais dans cette situation réelle. D'une petite voix, presque entre deux sanglots, je pu lâcher ce mot, unique, fort et très connoté qui n'hésiteras pas à percuter mon adversaire que je ne pouvais et ne voulais tuer. « Pourquoi ? » dis-je. Pourquoi me faisait-elle cela, pourquoi était-elle ainsi. Voilà ce que je voulais savoir et alors que mes lèvres susurrait ces mots, son poing frappait mon ventre avec violence. Alors que je murmurais ce mot, unique, doux, amical, une autre réplique vint faire craquer mes côtes. Mais je ne hurlais pas, ma douleur était tout autre j'avais mal pour elle et pour ce qu'elle devait vivre. Au somment d'une parfaite empathie entre moi et moi elle s'arrêta un instant pour me fixer de ce regard d'acier et m'agripper de cette poigne de fer, moi, la petite Jubilee de laine et de velour. « Je t'ai dis que tu ne pourrais même pas comprendre. ». Voilà ce qu'elle répliqua, sans hésiter, sans broncher. Mais pourtant n'était-ce pas mon droit de connaître la vérité qui se cachait derrière ce visage si animé par la haine qu'il en devenait impossible de l'imaginer sourire ? Alors je lui souris, je souriais à la mort, ma propre mort comme si je lui pardonnais. « Mais... j'ai le droit de savoir.». C'était vrai, j'avais le droit, c'était ma dernière volonté et elle ne pouvait me la refuser pour la bonne et simple raison que je ne me l'aurais pas refusée à moi-même. Sommes nous donc identique ? Réponds à ma question, réponds moi et réponds toi grande sœur.
« On m'a tout pris ! Tout, tu entends ? Amis, famille, croyance ! Tout ce que je pensais être réel ne l'étais pas ! Et tu vas vivre le même enfer que moi si je ne te tue pas avant ! J'épargne les pleurs que tu auras à faire plus tard, lorsque tu vivras ce que j'ai vécu et crois moi, ce que je t'inflige ne représente rien à côté ! »
Quel triste vie risque de m'attendre ? Cela ne vaudrait-il pas le coup d'essayer : de tenter le coup ? Si j'en croyais cette image de grande sœur ultra-violente accroupie sur mon corps sans mouvements et en sang, suspendu dans son acte de destruction de mon existence je ne devais même pas pourvoir imaginer ce qui devais m'attendre. Et la souffrance que je percevais, la souffrance qui émanait d'elle me rappelait que je pouvais la croire. Mais pourtant quelque chose me perturbait et mon sourire s’effaça de mon visage, mes dents disparaissant sous mes lèvres. « Je ne souffrirais peut-être plus, mais je ne rirais plus non plus imbécile ! » Lui rétorquais-je d'un cris venant du fond de mon âme et de ma cage thoracique enfoncée.
« - Quoi ? - Si tu souffres tant c'est parce que tu y accordes trop d'importanc... - La ferme tu sais rien de ce qu'il sait passé ! - Peu importe ce qu'il s'est passé, de ce qu'il se passe et de ce qu'il se passera ! - T'es encore plus débile que je le pensais... - Non c'est toi l'idiote, Tu refuses de voir le bonheur dans ta vie ! - Je n'en ai plus de bonheur on m'a tout pris alors la ferme ! - Tu ne le cherches pas non plus et au contraire tu le supprimes à d'autre ! T'es faible, t'entends ! Faible et nulle ! »
Elle ne répondis rien, décontenancée par les propos que je pouvais tenir et il y avait certainement de quoi. Comment chercher le bonheur lorsqu'on a tout perdu. Je n e savais peut-être pas ce qu'elle avait perdu, mais je savais ce que cela représentait de perdre l'espoir, de penser que perdre la vie serait mieux et surtout de perdre le sourire, le rire et le bonheur qui peut animer la moindre molécule de votre être. Ce que mon ennemie, mon amie, ma grande sœur mais surtout celle qui se trouvait en face de moi faisait n'était pas un meurtre mais un suicide. Elle me tuait dans le dernier espoir provoqué par la dépression. Le suicide est une délivrance lorsque plus rien ne nous retiens. Elle m'étais fin à mon histoire pour que je ne vois pas cette triste fin. Mais étais-ce vraiment nécessaire, ni avait-il plus d'autres solutions ? Elle était toujours sur moi et je la fixais droit dans son âme.
« - Peu importe qu'on te blesse tu dois te relever putain ! Et tu dois rire d'eux ! Rire d'eux c'est ce qu'on s'était promis dans ce centre commercial ! Tu te souviens ! - On ne parle plus de se faire voler son goûter sombre crétine ! - Et quelle est la différence ? Hein ? Dis-moi ? Y'en a aucune ! Tu te souviens même pas ce que disais maman, tu n'es pas moi et je ne serais jamais comme toi ! Jamais je ne souffrirais comme tu crois parce que je saurais rire putain ! Depuis le début que je t'ai vu tu n'as même pas souris une seule fois, tu n'es pas comme moi ! Tu n'es pas moi ! Tu n'es pas moi ! Tu n'es pas moi ! Tu n'es pas moi ! Tu n'es pas moi ! Tu n'as donc rien vécu d'heureux ? Rien ? Absolument rien ? Et même si il te reste rien, c'est à toi de te démerder pour tout reconstruire et aller de l'avant espèce de cinglée ! Qu'est-ce-qu'on a fait quand papa et maman sont morts ? Hein ? Qu'est-ce-qu'on a fait putain dans ce centre commercial de merde ?! On a tout recommencé et me dis pas que c'est un vol de goûté ce coup-ci ! Tu n'as juste pas les couilles de te relever ! J'abandonne ! J'abandonne cette passation ! Arrêtez to... »
Elle m'agrippa violemment alors que je lui criais toujours dessus sans bouger bien qu'elle soit en position de force. Mais ce n'était pas un combat physique c'était tout autre, un combat de vie. Elle m'agrippa donc pour me couper la parole la rage revenant dans ses yeux en plus des larmes qui coulaient sur nos joues respectives. D’abord les siennes qui tombèrent sur mon visage et déclencha immédiatement d'autres de mes larmes qui s'étaient presque arrêtées dans les cris que j'avais poussés. Mais tel une réaction en chaîne comme si l'eau de ses yeux qui me heurtait venait de me transmettre sa peine et toute sa souffrance que je semblais si bien comprendre finalement. Mais elle m'agrippait me frappant un autre fois dans les côtes d'un poing rageur.
« - Qu'est-ce-que tu crois ? Tu crois que c'est si facile !? - Faire ce que tu fais, c'est ça qu'est le plus simple ! Allez, vas-y frappe-moi ! Tue-moi ! Reste fidèle à toi même mais ne viens pas me dire que c'est pour mon bien je ne suis pas toi, je ne le serais jamais pas sans me battre ! - Me battre c'est ce que je fais ! - Tu ne comprends donc pas ? - C'est toi qui raconte n'importe-quoi ! - Alors pourquoi tu m'achèves pas ? - Je vais le faire ! - Vas-y ! - La ferme ! - Fais-le ! - La ferme j'ai dis ! Tais-toi ! Tais-toi ! Je ne veux plus t'entendre ! Tais-toi ! Tais-toi... »
Son poing était brandit prêt à frapper mon visage. M’assommant à coup sur, mais il ne bougeait pas alors que nos être pleuraient en communions bien que nos corps se battent en opposition. Ce poing, cette arme, tremblait comme tout le corps de son possesseur qui fermait les yeux si fort, qui serrait les dents si forts que tout sont visage en était contracté et crispé. Et progressivement ce bras se décontracta, alors que ses deux mains se placèrent sur son visage pour masquer ses sanglots. Elle s'écroula sur moi, sa tête à côté de la mienne, le front contre la roche. Je ne pouvais bouger mais j'arrêtai alors de pleurer. Je ne lui dis rien, trouvant l'ultime force de poser ma paume droite sur sa nuque dans ses magnifiques cheveux noirs. Elle était forte de pleurer et elle pouvait continuer autant de temps qu'elle voulait. Comme disait notre mère : « Pleure, pleure ma petite Jub', cela fait du bien de pleurer. » ; Mais alors que mon double pleurait toute les larmes qui lui restait, je souriais, je souriais pleinement dans ce moment de joie qui m'était accordé : ce moment de bonheur, rare et intense. Après quelques minutes, je lui murmurai :
« - Tu te souviens ? - Qu... Quoi ? - Trouve ta voie et suit-la... - ...en restant sur ta route - In Via. »
Ces derniers mots nous les disions en même temps juste avant que toute cette illusion disparaisse et que cette passation se termine. Je restais là, allongée sur le sol froid de la salle des Dangers éblouie par cette lueur bleue aseptisée. Que penser de tout cela ? Je devrais certainement en vouloir à Xavier d'avoir organisé une si terrible épreuve pour moi après avoir scanné mon esprit pour créer mon moi du future et le rendre si crédible et fidèle afin que je souffres physiquement mais surtout mentalement. Je devrais certainement leurs en vouloir mais à la place de cela, malgré la douleur de mon corps incessante et si terrible que je pense ne jamais avoir eu autant mal de ma vie je restais là, allongé les bras et les jambes écartés comme pour embrasser ce monde que j'avais, le sourire aux lèvres. Et après quelques instants une voix pénétra ma tête même si mes yeux restaient plongés dans le vide mon sourire intact.
« Jubilation Lee, après unanimité, et la réussite de votre mission malgré le non-accomplissement de ses ordres directs, nous avons le plaisir de vous accueillir parmi les X-mens. Félicitations. Une équipe de soin va prendre en charge vos blessures. »
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