X-men RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 Silver Cat's Story

Aller en bas 
AuteurMessage
Sanzo Aoe
Élève à l'Institut expérimenté(e) Delta
Sanzo Aoe


Messages : 1105
Date d'inscription : 03/11/2012

Silver Cat's Story  Empty
MessageSujet: Silver Cat's Story    Silver Cat's Story  Icon_minitimeLun 19 Nov - 15:18

Chapitre 1 : Naissance du petit chat



25 décembre 1995 , Chine, Shanghai, clinique privée d'une multinationale américaine dans le quartier chic.

Salle du travail de la maternité, une femme européenne d'une trentaine d'année à peine est en plein travail. Son visage rougit par l'effort montre toute sa souffrance malgré la péridurale. Un homme grand et hautain, européen aussi la regarde comme si elle était une saleté sur ses chaussures de cuir de luxe. Il n'est pas à sa place et le fait sentir mais les apparences … il faut sauvegarder les apparences. Son manteau d'une grande marque est posé nonchalamment sur son bras, ses doigts tapotent nerveusement sur le montant du lit.
Quatre personnes autour du lit aident la futur maman, une sage femme la bonne quarantaine, asiatique, 2 infirmières une essuyant le front ruisselant de la patiente et l'autre aidant le docteur. Toutes les 2 sont aussi asiatiques. Le médecin la bonne cinquantaine, le cheveu rare mais roux est quand à lui européen bien sur. Hors de question qu'un asiatique pose les mains sur la femme c'est inconcevable. 

La femme halète et pousse quand on lui dit de pousser, ses gémissements arrachent une grimace à son mari. Elle aimerait qu'il lui prenne la main mais c'est inconcevable dans leur milieu. Chacun à sa place. 


Son mari, ingénieur dans une grande firme américaine vient d’être promu à un poste de président adjoint. Sa fierté ne connait plus de borne mais quand elle lui a annoncé sa grossesse elle a vite déchanté. Il n'en voulait pas et lui a bien fait comprendre mais les apparences... Inconcevable dans leur milieu d'abandonner un bébé. Il a du faire contre mauvaise fortune bon cœur et la chambre du bébé a vite été faite. 

Mais pour l'instant c'était elle qui souffrait,
"poussez" ne cessait de lui répéter le médecin, elle avait envie de le frapper.

"je le vois, je vois sa tête, un petit effort encore madame, aller poussez"

la tête était tout ronde couverte d'un léger duvet de cheveux très clair, les épaules, le ventre et enfin les jambes .. un cri le bébé exprimait tout son regret d’être sorti de ce lieu si chaud et doux. Le médecin coupa le cordon, il ne l'avait meme pas proposé au père, c'était inconcevable bien sur... puis il tendit l'enfant à la sage femme avec un drôle de regard qui n'échappa ni au père et encore moins à la mère.

Inquiète elle leva son visage vers son mari
"docteur qu'est ce qui se passe ?? tout va bien n'est pas, il va bien, je l'ai entendu pleurer 
- oui oui madame ne vous inquiétez pas, vous allez pouvoir le voir, c'est un magnifique petit g.garçon "

le docteur avait inconsciemment buté sur le mot "garçon" 
"qu'est ce qui se passe vous allez me le dire oui …" la voix de l'homme résonna dans la pièce et le bébé se mit à pleurer terrorisé. Sans égard pour la sage femme il lui arracha le nouveau né des mains. 

"oh mon dieu mais … quelle horreur … " de colère il jeta l'enfant dans les bras de la sage femme et se tourna vers sa femme "espèce de sale garce … qui c'est .. dis moi qui c'est que je lui fasse la peau …

-monsieur … "
La sage femme ne put continuer se ratatinant sous le regard de l'homme ivre de colère.

"ôtez moi cette … chose de ma vue, ce n'est pas mon fil, ce n'est meme pas un humain" 

effrayée la femme sanglotait dans son lit les bras tendus vers son fils dans un geste futile d'imploration 
"mon bébé, mon petit garçon, donnez le moi" 
Emue la sage femme s'approcha l'enfant calmé dans les bras et le montra à sa mère. C'était un beau petit garçon d'environ 3K500, les yeux grands ouverts et curieux mais lorsqu'elle le regarda
"oh mon dieu fit elle en écho à son marimais comment … mon bébé, qu'avez vous fait de mon enfant où l'avez vous mis, je veux mon bébé..."

L'infirmière essaya de la calmer mais en vain, le docteur fit signe à la sage femme de partir. Tous savaient ce qui allait arriver à ce pauvre enfant. 

La femme sortit rapidement de la clinique l'enfant s'était endormi, il était vraiment adorable malgré tout mais elle ne pouvait le garder non plus c'était impossible. D'un bon pas elle se dirigea vers le seul endroit qui serait son foyer pour les années à venir. 

Elle frappa à la lourde porte et une jeune none d'une vingtaine d'années lui ouvrit. Sans un mot elle lui tendit le petit bébé.
"il n'a pas de nom, ni de parents" 
La jeune femme acquiesça en prenant le petit paquet, elle avait l'habitude. La porte se ferma dans un claquement sonore. 
Par curiosité, elle regarda le bébé qui dormait du sommeil du juste avant de filer d'un pas rapide vers le bureau de la mère supérieure. Elle déposa son fardeau délicatement, la mère supérieure écarta la couverture
 " ha .. encore un. Mettez le avec les autres, pauvre petit …
- il n'a pas de nom ..
- ha mmm … Sanzo … oui Sanzo 
- Sanzo .. c'est pas un prénom commun
- non effectivement mais ça lui va bien ..
- d'accord ma mère"


la jeune none recouvra le bébé qui ne s'était pas réveillé et elle alla le déposer dans la nurserie avec les autres bébés


Dernière édition par Sanzo Aoe le Lun 19 Nov - 18:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Sanzo Aoe
Élève à l'Institut expérimenté(e) Delta
Sanzo Aoe


Messages : 1105
Date d'inscription : 03/11/2012

Silver Cat's Story  Empty
MessageSujet: Re: Silver Cat's Story    Silver Cat's Story  Icon_minitimeLun 19 Nov - 18:14

Chapitre 2 : l'Orphelinat

1995-2001

6 ans, 6 années venaient de passer. Le petit Sanzo était maintenant un petit garçon plein de vie qui faisait tourner les nones en bourrique. Elles avaient beau le punir en l'enfermant il trouvait toujours le moyen de s'échapper et plus il grandissait plus il devenait rapide à fuir et à se cacher dans les endroits les plus élevés. Le problème c'est qu'il entrainait souvent les autres enfants et de nombreux accidents arrivaient car ils étaient moins rapide et surtout moins agiles que lui. Il avait beau dire que c'était pas de sa faute les adultes ne voulaient rien savoir. 
Mais ce qui fascinait la plupart était son physique, les petites filles adoraient ses beaux cheveux d'un gris argent brillant au soleil, ses petites oreilles pointues, ses yeux dorés et surtout sa petite queue qu'il commençait à bien maitriser. 
Que d'objets il avait pu faire tomber en courant après ses copains, ou simplement en se retournant trop vite se sauvant en riant avant de se faire gronder.

C'est par une belle journée que l'aventure la plus marquante de sa petite vie commença … Enfin belle journée … il ne faisait pas un beau soleil radieux bien au contraire. La saison des pluies avait commencé et Sanzo n'aimait pas ça. La pluie le rendait un peu hargneux et encore plus enclin aux bêtises. Il était allongé sur son lit, les bras sous la tête, les yeux au plafond à écouter le bruit de l'eau sur le toit, quand Jian et Hua ses 2 meilleurs amis entrèrent. Jian avait 2 ans de plus que Sanzo, il était plus grand et chinois jusqu'au bout des ongles. Il portait parfaitement son nom qui signifiait : vigoureux. Sa tête et son corps tout rond pouvait porter à moquerie mais à 8 ans, il était déjà bien costaud autant que certains des garçons de 12 ans et surtout il ne se laissait pas faire. Il était totalement humain. Il avait atterrit à l'orphelinat suite à la mort de sa grand mère il y avait 3 ans.
Hua, une charmante petite métisse cino-européenne, était si fine qu'elle rappelait un de ces magnifiques roseaux. Sa finesse cachait cependant un caractère de fer et c'est elle qui menait les deux garçons à la baguette. Son nom signifiait : fleur. Souvent Sanzo et Jian se disaient que Lùsi (Rose) lui irait mieux. Abandonnée dès sa naissance à cause de son métissage et de son sexe, elle aussi n'avait connu que l'orphelinat. Pour l'instant aucune mutation n'était visible.


"Bao, Bao viens, viens on a un truc super à te montrer" cria Jian en entrant dans la chambre comme une tornade à son habitude. Bao signifiait : léopard ou tigre. Sanzo n'aimait pas trop qu'ils l’appellent comme ça, il avait un nom qu'il trouvait joli. Il tourna la tête et fixa Jian d'un air morne. Le suivant de peu, Hua rentra à son tour, ferma la porte et s'assit sans cérémonie sur le lit de Sanzo.

"ferme là un peu Jian, tu veux que tout le monde t'entende?" râla t elle d'un air froid et hautain qu'elle prenait souvent avec le pauvre Jian. Le petit garçon leva les yeux au ciel avant de prendre un air faussement contrit. Sanzo lui sourit provoquant encore plus l'agacement d'Hua.

Il s'assit "c'est quoi ce truc encore. J'ai pas envie, fichez moi la paix". Il tenta de repousser ses amis mais l'excitation de Jian était telle qu'il ne put le calmer. Il soupira et se leva "ok on y va, mais si c'est pas bien tu feras mes corvées pendant une semaine"

Jian trépignait sur place tellement certain que Sanzo allait être enthousiasmé qu'il accepta. Sanzo en tête les 3 enfants descendirent le plus silencieusement possible l'imposant escalier de bois. Autant Hua et lui pouvaient être parfaitement silencieux autant pour Jian l'exercice était bien plus difficile. Lorsqu'ils se faisaient prendre c'était le plus souvent de sa faute. Par chance (ou pas) personne n'était dans les environs cette fois. Les enfants se faufilèrent dans les cuisines puis à l'extérieur avant d'arriver devant une petite porte en bois tout à fait quelconque. Sanzo regarda ses amis suspects, il connaissait cette porte, elle était toujours fermée. Il avait déjà essayé bien des fois de l'ouvrir en vain. Il allait faire demi tour quand Hua souleva une pierre sous laquelle reposait une grosse clef en métal.
"on a vu soeur Anna la cacher l'autre jour." lui expliqua Jian.

Sanzo sourit et pressa la fillette d'ouvrir la porte. La serrure était bien huilée et les 3 garnements purent entrer facilement. Une odeur fraiche et sucrée leur chatouilla les narines. Sanzo adorait tout ce qui était sucré et descendit rapidement les quelques marches qui menèrent … à une autre porte. Bien plus grosse, elle avait aussi une solide serrure. Huan tenta de l'ouvrir en vain.
Les enfant restèrent un moment bêtement devant la porte. Dire qu'ils étaient déçus était un euphémisme. Jian semblait au bord des larmes, peut être à cause des semaines de corvées qu'il allait devoir se taper … Les garçons allaient remonter quand Hua se mit à crier, c'était tellement rare qu'ils crurent qu'elle s'était blessée. Ils la rejoignirent perplexes.
Elle montrait le haut du mur de son petit doigt en sautant sur place
"regardez là haut …"
les garçons levèrent les yeux toujours perplexes et virent le mur ainsi que le plafond

Ils reportèrent leur regard sur la fillette qui leva aussi les yeux mais d'un air agacé
"vous êtes stupides ou quoi ? Vous voyez pas ???"

les garçons secouèrent la tête dans un ensemble parfait "le mur … il va pas jusqu'au plafond, y a de l'espace. C'est pas très grand mais je suis sur que tu peux passer. "

Effectivement entre le plafond et le mur un espace assez grand pour laisser passer un enfant permettait en fait la circulation de l'air.

Sanzo fut le premier à comprendre et un sourire malin apparut sur sa frimousse. A son tour il se mit à sauter sur place
"oui t'es un génie. Pousse toi je vais essayer"

Huan tira Jian qui avait enfin compris, Sanzo prit un peu de recul, s'élança … et se fracassa la figure sur le mur avant de tomber sonné sur les fesses. Ses amis eurent la gentillesse de ne pas rire. Il se releva en se frottant le derrière, la pierre était bien dure.
Avant de recommencer, il étudia le problème. Le mur devait faire presque 2 mètres de haut en pierres mal jointes mais il n'y avait pas beaucoup de prise. La seule solution était d'atteindre le haut mais il avait beau pouvoir sauter haut, il n'était qu'un petit garçon. S'il avait eu quelques années de plus, ou avait été plus grand …

il regarda Jian qui avait largement une tête de plus que lui. Voilà la solution. Il attrapa son ami et le plaça au meilleur endroit possible en lui demande de joindre ses mains. Jian n'était pas un rapide mais il finit par comprendre ce que Sanzo attendait de lui. Il prit son élan et sauta sur les mains jointes de son copain. Il eut l'impression de voler, ses mains agrippèrent la pierre mais ses chaussures glissèrent sur le mur l’empêchant d'avoir une réelle prise. Cette fois il se laissa retomber avec souplesse.


"mmm ça glisse trop j'arrive pas " grogna t il agacé
"ote tes chaussures. " lui dit Hua. Sanzo la regarda comme si elle était un dieu tombé du ciel et il ota ses chaussures.
"t'es prêt Jian" les garçons se remirent en position. Cette fois Sanzo parvint à se maintenir en haut du mur, les griffes de ses petits pieds s'accrochant aux pierres. Le passage du haut était étroit mais il parvint à se faufiler s'écorchant au passage une partie de la peau du dos. Il se laissa tomber de l'autre coté avec souplesse avant d'aller tirer le gros verrou.

Les enfants se précipitèrent en riant de l'exploit qu'ils venaient d'accomplir. La pièce était plutôt vaste et remplit de barriques, bouteilles et autres merveilles. Les enfants s'amusèrent à se pourchasser et à grimper sur les barriques. Sanzo montra son agilité à ses amis en sautant de barriques en barriques jusqu'à ce qu'il se casse de nouveau la figure glissant sur le bois humide.
Cette fois les enfants se mirent à rire, il leur tira la langue et remonta. A 6 ans, rien n’arrête un garçon.
Ils finirent par arriver au trésor … plusieurs étagères remplies de bouteilles de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Curieux et attirés par toutes ces couleurs, les garçons en attrapèrent et les débouchèrent. Humant leur arôme sucré, ils commencèrent à les gouter. La plupart était des bouteilles de Nuomijiu, vin de riz relativement léger … enfin pour des adultes pas pour des enfants. Au bout de la première les enfants riaient et chantaient comme des malades et heureusement qu'ils étaient assis. Huan ne se sentait pas bien. Elle serrait les dents mais son ventre lui faisait des misères. Ils entamèrent bravement (enfin pour eux) la 2ème mais à peine avaient ils pris quelques gorgées que la petite fille ne put se retenir suivi bien rapidement par ses comparses. C'est ainsi qu'ils furent trouvés par soeur Anna : vomissant tripes et boyaux. Aucune punition ne fut donné aux enfants, ils l'étaient déjà assez. L'infirmière leur fit avaler plusieurs remèdes au goût répugnant et ils durent rester alités pendant pratiquement une semaine.



Dernière édition par Sanzo Aoe le Mer 21 Nov - 16:27, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Sanzo Aoe
Élève à l'Institut expérimenté(e) Delta
Sanzo Aoe


Messages : 1105
Date d'inscription : 03/11/2012

Silver Cat's Story  Empty
MessageSujet: Re: Silver Cat's Story    Silver Cat's Story  Icon_minitimeLun 19 Nov - 18:23

Chapitre 3 : l'Accident

2001-2006 (été)

Les années passaient tranquille, Sanzo était devenu le chef d'un vrai groupe d'amis. Son agilité et sa vitesse avait augmenté, il avait beaucoup grandit aussi. Les nones étaient plutôt gentilles dans l'ensemble. Bien sur il y en avait des moins aimables qui le regardaient d'un air dégouté mais elles n'étaient pas nombreuse ou alors elles ne le montraient pas toutes.

Mais dehors, à l'extérieur c'était bien différent. Il était examiné, détaillé de la tête au pied. Plus jeune il n’appréciait pas d’être reluqué comme ça surtout qu'il ne comprenait pas pourquoi et à chaque fois que ça arrivait c'était plus fort que lui, il finissait par tirer la langue à l'importun, ce qui n'arrangeait pas les choses et le faisait invariablement punir. Ce n'est qu'après une bagarre que la mère supérieure lui expliqua.

Il n'avait pas encore 11 ans, c'était la fin de l'été mais la classe n'avait pas repris. Avec Anna, une des nones, ils avaient profité d'une accalmie pour aller faire des courses, et comme elle avait besoin d'aide elle avait demandé à Sanzo de l'accompagner comme bien souvent. Elle aimait beaucoup ce petit garçon si vif et malin.
Ils s'étaient rendus à une petite supérette non loin de là après avoir parcouru les rues sans encombre.
Il n'y avait pas grand monde, le propriétaire qui faisait aussi office de caissier, sa femme qui s'occupaient des produits frais et leur fils, un garçon de 13 -14 ans entrain de balayer dans les rayons.
Anna lui avait mis un panier dans les bras et lui avait commandé de la suivre. Parcourant les rayons, il regardait les différents articles avec amusement.
Absorbé par un livre, il ne fit pas attention qu'Anna l'appelait. Ce fut seulement au bout de la 3ème fois lorsqu'elle éleva suffisamment la voix qu'il releva la tête et se retourna rapidement, trop rapidement. Malheureusement sa queue suivit le mouvement balayant le rayon de boite de conserve sur une bonne longueur. Un fracas se fit entendre dans la tranquille petite boutique attirant le patron et sa famille.
Gêné Sanzo avait commencé à ramasser quand le fils surgit en criant

"dis donc le monstre tu peux pas faire gaffe. Je vais t'apprendre moi " Sanzo n'eut pas le temps d'esquiver le poing et valdingua à plusieurs mètres dans le rayon. Sans réfléchir il prit appui sur ses mains et se releva d'une pirouette arrière. Interloqué, il regarda le garçon qui s'avança de nouveau vers lui l'air toujours aussi menaçant "mais ..." le poing du garçon parti de nouveau mais cette fois il était sur ses gardes et d'un bond se retrouva sur le haut de l'étagère du rayon. Son adversaire se mit à crier plus fort mais Sanzo était hors de porter.
A 11 ans, un garçon n'est pas très malin et ce qu'il fit n'arrangea pas les choses loin de là. Tirant la langue à son adversaire, il sauta avec aisance sur l'étagère d'en face faisant volontairement tomber d'autres boites

"tiens ramasse le nul. Tu peux pas m'attraper d'abord " A peine avait il parlé qu'il sentit une douleur sur son épaule, une boite venait de le heurter violemment

"aie pauvre con tu m'as fait mal …" Ses yeux prirent un étrange éclat, ses lèvres se retroussèrent sur ses canines bien plus pointues que celles d'un humain normale et un étrange grondement sortit de sa gorge. Sa queue habituellement en balancement nonchalant était dressée et avait doublé de volume. 
La peur se lisait dans les yeux de son adversaire mais il n'avait pas l'agilité de Sanzo et ne put l'éviter. Les 2 garçons se heurtèrent de plein fouet quand Sanzo sauta. Il était comme fou sa mâchoire cherchant la gorge tendre de sa proie. Il allait le tuer c'était certain. Un méli mélo de voix retentit 

"Sanzo(c'était Anna la none)
- Chen (c'était la maman du garçon)
- arrêtez(la grosse voix du père)

il sentit une main le tirer violemment en arrière et deux bras l'attraper. 

"chut calme toi, ça suffit "

- sortez, sortez ce monstre de chez moi. Regardez, regardez ce qu'il a fait à mon fils et mon magasin.... en cage oui en cage c'est là qu'il devrait être, enfermé comme une sale bête qu'il est."


Hystérique la mère réconfortait son fils. Par chance les 2 garçons avaient été séparés à temps et rien d'irréparable n'avait été commis. 

Les bras toujours autour de Sanzo, Anna l'entraina à l'extérieur. Il la suivait sans résistance n'ayant pas vraiment compris tout ce qui lui était arrivé. Il la regarda avec inquiétude alors qu'ils cheminaient

"j'ai fait quelque chose de mal ??? je suis désolé j'ai pas fait exprès …"
Anna ne savait que dire, elle était effrayée par le petit garçon. A la fois effrayée et inquiète aussi. Inquiète pour lui et son avenir. Elle le regarda avec pitié et tristesse. Sanzo se sentit si mal qu'il baissa la tête retenant à grand peine ses larmes, sa queue pendant lamentablement.
Le chemin se fit dans le silence complet jusqu'au bureau de la mère supérieure. Il connaissait bien ce chemin mais cette fois il sentait qu'il allait être sévèrement puni. Après avoir poliment toqué, Anna le fit entrer et asseoir. Puis elle fit signe à sa supérieure et les 2 femmes sortirent. La conversation ne dura pas longtemps car elle mit à peine 1 mn avant de revenir. 
Les sourcils froncés elle tira son fauteuil et s'assit à coté du petit garçon. 

"Sanzo regarde moi." L'enfant leva la tête, des larmes coulaient sur ses joues 
"calme toi d'accord on va juste discuter." il hocha la tête mais les larmes ne s’arrêtaient pas.
"tu es différent des autres tu sais. Tu es plus agile et plus rapide mais aussi plus fort d'une certaine façon et tu sais pourquoi .."
Sanzo hocha la tête en signe de négation, il savait qu'il était différent vu que ses camarades n'avaient pas de queue mais certains avaient les cheveux noirs et le type asiatique et d'autres étaient châtain ou blond, européen indéniablement, il y avait meme quelques noirs et pour lui c'était la meme chose, juste une particularité physique.
"tu es un mutant … tu sais ce que c'est ?
- non
- en fait je ne sais pas exactement d’où ça vient et pourquoi. Ce que je sais c'est que ça donne des caractéristiques particulières …
- comme ma queue
- oui entre autre, mais aussi tes oreilles et tes yeux, et bien sur le fait que tu sois si agile. Je dirais que tu as un gène mutant d'animal, un félin surement. Tu comprends
- heu … oui …"

Elle le regarda un moment lui laissant le temps d'assimiler tout ça car la suite n'allait pas lui plaire
"Ecoute moi, ces caractéristiques te permettent de faire des choses que les autre ne peuvent pas ….
- comme sauter sur un mur
- oui et ...
- voir la nuit
- oui mais aussi tu peux leur faire très mal, volontairement ou pas.
- comme avec ce garçon … j'ai … je … je voulais le tuer …
- je sais mais ce n'est pas entièrement de ta faute, tu n'es encore qu'un enfant mais il va te falloir faire attention et apprendre à te maitriser et malheureusement ici … nous ne pouvons pas t'aider …
- .. … … mais … …
- oui je suis désolée sincèrement mais tu ne vas pas pouvoir rester "

Sanzo regarda la mère supérieure la bouche grande ouverte, partir …. partir mais pour ou ??? il ne connaissait que cet endroit, c'était sa maison, son chez lui. 

"mais … mais … je ne recommencerais plus c'est promis, je serais bien sage, "

ses sanglots devenaient incontrôlable. Attristée la mère supérieure le prit dans ses bras pour le consoler.
"tu verras tu seras bien, il y aura d'autres enfants comme toi. Tu te feras d'autres copains ….
- NOONNNN "
Repoussant les bras de la femme, d'un bond il sauta par dessus le bureau à travers la fenêtre. Il se réceptionna sans effort quelques mètres plus bas. Sans un regard il se mit à courir vers le portail ouvert. 
Il courrait, encore et encore et encore ses larmes formant une trainée derrière lui. Il ne savait pas ou il allait ni ou il était mais il s'en fichait plus rien n'avait d'importance maintenant. Il se sentait trahis et tellement inutile, enfant abandonné, il s'était construit dans un royaume qui en fait ne voulait pas non plus de lui.

Le soleil se couchait indifférent à la peine de l'enfant, une à une les lumières de la ville s'allumèrent. Sanzo avait un peu ralenti sa course.

Un bruit de frein, une grosse berline noire lui fonçait droit dessus. Aveuglé par les phares et les larmes, perdu dans son chagrin il resta là fige ne pouvant bouger. Comme dans un mauvais film il voyait la voiture au ralentit, le choc, la douleur et puis le noir … le néant....

Des cris retentirent, des passants affolés regardant l'enfant perdant son sang, donnaient des ordres contradictoires, jusqu'à ce qu'un homme de haute stature sorte de la voiture et impose le silence à tous. 
D'une taille supérieure à la moyenne, il avait le type cino-européen, le cheveux court et noir, les yeux noirs légèrement bridés, tout dans sa personne respirait le luxe : de son long manteau noir en velours, à ses chaussures brillantes dernier cris en cuir, sans parler de son costume d'une coupe irréprochable.
Délicatement il palpa l'enfant 
"je m'en occupe poussez vous. "

un homme se pensant plus malin se mit à répliquer
"dis donc t'es qui toi d'abord …" il n'eut pas le temps de fini qu'une espèce de gorille l'attrapa par la taille et le projeta à plusieurs mètres en arrière. L'importun s'effondra et tous les autres reculèrent de plusieurs mètres. 
"ça suffit Karl." le ton était posé mais tous pouvaient sentir le commandement. Le gorille regarda son patron "ok boss" 

Au loin des sirènes retentirent, aussi tôt les badauds disparurent, dans ce pays il ne faisait pas bon avoir à faire à la police meme en simple témoin. Ne restait que l'homme et son gorille et le pauvre garçonnet toujours inconscient. Avec une douceur que démentait son aspect rébarbatif, Karl le prit dans ses bras

"on fait quoi patron … on va pas le laisser là. Regardez le …
- je sais bien" pensif il regarda son garde du corps " on l'emmène on verra quand il se réveillera. J'espère juste qu'il n'est pas gravement blessé."

Hôtel du Dragon d'or, quartier chic de Shanghai suite privée du propriétaire Reiji Aoe. 

"Pose le et appelle le médecin" pendant que Karl téléphonait à l'accueil, confortablement installé dans un fauteuil, Reiji regardait le petit garçon un cigare à la bouche. 
"un mutant … pfff mais quelle idée j'ai eu de le ramener … " 
l'enfant se retourna en gémissant tachant les draps et l'oreiller de son sang. 
Reiji détestait les enfants, ils étaient bruyant, vulgaire, mal élevé pour la plus part, de plus ils posaient toujours pleins de question et parlaient de travers bref c'était des plaies sur patte. 
Silencieusement Karl revint une serviette humide à la main et la passa sur le visage délicat de Sanzo. Une vilaine plaie apparut sous le sang sur son front au dessus de son œil droit. Il le déshabilla doucement avant de lui enfiler une chemise bien trop grande.

"c'est un mutant patron, un garçon. Il doit avoir une dizaine d'année je pense.
- … … … 
- vous pensez qu'on a fait une erreur?"

Des légers coups à la poste dispensa Aoe de répondre, là était toute la question … un mutant ici c'était très risqué aussi bien pour lui, pour sa firme que pour l'enfant lui meme. 
Le médecin le tira de ses réflexions. Il le fixa un bon moment avant de prendre la parole
 
"l'enfant a été renversé par une voiture. Examinez le, soignez le et … oubliez le c'est bien compris."
sous l’œil attentif de Karl, il laissa le docteur examiner Sanzo et sortit un instant.

L'examen du docteur fut rapide, l'enfant n'avait rien à part cette grosse coupure au front et des contusions. Il était jeune, son organisme se remettrait vite. Il lui fit un pansement et une piqure d'antibiotique .
 "il n'a rien de casser, vous devriez quand meme lui faire passer un scanner par précaution. Sa coupure n'est pas grave. Quelques jours de repos et il n'en paraitra plus rien.
- bien, voici pour vous"
il lui tendit une enveloppe pleine de billets. Bien plus que ne méritait une visite si courte mais c'était son silence qu'il achetait. Le docteur la prit sans un mot et sortit comme s'il avait le diable aux fesses.
Reiji se tourna vers Karl
"fait les valises, appelle le pilote, on part le plus tôt possible." Karl acquiesça brièvement et se mit au travail. Il comprenait l'inquiétude de son maitre.
Reiji se rassit pensif. Il détestait donner l'impression d'avoir peur et d'abandonner mais la vie d'un enfant était en jeu … 
Ses pensées se perdirent dans de lointain souvenir. Il avait à peut près l'age du garçonnet quant son père avait sauvé un mutant au péril de sa vie. Heureusement, sa firme lui procurait déjà argent et pouvoir et donc protection. Son père était mort mais le mutant était toujours à son service cela faisait maintenant 29 ans.


"Patron ...
- mmm
- le jet sera prêt dans 1 petite heure meme endroit que d'habitude
- bien. J'ai quelques petites choses à régler. Ne le quitte pas des yeux. Je te le confie.
- ok"

Se levant avec grâce, Aoe quitta la chambre. 

1 heure plus tard, le jet était prêt à partir n'attendant plus que ses passagers. Une grosse berline s’arrêta non loin. Deux hommes en descendirent l'un deux avait un paquet dans ses bras. Rapidement ils furent dans l'avion qui ne tarda pas à décoller. Bien installé dans leur siège, ils se regardaient sans parler sirotant un vieux cognac pour l'un et un whisky pour l'autre.
Karl baissa les yeux sur le paquet qui en fait était l'enfant mutant qu'il avait renversé plutôt dans la soirée. 


"il dort bien dites donc..." 
Reiji ne put s’empêcher de sourire. "tant mieux ça sera plus facile.
- vous n'avez pas peur quand meme
- mmm non mais c'est quand meme un enlèvement que nous faisons..
- … vous croyez qu'il a une famille
- aucune idée. Il faudra attendre son réveil mais le plus urgent était de le mettre en sécurité. Tu es bien placé pour savoir ce qui peut arriver aux mutants.
- ouai …" Karl baissa les yeux sur ses mains. Il y avait maintenant presque 20 ans que le père de Reiji l'avait sauvé d'une mort effroyable. Des humains "bien pensant" n'avait rien trouvé de mieux que de le faire bruler vif …. Ce souvenir était non seulement gravé dans sa chair mais surtout dans son esprit.

"tu n'as pas oublié …. " lui non plus n'avait pas oublié. La peur primitive face à cette … chose. Puis la pitié et la tristesse pour finir par une solide amitié et un respect mutuel et profond.

Après un peu plus de 20 h de voyage et une escale en France, le jet était enfin arrivé sur la piste privée non loin de Miami. La chaleur sèche avait remplacé la moiteur. L'enfant s'était réveillé plusieurs fois mais la douleur et le chagrin l'avait rapidement terrassé…
Revenir en haut Aller en bas
Sanzo Aoe
Élève à l'Institut expérimenté(e) Delta
Sanzo Aoe


Messages : 1105
Date d'inscription : 03/11/2012

Silver Cat's Story  Empty
MessageSujet: Re: Silver Cat's Story    Silver Cat's Story  Icon_minitimeMer 21 Nov - 16:38

Chapitre 3 : Les Etats Unis

(été 2006)

2 jours plus tard.

Un léger vent, une bonne odeur d'herbe, la douceur d'un drap. Sanzo avait l'impression de flotter. Il ouvrit brusquement les yeux avant de les refermer bien vite. Le soleil était bien trop vif, il avait l'impression qu'on lui enfonçait des aiguilles chauffées à blanc dans le crane. Il se mit à gémir.
Un liquide froid sur le visage. Une voix grave mais douce 


tu te réveilles enfin" Il ouvrit prudemment un œil et se mit à hurler. Un monstre le regardait, il allait le dévorer. 2 mains puissantes le saisirent et toujours cette voix 
"
allons calme toi, je vais pas te manger.
- vous promettez dit il d'une petite voix
- mais oui idiot je préfère les hamburgers aux petits garçons
- le soleil il me fait mal …
- d'accord"


le claquement sec d'un rideau tiré et la chambre fut plongée dans l'obscurité imparfaite d'un milieu d'après midi.
De nouveau Sanzo ouvrit un œil puis l'autre et posa son regard doré sur la personne assise à coté de lui dans le fauteuil. Une couverture était tombée par terre, et un oreiller gisait sans forme. 
Sanzo le dévisagea sans gêne. L'homme était grand, très grand meme pour un enfant de 11 ans et costaud. Son visage ravagé ressemblait à celui d'un grand singe. Il avait les cheveux longs et blonds. Ses yeux bleus reflétaient une incroyable gentillesse. Ses mains et ses bras étaient sans fin. 
"t'es qui ? Et je suis ou?
- je m'appelle Karl et tu es au manoir de mon maitre Reiji Aoe. Tu ne te souviens de rien ?"
une douleur poignante envahie Sanzo. Non pas à cause de sa coupure mais par la blessure infligée par celle qu'il avait toujours plus ou moins considéré comme une mère. Baissant la tête 
"elle m'a dit de partir, elle voulait plus de moi …
- ta mère …
- nan, enfin … nan je crois pas meme si tout le monde l'appelait "mère"
- mmm tu peux m'expliquer ?
- pourquoi de toute façon vous allez faire comme elle et me dire de partir.
- pourquoi tu penses ça ?
- parce que je suis pas normal (il leva la tête une certaine fierté dans le regard) je suis un mutant … enfin c'est ce qu'elle m'a dit ..
- ha c'est tout ..
- hein … pourquoi vous dites ça ??
- tu crois qu’être un mutant est une spécificité qui t'es dévolu
- hein ????? c'est quoi une spéfi... spécité … enfin le truc védolu ???
- dévolu. Je veux dire tu crois être le seul mutant ?
- ben … heu
- et bien je vais t'apprendre quelque chose les mutants sont légions mon petit bonhomme et comme tu peux le voir j'en suis un. Alors ?? que décides tu ?
- ha vous … mais … je savais pas.
- y a beaucoup de chose que tu ne sais pas je pense mais si tu veux je peux t'apprendre à moins bien sur que tu préfères partir ?
- heu …
- bien je te propose un deal, tu sais ce que c'est ? 
Sanzo acquiesça 
- bon alors tu vas rester quelques jours ici .. mmm disons une semaine le temps de te rétablir et on en reparle .. d'accord ?
Sanzo ne réfléchit pas longtemps, l'endroit lui plaisait et l'homme semblait gentil 
"d'acc ça roule 
-
 ok tape m'en 5 (il tendit sa main paume ouverte)
- … .. hein
- tape dans ma main pour sceller notre pacte
- … tu parles bizarrement
- tape je te dis
- ok
Sanzo tapa joyeusement de sa petite main dans la large main de Karl
- et voilà maintenant toi et moi on est ami."


Sanzo lui dédia un large sourire avant de bailler à s'en décrocher la mâchoire. Malgré les 2 jours qu'il avait passé à dormir il se sentait encore fatigué.

1 semaine venait de s'écouler, une semaine pleine de joie pour le petit garçon. Bien sur les premiers jours avaient été un peu difficile. D'abord il avait mal un peu partout et surtout malgré sa gentillesse Karl lui faisait un peu peur. Mais sa curiosité naturelle l'avait emporté sur la méfiance. Il avait commencé par explorer sa chambre qui n'avait plus aucun secret. Son lieu favori était le haut de la grande armoire sur lequel il aimait se pelotonner. Il pouvait voir tout le jardin et son activité incessante et surtout dormir dans la flaque de soleil, bien au chaud sous la couverture. 
La chambre devint vite un terrain de jeu trop petite et Sanzo avait donc commencé l'exploration des autres pièces. La maison était immense, il avait d'ailleurs faillit plusieurs fois se perdre. 
Son lieu préféré était la cuisine. Les bonnes odeurs qui en émanaient lui mettait l'eau à la bouche. Se cachant sous la table il s'amusait à chiper un bout de poulet, un morceau de poisson, un gâteau dès que Karl avait le dos tourné ou semblait trop absorber par la préparation du repas. Car autre "étrangeté" des lieux, il n'y avait personne d'autre et Sanzo avait fini par le suivre partout. Que de fois, il avait failli se faire marcher dessus lorsque le grand homme faisait brusquement demi-tour. Sanzo avait rapidement appris à se pousser. Son agilité et son instinct avaient pu se développer sans effort particulier et c'était devenu un jeu entre le géant et le petit garçon. 

Mais son moment préféré était le soir, dans la tranquillité et la sécurité de son lit lorsque Karl lui lisait une histoire ou lui racontait les aventures des mutants, lui faisant découvrir tout un monde fabuleux.
Il y avait les "méchants" des mutants qui se pensaient supérieurs aux humains et voulaient une "vrai" place dans le monde, LEUR monde. Ils se nommaient "la Confrérie" et était dirigé par un certain Magnéto. Un magnéto, Sanzo ne savait pas ce que c'était. Il s'imaginait une sorte de robot à moitié humain. Une grosse, grosse boite carré qui pouvait faire des trucs bizarre avec des yeux rouges. Tandis que d'autres, les "gentils" préféraient la méthode "douce" s'intégrant au maximum comme ce professeur Xavier. Sanzo se le représentait comme la mère supérieure mais en homme. Quelqu'un de trèèèès vieux et gentil. 
Il finissait toujours par s'endormir en rêvant qu'après un terrible combat il détruisait l’infâme robot-magnéto et que mutants et humains l'accueillaient comme leur sauveur. 

1 semaine donc venait de s'écouler et Sanzo allait devoir choisir. Choisir de partir ou rester. Pour le petit garçon la question ne se posait meme plus. C'était comme choisir entre un gâteau au chocolat et un plat de lentille … A la dérobée, Karl le regardait allongé sur le tapis du salon, un bouquin dans les mains. L'enfant adorait lire. Un bruit de moteur le tira de sa contemplation, le patron était rentré. Karl ne l'interrogeait jamais sur ses absences, il avait appris à faire avec et puis il était le patron. Aoe avait l'air fatigué. D'un air distrait il lança son manteau à Karl et s'effondra dans l'un des fauteuils de cuir. Sanzo leva la tête surpris. Il resta un moment sans bouger avant de s'enfuir. Son instinct avait pris le dessus. Karl le retrouva dans son refuge en haut de l'armoire de sa chambre bien sur. Il tendit la main pour le faire descendre mais Sanzo lui cracha dessus, la peur était encore bien trop présente. Sans manière, le géant attrapa la lourde armoire et la fit basculer en avant. Elle s'effondra dans un bruyant fracas. Sanzo se retrouva assis par terre couvert d'échardes et de morceau de bois. Il regarda Karl complètement désorienté avant d’être attrapé sans plus de manière par la peau du cou. Il tenta bien de se dégager mais c'était comme taper sur un mur, complètement inutile. 


"reste tranquille" sa voix était douce mais ferme et Sanzo s'immobilisa. Il le posa dans un fauteuil près de son patron "le voilà
-
 mmmm bien" Reiji ouvrit les yeux sur l'enfant
"tu sais qui je suis ? "
Sanzo secoua la tête négativement
"je m'appelle Reiji Aoe et je suis le maitre des lieux … ce qui veut dire que tu es ici chez moi et donc que tu dois m'obéir comprit ? 
Sanzo acquiesça l'homme lui faisait bien plus peur que Karl.
"bien on va donc commencer tu peux rester ici autant que tu veux mais il y a des règles. Tout d'abord interdiction de sortir sans mon accord et seul. Ceci autant pour ta sécurité que pour la notre. Si tu veux aller dans le jardin, Karl devra toujours t'accompagner. Si tu enfreins cette règle tu seras sévèrement puni. Je n'aurais aucune pitié clair ? 
De nouveau Sanzo acquiesça, incapable de prononcer un mot.
"bien, deuxièmement quand je te parle tu me réponds : oui monsieur, non monsieur clair ?
Sanzo ouvrit la bouche plusieurs fois avant de sortir un 
- … … oui … mon.... sieur bien timide
Aoe sourit 
"
bien on avance. Tu auras un précepteur qui te donnera des leçons classiques, histoire et géographie, mathématique et science, littérature. S'il me rapporte le moindre problème tu devines ce qui t'attends ?
- … oui monsieur.
" Karl continuera de s'occuper de toi tu devras aussi l'assister dans l'entretien de la maison. Il t'apprendra aussi les arts martiaux dans lesquels il excelle. 
- oui monsieur (les mots lui venaient un peu plus facilement mais sa peur était toujours présente)
- quand à moi je t'apprendrais la musique, la finance et surtout la maitrise de tes pouvoirs.
Sanzo le regarda interloqué
- mes … pou... pou … voirs ….
- oui tes pouvoirs. Tu es un mutant tu dois surement avoir des pouvoirs. Il va te falloir les maitriser et en tirer le meilleur parti

Sanzo se leva brusquement 
- mais je veux pas devenir un robot-Magnéto moi ...ça jamais … je suis un gentil"
Reiji leva un sourcil avant de regarder Karl qui se retenait de rire. 
"un quoi ???
- un robot-magnéto .. le méchant qui veut tuer les humains pour que les mutants vivent seuls...
- mmmm tu veux parler de Magnéto. Ce n'est pas un robot mais un mutant qui … on en reparlera dans quelques années tu es bien trop jeune encore pour comprendre certaines choses.
- …....."
Sanzo se rassit, quelque chose lui échappait mais il ne voyait vraiment pas quoi. Il ne disait rien mais son attitude parlait pour lui. Il n'aimait vraiment pas cette idée. D'abord devoir se transformer en robot ..il s'aimait bien comme il était. 
"quoi ???" le ton d'Aoe était légèrement acerbe 
Sanzo resta muet, les bras croisés, les yeux baissés il n'était pas content c'était visible. Le bout de sa queue se balançait furieusement de droite à gauche 
"qu'est ce qui t'arrive encore ??
-
 .. .. rien … monsieur" puis n'y tenant plus de nouveau il se leva "je veux pas, je veux pas, je veux pas …
- tu veux pas quoi ???
- ce truc là … sur mes pouvoirs. D'abord j'en ai pas."
Reiji soupira avant de se pincer le haut du nez pour se calmer, c'était pour ça qu'il détestait les enfants .. mais qu'est ce qui lui avait pris de s'encombrer de celui-ci. 
Karl vint au secours de son maitre, il le connaissait bien mais avait aussi appris à connaître l'enfant. De nouveau il l'attrapa par le cou et le hissa sans effort jusqu'à ce que leurs yeux se croisent
"regarde moi. Tu trouves que je ressemble à un robot ??? que je suis un "méchant" comme tu dis ? "
gêné Sanzo baissa les yeux mais Karl l'obligea à le fixer en le secoua légèrement 
"réponds ..
- non.
- bien maintenant réfléchis 2 secondes au lieu de te comporter comme un sale gamin. Tu as vu ce que j'ai fait tout à l'heure à l'armoire ??? crois tu que tu aurais pu survivre à une telle chute si tu n'avais pas pouvoirs. Crois tu que tu serais encore en vie si je n'avais pas appris à maitriser ma force ? Je pourrais te briser en deux d'une seule main."

la compréhension se fit lentement jour dans l'esprit de Sanzo. Il n'avait pas vu les choses sous cet angle. Il faillit se mettre à pleurer de soulagement mais Karl continua 
"
ce que tu PEUX faire et ce que tu DOIS faire sont 2 choses totalement différentes. C'est ça que veut t'apprendre le patron. Alors tu vas écouter et faire ce qu'il te dit c'est clair ?
- oui … monsieur"

Karl sourit en le reposant doucement 
"
 bien. Nous commencerons donc dès demain. Pour l'instant j'ai faim." 
c'est ainsi que commença la nouvelle vie de Sanzo au sein de la famille Aoe.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Silver Cat's Story  Empty
MessageSujet: Re: Silver Cat's Story    Silver Cat's Story  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Silver Cat's Story
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-men RPG :: Les Outils :: Fan-Fiction-
Sauter vers: