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 Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther]

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MessageSujet: Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther]   Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther] Icon_minitimeMer 7 Nov - 17:50

Le premier semestre de cours était déjà bien entamé lorsque je fus contacté par le BAM pour intégrer une ancienne confrétiste à l’Institut Xavier pour jeunes surdoués. J’avais longuement hésité puisque j’avais déjà de nombreuses responsabilités et je ne savais si j’étais capable de devenir le tuteur de cette jeune femme. Au bout de quelques jours, j’avais rappelé l’agent qui m’avait contacté pour lui affirmer mon désir de prendre en charge la demoiselle. Je savais que cela ne serait pas toujours facile mais j’espérais que nous partirions d’un bon pied dès notre première rencontre.

Son dossier en main, je me dirigeais vers le secrétariat. Bien que je ne le montrais pas, je doutais de mes capacités de tuteur : ne connaissant pas grand-chose de ma nouvelle protégée hormis les quelques données qui étaient inscrites dans le dossier qui m’était parvenu quelques heures après avoir été promu à ce poste. Mon anxiété venait peut-être là… Je mettais avouer que j’avais quelques préjugés sur la Confrérie : je les garderais pour moi.

Je n’avais pas beaucoup dormi la nuit dernière. J’avais beaucoup réfléchi sur la façon dont j’aborderais les différents sujets dont je voulais parler avec elle. Etant presque arrivé à notre lieu de rendez-vous, je fis un léger détour par la cuisine pour me faire un café et ainsi utiliser ce répit de quelques minutes pour faire baisser la tension qui montait : si le BAM (bien que j’accorde très peu de crédit à cette institution) avait laissé cette chance à Esther et si le professeur Xavier avait accepté son intégration en ces lieux, pourquoi étais-je dans tous mes états ?

Reprenant contenance, je repris ma route vers le lieu de rendez-vous que j’avais fixé avec l’agent par téléphone. J’avais lu (ou entendu, je ne sais plus) quelque part qu’Esther avait une relation étroite avec Ernest. Avec ce jeune rat, nous avions entrepris de finir les travaux de cette dernière concernant l’Altérium et le Neutralium.

Je pénétrais dans la pièce qui servait de secrétariat et saluais Mélanie Freshtipalte qui était de permanence aujourd’hui. Après quelques échanges de courtoisies, je lançais :

« Est-ce qu’une salle de cours serait libre pour les deux heures à venir ? »

Elle pianota quelques instants sur son ordinateur avant de répondre à ma question :

« Je suis vraiment désolé, Henry, mais elles sont toutes occupées : soit elles sont en travaux, soit elles accueillent les élèves collés ou les groupes d’aides aux devoirs ou des étudiants participant aux ateliers. »

Je me grattais la tête, signe que cela me chiffonnait.

« C’est étrange ! Je sais que nous sommes mercredi mais tout de même ! Il y a souvent deux ou trois salles de libre ! »

Elle leva les bras au ciel pour montrer son impuissance face à la situation :

« Halloween ayant été organisé la semaine dernière, des groupes se sont formés pour terminer de rangers les dernières décorations tandis que d’autres sont déjà en train de préparer les guirlandes pour Noël et le Nouvel an. Le club théâtre ainsi que celui de musique et de danse se sont alliés pour préparer un show pour ces deux fêtes. »

Je restais perplexe durant une fraction de seconde avant de demander :

« Je comprends qu’un spectacle se prépare grandement à l’avance mais je ne vois pas l’intérêt de préparer les décorations deux mois avant l’heure. »

Elle sourit et me répliqua :

« Henry, tu es bien dur avec les résidents. Cette année, tout le monde a envie de participer, les plus grands comme les plus petits. Laisse-les donc s’amuser et s’entraider. Quoi qu’il arrive, je suis sûre que nous aurons un magnifique Noël. »

J’acquiesçais silencieusement. Oui, nous aurons de jolies fêtes… Si les tensions déjà vives entre humains et mutants ne débouchent pas sur des conflits avant. Qu’avais-je donc aujourd’hui ? J’étais bien pessimiste.

« Quelque chose ne va pas, Henry ? »

Plongé dans mes pensées, je n’avais pas pris garde à ne pas laisser transmettre mes émotions négatives. Je retrouvais rapidement mon air jovial et amical bien que le cœur n’y était pas vraiment :

« Non, non, ne t’inquiète pas, Mélanie. »

Ne sachant pas trop où nous pourrions nous installer pour discuter avant de visiter l’institut et ses alentours, je finis par choisir mon bureau. Il est vrai que je n’aimais pas spécialement que mes premiers contacts avec une personne se déroulent là-bas puisque tous les objets avaient été conçus pour des mutants de ma taille. J’espère que cela ne dérangera pas trop ma future interlocutrice.

Les minutes défilaient et l’heure du rendez-vous approchait. J’avais demandé à Ernest d’aller accueillir notre nouvelle résidente et de lui indiquer où se trouvait le secrétariat. J’avais trouvé judicieux que, pour un premier contact dans un lieu inconnu, un visage connu serait le bienvenu. Je me détendis : pourquoi cela se passerait-il mal ? Avais-je peur de déranger avec mon physique ? Après tout, Esther devait déjà en avoir vu des vertes et des pas mûres.

« Sais-tu si Ernest et Esther sont déjà passés par le secrétariat ? »

Elle me répondit alors que le téléphone se mettait à sonner :

« Je ne connais pas d’Esther mais je n’ai pas vu Ernest aujourd’hui. Néanmoins, je sais qu’une voiture est entrée sur la propriété il y a quelques minutes. »

Je la remerciais d’un large sourire. Quelqu’un frappa à la porte.
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Esther Ophraïm
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MessageSujet: Re: Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther]   Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther] Icon_minitimeVen 9 Nov - 10:02

Esther frappa trois coups à la porte et entra d'autorité. Elle se retrouva dans un vaste bureau éclairé par une large baie vitrée à petits carreaux. Les murs étaient remplis d'armoires aux portes coulissantes dont certaines étaient ouvertes sur des rangées de dossiers plus ou moins ordonnés. Au milieu de la pièce, un long comptoir séparait l'espace vital de la secrétaire de celui réservé aux élèves visiteurs. De l'autre côté, un grand bureau de bois sombre envahi de dossiers et plusieurs tables d’appoint dont une entièrement occupée par deux ordinateurs. Une petite bonne femme à l'aspect quelconque et entre deux âges y tapotait d'un air distrait.

A côté d'elle une autre personne dont l'apparence était en revanche très singulière. Immense colosse de muscle et de poils bleus, le mutant en question ressemblait à un croisement entre un gorille et un lion dans lequel un schtroumpff se serait invité pour un plan à trois génétique. Pourtant, Esther ne marqua aucune surprise face à ce personnage. Ayant vécu à la Confrérie, elle vait côtoyé des personnages au physique tout aussi excentrique, si pas plus. Elle même n'était pas une femme "aux normes" physiquement parlant avec sa peau couleur de cadavre flotté et ses cheveux d'une couleur olivâtre légèrement dorée. Esther n'éprouva même pas un réflexe de méfiance ou de prudence face à lui. Elle avait appris à vivre avec des brutes très certainement bien plus épaisses que lui et le simple fait qu'il se trouvait ici à l'Institut imageait très certainement sa volonté de faire partie d'une société juste et civilisée. Aussi, lorsque leurs regards se croisèrent, elle le salua d'un signe de tête avec un sourire poli avant de reporter son attention sur la secrétaire qui la questionnait d'une voix neutre :


- Puis-je vous aider?

Esther s'avança, s'accouda sur le comptoir et se présenta.

- Très probablement. Je m'appelle Esther Ophraïm. Le Bureau des Affaires Mutantes a du vous prévenir de mon arrivée ici. Je suis la nouvelle "pensionnaire" admise au programme de réintégration du Bureau. Au Triskélion, on m'a dit de prendre contact avec un certain Professeur Henry McCoy. Peut-être m'attend-il déjà?

Pour toute réponse, la secrétaire tourna la tête vers le colosse bleu avec une petite mine satisfaite, comme s'il allait régler la question en un claquement de doigt. Esther suivit naturellement le regard de la secrétaire et rencontra de nouveau celui du colosse qui lui sourit, lui aussi visiblement satisfait. Esther ne comprit pas tout tout de suite. Etait-ce là un bon ami du professeur McCoy? Son assistant? Et pourquoi pas lui-même? Après tout, il ne fallait s'étonner de rien.
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MessageSujet: Re: Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther]   Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther] Icon_minitimeSam 10 Nov - 15:16

Trois petits coups brefs mais déterminés se firent entendre juste avant qu’une jeune fille entre sans que Mélanie l’ait invité à entrer : ce comportement laissait planer une certaine perplexité dans mon esprit. Comment pourrais-je caractériser ce tempérament ? Me réprimandant, je retins l’envie de faire une analyse comportementale de la jeune fille : les apparences sont bien trop souvent trompeuses, et je ne le savais mieux que quiconque. Je n’émis donc, pour le moment, aucun jugement sur le nouveau personnage qui venait de faire irruption dans la pièce.

La voix de la secrétaire s’éleva dans les airs : notre conversation était alors momentanément suspendue. Tout en m’éloignant un petit peu tout en laissant une oreille écouter les dires de notre nouvelle interlocutrice, je me mis à fouiller dans ma poche à la recherche d’un stylo. Je me mis à ronchonner intérieurement : dans ma précipitation, je l’avais oublié au laboratoire et je n’avais plus le temps de descendre le chercher. Tant pis, mon bureau en avait en grande quantité, il suffisait juste que je me remémore où je les avais rangé. Je ne pus réprimer un soupir : autant la biochimie ne me posait pas tant de problèmes que cela si je m’intéressais un minimum aux indices qu’elle me laissait pour que je puisse la comprendre, autant me rappeler où je rangeais certains objets comme les stylos était une autre paire de manche.

Je ne pris pas tout de suite garde aux regards que me lançait la secrétaire. Elle dut alors prendre la parole pour me faire sortir de mon petit monde.

« Henry ? »

Je me retournais pour faire face à Mélanie et à Esther : gardant un visage posé et serein, j’adressais un grand sourire à la nouvelle résidente de l’Institut. Pour sûr que j’allais passer pour un lunatique ou un personnage assez étrange. Peu importe, le monde ne pouvait pas changer ce que j’étais. Je saluais la demoiselle comme il se devait :

« Bonjour Esther, enchanté de te rencontrer. »

Je lui tendis ma patte pour que je puisse serrer sa main en guise de bonjour.

« Bienvenue à l’Institut Xavier pour jeunes surdoués. »

Cela faisait un peu cliché comme phrase pour accueillir un nouveau venu, mais je n’avais pas spécialement envie de m’arrêter sur des broutilles de ce genre. Ce qui m’intéressait, c’était de connaitre mon interlocutrice et de l’aider à s’insérer au mieux. Je me présentais rapidement :

« Je suis le professeur Henry « Hank » McCoy. Je serais ton référent pour le programme de réinsertion. Mais nous aurons le temps de discuter de tout cela lorsque nous serons dans mon bureau. »

Je pliais le dossier et le mis dans ma poche : cette dernière était tellement grande par rapport au tas de papiers qu’il pourrait se perdre dans ses méandres si je ne prenais pas garde. Je saluais Mélanie avant d’inviter ma nouvelle apprentie à me suivre. En sortant, nous croisâmes Ernest qui attendait patiemment devant la porte du secrétariat :

« Bonjour Ernest. Comment vas-tu ? »

Je travaillais actuellement sur le pouvoir de ce jeune rat. Je crus bon de lui préciser :

« Nous allons en avoir pour plusieurs heures. Je te propose de revenir dans trois heures devant le secrétariat. D’ici là, je pense que nous aurons parlé de tout ce qui est nécessaire pour son intégration. »

Alors que j’ouvrais la marche vers mon bureau, j’expliquais sans entrer dans les détails ce que nous allions faire durant ce temps que nous allions passer ensemble :

« Je t’expliquerais plus en détails le moment venu. Néanmoins, pour que tu es un aperçu de ton après-midi, voilà ce que nous allons faire : nous allons tout d’abord remplir ton dossier qui témoignera que tu es bien résidente à l’institut tout en discutant de toi et des attentes que tu as à l’égard de cet endroit et de ses habitants. Ensuite, nous parlerons des différentes règles qui régissent ces lieux. Etant dans le programme d’insertion, certaines lois te seront attribuées en plus des autres. »

Mes propos pouvaient laisser penser que j’étais un personnage froid et distant. C’était le cas lorsque je rencontrais une personne étrangère à l’Institut, ne sortant pas particulièrement du périmètre de l’Institut hormis pour accompagner de temps à autre des groupes de jeunes de sorties et les missions confiées aux X-Men. Le professeur Xavier me faisait néanmoins confiance et, s’il m’avait confié cette jeune fille, il savait que j’étais à la hauteur de la tâche. Cette distante froideur finira par éclater avec le mur de glace lorsque nous aurons appris à nous connaitre.

« Comme tu as du le comprendre rapidement, je serais ton référent durant toute la période où tu résideras ici. »

Nous arrivâmes à mon bureau : comme j’étais en train de faire du rangement et que je n’avais pas vu le temps passer, des dossiers papiers trônaient un peu partout dans la pièce. Nullement gêné, je poussais quelques tas de papiers sur les côtés pour libérer une chaise à la jeune fille : de toute façon, nous n’avions pas bien le choix. Je dégageais le bureau et m’assis sur mon fauteuil. Je n’aimais pas spécialement faire des premiers rendez-vous dans ce lieu puisque, pour la plupart de mes invités, tous les objets étaient disproportionnés alors qu’ils s’adaptaient parfaitement à ma taille. J’allumais mon ordinateur tout en invitant Esther à s’assoir :

« Je t’en prie, prends une chaise ! »

J’indiquais la chaise que j’avais dégagé et lançais d’un ton posé mais amical :

« Si celle-ci ne te convient pas, je te laisse en prendre une autre. Pose les dossiers que tu trouveras sur celle que tu veux où il y a de la place ! »

Je me mis à me gratter la tête, signe que quelque chose me chiffonnait.

« Aurais-tu vu des stylos en entrant dans la pièce ? »

Avec un grand sourire, je continuais :

« Voilà, dès que je veux mettre de l’ordre dans mon bureau, je dérange mon bordel organisé et je ne retrouve plus mes affaires. »

J’éclatais de rire. Reprenant rapidement contenance, je me mis à ouvrir tous mes tiroirs : je n’avais pas encore trouvé une logique à cette nouvelle disposition et je serais ravis lorsque mes crayons auront retrouvé leur place sur ce qui me servait de bureau. J’attrapais le dernier compartiment et le sortis de ses emboîtements pour le poser sur mon pupitre, devant la jeune femme. Plus d’une centaine de stylos se trouvaient là : il y en avait de toutes les tailles, de toutes les couleurs et de toutes les formes. Je lançais d’un ton joyeux :

« Je te laisse en choisir un ! »
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Esther Ophraïm
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MessageSujet: Re: Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther]   Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther] Icon_minitimeDim 11 Nov - 23:16

- Henry?

Le colosse bleu se retourna, un large sourire sur le visage. Ainsi c'était lui Henry McCoy. Esther avait bien fait d'envisager toutes les possibilités. D'un sens, elle était presque contente de savoir que c'était lui le professeur McCoy. AU moins était-elle sûre qu'il n'y aurait pas d'apriori sur le physique ni venant de lui ni venant d'elle. C'était la promesse de se sentir rapidement à l'aise ou du moins d'égal à égal sur ce plan. Le professeur s'adressa à elle.

- Bonjour Esther, enchanté de te rencontrer.

Esther trouva de prime abord ce tutoiement bon enfant assez surprenant mais elle préféra ça de loin à une trop grande froideur. Elle avait besoin d'être rassurée par ce genre de simplicité et de spontanéïté. Il s'approcha d'elle pour lui tendre son énorme patte/main. Esther y posa la sienne et fut surprise de la douceur de la poignée de main venant d'une aussi musculeuse personne.

- Bienvenue à l’Institut Xavier pour jeunes surdoués.

Il était temps de faire étalage de sa bonne éducation, les occasions de le faire avaient été trop rares jusqu'à présent.

- Moi de même, Professeur. Merci beaucoup pour votre chaleureux accueil.

McCoy crut alors bon de reprendre une rapide présentation.

- Je suis le professeur Henry « Hank » McCoy. Je serais ton référent pour le programme de réinsertion. Mais nous aurons le temps de discuter de tout cela lorsque nous serons dans mon bureau.

Esther acquiesça de la tête et se prépara à suivre Henry hors du secrétariat. Un rapide "au revoir" lancé à la secrétaire et déjà elle s'engouffrait dans le hall pour ne pas perdre le professeur qui se déplaçait nettement plus vite qu'elle avec ses grandes foulées. Heureusement, la présence d'Ernest le stoppa dans son élan et Esther put le rejoindre sans souci.

- Bonjour Ernest. Comment vas-tu ? Nous allons en avoir pour plusieurs heures. Je te propose de revenir dans trois heures devant le secrétariat. D’ici là, je pense que nous aurons parlé de tout ce qui est nécessaire pour son intégration.

Trois heures? Esther tiqua légèrement sur cet énoncé. Cela lui semblait fort long et Ernest semblait assez contrarié, lui qui lui avait fait promettre de le laisser lui faire visiter l'Institut. Esther crut bon de souligner :

- Euh, Professeur McCoy? J'ai promis à Ernest que ce serait lui qui me ferait découvrir les lieux. Vous serait-il possible de lui laisser ce plaisir? J'y tiens également car ce serait un bon moyen de nous retrouver tous les deux depuis le temps et les épreuves qui nous ont séparés.

Mc Coy hocha la tête dans un signe d'assentiment, fit un geste de salut pour Ernest et reprit sa course. Esther n'eut que le temps de lancer un "A tout à l'heure" à Ernest avant de poursuivre de nouveau le colosse bleu. Celui-ci d'une voix docte continuait de lui expliquer ce qu'il avait en tête.

- Je t’expliquerais plus en détails le moment venu. Néanmoins, pour que tu es un aperçu de ton après-midi, voilà ce que nous allons faire : nous allons tout d’abord remplir ton dossier qui témoignera que tu es bien résidente à l’institut tout en discutant de toi et des attentes que tu as à l’égard de cet endroit et de ses habitants. Ensuite, nous parlerons des différentes règles qui régissent ces lieux. Etant dans le programme d’insertion, certaines lois te seront attribuées en plus des autres. Comme tu as du le comprendre rapidement, je serais ton référent durant toute la période où tu résideras ici.

Esther avait l'impression d'être prise pour une nouvelle étudiante jeunette tant ce discours semblait peu approprié à la scientifique expérimentée de 33 ans qu'elle était. Elle se serait plutôt prise pour Sarah Crewe suivant Miss Mintchin à son arrivée au pensionnat dans son roman d'enfance, "La petite princesse". En fait, plus elle y réfléchissait et moins ce tutoyement lui plaisait. McCoy ne semblait pas la prendre pour une adulte. Pourtant le dossier que le BAM n'avait pas manqué de lui faire parvenir aurait du l'inciter au contraire. Agissait-il ainsi pour lui faire oublier les épreuves qu'elle avait pu traverser? Ce serait stupide alors qu'ils allaient être ammenés à en parler d'ici quelques minutes. Esther resta donc perplexe sur la manière de faire de McCoy.

Ils arrivèrent enfin à son bureau. L'impression d'Esther d'être redevenue une petite fille s'accru en réalisant que l'ensemble du mobilier avait été adapté à la taille du Professeur pour des raisons évidentes de pratique et de confort. Un solide foutoir régnait sur le tout donnant à la pièce des airs d'"Alice au pays des merveilles" tant la cohabitation du mobilier adapté à la taille de McCoy et la taille "standard" des objets usuels était improbable et étrange. Le Professeur dégagea une chaise taille "standard" des dossiers qui s'y empilaient afin qu'Esther puisse s'y asseoir. Il alla pour sa part se caler confortablement dans son immense fauteuil de l'autre côté du bureau, allumant son ordinateur d'un geste machinal. Il lui fit un vaste signe de la main.


- Je t’en prie, prends une chaise ! Si celle-ci ne te convient pas, je te laisse en prendre une autre. Pose les dossiers que tu trouveras sur celle que tu veux où il y a de la place !

Esther se fichait pas mal de l'aspect ou de la position de sa chaise. Elle s'assit sur la première qui avait été dégagée sans plus de manière. Elle commençait un peu à s'agacer de l'attitude infantilisante de McCoy. Cette impression se renforça avec sa question suivante.

- Aurais-tu vu des stylos en entrant dans la pièce ? Voilà, dès que je veux mettre de l’ordre dans mon bureau, je dérange mon bordel organisé et je ne retrouve plus mes affaires.

Il éclata de rire. Esther haussa un sourcil mi étonnée mi exaspérée. McCoy semblait vraiment joué au psychologue scolaire. Il sembla s'en rendre compte car il reprit très vite contenance. Il se mit à fouiller son bureau à la recherche de stylos. Il en trouva bientôt une myriade qu'il plaça sur son bureau.

- Je te laisse en choisir un!

Esther avait vraiment l'impression d'être une petite fille à qui on laissait choisir une sucette dans un cabinet médical. Elle regarda McCoy d'un air étonné.

- Professeur, je ne comprends pas très bien ou vous, elle insista légèrement sur le vouvoiement, voulez en venir. Je ne suis pas une de vos jeunes recrues. Si vous cherchez à m'analyser, je n'y vois pas d'objection, c'est légitime de votre part mais de grâce, ne vous donnez pas la peine de passer par des stratagème de psychologie détournée. Nous sommes entre adultes, elle insista de nouveau légèrement sur ce dernier mot.
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MessageSujet: Re: Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther]   Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther] Icon_minitimeMar 13 Nov - 12:54

Face à cette dernière tirade, je sus que je l’avais exaspéré de par mes propos. J’avais pris un ton léger qu’elle n’avait nullement apprécié : ses derniers mots me firent comprendre qu’elle a eu cette désagréable impression d’être prise pour une enfant. Cette première rencontre débutait plutôt mal mais j’avais mes propres principes et règles, et je ne pouvais que désapprouver l’analyse qu’avait faite Esther de la situation. Sur un ton neutre, posé mais ferme, je pris la parole :

« Acceptes donc mes excuses si tu t’es sentie comme une enfant face aux propos que j’ai tenu. »

Je plongeais mon regard bleu dans le sien : il n’exprimait plus qu’une neutralité qui était déconcertante pour beaucoup. Je repris :

« Si le tutoiement te déplait, je passerais donc au vouvoiement. »

Je croisais mes doigts et, gardant toujours ce même ton, je continuais sur ma lancée :

« Néanmoins, ne me sous-estimez pas non plus ! Que vous vous asseyez sur cette chaise ou une autre, cela ne changera pas ma journée. Je vous ai laissé le choix de vous mettre là où vous vous sentiez le plus à l’aise. Mais si cela vous gêne tant que je vous invite de vive voix à voler de vos propres ailes, alors je ne passerais pas par quatre chemins : je vous donnerais bêtement des directives qu’il faudra, bien entendu, suivre à la lettre ! »

Un petit « bip » provenant de l’ordinateur me permit de savoir qu’il avait fini de s’allumer et attendait que j’introduise mon mot de passes pour qu’il puisse charger le bureau.

« Avant que vous ne disiez quoi que ce soit de plus et, qu’une nouvelle fois, mes paroles vous laissent penser à croire que je vous considère comme une petite fille, sachez que je sais pertinemment bien que je m’adresse à une adulte responsable. Que vous preniez mes dires pour un sermon ou un simple constat, peu m’importe ! Ça ne m’empêchera pas de dormir ce soir ! »

Je fis une petite pause : qu’elle est déjà intégrée mes dires ou non, je lui laissais tout de même le temps de digérer les informations. Mais qu’elle ne prenne pas ça pour un aveu de faiblesse ou d’une personne qui ne savait pas où aller. Je finis ma déclaration par les termes suivants :

« Je ne sais pas si vous vous en êtes rendue compte, mais la prochaine fois, évitez de m’insulter dans vos propos. »

Je mis calmement le dossier d’Esther devant elle et, sans lui donner le temps de répondre à mes dires, je terminais ma tirade :

« Si je voulais vous analyser, je n’aurais pas employé de stratagèmes aussi peu élaborés pour une scientifique. Toutefois, cela n’a pas été le cas une seule fois depuis le début de notre conversation : que cela soit clair entre nous, si j’ai quelque chose à vous dire, je vous le dirais sans faire de détour. Et j’espère que vous ferez de même avec moi. Je déteste tourner autour du pot. Si mes explications sur le déroulement des trois heures que nous allons passer ensemble vous ont paru inappropriées voir inutiles, permettez-moi de vous demander comment vous auriez envisagé la façon dont j’aurais dû vous présenter ce que nous allions faire ? »

Je me tus. Je restais un maitre impartial : pas une seule fois ma voix n’avait changé de ton. Elle était ferme, claire et neutre. Après quelques minutes de silence, je demandais :

« Pouvons-nous arrêter ce petit jeu stupide maintenant que nous avons mis les points sur les « i » ? »

Tout en attendant sa réponse, j’entrepris d’ouvrir le dossier du BAM. Les quelques données dont je faisais référence au début ne faisaient qu’allusions à celles que j’avais bien voulu lire. Savoir le prénom, le nom et la profession de la jeune fille me suffisait amplement pour le moment. Bien entendu, je ne pouvais pas voiler certaines données comme son ancienne appartenance à la confrérie mais je préférais amplement me faire une opinion de mon interlocutrice en apprenant directement les informations de cette dernière plutôt que de lire une montagne de documents bourrés d’appréciations et de notes… De par expérience, je savais que ces feuilles pouvaient induire en erreur mon jugement tout comme me permettre de mieux comprendre et de me prévenir de certains risques… J’avais opté pour la première proposition.

« Que choisis-tu ? Préfères-tu continuer avec moi comme tuteur ou désires-tu que nous t’en trouvions un autre ? Si tu envisages la seconde option, je t’en aurais trouvé un avant la fin de la journée. »

Machinalement, j’avais repris le tutoiement dans mon discours. Je n’aimais pas spécialement utiliser le vouvoiement, même en parlant avec un adulte. Si néanmoins, cela dérangeait Esther, je m’adapterais. Je trouvais cela dommage que deux personnages qui allaient se côtoyer longtemps en reste à un simple « vous » stricte et sans vie.

En attendant sa réponse, je me dirigeais vers la cheminée avec le dossier à la main : encore hier soir, j’avais pris soin de l’entretenir alors que je mettais plus ou moins de l’ordre dans mes documents. Les cendres étaient froides mais raviver les flammes ne me posait pas plus de problèmes que cela. Je m’assis sur le sol et fis des boulettes avec les documents que m’avaient transmis le BAM : je les jetais dans l’antre. Une fois fini, je mis du petit bois que j’avais pris le temps de rentrer hier puis les grosses bûches. N’attendant pas spécialement de réponse à la question, je la lançais plus par courtoisie :

« Est-ce que cela te dérange si j’allume un feu ? Je trouve que c’est plus agréable pour travailler ! »

Je revins m’asseoir et entrais mes identifiants sur l’ordinateur. Je préciserais à Esther que je n’avais pas lu son dossier une fois que nous serions entrés dans le vif du sujet… Si elle acceptait, bien sûr, de continuer avec moi son intégration !
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Esther Ophraïm
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MessageSujet: Re: Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther]   Le chemin du devoir est toujours proche, mais l'homme le cherche loin de lui. [PV Esther] Icon_minitimeMer 14 Nov - 11:42

McCoy la toisa un instant avant de répondre :

- Acceptes donc mes excuses si tu t’es sentie comme une enfant face aux propos que j’ai tenu. Si le tutoiement te déplaît, je passerai donc au vouvoiement.

Esther commença à esquisser un sourire et s’apprêtait à le remercier lorsqu'il poursuivit sur sa lancée.

- Néanmoins, ne me sous-estimez pas non plus ! Que vous vous asseyez sur cette chaise ou une autre, cela ne changera pas ma journée. Je vous ai laissé le choix de vous mettre là où vous vous sentiez le plus à l’aise. Mais si cela vous gêne tant que je vous invite de vive voix à voler de vos propres ailes, alors je ne passerais pas par quatre chemins : je vous donnerais bêtement des directives qu’il faudra, bien entendu, suivre à la lettre !

Esther ouvrit de grands yeux surpris. Apparemment elle avait vexé son interlocuteur. Ce n'était pas malin. Pourtant elle se devait de lui livrer ses impressions si elle voulait espérer s'entendre au mieux avec son référent. Esther prépara donc dans sa tête une petite excuse qui remettrait l'église au milieu du village. Elle laissa passer l'orage du professeur. Vouloir l'interrompre ou l'empêcher de vider son sac ne ferait qu'accroître son mécontentement.

- Avant que vous ne disiez quoi que ce soit de plus et, qu’une nouvelle fois, mes paroles vous laissent penser à croire que je vous considère comme une petite fille, sachez que je sais pertinemment bien que je m’adresse à une adulte responsable. Que vous preniez mes dires pour un sermon ou un simple constat, peu m’importe ! Ça ne m’empêchera pas de dormir ce soir !

Il marqua une pause. Esther resta impassible. Il conclut alors.

- Je ne sais pas si vous vous en êtes rendue compte, mais la prochaine fois, évitez de m’insulter dans vos propos.

Esther tiqua net. Qu'il l'accuse de l'avoir insulté était un peu fort pour cette simple remarque. Elle prit cependant encore sur elle pour laisser McCoy vider son sac.

- Si je voulais vous analyser, je n’aurais pas employé de stratagèmes aussi peu élaborés pour une scientifique. Toutefois, cela n’a pas été le cas une seule fois depuis le début de notre conversation : que cela soit clair entre nous, si j’ai quelque chose à vous dire, je vous le dirais sans faire de détour. Et j’espère que vous ferez de même avec moi. Je déteste tourner autour du pot. Si mes explications sur le déroulement des trois heures que nous allons passer ensemble vous ont paru inappropriées voir inutiles, permettez-moi de vous demander comment vous auriez envisagé la façon dont j’aurais dû vous présenter ce que nous allions faire ?

La moutarde commença à monter au nez d'Esther d'autant plus qu'elle jugeait excessif ce petit numéro d'autorité pour une simple petite remarque qui traduisait son étonnement par rapport au comportement du professeur. D'une voix posée mais ferme, elle lui répondit.

- Professeur, je n'ai jamais dit que vos propos étaient inutiles. Et croyez-bien qu'il n'était nullement dans mon intention de vous insulter et si vous avez ressenti l'impression de l'être, c'était totalement indépendant de ma volonté. D'autre part, je n'ai jamais fait que ce que vous venez de me demander, c'est à dire, vous exprimer sans détour mon impression. Je ne comprends donc pas pourquoi vous prenez la mouche puisque suivant votre logique, ceci aurait du vous satisfaire. Si ma façon de m'exprimer ou mes attitudes vous ont paru méfiantes et sur la défensive, je vous renouvelle mes regrets. Voyez-vous, vous avez sûrement du lire dans mon dossier que la vie n'a pas été tendre avec moi ces dernières années. Après avoir vécu au milieu de la Confrérie et fait un séjour dans les cellules du Triskélion, il devient difficile de ne pas être constamment méfiant et craintif, voir même aigri dans ses propos. Mon étonnement face à votre tutoiement n'est que l'expression de cet état de choses. J'ai l'habitude de tutoyer des personnes que je connais personnellement depuis un certain temps. C'est en quelque sorte une marque d'estime. J'ai simplement été troublée de rencontrer une personne qui a un rapport si facile au tutoiement. Je n'ai pas été habituée à ça.

Esther ne sut si McCoy se satisfit de cette réponse. Toujours est-il qu'il se contenta de répondre :

- Pouvons-nous arrêter ce petit jeu stupide maintenant que nous avons mis les points sur les « i » ?

Esther lui rendit un timide sourire.

- J'allais vous en prier.

McCoy sembla satisfait. Il entreprit de clore le débat.

- Que choisis-tu ? Préfères-tu continuer avec moi comme tuteur ou désires-tu que nous t’en trouvions un autre ? Si tu envisages la seconde option, je t’en aurais trouvé un avant la fin de la journée.

McCoy avait repris le tutoiement troublant. Etait-ce une façon de provoquer Esther? Ou au contraire, au vu de ses explications, une marque d'estime? Ne sachant quoi penser, Esther décida de ne pas y donner suite malgré son trouble. Elle prit un instant de réflexion. McCoy ne semblait pas être un mauvais bougre. Au contraire, sa jovialité ne semblait pas feinte et il devait être d'une bonne composition. Même si elle le trouvait un peu niais et trop familier, Elle ne pouvait logiquement pas s'en plaindre. Peut-être qu'avec le temps elle se fera à sa manière d'être et finira par s'entendre avec. Après tout, l'adage dit "On sait ce qu'on a mais jamais ce qu'on aura". Un dernier détail acheva de la persuader du bon fond de McCoy : il entreprit de brûler son dossier BAM dans la cheminée de son bureau. Esther ne comprit pas très bien le but de la manoeuvre même si ce n'était pas pour lui déplaire. Apparemment le Professeur semblait ne pas vouloir se référer à ce dossier. Peut-être voulait-il signifier que pour lui, l'arrivée d'Esther à l'Institut faisait table rase de son passé. Séduite, elle répondit d'une voix douce :

- Je crois qu'il me faudrait un peu plus de désagréments et surtout qu'ils soient plus sérieux pour déjà faire un esclandre et demander à changer de référent. Je crois que vous n'avez pas un mauvais fond et que nous sommes simplement parti sur un quiproquo du au fait que je ne connais pas votre manière d'être ici à l'Institut.

McCoy se leva et vint se rasseoir à son bureau, visiblement satisfait par sa réponse. Ils échangèrent un nouveau sourire.
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