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Sujet: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Mar 6 Nov - 23:49
Lundi 3 Septembre 2012 – 19 : 48 P.M.
On nait dans le sang ; toujours. C’est la mort qui a une chance d’être paisible, encore que les hommes ont sut la rendre aussi rouge que la venue au monde, et bien plus cruelle. Ils sont parvenus à s’approprier la mort comme ils sont parvenus à s’approprier la vie ; tout n’est plus que choix. Comment croire au destin lorsqu’on essaie d’en maîtriser toutes les variables ?
Le Destin ce n’est pas Dieu qui trace notre route, c’est simplement Lui qui la contemple : nous sommes libres de nos choix, mais Lui sait ce qu’ils donneront. Le véritable défit de l’existence de Dieu est de parvenir à ce que nous vivions heureux malgré le fait que nous prenions généralement les mauvais choix. Mais alors, un choix pouvait-il réellement être mauvais ?
Amy avait-elle prit le mauvais choix lorsqu’elle avait choisit, par peur de ne pas être à la hauteur, de franchir ses limites et de forcer, une fois encore, son évolution ? Ce serait une question qu’elle ne se poserait pas, certaine d’avoir la réponse, mais cela ne changerait rien à l’importance de la question. Importance qu’elle ne verrait pas, car il y avait une implication qu’elle avait sous-estimée : la douleur.
Pas la sienne, mais celle des autres. La mort est l’acte le plus égoïste qui soit, et si elle avait survécue, il s’en était fallut de peu. Elle aurait put mourir, elle l’avait déjà fait, mais ce n’aurait été d’une telle gravité, à l’époque. On ne pouvait pas s’empêcher de blesser les autres, ce qu’il fallait savoir faire, c’était guérir ces blessures.
Mais jusqu’où l’avait-elle blessée ?
Amy ne le savait pas, et pour le découvrir, elle devait se réveiller. Elle avait peur de le découvrir, et elle regrettait de l’avoir blesser ; c’était une bonne chose : elle était revenue, revenue des méandres d’inhumanité où son pouvoir l’avait plongée. Revenue pour elle.
Et elle la sentait, la sentait lui tenir la main, sa propre main se serrant, délicatement, autour de la paume qui en faisait de même.
Amy était allongée, mais légèrement surélevée, un de ses équipements spécifiques pour mutant ailé ayant été placé dans son dos, elle le sentait la maintenir comme elle le sentait soutenir ses ailes. Ailes qui bougèrent simultanément à son réveil, attirant son attention de part leur bruit et les sensations qu’elles lui procurèrent : ses ailles, elles étaient incroyablement plus longues, étendues de part et d’autre de sa couche, elles semblaient plus grande que cette dernière ; non, elles étaient plus grande que cette dernière. Et leur bruissement était tellement plus fort.
Mais il n’y avait pas que leur bruissement, il y avait d’autres bruits aussi, des bruits de machines – quelles machines ? – et des souffles des personnes – quelles personnes ? – ; tous si lents. Si lents… Le bip d’un cardiogramme, lent. Les souffles des autres, lents. Certains s’arrêtèrent de respirer en la voyant revenir à la conscience, d’autres firent un pas, mais elle analysa son environnement avec vivacité, ouvrant les yeux.
L’éblouissement fut rapidement remplacé par des images, alors qu’elle contemplait un plafond blanc avec des néons ; le Labo, elle était dans le labo. Inutile de se demander pourquoi elle avait atterrit là, car elle s’en souvenait parfaitement ; seulement, le Laboratoire, cela signifiait quelque chose de particulièrement grave.
Les sensations étaient étranges, comme les images et les sons : une incroyable précision tant dans les détails visuels que sonores, et même tactiles et odorants. L’odeur salée des larmes, la sensation d’une aguille perçant sa chair dans le creux de son coude et de patch collant sur sa poitrine, le contact des draps et des vêtements sur elle, et plus que tout, la main qui serrait la sienne. Se fut cette main qui eut le droit au premier regard, cette main féminine et fragile dont elle percevait jusqu’aux pores de la peau avec une précision inédite. Remontant le long du doux avant bras sur lequel était apposé sa marque de propriété métallique, le regard de l’italienne passant en douceur sur le coude puis le bras, l’épaule, et suivit les courbes de la gorge jusqu’à ce visage qu’elle connaissait tant, et qui malgré d’innombrables imperfections, restaient le plus magnifique qu’elle eut jamais vu.
Elle l’aimait ; elle l’aimait à nouveau. Elle avait réussit.
Se redressant vivement, elle se séparant de ses gadgets qui mesuraient ses constantes, pivotant sur le coté pour se retrouver assise face à son cœur retrouvé, ses ailes formant un demi-cercle au-dessus d’elles, la surplombant comme elle-même surplombait sa Cati, visages à une quinzaine de centimètres l’un de l’autre. Amy lui sourit, du plus beau et sincère sourire qu’elle pouvait avoir, portant sa main droite devant le visage de la Ptite Rousse, passant du majeur et de l’index de part et d’autre pour décoller le sang séché et révéler les sillions des larmes. Ils avaient coupé ses ongles, mais sa chevelure lui descendait jusqu’aux mollets, elle pouvait en sentir le contact sur sa peau.
Amy avait sourit, mais son sourire disparut vite ; pourquoi ? Pourquoi tout était si lent ? Pourquoi Caitlyn commençait seulement à réagir ? Etait-elle encore en APB ?
Non, son cœur était normal, tout était normal. Alors pourquoi ? Etait-ce cela le nouveau stade ? Possible, sa première véritable évolution avait généralisée l’accélération de son premier don, peut-être qu’aujourd’hui, c’était les capacités de l’APB qui lui étaient rendues permanentes ; mais cela n’importait pas, si ce n’était qu’elle allait devoir ce concentrer pour ne pas agir trop vite, ayant déjà surprise Caitlyn par sa vitesse d’action.
- Ciao mia bella, sono tornata, déclara-t-elle lentement et doucement, pour que ses paroles soient compréhensibles mais de Caitlyn seule, lui laissant le temps de réagir à sa vitesse et l’initiative de ce qu’elle allait faire.
Le baisé ou la baffe, cela convenait à Amy, tant que c’était Caitlyn Elioth qui lui les offrait : elle lui était revenue, et acceptait l’accueil qui lui serait donné de tout son cœur, le voyant venir mais ne s’esquivant pas, pas cette fois, plus maintenant.
Derrière ce rideau de plumes rouges et après avoir perdu un temps son amour, elle le revivait pleinement, et ne voulait rien d’autre que le laisser s’exprimer. Réparer les blessures qu’elle avait causées, les cimenter avec de l’amour, elle était revenue pour cela, et ce serait son premier acte ; elle le voulait.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Ven 9 Nov - 20:41
Laisse-moi revenir, laisse-moi revenir Je promets d'être bon Ne regarde pas dans le miroir ce visage Que tu ne reconnais pas Aides moi appelles le docteur Mets-moi à l'intérieur (x5)
Je retiens le loup à la porte Mais il m'appelle M'appelle au téléphone Me raconte toutes les manières qu'il va user pour me foutre en l'air Il kidnappe mes enfants Si je ne paie pas la rançon Mais je ne le reverrai jamais Si je préviens les flics
La vie file à toute vitesse, c’est un fait, le sablier se retourne et les grains ne se plient à aucun bon vouloir. Il reste l’espace entre le début et la fin et si peu de chose en définitif. C’est un vaste champ des possibles et des probables qui s’étend en nos mémoires : on y fonde de grands espoirs, il y pousse des regrets arrosés de larmes et des instants d’éternité heureuse partagés ou non, le cliché veut qu’on en dresse le bilan lorsque le rideau tombe, seulement voilà, parfois on s’y prend les pieds dans le rideau et on finit par quitter la scène comme une merde, le ventre sur le sol et la tête dans la honte. Alors pensez-vous ! Pour le bilan, on ne peut qu’improviser car si on ne loupe que rarement son entrée, on loupe beaucoup plus fréquemment sa sortie. Je ne suis pas en âge de faire un bilan et de dresser la liste déjà fort exhaustive de mes actions bonnes comme mauvaises. Si l’on s’y essaye, c’est que déjà quelque part, on a déjà renoncé à en écrire des chapitres inédits et il me reste bien assez d’encre pour vous étonner encore, comme vous le savez déjà.
Parfois, ceux qui aiment à gouter ma compagnie me demandent quels sont les souvenirs qui m’ont le plus marqué. Je réponds alors plus que souvent selon l’humeur du moment, cette terrible journée où j’ai laissé entrer mon amour dans une salle sophistiquée, froide et sans avenir pour nous et que je l’ai vu en sortir en laissant derrière elle ce que nous avions construit. L’Institut a gagné une X Men ce jour-là, ça n’a pas changé la face du monde, oui sans aucun doutes, ça m’a changé moi, ça nous a changé nous. Elle y a laissé son image et moi ce qui me restait de naïveté. C’est ce jour-là que j’ai perdu l’Amour, entre les murs froids et gris d’un couloir Hi Tech, c’est ce jour-là qu’il s’est éteint dans mes bras sans que je puisse parvenir à y faire quoi que ce soit, ni par les mots, ni par les gestes, ni par mon âme.
Elle m’avait déjà quitté là-bas durant cette fichue épreuve, elle m’avait quitté minute après minute, choix après choix. Et j’avais laissé faire. Je me déteste pour ça, si vous saviez combien j’ai pu me haïr. Ce n’a jamais été son choix, c’était le nôtre, nous avions voulu jouer aux héroïnes pour sauver le monde, je connais le prix et les sacrifices que ces choix impliquaient à présent. Quelque chose s’est brisée en moi lorsqu’elle est morte dans mes bras, lorsque je l’ai sentie choisir entre partir ou revenir. Oui, je le sentais jusqu’au fond de mon âme qu’il y avait eu ce choix et cette lutte. Ce n’est pas l’issue qui m’a ruiné car nous savons tous qu’elle fut heureuse. Ce fut juste que ce choix ait pu se poser comme une alternative entre mourir ou rester. Elle est revenue pour moi, oui sans doutes, mais elle est partie à cause de moi dans un sens, parce que je n’avais pas su l’empêcher d’aller jusqu’à l’impossible, parce que j’étais une éternelle seconde, une éternelle suiveuse, une éternelle perdante. Et je l’avais perdue. Je l’avais perdue, oui pas longtemps…mais suffisamment pour que ça m’en déchire le cœur en lambeaux. Assez longtemps pour que je hurle au monde mon impuissance à avoir pu l’aider, mon impuissance tout court. Ne jamais s’abandonner : je l’avais fait. Je jamais cesser de courir et savoir où on va : elle y avait couru seule, ne jamais cesser de s’aimer : il ne restait que cela en gros. Etait-ce assez pour reconstruire ? Car je l’aimais, même si elle m’avait trainé dans la boue et rompu le corps à coups de poings, je l’aurais toujours aimé. Même si elle m’avait détruite et souillée, je l’aurais aimé…c’était bien plus fort que moi, et vous savez combien je suis faible.
Sauf ce jour-là. Certains ont mis ce fait sur le syndrome d’un état de choc psychologique. Teryl et Irina, bien plus tard en ont donné une autre version. Trop calme, froide, obstinée mais incroyablement solide car dès qu’Amy fut transporté ici : tout était clair dans mon esprit. Elle revenait pour partir, pour me punir de ce que j’avais laissé faire. J’allais subir de la voir plus belle, plus parfaite, plus puissante tout simplement e la voir autre. Ce ne serait plus mon « Amy » parce qu’elle s’éloignerait d’elle-même découvrant enfin du haut de sa splendeur quelle pauvre merde j’étais. Elle revenait pour que je la perde d’une façon encore plus cruelle, et bien j’allais accepter. Je tiendrais mon rôle de protectrice jusqu’à cette fin puisqu’à l’évidence, la comédie serait jouée et c’est son attitude au réveil qui en donna la sentence.
Ce réveil en fanfare, ce sourire radieux, ces quelques mots en italien : un déni total de ce que nous venions de traverser ensemble. Une normalité fausse, pire qu’une gifle. J’aurais préféré qu’elle revienne sans sentiments : les choses auraient été bien plus simples, le fait qu’elle m’aime et que j’y crois était encore plus douloureux car à présent, le scénario de la perte petit à petit n’en apparaissait que plus évident encore. J’étais paradoxalement la femme la plus heureuse du monde car ses yeux s’accrochaient aux miens mais l’ombre du malheur en devenir me clouait le cœur littéralement. Il fallut composer, j’apprenais vite…plus vite que je ne l’aurais cru.
- Ciao mia bella, sono tornata
Caitlyn inclina la tête ouvrant un instant la bouche pour lui répondre refoulant immédiatement la peur et la tristesse qui la tenait, Amy était maligne, elle lirait et sans doute pourrait-elle mettre ça sur le compte de l’inquiétude. Se montrer forte, il fallait se montrer forte ; c’était un devoir à présent. Elle sourit avec sincérité, l’amour ne pouvant se feindre et se contenta d’incliner légèrement la tête pour lui murmurer sans pour autant lui lacher la main.
- Mi hai mancata, il mio amore.
Pas de larmes, pas d’éclats de voix, une attitude rassurante et douce.
- Tu reviens de loin, Miss De Lauro la X Woman…J’ai dû annuler le resto…juste le décaler à la semaine prochaine, ne t’inquiète pas. Les docteurs…ils veulent te causer mais avant tout faut qu’je dise combien je suis fière de toi et combien je t’aime. Tout ira bien à présent, ta santé. C’est arrangé…tout ira réellement bien. Tu vas sortir de là dans quelques heures, d’façon, moi j’irai nulle part...J’ai rien d’autre à faire ces 70 prochaines années.
200 eme RP : Merci a toi *____*
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Ven 9 Nov - 22:38
Caitlyn Emilie Elioth ; ou plutôt juste Caitlyn Elioth, puisqu’elle n’aimait pas le Emilie. Un simple nom qui résumait une personne étant bien plus que cela.
C’était bien plus que sa peau assez pâle, que ses cheveux roux, que ses lèvres petites et charnues, que son visage rond d’enfant, dont le nuage de tâches de rousseur ne servait qu’a faire ressortir la chose la plus extraordinaire du physique de cette jeune femme, à savoir ses yeux émeraudes, deux petites étoiles qui en ce jour, avaient connue un rideau de larme à cause d’elle. C’était bien plus que tout cela, car c’était Caitlyn ; pardonne-moi Caitlyn, je ferais tout pour que tu le fasses.
La douleur, la peur et la tristesse étaient encore présentes, c’était plus que visible, et alors que Caitlyn inspirait, Nephilim senti le déplacement de l’air contre sa main. Retirant cette dernière pour aller la poser sur celles de son aimée qui lui tenaient la seconde, elle vit le sourire de sa rousse se dessiner avec elle-même une joie grandissante.
- Mi hai mancata, il mio amore.
Et en italien ! Amy avait saluée en italien car c’était sa langue maternelle, et qu’elle n’avait pensé à changer de disque sur l’instant, mais Caitlyn l’avait comprise et lui avait répondu !
Le sourire de l’italienne n’en grandit que plus encore, alors même que Cait’ reprenait la parole.
- Je veux rien faire d’autre non plus ces soixante-dix prochaines années que t’aimer, Cati. Je reviens de loin, mais c’est toi qui m’a ramenée. X-Woman ou pas, resto ou pas, docteurs ou pas, je m’en fous, tant que tu es là, toi et toi seule. Je t’aime ; je t’aime tant…
Et elle l’aimait ; tant et si bien qu’elle en avait du mal à ne pas agir trop vite, qu’elle s’impatientait de chaque réaction de Caitlyn, écoutant son souffle comme ceux des autres personnes présentes, comme les bruits constant des machines, comme les bruissements de ses ailes.
Remontant sa main contre la joue de son aimée, Amy la caressa un instant avant de s’approcher et de poser ses lèvres contre celle de Caitlyn, fermant les yeux pour profiter du moment, lequel durerait cinq fois plus longtemps qu’à l’habitude, bien trop peu pour elle. Ses ailes trahirent les émotions du moment, frétillant autour d’elles, se repliant toujours plus pour leur faire un cocon, rien qu’à elles. De sa main prise entre celles de Caitlyn, Nephilim la caressait du pouce.
Les informations arrivaient si vite dans son cerveau que s’en était enivrant, et l’italienne dû interrompre le baisé lorsque l’envie d’aller plus loin commença à se faire trop forte. Mais pour rien au monde, elle n’aurait rompu le rituel du second baisé, déposant la petite signature d’Amy de Lauro.
Elle ne s’éloigna pas du visage de Caitlyn, même une fois leur embrassade terminée, collant son front contre celui de son aimée avant de lui frotter doucement le nez du sien, les yeux toujours clos.
Quelqu’un s’éclaircit la gorge, Nephilim réagissant immédiatement rompant le contact et rouvrant les yeux, se tournant face à la coupable et étant debout en moins d’une seconde, Caitlyn contre elle, ses deux mains autour de son aimée dans un geste protecteur. Elle n’avait eut aucune difficulté à retirer sa main d’entre celle de Cait’, et alors même que cette dernière ne devait voir qu’un floue mouvant, Amy était autour d’elle avant même que la surprise ne soit passée.
Ce ne fut qu’à cet instant que l’italienne se rendit compte de la différence de taille qui les séparaient désormais, une dizaine de centimètres tout au moins, mais cette information fut classée dans les non-prioritaires.
Son geste avait légèrement repoussé sa Cati en arrière, mais elle la tenait fermement, désormais, et le mouvement de ses ailes avait fait un large balayage de son environnement plus ou moins proche, cognant dans le truc qui affichait les constantes et renversant le pied de perfusion.
- Amy calm…
- Oh mais je suis parfaitement calme, répondit-elle avant même qu’Irina ait terminée sa phrase, d’un débit rapide mais maitrisé.
- Ecoute, il c’est passé beaucoup de chose dans les dix heures que tu as passées inconsciente, on doit parler.
- Soit.
- Le truc de tes muscles, tu te souviens ? Bah cela c’est généralisé, et cela n’a pas affecté que les tissus musculaires, comment te sens-tu ?
- Mes vitesses de réaction et de pensées doivent être égales à celle de l’APB, si c’est cela que vous me demandez, je suis cependant en pleine possession de mes moyens et mon cœur n’est nullement accéléré plus que de raison. Mes capacités sensorielles ont également remarquablement augmentées : je parviens non-seulement à vous voir en détail malgré la distance qui nous sépare, mais j’entends également votre souffle, ainsi que celui de Mlle Ticalamira qui s’approche, sans parler de celui du Fauve qui doit analyser dans la salle d’à coté des échantillons prélevés sur moi durant mon sommeil. Odeur maintenant : désinfectant chirurgical, j’en déduis que j’ai du être opérée, je ne porte nulle cicatrice et n’ait nulle douleur, donc, mon facteur guérisseur a lui aussi augmenté en proportion avec tout le reste. Il y a du savon aussi, j’en déduis que j’ai été toilettée postopératoire, et au contact des mains de Cait’, je sais que c’est elle qui l’a fait – merci ma puce – ensuite… Le sang et la sueur ; le sang, c’est le mien, la sueur, non. Vos dernières heures ont dues être très éprouvante, ajoutant à l’opération, j’en déduis que mon état été grave ; l’APB me tuant par tachycardie, s’eut été une hypothèse, mais cela n’impliquait pas d’opération ; massage cardiaque ou électrochocs, rien de plus. De plus, la croissance de mes cheveux comme de mes ailes n’auraient put être données par les quelques minutes d’Accélération Biologiques dont je disposais ; que c’est-il passé ?
Irina sembla parfaitement interdite par la vitesse de diction et les propos qu’elle avait tenue, il semblait pourtant à l’italienne qu’il s’agissait d’une juste évaluation de ce qui était advenu durant son absence. Réagissant au quart de tour, Amy se retourna vers Caitlyn, ne voulant pas l’effrayer. Ses émotions à elle passèrent si vite sur son visage qu’il en sembla impassible, peut-être avec de la chance, légèrement floue. Elle avait été tellement embarquée dans son analyse qu’elle avait oublié l’élément le plus important de toute équation.
- Et toi, ça va, tu tiens le coup ? demanda-t-elle, de l’inquiétude dans la voix, insistant autant qu’elle le pouvait pour que son visage exprima la même inquiétude.
- Amy, de ce que nous avons comprit, votre pouvoir a dégénéré…
- L’APB est toujours fonctionnel, je ressens la douleur donc je peux l’utiliser, reste…
- Amy ! Tu te calme et tu me laisse parler.
Ticalamira entra à cet instant, la réaction de Nephilim moins vive cette fois, car elle bougea seulement la tête, faisant l’aller-retour entre les deux infirmières en moins d’une seconde.
- Ton APB comme tu dis a entrainé une mutation rapide de ton organisme, et tu ne contrôlais plus rien. C’était beaucoup plus rapide que cela aurait dû, et on ne parvenait pas à ralentir ton cœur ; les calmants, ton organisme s’en purgeaient avant qu’ils ne fassent effet, les décharges électriques, ton cœur se relançaient. On ne craignait pas la tachycardie mais l’implosion de ton cœur !
- Le Fauve a été obligé de placer des inhibiteurs synaptique autour de ton cœur pour stopper l’accélération, ce qui impliquait une opération ouverte, renchaîna Teryl, à peine arrivée, prenant le relais de sa collègue qui peinait. Les écoulements de sang, tu les comblais en en reproduisant, mais tu aurais put te noyer dedans ; on a été obligé de drainer, mais tes organes fonctionnaient beaucoup trop vite…
Visualisant parfaitement l’image de l’opération, Amy se retourna vers Caitlyn, horrifiée ; mais encore une fois, son expression ne dut être qu’un floue, bien que son acte traduisait parfaitement sa pensée. Elle resserra sa prise sur sa Cati, lui embrassant le front avant de passer sa joue contre la tempe de la rousse, une main dans son dos l’autre contre l’arrière de la tête, les ailes venant la serrer contre elle.
- Dis-moi que t’as pas vu ça Cati, par pitié dis-le moi, je suis tellement désolée, je savais pas, je.
- On devait lutter contre ta régénération, les tissus se solidifiaient pour se remettre en place, et il fallait de plus en plus forcer pour parvenir à les manipuler. Mais tu continuais de changer, de vieillir. On t’as perdue à un moment : pour arrêter ton cœur, on a été obligé de… de…
Ticalamira se tue, grimaçant de dégoût.
- De le détruire ?
- Ne me demande plus jamais de devoir guérir une morte, et ne demande plus jamais à Hank de devoir tuer l’une de ses élèves, déclara Cameron, elle aussi secouée par l’émotion.
Cela avait du être dur, en effet, mais il y avait une personne pour qui cela avait dû être encore plus dévastateur, surtout la partie où ils avaient dû la tuer. A peine Irina avait-elle finit de parler que déjà le visage de Nephilim était sur sa Cati, collant son front au sien.
- Pardonne-moi Cait’, je, je, jamais deux sans trois, maintenant c’est fini je reste avec toi promis.
Comment tant de choses avaient-elles put se passer ? Elle avait mené un combat de l’âme alors qu’on charcutait son corps pour essayer de la sauver.
La berçant aussi doucement que possible à mesure que son imagination lui rapportait l’horreur que cela avait du être pour Caitlyn, la culpabilité grimpa en flèche, et les larmes coulèrent à flot.
Front contre front, Amy rouvrit les yeux pour plonger ses pupilles dans celle de Caitlyn.
- Ca va aller on est ensemble maintenant, pardonne-moi pardonne-moi s’il te plait, je voulais pas que tu voies ça, j’aurai jamais voulut, je, parle-moi Cait’, parle-moi s’il te plait, je veux entendre le son de ta voix, je t’aime.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Sam 10 Nov - 11:10
La simplicité est-elle la meilleure Ou simplement la plus facile Le chemin le plus étroit Est toujours le plus saint Alors continue à marcher pieds nus pour moi Subis le malheur Si tu veux mon amour Si tu veux mon amour
L'homme survivra Aux plus sévères conditions Et restera en vie Face aux décisions difficiles Alors prends ta décision pour moi Marche tout droit pour moi Si tu veux mon amour Si tu veux mon amour
Paroles futiles Et promesses vaines Des Judas qui trichent Des Thomas qui doutent Ne reste pas là simplement à le crier Fais quelque chose pour ça
5 Heures plus tôt.
- Irina emmène là, sort la de la salle ! On ne peut plus lui imposer ça.
Teryl essayait de maintenir le corps d’Amy alors que Le Fauve officiait lui réclamant toujours plus de lumière. Le regard de Caitlyn restait rivé à la scène sa main fermement accrochée à celle de la jeune fille.
- Je ne craque pas…
Cameron tenta un mouvement vers la P’tite Rousse, mouvement stoppé d’une main tendue vers elle, paume ouverte pour lui signifier qu’elle ne l’approcherait pas alors que son attention restait fixée sur l’opération. Teryl s’agaça alors que les appareils s’affolaient.
- Caitlyn, bon sang, on n’a pas l’temps de se prendre la tête auj..
- Oui, on n’a pas l’temps. Je ne craquerai pas. J’ai vu mourir beaucoup de personnes, des personnes que j’aimais. Ca vous passe p’tete au-dessus d’la tête mais j’la tien, là dans ma main…elle sait où je suis, elle sait qu’on ne perdra pas. Alors, vous vous chargez du corps, moi de l’âme. Faites votre job, laissez-moi faire le mien.
Hawk quitta un bref instant son opération pour observer la situation. Caitlyn n’exprimait aucun sentiment, un détachement monstrueusement froid et vide centré sur une seule idée : sauver ce qui pouvez être sauvé.
- Je suis sa famille doc...Je le suis. Sauvez là, qu’importent les moyens.
Hawk reposa son regard sur Teryl qui soupira de tristesse, en en geste approbateur avant de replonger dans les chairs et Cameron doucement recula d’un pas. L’horreur défilait, minute après minute, seconde après seconde. Une horreur qui ne semblait ne jamais vouloir se terminer.
Ce baiser. Aussi tendre que délicieux, aussi espéré que redouté. Elle aurait aimé s’y perdre, elle n’y arrivait pas. Amy ne savait pas…Elle ne savait juste pas. Ces heures avaient été les plus longues de sa vie, les plus terribles. Alors pour la première fois de sa vie et se détestant alors encore plus pour ça, elle se força à l’embrasser, elle n’en avait pas l’envie et aucun désir de le faire. Vide d’émotions, elle était juste une coquille vide et épuisée mais c’était ce que voulait sa compagne, alors elle le fit y mettant tout son amour mais pas de soulagement pour autant, juste une sorte d’épreuve en plus qui s’ajoutait à d’autres déjà plus pénible. Son physique avait changée et Caitlyn ne parvenait plus à se reconnaitre elle-même : ce baiser avait le gout du faux entre deux intimes portant des déguisements sous lesquels ils avaient bien du mal à se reconnaitre. Amy ne se rendit compte de rien, enfin Caitlyn était devenue une bonne comédienne mais c’était un geste d’amour, un de plus.
Tout allait trop vite…bien trop vite. Elle allait trop vite et Teryl et Cameron n’y pouvaient rien, seule Cait restait à l’image même de ce qu’elle avait été jusqu’ici : stoïque et complètement insensible aux évènements. Elle analysait chaque instinct sous son pire profil : les changements…les terribles changements. Non, ce n’était pas Amy, c’était au-delà de ça…quelqu’un d’inaccessible, quelqu’un qu’elle ne pouvait pas suivre. Une seule idée en son esprit, elle l’avait perdu, elle l’avait belle et bien perdue. Pas sur cette table d’opération mais dans la Salle des Dangers. Elle se laissa donc porter par les événements, laissant Amy revenir au monde…enfin, cette Amy là qu’il faudrait apprendre à connaitre avant qu’inévitablement elle ne s’éloigne et s’envole.
- Et toi, ça va, tu tiens le coup ?
Ses iris tournés vers l’introspection revinrent sur son interlocutrice comme si ses mots venaient de la rappeler à la réalité. Elle chercha un instant sur Teryl et Cameron une improbable réponse à une question qui lui était destinée. « Tenir le coup » ? Est-ce qu’elle voulait dire « en vie » ? Pour la première fois de sa vie Cait ne comprenait même plus un message clair et simple, tout devenait si compliqué. Alors elle se contenta de forcer un demi-sourire et d’opiner du chef sans pour autant desserrer les lèvres. Enfin…elle comprit enfin sous l’explication de l’équipe de choc qui avait dû mener un combat des plus acharné pour la maintenir en vie.
- Dis-moi que t’as pas vu ça Cati, par pitié dis-le moi, je suis tellement désolée, je savais pas, je.
Elle détourna son regard, elle ne lui dit rien. Elle aurait aimé lui jeter au visage qu’effectivement c’était ce qui s’était joué dans cette foutue salle et les décisions qu’elle avait prise seule qui les avait amené à ça, qui les avait amené ici et maintenant toutes les deux à traverser cette horreur. Mais même une émotion aussi basique que la colère ne voulait pas sortir, juste une tristesse abyssale et un épuisement incommensurable.
- Ce qui compte…c’est que tu sois là. C’est tout c’qui compte.
Et c’était vrai. Même si cette emprise sur elle l’étouffait de plus en plus jusqu’à la rendre mal à l’aise. Pour la première fois aussi, le contact physique d’Amy lui posait problème, elle n’en était pas à ‘initiative mais devait le subir. Elle se sentait réellement mal, physiquement.
- Pardonne-moi Cait’, je, je, jamais deux sans trois, maintenant c’est fini je reste avec toi promis.
Mensonge, mensonge, mensonge !!! Elle resta impassible mais lorsque Amy la berça, le trouble physique fut encore plus violent, il se raidit sensiblement. Des promesses, des promesses qu’on jette au vent et qui nous traine vers d’autres souffrances, encore et toujours…Ca se résume à ça une vie ? Oui…ça se résumerait donc à ça…l’attente entre deux tempêtes.
- Ca va aller on est ensemble maintenant, pardonne-moi pardonne-moi s’il te plait, je voulais pas que tu voies ça, j’aurai jamais voulut, je, parle-moi Cait’, parle-moi s’il te plait, je veux entendre le son de ta voix, je t’aime.
Comment ? Impossible de trouver les mots. Tout allait trop vite, elle n’était pas elle, elle n’était pas à sa place, pas assez forte pour ne pas se laisser submerger par tous les évènements. Et ses yeux rivés aux siens, se piège horrible dont on ne peut pas s’évader. Elle décida de se réfugier dans les fondamentaux dans la seule chose en laquelle elle pouvait s’accrocher.
- Je..Moi aussi. Je t’aime.
Ce fut tout. Le corps prit le relais lui provoquant un hoquet violent d’une nausée incontrôlable. Elle porta la main sur sa bouche et eu un léger mouvement de recul.
- Navrée. Excusez-moi…un instant.
Se dégageant de l’étreinte, elle traversa en courant le laboratoire pour pousser en urgence les portes afin de gagner la salle d’eau contingente pour satisfaire à cette violente envie de vomir. Teryl devança immédiatement les gestes de la petite brune même si sa rapidité était toujours déconcertante, les mots pouvaient peut être la stopper.
- Amy ! Non ! Laisse-la !! Elle va revenir. Laisse-la souffler.
Un jeu de regard tout a fait comprit entre elle et Cameron qui déjà se dirigeait vers la porte afin d’emboiter le pas à la jeune rousse et le silence retomba.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Sam 10 Nov - 13:01
On disait que l’amour rendait aveugle, et Amy aimait à penser que c’était d’éblouissement, mais s’il rendait aveugle, il n’ôtait point le sens du toucher, à son grand damne : Caitlyn se tendait, se crispait, toujours un petit peu plus ; l’italienne ne comprenait pas, mais priorisant son propre amour puis la conversation avec les deux infirmières qui ne lui laissaient de toute façon pas réellement le choix.
Troublée sans que cela s’en vu, Nephilim continua pourtant son expression des sentiments, sentant Caitlyn s’éloigner de plus en plus. La tension fut suivie par une absence de mot, avant que Fuzzy oublia un mot capital :
- Ce qui compte…c’est que tu sois là. C’est tout c’qui compte.
Non, ce n’était pas tout ce qui comptait ; ce qui comptait réellement, c’était qu’elles soient là, toutes les deux, ensembles.
- Ca va aller on est ensemble maintenant, pardonne-moi pardonne-moi s’il te plait, je voulais pas que tu voies ça, j’aurai jamais voulut, je, parle-moi Cait’, parle-moi s’il te plait, je veux entendre le son de ta voix, je t’aime.
- Je… Moi aussi. Je t’aime.
Seigneur-Dieu, pourquoi ? Pourquoi cela sonnait tellement faux ? Pourquoi ces contractions, pourquoi cette distance grandissante, pourquoi Caitlyn semblait si mal en point ?
Les épreuves avaient été terribles, mais c’était fini maintenant, elles étaient là, toutes les deux, en vie. Elles s’aimaient, n’était-ce pas cela le plus important ?
La tension de Caitlyn la poussa vers une réaction physique des plus surprenantes, Amy la libérant de ses bras et de ses ailes dès qu’elle eut compris ce dont il s’agissait, la laissant partir et s’excuser, sans réellement comprendre pourquoi. Pourquoi cette tension, pourquoi cette envie de vomir ? Le sang ? L’émotion ? Non, l’un, elle aurait déjà vomit depuis longtemps et l’autre, ce n’était pas entièrement le cas, du moins pas celles qu’Amy espérait ; quoi alors ?
On lui intima de ne pas bouger, elle n’avait entreprise aucun geste, mais se tournant vivement vers Ticalamira pour la fusiller du regard, n’ayant pas d’ordre extra-médicaux à recevoir d’elle, Amy perçu son reflet dans la porte vitrée qu’avait franchit l’infirmière précédemment.
Impossible.
Elle se figea, mais pas suffisamment longtemps pour que sa surprise transparaisse comme telle : qui ? Qui était ce reflet qui lui avait rendu son regard ? Ce n’était même pas son regard, les yeux étaient… bleus.
Un frisson lui parcourue l’échine alors que le malaise de son aimée prenait un nouveau sens.
- Je vais te faire les vérifications de routine, teste de réaction oculaire et compagnie, tiens-toi tranquille et replie-moi ces ailes s’il te plait, déclara Teryl, lui intimant de la voix d’obéir.
Marchant à direction de la porte à sa vitesse normale, Amy surprit l’infirmière à lui foncer dessus mais l’esquiva avant que cette dernière n’eut put entreprendre le moindre geste autre qu’un reflexe de protection, l’italienne repliant ses ailes dans son dos pour ne pas la cogner, et se plaçant en face de la vitre. Le reflet en avait fait de même, et elles se retrouvaient face à face.
Qui ?
Qui était cette femme à la démarche assurée et gracile qui, en parfaite synchronisation avec elle-même, c’était approchée ? Qui était cette jeune femme brune, aux traits plus fins et sculpturaux que ceux d’Amy, plus matures aussi ? Qui était cette personne vêtue de cette chemise d’hôpital volante pour laisser passer ses ailes, ces derrières comme le reste de son corps plus grand que ceux d’Amy ? Mais plus important que tout, à qui étaient ses yeux d’un bleu si différent du brun originel de l’italienne.
Levant la main à destination de ce visage inconnu, Nephilim vit l’autre en faire de même, et leurs doigts se touchèrent sur la froide glace translucide. De son autre main, elle allait toucher son visage, et le reflet en fit de même.
Miroir des vanités, miroir des vérités, Quelle cruelle condamnation as-tu prononcée ?
Elle comprenait à présent ; elle comprenait le malaise de sa Cati : il n’y avait plus d’Amy, sa mutation avait donné… autre chose. Comment la nommer ? Comment nommer cette créature si proche et pourtant si différente d’elle-même ? Comment nommer cette chose qui n’était plus Nephilim, c’étant élevé vers plus ? Elle n’était plus Nephilim, elle était ange, mais un ange blessé. Allez savoir pourquoi ce nom s’imposa à elle, mais elle revit le tableau de l’Ange Blessé, et se souvient d’une chanson lui était dédié. Amaranth. Il n’y avait plus d’Amy, mais il y avait Amaranth. La dualité du corps et de l’esprit, d’Amy et d’Amaranth.
Mais cela n’importait pas, elle s’habituerait, elle était responsable de cette chose ; la seule qui subissait, c’était Caitlyn. Elle devait faire son possible pour outrepasser cette chose et retrouver ce que part son ignorance et sa stupidité elle avait menacé.
Ne jamais douter de l’amour l’une de l’autre, elles se l’étaient promises ; mais était-ce réellement possible ? Comment ne pas douter de la chose qui nous est la plus précieuse au monde ? Surtout lorsque la personne qui nous était la plus chère au monde semblait jouer un rôle, semblait ce forcer ?
Ticalamira s’était retournée, recommençant à parler.
- Oui, c’est bien toi ; nous t’avions dit que tu avais vieillie…
- L’âge ride la peau et blanchit les cheveux, il n’altère la couleur des fenêtres de nos âmes ; comment puis-je penser et faire penser être la même si mes propres yeux sont devenus une prison, demanda-t-elle froidement et se tournant vers l’infirmière, plus concentrée sur la vitesse de ses paroles que sur leur intonation. C’est la mutation qui m’a conduite jusqu’ici, alors je ne compterai ni sur elle ni sur celle des autres pour réparer mes erreurs ; c’est d’humanité dont j’ai besoin, dont elle a besoin, nullement de monstruosité. Restez hors de ma tête et gardez vos talents d’Empathe pour vous, cette histoire ne vous regarde pas.
Bien que plus dures qu’elle ne l’aurait voulut, les paroles prononcées par Amaranth étaient une bonne traduction de la pensée d’Amy : plus d’utilisation de pouvoirs pour reconstruire, elle sauverait son amour en tant qu’humaine, non en tant que mutante, et interdiction aux autres d’interférer.
Teryl s’apprêta à renchainer, Nephilim la coupant.
- Potentiels oculaire, auditif, odorant et tactile améliorés, de même que gustatif, probablement ; vos tests sont inutiles. Cait’ a finit de vomir, je l’entends aussi bien que le Fauve dans la pièce d’à côté ; je vais la retrouver, n’essaie pas de m’en empêcher.
- Tu crois qu’elle n’a pas eut assez mal comme cela ? Tu as fais souffrir tout le monde aujourd’hui, et elles deux plus que toute les autres. Caitlyn a assisté impuissante à tout ce qu’il t’arrivait, et elle a eut la peur de sa vie lorsqu’on a dût te tuer. Irina n’était pas capable de te guérir, tu étais morte. Caitlyn a refusé de lâcher ta main, et quant Irina est tombée inconsciente, incapable de te guérir, que crois-tu qu’elle ait ressenti ? Xavier a fait venir Elixir pour te sauver, sans quoi, tu y serais passée définitivement !
- Bien, j’irai le remercier en ce cas, il me semble que j’ai pas mal de remerciements et d’excuses à donner ; cependant, Caitlyn d’abord. Je ne vais pas attendre ici qu’elle énonce des doutes auxquels je pourrais répondre ; outre que je les entendrais, je n’ai pas l’intention de la laisser se faire du mal !
- Le mal, c’est toi qui l’a fait.
Un coup de couteau en plein cœur qu’était cette révélation, la seule chose pouvant l’arrêter. La colère contre Teryl fut si vivre qu’Amy crut bien qu’elle allait la frapper, mais la tristesse de la vérité de cette constatation domina rapidement, ne laissant qu’une emprunte éphémère sur le visage d’Amaranth.
C’était vrai, pour être à la hauteur, Nephilim avait été prête à tout, à elle d’assumer ce qui en résultait. Elle était la cause de tout cela, la cause de la souffrance de Caitlyn. Elle avait crue être un monstre lorsque les émotions avaient disparues, et avait cru avoir échappée au monstre grâce à son amour ; foutaise, tout n’était que foutaise. Elle avait été un monstre avant cela, et des plus insidieux, de ceux qui ne demandent qu’à être aimé pour mieux faire souffrir.
Teryl prit une nouvelle inspiration pour parler.
- Fermez-là.
- A…
- Fermez-là, j’ai parfaitement saisit ce que vous vouliez me dire. Je n’abandonnerais, je vais essayer de sauver ce qui peut l’être, je ne laisse personne derrière. Surtout pas Caitlyn.
- Tu t’écoute parler ? Tu te crois encore dans ta passation là ? Il n’y a plus personne à impressionner ! Tu n’as plus à faire semblant d’être forte !
Plus personne à impressionner ? Elle n’avait jamais cherché à impressionner qui que ce soit, elle avait juste voulut faire ce qu’on attendait d’elle ! Etre à la hauteur des espoirs et des attentes placés en sa personne !
On n’attendait d’un X-Men qu’il soit fort et protège les autres, elle allait faire semblant d’être forte, et elle allait s’occuper de Caitlyn, quoi qu’il lui en coûte. Elle ne décevrait personne.
- Fermez-là, je sais ce que j'ai à faire.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Sam 10 Nov - 15:52
On s’observe rarement dans la glace sans doute par peur de ce qu’on va y découvrir. La fatigue était visible, presque palpable là dans ce miroir.
Le teint plus pâle qu’à l’accoutumée. Les légères rides qui la rendaient charmante s’étaient creusées depuis les commissures de ses lèvres encore légèrement souillées de ses régurgitations jusqu’aux plies de ses yeux qui avaient pris cette couleur ternes d’un vert impur tirant plus vers un mélange de teintes chaudes et sombres que sa brillance habituelle. Le sang séché tranchait sur sa pâleur et le blanc de ses yeux striés de veines lui donnait l’impression d’être sous stupéfiants. Son regard constatait les dégâts avec la terrible impression d’avoir elle aussi perdue plusieurs années en quelques heures.
C’était surtout ce froid terrible qui la saisissait et l’absence d’émotions vives, c’était un fait nouveau, inédit et son esprit embrumé se refusait à toute explication logique. Quelque chose ne tournait pas rond, à force de vouloir se montrer solide et inébranlable, elle venait d’atteindre un stade de vide inquiétant et surnaturel : une sorte d’œil du cyclone qu’elle ne se connaissait pas être capable de produire. Son regard dévia vers sa main gauche, celle qui lui avait permis de ramener son amour. Celle qui l’avait guidé tout du long durant dix longues heures. Des légers tremblements la faisait vibrer imperceptiblement quelque chose d’inédit, quelque chose de terrifiant était en approche.
Pas de colère, pas de haine, pas de tristesse…juste un épuisement profond et mystérieux. Ce n’était pas normal, pas logique surtout pour Caitlyn qui luttait depuis son accident mémoriel contre l’intensité de ses émotions et le désordre psychologique qu’elles pouvaient produire sur elle. . C’est alors que son regard la raccrocha à l’observation de cette main du cœur dont le tremblement s’amplifiait.
Un arc électrique, puis un second courant depuis l’avant-bras pour se perdre dans l’air de la pièce. La respiration de Caitlyn s’arrêta nette sous l’effet de surprise. Quelque chose venait d’activer son pouvoir mais elle était mieux placée que quiconque pour savoir qu’elle ne s’était pas blessée durant ces dernières heures. Elle déploya instantanément sa ZPCE afin d’évacuer naturellement ce qui semblait être une faible charge puis se laissa choir sur le toilettes en se prenant la tête entre les mains et fermant les yeux. Son pouvoir aussi déraillait ? En ce cas quelle galère ! Ce n’était vraiment pas un problème qu’elle voulait solutionner en ce moment et des problèmes franchement, là elle en avait un sacré paquet ! A commencer par cette Amy qui se tenait dans la pièce d’à coté et d’Irina qui toquait doucement à sa porte.
- Caitlyn, est-ce que ça va mieux ?
Elle redressa la tête, le spectacle devait continuer. Se relevant rapidement, elle se passa de l’eau sur le visage, se perdant un instant sur la teinte rougeâtre que prenait le liquide stagnant au fond de l’évier. Le sang d’Amy, le sang de cet être qu’elle chérissait plus que sa propre vie.
- Ca va…j’ai vidé ce que j’avais à vider.
Une vérité comme une autre lorsqu’on y pensait, c’est exactement le sentiment qui l’habitait : le vide. Mais la voix de l’infirmière ne la laissa pas s’apitoyer sur elle-même.
- Elle ne se rend pas compte, Caitlyn…Elle ne sait pas ce qu’on a traversé, donne lui du temps. Elle n’a pas changé, c’est toujours Amy, c’est toujours celle que..
- Celle que j’aime, oui ça , y’a aucun doute à ce sujet. Rien n’est simple, rien ne nous est épargné…foutue vie de merde. J’ai pas envie de parler d’ça ni avec toi, ni avec personne…
Elle vida l’évier tout en s’essuyant le visage.
- A elle peut-être ?
- Non j’ai rien à lui dire…Je dois veiller sur elle, c’est mon job, c’est ma compagne. Je laisserai personne le faire, l’important c’est elle.
- C’est vous, non ?
- Personne ne la connait aussi bien qu’moi…personne. Elle va s’effondrer. C’est une question de jours…Elle va s’effondrer. Et quand ca arrivera, je devrais être là, ce n’est pas ici que ca va se jouer. C’est plus tard. Il faut juste qu’elle admette qu’elle n’a pas tout sous contrôle, et là ca va faire mal.
- Et toi ? Qui sera là quand tu vas t’effondrer ?
- Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Vous vouliez des X Women..vous avez des X Women. Enjoy !
Elle ouvrit la porte et se contenta de lancer un bref regard à l’infirmière avant de se diriger à nouveau vers la porte du laboratoire.
- Mets là en veilleuse, je sais ce que j'ai à faire.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Sam 10 Nov - 17:46
Amy n’était pas parvenue à faire taire Teryl à temps pour pouvoir écouter les paroles de Caitlyn, mais ses capacités lui avaient permises de comprendre également les paroles de son aimée, pour le meilleur et pour le pire : elle l’aimait encore, donc rien n’était perdu, cependant elle n’avait plus rien à lui dire, et veiller sur elle était devenue un devoir, non une volonté. Ticalamira aurait put s’acharner avec son couteau à beurre sur le cœur régénéré d’Amaranth, car Elioth venait d’y planter un espadon.
- Celle que j’aime, oui ça, y’a aucun doute à ce sujet.
Etait-ce de l’ironie ? Un mensonge ? Amy elle-même ne parvenait pas à se reconnaitre, trop différente, comment Caitlyn le pouvait-elle ?
- Non j’ai rien à lui dire… Je dois veiller sur elle, c’est mon job, c’est ma compagne. Je laisserai personne le faire, l’important c’est elle.
Rien à lui dire ? Comment ne pouvait-elle plus rien avoir à lui dire ? Plus de « je t’aime », plus de « je te pardonne », plus rien ?
Son job ? Comment cela pouvait-il être son job ? Comment cela pouvait-ce être un job ? Seigneur-Dieu, si on voulait aider les autres professionnellement, on s’engageait dans l’humanitaire !
- C’est vous, non ?
Détournement de sujet, et la lame qui s’enfonçait encore plus, les larmes roulant et sa bouche s’entrouvrant, l’univers d’Amy s’effondrant ; il n’y avait plus que cette simple voix parmi les ruines, une voix qui hurlait comme le vent, révélant des vérités que Caitlyn ne lui aurait jamais avouées en face.
- Elle va s’effondrer. C’est une question de jours… Elle va s’effondrer. Et quand ca arrivera, je devrais être là…
Pourquoi ? Pourquoi attendre que cela s’effondre ? Pourquoi devoir être là ? Amy n’était-elle rien d’autre qu’une obligation ? Qu’un devoir? Qu’un poids, Nephilim n’était donc rien de plus qu’un poids ? Ce n’était plus elles, mais Caitlyn qui la protégeait ; hors de question, tout simplement hors de question…
- Et toi ? Qui sera là quand tu vas t’effondrer ?
- Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Vous vouliez des X Women… vous avez des X Women. Enjoy !
Qu’est-ce qu’elles en avaient à foutre ? Qu’est-ce qu’elle en avait à foutre de la douleur de Caitlyn ? Elle était la douleur la plus importante du monde, pour Amy en tout cas ; ainsi dont, c’était comme cela que ça allait se jouer : une guerre de position avec soi-même en attendant que l’autre cède ? Soit.
Dieu avait un plan, tout cela n’était qu’une épreuve ; une épreuve de plus, ce n’était qu’une épreuve de plus. Dans la douleur muette d’une tempête intérieure, chacune d’elle devrait souffrir pour tenter de faciliter la transition vers… vers quoi ? S’il n’y avait plus d’amour, qu’y avait-il d’autre que le néant ? Amy en était revenue pour son amour, s’il devait disparaitre, elle préférait encore y retourner. Mais elle n’abandonnerait pas, jamais !
Chacune savait ce qu’elle avait à faire, et c’était visiblement la même chose. Dommage qu’elles dussent entrer en choc frontal, tel deux météores, leurs missions identiques et inconciliables ; si elles étaient parvenu à un équilibre, leurs buts auraient été complémentaires, non antagonistes. C’était stupide, mais chacune d’elle ferait tout pour ne pas fléchir avant l’autre, pour pouvoir soutenir l’autre malgré ses propres douleurs.
Mais pourquoi Caitlyn voulait-elle endurer tout cela ? Amy saisissait la moindre chance d’essayer de cimenter à nouveau leur amour, et payait tous les prix ; c’était à cause d’elle que l’équilibre avait été rompu, c’était à elle d’en payer le prix, pas à Caitlyn. C’était à elle de prendre sur elle et d’être forte, pas à Caitlyn.
Amy devrait l’aider à outrepasser les changements pour qu’elle aille à nouveau mieux, en taisant ses propres doutes ; elle n’avait besoin que de l’amour de Caitlyn, qu’importe Amaranth ou les X-Men, tant que Caitlyn l’aimait, elle survivrait. Mais cet amour semblait disparaitre, s’éteindre.
Seigneur-Dieu, pourquoi ?
Amy lutterait, elle luterait jusqu’au bout et soufflerait sur les cendres de son amour pour Caitlyn jusqu’à ce qu’elles reprennent vie ; elle l’avait fait pour elle-même, et allait le faire pour son aimée. Elle ne l’abandonnerait pas.
Ne jamais s’abandonner, ne jamais cesser de courir, ne jamais cesser de s’aimer… Elle avait trahit ce serment ; elle avait abandonnée Caitlyn aux horreurs qu’elle-même avait déclenché, et était morte à nouveau, mais cette fois devant les yeux de son aimée, et si elle-même avait retrouvé l’amour, Caitlyn semblait sur le point de le perdre.
Non, non et renon ; NON !
Elle ne craquerait pas et rebâtirait, et sauverait ce qui pouvait l’être, et si elle ne pouvait sauver les deux, alors elle sauverait Caitlyn. Elle-même ne pouvait plus vivre sans Caitlyn, mais peut-être que Caitlyn pouvait se remettre, elle.
La Ptite Rousse franchit la porte, tandis que celle qui ne pouvait plus prétendre au titre de Ptite Brune la regarda, essuyant d’un revers de main ses larmes, son autre main frottant nerveusement son bras gauche, à une vitesse surhumaine.
Comment lui dire ? Comment lui faire comprendre ? Les mots ne suffiraient pas…
- Je… je ne savais pas, Caitlyn. Je ne savais pas, pour le physique, je ne savais pas que cela aurait de tels effets, je ne savais rien, pas même ce que je faisais. Pardonne-moi, si tu le peux encore, ou haït moi si tel n’est pas le cas, mais parle-moi. Je n’ai peut-être plus le même visage, plus le même corps, mais je suis toujours là, derrière ce masque.
Aide-moi à reconstruire que ce j’ai détruit, s’il te plait, je n’y arriverais pas seule.
Elle tendit la main vers celle qu'elle aimait le plus au monde, espérant qu'elle ne ferait pas que la prendre.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Sam 10 Nov - 21:12
Miroir taché Garde toi de devenir ce que tu es Voyage loin Regarde tu peux te cacher Et couvrir ton visage Tu serais seule même parmi les autres Chante encore, et pleure toute seule Meme position, Meme histoire Ressens le désir, ressens la saleté Car personne ne se soucie du fait que tu pleure et brule Car je suis un imposteur
Comprends s'il te plait Je peux t'atteindre, je peux l'atteindre
C’est ce simple geste qui lui permit de comprendre définitivement que rien n’avait changé en ce qui la concernait psychologiquement. C’était bien elle, son amour était intact pour l’instant. Elle ressentit alors une vague d’amour violente remonter du fin fond de ses entrailles. Non, il fallait y croire, il n’y avait pas de fatalisme, peut-être que l’on pouvait sauver, c’était bien trop tôt pour le dire. En tout cas, ce simple geste permit à Cait de retrouver la puissance de ce feu qui l’animait et de constater que de ce côté-là, il brulait toujours avec la même ardeur.
Elle n’eut pas à se forcer cette fois-ci, son visage sembla s’éclairer d’un sourire d’une tendresse infini qui poussa un peu plus en retrait ses doutes. Oh oui, elle le voyait à travers cette fragilité et ce geste qu’elles seules pouvaient comprendre, elle craquerait, elle craquerait, s’écroulerait et elle serait là pour lui tendre la main et l’aider à reconstruire autre chose, autre chose de plus beau et de plus grand. Quelque chose qui défierait la loi des hommes et la fragilité des cœurs.
Elle s’immobilisa à deux mètres d’elle pour planter son regard un peu plus clair dans ses iris aux nuances nouvelles.
- Je te vois, Sweet Love, ça n’a pas d’importance les masques que tu pourrais porter, les chemins que tu pourrais emprunter, les cachettes où tu pourrais tenter de de dissimuler, je te verrais toujours. Je suis la seule à avoir ce pouvoir et je compte l’utiliser jusqu’à la fin des temps. Tu es belle, avec ou sans ce corps…tu es tout ce qui me retient ici, p’tite conne.
Elle baissa la tête retenant en une inspiration une vague de sanglots. Non , pas ici et pas maintenant, pas sur ce lieu : assez de larme, assez de sang. Elle serra les dents et remonta fièrement le visage comme un astre naissant dans les lueurs d’un jour embrumé d’un nuit difficile et tumultueuse.
« Aide-moi à reconstruire que ce j’ai détruit, s’il te plait, je n’y arriverais pas seule. »
- Tu n’as jamais été seule, j’avais ton âme dans ma main, ma puce..juste…dans ma main…et je la tenais. Je la tenait si fort et j’ai prié avec une telle ferveur..Jamais je ne l’aurais laissé partir où il aurait fallu t’emmener avec toi.
Si tu parles de reconstruire, tu suggères que c’est détruit, j’veux pas entendre..j’veux pas entendre ça aujourd’hui. Je suis épuisée au point que j’crois que je vais m’évanouir. Tu veux bien m’laisser être juste avec toi ?
Elle s’approcha enfin pour la première fois la serra enfin d’elle-même dans ses bras, fermant les yeux et se perdant contre son cou.
- Juste…être encore ensemble, rentrons chez nous…je t’aime et je veux prendre soin de toi. Tu veux bien, dis ?
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Amaranth Reborn {Caitlyn Elioth} Sam 10 Nov - 22:34
La joie, la joie sur le visage de Caitlyn, c’était plus beau que toutes les œuvres d’art de l’Humanité et plus beau qu’une étoile même ; un seul sourire surclassant tous les autres, effaçant les doutes et les peines, ne serait-ce que temporairement.
Il était toujours là, ce sourire, comme elle-même était toujours là ; il n’était pas feint, Amy l’aurait vu, il était plus sincère qu’elle n’aurait jamais put l’espérer.
Elles allaient y arriver, tout rebâtir comme avant ; qu’importe les X-Men, qu’importe Amaranth, elles étaient deux, unies, indestructibles.
- Je te vois, Sweet Love, ça n’a pas d’importance les masques que tu pourrais porter, les chemins que tu pourrais emprunter, les cachettes où tu pourrais tenter de de dissimuler, je te verrais toujours. Je suis la seule à avoir ce pouvoir et je compte l’utiliser jusqu’à la fin des temps. Tu es belle, avec ou sans ce corps… tu es tout ce qui me retient ici, p’tite conne.
C’était de la poésie, pour elle, même le « p’tite conne » à la fin, qui était pourtant parfaitement gratuit, elle prenait tous ces mots comme une vérité absolue et irréfutable. Caitlyn la voyait, à travers les masques et les mensonges, à travers la mutation et le changement, à travers le monde et l’univers, elle la voyait, telle qu’elle était réellement, nue, ne demandant que son amour pour vivre.
Pourtant, le doute restait présent, revenant à l’assaut de ses pensées ; comment s’assurer de la sincérité de propos qu’elle devait traduire pour les comprendre, de ces sons atrocement lents qu’elle devait reformuler pour former des mots et des phrases. Nephilim le faisait naturellement, ayant l’habitude grâce à l’APB, son cerveau traduisant cela sans qu’elle eut à se concentrer, comme pour les images ; c’était en ces dernières qu’il fallait croire, en le fait qu’elle pouvait voir mieux que quiconque le mensonge et les émotions.
Et elle n’en voyait aucun, ou n’acceptait d’en voir aucun.
Caitlyn étouffa un sanglot, de tristesse, s’en prenant à elle-même de colère ; pourquoi ? Pourquoi ne pas craquer maintenant ? Amy ne craquerait pas, pas tant qu’elle était aimée. Pourquoi Cait’ ne pouvait-elle se laisser aller ?
- Tu n’as jamais été seule, j’avais ton âme dans ma main, ma puce… juste… dans ma main… et je la tenais. Je la tenais si fort et j’ai prié avec une telle ferveur… Jamais je ne l’aurais laissé partir où il aurait fallu t’emmener avec toi.
Si tu parles de reconstruire, tu suggères que c’est détruit, j’veux pas entendre... j’veux pas entendre ça aujourd’hui. Je suis épuisée au point que j’crois que je vais m’évanouir. Tu veux bien m’laisser être juste avec toi ?
Non, sa Cati ne l’avait jamais abandonnée, seule Amy l’avait fait ; abandonnée au sang, abandonnée aux larmes, abandonnée devant le corps mourant de son amour qui devenait autre. Et parmi la tempête, Cait’ n’avait pas cédée. Cependant, cette information ne fut pas considérée comme prioritaire, le « m’évanouir » faisant réagir Nephilim au cinquième de seconde après qu’il fut prononcé, l’italienne bougeant pour se saisir de sa compagne et la soutenir, alors même que cette dernière faisait un pas vers elle.
- Oui, je veux que tu sois avec moi, Cati, déclara-t-elle avec un sourire.
Mais se sourire faisait parti du rôle, car son cerveau avait retenu une autre information d’importance : « tu suggères que c’est détruit, j’veux pas entendre... j’veux pas entendre ça aujourd’hui. ». Elle ne niait pas, donc…
Les mains de Fuzzy passèrent autour de son cou, la rousse fermant les yeux et se collant contre elle.
- Juste… être encore ensemble, rentrons chez nous… je t’aime et je veux prendre soin de toi. Tu veux bien, dis ?
- Je t’aime aussi, et je ne veux pas qu’on soit encore ensemble, je veux qu’on soit toujours ensemble ; pour toujours. On va prendre soin l’une de l’autre, je le veux.
Soulevant Caitlyn sans la moindre difficulté, Amy la prit dans ses bras comme une enfant, posant doucement son front contre elle.
- C’est fini maintenant, on rentre, toutes les deux.
D’un mouvement d’ailes, elle couvrit Caitlyn de son duvet rouge, voulant lui tenir chaud et la serrer contre elle.
Relevant la tête, Amy commença à se diriger vers la sortie du laboratoire, ignorant les infirmières. Cependant, il arrivait une autre personne qu’elle ne pouvait ignorer ; elle entendait sa respiration aussi bien que le bruit motorisé de sa chaise roulante. La porte vitrée s’ouvrit.
- Vous venez contempler la derrière née Professeur ? Amaranth va bien, vous avez votre X-Men ; pardonnez-moi si je fais passer ma famille avant vous, mais la journée a été rude, et je ne la quitte pas. Nous allons nous reposer, je vous verrais demain.
Ce ton était sans appel, malgré le fait qu’il était une personne que jusqu’à lors, elle mystifiait, et qu’elle n’avait jamais rencontré directement auparavant.