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 L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy]

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Amy de Lauro
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Amy de Lauro


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MessageSujet: L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy]   L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy] Icon_minitimeSam 14 Juil - 22:05

Cela n’allait plus ; Irina avait été très claire : elle devait aller faire des analyses. Deux arrêts cardiaques, des pertes de connaissance, et une surcroissance de ses ailes, Nephilim avait beau avoir un emploi du temps chargé, l’infirmière guérisseuse ne lui avait pas vraiment laissé le choix : elle faisait des analyses pour découvrir ce qui n’allait pas, et tout de suite. Les analyses classiques pratiquées à l’infirmerie n’avaient rien données, tout était revenu normal, mais quelque chose clochait, et selon l’infirmière, seul Henry Mc Coy, alias le Fauve, était assez compétent en génétique pour découvrir quoi ; donc, trois jours après sa rencontre avec Oméga Red et sa dernière crise, le temps de refaire le plein de photosynthèse, elle avait été envoyée fissa dans les sous-sols, vers le laboratoire. Sauf qu’une fois encore, elle avait peur de se perdre.

Elle avait prit l’ascenseur caché mais bien connu au sein du rez-de-chaussée, qu’elle avait déjà franchit en compagnie de Forge et de Jubilee, la deux fois pour se rendre au laboratoire et une pour aller en Salle des Dangers, et c’était de nouveau retrouvée dans les couloirs immaculés digne d’un film de science-fiction : tous identiques…

Comment elle avait fait la dernière fois pour s’y retrouver ? Ah oui, elle c’était perdue et Forge l’avait retrouvé. Seigneur…

Vêtue d’un survêtement gris, d’un t-shirt sans manche gris et de ses éternelles baskets, elle errait dans les couloirs en trainant des pieds. 1m60 de jeune femme aux traits juvéniles, un peu trop pour son âge d’ailleurs, avec une chevelure brune lisse et un visage harmonieux, avec des yeux d’un marron intense, des sourcils fins, un nez grec et une bouche pincée, le tout sur une peau rosée et immaculée. Elle aurait put avoir quinze ans, elle en avait dix-huit, les joies d’un vieillissement ralentit.

Elle savait qui elle allait voir, elle avait déjà entendue parler de lui ; par Forge, lors de son arrivée, puis par d’autres élèves, au même titre que les autres « principaux » X-Men. Il était cependant bien plus reconnaissable de par sa mutation. C’était l’un des experts mondiaux en génétique et en biochimie, si Nephilim avait tout comprit ; bref, quelqu’un d’extrêmement intelligent, à l’instar du Faiseur. Le Fauve, de son vrai nom Henry Mc Coy, alias Hank, un personnage tantôt décrit comme une grosse peluche, tantôt comme un… fauve ; un fauve bleu. Il était grand, très grand, massif, mais ce qui frappait le plus dans son apparence était l’épaisse fourrure bleue et la physionomie bestiale, qui contrastaient incroyablement avec sa tenue d’homme respectable, de ce qu’elle savait.

Bon, un point positif, il aurait surement déjà entendu parler d’elle aussi ; si elle n’était pas connue parmi les élèves, parmi les enseignants c’était autre chose : première nuit à l’extérieur, elle était prise dans l’Attaque de Mutant Town, c’était en Janvier, elle avait également subies la tentative d’enlèvement des cyborg au met en Avril, sans parler de ses pouvoirs, impressionnants pour les biologiques (un organisme animal capable de faire de la photosynthèse naturellement était rare, mais si on ajoutait à cela qu’elle puisse se régénérer grâce à cette photosynthèse…) et qui l’avaient tué deux fois, par arrêt cardiaques. Le pire c’est qu’après ces « crises » dont l’origine était inconnue mais liée à la possibilité d’accélérer son Facteur Guérisseur consciemment, tout l’organisme d’Amy semblait normal.

Il fallait donc des études plus poussées, de sa mutation, et seul le professeur Mc Coy était capable de les mener à bien.

Errant encore un peu dans les couloirs, elle finit par s’avouer perdue ; et ce fut un air dépité sur le visage qu’elle se résolut à donner de la voix. C’était aussi stressant que quant son portable sonnait dans un silence d’église, durant la prière, tant elle avait de respect pour ces lieux et qu’ils étaient aussi silencieux.

- Euh… il y a quelqu’un ?

Bon, outre le fait qu’elle n’avait pas le droit d’être là et qu’elle allait culpabiliser à mort si on venait lui faire la morale, aussi bien pour le fait qu’elle ait mit les pieds ici que celui qu’elle ait mit plusieurs mois à déclarer que ses pouvoirs partaient en couille, elle était également incapable de retrouver le chemin jusqu’à l’ascenseur.

Bon, elle prit une grande inspiration ; encore la chance pour la fougère. Tant pis, elle se décida à suivre son instinct, il la conduirait bien quelque part, et puis, ces couloirs étaient pas grands jusqu’à l’infini. Marchant d’un pas régulier mais hésitant, elle était attentive aux bruits qui l’entouraient ; enfin, c’était surtout les siens, ses bruits de pas, qui l’entouraient.
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MessageSujet: Re: L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy]   L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy] Icon_minitimeMar 4 Sep - 16:50

Il était grand temps pour moi de me diriger vers les sous-sols de l’Institut Xavier pour jeunes surdoués. Le laboratoire qui s’y trouvait offrait une grande possibilité de recherches sur d’innombrables sujets : il faut dire que ce dernier était équipé avec du matériel dernier cri. Je ne saurais calculer le nombre de nuits blanches que j’y avais effectué mais elles ne tenaient plus sur les dix doigts de ma main. Je souris à cette remarque : peu importe le temps que j’avais passé dans ces souterrains, les découvertes que j’y avais faites étaient remarquables et avaient permis plus ou moins à la science d’avancer mais surtout elles avaient libéré d’un poids immense certains mutants.

En effet, après une multitude d’examens, nous avions pu faire différentes trouvailles qui avaient permis de mieux comprendre le fonctionnement de leurs pouvoirs. Ainsi, nous avions pu instaurer de nouvelles bases d’entrainements adaptées à leurs dons du ciel. Toutefois, atteindre ce but final n’était pas facile : le chemin était long et souvent les pièges nous attendaient au prochain tournant. J’admets que je n’avais pas eu beaucoup de quêtes mettant en scène des étudiants, des élèves ou des mutants plus âgés qui ne savaient plus où donner de la tête avec leurs pouvoirs.

Aujourd’hui, je devais rencontrer Amy de Lauro, une jeune étudiante âgée de 18 ans. Elle était arrivée il y a quelques mois à l’Institut et je n’avais pas encore eu le plaisir de la rencontrer. Toutefois, j’aurais préféré lier connaissance avec elle dans d’autres circonstances. En effet, la liste des incidents l’ayant menés à l’infirmerie était longue, trop longue à mon goût. Je pris l’ascenseur dérobé et pris le temps de lire à nouveau le dossier médical de la jeune fille : deux arrêts cardiaques en l’espace de deux mois (une le 9 avril et l’autre début juin), plusieurs pertes de connaissances dont la dernière remontait à la semaine précédente (lorsqu’elle avait été déposée à l’infirmerie, ses Ala-pumos étaient déployés et, selon le rapport, elles auraient pris plusieurs années en seulement quelques mois). Voilà qui était étrange.

Je sortis de l’ascenseur : une odeur discrète flottait dans les airs. Elle commençait doucement à s’effacer. Quelqu’un avait emprunté le couloir avant moi. Absorbé par mon dossier, je n’avais pas remarqué que le même parfum avait imprégné l’ascenseur. Si cela avait été l’un de mes collègues, j’aurais tout de suite reconnu cet effluve.

Une femme, sans doute une jeune fille. Elle avait pénétré en ces lieux que quelques minutes avant moi. Un sentiment flagrant s’agitait dans les airs et je n’arrivais pourtant pas à mettre le doigt dessus. Fronçant les sourcils, je fermais le dossier et m’avançais d’un pas tranquille mais ferme dans les couloirs. Je suivais la piste déjà toute tracée. Une voix se fit entendre : était-ce Amy ? Je m’approchais en silence. Mon interlocutrice semblait perdue dans cet environnement. Je la comprenais : lors de mon arrivée ici, j’avais mis plusieurs jours à m’adapter à la configuration des souterrains.

Elle ne s’était pas aperçue de ma présence et continuait à avancer. Je toussotais discrètement pour m’annoncer et ainsi éviter de lui faire peur. Je la saluais :

« Bonjour Amy. Je suis enchanté de te rencontrer. »

Je lui tendis ma patte pour lui montrer que je désirais lui serrer la main en guise de bonjour. Avec un sourire paternel, je continuais :

« Les sous-sols paraissent immenses pour celui ou celle qui ne connait pas bien ses méandres. »

Je lui fis un clin d’œil et je lui indiquais le chemin du laboratoire. Profitant du voyage, je lançais sur un ton amical :

« Tu sais, Amy, les examens que nous allons faire peuvent être longs. Par moment, nous serons dans une impasse jusqu’à ce que nous trouvions la solution qui débloquera la situation. D’autres instants nous ferons avancer très rapidement et il nous semblera que le résultat est tout proche. Quel que soit l’instant que nous parcourrons, il ne faudra jamais perdre de vue notre objectif. »

Je tapais un code pour pouvoir ouvrir une porte : nous pénétrâmes dans un autre couloir.

« Quoi qu’il advienne, atteindre notre but ne sera pas chose facile mais sache que tu n’es pas toute seule. Parfois, tu auras cette impression que jamais nous ne trouverons la solution parce que des jours, des semaines, voire peut-être des mois seront passés sans résultat concluent. Si tu es touché par le désespoir, je te demanderais une chose : ne te replis pas sur toi-même. Cela ne fera que geler la situation. Je ne serais sans doute pas la meilleure personne à qui en parler mais quoi qu’il advienne, il y aura toujours quelqu’un pour t’écouter. As-tu des questions ? »

Une deuxième porte nous fit face. J’entrais un nouveau code et le système prit mon empreinte digitale. Le système de défense scanna aussi mon œil. La porte du laboratoire s’ouvrit. J’invitais Amy à me suivre à l’intérieur. L’accès se referma derrière nous. Nous nous trouvions dans une petite salle : elle était ridiculement lilliputienne face à la pièce qui nous faisait face.

« Bienvenue au laboratoire souterrain de l’Institut ! »

Je me tus quelques secondes avant de reprendre :

« Avant d’entreprendre quoi que ce soit, j’aimerais te donner des consignes que je te demanderais de respecter à la lettre. »

Je montrais un énorme voyant se trouvant juste au-dessus de la séparation entre cette pièce et l’autre :

« Lorsque ce voyant est vert comme actuellement, c’est qu’il n’y a pas de danger et que tu peux pénétrer dans le laboratoire. Au contraire, si celle-ci est rouge, c’est qu’une expérience est en cours ou qu’une substance dangereuse c’est répandu dans la salle. Dans le second cas, tous les participants qui ne se trouvent pas à l’intérieur (soit dans le laboratoire soit dans la salle d’observation) ne peuvent entrer. »

J’ouvris l’accès et m’approchais d’une table métallique où deux chaises se tenaient aux extrémités opposées. J’en pris une et m’assis. J’invitais Amy à prendre le fauteuil en face de moi :

« Pour ta sécurité autant que la mienne, je t’interdis de toucher au matériel sans avoir eu mon approbation. Est-ce clair, jeune fille ? »

J’ouvris le dossier et en sortis des feuilles blanches.

« Avant de commencer quoi que ce soit, j’aurais quelques questions à te poser. Y vois-tu un inconvénient ? »

En attendant sa réponse, j’ouvris mon stylo. Je crus bon de préciser :

« Si tu as des questions, n’hésite pas à les poser. Même si cette dernière te parait idiote, je préfère que tu la formules et que tu comprennes ce que nous faisons plutôt que tu te taises. »
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MessageSujet: Re: L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy]   L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy] Icon_minitimeMer 5 Sep - 18:28

Amy continuait d’errer comme une cruche dans les sous-terrains déserts de l’Institut, se promettant d’un jour en faire le plan, et de le scotcher à l’entrée – pour peu qu’il y ait une entrée unique à ce labyrinthe. Non en fait, la solution c’était d’en mettre un à chaque tournant, avec marqué « vous êtes ici » ainsi que les différentes pièces d’intérêt.

Il y eut un toussotement rauque, lequel fit se figer l’italienne ; mince, si elle se faisait chopper ici elle était bonne pour un savon.

« Bonjour Amy. Je suis enchanté de te rencontrer. »

Malgré l’avertissement, l’italienne sursauta ; d’une part, elle ne connaissait pas la voix qui lui avait répondu, d’autre part, quant elle se retourna, elle eut une sacrée surprise. Elle fut même effrayée, à dire vrai : elle ne savait pas ce qui lui faisait le plus peur chez l’homme-félin : son aspect sauvage, la couleur bleue, la taille…

Il lui tendit une patte toute aussi surdimensionnée que le reste, souriant et compatissant quant à la taille des sous-sols.

Les gros yeux et interdite quelques instants, Amy lui fit face de biais sans bouger. Puis elle regardant la main qui lui était tendue. Il voulait… une poignée de main ? Oui, logique, la Fauve – car il s’agissait bien du Fauve, pas d’erreur possible – avait la réputation d’être aussi civilisé que son apparence ne le permettait pas, à l’inverse de Wolverine qui était aussi civilisé que son physique le laissait présager. Avec un long instant d’hésitation, elle lui prit la main, enfin c’était un bien grand mot : elle passa sa main et son poignet dans la poigne d’Hank.

- B… bonjour… vous… vous devez être le professeur Mc Coy… ?

Le clin d’œil fut un peu plus rassurant, et lorsqu’il commença à entamer le chemin vers le labo, Amy le suivit à grand pas. Passé la première impression, Beast pouvait paraitre amical, et faisait tout pour le faire.

« Tu sais, Amy, les examens que nous allons faire peuvent être longs. Par moment, nous serons dans une impasse jusqu’à ce que nous trouvions la solution qui débloquera la situation. D’autres instants nous ferons avancer très rapidement et il nous semblera que le résultat est tout proche. Quel que soit l’instant que nous parcourrons, il ne faudra jamais perdre de vue notre objectif. Quoi qu’il advienne, atteindre notre but ne sera pas chose facile mais sache que tu n’es pas toute seule. Parfois, tu auras cette impression que jamais nous ne trouverons la solution parce que des jours, des semaines, voire peut-être des mois seront passés sans résultat concluent. Si tu es touché par le désespoir, je te demanderais une chose : ne te replis pas sur toi-même. Cela ne fera que geler la situation. Je ne serais sans doute pas la meilleure personne à qui en parler mais quoi qu’il advienne, il y aura toujours quelqu’un pour t’écouter. As-tu des questions ? »

Amy se figea, ce qui tombait bien puisque le temps de son discours, Hank avait joint le laboratoire et tapait son code. Tiens, bizarre, Nephilim ne se souvenait pas avoir vu de serrure électronique la dernière fois qu’elle était venu avec Forge pour le Tesla. Mais pour le coup, elle avait une sérieuse question.

- Des mois ?

Punaise, encore la chance ! L’italienne désespérait d’avoir des rendez-vous médicaux durant des mois, et surtout elle se savait pertinemment incapable de retrouver le chemin du laboratoire sans aide. Ho-la-la, sa allait encore être galère… Vacances pourries pour la Ptite Brune, elle qui n’aimait pas les médecins.

Une deuxième porte seconda la première, révélant qu’il s’agissait effectivement d’un laboratoire différent de celui de Forge, et bien plus sécurisé : emprunte digitale et rétinienne ! Bien plus sécurisé que celui de Forge, à moins que ce dernier n’ait semblables systèmes dissimulés. En tout cas, c’était aussi grand et le Fauve donna les consignes de sécurité ; courageuse mais pas téméraire, Amy attendrait ses instructions pour agir de toute façon. Elle n’était pas rassuré par la taille du laboratoire et les machines qui s’y trouvaient, qui semblaient bien pires que celles de celui qu’elle avait déjà visité.

« Avant de commencer quoi que ce soit, j’aurais quelques questions à te poser. Y vois-tu un inconvénient ? Si tu as des questions, n’hésite pas à les poser. Même si cette dernière te parait idiote, je préfère que tu la formules et que tu comprennes ce que nous faisons plutôt que tu te taises. »

Le Fauve, carnet de note et stylo en main, était près à passer à l’action. L’italienne, elle, était beaucoup moins partante. Elle se mordit les lèvres.

- Pour vos questions, allez-y, j’essayerai de répondre correctement. Sinon, pour les mêmes… y’aura pas de nouvelle biopsie ?
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MessageSujet: Re: L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy]   L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy] Icon_minitimeLun 15 Oct - 17:08

Je regardais la jeune femme qui se tenait en face de moi d’un regard paternel. Je pouvais tout à fait comprendre qu’elle soit désespérait : je ne pouvais tout de même pas lui mentir. Je ne sais combien de temps prendront ces analyses. Je joignis mes mains sur la table. Je plantais mon regard dans celui de mon interlocutrice. Depuis notre rencontre, certains signes de l’étudiante ne pouvaient tromper mon œil aiguisé. Mon interprétation pouvait être bancale car je n’étais pas dans son esprit mais elle s’était tendue quand je lui avais annoncé que le tout pouvait durer du mois. Amy semblait être fâchée avec la science… Non, science n’était pas le mot. Un concept l’a dérangé, mais lequel ? Quoi qu’il advienne, nous allions avoir une discussion et sans doute soulever certains points douloureux. Le monde n’a jamais été tout noir ou tout blanc, mais il y a certains jours où ce n’était pas vraiment ça. Je pris alors la parole :

« Je ne te cache pas que tu me trouveras parfois dur dans mes propos, peut-être que tu me détesteras pour ce que je dirais. Je ne tournerais pas autour du pot, si j’ai quelque chose à te dire, je le ferais sans détour. Je ferais ce qui me paraitra juste. Je ne te demande pas d’être d’accord avec tout ce que je fais. Sache néanmoins que j’attends aussi de ta part que tu me donnes tes opinions : si ces derniers divergent avec les miens, cela ne nous empêchera pas d’avancer, bien au contraire. Dans ce genre de situations, les non-dits peuvent avoir d’importantes conséquences. Je veux que durant nos recherches sur ton pouvoir tout soit limpide entre nous sur ce sujet, est-ce clair, Amy ? »

Je me grattais la tête. Je continuais :

« Tu avais l’air surprise mais aussi déçue d’apprendre que nos recherches prendraient peut-être des mois, je me trompes ? »

Je ne pouvais que deviner qu’avoir des rendez-vous médicaux n’étaient pas très agréables, surtout pendant les vacances. D’une voix posée, ferme et rassurante, je crus bon d’ajouter :

« Quant aux entrevues, il n’y en aura pas temps que ça. Tu pourras profiter de tes temps libres au maximum. Mais nous en rediscuterons à la fin de notre entretien. Revenons quelques minutes sur le temps que prendront les analyses. »

Je ne la quittais pas du regard. Depuis que je l’observais, mes yeux exprimaient toujours la même chose et le ton de ma voix ne changeait pas. Mon physique ne jouait peut-être pas en ma faveur mais mon doux caractère amical le compensait largement, enfin, je l’espérais.

« Je sais que ce n’est pas une partie de plaisirs pour toi et que tu aimerais probablement être à des lieux d’ici pour des raisons qui ne regardent que toi. Je ne peux néanmoins me permettre de jouer avec ta vie, Amy. Et toi non plus. Je préfère être trop prudent que pas assez. »

Je déchirais un morceau d’une de mes feuilles blanches et notais une phrase de telle façon que mon interlocutrice ne puisse voir ce que mon stylo traçait. Je pliais mon papier et lui tendis en donnant une seule consigne :

« Ouvres-le ce soir avant de te coucher. »

Si elle effectuait ce que je lui demandais, elle pourra lire : « La vie est défi, fais-lui face ! La vie est précieuse, prends-en soin ! La vie est mystère, perce-le ! La vie est la vie, défends-là ! ». J’avais signé de l’auteur de ce poème : Mère Térésa. J’aimerais qu’Amy comprenne à travers ces vers que sa vie est un cadeau et qu’elle ne pouvait se permettre de jouer avec. Elle pouvait détester l’infirmerie et les médecins, mais cela ne devait en aucun cas l’empêchait de se soigner et de croquer à pleines dents l’existence qui s’offrait à elle. Nous avions cette chance à l’institut de vivre encore à l’abri du monde extérieur, alors qu’elle en profite.

Secouant la tête pour chasser mes pensées, je revins à la réalité. Je répondis à la question d’Amy par une autre interrogation :

« A quand remonte ta dernière biopsie ? »

Les résultats de cet examen ne me disaient rien du tout. Je fronçais les sourcils : je ne savais plus ce que j’avais fait du dossier. Il se trouvait quelque part dans le laboratoire : je me maudis intérieurement. N’ayant pas le temps dans l’immédiat de le chercher, je pris la décision de le retrouver sur l’ordinateur du cabinet scientifique avec mes identifiants. Je préférais néanmoins les versions papiers.

« Est-ce que nous t’avions transmis les résultats de la biopsie ? »

J’allumais l’ordinateur se trouvant au fond de la pièce. Tout comme les autres objets habitants ce lieu, il avait été confectionné pour des personnages de ma stature.

« Sais-tu si tu es allergique à certains produits ou aliments ? »

Je revins m’assoir en face de mon interlocutrice. Ne voulant pas la brusquer avec une multitude de questions, j’attendis tranquillement qu’elle réponde à tous mes dires.
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MessageSujet: Re: L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy]   L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy] Icon_minitimeJeu 25 Oct - 15:30

Assise sur sa chaise, ou plutôt accrochée dessus, l’italienne n’aimait pas tellement les paroles du Fauve : se faire engueuler, déjà elle n’était pas habituée, mais en plus par un fauve humanoïde bleu d’un mètre quatre-vingt-dix, cela devait être encore plus désagréable. Remarquez qu’après Oméga Red, Beast était tout de suite moins impressionnant. Il allait être dur dans ses propos et elle risquait de le détester ; ça partait mal, très mal. Surtout que pour qu’Amy déteste quelqu’un, il devait y aller fort : elle n’avait pas détesté Arkady même après qu’il l’eut presque agressé, et c’était même un peu attachée à lui dans son entêtement à lui prouver qu’il n’était pas qu’une bête. Elle n’avait pas détesté les Purificateurs pour Mutant Town pas plus que la Confrérie pour Ygdrassil, elle avait eut pitié et été dégoûtée d’eux, mais elle ne les haïssait pas.

Il serrait honnête et ferait ce qui lui était juste ; pourquoi Mc Coy avait-il peur d’être détesté pour cela ? Qui plus était, il lui laissait le choix et la libre parole, donc pas de « fais ce qu’on te dit et tait-toi », et cela, ça la changerait ! (même s’il fallait bien reconnaitre que des fois, lui forcer la main était le minimum) Il ne voulait pas de secret durant les recherches, autant en théorie elle était parfaitement d’accord, autant en pratique, elle était la championne de l’omission.

Nephilim hocha la tête.

« Tu avais l’air surprise mais aussi déçue d’apprendre que nos recherches prendraient peut-être des mois, je me trompes ? Quant aux entrevues, il n’y en aura pas temps que ça. Tu pourras profiter de tes temps libres au maximum. Mais nous en rediscuterons à la fin de notre entretien. Revenons quelques minutes sur le temps que prendront les analyses. »

- Bah c'est-à-dire que… voilà, en Italie, c’était une visite par semaine chez le doc, avec prise de sang et autres prélèvements pour voir comment cela évoluait. La mutation commençait à être connue à l’époque, mais pas encore théorisée, puis apparemment je suis un cas particulier puisque cela se développe progressivement, pas d’un coup. Certains mutants ont une grosse crise est leurs pouvoirs apparaissent, moi cela a dû prendre quoi, quatre ou cinq ans ? Pour une fillette de onze ans, ça laisse des traces de passer autant de temps chez les scientifiques sans être jamais malade. Après, si c’est un truc genre une fois par mois, ça me va, tant qu’il y a pas prélèvement à chaque fois.


Hank, sans changer du ton presque bienveillant qui ne collait pas avec son physique à moins qu’on le considère comme une grosse peluche, convint de la logique du fait qu’elle préférait être ailleurs qu’ici, mais il ne voulait pas qu’elle joue avec sa vie. Jouer avec sa vie, jouer avec sa vie… si elle ne paniquait pas, tout allait bien : elle n’était pas suffisamment stupide pour l’activer volontairement. Ah si, avec Karma, mais c’était pour la bonne cause qu’elle était morte ce soir là.

« Je préfère être trop prudent que pas assez. »

- Mieux vaut prévenir que guérir, c’est cela ? J’ai un peu de mal à comprendre le concept, j’avoue, Facteur Guérisseur oblige.


Déchirant un bout de papier à la surprise de l’italienne, le Fauve marquait quelque chose dessus, lui tendant après l’avoir replié et lui ordonnant de l’ouvrir uniquement avant de se coucher. Amy le prit, sa curiosité piquée à vif ; comme pour un sujet d’examen, elle savait que l’attente serait longue avant de savoir de quoi il en retournait, et elle n’avait pas ne pas savoir. Ne pas comprendre était différent, mais ne pas savoir alors qu’on pouvait. Tournant le bout de papier vers la lumière, elle essaya de déchiffrer l’écriture projetée ainsi, mais se rendant compte qu’elle faisait cela en face du Fauve, elle resta interdite. Un « désolée » plus tard, elle refourgua le papier à sa poche, sachant pertinemment qu’elle l’ouvrirait dès cette consultation terminée, elle recommença à regarder le Professeur Mc Coy.

La question suivante se résumait à une date, puis au fait de savoir si elle avait été prévenue des résultats, et enfin concernant ses allergies.

- Houlà ; alors pour les biopsies, deux jours, ailes et membranes nictitantes, de mémoire, le reste, j’étais shootée. Mais les infirmières vous ont fait passer leurs résultats et leurs hypothèses, non ? J’ai eut les résultats : normaux, comme les précédents, ceux de mon arrivée quoi. Pour les allergies, pas de connue, pis de toute façon, comme les maladies, j’en guéri, quelles qu’elles soient. Donc non.

Allergique à la nourriture pour une mutante autotrophe, c’était une question étrange, tandis qu’allergique à certain produit pour une régénératrice, l’italienne jugeait également cela inutile. Après, c’était pas à elle de penser ce qui était inutile ou pas, elle n’y connaissait rien.

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MessageSujet: Re: L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy]   L'Evolution Buissonnante [Henry "Hank" Mc Coy] Icon_minitimeJeu 3 Jan - 14:44

Je pianotais sur les touches du clavier de l’ordinateur du laboratoire. J’écoutais en même temps les réponses de la jeune fille. Je ne pouvais que la comprendre. Passer sa vie dans des laboratoires aux côtés de scientifiques plus ennuyeux les uns que les autres n’était pas vraiment joyeux. Je répondis tranquillement :

« Le gène X est… assez particulier ! Et nous ne contrôlons pas la façon dont il se réveille. Il est vrai que tu es un cas unique dans le sens où il a mis du temps à développer tes pouvoirs. Très honnêtement, je ne pense pas qu’il soit impossible que nous trouvions d’autres mutants dont les pouvoirs se seraient développés sur du long terme. Ils sont rares. Mais, peu importe, nous ne sommes pas là pour parler des autres et du monde, seulement de toi ! »

Je me grattais une nouvelle fois la tête. Je m’arrêtais en plein milieu de mon geste. Il faudrait vraiment que j’arrête avec ce tic. Il ne m’aidera pas à réfléchir plus vite ni à trouver des solutions aux problèmes qui se posaient à moi.

« Tu ne devrais pas t’inquiéter pour si peu. Tu n’auras pas de rendez-vous toutes les semaines, si cela peut te rassurer ! Une fois par mois devrait être largement suffisant pour faire le point. Etant donné que les échantillons prélevés par les infirmières sont encore utilisables, tu n’auras pas de prélèvements aujourd’hui. Et je ne ferais de prélèvements que si cela s’avère absolument nécessaire. »

Je sortis un agenda d’un des tiroirs métalliques et me mis tranquillement à le feuilleter.

« Si tu veux, nous pouvons prendre rendez-vous tout de suite pour la prochaine fois. Il ne sera pas long, une demi-heure, tout au plus. Quand est-ce que tu serais libre ? »

Je pris un stylo et inscrits quelques lettres au 25 novembre. Je vins m’assoir en face de mon interlocutrice. Je me pis à la page du 17 octobre : « Ne pas oublier de faire la commande médicaments ». Je souris à Amy :

« Hum… Bien que je sois réputé pour être intelligent, j’ai quelques petits soucis de mémoire pour me rappeler de mes rendez-vous. Et comme je ne suis jamais au même endroit, j’ai trois ou quatre agendas différents... »

J’éclatais de rire. Cette situation était assez embarrassante, mais tant pis ! Le ridicule n’avait jamais tué.

« Ah… petite précision. S’il advenait que tu fasses une crise entre deux de nos rendez-vous, cela entrainera automatiquement que nous nous voyons plus tôt que prévu. »

Mais où était donc ce foutu dossier ?

« Ceux qui ont un facteur guérisseur ont toujours du mal à comprendre ce concept. »

Je pris une feuille et un stylo et les tendis à Amy.

« Peux-tu me marquer ton adresse mail et ton numéro de portable si tu en possèdes un. Comme cela, si je dois te contacter pour X raison pour les recherches concernant ton pouvoir, cela sera plus facile. »

Pendant ce temps, je pris le temps de me lever et de faire le tour du laboratoire pour tenter de retrouver mes papiers. A quoi cela servait-il d’être aussi intelligent si je n’étais même pas capable de me rappeler où je posais mes affaires ?

« J’ai en effet reçu les résultats mais je voulais savoir ce que tu savais. Il faut juste que…. Ah ! Il est là ! »

J’attrapais le dossier et en sortis les analyses.

« Veux-tu que je t’en fasse parvenir une copie ? »

Je relus rapidement les notes. Elles n’avaient pas été entrées dans la base de données. Tant pis, j’allais le faire maintenant.

« As-tu des questions ? »

Je posais mon bien vers le clavier de l’ordinateur.

« Eh bien, si tu n’as plus rien à me demander, je te laisse partir. As-tu besoin que je te raccompagne jusqu’à l’ascenseur ? »

Je lui serrais la main en guise d’au revoir.

« Au mois prochain si nous n’avons pas le plaisir de nous croiser avant dans les couloirs de l’Institut ! »

HJ : Comme convenu, RP terminé pour ma part.
Nous en ouvrirons un autre pour faire le point sur ton pouvoir.
J'espère que cette réponse te conviendra. N'hésite pas à me dire si quelque chose ne va pas.
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