Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: She's a devil in disguise (PV Rachel) Dim 21 Oct - 21:30
Le médiator au bord des lèvres, mais fermement serré entre ses dents, d’une main experte, elle tirait sur la corde tout en dévissant l’accordeur. Péter une corde, c’était toujours frustrant, surtout quand on répétait une chanson aussi importante que l’Hymne à l’Amour pour faire son petit effet de fin de soirée. C’était pourtant pas la chanson propice à ce genre d’incident, mais comme on disait, mieux valait maintenant que pendant sa petite représentation à « guichet fermé », Dernière ligne droite avant sa passation, Amy était surement en train de chahuter avec un camarade mutant qui l’aidait à coordonner ses mouvements. Elle l’attendait avec impatience, repetant sa sérénade comme une ado attardée, oui l’amour faisait parfois cet effet, du moins c’est ce qui était dit…
L’amour…Ah oui. Sans s’en rendre compte, elle commençait à entonner les accords d’un classique de la fin des années 60 qu’elle avait coutume de jouer à San Francisco, le soir venu avec quelques bras cassé en descendant des bières face au pacifique. Elle se fit la promesse alors qu’elle entamait le refrain en chantonnant de montrer ces nuances de bleus et d’or que pouvait avoir l’océan lorsque le soleil se mourrait dans ses eaux. Il y avait mille rêve à combler maintenant que la route était droite et que l’avenir semblait moins nébuleux. Il était temps de se préparer, Amy ne tarderait plus et ça la rendait nerveuse, étrange après avoir joué dans la rue comme une clocharde, mais Amy était une spectatrice de choix et sans doute jamais elle ne lui avouerait qu’elle était toujours prise d’un sévère trac lorsqu’elle jouait devant elle et cela même si elle faisait sa fière et sa roublarde, et c’était encore pire à présent qu’elles étaient ensembles et si proches d’être amantes. Une vidange s’imposait pour palier l’inévitable stress et l’envie d’aller au petit coin qui va avec. Elle embarqua avec elle le bouquin qu’elle parcourait d’un œil distrait « Amityville, La maison Hantée ». Cait ne croyait pas aux fantômes et croyait surtout qu’il fallait être une sacrée famille de golios pour rester dans un lieu qui s’évertuait à vous prouver le contraire. Elle avait le sommeil plus lourd qu’un cours de Beast et Forge en tandem, ce n’était donc pas les bruits étranges au milieu de la nuit qui risquaient de la réveiller vu qu’Amy souffrant d’une indigestion de cassoulet pétardant la nuit n’y arriverait pas non plus. Pis d’façon, en cas de fantômes : qui c’est qu’on appelle ? ghostbusters…Ben oui quoi !
Elle se dirigea vers les toilettes de la chambre et y entra en omettant (comme d’habitude) de fermer la porte, la laissant à demie ouverte. Puis, elle s’installa sur sa cuvette, son short sur ses chevilles rejoint bien vite par sa culotte rose de l’improbable marque Lovely Castor, elle sifflotait en s’absorbant dans la lecture d’un chapitre particulièrement captivant où la famille faisait face à l’incarnation même du diable dans la cave de la terrible baptise, une incarnation horrible tout droit sortie des limbes de l’enfer, rougeoyante et sulfureuse.
- Et béh ! , commenta-t-elle, Ca c’est pas banal….Flippant…
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Lun 22 Oct - 0:55
Dimanche 2 Septembre, maintenant deux jours que sa « thérapie » avec Amy de Lauro, bien que la jeune italienne se refusait à le voir comme cela, prétendant ne pas avoir les compétences pour se faire, c’était ce point de vue qu’avait adopté Rachel, et elle n’y voyait pas de mal à cela, et trois jours qu’elle avait dévastée sa chambre à l’Infirmerie, se devant de la quitter et ne voulant pas en prendre une autre, car comme lui avait dit aussi bien Nephilim qu’Ernest, que Franklin et même que le Phénix : Comment pourrait-elle jamais réussir à se rattraper si elle ne sortait pas ? Comment pourrait-elle jamais protéger ceux qu’elle aimait si elle était enfermée dans une chambre ?
Du coup, la « cousine de Franklin » comme l’avait surnommée la brunette, puisqu’ils portaient le même nom sans liens de parenté évidents mais tenaient beaucoup l’un à l’autre, c’était retrouvée à squatter la chambre de Teryl Ticalamira, la plus âgée des deux infirmières actuelles de l’Institut, le temps qu’on lui trouve une chambre avec des collocataires capables de la gérer et de l’aider. Cela serait difficile, car à part Ernest et Xavier, et par fragments Franklin, personne ne savait la vérité sur elle. Pour la plupart des gens comme pour Amy, Rachel Anne Richards c’était une mutante traumatisée par ses pouvoirs, et en un mois, l’italienne n’avait put en apprendre réellement plus, ayant évité tout sujet apte à faire pleurer la rousse ; du fait, elle n’avait pas la moindre idée sur le futur alternatif d’où venait Phénix, sur ce qu’elle y avait fait et ce qu’elle y avait vécu. On ne comprend pas un traumatisme sans en connaitre la source. Même les infirmières ne connaissaient pas la vérité, car la volonté de Rachel qu’aucun X-Men ne fut au courant de qui elle était, d’où elle venait, de ce qu’elle y avait fait et de sa filiation, avait été respectée.
Elle n’était pas encore prête à le révéler au monde, même si elle savait que ce rapprochait le moment où elle serait prête à intégrer le monde, à nouveau. Malgré qu’elel fusse sortie de l’Infirmerie, et ce avec la volonté de ne plus y rester enfermée, elle avait migré, en réalité : elle restait désormais enfermée dans la chambre de l’infirmière, partageant son temps entre trois occupations : la télévision, une boite à voix et à images pour raconter tout et n’importe quoi mais qu’elle appréciait car cela lui faisait découvrir des décors qu’elle n’avait pas imaginé et qui lui permettait de retrouver les dessins animés de son enfance ou des documentaires animaliers sur des lieux exotiques, la gymnastique, dont son corps avait incroyablement besoin après presque deux mois d’inactivité (d’ailleurs, il lui arrivait parfois de mélanger les deux activités : regarder la télé en faisant l’arbre droit ne l’aidait pas plus à comprendre les jeux d’argents ou leur intérêt), et enfin, l’observation du monde, activité qu’elle avait déjà entreprise à l’infirmerie mais qu’elle continuait maintenant : Rachel avait trouvé un moyen de l’observer sans être vu, pour le comprendre, lui qui était si bienheureusement différent du sien.
Elle usait de ses pouvoirs, de ses sixième et septième sens. Car oui, Rachel disposait, grâce à des applications différentes de ses capacités mutantes, de deux sens supplémentaires : ses perceptions télépathiques et télékinétiques. Par télépathie, elle était à même de localiser les esprits l’entourant, sans avoir besoin de se connecter à eux comme pour lire leur penser, tendit que pas télékinésie, elle se repérait par rapport à la matière, le tout prenant la forme d’une visualisation tridimensionnelle dans son esprit, une maquette représentant une zone de dix mètres cubes autour d’elle, lorsqu’elle n’y prêtait pas attention. Lorsque, comme maintenant, elle se concentrait sur ces perceptions, la zone pouvait être multipliée par dix, ce qui lui permettait d’observer les bâtiments de l’Institution Charles Xavier ainsi qu’un peu de leur environnement sans sortir de sa chambre d’infirmerie. Cependant, sa télépathie lui permettait également d’entendre passivement les pensées fortes des personnes présentes dans sa zone de captation, ce qui la tenait au courant des ragots, choses très intéressantes s’il en était.
En tailleur sur son martelât à même le sol, yeux clos et un phénix lumineux sur le gauche, vêtue de l’unique et éternelle combinaison de molécules instables qui était le seul véritable « vêtement » qu’elle avait, elle regardait le monde et prenait ses marques, ainsi que les petites habitudes de certain. Des deux ou trois centaines d’individus qui étaient présents à l’Institut, elle avait déjà repérée certains, et les suivait comme une ombre bienveillante, les surveillants par ailleurs. C’était principalement le groupe qu’elle côtoyait, et qu’elle aidait à sa façon : untel avait perdu ses clés, et elles réapparaissaient, tombant de l’endroit où il les avait laissées. Elle en avait parlé à Ernest, pas à Amy, car elle avait bien plus le droit de se balader dans la tête de l’Hybride que dans celle de Nephilim, et cette « surveillance » acceptée par l’enfant-rat ne le serait probablement pas par l’italienne.
Toujours était-il qu’elle continuait son manège ainsi, tous les jours, des dix heures où elle se levait au vingt heures où elle se couchait.
Mais aujourd’hui, cependant, la visite d’Amy avait été très différente : elle lui avait expliqué que demain, Rachel allait être intégrée dans le dortoir où logeaient déjà trois sœurs, lui ayant résumé la situation. Les Stepford Cuckoos, Céleste, Irma et Phoebe, toutes trois des élèves expérimentées et dont la formation les rendait apte à la gérer, et les pouvoirs à encaisser ses crises. Amy lui avait un peu parlé des Cuckoos, et avait également demandée à ces dernières d’y aller doucement, s’étant plus ou moins improvisée médiatrice, comme si le Prof X ne suffisait pas.
Face au stress d’une telle rencontre, Phénix doutait de ses capacités à entrer en contact avec les gens, et Amy, Ernest et Franklin étaient actuellement très occupés à diverses choses, la rousse ne voulant pas les déranger. Elle avait besoin de quelqu’un de familier et d’inconnu, pour voir si elle parvenait à mettre en application ce qu’elle avait appris sans pour autant être totalement perdue, et il y avait une personne correspondant à ses critères : Caitlyn Elioth, la petite amie d’Amy.
Elle n’avait pas été dure à repérer, puisque personne ne jouerait de la guitare dans une chambre qui n’était pas la sienne, hors Rachel avait parfaitement repérée les chambres des personnes qu’elle avait prises en affection. D’abord hésitante, elle avait finie par ce décider à aller rencontrer l’autre rousse dont elle avait pas mal entendue parler, et qui avait pas mal entendue parler d’elle. Cependant, elle n’irait pas physiquement, trop de chance de rencontrer d’autres gens, et elle userait à nouveau de ses pouvoirs, pour projeter son esprit là-bas.
Interrompant sa méditation et rétractant ses perceptions extra-sensorielles, la rousse s’allongea, se concentra à nouveau pour la Projection Astrale. Cependant, la forme astrale de Rachel était différente de sa forme physique, plus proche de l’apparence qu’elle avait lorsqu’elle usait des pouvoirs du Phénix : elle était nimbée de flammes, ses dernières continuant ses bras pour former des ailes, mais à la différence du monde physique, sa peau était rouge, entièrement rouge, et les marques des limiers, noires, tandis que ses cheveux et ses yeux étaient de feu. Bien que dépassée, cette apparence était toujours la première qu’elle adoptait en forme astrale, sachant qu’elle pouvait en changer l’aspect à volonté.
Mais en ce jour, par simple oubli, elle ne le fit pas, arrivant dans cette chambre qui avait été dévastée, puis reconstruite et personnalisée par ses occupantes : les deux mezzanines dans un coin, le bureau à sa place, les toilettes aussi, et deux matelas collés par terre. Un simple coup d’œil sur cette disposition fit clairement comprendre à Rachel pourquoi l’italienne ne s’était proposée comme camarade de chambre, et si cela l’attrista, ce n’était pas grand-chose comparé à la gêne qu’elle aurait ressenti en s’introduisant ici physiquement.
Il ne s’était pas passé beaucoup de temps depuis qu’elle avait interrompu sa méditation pour venir ici en forme astrale, mais Caitlyn semblait avoir disparue. Enfin, semblait, parce qu’elle était toujours là et le manifestait bien :
- Et béh ! Ca c’est pas banal… Flippant…
Tournant son regard de flammes vers l’endroit d’où venait le bruit, Rachel put voir à travers la porte entrebâillée des toilettes une moitié de personne en train de lire un livre, une autre rousse, plus âgée et plus petite qu’elle, short et culotte sur les chevilles. S’approchant sans faire le moindre bruit, puisque n’appartenait plus au monde physique, Phénix ne respirait ni ne faisait réagir le sol quant elle marchait, elle passait la tête à travers la porte, sa condition d’esprit lui permettant une intangibilité complète.
- Euh, salut... Caitlyn c'est ça ? demanda-t-elle avant de rajouter un sourire encore plus constipé que l’autre rousse n’aurait put en avoir dans la position présentement la sienne.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Lun 22 Oct - 15:00
« L’horreur prit alors un visage comme une lugubre plainte déchirant les ténèbres, celui qui s’arrachait aux abimes de la terreur depuis les songes innommables des royaumes obscurs où il siégeait sur une armée de créatures damnées depuis un monde qui ne pouvait être traversa la pénombre entre la vie et la mort pour prendre naissance en notre monde comme l’horrible engeance des entrailles vomit par l’absurde, l’immonde, la terreur létale d’une espèce qui ne saurait dire son nom aussi clairement que : démon. Des flammes dansantes, engoncé dans son fourreau de braises déchirant l’espace et le temps dans un sinistre sifflement, il tourna ses pupilles rougeoyante et sanglantes vers l’assistante et l’odeur de soufre se fit écrasante et étouffante, un rictus plus qu’un sourire, un gémissement plus qu’un son alors qu’il tendait vers la jeune fille un doigt horriblement crochu et distordu pour l’interpeller en direction du cœur comme si ce fruit , déjà, lui appartenait et qu’il ne demandait plus qu’à être moissonné par ses soins de la plus horrible façon qu’il puisse être, et surement la plus douloureuse. Sa bouche pareil à une abime sans fond dont l’entré était gardé d’horribles récifs mortel à la forme torturée, s’ouvrit alors pour laisser échapper un son venu d’un impossible, un langage chargé de l’inaudible et de l’obscénité même. Distinctement et avec lenteur, comme pour en laisser comprendre toute l’horreur de sa signification, il déclara :.. »
Euh, salut... Caitlyn c'est ça ?
La rousse, fortement concentré et commençant sans vouloir se l’avouer à flipper sérieusement sa race, resta comme scotchée les yeux sur son livre, ne poursuivant pas sa lecture mais clignant des yeux rapidement. Oui, bon, y’avait comme qui dirait un malaise car dans sa tête, la voix du gros démon couillu n’avait pas du tout ce timbre là et n’aurait pas dit un truc de ce genre, pis d’abord : pourquoi Salut Caitlyn ? La lecture à voix basse, bordel c’était la première chose qu’on apprenait à l’école et c’était CONTROLABLE, c’était elle qui choisissait les voix et pas un genre de programme aléatoire qui venait de se caler sur « voix de midinette pour Josh-Band ». Ou alors…Ben, c’était pas dans la tête ? Ah ben..Voilà, tu vois qu’on y arrive…Non, lève pas la tête, tu vas encore te retrouver dans une situation à la noix..NON ! J’te d…Ah merde…voilà, pourquoi tu m’écoutes jamais ? Bon ben démerde toi… Oui…Elle venait de lever les yeux vers la forme qui lui faisait face et la regardait avec une tête…comment dire…indescriptible. Ah si… voilà :
Imaginer une chose plus misérable que Caitlyn Elioth, toute petite, recroquevillée sur ses chiottes et tenant fermement son bouquin, jambes serrées contre la faillance, dos courbé et tête en avant en train d’halluciner devant la transposition…plus ou moins, il est vrai du gros démon du livre et vous pourrez alors en tendant bien l’oreille, percevoir la puissance et l’intensité du cri qu’elle mit dix bonnes secondes à pousser devant la terrible apparition.
Oui, ca y est, l’heure du jugement dernier avait sonné et Lucifer lui-même venait chercher sa rousse par la peau du dos pour lui envoyer se piquer les fesses aux fourches rouillées mais chauffée à blanc des diablotins du Hell’s Club Night Forever ! Cait ! Réfléchis !!! Non…écoute…cède à la panique c’est bien mieux.
Tout en hurlant, elle propulsa avec force au visage du démon son livre qui la traversa pour passer par la fenêtre de la chambre dans un flap-flap improbable (peut-être pour aller faire son nid dans un arbre du parc, allez savoir !) , puis d’un ou deux coups de pieds malhabiles, elle parvint à claquer la porte des toilettes en s’allongeant de tout son long sur la cuvette offrant une magnifique vue sur sa pilosité rousse au passage (et oui, hein…) et en prenant appuis sur la cuvette. Sa tête heurta la chasse d’eau avec un « CHBONG » sonore qui lui fit dégringoler la réserve de rouleau PQ située en hauteur sur l’étagère en plein sur la cafetière dans un vacarme improbable : ca ne fait pas mal, mais ca surprend ! Au milieu d’un bordel indescriptible, elle se laissa tomber à genoux pour bloquer la porte en s’appuyant de tout son poids sur le dos de cette dernière, jambes en extension contre la cuvette des toilettes pour faire pression.
Magnifique ! Ripley dans Alien n’aurait pas fait mieux !! Il était temps de « négocier » avec l’intrus.
- HANNN ! HANNN ! J’suis pas morte !!! c’est pas l’heure ! Y’a des règles !! Me suis pas confessée , j’y ai l’droiiiiit ! Repasse dans 50 ans, j’te jure t’es en avanceeeee !!! J’suis pas moooorte j’te dis !!! Fous l’camps, Satan !!! Ou j’appelle Charles ! Il..Il va p’teter la guuuuuueuuule !
Aheum…C’était pas avec un tel argumentaire qu’elle allait devenir l’Associé du Diable, c’est certain. La surprise passerait surement et son esprit logique reprendrait le dessus, ce qui était dès lors acquis et pour sûr, c’est qu’elle ne regarderait plus de films d’horreur pendant une bonne période après un coup pareil.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mar 23 Oct - 22:43
- Euh, salut… Caitlyn c’est ça ?
L’interpelée se stoppa nette à la salutation de Rachel, laissant cette dernière perplexe : ses paroles avaient été correctes, Amy lui avait même dit que « salut » faisait plus détendu que « bonjour », donc il n’y avait pas de souci de ce côté-là. Où alors ? Pourquoi elle restait figée là, comme cela, sans rien faire ?
Penchant la tête sur le côté, la Grande Rousse (par opposition à la Ptite Rousse qui lui faisait face) arrêta de sourire, réellement perplexe, lorsqu’avec une lenteur exagérée, celle que se surnommait Fuzzy relevait la sienne pour ouvrir de grands yeux ronds. Elle voulut faire bonne figure mais n’en n’eut pas le temps.
Un cri fut poussé, comme Phénix en avait rarement entendu, la faisant sursauter, se reculant et ramenant ses mains vers elle dans un geste protecteur. Le livre lui fut expédié en plein visage, traversant ce dernier pour aller voler par la fenêtre, la projection astrale ayant un mouvement de recul face à cette agression, quittant l’espace clos des WC dont la porte était brutalement fermée.
- HANNN ! HANNN ! J’suis pas morte !!! C’est pas l’heure ! Y’a des règles !! Me suis pas confessée, j’y ai l’droiiiiit ! Repasse dans 50 ans, j’te jure t’es en avanceeeee !!! J’suis pas moooorte j’te dis !!! Fous l’camps, Satan !!! Ou j’appelle Charles ! Il… Il va p’teter la guuuuuueuuule !
Rachel resta parfaitement interdite, ne comprenant pas. Satan, c’était qui celui là ? Et pourquoi qu’elle était pas morte ? Cela, Phénix le savait déjà, Amy lui avait expliqué que c’était une incompréhension qui avait donnée une phrase passé dans le langage courant des plus jeunes de l’Institut, et que la question « Cait’ est morte ? » signifiait juste qu’on n’avait pas comprit quelque chose, ou que l’on ne suivait pas la conversation. Pour éviter que Rachel ne suive cette monde, l’italienne lui avait cependant apprit le truc du « c’est pas faux ».
Donc, Caitlyn n’avait pas comprit ; arf, Rachel ne s’était pas annoncée correctement : elle aurait dû toquer à la porte, mais en projection, ce n’était pas facile. Comment faire pour se rattraper ?
Déjà, ne pas paniquer, sinon elle ne maintiendrait jamais sa forme astrale et ne ferait que tout empirer. Respirer profondément ; elle ne respirait pas. D’oh !
Jouant avec ses doigts de nervosité, elle se crispa mentalement et se concentra pour ne pas paniquer, sa projection se brouillant et revenant au gré du flux et du reflux de ses émotions. Faire le vide dans sa tête et ce concentrer, cela n’était déjà pas facile à l’habitude, mais avec une rousse affolée enfermé dans des toilettes et la menaçant d’appeler Xavier pour qu’il lui « p’tete la gueule », ce n’était pas des plus facile. C’était quoi d’ailleurs, p’teter la gueule ? Un verbe du premier groupe, visiblement, si ses cours de français ne dataient pas trop : je p’tete, tu p’tetes, il/elle/on p’tete… Verbe qui devait être en rapport avec la tête d’ailleurs, à moins qu’il ne s’agissait d’une mauvaise formulation et qu’elle voulait que le Prof X ne lui pette la gueule. Et pourquoi il aurait fait ça ?
Rachel ne comprenait pas, pas plus que le reste d’ailleurs. Ok, Cait’ avait pas comprit quelque chose, mais de quoi qu’il ne fut pas l’heure ? Pourquoi elle ne s’était pas confessée ? Et pourquoi Phénix devait repasser dans cinquante ans ? Le temps qu’elle finisse de faire ce qu’elle avait à faire ?
Non, la seule chose à peu prêt explicite, c’était « Fout l’camps ». Rachel baissa les yeux et les épaules ; d’accord, elle s’y était mal prise, mais est-ce que cela valait vraiment le coup de la rejeter ainsi ? Si cela commençait comme cela, jamais elle n’arriverait à se faire à s’intégrer ou se faire des amis. Il valait mieux pour elle qu’elle s’en retourne et se fasse oublier, et…
Non ! Elle n’allait pas abandonner au premier échec ! Hors de question, cela avait été trop dure d’en arriver là. Elle allait faire un effort et sympathiser avec cette personne qui lui était déjà moins étrangère que les autres, c’était décidé. Puis Amy lui avait dit : « au début, elle a pas le contact facile, mais après c’est une crème. ». Donc insister, d’autant plus que Cait’ avait déjà entendue parler d’elle.
- Attends, attends, je vais t’expliquer ! Je peux pas repasser dans cinquante ans, c’est trop long à attendre ça. Dans dix minutes, si tu veux, mais après, je vais faire quoi en attendant ? Désolé si j’t’ai fais peur, je voulais pas. Juste que… Amy m’a souvent parlé de toi, donc je voulais te rencontrer, c’est tout. J’voulais pas te faire peur…
Rachel se tue, baissant la tête, ne se rendant pas compte du surréalisme de la conversation, pas plus que de celui de la situation.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mer 24 Oct - 22:08
San Francisco 18 ans auparavant.
- Nannn ! J’mettrais pas cette casquette sur ma tête , z’ai l’air ridicule et on s’moque de moi !!
La jeune femme s’accouda sur le plan de travail de la cuisine, toisant la fillette avec amusement, cette dernière, haute comme trois pommes affichait une moue boudeuse en serrant ses petits points en une attitude rageuse et provocante.
- Caitlyn, le soleil est haut et aime grignoter la peau des petites filles rousses, tu m’écoute et tu vas mettre ça pour m’éviter d’avoir à t’entendre couiner quand tu auras une insolation.
- Nan ! le Nain solation, j’l’emmerde ! je mettrais pas le chapeau !
Haussement de ton cette fois ci, les traits du visage de la femme aux longs cheveux bruns se renfrognaient.
- Cait ! Ton langage ! Qu’est-ce que je t’ai déjà dit la dessus !
- M’en fout t’es pas ma mère d’abord..j’fais c’que j’veux..
La femme frappa d’un coup sec du plat de la main sur le plan de travail en inox faisant sursauter la petite fille avec un hoquet de surprise.
- Caitlyn Emilie Elioth ! Tu sais c’qui arrive aux petites filles méchantes avec les adultes ? Le diable vient les tirer par les pieds quand elles dorment la nuit !
La gamine la regarda comme soudain interloquée.
- Le diable..beuh..c’est dans les livres…ca existe pas…
La femme se pencha vers elle, pointant du doigt le menton de la fillette, avec un sourire sournois.
- Ohhh mais je sais que tu crois au bon dieu…n’est-ce pas ? Il existe non ?
- Ben…vi…
- Alors forcément le diable existe alors tiens ta langue et mets cette casquette où il viendra t’emmener quand tu t’y attendras le moins.
La petite fille déglutit. Ce fut la première fois que Caitlyn comprit véritablement le concept de Diable comme personne « potentiellement » réelle.
C’est con mais c’est ce souvenir qui remonta inévitablement suite à cette madeleine de Proust jusqu’à éclore en surface accompagné d’une inévitable association d’idée : est-ce pour me punir de n’avoir pas mis ce chapeau ce jour-là qu’il vient maintenant ? Tain mais Rousse à la con ! Connectes tes neurones quoi, t’as butté la moitié de la population d’un bar de pécheurs reculé d’Irlande alors ton chapeau mais qu’est ce qu’il peut bien en avoir à faire, le diable ! Tu ne crois pas qu’il n’a pas un ou deux dictateurs à s’occuper, deux ou trois avocats consciencieux et Steeve Job à venir emmener avant de passer par tes chiottes ? Cependant, rien ne disais qu’il n’avait pas loué un mini bus pour faire la tournée des cassos avant de se pointer ici.
Elle commençait à se rassurer, sa logique reprenant le dessus. D’une main, elle remonta rapidement sa culotte sur ses fesses afin de retrouver un semblant de dignité tout en cherchant à raisonner logiquement sur le pourquoi de l’attaque de cette « chose »…Non Cait pas diable, t’arrêtes avec tes conneries.
- Attends, attends, je vais t’expliquer ! Je peux pas repasser dans cinquante ans, c’est trop long à attendre ça. Dans dix minutes, si tu veux, mais après, je vais faire quoi en attendant ? Désolé si j’t’ai fais peur, je voulais pas. Juste que… Amy m’a souvent parlé de toi, donc je voulais te rencontrer, c’est tout. J’voulais pas te faire peur…
Tain mais c’est quoi ce discours de golio ? Elle avait fumé aussi le fantôme ou quoi ? Amy ? Bon Amy s’en foutait du diable comme du dernier Star Wars, elle lui aurait pas indiqué où était Cait surtout dans LEURS chiottes , elle aurait surement couru trouver un de ses gros livres pour lui démontrer à coups de définitions scientifiques qu’il n’existait carrément pas et que par conséquent, il devait quitter les lieux, Non Négociable. Cait se décida, de toute façon, vu que le bouquin l’avait traversé, elle était intangible donc sans doute pas trop dangereuse. Ou alors ça y est…C’était comme dans 6eme Sens…Elle voyait des morts et pas de Bruce Willis pour lui dire son gros Secret…A la limite, elle se confierait a Hopes , tiens. C’te scène , olala ! « Monsieur Men In Beige…Je vais te dire mon Secret….Je vois des morts ! Même qu’ils me parlent aux chiottes ! » Non, c’est pas sérieux.
Allez Cait ! Pour Frodon ! Prends ton courage à deux mains, tu vas y arriver.
« Ben pour la peur…c’est raté… t’es qui ? T’es le fantôme d’une élève morte c’est ça ? Tu vivais dans cette chambre avant et t’aimes pas des filles qui se font des choses ? T’es choquée alors tu viens nous hanter ? Et pis comment tu connais Amy… Me dis pas qu’tu yeutais quand on se déshabillait, c’est mal ça ! Le Voyeurisme même chez les morts, c’est punit par la loi..j’vais téléphoner aux Ghostbusters ! »
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Jeu 25 Oct - 16:48
« Ben pour la peur… c’est raté… t’es qui ? T’es le fantôme d’une élève morte c’est ça ? Tu vivais dans cette chambre avant et t’aimes pas des filles qui se font des choses ? T’es choquée alors tu viens nous hanter ? Et pis comment tu connais Amy… Me dis pas qu’tu yeutais quand on se déshabillait, c’est mal ça ! Le Voyeurisme même chez les morts, c’est punit par la loi… j’vais téléphoner aux Ghostbusters ! »
Rachel resta des plus interdites, honteuse et triste. Perdue aussi : Caitlyn Elioth avait un don pour sortir des étrangetés.
Le fantôme d’une élève morte ? Non, Rachel n’était pas morte, mais elle n’avait jamais existé ici. On ne pouvait pas mourir quant on n’était pas née, et dans son monde, elle était la seule survivante. Si Fuzzy n’avait pas immédiatement enchainée et que Phénix avait eut plus le temps de ce pencher sur ce sujet, elle pensait que les larmes seraient revenues.
Non, elle ne vivait pas dans cette chambre, et non, elle n’avait aucun apriori contre les homosexuelles ; l’amour avait ses raisons que la raison ignorait, Rachel le savait, pour avoir été amoureuse, pour avoir été mariée, pour être veuve…
Rester concentrée, rester concentrée…
Le voyeurisme ? C’était quoi ça ? Les Ghostbusters ? Elle ne comprenait pas. Et quant elle ne comprenait pas, il y avait une phrase à dire dans l’Institut pour le signifier :
- Cait’ est morte ? Euh… pardon : c’est pas faux ! C’est pas ça que je voulais dire ! D’oh…
Amy lui avait pourtant dit que « Cait’ est morte » ce n’était pas la bonne formulation, surtout en face de ladite Cait’.
Prenant la tête entre ses mains en faisant un nouveau pas en arrière, la rousse se retourna, dos à la porte ; elle pouvait difficilement faire pire niveau introduction ; en même temps, on lui avait apprit « tu dis bonjour et tu souris, les autres te rendront la politesse » et en pratique, c’était « tu dis bonjour et tu souris, histoire que si tu sois sous forme physique, on te refasse la dentition à coup de bouquin ».
Elle devait avoir fait quelque chose de travers, c’était obligé ! Elle chercherait, elle cherchait : elle n’avait pas toqué, pourtant les portes servaient à cela ; oui, mais la porte était entrouverte, donc c’était bien que Caitlyn était prête à recevoir de la visite, non ? Probablement pas, vu la réaction. Rachel n’était pas habituée à user de toilettes à porte, donc peut-être que Fuzzy avait laissé ouvert pour l’aération ?
Possible, sous forme astrale, Rachel ne percevait ni les odeurs ni n’avait de sens du touché ou du goût. Pour le coup, elle était alors en effet arrivée au plus mauvais moment. Mais maintenant qu’elle était là, elle devait réussir à se dépatouiller toute seule ; remonter ses manches et… Non, mal placée comme expression, aux vues des dires précédents.
- Ecoute, vraiment désolée de t’avoir interrompue dans ton affaire ; mais j’suis pas un fantôme, promis. J’ai survécue, j’viens pas vous hanté, et je sais déjà que vous êtes ensembles avec Amy, y’a pas de souci. Je zyeute personne, surtout pas quant ça me concerne pas.
Oui, elle ne zyeutait pas à proprement parler, puisque c’était ses perceptions extra-sensorielles qui faisaient tout le travail. Mais ce n’était pas la question !
- Téléphone pas au Ghostbusters s’te plais, Xavier il me fera pas de mal mais eux j’les connais pas. J’suis Rachel, Amy a dû te parler de moi. J’voulais t’rencontrer, c’est tout. Désolée d’être arrivée au mauvais moment, mais la porte était ouverte et… j’voulais pas te faire peur. Je peux réessayer ? Mon entrée et tout ? Je le refais dans dix minutes, comme cela t’a le temps de finir.
Rachel s’évapora, retournant sur le plan psychique puis jusqu’à son propre corps. Rouvrant les yeux, elle fixa le plafond. Qu’elle était conne !
Bon, elle avait dix minutes pour se calmer et préparer son second essai, elle souffla un grand coup. Heureusement que c’était Caitlyn et pas un sinistre inconnue, car elle savait que même avec son entrée dramatique, elle avait une chance de se rattraper. Pas tous le monde avait l’ouverture d’esprit de la miss Elioth (pas son frère en tout cas, selon Nephilim), et peut-être que le fait d’avoir déjà été prévenue par sa compagne des particularités de la protégée d’Ernest aiderait cette dernière à être plus indulgente.
Rachel l’espérait, parce qu’à ce rythme, elle allait très vite abandonner. Il lui restait dix minutes avant de savoir si elle avait fait une catastrophe.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Jeu 25 Oct - 20:00
- Cait’ est morte ? Euh… pardon : c’est pas faux ! C’est pas ça que je voulais dire ! D’oh…
Cait tiqua derrière sa porte. Qu’est ce qu’elle racontait c’te tarée ? Comment ça elle était morte ? Elle faisait de gros effort pour la comprendre mais on ne discute pas avec un dingo, un Casper le gros- fantôme fêlé : on lui fout un gros coup de giga neutron à réacteur d’accélération de particules dans la tronche ou si c’est un fake : ben on le fou en asile pour le calmer ! Soudain elle se souvint de Bumblebee dans Transformers le film qui n’arrivait pas à communiquer que par des morceaux de phrases empreintés à droite et à gauche. C’était peut-être ça : un fantôme romano qui ne parlait pas la langue. « Moi amie de amy..non l’autre Amy moi amie de Mamy..heu Nanni ? Non Amy…ah merde, laisse tomber » Non sérieux ça allait être super compliqué ce bordel. Heureusement, elle continua sur sa lancé.
- Ecoute, vraiment désolée de t’avoir interrompue dans ton affaire ; mais j’suis pas un fantôme, promis. J’ai survécue, j’viens pas vous hanté, et je sais déjà que vous êtes ensembles avec Amy, y’a pas de souci. Je zyeute personne, surtout pas quant ça me concerne pas.
Interrompue dans mon affaire ? Mais ? WTF ? Elle croyait qu’elle dealait avec le rouleau de PQ ou quoi ? Et cette explication à deux balles d’une toute petite voix, on aurait dit la grande sœur de Forest Gump. Franchement, elle commençait à se demander si ce n’était pas Tony qui tenait sa revanche avec une sorte de camera cachée à la blague fortement douteuse. Après tout Husk l’avait cloitré 3 heures dans des chiottes, on avait le mobile et le mode opératoire : « Bien joué Scully, l’affaire va être résolue, Super Mulder mais enlève ta main de ma cuisse. » Bon cette fois çi, il ne s’en tirerait pas avec le cul qui brule et des oreilles allongées de 5 centimètres, elle allait obliger à connaitre les joies du premier baiser avec Kurkaru, le gnome voleur de slips. Osef des lois sur le Harcèlement moral et sexuel…Cait n’avait pas de morale et Amy s’occupait déjà du sexuel.
- Téléphone pas au Ghostbusters s’te plais, Xavier il me fera pas de mal mais eux j’les connais pas. J’suis Rachel, Amy a dû te parler de moi. J’voulais t’rencontrer, c’est tout. Désolée d’être arrivée au mauvais moment, mais la porte était ouverte et… j’voulais pas te faire peur. Je peux réessayer ? Mon entrée et tout ? Je le refais dans dix minutes, comme cela t’a le temps de finir.
Oh bordel ! RACHEL !!! Ca y est, Gloria et Alléluia : les lumières clignotent, les barrières sont baissées et le train arrive ENFIN. Replaçons dans le contexte….Amy avait dit : « Il faut être gentilles avec elle, elle est très naïve et peureuse, elle a eu des problèmes et agit un peu avec l’innocence d’une enfant ». Cait à enregistré « Bon, essaye de pas la latter, elle se chie dessus dès qu’elle doit parler à quelqu’un en plus c’est une grosse cruche à la limite de la neuneue genre Kadoc le cousin de Karadoc dans Kaamelott ». Sérieux, ce n’était pas SOS détresse-amitié là marqué sur son front, elle la prenait pour Dora L’exploratrice ou quoi ? Qu’est ce qu’elle venait lui prendre la tête dans ses chiottes et puis dix minutes mais elle pensait qu’elle faisait quoi ? Oh ! Ok….Non mais la honte quoi…Heureusement que c’était pas le cas sinon elle n’était pas dans la merde après …Façon de parler. Elle visualisait Kadoc…
Bon dieu, ca n’allait pas être commode de se défaire de ce genre de boulet, pourquoi ça lui arrivait à elle ? Si c’était Amy qui l’envoyait…Elle allait lui mordre les fesses au sang ! Déjà elle imaginait Rachel lui hurler dessus « Faut pas faire de mal à la poulette ou c’est tout nu dans les orties !!! »…Franchement, c’était pas cool même pour la plus cool de la Jubilee’s team.
Elle ouvrit la porte…Ah pas de foldingue en vue…Elle s’était tirée. A Simple Plan ! On s’habille vite fait et on se casse de la chambre, Amy elle n’avait qu’à se débrouiller avec sa malade. Elle se rua vers l’armoire à la recherche d’une autre Lovely Castor, jaune celle-là car pas eu le temps de s’essuyer sous la surprise…Elle se cacha sous les couvertures du lit pour se changer en cas d’un retour encore plus embarrassant. Et s’apprêta à sortir en marmonnant quelques injures à propos de l’institut et des tarés qui le fréquentait. Elle ouvrit la porte et jeta un rapide coup d’œil à la chambre…
Hum…X-Men… C’est altruiste un X Men…Ca aide les vieux à traverser la rue et ca pête les genoux des méchants….Socialisation…Socialisation… Ils sont marrants eux ! Non, c’était mal de laisser la neuneue se manger un vent en revenant…Lui écrire un mot !!! Ah coool comme idée, un mot du genre « Vas voir chez Frost, j’y suis… ». Erf…Pas sympa. Et puis, elle ne comprendrait p’tete pas ?
- Foutue mentalité de p’tite école…et zut…
Elle pesta et s’installa sur le lit, les coudes sur les jambes croisées en tailleurs, attendant qu’elle revienne avec une expression d’emmerde profonde sur le visage. Elle compta les minutes en soupirant et lorsque la forme apparue de nouveau provoquant chez Cait un léger mouvement de sursaut, elle se racla la gorge en toussotant.
- Aheuuum..Hugh ! Salut ,Salut ! Rachel…
Elle levait la main, paume ouverte avec une expression sérieuse en un salut rituel des indiens d’autrefois.
- Aloooors…Pour mettre les choses au clair. Non je ne faisais pas ce que tu penses, juste pipi…Non, on n’entre pas dans des toilettes quand y’a quelqu’un même si c’est ouvert parce qu’on sait jamais ce qu’on va y trouver, imagine un garçon avec une revue érotique hein ? Non…N’imagine pas…reste concentrée .Non, on prend pas une forme qui fait peur quand on rencontre une personne pour la première fois et surtout ON PREVIENT EN PASSANT PAR LA PORTE ! ON FRAPPE…pas taper hein..ça c’est si on t’embête ou qu’on te traite de rousse bête… Tu es venu voir Amy ? Si c’est le cas…comme tu peux le voir, elle n’est pas là…elle t’a pas causé du concept d’intimité et tout, non ? Et rassure toi, j’ai pas l’numéro des Ghostbusters où ca aurait chauffé pour tes fesses ! Charles doit être occupé à s’astiquer le crane, il dira rien…T’es obligé d’avoir cette forme à faire peur à un Balrog ou lui foutre la trique …plutôt. Amy m’avait décrit une grande rousse, comme moi…sauf que j’suis petite…mais rousse aussi..Heu…tu comprends ce que je te dis là ? Tu veux faire sisitte là à coté de moi ? Tu vas pas cramer mon lit quand même , non ? Parce que sinon, tu restes debout, déjà qu’Amy s’étale comme une étoile de mer, si en plus tu carbonise ma doudoune, c’est le pompon.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Ven 26 Oct - 0:07
Dix minutes… c’est long.
Cette pensée traversa le flot des autres assez rapidement, alors que Rachel repassait la scène dans sa tête. Si elle avait crut en Dieu, elle se serait dit « Oh mon Dieu » tellement elle s’y était mal prise. Caitlyn lui avait peut-être, à l’instar du destin, donné une seconde chance, mais hors de question de laisser pareil inepties se reproduire ; toute personne moins ouverte d’esprit que l’autre rousse aurait put réagir bien plus mal. Encore que toute personne moins ouverte d’esprit ne l’aurait surement pas menacée de choses farfelues, aussi. Choses qu’elle avait du mal à comprendre, et qui resteraient en l’état à moins qu’elle ne demande des explications ou d’aille les chercher directement dans la tête de Cait’, chose qu’elle ne ferait pas. A défaut de savoir que les toilettes étaient un endroit privé, les esprits, eux, l’était.
Se calmer et se rappeler : comment c’était-elle comportée avant tout cela ? Dans les brèves périodes de paix qui lui avaient été accordées ? La plus clair dans son esprit était son enfance, mais elle ne pouvait pas continuer d’essayer de regagner ce temps perdu, les années qui lui avaient été volées le serait à jamais. Elle savait comment réagir face au danger, lui faire face, lui sourire narquoisement et surtout, toujours se relever, ne jamais en démordre, mais dans la normalité de ce monde, c’était bien différent.
Garder son calme et réfléchir. Se rappeler comment elle agissait avant, avec ceux qu’elle avait perdus. Les larmes lui montèrent aux yeux, mais à fixer le plafond et à respirer lentement, profonde inspiration puis souffle long, elle parvint à seulement en laisser couler quelques unes.
Elle se souvenait ; très physique avec Franklin, froide envers les étrangers, et relativement amicale et enfantine, sauf dans les moments de violence où le Limier reprenait le dessus. Là, elle était froide, efficace, entrainée, savait comment réagir, suivre les ordres, simplement, tuer ou pas, cela n’importait que peu, bien qu’elle eut toujours préférer mettre hors combat si c’était possible, elle avait beaucoup trop de sang sur les mains. Ernest pouvait comprendre cela, pas Franklin, ni Amy. Pourtant, savoir que quelqu’un pouvait comprendre que l’on était un monstre malgré soi, cela l’eut aidée.
Essayer d’être un minimum mature, et de ne pas trop s’aventurer dans les recoins ; réfléchir avant d’agir, elle n’avait jamais vraiment réussit. Rachel avait du mal à rester concentrer lorsque ça vie n’était pas en jeu, à vrai dire.
Etendant de nouveau sa perception télékinétique, Rachel s’enquerra de la première horloge venue, se rendant compte qu’elle n’avait pas la moindre idée de quant elle avait dix « à dans dix minutes ». Bon, tant pis, la patience n’était pas son fort : elle s’élança de nouveau sur le plan astral, avant de revenir sur le plan physique.
Elle réapparut une nouvelle fois, comme sortie de nulle part. Caitlyn l’attendait, en tailleur sur le lit, Phénix apparaissant à quelques pas du matelas, dans l’espace libre qui séparait ce dernier des toilettes. L’autre rousse leva la main, la saluant étrangement, chose à laquelle Rachel répondit, levant timidement sa main et l’agitant en un petit coucou.
- Salut aussi, Caitlyn ; encore désolé pour tout à l’heure, déclara-t-elle doucement, avec une petite voix, gênée.
Caitlyn enchaîna immédiatement sur un monologue. Alors, avant de lui répondre, il fallait enclencher le traducteur, parce que Rachel devait bien avouer avoir du mal à suivre. Tout d’abor, sélectionner le compréhensible du « c’est pas faux », et ensuite virer l’inintéressant. Qu’elle face pipi ou caca, cool pour elle, cela n’aidait pas à avancer pour la suite ; par contre, le fait qu’une porte ouverte n’invita pas forcément à entrer, cela elle devait le retenir. Par contre, le coup de la revue érotique la laissa perplexe. Ero-quoi ? Elle devrait chercher ce mot un peu plus tard, sauf si elle le retrouvait pas ou si elle oubliait. Elle resta concentrée sur les paroles de Caitlyn, comme demandé.
On ne prenait pas une forme qui faisait peur avant de rencontrer quelqu’un pour la première fois. Voilà où elle avait merdé ! Pas que la porte, l’apparence aussi ; elle était tête en l’air pour le coup. Elle pinça ses lèvres et mit les mains derrières le dos, inclinant légèrement la tête.
Caitlyn continuait son speech, imperturbable : si Rachel venait voir Nephilim, c’était dommage, elle n’était pas là. Visiblement, Fuzzy avait eut aussi des difficultés à se remettre de ses émotions, ne se rappelant plus que c’était elle qui était l’objet de la visite de Phénix, non sa compagne. Le coup du concept d’intimité lui fit baisser les yeux, tandis que celui des Ghostbusters la laissa indifférente ; qu’ils viennent. La réplique contre Xavier lui déplu par contre, et seule la politesse enseignée par l’italienne et l’Hybride évita une réplique immédiate. Qui était cette élève pour manquer de respect à Charles Xavier, qui la nourrissait, la blanchissait, la logeait et lui enseignait ? Pour le coup que le regard de Rachel remonta droit sur celui de l’irlandaise. Pour le Balrog, cependant, elle fut contente : elle avait comprit la référence ! Kazag Dum, la Moria, l’Ombre et la Flamme, elle se souvenait du Seigneur des Anneaux, Ernest lui en ayant fait la lecture. Par contre, lui foutre la trique… Amy avait décrite à Caitlyn une grande rousse et à Rachel une petite rousse, au moins elles étaient toutes les trois d’accords sur l’échelle de taille. Par contre, le « sisitte » ne fut comprit que grâce aux gestes, lui décrochant un sourire de contentement, qui passa à l’amusement lorsqu’elle lui demanda s’il n’y avait aucun risque d’incendie.
- Pour mon apparence, désolée ; ma forme astrale prédéfinie est… effrayante, oui, mais elle m’est familière. Il n’y a aucun risque que… que je brûle le lit : je ne suis pas ici, pas physiquement du moins. Juste une projection de mon esprit. Laissez-moi deux secondes pour en changer, s’il vous plait.
Réagissant immédiatement, sa forme astrale changea, adoptant celle d’une jeune femme à peine plus grande que la moyen et légèrement émaciée, disposant d’une carrure semblant fragile mais entièrement composée de fins muscles, d’une peau claire et d’une chevelure rousse lui descendant jusqu’aux épaules. Son visage avait une ossature marquée, maigre mais géométrique, des traits acérés encadrant des yeux verts tristes et intimidés. Elle avait sur elle l’une des combinaisons en molécule instable de l’Institut, verte et noire, mais ce qui frappait le plus en sa personne était les marques rouges sang sur son visage, les marques des Limier.
Elle ne bougea cependant pas réellement, croisant juste ses bras devant elle, non-pas comme quelqu’un d’impatient ou de mécontent, mais comme quelqu’un de mal assuré. Elle ne pouvait rougir mais eut un sourire gêné face à Caitlyn ; oui, son apparence était plus humaine d’un coup, mais loin d’être normale : les Marques d’Assermentation l’empêcheraient à jamais.
- Euh… voilà qui est mon apparence physique, encore désolée pour l’autre. Je… je ne suis pas venu voir Amy, mais bien vous : j’avais envie de vous rencontrer. Je sais qu’Amy est en train de discuter avec les sœurs Cuckoos à propos de moi, donc qu’elle n’est pas ici. Ça m’effraie un peu, mais je fais confiance à monsieur Xavier pour prendre les bonnes décisions. Pour le concept d’intimité, désolé encore, je connais, oui, mais j’ai encore du mal avec les détails : pour moi, la porte ouverte signifiait que l’on pouvait passer. Je m’excuse de ne pas avoir toqué, jusque que… bah je suis sous forme astrale quoi : un fantôme, comme vous avez dit. Mais la prochaine fois, je préviendrais. Appelez les gens par leur nom, ça suffit à les prévenir ?
La question était sincère, et Rachel craignait plutôt la réaction : une réponse malvenue la mettrait encore plus malaisée ; déjà que malgré l’invitation, elle n’osait s’approcher. Regard fuyant, détaillant inutilement un décor qu’elle connaissait déjà, elle évitait au maximum le regard de Caitlyn.
Elle ne savait pas quoi dire, alors sortit les sujets les plus banals qu’elle connaissait, qui servait en général à commencer une conversation.
- Et euh… ça va aujourd’hui ? Il fait beau, hein ? La reprise des cours c’es pour bientôt, perso’ je suis pas sure d’être capable, en plus, y’aura personne ne mon âge. Je dois avoir quoi, huit ou neuf ans de retard scolaire ; entre ça et emménagé dans un dortoir, je stresse un peu. Après, vu ce que j’ai fais à la chambre d’infirmerie, valait mieux que je sorte, en effet. Mais tu t’en fous que c’que j’dis, hein ? Je suis pas douée pour choisir les sujets de conversations…
Elle baissa la tête, soupirant.
L’Infirmerie, on savait qu’il y avait eut des dégâts, mais on ne savait pas réellement par qui ; cela ne concernait pas les élèves, et le personnel avait été mit au courant que Rachel Richards avait eut une crise, rien de plus ; aucun changement de position, elle voulait toujours croiser le moins de X-Men possible, ils lui faisaient peur, et elle avait juste migré chez l’une des infirmières. Le « mensonge » Richards passait plutôt bien, car s’appeler Summers à l’Institut, et encore plus Summers-Grey, c’était quelque chose : deux des X-Men les plus célèbres pour parents, même quant on venait d’un autre univers, c’était quelque chose. Surtout que dans cet univers ci, ils n’étaient pas marié, et elle-même n’existait pas.
Caitlyn reprit la parole, la sortant de ses pensées.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Ven 26 Oct - 7:52
Plus elle l’écoutait, plus elle commençait à saisir le problème. Cette pauvre fille ne savait absolument rien des us et coutumes de la vie en société. En gros ce n’était pas vraiment une tarée à la Kadoc mais plutôt un genre de gros troll au pseudo internet du genre « Mini Poil » qui s’était improvisé Master of Geek et qui n’était pas sorti de son monde depuis le passage à l’an 2000. Toute une éducation à refaire et franchement, les us et coutumes, Miss Elioth se torchait avec et par conséquent c’était bien la dernière personne au monde à venir voir pour parfaire ce manque d’éducation. Il devait bien y avoir un prof en « choses de la vie » dans c’te fichue baraque qui pouvait l’aider ? Y’a bien un prof de cuisine et de chant, sans blagues ! Y’a pas un truc pour handicapés de la vie ? Tout en réfléchissant au concept, Fuz’ en vint à penser qu’elle serait peut-être la première à devoir y être inscrite de force par Frost, James et même Amy…Elle esquissa un sourire, parvenue à se faire rire toute seule. Elioth Prof ? Sans blagues, le borgne qui guide l’aveugle…au mieux !
« Mais la prochaine fois, je préviendrais. Appelez les gens par leur nom, ça suffit à les prévenir ? »
- C’est en effet une chose à envisager, Rachel…Ca t’évitera de te prendre des livres à la tronche…par exemple.
Son attitude contrite, ce malaise palpable. C’était évident, elle stressait. Cait est une ourse, elle râle, s’énerve à un caractère difficile, brusque et cassé très affiché et reconnu mais ce qui restait une vérité incontournable c’était cet altruisme exacerbé qui ressortait lorsqu’elle estait confrontée à la sincérité des mots et des gestes chez son interlocuteur. C’est pour cette raison qu’elle avait aidé Doigts de Fée, pour cette raison qu’elle se laissait convaincre si facilement malgré elle. Elle avait un cœur énorme qu’elle n’arrivait pas à gérer. Elle aurait voulu expédier cette « rencontre imposée » au plus vite mais devant l’attitude désarmante de Rachel, elle ne le pouvait simplement plus.
- Et euh… ça va aujourd’hui ? Il fait beau, hein ? La reprise des cours c’es pour bientôt, perso’ je suis pas sure d’être capable, en plus, y’aura personne ne mon âge. Je dois avoir quoi, huit ou neuf ans de retard scolaire ; entre ça et emménagé dans un dortoir, je stresse un peu. Après, vu ce que j’ai fais à la chambre d’infirmerie, valait mieux que je sorte, en effet. Mais tu t’en fous que c’que j’dis, hein ? Je suis pas douée pour choisir les sujets de conversations…
Caitlyn lui adressa le premier sourire franc et gratuit depuis leur rencontre et tapa à nouveau sur le lit pour lui signifier d’arrêter de rester connement debout.
- Et si t’arrêtais de stresser ? Ca serait p’tete plus simple, nan ? Et pis j’m’en fous pas de c’que tu m’dis…J’t’observe. T’es une personne nouvelle…je cherche donc à comprendre comment j’vais agir face à toi. Amy aurait dû t’en dire un peu plus sur moi...J’suis pas du genre « très sociable » et j’ai un caractère très franc…Je dis souvent les choses de manière décalée, sans y penser réellement par exemple, j’te trouve vachement belle, vachement plus belle que moi, et je me dis que j’vais devoir surveiller Amy un peu plus au cas ou..j’sais pas..la rousseur ca l’attire surement ? En gros : touche à ma meuf et je te colle ma main dans la tronche…T’vois ? Ca veut pas dire que je vais l’faire, juste que c’est une pensée qui vient d’me traverser l’esprit et un de mes défauts, entre autres trééééés nombreux, c’est que c’est tellement le merdier là-dedans que tout sort comme ça..de manière chaotique. Du coup j’ai l’don pour me faire détester et haïr par les gens, même si j’le veux pas vraiment. Ca c’est moi, ma grande..ca veut pas dire que j’t’aime pas juste que je suis comme ça. C’est important que tu le comprennes, ok ?
Ca c’est fait ! Maintenant par où commencer les choses, parce que mine de rien, cette conversation se présente vraiment de manière compliquée.
- Ensuite…On va commencer par se tutoyer parce que t’es pas trop jeune par rapport à moi qui suis adulte mais un peu…heu…immature. Je te donnes la permission de le faire, oui je sais j’ai pas d’mander pour le faire moi ,mais moi j’ai été élevé dans la rue je ne suis donc pas un exemple de politesse…la porte des chiottes pas fermée en est un autre exemple…un manque d’éducation, tu vois ? Donc je suis « tout ce qu’il ne faut pas faire »..Ah ah ! Oui, j’suis un outil pédagogique. Cette discussion est surréaliste. Tu vas crécher les Stepfords ? Mouais…Au moins c’est sûr qu’en matière de bonne manière, tu seras servi. Céleste est sympa, Amy l’aime bien. Moi c’est plus…compliqué mais j’suis sûre qu’au moins elles veilleront bien sur toi. Je t’e propose pas un coca vu qu’t’es en mode casper…T’aurais du venir me voir « physiquement », j’aime pas quand on se sert de nos pouvoirs, c’est les gens qui importent par c’qu’on est capable de faire avec une mutation génétique….Fin’ c’est une opinion personnelle. Aloooors…On va pas se contenter de parler du temps ? Hein…Tu voulais m’rencontrer. Ben j’suis là. Je suis Caitlyn Elioth, 25 ans, actuellement et définitivement j’espère, en concubinage on va dire avec Miss Amy De Lauro, je suis ici dans le cadre d’un programme d’insertion du BAM et sous tutelle de mon frère James Elioth, conseiller disciplinaire de l’Institut et celle d’un agent de probation du nom de Hopes. Ca va te paraitre …horrible de dire ça mais..je ne suis pas à proprement quelqu’un de bien, j’ai fait de grosses bêtises, du genre irrécupérables et que je regretterais toute ma vie. C’est pour ca que je suis ici, pour réparer, plutôt « me » réparer parce que rien ne pourrait réparer ce que j’ai fait. Et pour, bien sûr, devenir quelqu’un de meilleur. Je passerai le reste de mes jours à tenter d’y parvenir, en tant que X Men pour défendre une cause que je juge, juste. Celle de tonton Xav’. J’assume complétement d’être ce que j’suis…parce que …comment te dire ça. Ici ce n’est pas important ce que t’as fait ou ce que tu as été avant. L’important c’est ce que fais pour devenir autre, ce que tu peux devenir en fait. Pas banal comme présentation, nan ? M’en fous….Si t’a des questions..j’suis là pour y répondre mais avant..t’es qui Rachel ? T’es pas obligé de tout m’dire..si ca te dérange, juste que..un minimum quoi.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Ven 26 Oct - 23:25
- Mais la prochaine fois, je préviendrais. Appelez les gens par leur nom, ça suffit à les prévenir ?
- C’est en effet une chose à envisager, Rachel… Ca t’évitera de te prendre des livres à la tronche… par exemple.
Oh zut, le livre ! Après un instant d’interdiction, la rousse étendit depuis sa chambre sa perception télékinétique, cherchant le livre qu’elle se souvenait avoir vu voler par la fenêtre (à travers son visage, il était vrai). Localisant l’ouvrage, elle le rapatria vers la chambre d’une simple pensée, le faisant se poser sur le rebord de la fenêtre alors même qu’elle reprenait la parole, se dépatouillant comme elle pouvait avant d’en conclure quant à son évidente nullité pour choisir les sujets de conversation.
Son soupire fut interrompu lorsque d’une tape, l’autre rousse attira de nouveau son attention, l’invitant de nouveau à venir s’assoir, le tout avec un sourire qui rassurant un peu Rachel et lui décrocha un geste de mimétisme. Malgré le fait que Rachel eut expliquée qu’elle n’était pas véritablement là, et donc que sa position dans l’espace ou même sa forme n’avaient aucun effet sur l’effort requit par la Projection Astrale, assise ou debout c’était donc pareil, Cait’ semblait véritablement tenir à ce que Phénix s’installe auprès d’elle. La jeune femme obéit à son ainée, avancement timidement jusqu’à la position indiquée, s’y installant en tailleur et regardant ses pieds, pieds qu’elle tenait de ses mains.
Fuzzy lui demanda d’arrêter de stresser, car cela serait plus simple ; plus facile à dire qu’à faire : Rachel s’excusa, mais n’y parvint pas, surtout qu’en un sens, elle se stressait d’avantage à ne pas pouvoir arriver à calmer son stress. Par contre, cela faisait du bien de savoir que même si elle disait des banalités abyssales, son interlocutrice ne s’en moquait pas ; elle l’observait par contre, cherchant à savoir comment agir. Phénix n’aimait pas cela, car elle avait peur du jugement des autres, même s’il était souvent moins dur que celui qu’elle-même portait à son encontre. Elle se courba un peu plus, évitant le regard de Caitlyn.
Oui, elle savait que son interlocutrice n’était pas très sociable, mais c’était peut-être un avantage, car c’était plus facile de s’approcher de quelqu’un d’isoler que de quelqu’un fondu dans la masse, le premier faisant sans doute plus attention à nous et nous acceptant plus facilement, n’ayant que faire de la norme. La franchise était ce qui avait retardé leur rencontre, enfin l’une des deux choses qui avaient retardé leur rencontre, avec l’instabilité de Rachel. Mais l’instabilité se faisait moindre, maintenant que la dépression s’en allait, et la franchise avait moins de risque de la blesser, ou de la faire criser.
Poursuivant sur un compliment qui fit rougir Rachel, incroyablement vite du fait que son corps n’était qu’une matérialisation de sa pensée, Caitlyn poursuivit sur le fait qu’elle devrait surveiller sa compagne, à cause de la rousseur. Aucun risque, Amy avait toujours posée des barrières entre elles, et l’orientation sexuelle de Rachel était à l’inverse, comme le prouvait son mariage. Comme le disait la Ptite Rousse : « En gros : touche à ma meuf et je te colle ma main dans la tronche… » ; sauf que cela ne voulait pas dire cela ! Si les mots ne voulaient plus dire ce qu’ils voulaient dire, Phénix était définitivement perdue : l’implicite et l’explicite, elle ne savait pas y faire, la lutte pour la survie n’apprenant pas pareilles subtilités. C’était important qu’elle comprenne que ce n’était pas parce que Caitlyn l’explosait à coup de tatane qu’elle ne l’aimait pas ; c’était plutôt difficile à comprendre, en effet, et c’était également utile de la prévenir avant. Rachel hocha la tête avec un petit couinement, mais ne releva pas les yeux.
Une seconde de pause, le temps pour elle de faire cela, et Caitlyn reprit ; un détail qu’Amy avait oublié de préciser concernant sa petite amie : elle était très bavarde. Considérant l’italienne, qui avait également cette incroyable capacité à monologuer jusqu’à ce qu’on l’interrompe, la rousse conclut par un célèbre proverbe : qui se ressemble, s’assemble.
Très bien pour le tutoiement, d’ordinaire elle commençait par tutoyer, n’ayant pas l’habitude autrement, mais lorsqu’elle était trop mal à l’aise, elle vouvoyait, et son erreur d’entrée avait été plus que suffisante pour faire cela. Pour l’immaturité, cela lui allait parfaitement aussi ; elles seraient deux, si Rachel y arrivait. Argumentant le fait qu’elle eut été éduquée dans la rue et qu’elle était l’exemple de ce qui ne fallait pas faire, Cait’ aurait donné une raison de plus à Phénix de se méfier d’elle, enfin, c’était dit sur le ton de la plaisanterie. Comme le confirmait Fuzzy elle-même : cette discussion était surréaliste. Pas tant que cela, pour Rachel ; elle avait été habituée à pire en ces lieux. Par contre, le coup de l’outil pédagogique lui passa au-dessus de la tête, comme si elle l’avait esquivé.
Enchainement d’une conversation à sens unique, et nouveau sujet : les Stepford Cuckoos. Caitlyn était bien plus douée qu’elle. Donc, Rachel allait devoir se comporter de façon exemplaire avec les trois sœurs ; si elle n’avait pas le droit à l’erreur, cela allait faire mal. Céleste était sympa, comme Mindee, selon Amy, mais l’italienne semblait pouvoir s’entendre avec tous le monde ou presque, de toute façon : même pas capable d’en vouloir à un ruscof plus braillard et plus brutal que la moyenne, voyant dans une tentative de meurtre un simple « entrainement un peu violent ». Après, si les Cuckoos avaient été choisies, c’était pour une bonne raison : Xavier savait toujours ce qu’il faisait.
- Je t’e propose pas un coca vu qu’t’es en mode casper… T’aurais du venir me voir « physiquement », j’aime pas quand on se sert de nos pouvoirs, c’est les gens qui importent par c’qu’on est capable de faire avec une mutation génétique… Fin’ c’est une opinion personnelle.
Rachel baissa les épaules, se recroquevillant un peu plus sur elle-même, ramenant ses genoux contre son torse pour les enserrer de ses bras. Elle avait honte ; elle aurait bien voulut venir physiquement, mais outre un livre sur la tronche, elle aurait surtout prit le risque de croiser des X-Men ; et cela, elle ne pouvait pas. Pas encore. La politique de l’autruche n’était pas la meilleure, mais c’était la seule qui lui permettait de conserver ses acquis.
Caitlyn commença les présentations : Caitlyn Elioth, 25 ans, en concubinage avec Amy, et présente à l’Institut dans le cadre d’un programme d’insertion du BAM, qui impliquait être sous la tutelle de son frère qui était le père fouettard de l’Institut, et devoir en référer à un agent. Rachel analysa par étape : 25 ans, cela faisait une différence d’âge de 4 ans avec elle-même, et de 7 ans avec la compagne de Caitlyn. Concubinage devait signifier en couple, probablement. Ensuite, programme d’insertion du BAM… le BAM, la fois où ils étaient venus chercher Caitlyn, le Prof X avait endormi de force Rachel et l’avait droguée, puis cachée aux sous-sols, pour pas qu’ils ne la trouvent. Ils étaient un espoir et une peur à la fois : l’espoir d’une même justice pour humain et mutant et d’une collaboration interraciale, et une peur car ils pourraient à l’avenir devenir les alter-égo des Limiers de son monde. Et cela, Phénix n’avait le droit de le permettre.
- Ca va te paraitre… horrible de dire ça mais… je ne suis pas à proprement quelqu’un de bien, j’ai fait de grosses bêtises, du genre irrécupérables et que je regretterais toute ma vie. C’est pour ca que je suis ici, pour réparer, plutôt « me » réparer parce que rien ne pourrait réparer ce que j’ai fait.
Rachel releva immédiatement les yeux, surprise et interdite. Caitlyn avait fait de grosses bêtises qu’elle considérait irrécupérables et qu’elle regretterait toute sa vie, mais cela ne l’avait empêchée de trouver le bonheur ici, à l’Institut, de s’y reconstruire et d’aspirer à mieux. La Summers la comprenait, et l’admirait : elle aussi avait fait quelque chose d’irréparable et qui la hanterait à jamais, malgré sa mémoire déficiente, et si elle aspirait également à devenir meilleure, Caitlyn lui prouvait que c’était possible. Possible pour elle, cependant, pas pour Phénix : le BAM avait donné à Elioth une seconde chance, après qu’elle eut commit ses crimes, alors qu’avant même qu’ils n’aient découvert ceux de Rachel, elle avait été cachée par Xavier, et avec des moyens peu orthodoxes trahissant l’urgence et la nécessité. Caitlyn s’était vu accordée une chance de rédemption, chance qui échapperait visiblement à Rachel. Dommage, elle aurait tant aimé.
Fuzzy voulait défendre la cause de l’Institut et devenir une X-Men, s’y donnant tout les jours pour tenter d’y parvenir, car elle croyait en cette idéologie d’une foi dans laquelle Rachel avait été élevée, et qu’elle avait vue bruler dans les flammes et mourir avec Charles Xavier.
- J’assume complètement d’être ce que j’suis… parce que… comment te dire ça ? Ici ce n’est pas important ce que t’as fait ou ce que tu as été avant. L’important c’est ce que fais pour devenir autre, ce que tu peux devenir en fait.
Rachel cligna des yeux, versant une larme aussi bien sur sa forme astrale que sur son vrai physique. Elle, elle ne pouvait pas assumer, c’était trop dur.
Caitlyn conclut en lui demandant de se présenter aussi, un minimum. Rachel la regarda, silencieusement, jusqu’à ce que les mots lui vinrent.
- Je… je suis pas quelqu’un de bien… non plus… toi, t’es digne d’une seconde chance, le BAM l’a dit… Moi, Xavier pense qu’ils m’enfermeraient, mais je veux plus jamais être enfermée… Le destin m’a fait atterrir ici, mais je ne pourrais jamais accepter ce que j’ai fais… Ca fait tellement mal qu’une partie de ma mémoire bloque là-dessus, que j’en ai des sueurs froides et des cauchemars, des flashs... Je m’appelle Rachel Anne Richards, sur le papier… mais il… il s’agit d'mon nom marital. Mon vrai nom de famille, seul Xavier le sait, et personne doit l’apprendre, il est trop lourd à porter… trop lourd à porté entre ces murs… J’ai pas d’existence, ici, je suis un secret que l’on cache. Je viens vers toi en usant de mes pouvoirs car j’ai peur, j’ai peur si je fais autrement… j’ai peur de rencontrer… des X-Men… Je… j’ai peur de ce qu’ils penseraient de moi, de leur jugement, s’ils savaient… s’ils savaient la vérité… j’ai vingt-et-un ans… mais… c’est compliqué… Je suis pas d’ici… Je… Excuse-moi.
Soufflant calmement, malgré le fait qu’elle soit consciente de ne pas respirer d’air, Rachel tentait de se calmer ; les larmes avaient coulé le long de ses joues, silencieusement, alors qu’elle parlait, mais maintenant, cela commençait à être trop dur. Sa forme astrale même était vacillante, trouble, alors qu’elle avait des difficultés à la maintenir, luttant pour ne pas retourner dans son corps et y pleurer ses malheurs. Ce n’était pas aussi fort que part le passé, mais cela faisait mal.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Sam 27 Oct - 20:04
Elle l’écouta attentivement et son visage se fit beaucoup plus sévère. L’écoute : une des qualités les plus importantes de la Petite Rousse à défaut de l’explication. C’était comme si toutes les facultés qu’elle ne disposait pas pour pouvoir exprimer une idée de manière concrète et logique c’était transféré dans une facilité de compréhension et d’écoute active. Elle la laissa terminer son discours, sans l’interrompre car pour elle, il était toujours important que chacun aille jusqu’au bout des choses, en gros que le sac soit vidé. Elle voyait tout à fait la sincérité de ses propos et que l’image astrale s’en trouve brouillée signifiait qu’elle ressentait une sorte de souffrance intérieure que Caitlyn comprenait complètement. Le silence se fit pesant et Fuz’ baissa les yeux d’un air navré.
- Tu n’as pas à t’excuser…On ne s’excuse que quand on est en faute…y’a aucune faute à se sentir mal quand on parle de choses qui font souffrir, Rachel. C’est naturel de se sentir triste comme c’est naturel de se sentir joyeux. Ça ne fait pas de toi quelqu’un qu’on peut se permettre de juger. Personne n’a vécu ce que tu as vécu…personne ne peut juger.
Elle voulait pauser sa main sur la sienne et se souvenu ensuite qu’elle était intangible, se payant un pur moment de solitude en la regardant d’un air un peu stupide lorsque sa main la traversa pour ne trouver que le drap du lit. Elle afficha une expression un peu déstabilisée avant de toussoter pour détourner l’attention.
- C’est la culpabilité qui te ronge ma jolie. C’est une saloperie qui ne te quittera que rarement. J’vais te dire un petit secret qu’il faudra pas répéter. Voilà…je..heu..Je fais des cauchemars moi aussi, il s’agit plutôt de…terreurs nocturnes sur ce que j’ai fait avant…J’étais aux ordres d’un homme mauvais et j’ai fait beaucoup de mal parce que c’était…les ordres. Je sais c’est pas une raison, ok..j’ai fait des mauvais choix, c’est ma faute et la nuit se charge bien de m’le rappeler. Face à cette merde, même si Amy et là pour essuyer les larmes quand je me réveille en hurlant…j’suis seule…seule face à mes fautes. On sera toujours seules Rachel, toujours seule face à nos fautes mais c’est pas une raison pour ne pas tenter de réparer…c’est ce que je fais ; j’accepte cette culpabilité, c’est ma malédiction, j’accepte cette souffrance mais j’en fais abstraction pour devenir meilleur. Je ne cherche pas l’pardon, je cherche à faire ce qui est juste, c’est ce que m’a dit Xavier : fais ce que ton cœur te dit de faire. Mon cœur me dit d’être là et d’aider les autres. J’ai mis six mois à me souvenir de ce que j’avais fait et quand c’est revenu d’un coup…et ben…tu sais la bibliothèque…dévastée…c’était moi…j’ai blessé des gens, j’ai perdu le contrôle de tout, mon esprit, mes pouvoirs. Découvrir qu’on est un monstre, c’est juste…insupportable. J’ai voulu mourir. Sans Amy, je serai morte, même après, il y a 3 semaines, j’ai..j’ai encore voulu mourir. Mais ça va maintenant, j’ai passé un cap. J’te raconte ca pour que tu comprennes qu’on peut sortir de ça, c’est pas facile, c’est beaucoup de souffrance et de volonté mais on peut vraiment en sortir.
Gardes tes secrets si tu veux ma belle, c’est pas important sauf que..tu te trompes peut être et sur les X men comme Jubilée qui m’a sauvé la vie et comme pour le BAM, tu devrais d’ailleurs parler à Monsieur Hopes, mon Agent de probation. C’est lui qui m’a aidé à intégrer ici, il défend les mutants, c’est quelqu’un de bien et l’ami du professeur Xavier.
Elle s’arreta un instant pour bien lui laisser le temps d’assimiler toutes les informations.
- T’es pas toute seule Rachel, même si j’connais pas les circonstances de tes histoires…j’sais que les sentiments sont les mêmes : souffrance comme joie. J’sent p’tete pas la douleur physique mais la douleur morale, bordel, j’suis en passe d’avoir un Doctorat en la matière. Ce que je sais aussi c’est qu’ça doit venir en partie de toi de vouloir aller de l’avant mais aussi savoir s’appuyer sur ceux qui sont là pour t’aider.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Lun 29 Oct - 1:02
- Tu n’as pas à t’excuser… On ne s’excuse que quand on est en faute… y’a aucune faute à se sentir mal quand on parle de choses qui font souffrir, Rachel. C’est naturel de se sentir triste comme c’est naturel de se sentir joyeux. Ça ne fait pas de toi quelqu’un qu’on peut se permettre de juger. Personne n’a vécu ce que tu as vécu… personne ne peut juger.
- Vrai ? demanda-t-elle, regardant vers Caitlyn, interloquée.
Comment ne pouvait-on pas la juger pour ce qu’elle avait fait ? Sans l’avoir vécu, on ne pouvait pas la comprendre, mais rien n’empêchait jamais de juger. On pouvait penser comprendre sans comprendre réellement, mais un jugement, c’était un acte définitif, donné, simple. Il était facile de juger, bien plus que d’essayer de comprendre.
Mais Caitlyn semblait emprunter le chemin difficile plutôt que le simple, et le démontra par une geste d’une extrême bienveillance, voulant couvrir les mains de Phénix d’une de ses propres mains, passant au travers cependant, restant bête un moment. Rachel détourna immédiatement le regard et dégluti avec difficulté : elle avait encore fait quelque chose de travers.
- Désolé, s’excusa-t-elle presqu’immédiatement.
Elle aurait put créer un champ télékinétique pour interagir avec le physique, mais cela n’avait pas le moindre intérêt pour les contacts humains. Ernest avait beaucoup de difficultés avec cela, et Amy un peu de mal, mais elle avait également préféré réduire lorsqu’elle c’était aperçue du territorialisme de Rachel, pour ne pas entrer dans cet engrenage. Franklin, et visiblement Caitlyn, n’avaient pas de tels problèmes, ni peur ou conscience de son protectionnisme envahissant, défaut qu’elle se connaissait mais qu’elle ne pouvait empêcher, tant elle avait besoin de montrer aux autres combien elle tenait à eux et à leur santé. En ce lieu et cet instant, c’était elle qui plaçait une barrière, barrière qu’elle aurait put effacer à coup d’illusions mentales et de bulles télékinétiques, mais dont elle ne fit rien, Caitlyn n’aimant pas que l’on se serve des pouvoirs à outrance.
Fuzzy repartie dans un monologue dont elle et sa compagne avaient le secret, frappant juste par ses mots.
Oui, la culpabilité était la plus ancienne compagne de Rachel, la tourmentant depuis plus d’un tiers de sa vie. Elle était parmi les amies les plus présentes et les plus attentionnées, les plus égoïstes mêmes, ne cédant que rarement la place aux autres. Mais elle le faisait, de temps à autre. La Ptite Rousse lui confia un secret : elle aussi faisait des cauchemars nocturnes sur ce qu’elle avait fait, ayant également obéit aveuglément à des ordres et faits du mal dans leur application. Sur ce point là, elle comprendrait Rachel, et Rachel la comprenait. Cela ouvrait sur de nouveaux espoirs, car elle aurait quelqu’un avec qui partager sans avoir l’impression de se faire psychanalyser. Caitlyn avait fait des mauvais choix et son inconscient se chargeait de le lui faire regretter ; elles étaient fondamentalement différentes alors : Rachel, aucun choix ne lui avait été laissé. Se réveiller en hurlant et en sanglot, oui, les deux rousses connaissaient cela, et malgré le soutien apporté par sa compagne, Fuzzy semblait tout aussi seule que Phénix. Pourtant, cette dernière aurait tout donné pour se retrouver dans les bras du Franklin de son monde à son réveil. Le fait qu’elles soient seules face à leurs erreurs était pour l’autre une motivation pour les réparer ; mais comment pouvait-on réparer le mal ? Comment pouvait-on réparer une vie détruite ? Le Phénix pouvait peut-être ramener les gens à la vie, s’eut été à peine surprenant considérant ses pouvoirs, mais sans user d’une telle puissance, comment était-ce possible ? Et voir quelqu’un que l’on avait tué vivre, cela n’ôtait pas le souvenir de son meurtre ou le fait que cela ait eut lieu.
Caitlyn acceptait la culpabilité et la souffrance car c’était sa malédiction ; leur malédiction, mais Rachel ne pouvait les accepter. C’était trop dur. Comment en faire abstraction pour devenir meilleure ? Comment se dire que tout ce que l’on avait fait, cela n’avait aucun impact ? Comment ignorer ses fautes ? Elle ne savait pas, car pour elle, on ne pouvait pas.
- Je ne cherche pas l’pardon, je cherche à faire ce qui est juste, c’est ce que m’a dit Xavier : fais ce que ton cœur te dit de faire. Mon cœur me dit d’être là et d’aider les autres.
Et Rachel, que lui disait son cœur ? Etre là pour les autres, oui ; ne jamais les abandonner, pas plus que les laisser souffrir ou mourir. Oui, elle voulait cela ; mais elle voulait aussi le pardon. Elle le voulait car elle ne pouvait l’avoir, car elle aurait tant aimé que ce ne soit pas sa faute, mais même s’il y avait les ordres et la peur, la faim et la souffrance, c’était elle qui avait appuyé sur la détente.
Caitlyn avait mit six mois à se souvenir de ce qu’elle avait fait et tout était revenu d’un coup, avec des conséquences explosives. C’était la première fois que Rachel avait entendue parler d’elle : destruction de la bibliothèque, et surtout, Fuzzy avait blessé Ernest. Ce simple fait, sans l’insistance de l’Hybride sur le fait que ce ne fut pas grave, et le point de vu plus que positif d’Amy sur Caitlyn, aurait put pousser Rachel à tenir une ferme inimité à la Ptite Rousse, voir pire, dans les moments les plus noirs. Mais cela ne les rapprochait que plus encore, en réalité : la volonté de mourir et les tentatives de suicide, Phénix connaissait aussi. Rachel avait-elle passé le cap également ? Elle pensait, mais n’en était pas sur. Trop de doutes, trop d’incertitudes, sur elle, sur ce monde…
Elle lui racontait tout cela pour que Phénix comprenne qu’elle pouvait s’en sortir, avec de la souffrance et de la volonté ; malheureusement, Rachel ne pensait pas avoir de volonté, et elle ne voulait plus souffrir. Hors, vivre c’était souffrir.
Caitlyn lui laissait ses secrets, mais lui indiqua qu’elle n’avait aucune raison d’avoir peur, ni des X-Men, ni du BAM. Rachel avait déjà revu la Jubilee d’ici, et ne connaissait pas de Monsieur Hopes, la partie délinquante mutante sous surveillance Bameuse lui ayant été tue par Amy.
- T’es pas toute seule Rachel, même si j’connais pas les circonstances de tes histoires… j’sais que les sentiments sont les mêmes : souffrance comme joie. J’sent p’tete pas la douleur physique mais la douleur morale, bordel, j’suis en passe d’avoir un Doctorat en la matière. Ce que je sais aussi c’est qu’ça doit venir en partie de toi de vouloir aller de l’avant mais aussi savoir s’appuyer sur ceux qui sont là pour t’aider.
Rachel laissa tomber le silence, réfléchissant, comprenant, cherchant quoi dire.
- Les tentatives de suicide… j’ai essayé aussi. La première fois, c’est quant je me suis réveillée ici, et que j’ai cru qu’ils m’avaient recapturée. Plutôt mourir que retomber entre leurs mains. Xavier m’en a empêché. La seconde fois, c’est quant j’ai montré à Franklin sa propre mort. Cette fois ci, j’aurais put y arriver, je voulais vraiment en finir, mettre fin à ma vie, non-pas par peur, mais par culpabilité. Je n’avais pas le désir de m’échapper, mais bien d’en finir avec la vie. Mais on ne m’a pas laissé mourir non-plu. Le Phénix ne m’a pas laissé mourir. J’ai quelque chose, logé dans mon âme, un héritage de ma mère, et là d’où je viens comme ici, on appelle cela le Phénix. Je ne sais pas ce que c’est exactement, mais c’est quelque chose d’une puissance inimaginable, et malgré sa bienveillance à mon égard, j’en ai peur. Je fais parti des mutants de type Oméga, mais cette chose est tellement plus forte que moi… Je préfère pas en parler. Je sais juste que cette chose tient de la divinité, et qu’il est de nombreuses personnes voulant éradiquer pareille menace. C’est cela qui fait craindre à Xavier pour le BAM : s’ils découvraient l’existence de cette chose, s’ils me découvraient moi, comment devraient-ils réagir ? Je pourrais tout détruire, je l’ai déjà fait. Les X-men, ils m’ont sauvé du BAM à mon arrivée, sans se douter de qui j’étais, mais… moi je sais qui ils sont. Je n’ai pas peur d’eux, pas directement, mais je leur ai fait trop de mal pour les regarder en face. S’ils savaient la vérité sur moi, ils me rejetteraient, et je peux pas. Les regarder m’est douloureux, ma mémoire bloquant sur lesquels j’ai fait souffert et lesquels non. Seul le Prof X, Shadow Cat et mon… et Cyclope échappent à la règle. Je peux pas en parler non plus, désolée, et j’aurai pas dû t’en parler… Seul Xavier et Ernest le savent, et personne d’autre. Je suis… trop bavarde.
C’était vrai, la voilà qui se mettait aussi à faire d’ininterrompus monologues. Pourquoi ? Parce que se confier faisait du bien ? Mais elle avait déjà Ernest pour se confier, Ernest qui pouvait comprendre ce qu’était être un monstre, mais Ernest qui était obligé de se droguer pour ne pas le redevenir. Caitlyn avait une chance de comprendre l’entièreté du tableau, à un niveau moindre probablement, mais à un niveau plus élevé que quiconque.
- Toi aussi tu fais des rêves ? J’aimerai t’en décrire un, même si je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée. C’est pas un souvenir, même si je pense que le sens est assez clair. Je suis là, lévitant sous un ciel rouge sang, mains écartées comme si je méditais, mais parfaitement droite. Je lévite au-dessus d’un tapis de crânes, des crânes humains. Il y en a des centaines de millier, peut-être des centaines de million, car le tapis couvre tout le sol jusqu’aux horizons. Puis quelqu’un m’appelle ; je pense que c’est ma mère, même si je n’ai aucun souvenir du son de sa voix. Elle m’appelle, mais je ne saisis pas ses paroles. Je ne réagis même pas, à vrai dire. Lorsque le vent a fini d’emporter au loin ses paroles, il se met à pleuvoir. A pleuvoir du sang. Il pleut, pleut et pleut encore, ruisselant sur mon visage, sur mon corps ; c’est comme une douche, sauf que cela souille mon âme, mais je ne peux pas bouger, je reste ainsi, prisonnière. Le niveau monte, encore et toujours, recouvrant les cranes jusqu’à l’horizon. Il finit par atteindre mes pieds puis mes chevilles, et je ne commence à paniquer que lorsqu’il atteint mon bassin. Mais je ne peux toujours pas bouger, prisonnière de moi-même. Le niveau monte jusqu’à me recouvrir entièrement, jusqu’à ce que je me noie dans le sang que j’ai fais couler. Et c’est là que je me réveil, en sueurs, en sanglots et en hurlant.
Phénix se tue à nouveau, n’osant regarder Caitlyn, mal à l’aise. Elle était honteuse d’avoir raconté son rêve, et avant peur de l’interprétation qu’en ferait l’autre et du jugement que cela la conduirait à porter. A nouveau, la forme astrale vacilla : Rachel n’allait pas la tenir longtemps dans une telle discussion, et peut-être valait-il mieux qu’elle tenta de venir physiquement, pour faire plaisir à Caitlyn comme affronter sa peur de l’extérieur.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Lun 29 Oct - 9:37
Une pluie rouge tombe Une pluie rouge Une pluie rouge se déverse S'abat sur moi
Je suis débout au bord de l'eau dans mon rêve Je suis incapable de produire un seul son quand tu cries Ca ne peut pas être ce froid, le sol est encore si tiède au toucher Cet endroit est si calme, c'est le calme avant la tempête
Laisse simplement la pluie rouge t'éclabousser Laisse la pluie rouge tomber sur ta peau Je viens vers toi, j'ai baissé ma garde, Je viens aussi confiant qu'un enfant
Et je ne peux plus regarder Plus de déni C'est si difficile de se débarrasser de tout cela Je la vois Une pluie rouge tombe Une pluie rouge se déverse Une pluie rouge s'abat sur moi Et je m'y baigne.
Elle conserva le silence, une fois de plus, attentive et concentrée mais remarqua avec inquiétude que la jeune mutante avait beaucoup de mal à conserver sa forme astrale. Elle soupira, un soupire de ce qui semblait être une lassitude intérieur plutôt qu’autre chose, puis sans répondre à son interlocutrice, elle se leva et se déplaça jusqu’à son bureau pour en ouvrir le tiroir et sortir un petit paquet rectangulaire qu’elle ouvrit. Il contenait une sorte de pate alimentaire de couleur rose, nourriture de toute évidence, dont il manquait déjà un sacré bout. Tout en déballant un morceau elle commenta.
- Heureusement qu’j’m’entraine tous les jours avec Jub sinon, je finirai par avoir le cul comme une porte de grange à force. Tu sais qu’Amy surveille aussi ma ligne ? C’te honte…Bon..Ca ma belle, c’est mon péché mignon, je flinguerais l’pape pour ça…Façon d’parler hein…C’est de la pâte d’amande, ma sucrerie préférée, j’pourrai m’en rendre malade à en bouffer par camion entier.
Elle croqua un gros morceau et gloussa comme une dinde avec une expression du visage amusante. Elle s’accouda de dos au bureau tout en mâchant.
- Booorrrdel, c’est délicieux…Le mec qui a inventé c’truc devrait-être canonisé. Y’en a c’est le chocolat, d’autre le sexe, d’autre la drogue…Moi c’est la pâte d’amande comme j’ai dû arrêter la fumette, ca aide…
Elle reposa le paquet, l’air absent avant de décrocher un large sourire à son interlocutrice.
- Le rêve…C’est un moment terrible. Moins terrible que le réveil…Enfin en ce qui me concerne. Durant quelques minutes, j’me sent terrorisée, complètement perdu et j’ai peur..mon dieu ..t’as pas idée à quel point j’ai peur. Alors je pleure ou je geints, ca ne dure jamais très longtemps, cinq minutes…dix minutes…et je me rendors. On a un rituel avec Amy. Toutes les nuits, elle me laisse me réveiller et m’attend à la sortie, elle me parle, me rassure comme une gosse…jusqu’à ce que ce sentiment d’horreur de ce que je suis s’en aille. Mais les rêves ne s’arrêtent jamais…Mauvaise ou bonne journée, ils s’en foutent. Ils me rappellent à ce que j’ai fait, ce que j’ai été et ce que je me refuse à être de nouveau. J’ai besoin de cette expiation…Parce que..Parce que je le mérite. Amy, elle est ma lumière à la sortie, alors je lui dois la vérité et je lui raconte chacun des rêves, parce que ça fait partie de notre rituel. J’ai bossé pour un monstre du nom de Sinistre, un mutant horrible genre parrain de mafia, j’étais un de ses lieutenants, je volais, je faisais du mal et j’ai…euh..oui..j’ai tué. Je ne voyais pas d’autres choix de vie, j’étais son chien de guerre, y’a pas d’autre mot. Obéissante, docile et monstrueuse. J’étais morte en dedans Rachel, j’ai perdu…tout…Ma famille et même la personne que j’aimais. J’étais juste un corps vide d’émotions fait pour obéir. Alors j’ai tué ma conscience et j’ai fais ce qu’on me demandait. Mais la conscience ne se musèle pas, elle se venge. C’est ce qu’elle me fait presque chaque nuit. Dans un de mes rêves, j’étais à genoux sous une pluie battante, incapable de bouger et parler. Les gens riaient autour de moi, se moquaient. Puis la voix de sinistre me disant que j’étais à lui, que j’étais sa marionnette. Et cette pluie s’est transformé en sang, dévalant sur moi, sur mon corps s’infiltrant partout et se transformant en rivière écarlate montant sans que je puisse bouger ni m’en sortir. Je me suis noyé dans ce sang Rachel, j’ai fini par respirer du sang sous les rires du monde entier…Tu vois, on fait presque les mêmes rêves ma puce.
Elle fit une pause reprenant dans sa main son paquet de pâte d’amande.
- Alors qu’est ce qui est le plus simple ? Se laisser bouffer par sa culpabilité ou l’accepter, la combattre et essayé de faire le bien pour compenser « un peu » le mal qu’on a fait ? Plus simple de se morfondre dans un coin à se juger indigne ou de reprendre les rennes de son existence ? Plus facile de se faire plaindre ou de se trouver forte même avec ses faiblesses ? Ouais…c’est plus simple, hein, la noirceur.. ;tout ca…comme c’était plus simple de faire le mal ou d’obéir, de ne pas se poser de problème de conscience parce qu’on croyait ne pas avoir le choix ou la force de faire autre chose. J’ai choisi la difficulté, j’ai choisi de me battre…Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il FAUT que toutes ces souffrances aient un sens ! Il faut que tout ça serve quelque chose de bien…que cette merde débouche sur un mieux. Parce que je suis en vie malgré tout et que ca doit signifier quelque chose de l’être encore, on doit mettre ce miracle au service de quelque chose, je veux vivre pour ceux qui m’aiment même si ils ne sont pas nombreux. Je veux exister pour eux et les défendre. J’aime Amy, j’aime ce putain d’endroit et cette putain de façon d’essayer de sauver ce qui peut l’être…C’est un choix que j’ai fait en écoutant ma conscience…et mon cœur. Si j’peux j’te sauverai même toi, ma belle. C’est pour ça que je peux bouffer ce truc et me perdre dans les baisers de celle que j’aime, parce que je vis pour ca, aller de l’avant ! Parce qu’apres toute ces merdes, ce truc à l’amande est la meilleur chose au monde et que c’est ces plaisirs-là qui nous font moins souffrir et nous rendent humain sans pour autant oublier ce qu’on est…
Un humain c’est fait du pire et du meilleur. Tu t’connais dans l’pire Rachel, découvres toi dans l’meilleur.
Elle posa le paquet sur le bureau en croisant les bras, tout en la dévisageant avec un sourire mutin.
- Et si tu venais gouter ça par toi-même…profites en, je partage rarement. Tu connais parfaitement le chemin jusqu’ici, ne te fais pas prier…Et un p’tit sourire en plus, ça serait bien aussi…tiens.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mar 30 Oct - 23:29
Un soupire ; un simple soupire pour toute réponse à ses paroles. Le silence puis un soupire.
Rachel bloqua complètement ; elle n’avait jamais osé raconter ce rêve, et avait eut raison, visiblement, puisqu’il déclenchait le soupire. C’était quoi ? De l’indifférence ? Du dédain ? Caitlyn ne pouvait-elle comprendre, elle qui prétendait s’éveiller en hurlant à cause de rêves ?
Plus immobile qu’un être vivant n’aurait jamais put le faire, littéralement figée, la plus grandes des deux rousses se faisait toute petite, discrète et inexistante, blessée : elle avait eut tord de croire que Caitlyn Elioth pouvait la comprendre, elle avait été trop prompte à faire confiance, elle…
Fuzzy bougea, quittant le matelas et soulignant une fois de plus m’immatérialité de Rachel, qui elle ne bougea pas d’un pouce, le matelas la traversant dans ses remous. Laissant l’autre s’éloigner, la fuyant du regard sans pour autant bouger, elle n’en entendit pas moins l’ouverture d’un tiroir ; ce fut cependant les mots de Caitlyn qui la conduisirent à nouveau à regarder dans la direction de l’autre rousse. La Ptite Rousse ce félicitait d’un entrainement quotidien, sans quoi elle finirait par grossir ce que visiblement sa compagne ne permettrait pas ; mais plus important, elle lui présenta la pâte d’amande, une sucrerie semblable à un carré de pate rose. Rachel pencha la tête sur le côté, perplexe.
- Booorrrdel, c’est délicieux…Le mec qui a inventé c’truc devrait-être canonisé. Y’en a c’est le chocolat, d’autre le sexe, d’autre la drogue…Moi c’est la pâte d’amande comme j’ai dû arrêter la fumette, ca aide…
- C’est pas faux, répliqua Rachel, la perplexité grandissante.
La pâte d’amande, elle ne connaissait pas, mais elle savait ce qu’était une sucrerie, ayant comme les autres passés des heures interminables à essayer de trouver la cachette de bonbons de l’institut dans sa folle jeunesse (l’étape suivante vers la maturité étant de trouver la planque d’alcool de Woverine, mais c’était déjà un autre niveau et bien plus dangereux). Par contre, canonisé, pour elle, c’était comme au cirque : mettre un type dans un canon et le faire jouer à l’homme-fusée, soit une fin assez triste pour l’inventeur qui n’était pas fait pour cela s’il c’était tourné vers les bonbons.
Puis Caitlyn reparti dans un monologue, revenant au sujet sérieux et rassurant Rachel sur le fait qu’en effet, elle la comprenait : la peur n’était jamais aussi présente qu’au réveil, lorsqu’on cherchait à savoir où l’on était. Elle croyait que Rachel ne pouvait la comprendre ? Elles n’avaient peut-être pas traversé les mêmes épreuves, mais Phénix avait vu un monde bruler et avait enflammé jusqu’à l’espace, elle avait luté contre les humains, les machines et les Shi’ar, et avait finit par traverser le temps et l’espace pour atterrir dans une autre dimension, un passé alternatif ; elle pouvait sans problème savoir à quel point Cait’ pouvait ce sentir perdue, sans peine imaginer à quel point elle avait peur. La principale différence entre elles étaient que lorsque Rachel ouvrait les yeux, elle n’avait personne. Pas de rituel ou d’amour pour la rassurer, le sien était mort ; alors que Caitlyn évoquait ce point, les membres de Mme Richards se resserrèrent, crispés.
- Mauvaise ou bonne journée, ils s’en foutent. Ils me rappellent à ce que j’ai fait, ce que j’ai été et ce que je me refuse à être de nouveau. J’ai besoin de cette expiation… Parce que… Parce que je le mérite. Amy, elle est ma lumière à la sortie, alors je lui dois la vérité et je lui raconte chacun des rêves, parce que ça fait partie de notre rituel.
Rachel voulut parler, les larmes retombant à gros bouillons, mais son bégaiement fut coupé net par une Fuzzy qui continuait son discours.
Sinistre, quel nom à la con : pourquoi pas s’appeler Monsieur Méchant, pendant qu’on y était ? Caitlyn avait volé et tué pour lui, elle était un chien de guerre. Chien de Guerre… Warhound… Limier… ce mot fit particulièrement mal à Rachel ; Obéissante, docile et monstrueuse, elle connaissait cela. Mais elle l’avait fait par peur, par faim ; ils l’avaient torturée, puis entraînée et conditionnée, mais rien ne remplaçait la peur, cet instinct de survie qui vous rendait capable de dévorer les autres pour survivre vous-même. Caitlyn avait trouvé une échappatoire en faisant taire ses émotions, Rachel n’avait jamais put. Tuer sa conscience, ou même la museler, elle ne pouvait : c’était un animal, oui, se moquant bien que sa pâtée soit composée des chairs de ceux qu’elle avait tués tant qu’elle pouvait la manger, préférant obéir plutôt que la morsure des fouets n’atteigne sa propre personne. Elle avait commencé à tuer à quel âge ? Lors de sa première année ? Lors de la seconde ? Treize ans, elle avait treize ans quant l’Institut avait brûlé, lorsqu’elle avait été enlevé et que les tortures avaient commencées ; avait-elle eut beaucoup plus lorsqu’elle avait été violée ?
Caitlyn parla de son propre rêve, un rêve si similaire mais qui la posait en victime, non en bourreau ; c’était cela la différence, cela pourquoi elle pouvait s’accepter alors que Rachel n’y arrivait pas : Cait’ se percevait comme une victime du monde, alors qu’elle-même savait être l’instrument de sa destruction.
- Tu vois, on fait presque les mêmes rêves ma puce.
Non.
Rachel n’essaya même pas de s’expliquer, ou de formuler sa pensée à haute voix : Caitlyn était déjà repartie. Le plus simple ? Se laisser bouffer ou combattre ? Se morfondre ou tenter de reprendre les rênes de sa vie ? Plus facile de se faire plaindre ou d’essayer d’être forte ?
- Ouais… c’est plus simple, hein, la noirceur… tout ca… comme c’était plus simple de faire le mal ou d’obéir, de ne pas se poser de problème de conscience parce qu’on croyait ne pas avoir le choix ou la force de faire autre chose.
Comment pouvait-elle dire cela ? Comment pouvait-elle se complaire dans sa cruauté, même si elle n’avait pas été voulue ?!
Caitlyn avait choisie de se battre contre cela, voulant que toutes ses souffrances aient un sens, qu’elles servent à quelques choses… Ce n’était pas possible, Rachel avait déjà essayée, mais elle n’avait rien put faire. Rien n’avait de sens, c’était une lute désespérée contre le destin. Cela ne signifiait rien de rester en vie pour Phénix, car jamais la créature éponyme ne l’aurait laissée mourir ; elle ne pouvait pas en finir, et n’avait jamais rencontré adversaire capable de la vaincre. Enfin, si, Nimrod, mais elle s’était échapper sans savoir comment, perdant Kate Pryde au passage.
Caitlyn Elioth vivait pour défendre les autres, Rachel avait déjà échouée dans cette épreuve ! Elle avait fait un choix en écoutant une conscience qui la torturait, un cœur qu’elle avait tué… tout cela n’était que ruines, chez Phénix.
- Si j’peux j’te sauverai même toi, ma belle.
Pouvait-on seulement la sauver ? Elle s’était mise à y croire, mais à faire le bilan des choses, le doute germait à nouveau.
- Un humain c’est fait du pire et du meilleur. Tu t’connais dans l’pire Rachel, découvres toi dans l’meilleur.
Ponctuant son discours par une invitation à gouter la pâte d’amande qui en était à l’origine, le tout les bras croisés avec un sourire étrange.
Rachel la dévisagea, sans bouger, son image des plus brouillée disparaissant sur un regard emplie de tristesse, et de colère
* J’ai vu mon meilleur…* commença-t-elle droit dans l’esprit de Caitlyn, *J’ai vu mon meilleur et il m’a tout coûté… Trop faible… J’étais trop faible… Magnéto disait qu’il fallait une vie pour construire et un après-midi pour détruire… Non… détruire était tellement plus facile que cela… Je n’ai jamais put abandonner ma conscience, le fait de savoir que je faisais le mal. Ils m’ont torturée de tant de façons… ils m’ont entrainée et conditionnée… j’obéissais par peur, pour qu’ils arrêtent de me faire mal… pour qu’ils me nourrissent, avec les restes de mes victimes si cela leur chantait… J’avais treize ans quant cela a commencé… Treize ans quant ils m’ont arraché à ceux que j’aimais… Ils ont brulé mes espoirs avant de me faire comprendre que j’étais leur propriété… Ils ont violé mon corps, par le fer et l’électricité, par les aiguilles et les machines, et même par leur sexe une fois… ils ont violé mon esprit par le conditionnement et leur endoctrinement : ils voulaient une tueuse, je n’ai jamais été en mesure de leur fournir… Je tuais, oui, c’était si facile… mais jamais je n’ai put me détacher de ce que je faisais. Je le supportais, je n’avais pas d’espoir de m’en sortir, pas d’espoir que l’on me sauve… mais je… je… je survivais ! Toujours ! Je ne parviens pas à me souvenir de tous les visages, de tous les noms de ceux que j’ai tué… ma mémoire bloque… pour ne pas que cela m’achève… mais j’ai tué ceux qui m’ont élevé… ceux qui m’ont vu grandir… Mon père… cela a été trop… j’ai tué mon père… mais je n’ai put le supporter… Je… je me suis rebellée… et ils m’ont conduit en camps… J’avais était l’une des chier de l’enfer, et je m’y retrouvais à présent… Mais même en enfer, un ange faisait parfois son apparition… J’ai trouvée l’amour, au cœur de la mort et du désespoir, et il m’a sauvé… Il a fais ressortir le meilleur de moi-même… Et ne j’ai pas put le protéger… je n’ai pas put les protéger… On n’a voulut changer le passé… j’y ai envoyé une amie… Elle l’a fait… mais rien, rien n’avait changé pour nous… Pire, ils ont découverts ce que j’avais fais… et ils nous l’ont fait payer… J’aimais… j’ai regardé mon amour mourir… Il est mort pour moi… Ils sont tous morts pour moi… parce que je n’avais put changer le passé… pas put les protéger… Tous morts… sauf moi… et mon amie que j’avais envoyée dans le temps… Elle est revenu, on c’est enfuîtes… grâce au Phénix… ils ne pouvaient pas arrêter le Phénix, c’était hors de leurs portés… Un pouvoir… divin… J’ai cherché vengeance : JE VOULAIS QU’ILS SOUFFRENT AUTANT QUE CE QUE J’AVAIS SOUFFERT ET FAIS SOUFFRIR EN LEUR NOM ! Je haïssais l’Homme… malgré ce que Xavier m’avait apprit… je voulais le tuer… les tuer… tous… faire payer le sang par le sang… j’en avais le pouvoir, avec cette chose cachée en moi… Mais avec ce nouvel allié sont apparut de nouveaux ennemis, les meurtriers de ma mère… Ils nous ont enlevé et torturé à leur tour, ils avaient des armes capables d’affronter le Phénix, de m’affronter moi… Nous nous sommes échappées… j’ai du tuer des milliers d’entre eux… Nous sommes revenues sur terre… libérer les nôtres… nous avions échouées à changer le passé alors nous devions réussir dans le présent… Mais à nouveau… nous avons échouées… un piège… ils nous ont tendu un piège… Une machine que même le Phénix ne pouvait pas vaincre… Et j’ai perdu Kate… et j’ai atterrit ici… dans ce passé qui n’est pas le mien… où je n’existe même pas. J’ai changé le passé et le destin m’a effacé. Une seconde chance ? Ce monde est une seconde chance… Mais… je ne peux que détruire… J’ai assisté à la fin de votre monde… j’y ai même participé… On m’a donné un pouvoir infini… pourtant la moindre chose que j’ai jamais entreprise n’a été qu’échec ou destruction… Je veux changer… mais jamais je ne pourrais accepter ce que j’ai fait… Je suis un Limier, un Chien de Guerre, dressée pour l’attaque… je ne sais que détruire… J’ai tellement peur… peur que cela recommence ici…
Je… j’aurai pas dû te dire tout ça… Personne ne doit savoir… garde le secret… c’est la seule chose que je te demande… T’as aucune raison de le faire… mais s’il te plait, fait-le.*
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mer 31 Oct - 9:31
The pot is full, Let me take control, The pot is full Of secrets to be told, Secrets to be told
Une voix dans sa tête ! WTF ?!!! Sous le poids de la charge émotionnelle, Caitlyn blêmit et s’agrippa de toutes ses forces à la table derrière son dos. Les mots étaient difficiles à arrêter, voire impossible, ils étaient omniprésent, incontournables, là dans sa tête. Son visage se renferma comme si elle souffrait mentalement et les jointures de ses phalanges dont les doigts s’accrochaient avec force à cette table en blanchirent sous la crispation. Elle devait tenir et c’est ce qu’elle fit, aussi raide qu’un piquet et aussi constipée qu’un chinois sans son bol de riz.
C’était un viol, ni plus ni moins. Du moins, elle le vivait comme tel. Fuzzy avait beaucoup de mal avec l’intégrité physique, refusant de se faire soigner de manière sur naturelle, refusant qu’on utilise sur elle tout pouvoir. Ce blocage lui venait de son enfance martyre lui faisant sentir toute intervention non consentie d’un tiers comme une agression physique et une volonté de la faire souffrir, de lui faire du mal. Il en allait de même avec une intervention psychique et c’était là encore plus dérangeant car elle ne voyait aucun moyen de l’empêcher.
Une bouffé de violence et de panique émergeait en elle, bouffée qu’elle tentait de canaliser tant bien que mal en s’efforçant de rester concentrée sur les paroles, sur les mots de la jeune mutante. Elle accepta, elle ravala parce que l’important c’était de ne pas y céder, de ne pas montrer cette lutte en elle, épreuve inédite dont elle devait sortir gagnante pour pouvoir continuer à l’aider, elle. Personne sans doute ne saurait jamais cet admirable travail qu’elle fit ce jour-là, ce travail de contrôle sur elle-même qui lui demanda une énergie extraordinaire et un sang-froid absolu. Elle attendit qu’elle finisse, qu’enfin cette voix se retire avec cette sensation ignoble d’avoir été souillée, d’être salit par une autre. Elle ne pouvait pas lui en vouloir car elle ne le devait pas.
D’abord, rassurer avant de convaincre. Toujours rassurer. Elle enchaina, ses doigts se décrispant naturellement de sa table mais son corps frissonnant par instant sous l’effort de concentration.
- Personne ne saura ça de ma bouche Rachel, personne je te le promets.
Elle bougea les membres et croisa à nouveau les bras sur sa poitrine, feignant une indifférence totale à ces terribles révélations. Tout n’était que souffrance, tout n’était que douleur et on ne soigne pas cette souffrance par un mécanisme d’explication. Si on ne peut pas contenir une émotion, on la laisse venir ou on la détourne. Elle prit une profonde inspiration, s’assurant que sa voix ne tremble pas puis contempla la pièce vide, certaine qu'elle devait encore y être d'une manière ou d'une autre.
- Moi c’que j’vois c’est que je vais finir par le bouffer toute seule, cette tablette de pâte d’amande. Dommage, tu ne sais vraiment pas ce que tu rates. Ça tu vois…ça se passe ici..ici et maintenant et franchement, y’a que ça qui est de l’importance au fond.
Elle ne lui laissa pas le temps de répondre car elle savait parfaitement que ce discours ne pouvait etre compris sans celui qui suivait.
- Sincèrement. Tu aurais voulu que je te dise quoi ? J’ai pas d’baguette magique, je ne peux pas effacer tes souffrances et ce que tu as vécu même si je me mets parfaitement à ta place coté souffrance mais ca serait hypocrite de te dire que ca n’a pas d’importance pour toi. Je ne nierai jamais tes blessures mais je suis impuissante à les guérir. Ce que je peux faire en revanche, c’est te montrer ce que tu ne vois pas, ces choses que tu oublies. Tu es ici…dans ma chambre et je t’y attends physiquement. Je te vois comme tu es, Rachel et je n’attends pas de toi que tu sauves un univers ni que tu le détruises. Certains te traiteront de monstre…moi pas.
Je ne peux pas te guérir de la souffrance mais je peux t’apprendre à aimer cette vie.
Tu es la personne qui mérite le plus d’être aimé, c’est ça que tu ne vois pas. Si tu es ici, c’est qu’il n’y a pas de hasard, c’est que tu as une très bonne raison d’y être car ce n’est pas ce qui est derrière toi qui importe, c’est ce qui est devant. Ce n’est pas ce que tu as détruit qui compte c’est ce que tu vas construire. Si tu es si puissante…tu aurais pu sombrer..tu aurais pu détruire cette planète et cet univers et pourtant…Je suis là, je respire, je suis vivante. Tu ne vois pas ce cadeau fait au monde ? Le pouvoir, Rachel c’est de pouvoir faire une chose, d’en être physiquement capable…et de ne pas le faire. Le Pardon : c’est d’avoir toutes les raisons de faire une chose et de trouver la force inconsciente ou non, de ne pas le faire. Tu nous a pardonné Rachel, tu nous a donné une autre chance, c’est là que tu ne vois pas l’ironie de ton histoire. Tu crois que la vie t’a donné une seconde chance ? Non, c’est toi qui nous en a donné une autre…Ici , maintenant qu’est ce que ca change.
Elle est là, ma puce, ta réussite…
Caitlyn baissa le regard, l’expression très sérieuse.
- Merci, Rachel. Peu de personnes te le diront, moi je te le dis…merci. Et c’est parce que je veux te remercier que tu vas venir ici me gouter cette sucrerie et que je te prendrais dans mes bras pour un méga câlin. Grande Rousse, tu ne seras plus jamais seule ici, on est ta famille et si tu trébuches, tu me trouveras sur ton chemin avec mon sourire à la con, mes expressions débiles et la main tendue vers toi, pour t’aider encore et toujours à te relever. Nous allons faire de ce monde quelque chose de merveilleux, ma belle, il suffit juste que tu trouves la force d’y croire. Je peux y croire pour toi pour l’instant et un jour tu le feras croire à d’autres.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mer 31 Oct - 19:13
Rachel avait parlé, déversant sa rage et son passé indifféremment à la terreur de Caitlyn de se sentir ainsi étreinte dans son esprit, de perdre cet ultime bastion de sa conscience qu’était son cerveau. L’autre rousse voulait lutter, mais c’était peine perdue : jamais elle n’arrêterait les pensées étrangères qui envahissait son propre crâne. Alors, Fuzzy décida de ternir, malgré le fait qu’elle considérait cela comme un viol, voyant cette intrusion comme une agression mentale douloureuse ; douloureuse, malveillante et instopable.
Etait-ce réellement cela ? La plupart des gens avaient une bien meilleure réaction face à la Télépathie, l’acceptant tant qu’on n’allait pas trop profond ou qu’on ne touchait à rien. Bien évidement que la télépathie pouvait devenir malveillante et douloureuse, mais c’était fonction de comment on l’employait. Transmettre ses pensées parce qu’on n’était dans l’incapacité de parler physiquement ou de projeter son esprit, qu’est-ce que cela faisait de mal ? Ne parvenant plus à user de ses pouvoirs complexes sous le flot d’émotion, Rachel c’était rabattue sur du basique, son esprit dans les strates supérieures de celui de Caitlyn, ne touchant qu’à ses pensées de surface et se contentant simplement de lui transmettre les siennes.
Pas de quoi paniquer, mais Cait’ paniqua quant même. Seulement, Rachel ne voulait pas arrêter, ce déverser, briser les digues, parler, tout simplement. Ça faisait trop mal d’en arriver là, et elle ne pouvait plus contenir. Elle était faible, et agit en faible. Mais alors qu’elle faisait cela, Phénix put voir la naissance d’une force : Caitlyn refusait d’abandonner, acceptait cette intrusion qu’elle percevait comme si maléfique pour l’aider elle. Elle refusait d’abandonner malgré la sensation de souillure, et refusait même de lui en vouloir ; l’abnégation, était-ce cela ?
Lorsqu’elle crue que Rachel était sortie de ses pensées, chose fausse bien que cette dernière se soit tut, la Ptite Rousse parla à nouveau, lui promettant, pas même à contrecœur, de garder le secret. Cette gentillesse malgré sa perception de l’évènement surprit l’instigatrice de ce dernier, qui commença à douter. Mais le doute laissa plus à la surprise, Caitlyn déclarant que sa principale déception n’était pas son viol psychique mais bien qu’elle n’allait pas partager sa pâte d’amande, alors que visiblement elle avait horreur de cela (partager). C’était quoi le délire ? Pourquoi rester obnubilée par la bouffe ?
La réponse vint d’elle-même, presqu’instantanément, alors que Caitlyn la déclamait à haute voix, y pensant également.
Qu’est-ce que Rachel aurait voulut qu’on lui dise ? Elle-même n’en avait aucune idée. Non, personne ne pouvait effacer le passé où lui ôter la mémoire, et tous reconnaissaient que cela avait une importance capitale dans sa vie, mais Caitlyn était la première à dire que plus qu’essayer de la comprendre, elle ne pouvait pas guérir ses blessures. Non, de telles blessures ne pouvaient pas être guéries, c’était vrai. Mais qu’entendait-elle par lui montrer ce qu’elle ne voyait pas ? Rachel n’avait jamais eut un regard aussi lucide sur la tragédie de sa vie que depuis qu’elle était ici, dans cet Institut, et les seules choses échappant à son regard étaient ces périodes que sa mémoire avait censurées.
Caitlyn l’attendait physiquement dans sa chambre, n’attendant rien d’elle mais la voyant comme elle était, refusant de lui accoler le titre de monstre. Pourquoi ? Comment pouvait-elle dire cela ? C’était parce qu’elle-même se considérait comme un monstre en rédemption qu’elle pouvait parler de la monstruosité des autres ?
Fuzzy lui disait qu’elle méritait d’être aimée et refusait de le voir. Elle lui disait que ce qui importait était son futur, pas son passé, ce qu’elle pouvait construire, pas ce qu’elle avait détruit. Etait-ce vrai ? Rachel pouvait-elle construire ? Rachel pouvait-elle être aimée ? Franklin, Ernest, Caitlyn même, ils lui prouvaient cela. Ce besoin d’être aimée et entouré, il était là, oui, mais elle ne le méritait pas. Cela, elle en était convaincue.
Mais Caitlyn, une fois encore, lui mit le doute. Phénix était la méchante de sa propre histoire, mais l’autre rousse lui parla comme si elle était la gentille ; parla d’elle comme si elle était la gentille. Pourquoi Rachel aurait-elle détruit le monde alors qu’elle voulait le libérer ? Il ne s’agissait pas de ce monde de toute façon, mais d’un autre, ainsi jamais elle n’aurait tué Caitlyn, et celle de son monde devait être morte depuis bien longtemps.
Le pouvoir, Cait’ le définissait comme la possibilité de faire et le refus de mettre en application ; non, Rachel avait le pouvoir de sauver ceux qu’elle aimait mais n’avait jamais réussi. Pourtant, elle l’avait voulut et c’était battue de toutes ses forces pour cela, mais elle avait échoué. Oui, peut-être qu’elle aurait put tout détruire, mais elle voulait sauver, non damner.
Elle n’avait pas pardonné au monde, elle n’avait jamais voulut qu’il soit ainsi, elle avait voulut le changer, le rendre meilleur.
- Tu nous as pardonné Rachel, tu nous as donné une autre chance, c’est là que tu ne vois pas l’ironie de ton histoire. Tu crois que la vie t’a donné une seconde chance ? Non, c’est toi qui nous en as donné une autre… Ici, maintenant qu’est ce que ca change.
Elle est là, ma puce, ta réussite…
Etait-ce vrai ? Etait-ce ce monde dont Kate avait changé le futur ? Etait-ce pour cela qu’elle n’y existait pas ? Une sorte de rééquilibrage du destin ?
Rachel ne savait pas, elle ne comprenait pas, elle doutait et ne savait plus. Elle était perdue. C’était en 2020 que Keeley devait se faire tuer, c’était en 2020 qu’elle avait envoyé Katherine, ainsi comment pouvait-elle avoir eut le moindre impact sur ce monde ? Comment pouvait-il représenter une deuxième chance, alors que la seule chose qui assurait qu’il ne devienne pas comme son monde était le fait qu’elle n’y existait pas ; qu’elle n’y existait pas et que le BAM existait.
Mais Caitlyn avait soulevé un point d’importance : Rachel n’avait toujours considéré que ce qu’elle avait sous les yeux, ainsi si dans son monde, elle n’avait fait que détruire, dans un autre, elle avait réussit à sauver un autre monde. Celui-là ou un autre, elle était parvenue à empêcher la mort de tous ceux qu’elle aimait ; il y avait donc, quelque part, une elle-même qui avait vécue heureuse.
Posant la tête contre son oreiller, Rachel sourit à cette idée : elle avait détruit un monde mais en avait sauvé un autre ; et celui-ci ? Qu’allait-elle lui faire ?
Caitlyn la remercia, elle allait jusqu’à la remercier ; que ce soit ce monde ou un autre, Phénix en avait sauvé un, elle avait tenu sa promesse. Aujourd’hui, peut-être lui était-il donné une occasion de profiter de cela. Une seconde chance, une seconde chance qu’elle aurait méritée ?
Méritée comme la sucrerie ? Parce que Caitlyn voulait la voir rappliquer illico-presto, pour goûter la pâte d’amande, et lui faire un « méga câlin », l’appelant « Grande Rousse ». Grande Rousse… le premier surnom qu’on lui donnait ici. Son premier surnom à elle. Pas Phénix, à cause de la créature, par Richards, grâce à son mari, Rachel la Grande Rousse, celle qui n’avait pas perdu un monde, mais en avait un autre à découvrir.
Elle sourit à cette idée. Plus être seule, accepter l’aide des autres et les protéger, elle devait réussir.
- Nous allons faire de ce monde quelque chose de merveilleux, ma belle, il suffit juste que tu trouves la force d’y croire. Je peux y croire pour toi pour l’instant et un jour tu le feras croire à d’autres.
En larme sur son matelas, elle aurait voulut répondre, mais n’en fit rien ; elle ne voulait pas que Cait’ se rende compte qu’elle était encore dans sa tête, elle culpabilisait trop de l’avoir fait. Demander la permission avant de le faire, la tête était un endroit encore plus privé que les toilettes après tout.
Sanglotante, elle souffla, et attendit que le temps la calme. Elle allait apprendre à croire, elle voulait apprendre à croire ; elle avait déjà tous les professeurs pour cela. Se reconstruire, apprendre à vivre, vivre et protéger la vie. Etalée sur son matelas, le phénix lumineux disparut, et tremblotante et en larme, elle sourit, tout simplement.
Combien de temps ? Combien de minutes s’écoulèrent avant qu’elle ne se calme complètement ? Trois ? Quatre ? Une demi-douzaine ?
Rachel finit par se redresser, les traces des larmes dardant son visage comme le faisait déjà les marques des Limiers. Elle se frotta les yeux. Caitlyn avait-elle désespérée d’elle ou était-elle encore en train de l’attendre ? Elle ne savait pas, mais voulait aller la voir, physiquement.
Se relevant complètement, elle alla jusqu’à la poignée, s’en saisissant. C’était un acte tout aussi difficile symboliquement que physiquement pour elle, et elle en tremblait presque. Derrière cette porte, il y avait le monde. Elle l’ouvrit et la franchit.
Le couloir des chambres des X-Men, vide. Elle ne s’y attarda pas, de peur d’en rencontrer un. Passant par l’arrière, par les douches, elle se dirigea droit vers celui des filles ; elle connaissait parfaitement les lieux, mais une fois arrivée là-bas, elle se rendit compte d’un problème assez dramatique.
*Toc toc, vraiment désolée de rentrer dans ta tête encore une fois, juste que… c’est laquelle ta chambre ?*
Rachel n’était pas rassurée face à la réaction de Caitlyn face à cette nouvelle intrusion, bien qu’anoncée, mais elle n’était pas non plus rassurée à l’idée de rester dans le couloir, à moitié en larme et inconnue du grand publique, il y aurait forcément des questions, et pire, si elle rencontrait un X-Men.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mer 31 Oct - 21:53
Et bien nous y voilà…Un grand moment de solitude comme on en connait peu. Plus personne dans la piaule et cette terrible impression d’avoir parlé à l’intégralité des choses qui vivent dans une chambre et qu’on ne voit au premier regard : mouche, araignée, fourmi et bien entendu l’intégralité des moustiques qui lui piquaient le cul dans la soirée ou quand elle ronflait comme une sonneuse avec sa couette-Amy sur le ventre. Elle venait donc de convaincre la faune et peut être même la plante verte de la pièce (qu’elle avait perfidement nommé Laurette pour bisquer sa compagne) de l’intérêt de vivre et de rester à l’institut. On ne sait jamais pourquoi pas une mouche mutante rejetée par la population mouche ou mieux une mouche-phénix furax ? Se sentant très conne, elle tourna sur elle-même un instant avec le silence comme seul réponse. Soufflant de contrariété, elle se déplaça jusqu’à Laurette qu’elle gratouilla sous une feuille avec amusement.
- Mouais hein…t’es comme ta grande sœur coquine, t’aime bien quand j’fais ça ? …Tu sais, tu peux rester à l’Institut , Charles il est gentil et Amy viendra discuter avec toi quand elle se shoote au soleil le matin, ca lui fera une compagnie. Un jour tu d’viendras X Men et on t’prendra dans une équipe et….pffff…Ca va pas mieux moi hein…
Elle secoua la tête d’un air détaché avant de se diriger vers le mini frigidaire, investissement personnel fait avec ses propres deniers pour « avoir un minimum de confort dans cette boite à sardine : bordel ! ». Elle butta sur le Cubi-flotte à Amy : Un mini réservoir de 5 littre d’eau pour étancher sa « grand soif » de la journée. Ce même besoin physiologique qui avait fait dire à notre Rousse un soir de calins-sage avec la petite brune alors qu’elle se levait pour boire « Bordel, quand je pense que j’me tape un verre d’eau et toi ton cubi ! Heureusement qu’t’a pas l’feu au cul parce que sinon on s’rait obligé d’intervenir à coup de canadairs. ! ». Elle sautilla sur une jambe en regardant son gros orteil tout en jurant puis ayant dégagé le cubi d’un méga shoot explosant une pauvre étagère, elle ouvrit le frigo à la recherche de sa bouteille de coca. Elle retira le bouchon et se mit à s’envoyer la bouteille au goulot avec cette sensation agréable de sentir les bulles lui racler la gorge en cascadant le long de son œsophage. Un petit plaisir de la vie comme un autre qui lui fit délicieusement fermer les yeux. *Toc toc, vraiment désolée de rentrer dans ta tête encore une fois, juste que… c’est laquelle ta chambre ?*
Elle cracha le liquide en un geyser bruyant tout en ouvrant brusquement les yeux. L’intrusion était une fois de plus brutale même si le contenu des paroles était plus acceptable. Elle manqua littéralement de s’étouffer, s’empourprant violemment en hoquetant. Le coca lui remonta par le nez, lui cramant les naseaux et elle en recrachant une grande partie sur son pauvre t shirt, le trempant au passage. Difficile de retrouver un semblant de souffle, les larmes lui ayant embrouillé la vue : oh oui bordel ! Fallait VRAIMENT l’aimer Rachel, hein !
- Koooof koooof… ! RRrrrr ! tain de ….bordel…de….kooof !!! Raaaahchel…Allo ? ouiii ? Un opérateur va vous réponnndre..Kooof Kooof ! Couloir des filles, chambre..chambre 19 ! Et.. entre sans frapper..Kooof…
Elle reposa la bouteille, essayant de retrouver figure humaine. Rachel avait parvenu à la surprendre dans les situations les plus improbables possibles, c’était quoi la suivante ? Au pieu avec Amy ? OMG ! C’te honte.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Ven 2 Nov - 14:35
Il y avait des fois où Rachel avait l’impression de tout faire de travers ; enfin, ce n’était pas une impression : elle faisait tout de travers. Elle avait encore du mal à s’adapter à ce monde où l’on pouvait survivre sans ses pouvoirs et où ses amis ne se résumaient pas à un groupe de proches unis par le désir et les efforts constants pour veiller les uns sur les autres, et dont la majorité des espoirs reposaient sur elle. On ne lui demandait plus rien ici, on attendait plus d’elle qu’elle fasse quoi que ce soit hors se reconstruire. Elle devrait apprendre, mais le nombre de professeurs ne manqueraient jamais, visiblement, vu que quoi qu’elle fasse, on lui pardonnait.
Caitlyn avait recraché magnifiquement un liquide quelconque à l’intervention de Phénix dans son esprit, trouvant à nouveau l’intrusion trop brutale ; mais elle avait toqué ! Comment faire moins brutale que cela ? Cela n’empêchait pas la Ptite Rousse de s’étouffer ; et zut, grosse bêtise. Rachel n’avait pas besoin de beaucoup pour comprendre que c’était désagréable, le soda dans les trous de nez, et qu’elle venait de foutre en l’air le t-shirt de Cait’ ; pas blanc, donc ça allait, Rachel pourrait le faire sécher. Mais encore une fois, Caitlyn ne lui en voulait pas, pensant simplement qu’il fallait vraiment l’aimer Rachel pour la supporter.
*Koooof koooof… ! RRrrrr ! tain de … bordel… de… kooof !!! Raaaahchel… Allo ? ouiii ? Un opérateur va vous réponnndre… Kooof Kooof ! Couloir des filles, chambre… chambre 19 ! Et… entre sans frapper… Kooof…*
Bon, Caitstyle, ne pas chercher à comprendre, simplement sélectionner la partie qu’elle avait pigée et faire avec. Mais cette fois elle devait plus toquer, surement à cause de l’urgence. Restant dans les pensées de Caitlyn pour savoir si elle allait réellement s’étouffer, Rachel eut droit à une réplique des plus… qui ne la concernait pas.
*Nan t’inquiète, je me couche tôt* crut-elle bon de préciser par rapport à l’imagination débordante de Caitlyn, ne voulant la laisser seule avec ce stress d’être surprise dans son intimité.
Se dirigeant vers l’une des portes les plus proches, la première chambre étant celles la plus proche de l’escalier et les derniers numéros les plus proches des douches, elle ouvrit la porte et rentra, la refermant derrière elle. Restant appuyée contre la sortie, son regard se dirigea vers Caitlyn, le phénix lumineux indiquant une utilisation consciente de sa télépathie se dissipant avant qu’elle ne se fasse engueuler ; encore qu’elle avait une autre raison de se faire engueuler : outre le coca sur la chemise, Caitlyn en avait soufflé partout aux alentours.
Restant interdite à cette constatation, Rachel ne bougea plus, regardant Caitlyn avec un peu de honte sur le visage.
- Euh… pardon, commença-t-elle, s’arrêtant comme si elle était arrivée comme un cheveu sur la soupe et avait interrompu quelque chose, étant visiblement indésirable.
Elle voulut prendre un instant pour dresser une liste des conneries qu’elle avait faite dans les instants précédents, mais arrêta vite pour ne pas se déprimer.
- J’vais t’aider à nettoyer, promis. Et pour ta tête, ‘solée, je savais pas que tu buvais, je sais ce qui se passe que quant je suis dedans ; mais rassure-toi, je suis pas comme Frost, je bidouille pas moi : je parle et j’entends, rien de plus.
Et hop, nouvelle connerie : Caitlyn n’y connaissait pas grand-chose à la télépathie, sa seule expérience consciente du genre ayant été une altération psychique pour la faire croire qu’elle était un batracien, donc forcément qu’elle n’aimait pas cela, mais en plus, si elle parlait à haute voix, elle ne devait pas savoir que Rachel pouvait entendre ses pensées. Ernest le savait, il avait été victime de plusieurs télépathes et du fait, que Phénix rentra dans sa tête, tant qu’elle ne touchait à rien, cela ne le gênait guère. Amy était déjà plus susceptible, les pensées de surface, ok tant qu’elle était prévenue, mais pas plus profond. Et visiblement, Caitlyn c’était tu touche à ton cul, sans mauvaise pensée.
Plus malaisée que si elle c’était retrouvé dans les douches des garçons après un match de rugby, Rachel regarda ses pieds en se disant qu’elle ne devait plus aggraver son cas, ce qui passait par se taire, ce qu’elle fit avec brio, bien évidemment.
- Faut vraiment m’aimer hein ?
Bon, c’était fait, même en ressortant pour re-rentrer, elle avait aucune chance de la rattraper celle-là ; adieu la pâte d’amande et bonjours le sermon.
Elle n’aurait pas dû sortir de sa chambre, et aurait dû continuer de converser avec la télé, avec elle au moins on ne risquait pas de paraitre idiote et maladroite, vu le niveau des gens qui y passaient.
Fermant les yeux en attendant la sentence, Rachel s’entoura par réflexe d’un bouclier télékinétique, pour parer à l’éventualité d’un projectile sodaïfié tout en songeant que dans un tel cas, elle aurait encore plus de choses à nettoyer. Dommage que Caitlyn ne lui lança pas la pâte d’amande, au moins, elle aurait put goûter.
Mais les mots risquaient de lui faire plus de mal que n’importe quel projectile, et ça, Rachel le savait.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Ven 2 Nov - 23:25
*Nan t’inquiète, je me couche tôt*
Oh Par Le sang Du Christ ! Elle etait encore là ? Mais c’est pire qu’un morpion ou qu’un geek accroché à son PC, Surtout Cait ne plus penser à des choses compromettantes puisque l’œil de Cain était sur elle et pas dans la tombe pour changer. Vous connaissez le truc avec « Ne pensez pas un éléphant ! A quoi vous pensez ? Ben à un éléphant… » Ben en fait c’te connerie ça marche un peu pour tout et n’importe quoi comme l’adage qui veut de ne surtout pas dire de garder son calme à un gars qui a manifestement perdu son calme : tout ça comme dirait Jub : ca mène à l’Epic Fail. Alors en gros et pendant quelques secondes sans doute les plus embarrassantes de sa vie, notre pauvre Rousse bien emmerdée pensa dans le désordre : à ses premières règles, à Amy qui la palotait bien violent, à la fois ou elle avait tellement gerbé après une cuite qu’elle avait failli mourir, aux pensées inavouable sur un prof de lycée avec qui elle se voyait s’ébattre sauvagement sur le bureau de la salle de classe, a Amy nue, à Amy TRES nue, à Husk qui lui griffait les fesses, à des séances de plaisir solitaire inavouable avec ou sans ustensile inavouable de la même façon, à une demi-douzaine de fois où elle s’était vautrée en public ou s’était choppée la méga honte, à Jub qui avait quand même un sacré beau sourire et une belle paire de fesses et ENCORE à Amy…plus entreprenante cette fois ci . Rachel ne viendrait plus, c’est sûr, elle venait de l’over choquer cérébralement ! Cait fut obligé de se mettre une gifle pour s’arrêter de psychoter et se mit à focaliser sa pensé sur Kurt Cobain qui jouait de la gratte. Avec un peu de chance, elle avait rompu le contacte…Oh mon Dieu, pour fois, faites qu’elle eut rompu le contact ou la honte allait l’emporter dans la tombe de tous les Hobbits de la Conté pour les siècles et les siècles à venir !
Ca y est la porte s’ouvrit enfin ! Cait tourna un regard éteint vers elle, bon…elle était toujours vivante mais vieux valait ne pas ne pas tenter le diable.
Kurt cobain…Kurt Cobain…kurt Cobain…Kurt Cobain…Kurt Cobain….Kurt Cobain…Kurt Cobain….
- Euh… pardon, J’vais t’aider à nettoyer, promis. Et pour ta tête, ‘solée, je savais pas que tu buvais, je sais ce qui se passe que quant je suis dedans ; mais rassure-toi, je suis pas comme Frost, je bidouille pas moi : je parle et j’entends, rien de plus.
Kurt cobain…Kurt Cobain…kurt Cobain…Kurt Cobain…Kurt Cobain….Kurt Cobain…Kurt Cobain….
Elle lui décrocha un sourire, mais bordel que c’était difficile de parler en se concentrant sur autre chose.
- Te casse pas pour ça…C’est ma faute, j’suis maladroite. Et pour la tête.. Kurt cobain…Kurt Cobain…kurt Cobain…Kurt Cobain…Kurt Cobain….Kurt Cobain…Kurt Cobain….
- Juste, évite d’y rentrer à présent, je ne t’en donne pas la permission. J’ai un problème avec les contacts physiques dont j’suis pas à l’initiative et…de te balader dans ma tête, ca m’fait encore pire. Je sais qu’tu l’fais pas exprès et que tu n’cherches pas à mal… Mais à part le cas où c’est très Important. Tu ne liras plus mes pensées, Ok ? J’ai..Heuu..du mal à organiser mes pensées, c’est pour ça qu’on m’surnomme Fuzzy. Je pense à mille chose à la fois, alors des fois c’est la merde là-dedans et y’a des trucs que je n’aimerai pas qu’on voit.
Kurt cobain…Kurt Cobain…kurt Cobain…Kurt Cobain…Kurt Cobain….Kurt Cobain…Kurt Cobain….Oh pis il fait chier Kurt, faut apprendre à se faire confiance, non, alors hop…Coucouche panier Kurt.
Rachel était adorable dans sa manière d’être, enfin c’est comme ça qu’elle la voyait : une petit fille gaffeuse qu’il fallait prendre sous son aile afin de la préserver d’elle-même et de son potentiel de naïveté et de conneries en devenir. Cait avait l’emportement facile et la colère explosive mais étrangement devant l’innocence de Rachel, elle était bien incapable de hausser le ton ou de s’énerver faisant preuve d’une patience assez inhabituelle. - Faut vraiment m’aimer hein ?
Elle émit un rire bref avant de s’emparer de la pâte d’amande sur la table et de réduire l’espace entre elles en commentant.
- Bahhh mais Nan ! Alors on fait comme on a dit, Grande Rousse, et d’un le mégaaaaaaaaaa câlin et de deux la… OuuUUlaa !!!
Oui alors la suite pour vous dresser le tableau : une Cait qui écarte les bras et se prend une sorte de barrière invisible dans en pleine face et qui du coup, déséquilibrée se retrouve au sol, sur les fesses après un superbe « ouiiiip ! » mélange de cris de souri et de cri Caitlynien. Elle resta un peu idiote sur son royal fessier avant de lever un visage désespéré vers Rachel avec un sourire forcé
- OUI ! faut VRAIMENT t’aimer…Tu m’aides à me relever ou tu m’lattes ?
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Sam 3 Nov - 0:47
En Télépathie, il y a plusieurs niveaux de lecture de pensée : la plus connue, la lecture de surface, consistant à un contact entre deux esprits où celui du télépathe « lit » les pensées instantanées de sa cible, celles qui se déroulent à l’instant de la lecture, et la lecture en profondeur, permettant d’accéder à des niveaux plus profonds de l’esprit et d’avoir accès à l mémoire et aux connaissances de la cible ; cependant, il existait un troisième niveau, celui de la lecture passive : comme indiqué, et à moins de s’en couper volontairement, cette captation passive captait les pensées fortes, celles avec une grosse charge émotionnelle qui raisonnaient sur le plan astral.
Ainsi donc, après quelques instants de silence, un nom raisonna avec intensité : Kurt Cobain. Qui-que-quoi-dont-où ? (pour ne pas être vulgaire).
Caitlyn eut un sourire faux, continuant de se concentrer sur son Kurt Cobain, surement pour la chasser de ses pensées ; nan mais elle était sortie, par contre, les échos psychiques, Rachel n’aimait pas cela. Surtout quant elle ne comprenait pas, en fait : Kurt Cobain, c’était qui ? Le précédent petit copain de Cait’ ?
Si Phénix n’avait pas été aussi malaisée, elle aurait insistée sur le fait qu’elle aiderait à nettoyer, mais elle n’osa rien dire. Surtout qu’après une nouvelle dose de concentration Kurt-Cobain, elle lui demanda de ne plus entrer sans permission, ayant des difficultés avec cela ; logique, aussi, personne n’aimait la petite voix de trop dans sa tête, l’esprit n’était pas le genre de chose que même les gens les plus altruistes aimaient à partager. Caitlyn savait que ce n’était pas fait méchamment, mais à part en cas extrême, elle n’avait plus le droit de s’y balader ; fort bien, comme pour Amy, en gros.
Fuzzy s’appelait ainsi parce qu’elle avait du mal à s’organiser, et était visiblement aussi anarchique dans sa tête que dans ses gestes ; donc anarchique mais fort juste, ce qui était positif, du point de vue de Rachel. Elle savait ce que c’était qu’avoir du bordel dans l’esprit, mais le sien était des plus douloureux.
Encore Kurt Cobain ; nan mais vraiment, fallait qu’elle sache qui c’était celui-là ! Et elle n’irait pas demander à Caitlyn, sans quoi cette dernière pourrait croire qu’elle n’avait pas tenue sa promesse.
- Faut vraiment m’aimer, hein ?
Toujours aussi craintive, elle plissa les yeux lorsque Caitlyn se saisit de la pâte d’amande ; en même temps, ce serait surement le projectile le plus apprécié si elle parvenait à en chiper un bout. Mais non, un bref rire et Cait’ qui avançait vers elle, lui promettant d’abord le câlin et ensuite la… boum.
Comment cela, boum ?
Fuzzy venait de se manger un champ télékinétique, ayant avancée à grand pas, elle se retrouva sur les fesses avec un cri dont Rachel se souviendrait toute sa vie, non pas par ça puissance ou sa charge émotionnelle, juste parce qu’il confirmait à merveille le personnage de la Ptite Rousse.
- OUI ! faut VRAIMENT t’aimer…Tu m’aides à me relever ou tu m’lattes ?, déclara Fuzzy avec un sourire forcé et désespéré.
Rachel porta ses deux mains à sa bouche dans un geste d’interdiction, son bouclier s’évaporant. Avançant d’un pas avant de s’agenouiller prêt de Caitlyn, Phénix la regarda légèrement paniquée. La latter ? C’était quoi ça ? Fallait choisir quelle option là ? Dans le doute, mieux vallait prendre celle dont elle connaissait la définition : la première.
- Pardon, pardon, pardon ; c’était pas fait exprès. Un réflexe, juste, ce pouvoir est trop docile parfois.
Elle avait la permission de Caitlyn pour l’aider à se relever, ainsi Rachel lui prit un poignet (celui avec le paquet de pâte d’amande) et fit une extension de ses jambes, entrainant l’autre rousse avec elle, le tout avec une force stupéfiante pour sa constitution. Mine de rien, elle avait pas trop perdu.
Relâchant la main de Caitlyn une fois cette dernière sur ses jambes, Phénix fit un triangle du regard, visage de cait’ -> paquet de sucrerie -> ses propres pieds, avant de s’arrêter sur ses derniers.
Toujours les traces de pleurs sur les joues, toujours cette honte d’enchainer bourde sur bourde, elle passa ses mains dans son dos, ne sachant pas plus où les mettre qu’où se mettre elle-même.
- Euh… pour la télépathie ; promis, je rentre plus, pis si tu me vois, c’est simple pour savoir si je l’utilise ou pas : j’ai un œil qui d’vient lumineux, le… gauche… je crois.
Non, Rachel ne confondait pas sa droite et sa gauche, et avait même un sens de l’orientation hors du commun, aussi bien terrestre que stellaire, résidus de sa vie et de ses batailles, mais juste qu’elle-même ne voyait pas cette lumière, donc devait le faire de mémoire. Et sa mémoire était défectueuse, censurant les moments les plus cruels de son existence ; cependant, sans oser le réclamer, elle se souvenait parfaitement des paroles précédentes de Caitlyn, et stressait un peu à l’idée de tout faire foirer, se concentrant pour que ses pouvoirs restent bien sages et ne fassent plus rien.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Sam 3 Nov - 22:46
Viens comme tu es, comme tu étais, Comme je veux que tu sois Comme un ami, comme un ami, comme un vieil ennemi. Prend ton temps, dépêche toi Le choix t'appartient, ne sois pas en retard. Repose-toi, comme un ami, comme une vieille connaissance
Avec une poigne solide, elle la souleva comme une plume ce qui fit former sur les lèvres de notre petite rousse un « o » étonné. Elle avait de la force finalement Grande Rousse ! Elle avait l’air aussi frigide et empotée qu’un fervent défenseur de l’église au beau milieu de la Gay Pride ou qu’un fan de star wars pendant une pièce de théâtre de la Comédie Française mais de toute évidence, il fallait se méfier de l’eau qui dort et sous ses allures de sainte nitouche constipée dormait peut être une redoutable combattante. Et la voilà qui replonge son nez sur ses chaussures comme si la vérité absolue s’y trouvait après s’être confondu en excuses une fois de plus.
Elle lui arracha un sourire de tendresse. Oui, elle était craquante cette Rachel malgré la souffrance et son passé terrible, elle était réellement attachante par son coté si humain et si vulnérable. Difficile d’imaginer qu’elle puisse être à l’origine de destructions si colossales finalement ! Mais après tout, étaient-elles si différentes ? Qui pour savoir la dangerosité et le sang-froid monstrueux et sans émotion de celle qui répondait au nom de code de « Buse Cendrée » lorsqu’on observait cette fragile jeune femme rousse au visage à peine sortie de l’adolescence tout en rondeur et au comportement décalé et un peu fantaisiste ? C’est souvent celle qui ne soulève qu’indifférence qui s’avère être la plus dangereuse, Amy en était un autre exemple. Caitlyn hocha la tête et soupira.
- T’es une sacrée gaffeuse hein…mais tu sais, j’suis bien placée pour savoir que c’est ça qui nous rend craquantes, chiantes, mais craquantes, ça tu peux en être certaine mon chou.
En haussant les sourcils dans une expression entendue, elle l’enlaça pour la serrer contre elle en fermant les yeux tout en posant son menton contre son épaule. C’était un geste plein d’affection et de symbole, comme une chose promise et qu’elle avait méritée de haute lutte. Elle resta ainsi, chaleur contre chaleur au moins une bonne minute avant de lui murmurer.
- Tu sais..Si Amy entrait là et nous trouvait comme ça, on serait morte toutes les deux avant d’avoir le temps de dire « ouf ». Te fais pas d’idée hein, mon cœur n’appartient qu’à elle…mais il me reste de la place pour t’aimer aussi comme une amie ou une sœur. Je te laisserais pas tomber Rachel, c’est promis juré. T’as été courageuse de venir ici, très courageuse, je te félicite.
Oui elle se souvenait à présent, Amy lui avait parlé entre autre de cette difficulté à faire sortir Rachel de sa chambre et elle réalisait à présent que c’était sans doute une grande première pour elle de tenter l’aventure hors de son entre Elle dégagea son étreinte sans un mot supplémentaire en lui laissant dans la main la précieuse barre de pâte d’amande comme un trésor de guerre et la laissa là le plus naturellement du monde afin de lui démontrer la « normalité » de cette situation de « rendre visite à une amie ». Elle se dirigea vers sa penderie tout en discutant.
- Hum, tu m’excuses, je change de T-shirt, le coca ca colle et c’est dégueulasse, j’arrive ! Profites en pour manger ta récompense et t’installer où tu veux. C’est l’bordel. Je devais ranger car Amy est super occupée mais j’suis bordelique de nature, alors y’a tout qui traine mais comme tu vois, c’est notre nid et c’est ici qu’on vit toutes les deux : c’est petit, c’est sûr mais moi j’m’en fous. Si y’a un truc qui t’intéresse, cds ou livres, t’hésites pas tu t’sers, sauf les bouquins reliés d’Amy, ça c’est pas touche, elle y tient. Si tu veux qu’on discute, ça m’dérange pas…J’ai du temps avant qu’elle rentre
Elle enfila un vieux – Shirt trop large pour elle, portant comme emblème le logo de Nirvana et l’album Never Mind en photo puis revint cers elle en se recoiffant légèrement, balayant ses longues mèches rousses d’un revers de la main. Constatant qu’elle avait gouté sa friandise, elle s’installa sur sa chaise à rouette en l’observant avec un demi-sourire.
- Verdict ?
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Dim 4 Nov - 20:49
- T’es une sacrée gaffeuse hein… mais tu sais, j’suis bien placée pour savoir que c’est ça qui nous rend craquantes, chiantes, mais craquantes, ça tu peux en être certaine mon chou, la rassura Caitlyn après un soupir.
Lâchant un instant les bottes de la combinaison en molécules instables, Rachel remonta le regard avec un petit sourire ; elle ne voulait pas être chiante, mais si être pour être craquante elle devait l’être également, cela lui semblait un bon comprit. Cependant, la Grande Rousse ne voyait pas en quoi la Ptite Rousse était chiante, ou même gaffeuse ; encore que ce dernier point, le portrait dépeint par Amy le confirmait assez : sacrée gaffeuse et craquante, c’était Miss Caitlyn Elioth. Chiant par contre, c’était « le brother ».
Cait’ fit un pas en avant, l’enlaçant dans ses bras, la serrant et déposant son menton sur son épaule. Rachel ne put s’empêcher de rester interdite un instant, ne sachant pas comment réagir ; oui, à part Franklin, elle n’avait pas eut de réels contacts physiques, Amy et Ernest n’étant pas des plus physiques, et Jubilee lui donnant rapidement envie de faire pipi à cause des chatouilles. Décroisant les bras de son dos, elle trembla un instant, ne sachant comment réagir, gardant les bras à l’équerre et les paumes ouvertes, bloquée. Elle avait souvent trouvé les autres trop distants, mais maintenant que quelqu’un acceptait d’être physique, c’était elle-même qui bloquait ; Phénix avait voulut cette chaleur rassurante et ce contact humain, et même après avoir fait des efforts pour l’obtenir, elle n’arrivait pas à en profiter.
Après un temps indéterminé, l’autre rousse murmura quelques mots pour détendre l’atmosphère : si sa compagne les trouvaient ainsi, elle les tuait toutes les deux ; comme si Amy parvenait, même avec de l’entrainement, à tuer qui que ce soi. Mais encore une fois, elle ne devait pas tout prendre au pied de la lettre.
Rachel ne savait vraiment qu’espérer de Caitlyn, mais elle ne voulait pas la blesser, et savait son amour pour Amy réel, et Phénix ne voulait pas détruire cela. Elle savait ce qu’était qu’aimer, malgré ce qu’on pouvait croire en connaissance de son passé, et savait surtout ce qu’était perdre cet amour. La seule question qu’elle pouvait se poser était s’il était plus difficile de perdre physiquement son amour ou de le perdre ; elle n’avait pas non-plus l’idée d’avoir une nouvelle sœur, car celle qui en avait été le plus proche avait été Kate Pryde, et la rousse avait peur d’être si proche de quelqu’un à nouveau. Elle voulait aller vers les autres, mais avait peur de s’attacher et de les perdre. Des amis, elle en voulait, mais de la famille… elle n’était plus capable d’en avoir. Pas dans un monde où ses parents vivaient.
Caitlyn lui promettait de ne jamais la laisser tomber, et la félicitait pour son courage ; quel courage ? Rachel ne savait pas, mais décida d’être courageuse jusqu’au bout, et passa ses bras autour de Fuzzy, la serrant à son tour, le plus doucement possible, hésitante. Caitlyn était bien plus petite qu’elle, un peu plus d’une quinzaine de centimètres probablement, et s’était mise sur la pointe des pieds pour parvenir à poser son menton contre l’épaule de la Grande Rousse, les rendant toutes deux méritantes de leurs surnoms respectifs ; mais Rachel n’avait pas l’intention de laisser Caitlyn faire ce effort, et désormais qu’elle la tenait, elle resserra sa prise puis la souleva, pour qu’elles soient au même niveau, posant à son tour sa tête contre celle de Fuzzy.
- Amies, murmura-t-elle simplement.
Quant elle senti son amie se débattre légèrement, Rachel la relâcha, maladroitement, la laissant plus ou moins tomber (littéralement). Zut, elle avait serré trop fort et l’avait empêchée de respirer ? Quelle connerie pouvait-elle avoir encore faite ?
Non, la cause n’était pas son acte, mais l’un des précédents : Caitlyn, après lui avoir remit la pâte d’amande, déclara devoir se changer ; à oui, certes, à cause d’elle, Fuzzy avait détrempée son « nid » à coup de soda. Et Rachel devait manger ça récompense alors qu’elle avait fait une bêtise ?
Bon, elle le fit, arrachant un bout de la pate à modelée avant de le porter à la bouche, sans pour autant quitter Caitlyn des yeux ; ou plutôt le t-shirt de Caitlyn des yeux. Une fois, Xavier lui avait présenté un carton blanc et demandé à quoi lui faisait penser une tâche, et il avait fallut un moment à Rachel pour comprendre qu’elle ne devait pas penser à une tâche mais à autre chose. Ce défi passé, elle avait répondu le plus naturellement que la tâche lui faisait penser à une tâche, mais une tâche de sang, s’enquérant bien vite de savoir si c’était la bonne réponse ; celle de Caitlyn, en revanche, ressemblait à un oiseau. C’était positif ça : un zoziaux ! Allégorie d’elle-même puisqu’elle était l’hôte du Phénix ? Un petit oiseau maladroit, possible.
Mâchant avec concentration, en plissant les yeux, elle regarda Caitlyn se changer sans la moindre pudeur, à des lieux de cela : elle allait rattraper sa bêtise.
Caitlyn continuait de parler, déclarant qu’elle devrait ranger ; c’était sur qu’avec une personne comme Amy de Lauro qui rangeait toujours tout, au point de trier les billets du Monopoli et de faire ses comptes sur un bout de papier, un tel bazar ne pouvait être mit qu’entre le moment où la Ptite Brune sortait et son retour ! Caitlyn était effectivement une championne du bordel, mais cela devait être un bordel organisé… ou pas, vu la tête du t-shirt qu’elle sorti, c’était surement le seul qui ne nécessitait pas un diplôme d’archéologie pour être déterré.
S’il y avait un truc qui l’intéressait, Rachel ne devait pas hésiter à se servir ; CD ou livre, ouef, elle n’écoutait pas de musique ni ne lisait (par contre, elle se faisait volontiers faire la lecture). Puis elle avait autre chose en tête.
- Verdict ? demanda Caitlyn en se passant la main dans les cheveux, alors même que Phénix restait très concentrée sur le t-shirt récemment ôté.
Il y aurait eut une seule comparaison devant le visage de Rachel à cet instant précis : une vache constipée mâchouillant de l’herbe en regardant passer un train.
- J’crois qu’j’vais y arriver…
Tendant sa main libre vers le t-shirt détrempé, Phénix en retira toutes les molécules formant le coca, les faisant voler jusqu’à sa main où elles formèrent une boule. Boule qui se transforma à son tour en oiseau, lequel s’envola et fit quelques tours autour de Caitlyn avant de voler près des autres tâches de soda, appelant les autres goutes gazeuses à le rejoindre, nettoyant ainsi la pièce, puis s’en alla disparaitre par la fenêtre.
- Hell Yeah, déclara-t-elle, toute fière d’elle-même, faisait les cornes du diable de la main, telle qu’elle avait vu des masses de gens le faire à la télé pour signifier qu’ils étaient content.
Des bruits parvinrent de dessous la fenêtre, une voix grave et mécontente injuriant « l’irresponsable qui s’amusait à cracher du liquide par la fenêtre ; oh oui, il devait se trouver très drôle ! »
Complètement bloquée, comme si elle venait de commettre un crime, Rachel avala la pâte d’amande tout rond, ses yeux s’arrondissant également. Et voici la Statue de la Crucheté, avec son signe de métaleuse en herbe et son paquet de pâte d’amande contre le flan, qui commençait à s’étouffer.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mar 6 Nov - 22:54
Normalement, ça n’arrive qu’à elle ! Et voilà comment en cette belle fin de journée d’été, Dieu qui a un plan pour tous ou simplement pas grand-chose d’autre à foutre de ses journées venait de créer à lui tout seul un super épisode de Docteur Who basé sur les réalités alternatives ou comment être deux personnes différentes à un endroit unique et pourtant n’en être qu’une seule ! Oui je sais, c’est compliqué, c’est très compliqué mais les faits étaient là devant ses yeux ! Ou alors l’Eliothisme était une sorte de maladie autrement transmissible par voie aérienne ou télékynésique entre rousses et qu’importe la taille de la dite rousse en fait, ou alors un super pouvoir latent de Cait venait de se réveiller à savoir la capacité de modifier et amplifier le gène de la connerie que ses interlocuteurs ou et c’est la supposition qui nous intéressait ici, Rachel était son double dans la dimension de l’Epic Fail !
Pourtant, ca partait d’une bonne et noble intention ! Un genre de remake de « C’est Du propre » avec un pressing gratos et un spectacle de magie en plus pour se faire caster dans « l’Institut a un incroyable talent ». Et puis ce magnifique Hell Yeah sortie d’une autre vie genre réincarnation d’un troupeau de Hardos électrocutés à la Sound check d’un Hell Fest détrempé dans un champ à vache se transformant en rivière boueuse au fin fond de la pluvieuse Normandie et aussi incongrue que la reine Mère qui ferait un violent Fuck Off du doigt à la télé ou qu’un Strauss-Kahn se retirant pour une vie monastique entre pieux recueillement et promenades méditatives dans le potager du cloitre. C’te conne s’étouffait avec la pâte d’amande !!! Bon, ce n’est pas aussi con que s’étouffer avec une araignée, Fuzz pourrait facilement vous l’accorder car en ce qui concerne le corps du délit, elle largement encore une avance en la matière, feu Gipsy en serait témoin du haut de son si grand malheur. C’est paradoxalement à l’insecte de sinistre mémoire et au gout assez indigeste que Cait du sa grande réactivité face à cette situation la laissant d’abord inédite dans une pose de « Mais j’rêve…elle plus frappée que moi ! » pour se muter en « Ola ! Elle va y rester, c’te goliote ».
Cait bondit comme un diable hors de sa boite, se souvenant des gestes de Cièra et passant sans ménagement dans le dos de la rousse commença à la ceinturer et la secouer avec force comme une parodie youtubienne d’un improbable GanGam Style dont la grâce laissait grandement perplexe et qu’on aurait pu confondre avec une tentative de prise arrière durant une joute de lutte gréco-romaine.
- Han ! Laisse toi…Han ! faire ! Bougre de…Han ! Cruche !! On Han !..ne crève…Han ! ..Pas dans ma ..Han ! piaule !! Ammy va…Han ! Encore …HANNN ! gueuler !!
Elle parvint enfin a faire cracher le morceau qui fut propulsé comme un météore pour aller détruire complètement comme si on venait de tirer une balle le pot dans lequel trônait fièrement Laurette la plante verte d’intérieur nourrit amoureusement au Pokon qu’Amy n’avait pas voulu comme fortifiant dans une attitude blessante et ingrate.
- On Mon Dieu !!! (Hurla Cait’ hallucinée par la scène,) On a tué Laurette !! Espèce D’enfoi..
A moitié grimpée sur le dos de Grande Rousse comme installée pour se faire un méga rodéo, elle finit par ses gestes de panique devant le désastre écologique digne des foudres de Greenpeace ou d’un Nicolas Hulot Américain, par déstabiliser le fragile équilibre de la bête à deux dos et précipiter leur mouvements vers le lit. Elles s’affalèrent toutes deux et le silence tomba quelques instants sur la scène de la terrible bataille comme les USA un lendemain de vote aux présidentielles.
Triste spectacle que cette pauvre Caitlyn explosée sur le dos comme une étoile de mer sur le lit et Grande Rousse s’étant retourné dans la chute et l’écrasant joyeusement de tout son corps contre le sien et l’étouffant au sens littéral par ses attributs mammaires. Comment pouvait-on en arriver là ? X men ? Bordel…Même pas en rêve !
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mer 7 Nov - 21:10
Le ridicule ne tuait pas, mais il amochait bien ; Rachel comprenait enfin l’expression, mais ne pouvait pas réellement en débattre, trop occupée à s’étouffer avec sa pâte d’amande. Elle s’étouffait avec la première sucrerie qu’on lui donnait ; encore une difficulté d’adaptation tiens ! Elle avait été étranglée plus d’une fois, avait traversé des tempêtes de poussières ou combattue dans des ruines souterraines, mais elle n’avait encore jamais dû avaler de travers sa nourriture. Il fallait dire que la nourriture n’était pas des plus abondantes, et pas forcément des plus saines.
Non habituée à ainsi être prise de convulsion, elle ne savait pas comment réagir, ses bras s’étaient simplement rabattu vers son torse, attendant la prochaine directive ; ce n’était pas à l’aide de ses membres que Phénix allait expulser la pâte à modeler de sa gorge, elle en avait conscience. Elle devait juste parvenir à s’en saisir par Télékinésie et à la faire remonter doucement pour ne pas s’arracher le gosier ; pas facile, surtout la partie en douceur.
Caitlyn, après un instant d’hébêtement, vint à son aide, se plaçant derrière elle pour l’enlacer au niveau du thorax, plaçant un poing au creux de son estomac et l’autre main par-dessus, avant d’appuyer un bon coup en ramenant les poings vers le haut. Manœuvre de Heimlich, en réanimation cardio-vasculaire, Rachel s’en souvenait ! Ce n’était pas chez les Limiers qu’elle avait apprit cela, mais par son mari, qui pour lui prouver qu’elle pouvait sauver des vies, lui avait enseigné diverses trucs dans le genre.
- Han ! Laisse toi…Han ! faire ! Bougre de… Han ! Cruche !! On Han !... ne crève… Han ! …Pas dans ma... Han ! piaule !! Ammy va… Han ! Encore… HANNN ! gueuler !!
Caitlyn avait parlé avec force de conviction, laissant Rachel perplexe : comment ça, on la sauvait parce qu’on ne voulait pas d’un cadavre par terre ?
Second degré ! C’était du second degré ! Rachel avait reconnue du second degré ! Elle aurait presque été fière si elle n’avait pas eut une affaire plus urgente à régler. Comment pouvait-on avoir un chat dans la gorge vu le mal que de la pâte d’amande avait à passer ? Stop ; concentration requise.
Synchronisant le plus gros appui de Caitlyn avec une poussé télékinétique, Rachel parvint à expulser la pâte d’amande de sa gorge, l’envoyant voler droit devant avec une vitesse improbable, passant littéralement à travers le pot de la plante verte pour elle aussi finir dans la nature, avec un minimum de chance sur le même mec que celui à l’origine de l’étouffement.
Caitlyn hurla à la mort (littéralement, là encore), se cabrant en arrière, déséquilibrant Rachel dans un même mouvement. Un reflexe poussa Rachel à se basculer vers l’avant, pour se débarrasser de l’agresseur, Caitlyn lui passait par-dessus le dos, faisant un salto avant, avait d’heurter le matelas, rapidement suivit par Rachel qu’elle entraina dans sa chute dans un « Et merdeuh » poétique, chacune se retrouvant dans le sens inverse de l’autre, la tête sur le torse l’une de l’autre, la grande au-dessus.
Fuzzy marmonna quelque chose, demandant à Rachel de se pousser, cette dernière n’y parvenant pas : le contact de la chevelure de Cait’ et les mouvements du visage de la Ptite Rousse contre sa poitrine firent se crisper Phénix de tout son corps, la chatouillant. A moitié morte de rire alors que l’autre râlait de plus belle face à son inaction (et son hilarité intempestive, probablement), Rachel se saisit des côtés de Caitlyn, tournant la tête sur le côté du ventre de cette dernière (et oui, les quinze centimètres de plus aidaient bien pour ne pas se heurter à la cage thoracique de la Ptite Rousse), ne parvenant à contenir les rires.
- Arrête, tu m’chatouilles !
Phénix avait les larmes aux yeux, comme la dernière fois avec Jubilee, qui avait usé de cette méthode pour la faire sourire, lors de leur rencontre nocturne. Parvenant, après quelques instants et de nouveaux mouvements de visage de l’autre rousse qui déclenchaient toujours plus l’hilarité, à pousser sur ses bras pour se soulever sans difficulté en une pompe experte mais étrange vu la situation, Phénix, toujours au-dessus de son amie, lui laissant au moins de l’autre. Ses longs cheveux tombant sur l’autre alors même qu’elle baissait la tête pour voir le visage de Caitlyn, sans changer de position, Rachel reprit la parole.
- Ca va ?
Question simple, basique, mais venue naturellement, ce qui était encourageant.
- Faut pas me chatouiller, j’crains beaucoup. Et… merci de m’avoir aidé et… toutes mes condoléances pour Laurette… je vais voir si je peux la sauver.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: She's a devil in disguise (PV Rachel) Mer 7 Nov - 23:22
Mais elle croyait vraiment qu’elle jouait ? Sérieusement ? Vous avez déjà essayé de respirer la tête entre les seins d’une fille ? Finalement ne répondez pas, il y a des choses qui se doivent de rester mystérieuses comme cette fameuse scène de voir l’être cher au beau matin de l’amour disparaitre en fermant la porte des toilettes car c’est bien connu, l’Amour lui-même ne fait pas caca. Cette pensée philosophique ne traversa pas l’esprit déjà fortement barré de notre Petite Rousse qui manquait cruellement d’oxygène et complètement de dignité humaine dans une position aussi humiliante. Et en plus la voilà qui se met à se marrer comme une gourdasse, ça y est, c’est la honte de la mort qui tue.
Si Cait eut été cinglée, pour la peine elle l’aurait bien mordu là où c’est hyper sensible histoire de voir si ça la rendait toujours aussi hilare cette histoire. Mais là, franchement, on risquait de tomber dans l’horreur d’un film X tout pourrav et sévèrement malsain. Plus elle tentait de retrouver son souffle, plus l’autre gigotait au-dessus d’elle en manifestant son excès d’hystérie chatouilleuse. Le miracle s’accomplit enfin quand Rachel se décida que quelque part c’était mieux d’avoir une nouvelle super amie vivante qu’un cadavre qui finirait par se dégrader rapidement avec le temps et ne connaitrait plus que son heure de gloire dans Walking Dead puisque ce bon Mickael Jackson avait regagné le tombeau de ses zombies dansant et fort peu convaincants.
Alors ? Qu’est qui a des cheveux ébouriffés couleur orange, une tête toute rouge, des yeux verts injectés de sang et une super quinte de toux en faisant un bruit de bouilloire qui s’excite ? Oui le Monsieur Chauve dans un fauteuil roulant, c’est Caitlyn Elioth à moitié morte étouffée ! Vous repartez avec deux encyclopédies La Rousse du Moment de Solitude : Petit et Grand modèle.
Malgré le souffle coupé, essayant de lutter pour récupérer visage humain, elle leva la main et tendit le pouce en un signe amusant de « ok ». Puis un sourire se dessina, sourire qui soudain se modifia en un rire léger, puis un véritable fou rire. A sa réponse sur ses remerciements sur son aide, Caitlyn entre deux gloucements se contenta de la regarder avec des yeux globuleux en faisant le signe des hardos en couinant d’une voix encore hésitante.
- Hell Yeah ! Pour Frodon ! Pour la Conté !
Puis reparti dans un rire terrible à en pleurer.
- Par …Le sang du..Christ ! J’en ai rencontré des phénomènes mais des comme toi, jamais ! C’te honte ! T’as réussi en trente minute à m’empêcher de pisser, me saloper une de mes culotes fétiche, déguelasser un t-shirt, me violer psychiquement à coup de « toc toc » démolir ma pauvre plante verte et manquer de m’étrangler entre tes deux nibards ! Et TOUT CA CAR JE SUIS TON AMIE ! Mais bordel, t’imagine, un ennemi ? tu lui fais quoi ?? Ha Hahaaaa ! En plus tu me…files un point de côté tellement j’en pleure de rire…Tain mais je t’aime quoi Grande Rousse, t’es plus qu’unique ! j’adore !
Elle lui déposa un baiser sur le front en essuyant ses larmes de rires.
- Oh oui…sauve Laurette tiens… Ou sinon c’est nos vies que tu devras sauver quand Amy rentrera. C’était une gentille plante, elle était bien, elle était chouette. Et puis t’inquiètes pas pour moi va, mon pouvoir…j’suis immunisé contre la douleur physique, on t’a pas dit ? mais je ne respire pas par des ailes, donc étouffer OUI, je peux !