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 Autre temps, autres mœurs [LIBRE]

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Echo
X-Men Oméga
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MessageSujet: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeDim 24 Juin - 16:45

Et si elle ne parvenait pas à s’adapter ? Et si elle ne parvenait pas à s’intégrer ? A vivre en Paix ?

Cela la désolait, à tel point que les larmes en coulaient sur ses joues.

Elle n’était capable de rien, de rien de bien en tout cas.

Comment, alors qu’elle avait vécu la guerre et la violence depuis prêt d’une décennie, parviendrait-elle à regarder ce monde, alors qu’il risquait de devenir comme le sien ? Comment regarder les arbres sans savoir qu’un jour, ils pourraient brûler ? Comment regarder les cieux, sans savoir qu’un nuit ils seront éclairé par des flammes aux couleurs du sang ?

Comment regarder les gens, sans penser qu’un jour, on les a peut-être tué ?

Elle ne savait pas ; elle n’y arrivait pas.

Dehors, c’était le début de l’été ; en elle, c’était toujours un hiver mort : ici, il y avait des enfants qui courraient dans l’herbe du parc, elle pouvait le voir depuis la fenêtre de l’infirmerie. Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’un jour, ce serait, peut-être, leur sang qui couvrirait la neige.

Elle n’avait bougé de son lit qu’en de rares occasions, pour se nettoyer ou faire ses besoins, et n’avait réellement quitté l’infirmerie depuis son arrivée. Elle mangeait ici, elle dormait ici, elle désespérait ici.

Comment pourrait-elle faire quoi que ce soit de bien après tout le mal qu’elle avait fait ?

Son lit, sur ordre de l’infirmière, avait été poussé en face de la fenêtre, qu’elle puisse contempler le monde environnant, une partie du parc de l’Institut, du bois… Le jardin où elle avait grandie, le jardin qu’elle avait vu brûler.

Recroquevillée sur elle-même, aussi bien physiquement que mentalement, elle regardait par la fenêtre un monde paisible qu’elle savait éphémère. Les arbres bougeaient sous une brise, des personnes parlaient… c’était le calme avant la tempête.

Rachel n’avait pas changée de tenue depuis son arrivée, et était toujours dans l’espèce de robe d’hôpital. La tête posée sur les genoux et les bras enlacés autour, elle pleurait doucement, silencieusement, la chaleur des larmes s’allait à celle qui cognait contre la vitre, la ventilation comme le vers lui interdisant l’accès.

Elle était seule à l’infirmerie, c’était quelque chose de positif en soit, mais du fait, de négatif également. Savoir qu’on était la seule à réclamer des soins était bien, puisque personne ne partageait pas la souffrance, mais été mal aussi, parce qu’on ne pouvait la partager.

De toute façon, avec qui pourrait-elle la partager ?

Elle ne pouvait révéler qui elle était réellement, sans que l’on ne découvre aussi ce qu’elle avait fais. Et jamais on ne pourrait l’accepter après ce qu’elle avait fait. C’était une certitude.

Et si elle ne parvenait pas à s’adapter ? Et si elle ne parvenait pas à s’intégrer ? A vivre en Paix ?

C’était une âme damnée, assaillie par la solitude et le remord.

La tempête qui se déroulait chez elle lui avait empêché de penser à cela, mais désormais, dans le calme norme d’un monde auquel elle était étrangère, elle pouvait prendre la pleine mesure des atrocités qu’elle avait commises.

Non, même cela lui était refusé, car sa mémoire lui faisait défaut. Prise dans un tourbillon d’incertitude, elle regardait chaque seconde s’écouler sachant qu’elle était perdue à jamais.

Et cela la désolait encore plus.

Elle ne parviendrait pas à s’adapter, ni à s’intégrer, ni à trouver la paix.

Elle avait besoin d’un guide pour cela.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeDim 24 Juin - 19:19

Cela faisait maintenant, un bon mois que le petit Franklin Richards n'avait pas revu sa famille et ce n'était en aucun cas parce qu'il avait été rejeté à cause de ses pouvoirs mais, tous simplement parce qu'à présent il menait une nouvelle vie au prêt des gens comme lui, dans cette institut pour mutants, fondé par le grand professeur Charles Xavier et épaulé par une très belle femme et non sans courage, la toujours séduisante, Emma Frost. C'est institut était bien différente des écoles traditionnelles mais, c'était non sans plaire au gamin qui se sentait pour la première fois, dans un milieu qui lui correspondait parfaitement. Certes, au début son intégration n'avait pas été très facile et il se comportait toujours comme un solitaire et n'était pas très attiré par le monde mais, chaque jours, il se sentait évoluer, il apprenait à contrôler ses dons et faisait une tonnes d'autres activités qu'il appréciait beaucoup. Ses journées étaient bien remplis et quand il n'était pas en cours ou en train d'étudier ou encore tentait de faire connaissance avec ses camarades et de s’intégrer, Franklin rendait de nombreuses visites au très célèbre docteur et professeur Henry McCoy, un mutant à l'intellect hors du commun et qui malgré son aspect repoussant, savait parfaitement être mettre de lui même et était un homme respectueux et très respectable.

Le petit blondinet que l'on appelait souvent Franky pour faire plus court, assistait du mieux qu'il pouvait le professeur McCoy et en ce dimanche après midi, l'homme qui ne ressemblait qu'extérieurement a un animal sauvage avait demandé à son petit protégé de lui ramener quelques bricoles de l'infirmerie. Le scientifique avait besoin de quelques flacons vides de quelques ustensiles et de bandages au cas où ses expériences auraient quelques regrettables ratés. Généralement les travaux de Mr Mccoy était très bien mené mais, l’homme qui avait des mains un peu encombrante, rencontrait parfois quelques petit soucis et il n'aimait pas trop que pour l'aider, Franklin mette ses mains dans les expériences dangereuses. Le gamin agissait plutôt comme un observateur en soif de connaissances et l'assistait dans les choses moins risqués. C'est pourquoi, aujourd’hui son jeune assistant se rendait à l'infirmerie avec un petit sac et une liste d'objets à ramener.

Franky avait donc quitté le laboratoire en refermant délicatement la porte pour ne pas déranger celui qu'il considérait comme un mentor. Il marcha un petit moment à travers les couloirs et remonta ensuite jusqu'à l'infirmerie qu'il commençait à connaitre. Le personnel la-bas était assez sympathique, quoi que parfois peu patient, parce que bousculé par le accidents réguliers des élevés qui expérimente leur pouvoirs ou bien par les membres des X-mens qui reviennes de missions plus ou moins délicates. Quand Franklin arriva à l'infirmerie, comme de très nombreux dimanches, l'infirmerie était plutôt déserte et il n’aperçut au loin, au bout d'un long couloir, que deux infirmières qui discutaient ensemble, prêt d'un bureau. Les deux femmes semblaient assez préoccupés et parlaient d'une patiente en se demandant d’où elle provenait exactement. Franklin se rapprocha doucement des infirmières et toussota pour se manifester parce qu'il n'aimait pas trop couper la parole aux adultes. L'une des deux femmes, la plus âgé, se retourna et s'adressa à lui sur un ton un peu sec mais, pas pour au temps, mauvais.


-hé bien! Hé bien! Que ce que tu fais là toi? encore un qui a eu un petit soucis en voulant utiliser ses pouvoirs?

-Heuu.. non mme, je viens de la part du professeur McCoy, il m’envoie chercher quelques petites choses pour lui. Dit Franklin en tendant la liste à l’infirmière.

-Ce pauvre henry a de moins en moins de temps pour sortir de son laboratoire.S’exclama l’autre femme en bougeant négativement la tête.

Au bout de quelques minutes, le sac de Franklin était remplis par les objets demandé par le professeur et tendis qu'il salua et remercia les deux infirmières qui venaient de s’isoler dans un bureau pour discuter de leur inquiétude, le gamin commença à marcher dans le couloir de l'infirmerie jusqu’à à la porte mais, au moment où il s’apprêta à quitter les lieux, une choses le retiens et il se stoppa net avant de se retourner et de regarder en direction d'un autre couloir de l'infirmerie.

L'un des pouvoirs de Franklin était un dons d'empathie qui lui permettait de capter les émotions des gens et parfois, même sans qu'il ne le souhaite et plus particulièrement quand les émotions étaient importantes et douloureuses. Ce fût justement ce qu'il ressentait à ce moment présent. Cela provenait de l'une des chambres du couloirs et à cet instant, il décida que le professeur Mccoy devrait attendre un peu car il devait voir ce qu'il se passait dans cette chambre car s'il décidait d'ignorer son pouvoir, Franklin passerait une très mauvaise journée et pleine de regret. Le gamin plein d'empathie, s'empressa donc de se rendre dans cette chambre ou une personne semblait en plein désarrois.

Franklin déposa son sac prés de la porte, tourna la pogné et entra doucement dans la pièce. Il n y avait qu’une seul personne dans cette chambre c'était une une jeune femme rousse, qui avait la tête plongé dans ses genoux et pleurait sans pouvoir s’arrêter. N'importe qui, sans pouvoirs aurait pu percevoir le profond malêtre de cette femme mais, Franklin 'était pas n'importe qui et sans le comprendre il se sentait très mal en présence de cette femme. Il tenta d'entrer dans les pensées de la jeune femme mais, rien ne ce passa, il se heurta à un vide absolue. Il s’approcha alors du lit et sans vraiment s’en rendre compte, il s'assit prêt de cette pauvre âme en détresse.

Il resta un moment à la regarder, tendis qu’elle avait toujours la tête plongée dans ses genoux. La femme secouait la tête, tous en pleurant et usant une fois de plus de son empathie, Franklin compris qu’elle avait du remord. Beaucoup de mutant étaient dans ce cas et Franklin lui même avait à moment de sa courte vie, ressentit ce genre de mal être, il s'en rappelait parfaitement, c'était l'or se qu'il était un peu plus jeune et qu'il avait eut une vision du Maire qui explosait en fumée et il s'en était voulu de ne pas avoir compris cette vision. Depuis, ce pouvoir était bloqué par son esprit mais, le remord était toujours présent.

Pour ne pas plonger dans une grande tristesse, Franklin continua de fixer la jeune femme en cherchant les bon mots pour la rassurer. Il repensa alors à ce qu'il se disait souvent pour se rassurer et partagea ses mots avec la jeune femme.


- Bonjour mademoiselle, vous savez, c’est pas bien grave ce qu'on est, ce qu'on fait c’est plus important je trouve.

Le gamin marqua un temps arrêt puis se présenta en voyant la jeune femme qui avait levé la tête et qui le regardait.

- Ho! Pardon, j’oubliais, je m'appelle Franklin, Franklin Richards, je suis un mutant moi aussi et mon pouvoir m'a dit que vous aussi vous étiez une mutante. Et vous? c'est quoi votre nom?

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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeDim 24 Juin - 22:36

Elle aurait tout donné pour tout oublier ; pas seulement la partie atroce, qui par son absence, était encore plus douloureuse. Elle aurait tout donné pour tout oublier, pour ne plus avoir à porter de fardeau de ce qu’elle avait fait ou pensait avoir fait, ou craignait d’avoir fait ; elle aurait tout donné pour ne plus rien ressentir, pour cesser d’exister.

Il lui était donné une chance de tout reprendre à zéro ? Mais comment pouvait-on reprendre quoi que ce soit à zéro après ce qu’elle avait vécu ? Elle avait trop perdu pour tout reprendre à zéro. Elle avait survécu, alors que les autres, qui le méritaient bien plus, étaient morts. Ce n’était pas juste ; alors pourquoi ?

Pourquoi était-ce elle, le monstre, la tueuse, qui avait survécue ? Pour être rongée par la culpabilité jusqu’à la fin de ses jours ?

C’était son châtiment : vivre ?

Elle ne vivait pas, elle fuyait la vie ; honteuse, coupable, elle fuyait la vie et elle fuyait la vie comme ceux qui pourraient la juger.

De ce fait, elle savait avoir dressée toutes ses barrières mentales : personne, personne en devait savoir, à par le Professeur X. Aucun des télépathes de l’Institut ou d’au-delà ne devait pénétrer son esprit, sans quoi se serait la catastrophe. S’il lui arrivait d’en venir à espérer, périodiquement, des jours meilleurs, ils impliquaient qu’elle ne soit pas violée dans sa vie privée, ou ce qui y ressemblait.

Son état de bouleversement était tel que son isolement du monde était seulement spirituel, mais également physique : elle ne voyait que ce qu’elle voulait voir.

Jeune femme rousse et svelte, de taille moyenne pour son époque, à la peau claire marquée des stigmates de sa vie ; elle ne parvenait pas à penser son ancienne vie. Penser que cela était du passé, c’était l’abandonner, et abandonner tous ceux qu’elle avait aimé. Il y avait ses marques rouges, telles des traces de griffes, sur la totalité de son corps, de son visage à ses pieds : les marques d’assermentation des Limiers. Elles ne pouvaient s’empêcher d’être là, de lui rappeler qui elle était, ce qu’elle avait fait.

C’était comme ses cicatrices, elle les dissimulait au regard des autres, mais ne parviendrait jamais à les effacer : elles étaient le signe concret des atrocités dont Rachel ne parvenait pas à se souvenir. Témoignages de sa culpabilité et de ses actes, à jamais marquées dans sa chair.

Elle ne regardait même plus le monde, complètement bloquée sur elle-même, le visage enfouit dans ses genoux. Les larmes imbibaient sa chemise de nuit, lui collant au visage.

Comment avait-elle fait pour ne pas mourir de déshydratation ? Pourquoi n’était-elle pas morte de déshydratation ? Sa aurait été tellement plus simple…

Quelque chose s’approcha de son esprit, doucement, sans agressivité aucune, mais se heurta au mur télépathique qu’elle avait élevée pour protéger sa détresse. L’esprit se retira promptement.

Cette action inattendue fit sursauter Rachel, malgré la délicatesse avec laquelle elle avait été portée. Par réflexe, la jeune femme se recroquevilla encore plus, se crispant de tous son corps : elle avait peur.

Peur de découvrir qui était là personne qui avait tenté de communiquer avec son esprit ; peur de la connaitre ; peur de l’avoir tué. Mais également, peur qu’elle découvre qui elle était, ce qu’elle avait fait. Rachel était terrifiée.

Elle ne voulait pas même user de ses pouvoirs ; ils ne lui étaient d’aucune utilité. Ils n’auraient fait qu’empirer la situation. Recroquevillée sur elle-même, le mieux qu’elle put faire fut de dresser un bouclier télékinétique autour de son corps, à peine suffisament large pour qu’elle puisse passer, afin qu’elle fusse protégée, corps et âme.

L’inconnu s’approcha et s’assit prêt d’elle.

Il ne lui voulait pas de mal, il voulait certainement l’aider ; elle ne méritait aucune aide. Elle ne méritait rien, pas même la pitié d’autrui.

Rachel avait peur d’ouvrir les yeux, peur de découvrir qui se tenait à son côté. Peur de voir le visage mourant d’une personne qui, ici et maintenant, lui voulait du bien.

- Bonjour mademoiselle, vous savez, c’est pas bien grave ce qu'on est, ce qu'on fait c’est plus important je trouve.

Elle se remit à pleurer de plus bel ; il avait raison, ce n’était pas ce qu’elle était le plus important, mais ce qu’elle avait fait. Et ce qu’elle avait fait se résumait à tueur sans la moindre pitié ceux qu’elle aimait et qui l’aimaient en retour. Elle n’avait rien fait d’autre de sa vie que tuer.

Il se présenta, et là, quelque chose se brisant en elle ; elle n’avait pas reconnu sa voix, car il n’avait pas encore mué, mais son nom fut comme un coup de poignard dans un cœur agonisant. Franklin Richards.

Le cœur de Rachel s’accéléra encore, alors même que sa tristesse se muait en haine envers elle-même : elle se crispa tant qu’elle s’en griffait les jambes.

Franklin Richards, celui à qui elle devait son salut, celui qu’elle aimait, celui qu’elle avait épousé, celui qui l’avait libéré… Non, celui-là était mort.

Le Franklin Richards présent à son côté, qui souffrait à cause d’elle par empathie, était un autre, un jeune enfant. Un enfant qui n’aurait jamais dû la connaitre, car elle n’existait pas, dans cette réalité.

Il voulait son nom… son nom !

Allait-elle sortir le même baratin qu’aux infirmières, et prétendre s’appeler Richards pour ne pas éveiller de soupçons quant à son lien de parenté ? Impossible !

C’était une preuve de plus qu’elle n’avait rien à faire là, qu’elle était étrangère à ce monde, qu’elle ne parviendrait pas à s’adapter, ni à s’intégrer, ni à trouver la paix ; jamais.

Elle avait mal, mais faisait son possible pour que ces défenses mentales ne se fissures pas ; pas lui, surtout pas lui ; il ne devait pas savoir. Jamais !
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeLun 25 Juin - 10:00

Franklin s'était présenté à la jeune femme qui était toujours en larmes et étrangement, à peine avait-il prononcé son nom, que le visage de cette femme s'était littéralement décomposé, elle était certes déjà en proie aux larmes mais, les brefs paroles du gamin n'avaient rien arrangé et bien au contraire. Il ne savait pas trop si s'était son nom qui avait choqué la jeune femme ou bien si le fait de lui avoir demandé le siens, avait été un geste déplacé. Dans tous les cas, cela n'avait contribué qu'a renforcé le renfermement de la rouquine et elle avait de nouveau la tête plongée dans les genoux et se recroquevillait de plus en plus. Cette fille était un grand mystère pour Franky, elle semblait possédé le poids du monde sur elle et rarement il n'avait vu des gens dans un tel désarrois et rongé par le chagrin.

Le gamin avait ressentit cela une fois, quand les purificateurs en déclenchant un énorme incendie avaient massacré les mutants et qu'il avait reçu en lui la douleur de tous ces morts et le chagrin des proches qui ne pouvaient rien faire à part contemplé la désolation de ce qu'il restait de Mutant Town. Ce jour, Franklin s'était sentit impuissant et s'en était voulu de ne pas contrôler ses pouvoirs. Il y avait aussi la fois où il avait encore ses visions et n'avait pas pu empêcher la mort du Maire et ces deux choses qu'il gardait au fond de lui-même, lui provoquait parfois des cauchemars. Ainsi, aujourd'hui, dans cette chambre de l'infirmerie, il pouvait comprendre ce que ressentait la jeune femme, même s'il ignorait ce qui lui était arrivé.

Franklin ne savait pas trop que dire et voyant qu'elle ne lui répondait pas, il posa une main rassurante sur le genou de la triste patiente mais, au moment où sa main entra en contact avec le genou, son bras fut dans l'incapacité d'avancer, comme si un mur invisible protégeait la femme. Il finit donc par comprendre que celle qu'il essayait d'aider, avait de grands pouvoirs mentaux et c'était probablement pour cette raison qu'il ne pouvait pas voir en elle, car elle semblait s'être protégé de toute part. Le gamin était tous de fois bien décidé d' aider cette femme parce que sans pouvoirs l'expliquer il avait une étrange impression, comme s' il connaissait cette personne ou l'avait déjà vue, à moins qu'on lui avait déjà parlé d'elle.

Cette dernière pensée le fit se relever d'un coup et reculer de quelques pas, il venait de comprendre, quelques années auparavent, quand il avait encore tous ses pouvoirs, il avait eu dans ses rêves, la visite de lui-même et cette version adulte de lui, lui avait brièvement parlé d'un étrange futur chaotique en lui conseillant de ne pas approcher une dénommé Rachel parce que le futur ne devait pas se reproduire. Le gamin n'avait pas réellement compris de quoi il parlait et avait plutôt pensée que cette vision n'était qu'un étrange rêve. Mais, aujourd'hui, qu'il voyait cette âme torturé, le petit blondinet comprenait un peu les événements, même si du fait de son jeune âge, certaines choses étaient trop complexe pour lui.

A cet instant, Franklin n'eut qu'un seul reflex, il adressa un bref pardon à la jeune femme et sortit en courant de la chambre, restant un petit moment derrière la porte à réfléchir. Il était partagé entre plusieurs émotions, son esprit lui conseillait de partir et de ne pas chercher à revoir Rachel, si c'était bien cette femme mais, son coeur lui disait de ne pas abandonner quelqu'un dans le besoin. C'est cette option que choisit l'enfant, car lui même s'était trop de fois sentit seul et ce malgré les efforts de sa famille pour le réconforter et il ne supportait pas de voir des gens sombrer dans la tristesse. Il retourna donc dans la chambre mais, au lieu de ce réinstaller sur le lit, il se montra un peu méfiant et prit une chaise et s'assit près de la fenêtre, non loin de la jeune rouquine.

Franklin resta un petit moment silencieux en regardant par la fenêtre et se demandait qui était vraiment cette Rachel parce que la vision qu'il avait eu ne lui avait parlé que d'un nom et fait qu'une bref description mais, en aucun cas n'avait parlé des liens qu'il pouvait avoir avec elle. Au bout d'un moment, Franky se leva et remplit un verre d'eau avec une carafe qui se trouvait sur une petite table basse et il déposa le verre près de la jeune femme, sur une table de nuit, avant de retourner s'asseoir.


- Vous devriez boire un peu, pleurer au temps, ça fatigue. Je suis désolé si je vous ai fait peur, je vous demanderais plus votre nom parce que je crois que je le connais, vous êtes Rachel c'est ça? Vous étes qui exactement? Est-ce qu'on se connait?

Franklin marqua un petit temps d'arrêt en observant le visage de Rachel et il ne semblait pas se rendre compte qu'il ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Mais, il était tellement intrigué par cette femme qu'il ne pouvait pas s'empêcher de la questionner.

- Pardon, je vous embête, hein? Si vous voulez être toute seule, dite le moi et je partirais. Mais, j'aime pas voir les gens tristes, faite moi plaisir, pleurer pas s'il vous plait mademoiselle.

Juste histoire de faire la conversation, Franklin décida de parler d'autres choses pour distraire un peu Rachel.

- Je suis dans cette école depuis un peu plus d'un mois, au début c'était dur mais, je me suis habitué et j'aime bien être ici, apprend pleins de choses, en plus tout le monde est sympa ici et personne ne juge les gens, sauf des fois où on m'a traité de frimeur parce que je suis un peu plus intelligent que les enfants de mon âge. Quand je suis pas en cours, j'aime bien aller dans le parc et lire où étudier, peut être qu'on pourrait y faire un tour si vous voulez et je vous ferais la visite. C'est marrant, d'habitude je parle pas beaucoup aux gens mais, là je vous dis plein de choses. Ça ferait beaucoup rire Mr Mccoy je crois. C'est un scientifique très connu et je suis son assistant et j'adore ça..

Franklin finit par s'arrêter de parler en s'apercevant qu'effectivement, il parlait beaucoup alors qu'habituellement il ne disait pas grand-chose et était plutôt timide. La présence de cette femme semblait le forcer à s'ouvrir et cela était plutôt une bonne thérapie pour lui.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeLun 25 Juin - 13:36

Lorsqu’il vit qu’elle ne répondait, et qu’elle s’était mise à pleurer de plus belle, Franklin voulut la toucher pour la rassurer ; et une fois encore ses tentatives furent bloquées.

Rachel continuait de pleurer : elle ne méritait ni son aide, ni son attention. Il l’avait déjà sauvée, malgré ce qu’elle avait fait, et n’allait pas recommencer. Non ; il ne l’avait pas sauvée, il ne l’avait même jamais rencontrée. Ce Franklin n’était pas son mari, c’était quelqu’un d’autre.

Savoir cela aurait-il dû faciliter le contact ou au contraire le rendre plus difficile ? La jeune femme de le savait pas.

Elle avait peur qu’il ne découvre la vérité, qu’il ne la méprise, qu’il ne la rejette : il était venu pour l’aider avec la même gentillesse que celui de son monde à elle, mais cette fois, elle bloquait le passage.

Elle voulait de son aide, mais n’en voulait pas également ; c’était trop douloureux. Accepter qu’un autre Franklin entre dans sa vie c’était ne jamais parvenir à oublier le précédent, celui qu’elle aimait, celui qu’elle avait vu mourir.

Quelque chose se passa, et le jeune homme se leva, reculant.

Ça y était, les protections mentales avaient cédée : Franklin avait découvert la vérité à concernant. S’il avait été possible qu’elle pleura plus, elle l’aurait fait. Il savait ce qu’elle avait fait, il savait qu’elle était une meurtrière, il…

Il s’éloigna, s’excusant pour quitter la pièce.

C’était cela, cela qui arriverait à chaque fois qu’une personne découvrirait qui elle était, ce qu’elle avait fait. La naïve phrase du jeune garçon était fausse : ce n’est pas bien grave qu’on est, ce qu’on fait est plus important ? Mais c’était ce que l’on faisait qui définissait ce que l’on était ; et dans le cas de Rachel, cela faisait d’elle un monstre. Un monstre que personne de censé ne voudrait côtoyer. C’était logique, après tout.

Jamais elle ne parviendrait à s’adapter à ce monde, car elle était une étrangère. Une étrangère à cette réalité, une étrangère à cette vie, une étrangère à cette paix.

Elle ne méritait pas cette seconde chance, elle ne pouvait que la gâcher : tous réagirait comme Franklin, en sachant qui elle était, ce qu’elle avait fait. Seule la solitude ne la jugerait jamais.

Elle aurait tant voulut ne plus avoir à vivre tout cela. Oublier, s’oublier.

Vivre était son châtiment ; vivre ici, parmi ses gens dont elle avait connu des alter-égo, des miroirs.

Elle sombrait à nouveau, la réalité n’étant pas sienne, dans la tourmente de son être.

Pourtant, cette fois-ci, elle ne fut pas complètement coupée du monde ; ses sens étaient là, présents dans l’espoir inavoué d’un retour de cet être dont elle avait chéri un reflet. Et il revint ; comme le Franklin de sa propre réalité, celui-ci se refusait à l’abandonner.

Alors qu’elle ne méritait rien d’autre.

Silencieux, il s’assit prêt d’elle ; non-pas sur son lit, cette fois, mais prêt d’elle tout de même. Par réflexe, dès qu’il avait franchit la pièce, Rachel avait de nouveau dressées les barrières mentales et physiques. Elle ne disait rien, mais le retour du jeune garçon avait déjà contribuée à la calmer : elle pleurait toujours mais était revenu à son rythme de départ, doux et silencieux.

Il se leva de nouveau, et la crainte de son départ à nouveau saisit le cœur de la jeune femme ; il n’en fut rien cependant. Après quelques pas dans la pièce, la voix si étrangère de cet être si familier résonna de nouveau, lui proposant de l’eau.

Non, elle ne méritait pas une telle attention.

Rachel releva la tête, se tournant légèrement pour essayer d’apercevoir la table de nuit. Si ses yeux n’y arrivèrent pas, son sixième sens l’averti de la présence du verre d’eau prêt d’elle, et du retour du jeune garçon sur sa chaise.

Il savait qui elle était, mais il ne savait pas ce qu’elle avait fait. Il ne savait pas non-plus qui ils étaient l’un pour l’autre.

Et c’était normal : ils n’étaient rien l’un pour l’autre ; deux inconnus. Qu’il connaisse son nom était déjà surprenant, mais le bouclier télépathique qu’elle avait dressé n’était pas sans faille. Il n’était pas le Franklin qu’elle avait connu et aimé, ce dernier avait disparut dans le sang et les cendres.

Elle tourna la tête vers lui, posant sa joie contre ses genoux mouillés pour le regarder. Il était plus jeune que la première fois qu’elle l’avait rencontré, devant avoir une dizaine d’années, mais semblait toujours aussi maigre. Son visage comme sa voix n'avaient pas encore connu les changements de l’adolescence, mais ses cheveux étaient toujours aussi blonds et rebelles. Enfin, la chose qui lui rappelait le plus le Franklin qu’elle avait connu était son regard d’un bleu cristallin, comme celui d’un lac sous le ciel.

Le regarder faisait mal ; si proche et si différent à la fois, de celui qu’elle avait connu. Il était une autre personne, c’était indéniable, et c’était cette autre personne qu’elle devait voir, non pas qui elle aurait aimé qu’il soit.

Elle ne répondit pas à ses questions ; elle n’en avait pas le courage, pas la force.

Il se proposa de la laisser ; elle le méritait, mais ne le voulait pas. Sa réaction fut brève, mais révélatrice de ce fait :

- Non. Reste. S’il-te-plait.

Trois paroles lâchées dans autant de murmures en autant de secondes.

Les larmes continuaient de couler, mais Rachel faisait ce qu’elle pouvait pour les retenir – pas grand-chose, certes, mais c’était l’intention qui comptait.

Sachant qu’il ne parviendrait pas à lui arracher plus que trois mots, Franklin prit l’initiative de se confier, espérant sans doute qu’elle en ferait de même.

Elle ne put s’empêcher d’être heureuse d’entendre son histoire, messagère d’espoir dans ce monde nouveau. Il était là depuis peu, et appréciait être ici. Elle eut un petit sourire lorsqu’il se déclara « un peu plus intelligent » que les autres ; un euphémisme. Mais il n’avait pas perdu sa modestie. Enfin, il avait la même modestie que celui qu’elle avait connu.

C’était un miroir plus jeune et à l’avenir meilleur que celui qu’elle avait épousé, et c’était rassurant de savoir qu’ils étaient différent. Celui-ci ne connaitrait jamais les camps de concentration ou les Sentinelles. Elle l’appelait de tous ses vœux en tout cas. Mieux, elle une chance de l’empêcher. De l’empêcher de connaitre tout cela.

Elle devait le protéger, en mémoire des sacrifices de son mari pour elle-même. Il n’était pas celui qu’elle avait aimé, et aimait toujours, mais il représentait tous les espoirs que son Franklin n’avait put réussir, à cause de ce qui était advenu dans leur monde.

Il se confiait à elle, comme l'avait jadis fait son alter-égo, et pensait que cela aurait fait rire le professeur Mc Coy, dont il était l'assistant. Le Fauve... Cette grosse peluche bleue.

Rachel sourit, un sourire léger et discret, mais dont la simple présence éclipsait les larmes.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeLun 25 Juin - 14:57

Franklin ne savait pas trop depuis combien de temps il était dans cette chambre et entrain de se livrer à ce qui ressemblait plus à un monologue qu'à une conversation. En effet, depuis son arrivée la jeune femme qu'il supposait être la Rachel don lui avait parlé son "lui du futur" n'avait pas vraiment ouvert la bouche. Quand Franklin était arrivé, elle était en prise à des larmes et même si sans qu'il sache pourquoi, la présence du gamin semblait apaisé la jeune femme, ont ne pouvait pas dire qu’elle était joyeuse et son visage affichait toujours celui d’une jeune femme dans la tourmente. Le gamin ne savait plus trop quoi faire pour égayer la vie de Rachel.

Le jeune Richards avait tous de même perçut un petit espoir quand la patiente de cette chambre, lui avait demandé de rester. Il avait pensé l'importuné avec toutes ses questions mais, manifestement ce n'était pas le cas et même si elle ne semblait toujours pas décider à faire la conversation, Rachel affichait un visage plus convenable et elle s'était même permis un petit sourire quand le gamin avait évoqué le nom du professeur McCoy. Cette femme semblait connaitre l'homme et si elle avait été plus alaise à parler, Franklin aurait peu être été cherché le professeur pour savoir s'il la connaissait. Hélas, ramené du monde dans cette chambre n'était peu être pas une très bonne idée et quand une des infirmière entra dans la chambre en affichant un visage plutôt sévère, les réponses fut vite apporté.


-Mais, que fait-tu fait encore là toi? Tu a eu ce que tu voulais pour Mr McCoy et cette femme a besoin de repos. Sort de cette chambre, tu reviendras un peu plus tard si tu veux.

Sans rechigner, parce que ce n'était pas dans ses habitudes, Franklin accepta de sortir de la chambre à la demande de la vielle infirmière. toutefois, avant de quitter la pièce il s’approcha du lit de la femme qu'il ne trouvait pas vraiment malade et lui fit un grand sourire d'enfant, choses qu'il ne faisait pas à beaucoup de monde. Il ne connaissait pas encore vraiment cette femme mais, il voulait en savoir d'avantage et se promis à cette instant de revenir la voir et tenter de lui apporter un peu de bonne humeur, même si cela ne serait que passager.

- Je vais revenir très vite mademoiselle, c'est promis. J’ai d'autre moyen de venir sans que mon corps soit ici et ne dérange les infirmières. Dit-il en chuchotant et en faisant un petit clin d’œil à Rachel.

Puis Franklin sortit de la chambre en saluant l’infirmière et pris son sac qu'il avait laissé devant la porte. Il connaissait un très bon moyen de revenir voir cette jeune femme, sans que les infirmières ne l’aperçoivent. Mais, avant cela, il avait une tache à accomplir et il se dirigea donc rapidement vers le laboratoire pour remettre les affaires aux professeur McCoy qui devait surement l’attendre depuis un bon moment. Arrivé sur place, Franky s'excusa de son retard au prêt du professeur puis, une fois libéré il regagna sa chambre. La pièce était desserte, il savait que ses deux compagnons de chambre étaient partis jouer à l’extérieur et par conséquent il pouvait mettre librement son plan à exécution. Les choses était simple et il ne voyait rien de méchant la dedans, puisque c'était pour aider quelqu’un. Franklin allait utiliser sa projection astral pour rendre visite à Rachel et ferait en sorte de se cacher si une infirmière entrait. Sous cette forme c'était assez simple de se dissimuler car il était quasiment transparent et pouvait traverser les matières.

Franklin se mit donc directement à l’œuvre en s’allongeant tranquillement sur son lit et sortit de son corps. Il pris aussitôt la direction de l'infirmerie en traversant les mur et sols et prenant soins de camoufler sa présence en passant par le plan astral. Le petit fantôme arriva très vite à l'infirmerie et entra dans la chambre de Rachel et se rendit visible. Il se positionna ensuite en face d'elle, à quelques métrés en lui faisant un petit signe de la main. Sous cette forme astral et par manque d’expérience, il ne pouvait interagir avec aucun objets mais, il pouvait tous de même parler et pour paraitre plus normal il fit semblant d’être assis sur le lit, alors qu'en faite, il ne faisait que léviter comme un fantôme. Il fit un petit sourire à Rachel et hocha la tête en parlant d'une voix un peu évanouis et légèrement différent de celle qu'il possède quand il est dans son corps.


- C'est mon pouvoir de projection astral et si une infirmière viens j’aurais juste à traverser le plancher. Je n'aime pas faire des bêtises et j'écoute toujours les adultes mais, là c’est pour être avec vous. J'ai envie que vous soyer heureuse, j'ai l'impression de vous connaitre depuis toujours et je n'aime pas voir des gens tristes.

Franklin cessa un moment de parler et observa le visage de Rachel et tenta de comprendre à quoi elle pensait et pourquoi elle ne voulait pas discuter.

- Vous voulez pas me parler un peu? mon professeur, Karma, dit que c'est bien de se confier de temps en temps. Moi j'ai du mal à faire ça mais, je n'ai que onze ans et je vais grandir, une fois j'ai vue...non rien.

Franklin allait s’apprêter à parler de sa vieille vison à la jeune femme mais, se ravisa en se disant que c'était une mauvaise idée.

- Vous venez de loin? Pourquoi vous êtes si triste? Si vous voulez on peu être des amis, je suis un peu solitaire mais, pas méchant et je préfère être avec des adultes et vous m'avez l'air d'avoir du cœur, sinon vous seriez pas triste en pensant à des choses. J’ai du mal à lire dans l’esprit des autres mais, grâce à mon don d' empathie, je ressens l’émotion des gens très souvent et j'ai l'impression que vous avez du remord pour une choses mais, si vous pensez à ça, ça veux aussi dire que vous étés quelqu’un qui pense au autres. C'est maman qui m'a souvent dit c'est choses là et je crois qu’elle a raison.



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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeLun 25 Juin - 17:00

C’était le plus beau moment qu’elle avait passé depuis son arrivée ; Rachel était calmée, même les larmes ayant cessées après plusieurs minutes.

Ecouter Franklin bis, ou plutôt le véritable du fait du changement de réalité, la sortait de sa mauvaise passe, de ses noires idées. Ce n’était que temporaire, car elles reviendraient et repartiraient comme au gré d’une marée émotionnelle de culpabilité et de doutes, mais cette accalmie lui faisait du bien.

Il se confiait, chose effectivement peu naturelle chez lui, parlait de ses hobbies, laissait entr’apercevoir ses espoirs et son avenir ; et cela remontait le moral de la jeune femme : il voulait juste lui tenir compagnie, qu’elle aille mieux, sans la juger pour ce qu’elle avait fait. Il savait son nom, ainsi probablement savait-il ce qui lui était arrivé ; cela expliquait sa réaction précédente en tout cas. Le jeune Franklin avait eut un choix à faire, et il avait choisit de l’aider, non pas de la fuir. Xavier avait peut-être raison finalement : c’était une seconde chance qu’on lui offrait.

Elle aurait put rester là, en compagnie de ce familier inconnu, à l’écouter parler, pendant des heures. Elle le savait.

Il parlait simplement, ne lui demandait rien en retour, rien qu’elle n’eut voulu lui avouer. Ses questions n’avaient pas trouvées de réponse mais il était encore là.

Quelque soit l’époque, le temps, le lieu ou même la réalité, Franklin Richards avait toujours, d’une manière ou d’une autre, été là pour elle. C’était ainsi que Rachel voulait devenir : ce jeune homme n’était certes pas celui qu’elle avait connu, mais il était un exemple de bonté et de bienveillance ; un exemple qu’elle aimerait suivre.

Cependant, la discussion unilatérale fut bien vite interrompue, lorsque l’infirmière, surement à la suite des voix, pénétra la pièce.

- Mais, que fais-tu fait encore là toi? Tu as eu ce que tu voulais pour Mr Mc Coy et cette femme a besoin de repos. Sort de cette chambre, tu reviendras un peu plus tard si tu veux.

Crétine ; cela faisait depuis le déjeuné qu’elle pleurait et cette crétine d’infirmière fustigeait la seule personne ayant réussie à la calmer. Le professeur X ne l’avait pas mit en quarantaine, c’était elle qui avait refusée de sortir de sa chambre depuis son arrivée. Charles Xavier avait simplement dit « de lui laisser du temps », pas de l’écouter quant elle disait ne pas vouloir rencontrer personne. Fallait savoir à la fin : on écoutait le soignant ou le patient ?

Franklin obtempéra sans faire d’histoire, non sans avoir promit de revenir très vite, à l’insu des infirmières. Rachel, qui avait pivotée sur son lit pour le suivre du regard, sourit à cela. Elle lui faisait parfaitement confiance pour cela, en connaissance de ses dons.

Ignorant royalement l’infirmière gênante alors que celle tenait d’échanger quelques mots, la jeune femme prit le verre d’eau que lui avait servit son nouvel ami et regarda son reflet dedans.

Son visage comme ses cheveux mi-longs étaient péguant d’humidité, et les marques rouges lui bardaient toujours la fasse. Inconsciemment, Rachel créa une illusion, pour les faire disparaitre, illusion qu’elle percevait également.

Buvant une partie du verre jusqu’à ce qu’il soit à moitié plein, et non à moitié vide, elle entreprit de se débarrasser de l’humidité qui lui collait à la peau. S’eut été simple de le faire par télékinésie, mais elle devait faire les choses par elle-même.

Une serviette de toilette fut suffisante à éponger son visage, et une nouvelle chemise de nuit fut nécessaire à cause des pleurs qui avaient mouillé la sienne. C’était la première fois depuis son arrivée qu’elle interagissait véritablement avec le décor de la chambre d’observation dans laquelle elle était, qu’elle s’y déplaçait avec un but auto-attribué et non ordonné par les infirmières.

Lorsque Franklin revint, elle était de nouveau assise sur son lit, mais ses pieds nus touchaient terre et elle semblait en bien meilleure forme que lorsqu’il était entré la première fois. Par contre, elle l’attendait clairement, se focalisant sur la discussion qui allait suivre pour éviter de repenser à ses idées noires.

Elle était toujours triste, même si moins, mais s’interdisait de pleurer ; il lui avait demandé d’arrêter, alors elle le faisait. Se montrer forte, pour lui. Elle aurait cependant aimée avoir ne serait-ce que la moitié de la force de volonté qu’elle affichait.


- Vous voulez pas me parler un peu? Mon professeur, Karma, dit que c'est bien de se confier de temps en temps. Moi j'ai du mal à faire ça mais, je n'ai que onze ans et je vais grandir, une fois j'ai vue...non rien.

Ah, Karma, si apte à donner de bons conseils mais bien moins à les appliquer à elle-même. Rachel eut un nouveau petit sourire quant Franklin avoua avoir du mal à se confier, pensant qu’il avait le temps et que cela changerait en grandissant ; c’était un petit peu vrai, mais il ne perdrait jamais parfaitement cette timidité ; enfin, c’était ainsi que cela s’était passé pour son mari. Ils étaient si proches et pourtant si différents avec ce Franklin-ci.

Ce confier, c’était l’épreuve la plus dure ; Rachel l’avait déjà fait avec Xavier, et elle avait eut mal. Un mal semblable à celui qu’elle éprouvait en voyant se visage si semblable à celui qu’elle aimait et qui ne serait jamais le sien, mais en bien plus amplifié. Il valait mieux au jeune garçon qu’il ignore la vérité ; il n’était pas prêt à l’entendre.

Il recommença ses questions, les tournant avec une habileté à laquelle elle n’était pas habituée, mais qui conservait, enfin le croyait-elle, une certaine naïveté d’enfant.

Rachel fut prise de mélancolie lorsqu’elle réfléchit à ce qu’elle pouvait dire ou ne pas dire ; c’était si compliqué.

- Je… je viens de… très loin, commença-t-elle, hésitante, tentant d’endiguer les émotions qui suivaient ses pensées. Et… je suis triste… car j’y ai laissé mes amis… tous mes amis… et que je ne les reverrais plus… jamais. Je suis triste… parce qu’il m’est arrivée… une mésaventure, elle recommençait à pleurer, et s’était par reflexe à nouveau recroquevillée sur elle-même, bras autour des jambes. Une mésaventure dont je ne veux pas parler. Je pense aux autres, oui, c’est cela qui me rend triste ; aux autres, à ce qui leur est arrivé.

Il lui proposait d’être son amie, si simplement, si naïvement, comme seul un enfant innocent pouvait le faire. Rachel sourit, malgré les larmes qui coulaient à nouveau.

- Je veux bien qu’on soit ami ; je n’en ai plus aucun. Tu connais déjà mon nom, mais si l’on doit être ami, ne me vouvoie pas. S’il te plais.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeLun 25 Juin - 18:23

Rachel semblait plus ouverte et regardait Franklin droit dans les yeux et ce dernier en fut très ravis, il commençait à voir de l'espoir et avait à ce moment, le sentiment d'être quelqu'un d'utile. Il était toujours à l'affut d"une personne à aider mais, il était plutôt maladroit et ne trouvait pas toujours les bons mots pour rassurer. Sa tendance à se refermer déteignait parfois sur les autres et les gens lui faussaient parfois très vite compagnie. Aujourd'hui, il semblait commencer à apprendre de ses erreurs et prenait soin de chercher un peu ses mots avant de parler. Il fixa un petit moment Rachel qui le regardait et semblait enfin prête à parler. La jeune femme parlait tous de fois avec une certaine hésitation et quand elle aborda sa séparation avec ses amis, elle se remit à pleurer. A ce moment, Franklin compris qu'une fois de plus il avait posé les mauvaises questions et peut être alimenté de mauvais souvenir de la jeune femme.

Tendis qu'elle continuait de pleurer en mentionnant des problèmes qu'elle ne voulait pas évoquer, Franklin tenta de s'approcher et de pauser sa main sur le visage de la jeune femme, avant qu'il se rappelle qu'il était sous forme astral et que par conséquent il ne pouvait toucher personne. Ce pouvoir était bien utile pour se faufiler un peu partout et être protégé de toute attaques mais, cela représentait également des désavantages quand il s'agissait de se rapprocher de quelqu'un ou de porter un objet. A cet instant, Franklin s'en voulait un peu de ne pas pouvoir contrôler davantage ses pouvoirs et il se fit la promesse de s'entrainer plus sérieusement pour ne pas être ainsi bloqué devant une telle situation. Il ne faisait pas des câlins à n'importe qui mais, il se doutait bien que cela aurait fait le plus grand bien à la jeune femme, malgré qu'elle semblait toujours érigé un mur invisible au tour d'elle.

Quand Franklin proposa à Rachel d'être ami et que cette dernière accepta, il lui fit un grand sourire en lui promettant de ne plus la vouvoyer. S'il était le seul ami qu'il restait à cette femme alors, c'est qu'elle avait dû vivre un drame épouvantable. Lui-même, n'avait pas beaucoup d'amis, à une époque il en avait eu un très bon mais, en finalité, le gamin avait juste voulu profiter de ses pouvoirs. A l'institue, Franklin s'était tout de même fait des copains mais, de là à dire qu'ils étaient de très bons amis, c'était encore un peu faux.


-D'accord, comme tu veux Rachel mais, je t'ai déjà dit de ne pas pleurer, je suis ton ami et je veux t'aider. Que ce que tu voudrais? Faire une promenade? Discuter? Faire un jeu?

Franklin ne savait pas trop quoi proposé à la demoiselle pour la divertir et au moment où il cherchait une idée, il s'aperçut qu'il était en train de s'évaporer et avant même qu'il ne puisse dire un mot à Rachel, il réintégra son corps, dans sa chambre et il soupira. Le fait de voir la femme pleine de tristesse et de ne pas savoir quoi faire pour l'aider, avait stressé Franklin et dans ce genre de situation, ses pouvoirs se voyaient très perturbé et il ne pouvait plus se contrôler. Ainsi, il avait regagné son enveloppe charnelle sans le vouloir et maintenant il était inquiet à l'idée que la jeune femme pense qu'il lui avait faussé compagnie. Ce n'était aucunement son intention et tendis qu'il regardait l'heure, il se dit qu'il retournerait à l'infirmerie de son propre corps. Il s'était passé quelques temps depuis qu'il avait vue les infirmières et par conséquent, il se dit qu'elles le laisseraient surement passé.

Décidé à se faire pardonner d'avoir laissé Rachel en plan, Franklin décida d'aller cueillir quelques fleurs dans le parc pour les amener à sa nouvelle amie. Il passa également par le réfectoire pour demander aux personnels s'il pouvait avoir quelques gâteaux et un petit vase vide. Une fois le tous en main, il retourna à l'infirmerie et ne croisa aucune infirmière. Il frappa à la porte de Rachel en entra avec un petit sourire timide et un peu honteux.


- Pardon Rachel, j'ai pas réussi à rester dans mon corps astral alors je suis revenu avec le vrai corps, j'ai pris du temps parce que je t'ai ramené des fleurs et des gâteaux qu'on pourra manger ensemble.

Franklin se rendit dans la salle de bain pour remplir le vase et y intégra les fleurs et s'apprêta à déposer le tous sur la table de nuit. Au moment où il arriva au bord de la table, le vase lui glissa des mains et il le rattrapa au dernier moment avec sa télékinésie, puis le mis en place.

- Pardon, quand j'utilise mon pouvoir astral, après je suis fatigué et je fais pas attention à tous.

Le gamin s'approcha ensuite du lit et comme la première fois, il s'installa dessus en ouvrant le sachet de gâteaux. Il en déposa un prêt de Rachel et commença à en manger un autre. Il fit un sourire à Rachel et espéra qu'elle allait enlever son mur invisible pour qu'il puisse lui faire un gros câlin amical pour la rassurer.

- Est-ce que tu es encore étudiante? Ou sinon tu travail dans quoi, je te trouve très jolie tu pourrais être un mannequin.

Il était vrai que Franklin trouvait la jeune femme très belle mais, il avait dit cela surtout pour faire un peu la conversation et lui faire plaisir. Le petit blondinet n'était pas encore très attiré par les filles et ne se préoccupait pas trop de ce type d'amour, il était encore bien jeune et estimait avoir du temps devant lui. Il avait encore une tonne de questions en tête mais, il savait maintenant qu'elle n'était pas prête et par conséquent il valait mieux qu'il parle d'autres choses.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeLun 25 Juin - 20:29

Franklin voulut la soutenir lorsqu’il vit qu’elle avait du mal à parler, qu’elle recommençait à pleurer, mais sous forme astrale, il ne pouvait toucher les choses. Rachel s’en rendit compte lorsque, après avoir naturellement rapproché sa tête de la main bienfaisante, elle ne rencontra que du vide.

Son bouclier Télékinétique était abaissé, mais ses défenses télépathiques étaient, certes fragilisées, mais bien présentes.

Pour se rattraper et signer leur amitié, le jeune garçon fit un immense sourire, que la jeune femme tenta tant bien que mal de lui rendre. C’était le mieux qu’elle pouvait faire, avec les larmes qui traçaient de nouveaux sillons sur ses joues.

Il voulait qu’elle arrête de pleurer, il voulait l’aider ; c’était plus facile à faire, dans un cas comme dans l’autre. Du haut de ses onze ans, Franklin lui proposa les trois principales activités qu’ils pouvaient partager : la promenade, elle n’était pas encore prête. Discuter aurait été compliqué, car la quasi-totalité de sa vie était à éviter en sujet de conversation, ce qui relevait de l’impossible. Faire un jeu ; elle n’en connaissait même plus. Il lui semblait qu’elle avait été jeune, il y a une éternité, mais sa jeunesse était morte trop tôt, dans le sang, les larmes et les flammes. Mais le geste la touchait beaucoup : Franklin semblait prêt à tout pour qu’elle se sente mieux.

Rachel ouvrit la bouche pour parler, mais il se dissipa.

Ainsi interrompue, les doutes revinrent l’assaillir : que c’était-il passé ? Qu’avait-elle fait ?

Etait-ce une illusion ? Une illusion créée par son esprit pour qu’elle se sente mieux ? Elle était bien affectée par ses propres illusions quant il s’agissait de dissimuler les lignes d’assermentation, alors pourquoi pas ? C’était plus que probable. Il y avait aussi la possibilité qu’elle soit définitivement devenue folle, et que ses hallucinations n’aient rien à voir avec sa télépathie.

Elle recommença à pleurer, enfouissant à nouveau sa tête dans ses genoux ; elle était effectivement seule, si seule que s’est pouvoirs s’en retournait contre elle.

Elle lâcha tous ; dans son désespoir, elle lâcha tout. Ses boucliers, ses perceptions, ses illusions, tout avait disparu. Elle n’en voulait pas, elle n’en voulait plus. Elle s’en foutait : qu’on découvre ce qu’elle avait fait et qu’on la lapide en place publique, elle ne méritait rien d’autre. Qu’on la laisse mourir de chagrin dans son coin, elle ne méritait rien d’autre.

Elle se haïssait ; elle se condamnait. Frappant du poing contre sa jambe tous en grondant et pleurant, elle souhaitait disparaitre. Ne jamais être venu au monde. C’était logique : elle n’aurait jamais dû exister, et cette réalité en était la preuve.

Pas de Rachel Anne Summers… Pas de Rachel Anne Summers… Pas de Rachel…

Dans un sanglot, elle releva les yeux, puis vit le verre, posé sur la table de nuit. Le verre à moitié vide.

Mais à moitié quant même !

Il n’avait plus se remplir seul. Non, mais elle avait put le faire, par télékinésie, pour donner une réalité matériel à son délire.

Elle recommença à pleurer de plus belle, s’écroulant sur le flan, dans le sens du lit. Ainsi repliée en position fœtale, elle continua de désespérer. Elle était seule ; c’était une étrangère à ce monde, sa solitude était donc logique et aux vues de ses actes, méritée.

Rachel ignora combien de temps elle continua de pleurer avant que quelque chose ne change ; le temps n’avait plus aucune signification. Elle resta, yeux clos, larmes coulant, jusqu’à ce que quelqu’un toque à la porte. La première réaction qu’elle eut fut de bloquer toutes ses capacités, pour être sur qu’il ne s’agissait d’une illusion provoquée par son esprit.

- Franklin ? marmonna-t-elle en relevant la tête, sur la corde qui séparait l’espoir du désespoir.

- Pardon Rachel, j'ai pas réussi à rester dans mon corps astral alors je suis revenu avec le vrai corps, j'ai pris du temps parce que je t'ai ramené des fleurs et des gâteaux qu'on pourra manger ensemble.

Elle eut un soupire de soulagement, qui du fait de son état, de ressemblait pas à grand-chose. Se redressant, elle attrapa un mouchoir sur le paquet qui avait été – à raison – placé près d’elle, et elle se moucha autant qu’elle put.

Elle souriait, émerveillée non seulement par la gentillesse du petit garçon, mais également à cause du fait qu’elle était presque sur qu’il soit réel. Il lui avait ramené des fleurs et de la nourriture ; et pas l’espèce de purée nutritive qu’elle avait eut le droit jusque là, de la part des infirmières, qui était sensée combler la malnutrition de son corps. Il lui avait amené des cookies ; enfin, ce qu’elle pensait. Elle ne savait pas véritablement ce que c’était en fait, le nom ayant depuis bien longtemps disparut de sa mémoire.

Franklin la laissa quelques instants pour aller remplir le vase avant de revenir le déposer sur la table de nuit. Rachel c’était à moitié redressée, ses jambes toujours repliées sur le lit, mais elle se maintenait droit en s’appuyant sur une main, et le regardait faire son manège de bienfaisance avec une reconnaissance réelle.

Lorsque le vase tomba, elle se contenta de cligner des yeux ; le geste était bien plus important pour elle que les fleurs en elles-mêmes. Cependant, ce n’était visiblement pas le cas pour Franklin, qui usa de ses pouvoirs pour le rattraper, avant de s’excuser de la fatigue causée par sa projection astrale.

- T’en fais pas, c’est dure à utiliser comme pouvoir, je te comprends, voulut-elle le rassurer lorsqu’il s’approcha du lit pour s’y rassoir.

Une fois assit, le jeune garçon ouvrit les gâteaux, lui en posant un devant-elle avant de lui-même en attaquer un autre.

De sa main libre, Rachel parue hésitante ; devait-elle le prendre ? Le pouvait-elle ? Des tas de questions inutiles et sans fondement commencèrent à assaillir son esprit ; des tas de questions qui furent balayées par le sourire de Franklin : elle prit le gâteau.

La présence et les actes de l’alter-égo de celui qu’elle avait aimé avaient un grand effet positif sur elle, lui redonnant une confiance fragile en l’avenir et la vie. Cependant, jusqu’à quel point un astre peut-il s’élever avant de déchoir ?

Une question des plus innocentes posée par une bouche toute aussi innocente eut sur elle l’effet d’une bombe, alors que lorsqu’il lui demanda dans quoi elle travaillait, elle eut un flash.

Rachel se revit, la main tendue devant elle, doigts écartés, en face d’un jeune mutant, ne devant pas avoir plus de trois-quatre ans de plus que Franklin, soit approximativement l’âge qu’elle avait à l’époque ; elle se revit user de sa télékinésie pour séparer les molécules de son corps, le désintégrant dans une gerbe de sang.

Elle lâcha le cookie, et s’écroula avec lui. Les larmes avaient recommencé à couler à flot.

Rachel ne voulait pas… Franklin allait se sentir coupable ! Elle ne pouvait pourtant s’arrêter.

Elle était un monstre ! Elle était une meurtrière ! Elle était une Limier !
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMar 26 Juin - 9:01

On a parfois l'impression d'être impuissant, un moins que rien, ne rien pouvoir faire pour arranger les choses et pire encore, aggraver la situation. Le sentiment de tous faire de travers, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, rien ne s'arrange et tous s'empire. Du temps passer à vouloir aider quelqu'un et faire en sorte que sa vie soit un peu meilleur, même si une poignée de mots ne peuvent pas arranger des années de malheurs. Il y a dans ce monde, bien des gens différents, certains n'aspirent qu'à faire le mal et à semer la désolation, d'autres, vives en marge de tous, ne s'occupent pas des affaires des autres et font leur vie, à leur façon. Il y en a également qui ont une grande empathie pour l'humanité et semble prêt à tous pour faire un monde meilleur et faire régner le respect, la loi et l'ordre pour que tous nous partagions et protégions un même monde, main dans la main et près à tous pour que demain ne soit pas la fin mais, plutôt le commencement d'une nouvelle vie. Cela pas sembler n'être un rêve, une légende mais, si les choses se réalisaient alors, peut être pourrions nous dire que notre planète n'est pas morte et que l'humanité mérite d'être sauvée.

Quand rien est possible, quand tous semble terminé, faut-il renoncer? Se lever, faire demi tour et partir en courant, sans se retourner? Toutes ses questions viennent à l'esprit du jeune mutant nommé Franklin Benjamin Richards, il a le pouvoir de lire dans l'esprit des gens, il peut soulever des objets, mieux encore, se projeter astralement de son corps, autres fois il voyait le futur et modifiait parfois la réalité, temps de pouvoirs qui pourraient lui être bien utile mais, aujourd'hui, comme beaucoup de gens, il se sent impuissant et ne souhaiterait qu'une seule chose, être un peu plus humain et trouver les bons mots pour rassurer cette jeune femme qu'il ne connait pas réellement mais, don il se sens attiré, comme si elle était son âme sœur, une personne de sa famille. C'est pourquoi, cette enfant qui n'est pas dans cet institut pour mutant depuis très longtemps, en viens à se demander ce qu'il doit faire pour aider la dénommé Rachel qui une fois de plus viens de s'effondrer en larmes alors qu'il n'avait fait que se renseigner davantage sur elle, non pas pour la juger mais, seulement pour faire la conversation et la distraire. C'est le pouvoir d'empathie de Franklin et sa curiosité maladive qui l'ont traîné dans cette chambre et maintenant, il sait qu'il ne peut pas faire demi tour.

Tendis que la jeune et mystérieuse Rachel est allongée sur son lit, en larme, le petit mutant se contente de la regarder en se demandant comment une simple question, avait bien pu briser tous les efforts qu'il avait fait pour rassurer la rouquine qui avait même retrouvé l'espace d'un moment, le sourire. Mais, tous ceci n'avait été qu'éphémère et à présent, le chagrin de cette femme semble encore plus grand qu'auparavant et le gamin a le sentiment d'avoir aggravé les choses et en viens à se demander s'il n'aurait pas du se mêler de ses affaires et rebrousser chemin avant d'entrer dans cette chambre une inconnue sombrait dans le chaos. Ce chaos, Franklin le partageait désormais avec Rachel, car son esprit était perturbé par une impression d'échec et de culpabilité. Il ne savait plus quoi faire et surtout quoi dire pour ne pas blesser la jeune femme. Au bout de quelques instants, Franklin se décida a parler et s'approcha de Rachel en constatant que même si le bouclier psychique était toujours dressé dans la tête de cette femme, il pouvait à présent la toucher parce qu'elle semblait avoir abaissé certaine barrière.

- Je suis désolé, je voulais pas être méchant avec mes questions, c'est de ma faute si tu pleures maintenant. Dit-il en posant une main sur le bras de Rachel.

Après son premier geste, Franklin n'adressa plus un mot à Rachel et se contenta de l'observer en lui souriant, il avait peur de ce qu'il pourrait lui dire et ne voulait pas qu'elle sombre encore dans la déprime. Il posa ensuite sa main sur la joue de Rachel et essuya ses larmes et une fois de plus il lui remplit un verre d'eau en pensant qu'elle devait ce déshydrater à force de pleurer. Puis d'un coup, il croisa le regard de cette femme qui était dans la détresse et ne pouvant lire dans son esprit, il lui fit un câlin, comme il l'aurait fait à sa mère. Il se recula ensuite subitement, se leva et se posta prêt de la fenêtre. Il n'était pas vraiment du genre a câliner n'importe qui et il se sentait un peu honteux d'avoir fait comme si Rachel était sa mère. Cette dernière lui manquait beaucoup, bien qu'il recevait de nombreux appels d'elle, il ne savait pas trop quand il pourrait revoir sa famille qui était partie assez loin. Cette pensée lui fit monter les larmes au yeux et silencieusement, il pleura en regardant par la fenêtre et tournant le dos a Rachel, un peu honteux de pleurer comme un gamin mais, s'il n'était rien de plus.


Dernière édition par Franklin Richards le Mar 26 Juin - 19:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMar 26 Juin - 15:29

Quant on n’attendait plus rien de la vie, qu’elle nous avait séparé de tous ceux que l’on aimait, comment accepter les cadeaux qu’elle nous faisait ? Comment, après tant de mal, pouvait-on voir le bien ? Comment après la guerre, pouvait-on aspirer à la paix ? Comment, après tant de malheur, pouvait-on aspirer au bonheur ?

Comment pouvait-on guérir de plaies si profondes, qu’elles marquent esprit, corps et âme ?

Elle ne pouvait pas simplement se dire que ce qu’elle avait fait, c’était du passé ; elle ne pouvait pas simplement se dire qu’elle devait tourner la page. Elle ne pouvait pas.

Trop de morts ; et l’ignorance de leur nombre. Trop de violence ; et l’habitude de la vivre. Trop de tristesse et de perte pour simplement passer à autre chose.

Mais il fallait bien ; même si ce n’était pas pour soi-même, il fallait passer à autre chose.

Le cocon de douleur dans lequel elle s’était enfermée avait été percé, et si la tourmente était toujours là, elle faisait désormais des dommages collatéraux ; savoir cela était encore plus dure, car à la culpabilité de ce qu’elle avait fait se rajoutait la culpabilité de ce qu’elle faisait maintenant.

On venait l’aider, et elle n’était pas capable de recevoir cette aide. Elle n’avait rien à faire là ; elle ne parviendrait jamais à s’adapter…

Franklin s’excusa, lui touchant le bras ; Rachel frémit à ce contact. Il avait raison et tord à la fois : il n’avait pas voulut être méchant, mais ce n’était pas de sa faute si elle pleurait maintenant. C’était elle qui était en cause ; elle, ses actes, son passé, son travail !

La jeune femme était comme paralysée par le contact, ne sachant que faire. Le rejeter aurait été son premier réflexe, mais si elle faisait cela, c’était terminé ; et l’once d’espoir apportée par Franklin lui interdisait pareil rejet. Elle ne devait pas, pour lui ; lui qui était venu vers elle, qui avait fait son possible pour qu’elle se sente mieux… elle n’avait pas le droit de le rejeter : s’eut été cruel. Mais elle ne savait pas ce qui allait se passer si elle l’acceptait ; ainsi, elle ne fit rien. Et ne dit rien.

Les larmes continuaient de couler, bien que le contact l’eut tant paralysée qu’elle en avait cessé les sanglots. Rachel tremblait, bloquée.

Le jeune garçon poursuivit sur sa lancée, lui essuyant le visage de la main, posant cette dernière contre sa joue. La nouvelle Phénix le regarda, les yeux embrumés par l’humidité, ne parvenant à détacher son regard la main bienfaitrice. Elle tremblait toujours, mais moins ; la douceur du contact avait apaisé les tremblements comme les larmes.

Et même lorsque la main se retira, son œuvre demeura solide ; d’une solidité fragile, mais Rachel ne re-sombra pas dans le désespoir. Elle le suivit du regard, silencieuse, alors qu’il remplissait de nouveau le verre d’eau, pour qu’il ne soit plus ni à moitié plein ni à moitié vide, mais entièrement plein. Puis, croisant son regard, il revint vers elle, et la prit dans ses bras.

Comme on jette un sceau d’eau sur un feu, toute la culpabilité, la tristesse, tous les sentiments et les émotions négatifs qui s’agitaient en elle depuis des jours furent balayées. Rachel sourit, simplement : Franklin ne savait rien d’elle, mais il l’aidait envers et contre tout. Il donnait sans compter et sans attendre de retour, voulait bien faire, qu’elle se sente mieux. Elle lui sourit, un sourire sincère et plein de gratitude.

Il était comme un petit frère qui ne l’aurait jamais abandonné.

Elle le regarda, et eut de nouvelles larmes silencieuses à cette pensée ; non pas des larmes de tristesse, mais des larmes de joie. Il était à lui tout seul le lien entre elle et ce monde, reflet d’un fragment de son passé comme de son avenir.

- Merci… Franky… dit-elle avec douceur, alors qu’alourdies par les larmes et encouragées par la paix, ses paupières se fermaient.

Pour la première fois depuis son arrivée, elle s’endormait sur une sensation positive ; et c’était positif, en soi.

***

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, tous ses sens lui revinrent ; non seulement les cinq habituels, mais également ses sixièmes et septièmes sens : les localisations télékinétiques et télépathiques. Tout dans un rayon de dix mètres était analysé par son cerveau, visualisant la matière et les esprits ; au premier rang desquels : Franklin. Son ouïe également vint l’avertir de la présence du jeune garçon, mais elle donna également une autre information que les deux capacités extrasensorielles n’avaient put fournir : il pleurait.

C’était tout aussi silencieux que lorsqu’elle-même tentait de retenir ses larmes, et tout aussi inefficace.

Sans bouger, elle visualisa dans son esprit la position du jeune garçon : au pied du lit, toujours assit dessus, face à la fenêtre. Il pleurait ; c’était son tour maintenant. Mais elle n’avait nullement l’intention de l’abandonner à ses larmes. Elle se sentit déjà coupable de l’avoir fait en dormant.

Combien de temps ? L’horloge murale de la pièce d’à côté indiquait 16 : 08 P.M. ; encore heureux qu’il s’agisse d’une horloge à aiguille, sans quoi elle aurait été bête. Sauf qu’elle ne savait pas quant elle s’était endormie. Zut !

Se retournant pour se retrouver face à la fenêtre, le lit était parallèle à la vitre, elle se redressa puis s’approcha de Franklin.

Elle allait mieux, même si ce n’était que temporaire ; à elle de faire en sorte que lui aille mieux également.

La jeune femme aurait put tenter de lire son esprit pour comprendre, mais il avait eut la délicatesse de ne pas le faire, alors elle ne le ferait pas non-plus. De plus, elle ignorait si ses propres pensées étaient suffisamment sécurisées pour qu’un contact avec un esprit autre que celui du Professeur ne soit pas un risque inconsidéré d’en dévoiler sur elle-même.

Posant sa main contre son dos en signe de réconfort, priant pour ne pas tout faire de travers, elle s’agenouilla à côté de lui.

Elle ne savait pas comment s’y prendre pour le réconforter, et pensait ne pas le savoir même si elle avait su ce qui n’allait pas. Et elle ne voulait pas lui mentir en disant que cela irait alors qu’elle n’en avait aucune idée.

De sa main libre, elle appela les larmes du jeune garçon, les faisant flotter jusqu’à sa paume. L’eau de son verre vint également rejoindre cette petite bulle liquide qui se tenait toute seule à quelques centimètres au-dessus de la peau. Puis, la bulle changea et s’envola : par télékinésie, Rachel lui avait donnée la forme d’un petit oiseau, lequel tournoyait en battant des ailes autres de Franklin.

Elle ne savait pas quoi dire, mais avait toujours été émerveillée par ces petites bêtes lors de sa période en camp de concentration : gentilles, peureuses, chantant du matin jusqu’au soir ; elles avaient été une touche de gaité dans son monde, et était l’un des rares repère qu’elle n’avait pas perdu.

Elle ne savait pas quoi dire, mais voulait combattre la tristesse par l’émerveillement ; le Professeur Xavier lui avait dit qu’elle avait un monde à découvrir, peut-être ses découvertes et la beauté qu’elles renfermaient étaient un remède contre la morosité.

Elle ne savait pas quoi dire, mais pensait savoir quoi faire.

Après un passage près de la vitre où la création aqueuse s’illumina des couleurs de l’arc-en-ciel, elle vint faire du sur-place devant le jeune garçon, prête à se poser dans ses mains pour peu qu’il les tendit.

- Ne pleure pas, je suis ton amie et je veux t’aider, dit-elle, citant les propres mots de Franklin, sans trop savoir si elle faisait parler le moineau d’eau ou si elle parlait d’elle-même.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMar 26 Juin - 20:23

Maintenant qu'il était à peu prêt parvenu à calmer Rachel, Franklin soufrait à son tour de chagrin et devant cette fenêtre, il observait l’extérieur, le regard porté sur l'horizon et l'esprit complétement égaré dans ses souvenirs. Son mal être était certes loin de ce que pouvait ressentir la jeune rouquine mais, c'était bien différent et pour lui, ça avait de l'importance. il était en effet en proie à une profonde nostalgie. Son ressentit, était survenu lorsqu’il avait enlacé Rachel. A part sa famille, il n'avait pas souvent été dans les bras des gens, il était un jeune garçon très timide et n'osait pas toujours dévoiler ses sentiments mais, sans vraiment comprendre pourquoi, il n'avait pas hésité longtemps avant de faire un câlin à cette femme, comme si elle était une mère ou un membre important de sa famille. Il avait fait ce geste pour la rassurer, parc qu’il ne supportait pas de la voir triste et ses mots n'ayant pas été réellement très utile, il avait préféré faire ce geste. Mais, maintenant, il se rendait compte qu'il n'avait pas fait cela uniquement pour la jeune femme mais, aussi pour lui, car au bout d'un mois sans avoir vue sa famille, il commençait à éprouver un manque profond. A seulement onze ans, Franklin ne se comportait pas toujours comme un enfant et faisait souvent preuve de beaucoup de solitudes et de de maturité mais, au fond de lui il n'était qu’un enfant et avait grand besoin de ses parents. Sa famille étaient en voyage, lui donnaient assez souvent des nouvelles, hélas ce n'était pas suffisent et il avait envie d’enlacer sa mère et c'était peu être pou cette raison qu'il s'était temps approché de Rachel.

Debout devant la fenêtre, il commençait à pleurer silencieusement et à se remettre en question. Un mois, ce n'était pas grand chose et pourtant il se demandait déjà s'il ne devait pas demander à rentrer chez lui. S'il craquait déjà au bout d'un mois, que ce passerait-il au bout de long mois ou de quelques années? Temps interrogation tourmentaient Franklin et il était incapable de prendre une décision. Il y réfléchirait surement pendant de longs moments, sans vraiment se décider un jour parce que s'était l'un de ses gros défaut, il pensait trop et parfois ses pensées se mélangeaient et son esprit devenait confus. Pour se rassurer un peu, Il se mit à penser au bonnes choses que lui apportaient l'institut. Franklin avait commencé à se faire des ses amis et apprenait à mieux gérer ses dons et de plus aujourd’hui il avait fait une étrange rencontre qui ne le laissait pas indifférent, une jeune femme qui avait besoin d'aide et pouvait-il se défiler ainsi? Il y avait également sa rencontre avec le grand professeur Mccoy, un mutant au drôle d'aspect mais, à l’esprit infini et au cœur énorme. Franklin l'avait rencontré sur un banc, peu après son arrivé à l'école et depuis il était devenu l'assistant de celui que beaucoup nommait le Fauve.

Franklin aurait put encore penser à bien des choses pour se rassurer mais, en regardant le soleil, dehors il remarqua que le temps passait et qu'il s'était égaré dans ses pensées, en laissant Rachel livré a elle même. Il se rassit sur le bord du lit, toujours face à la fenêtre et quand il tourna la tête pour regarder Rachel, il constata qu’elle s'était endormit. Il resta un moment à la regarder en se demandant d’où elle pouvait bien venir et ce qu’elle cachait au fond d'elle. Il regarda les nombreuses marques qui étaient sur le corps de la jeune femme et n’arrivait pas bien à comprendre si ces traces étaient des marques, comme des cicatrices ou bien si s'étaient des tatouages qu'elle s'étaient fait. Il en vint même à penser que cette femme était peut être une drogué ou une échappé de l'asile, ce qui expliquerait pourquoi elle se trouvait dans cette chambre et déprimait ainsi. Pire encore, elle était peu être une rescapé de l'incendie provoqué par les purificateur, si tel était le cas, elle avait du subir bien des traumatismes. Franklin allait s’apprêter à sonder l'esprit de la jeune femme quand il se ravisa en se disant qu’elle devait renfermer des choses bien douloureuses et il n’avait pas le droit de s'incruster ainsi dans son cerveau et découvrir des secrets qu'elle ne voulait peut être pas dévoiler.

Préférant la laisser se reposer, il se remit a regarder à l’extérieur et repensait au nombreux mutants qui avaient péris à Mutant Town et se demandait une fois de plus pourquoi les gens et particulièrement les adultes, se montraient parfois si cruel. Le monde était bien compliqué et semblait peu à peu se diviser, il y avait d'un coté les bon mutants qui tentaient de s’intégrer dans un monde où l'ont ne semblait pas vouloir d'eux. Il y avait également des mauvais mutants qui sombraient dans le terrorisme et faisaient du tord au autres. Et a coté de cela, il y avait les gens dit normaux, qui même si certain d'entre eux voulaient aider les mutants, beaucoup les haïssaient et voulaient se débarrasser d'eux. Tous ceci fit revenir les larmes au yeux de Franklin qui vivait dans la peur d’apprendre que sa famille avait péris, il était bien jeune et commençait déjà à penser à la mort et ce n'était pas une choses normal pour un enfant. tendis que le gamin continuait de réfléchir à l'avenir, la porte s'ouvrit et il ne s"en rendit même pas contre et pourtant il aurait apprécié de savoir que l’infirmière, malgré un soupir, l'avait vue et qu’elle avait décidé de refermer la porte et de le laisser tenir compagnie à Rachel.

Franklin sortit finalement de ses mauvaises pensées quand il sentit le lit bouger et il s’aperçut alors que Rachel s’était réveillé et sans qu'il s'en aperçoive, elle s'était rapproché de lui, semblait moins distante et elle se permettait même des sourires. Quand elle posa sa main sur son dos, le gamin la regarda et lui fit un petit sourire. La situation devenait un peu ironique, il était entrée dans cette chambre de l'infirmerie et depuis quelques heures déjà, il tentait de la rassurer et maintenant c'est elle qui jouait son rôle. La jeune femme usa de son pouvoir pour faire apparaitre un petit oiseau constitué uniquement d'eau et Franklin fut émerveillé par cette petite chose qui gigotait devant lui. Il tendit la main et le petit animal se posa sur ses doigts, cette femme semblait avoir de grand pouvoir et de plus, très bien les contrôler. Tendis que l’oiseau s'évanouissait en même tmeps que la tristesse de Franklin, la jeune femme lui demanda comme il l’avait fait plutôt, de ne pas être triste. Il n'avait pas vraiment besoin d'aide mais, si cette femme voulais l'aider il n’avait aucunement l'intention de refuser.


- Tu est très gentille, je suis triste parce que ma famille me manque. Mais, ça vas aller, t’inquiète pas.

Oubliant sa timidité et se sentant parfaitement en confiance, Franklin se blottit dans les bras de Rachel et resta un moment, profitant de la chaleur d'un adulte qui le rassurait beaucoup et tous en restant ainsi sans bouger et priant pour que le temps s’arrête, il s'adressa à Rachel en murmurant presque, en prenant soin de ne rien dire pour la rendre de nouveau très triste. Il passa né en moins a quelques aveux qu'il envoya sans vraiment s'en rendre compte.

- Je suis content de t'avoir rencontré, une fois on m'a dit de ne pas t’approcher mais, je suis content d'avoir désobéit, même si c'est un moi du futur et qui tenait beaucoup à toi, qui me l'a dit. Peu être qu'ont se rencontre dans le futur et que le futur c'est maintenant et que tu vas être comme une seconde maman pour moi, tu crois que j'ai raison? Mais, je comprends pas pourquoi il faudrait pas que je te rencontre...

De peur de rendre encore triste Rachel, Franklin se serra davantage à elle.




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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMar 26 Juin - 22:38

- Tu es très gentille, je suis triste parce que ma famille me manque. Mais, ça va aller, t’inquiète pas, se confia-t-il avant de la serrer dans se bras.

L’oiseau avait fait son effet, et s’envola à nouveau, finissant sa course en un petit feu d’artifice arc-en-ciel devant la vitre, Rachel dispersant au maximum les molécules d’eau pour qu’elles aient le plus de couleur possible et ne fassent qu’humidifier le rebord.

Elle posa son menton sur celui de Franklin, le soutenant sans mot dire ; elle savait ce que cela faisait de grandir sans ses proches, bien que cette distance ait été définitive dans le cas de sa propre mère. Contrairement aux plaies de sa vie, sa condition d’orpheline, si elle la rendait triste, était acceptée, et avait même un coté positif en soi : même lorsqu’elle était orpheline de mère, elle avait une famille ; cela n’avait plus été le cas par la suite.

La jeune femme était bien à cet instant ; elle était en paix, ses tourments ayant été repoussés pour un temps par la personne qu’elle avait dans les bras. Ce n’était pas le Franklin qu’elle avait aimé, mais c’était un autre tout aussi gentil et bienfaisant, porteur d’espoirs, mais pas d’espoirs de délivrance, d’espoirs de vivre. Il n’était en rien son mari, c’était plutôt comme un petit frère, maladroit dans ses paroles mais dont les actes trahissaient la volonté de bien faire. Même si elle changerait de nombreuses fois d’avis à l’avenir, Rachel ne pouvait s’empêcher qu’il avait raison : ce n’était pas bien grave ce que l’on était, c’était ce que l’on faisait le plus important. Fermant les yeux à cette pensée, elle se laissa simplement portée ; se sachant soutenue, et soutenant à son tour. Un équilibre.

Franklin se remit à parler, et l’équilibre vacilla. Il était heureux de l’avoir rencontrée ; elle aussi. Mais on lui avait interdit de l’approcher ; Qui ? Le Professeur ? Pourquoi aurait-il dit cela ? Etait-elle vraiment un monstre pour qu’on interdise aux élèves de s’approcher d’elle ? Etait-ce pour cela que les infirmières avaient chassé le garçon la première fois ? Ce dernier était cependant heureux d’avoir désobéit ; et elle, aussi, elle était contente qu’il l’eut fait.

Cependant, le fait que ce soit un Franklin du futur qui lui ait demandé de ne pas s’approcher d’elle, cela la blessa ; elle rouvrit les yeux, relevant la tête et s’écartant légèrement de surprise, pour pouvoir regarder le visage de celui de cette réalité.

Il ne comprenait pas pourquoi il ne fallait pas qu’elle le rencontre ; elle non-plus. Franklin la serra d’avantage, pour qu’elle ne s’éloigne pas plus, alors elle reprit sa position initiale et reposa sa tête sur celle du garçon.

Pourquoi ? Pourquoi son futur lui avait-il dit qu’il ne devait pas la rencontrer ? Et quel futur ? Pas celui d’ici, puisqu’elle n’existait pas. Ce Franklin avait dit qu’il tenait beaucoup à elle et donc que celui de ce monde ne devait pas l’approcher ; cela n’avait aucun sens. Elle était la seule Rachel ici, donc le Franklin du futur venait de son futur à elle. Alors pourquoi ? Pour ce protégé d’elle ?

Etait-elle mauvaise à ce point ? Il l’avait pourtant épousée et sauvé. Un sacrifice consentit pour être sure qu’elle ne ferait pas de dégât ? Il n’y avait jamais eut que deux personnes capables de la stopper lorsqu’elle retrouvait ses instincts de Limier : lui et Kate ; peut-être c’était-il rapproché d’elle juste pour parvenir à la canaliser. Comment le peu de bonheur qu’elle avait vécu pouvait-il être un mensonge ?

Rachel recommençait à douter ; et avec les doutes revinrent la douleur. Suivie des larmes.

Pourquoi ? Pourquoi, lui qui avait tout donné pour elle, jusqu’à sa vie, venait-il voir son alter-égo pour lui demander de ne jamais faire la même chose ? Il n’y avait qu’une seule explication : dans les méandres de ce futur, pourtant si différent de son monde d’origine, ce Franklin-ci finirait par risquer sa vie, peut-être même la perdre, pour elle.

Non ! Pas encore, pas cette fois !

C’était à elle de le protéger, et pas l’inverse : son alter-égo avait déjà fait tellement pour elle, et lui-même était en train de faire tellement, qu’elle ne pouvait accepter que cela se reproduise. Peut-être qu’il eut mieux valut qu’ils ne se rencontrent pas dans cette réalité, mais c’était trop tard ; et elle ne voulait pas qu’il en soit autrement.

- Dans le futur… un autre futur… nous nous sommes rencontrés, commença-t-elle, sans vraiment s’en rendre compte. Enfin, moi et ton alter-égo de ce monde, dans des conditions innommables. Il a sauvé mon âme, comme tu l’as fait aujourd’hui ; cependant, le temps n’était pas à la paix, et il n’a put que suturer les plaies ; elles se sont infectées, et c’est pour cela que je souffre. Mais je lui suis reconnaissante de ce qu’il a fait ; sans lui, je serai dans un état bien pire, ou même ne serait plus. Le monde était un enfer comme seuls les hommes savaient les créer, un enfer qu’ils m’avaient forcé à édifier, en partie. Mais… il a sut voir au-delà de ça ; il a sut voir au-delà de ce que j’avais fait, de ce qu’on n’avait fait, et a tenté de me ramener. Il a partiellement réussit, même si une partie de moi reste en lambeau ; il n’avait pas le temps de faire plus. Nous devions agir, nous échapper, changer le passé. C’est ce que nous avons essayé de faire. J’ai réussit à envoyer une amie dans le passé, pour changer notre destin. Hélas, on ne réécrit pas ce qui l’a déjà été : elle a changé le passé, mais cela n’a en rien altéré notre présent. Nous étions toujours prisonnier, mais nous aurions put nous dire que dans un futur au moins, ce n’était pas le cas. Seulement, même cette petite victoire nous était refusée : ils nous ont massacrés, en représailles de notre « tentative d’évasion ». Ton alter-égo, et les rares X-Men encore en vie… J’avais le potentiel pour changer le passé, disaient-ils, grâce à un pouvoir légué par ma mère, alors ils se sont sacrifiés pour que l’on s’échappe, avec mon amie. J’ai fait mon possible pour que cela n’ait pas été vain, mais au final, j’ai perdu mon amie également…

Les larmes coulaient le long de ses joues jusque dans le cuir chevelu du blondinet. Rachel parlait, se confiait, se haïssant des révélations qu’elle faisait, mais ne pouvant les empêcher.

- Je n’ai pas comprit ce qui s’était passé, mais… je crois qu’elle a dit, qu’elle a crié, quelque chose. Puis je me suis réveillée dans cette chance, les X-Men m’ayant ramené jusqu’ici après une arrivée… spéciale. Le ciel c’est ouvert et la boule de feu qui en est sortie, c’était moi. Je ne sais pas où je suis, mais je suis sure d’une chose : ce présent n’est pas mon passé. L’élément déclencheur de mon malheur n’est jamais arrivé et… je n’existe pas, ici. Pas de Rachel ; pas de Rachel Anne Summers… Je… je suis une étrangère… Je… je n’ai plus personne… que toi…

Les larmes coulaient, mais c’était bien plus ambigu que lorsqu’elle sombrait dans le désespoir : elle n’était pas totalement désespérée, se raccrochant à l’unique branche qu’était Franklin ; l’unique branche qui la séparait du gouffre familier qui l’attendait. Elle voulait se montrer forte, pour le jeune homme, ne pas le décevoir, mais c’était dure ; très dure. Trop dure.

S’il ne l’avait pas serré ainsi, Rachel savait qu’elle aurait déjà replongé ; mais ce contact, plus seulement cette présence, ce contact physique, simple et dénué d’arrières pensées, c’était comme un point d’ancrage, un rocher sur lequel s’accrocher durant la tempête, en attendant qu’elle passe.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMer 27 Juin - 9:48

Franklin était toujours confortablement installé et blottit dans les bras de Rachel, non pas comme le ferait un couple d'amoureux mais, plutôt comme un enfant qui est réconforté par sa mère, ou un petit frère qui tente de rassurer sa grande soeur. Le lien qui semblait unir le gamin et la jeune rousse semblaient indestructibles et pourtant, c'est deux mutants aux pouvoirs instables ne se connaissaient que depuis quelques heures. Du moins c'est ce qu'il paraissait, dans ses vieilles visions, sa version adulte, venu du futur, avait demandé à Franklin de ne pas approcher cette dénommée Rachel, sans plus de précisions. Ainsi, blottit entre les bras de celle qu'il n'aurait pas dû rencontrer, Franklin était pensif, les yeux fermés, il se demandait quel pouvait être les conséquences de cette rencontre interdite. Quand il était arrivé dans la chambre, en début d'après midi, le gamin avait très vite compris que la jeune femme au corps marqué de drôle de traces était celle qu'il aurait du fuir et sans vraiment comprendre pourquoi, il avait fait tout le contraire et s'était vite rapproché de la jeune femme, en étant très touché par les émotions et la détresse qu'elle dégageait.

Tous paraissaient plus paisible à présent, les deux mutants qui semblaient partager un même destin mais, venir d'un monde bien différent, était maintenant plus apaisés et demeuraient silencieux, laissant vagabonder leurs esprits en pensant à leur rencontre, se posant des questions existentiels et sombrant parfois dans l'incompréhension. Franklin était de plus en plus tenté de pénétrer dans l'esprit de Rachel parce qu'il pouvait sentir qu'elle avait peu à peu abaissé ses barrières mentales. Mais, ce n'était pas très convenable de rentrée dans un esprit si perturbé et de plus le petit blondinet n'était pas certain de réussir à lire dans un tel esprit. Son pouvoir était bien limité et généralement quand il tombait sur des mutants qui avaient un bon mental et même sans pouvoir psychiques, il se prenait un mur de pleine face, en sondant leurs esprits. Il préféra donc ne rien tenter avec l'esprit de Rachel et de plus, elle lui en aurait surement voulu et il ne voulait pas gâcher le début d'une belle amitié.

Le calme et la sérénité auraient pu durer sans doute encore très longtemps mais, une fois de plus, Franklin s'était montré un peu maladroit en parlant de la mise en garde qu'il avait eut envers Rachel. Il aurait dû prévoir cette réaction de la jeune femme parce que dire à quelqu'un qui est en pleine dépression, qu'en version du futur et proche de Rachel, nous a dit de ne pas l'approcher n'était pas une très bonne chose à raconter. La jeune télépathe esquissa un mouvent de recul et Franklin perçut un petit moment de panique dans l'esprit de sa nouvelle amie. Elle le regarda avec tristesse mais, à la surprise du gamin, cette fois elle ne sombra pas entièrement dans le chagrin et même si les larmes recommençaient à venir, elle semblait vouloir se contrôler et continuait de rester coller à Franklin, comme si elle ne le reverrait jamais. Le gamin resta un petit moment sans bouger et cette fois n'osait plus dire un mot et se contenta de murmurer des excuses.

Le jeune Franklin Richards l'écouta parler et lui raconter une partie de sa douloureuse vie et quand elle parla des nombreux amis qu'elle avait perdu, le gamin commença à pleurer silencieusement, son chagrin laissa ensuite place à une profonde inquiétude qui se transforma ensuite peu à peu en peur et il se remémora forcément la mise en garde qu'il avait reçu. Il commençait à se demander si cette femme était vraiment aussi gentille qu'il l'avait pensée et si elle n'avait pas volontairement tué des gens. Franklin se savait naïf et à cet instant il se demanda s'il ne s'était pas trompé sur toute la ligne. Il retomba dans l'incertitude au point qu'il se décrocha de Rachel en la regardant droit dans les yeux, ne cachant pas son inquiétude. Son cerveau commençait à s'embrouiller et ce que lui avait raconté la jeune femme avait effrayé ce petit mutant qui n'était qu'un enfant et qui était facile à perturber.

Quand le verre et d'autres petits objets dans la pièce commençaient à bouger tous seul, il compris qu'il perdait le contrôle et que le moment était peu être venu pour lui de quitter la chambre et de réfléchir un peu a certaines choses. De plus, il avait encore des devoirs à terminer pour le lendemain matin et l'heure commençait à tourner. Il se leva donc en regardant Rachel et il pris soin de ne pas l'offenser parce que même si elle lui faisait un peu peur, il se disait que le cœur de cette femme n'avait pas l'air mauvais et qu'il ne pourrait pas s'empêcher de revenir la voir.

- Rachel, je dois partir...je..je suis désolé..je dois aller étudier mais..je reviendrais te voir..très vite.

Les mots de Franklin étaient hésitant et il ne savait plus quoi penser sur cette femme. Né en moins, il se rapprocha d'elle et lui fit un câlin un peu hésitant et sans dire un mot de plus, il quitta la pièce en pensant à son avenir et à celui de cette mystérieuse mutante qui avait des souvenirs bien effrayant.

[HRP: pour ma part, le rp est terminé ici, même si Franklin vas vite revenir voir Rachel. Par contre, ne verrouiller pas le topique, le Fauve arrive bientôt pour prendre la relève et tenir compagnie à Rachel.]
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMer 27 Juin - 14:34

Les révélations concernant son origine n’eurent pas les effets escomptés, mais eurent les effets logiques : Franklin prit peur. Il se sépara d’elle, la regardant sans cacher son sentiment ; Rachel ne fit aucun mouvement, mais la peine remontait face à ce regard. Elle savait qu’elle aurait du se taire, mais en avait été incapable. Désormais, elle payait le prix de la vérité.

Un prix qu’elle devrait désormais payer toute sa vie ; ce n’était que justice après tout. Après ce qu’elle avait fait, comment quelqu’un pourrait-il jamais la regarder en face ? Comment elle-même pourrait-elle jamais regarder quelqu’un en face ? Meurtrière ; elle n’était rien d’autre.

Franklin avait été un phare d’espoir, mais la tempête semblait sur le point de l’abattre. Il avait peur, et ses dons réagissaient : dans toute la pièce, les petits objets commençaient à léviter par télékinésie. Rachel n’avait pas besoin de le voir pour le savoir, elle sentait les pouvoirs du jeune garçon altérer leur environnement. Elle sentit même le verre désormais vide se rapprocher du bord de la table de nuit.

Franklin se leva.

- Rachel, je dois partir... je... je suis désolé… je dois aller étudier mais… je reviendrais te voir… très vite.

Il hésitait, ne voulant la faire pleurer à nouveau ; sa volonté de faire le bien était telle qu’il affronta sa peur mieux qu’elle-même n’aurait jamais put le faire, lui donnant un dernier câlin tout aussi hésitant que ses paroles. Puis il partit.

Ce n’est qu’une fois que le jeune homme eut complètement disparut de son sens radar que Rachel se laissa à nouveau aller.

Elle était toujours sur son lit, s’étant retournée pour suivre Franklin du regard alors qu’il s’en allait, et s’effondra à nouveau en sanglots : jusqu’au bout, il avait voulut être gentil, mais face à la vérité la concernant, il était parti. Le verre s’était brisé, et le fragile espoir de Rachel reposait avec lui, contre le parquet de bois, en mille morceaux douloureux. C’était finit, jamais plus elle ne le reverrait. Il était parti, et le phare c’était éteint, englouti par la tempête.

Tempête qui se déchaînait de plus belle en elle, alors qu’elle revenait sur tout ce que le jeune garçon était parvenu à édifier, détruisant une à une ses petites victoires. Pour commencer, il avait raison dès le début : ce n’est pas ce que l’on est le plus important, c’est ce que l’on fait. Elle avait passé une partie de sa vie à tuer les siens, contre sa volonté mais cela ne changeait rien, elle avait des litres de sang sur les mains ; qu’elle s’en veuille ou que se soit contre sa nature n’y changeait rien : c’était une tueuse, une assassin, une meurtrière. Elle n’avait jamais rien fait d’autre. Que la guerre, que la violence, que le meurtre, il n’y avait que cela dans sa vie. Elle ne pouvait rien édifier de bien après tout le mal qu’elle avait fait.

Tête vers le bas du lit, de nouveau recroquevillée physiquement comme mentalement, toutes barrières dressées, perceptions extra-sensorielles éteinte, elle était retournée au chaos de ses pensées.

Jamais elle ne parviendrait à s’adapter, encore moins à s’intégrer, à ce monde en paix. Elle n’était capable de rien, de rien de bien. Elle ne pouvait que regarder ce monde en sachant qu’un jour peut-être, il deviendrait comme le sien, et qu’elle aurait échouée. Tous morts, tous morts en vain. Elle n’aurait pas dû en réchapper, sa vie valait moins que la leur. Ils auraient mérités de vivre, pas elle. Ils auraient put se reconstruire, pas elle. Même Magnéto, s’il avait eut une seconde chance, aurait put trouver la rédemption. Rachel, elle, ne le pouvait pas.

Elle se souvenait durant les premiers mois, elle avait dirigé toute sa rage contre lui : c’était de sa faute, à lui et toute sa Confrérie. De sa faute ! Elle l’aurait tué, si elle avait eut ses pouvoirs ; même si elle aurait eut encore plus mal après, elle l’aurait tué. Puis, peu à peu, le vieil homme avait démontré que malgré ses erreurs, il n’était qu’un homme. Il s’en voulait suffisamment pour qu’elle n’en rajoute pas ; mais il avait accepté qu’elle transfert sa colère sur lui. Il avait accomplit ce sacrifice, acceptant d’endosser le rôle qu’elle lui donnait pour que Franklin puisse tenter de la guérir. Puis, Magnus n’avait pas hésité non-plus quant il avait dû faire l’ultime sacrifice pour elle ; en quelque sorte, cela devait-être sa rédemption.

Elle-même n’avait aucune chance de la trouver ; le Franklin du futur l’avait dit à celui du présent : ne jamais la rencontrer. Elle n’apportait que le malheur. Une étrangère dans cet univers où le bonheur était envisageable, ou l’espoir n’était plus qu’un rêve, mais pouvait devenir réalité.

Rachel n’avait rien à faire ici ; c’était une âme damnée, assaillie par la solitude et le remord. Sa seule place était dans l’un des camps de concentration, sur une paillasse mitée, et non dans cet Institution qu’elle avait vu mourir il y avait des années déjà, emportée par les mêmes armes qui avaient tué son fondateur. Sous ses yeux.

Elle était une étrangère à cette réalité, et son absence d’alter-égo le prouvait bien. Rien à y faire, elle n’aurait pas dû exister ici. Elle n’existait pas ici. Un fantôme, elle n’était rien d’autre qu’un fantôme attendant son heure de délivrance.

Elle n’avait toute sa vie été qu’un esclave, et désormais que les chaînes étaient tombées, sans guide, sans marionnettiste, elle ne pouvait plus rien. Elle n’avait jamais eut ses propres objectifs : Limier, ou « X-Men », elle n’avait jamais fait que ce que l’on lui avait ordonné. Même aujourd’hui, on ne lui donnait pas le choix : elle devait reconstruire sa vie, se reconstruire.

Et si elle en était incapable ? Personne n’y avait pensé à cela ?

Personne n’avait comprit qu’elle ne pouvait pas, ONVI du monde, de la réalité même, s’y incruster ? Elle n’avait pas sa place ici. Elle n’avait pas sa place, et ne méritait pas d’en avoir une.

Franklin avait essayé de lui en trouver une, mais dès qu’elle avait montré qui elle était, il était parti. Il avait dit qu’il reviendrait, mais ce ne serait pas le cas ; il ne devait pas, l’autre Franklin, celui qu’elle-même avait aimé et épousé, lui avait dit de ne pas le faire. Il avait encore une chance de l’écouter.

Franklin avait toujours raison ; mais désormais qu’elle en connaissait deux, lequel croire ?
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMer 27 Juin - 21:11

« Tomber est permis ; se relever est ordonné. »
Proverbe russe

Elles tombaient. Elles étaient telles les balles criblant les corps déjà sans vie des soldats. La chaleur avait eu raison du ciel et il déversait son déluge de larmes par cette nuit colérique sur l’Institut Xavier pour jeunes surdoués. Orage. Hier était soleil. Demain sera un autre jour. Tempête tourmentée, pourquoi es-tu si agitée ?

Assis en tailleur sur le tapis de ma chambre, j’écoutais les bourrasques du vent et les secousses des arbres, les rafales de gouttelettes s’écrasant sur ma fenêtre et l’emportement du firmament. Demain, il n’y aura plus rien. Le soleil se lèvera et effacera toutes traces de cette violente vengeance du temps.

Cette nuit portera encore la bannière de la fatigue. L’insomnie avait encore eu raison de moi : serait-ce les mots qui empêcheraient mon esprit de se libérer ? Consonne… Voyelle… Après tout, elles s’enchainent les unes après les autres pour nous aider à communiquer mais aussi à réfléchir, penser, calculer, chercher, méditer, délibérer, étudier. Les phrases. Certaines sont à l’origine de beaucoup de maux, d’autres permettent de se libérer.

Les secondes devinrent des minutes, ces minutes devinrent des heures, et ces heures amenèrent au matin. Lorsque mes yeux s’ouvrirent, le rageur combat de la nuit était mort et il ne restait aucun vestige de sa grandeur d’autan. Après quelques étirements, je pris le temps de me préparer.

Les couloirs de l’Institut étaient vides à l’aurore et je pus, dans un silence se rapprochant de l’absolu, me diriger vers les cuisines pour prendre une collation avant de me mettre au travail. Le laboratoire m’ouvrait grands ses bras et l’infirmerie attendait patiemment ma visite en fin d’après-midi.

La journée s’étirait en longueur. La visite de Franklin me permit de l’envoyer me chercher quelques ustensiles à l’infirmerie. Cette solitude me permit de finir de mettre sur pieds ce que j’avais entrepris de mettre sur pied une journée seulement après l’arrivée d’une jeune mutante nommée Rachel. Surpris par le temps anormalement long que prenait mon petit protégé à aller chercher le matériel, j’étais prêt à me mettre à sa recherche lorsqu’il revint précipitamment. L’échange fut rapide et je n’eus le droit à aucune explication : elle viendra en temps et en heure.

Le temps. Il rythmait ma journée comme celles des autres. Il était partout et nulle part à la fois. Difficile à cerner mais si facile à attraper. Me voilà à nouveau en train de me perdre dans les méandres de mon esprit…

Fin d’après-midi. L’astre lumineux avait brillé haut et fort. Ma grande pancarte sous le bras, je me dirigeais vers l’infirmerie où j’occupais le poste de médecin. Etant actuellement le seul sur toute la base, je remerciais les infirmiers, hommes et femmes, de m’alléger la tâche. Je pris la peine de passer chercher deux pommes en cuisine. Qui sait, elles pouvaient toujours servir à couper ces crampes d’estomac ! Je me maudis de mettre laisser aller : j’aurais dû me détacher de mes obligations pour me nourrir au déjeuner.

Je ne pouvais changer le passé, mais le futur n’est pas encore écrit !

J’entrais d’un pas léger. Une infirmière m’accosta dès que j’eus atteint le bureau des soigneurs. Elle me fit un briefing complet de la journée avant de me laisser la garde des patients.

Je me dirigeais vers la chambre de Rachel. Sur la route, je croisais Franklin. Je lui lançais sur un ton amical mais ferme qui n’admettait pas une réponse négative de la part de mon interlocuteur :

« Franklin, aurais-tu la gentillesse de passer dans mon bureau demain matin s’il te plait ? »

Il semblait perturber depuis qu’il m’avait apporté mon matériel mais le moment était mal choisi pour en parler : son esprit n’avait pas le recul nécessaire pour analyser correctement la situation.

Je continuais mon chemin et entrais doucement dans la chambre de Rachel. Elle pleurait. Je lui fis un grand sourire bienveillant bien que sa position ne lui permettait pas de le voir.

« Bonjour Rachel. »

Je posais ma pancarte sur une chaise contre le mur et je vins poser l’une des deux pommes sur la table de nuit de la demoiselle. D’une voix sincère et posée, je continuais :

« Je suis enchanté de te rencontrer. Je suis le professeur Henry « Hank » McCoy dit Le Fauve. »

Je vins ouvrir la fenêtre.

« Dis-moi, Rachel, que penses-tu du soleil ? »

Certaines questions étaient inutiles dans des situations alors qu’elles s’avèrent nécessaire dans les autres.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeJeu 28 Juin - 13:28

Jamais ? Ils ne la laisseraient donc jamais en paix ? Jamais ils n’abandonneraient ? Jamais ils ne cesseraient de la tourmenter ?

Pourquoi insister, alors qu’elle méritait mille fois son sort ? Pourquoi ?

Franklin n’avait peut-être pas menti, finalement. Peut-être, malgré sa peur, escomptait-il véritablement la revoir, mais qu’il avait jugé qu’il devait laisser quelqu’un de plus qualifié s’occuper d’elle ; Non ! Il ne devait pas revenir, et elle voulait simplement pleurer en paix. Se morfondre sur sa vie, c’était tellement plus facile que de combattre ses émotions ; que de combattre ses démons.

Elle pleurait, même si contre toute attente, la lueur d’espoir allumée par le jeune homme brillait encore un peu dans la nuit de son âme. Perdue dans sa propre mélancolie, elle ne bougea pas lorsque la nouvelle personne entra : ce n’était pas Franklin, le pas était trop lourd, et ce n’était pas Xavier. Elle ne voulait pas savoir qui c’était ; elle avait peur de qui cela pouvait être.

« Bonjour Rachel. »

Cette voix… cette voix grave, suave… Hank ! Il était venu jusqu’à l’infirmerie pour l’aider ; surement à la demande de Franklin. Le jeune garçon avait avoué être son assistant, et la première fois qu’ils avaient été séparés, ainsi que la cause de leur rencontre, c’était du fait que Franklin était venu chercher des outils pour le Fauve. Et ce dernier était venu jusqu’ici pour l’aider, comme lorsqu’elle était petite et, qu’à crapahuter autour de l’Institut, elle s’égratignait. Il c’était toujours montré bienveillant et paternel, surtout après la disparition de sa mère. Une sorte de peluche bleue grandeur nature, et même un peu plus.

Lui avait-elle fait du mal ? L’avait-elle tué ? Ou plutôt, son alter-égo ? Qu’était-il arrivé du Henry Mc Coy de sa réalité ? Elle ne se souvenait pas ; elle ne parvenait pas à se souvenir !

Rachel se recroquevilla encore plus, autant qu’elle le pouvait ; plus seulement de tristesse, mais également de peur désormais. Qu’avait-elle fait ? Qu’allait-il penser d’elle ? Que savait-il déjà ? Tout ? Son cœur s’agitait alors que le pire arrivait dans son esprit : Beast était l’un des plus anciens collaborateurs de Charles Xavier, et si le Prof X n’avait pas tenu sa promesse ? Non, Xavier ne ferait jamais une telle chose ; il ne trahirait jamais personne…

Le Fauve se présenta, confirmant qu’elle ne s’était pas trompée et accroissant sa peur, les questions devenant toujours plus nombreuses, et sa tristesse, alors qu’elle ne parvenait pas à se rappeler. Il se déplaçait autour d’elle, son poids rendant ses pas peu discrets sur le plancher ; à moins que ce ne fut voulut, pour que même la tête enfouie dans ses genoux, la jeune femme parvienne à le localiser. Contournant le lit, le X-Man ouvrit la fenêtre, laissant entrer son et odeur de l’été dans la pièce, ainsi que la chaleur. Il lui demanda ce qu’elle pensait du soleil.

Du quoi ?

La stupeur la bloqua complètement, même si elle ne parvenait pas à s’arrêter de trembler. Qu’est-ce qu’il pouvait bien en avoir à faire, de ce qu’elle pensait du soleil ? Ce n’était pas la question, ce n’était même pas intéressant. Les interrogations disputaient la place au chagrin, mais celui-ci semblait tellement plus fort.

Elle s’en foutait du soleil : il brillait indifféremment sur les honnêtes gens que sur la vermine, quoi que l’on face, il était toujours là ; toujours là à nous regarder, à nous juger, à nous condamner en mettant nos actes au grand jour. Mais il était toujours-là… Il soutenait durant les rudes hivers et brûlait durant les étés caniculaires ; tantôt sauveur, tantôt bourreau. Il s’en allait chaque soir pour revenir chaque matin. Il était indifférent au monde et à l’univers.

Que voulait le Fauve en lui posant cette question ? Le soleil n’était pas différent dans cette réalité que dans l’autre. C’était un point commun que partageaient toutes les réalités, certes, mais il était indifférent à ces dernières ; il ne pouvait pas l’aider : ce n’est pas parce que ce monde avait le même soleil et la même géographie qu’elle pourrait s’y intégrer.

Elle ne comprenait pas, et perdait pied dans ses pensées ; une preuve de plus qu’elle ne parviendrait jamais à s’adapter. Là d’où elle venait, ils n’avaient pas le temps où l’intérêt de se poser de telles questions ; et elle était incapable d’en comprendre le sens, une preuve de plus qu’elle était étrangère à cette réalité.

Les larmes c’étaient certes stoppées, mais elle avait toujours peur ; peur de ce qu’elle avait fait. Peur de ce qu’elle avait put lui avoir fait ; le soleil même, éternel observateur de l’univers, ne pouvait savoir ce qu’il en était : ce n’était pas le soleil sous lequel elle avait grandit. Même à ses rayons, elle était étrangère.

D’un autre côté, eux n’avaient pas hésité à l’éclairer, comme chaque autre personne (ou presque) de ce monde. S’ils l’acceptaient, pourquoi pas le reste ?

Mais ce n’était pas le reste qui bloquait, c’était elle ! C’était elle qui pensait ne pas pouvoir s’adapter, vivre. Raison ou tord ? Elle était perdue. Rachel ne savait plus à quoi se fier, quoi penser ; d’un côté, il y avait ceux qui voulait la tirer vers la lumière, sauver un être déchiqueté de ténèbres tellement plus fortes, qui tiraient à leur tour avec bien plus d’aisance.

La jeune femme ne savait pas, elle ne savait plus, elle n’avait jamais su. Quoi ? Elle l’ignorait.

Tout était tellement confus qu’elle attendit simplement, sans bouger outre ses tremblements d’angoisse, que le Fauve agisse de nouveau.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeVen 6 Juil - 17:43

Silence.

Je la sentis se recroqueviller tel un enfant qui a peur. La frayeur était là, elle était partout autour de ce corps, elle était ancrée au fond de cet être. La crainte avait ses racines profondément enfouies dans cette jeune fille.

Je vins m’asseoir sur le sol, dos contre le mur : je m’étais installé de façon à faire face à mon interlocutrice. Je la contemplais quelques instants. Ses yeux verts et cette longue chevelure rousse rappelaient sans nul doute Jean Grey mais la probabilité qu’elle est un lien de parenté avec cette dernière était fort mince… A moins que…

Mon esprit engourdi par le peu d’heures de sommeil me permettait de faire des jugements trop hâtifs et m’embarquait dans des délires complètement loufoques. Le physique n’était rien, ne prouvait rien : tant d’êtres humains auraient pu ainsi être liés si nous les avions jugé simplement sur des critères physionomiques.

« Je te présente mes excuses si ma présence t’a perturbé. »

Etincelle.

Je lui adressais l’un de mes plus beaux sourires. Penchant la tête sur le côté, je me pris à regarder par la fenêtre. Un rossignol se mit à chanter : cette mélodie me détendit quelque peu. D’une voix douce mais ferme, je repris :

« Mais n’attends pas de moi que je quitte cette pièce… Du moins, pas maintenant. »

Je passais ma main dans ma fourrure. Le ton que j’avais employé n’admettait pas d’être contredit. Le soleil se dirigeait lentement vers une autre destination et la lune serait des nôtres d’ici une heure ou deux.

« Rachel, si cela peut te permettre de te détendre, la discussion que tu as eu avec le professeur Xavier est resté entre lui et toi. Il n’a qu’une parole… »

Je ne la quittais plus des yeux, la couvrant d’un regard paternel.

« Néanmoins, tu n’as que sa parole et la mienne pour attester de ses bonnes volontés. »

Je me levais et me rapprocha de ma nouvelle protégée.

« Pour ma part, je ne te poserais aucune question concernant ton passé. Je te laisse le choix de partager tes souvenirs avec moi ou de les garder pour toi ou pour une tierce personne. »

Je laissais glisser mes doigts le long du mur.

« Je me fiche pas mal de savoir si tu étais une tueuse ou une dealeuse, une survivante ou une fugueuse, une jeune fille qui faisait sa vie ou une mutante qui courrait après la gloire. Le passé ne peut être changé, Rachel. »

Je m’étais arrêté et je la fixais telle une gargouille immobile.

« La tristesse et la peur qui émanent de ton cœur me laissent à penser que tu as vécu des moments durs. Je ne peux imaginer ce que tu as enduré et cela me serait bien inutile. Regretter le passé ne te tirera pas de cette torpeur, Rachel. L’oublier serait te renier toi-même. Vivre avec pourrait être un véritable supplice si tu ne t’accordes pas cette deuxième chance. Il n’y a que les imbéciles qui ne se remettent pas en question. »

Je vins m’appuyer contre le mur soutenant la fenêtre.

« Veux-tu savoir pourquoi je t’ai demandé ce que tu pensais du soleil ? »

La porte s’ouvrit alors sur une infirmière, coupant ainsi court notre conversation. Je la fusillais du regard.

« Excuse-moi, Hank, je ne savais pas que tu étais là. »
« Je te pris de sortir de cette pièce en fermant la porte derrière toi, de frapper puis d’entrer une fois que nous t’aurons invité à le faire. »
« Pardon ? »
« Tu as très bien entendu ma requête. »
« Mais notre patiente ne répond jamais lorsque nous le faisons. »
« Est-ce une raison pour manquer de politesse ? »
« Non, mais… »
« Alors arrête de te chercher une justification. »

Un silence pesant se mit à planer dans la pièce puis elle sortit en marmonnant. C’était peu professionnel. Ces comportements m’irritaient au plus haut point mais je ne laissais rien transparaître. D’un ton neutre, je lançais à ma collègue :

« Finalement, ne te donne pas la peine d’entrer à nouveau. »

Elle me regarda avec des yeux ronds.

« Nous en reparlerons dans la soirée. »
« Mais… »
« Irina, la discussion s’arrête… maintenant ! »

Lorsqu’elle fut partie, mon attention se reporta sur la jeune fille.

« Ou en étions-nous ? »

Je me grattais la tête.

« Si un jour tu désires avoir une explication sur le pourquoi du comment de ma question sur le soleil, fais le moi savoir ! »

J’attrapais alors mon panneau et le retournais pour que mon interlocutrice puisse voir ce que j’y avais inscrit. De nombreux nuages avaient été punaisés sur la surface et ils recouvraient un dessin encore plus vaste.

« Dis-moi, Rachel, as-tu envie d’attraper cette seconde chance qui s’offre à toi ? »
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeSam 7 Juil - 14:46

Hank continuait de parler, commençant par s’excuser ; ce n’était pas à lui de le faire, c’était à elle. Elle qui l’avait peut-être tué, peut-être fait souffrir, elle qui avait fait le mal. Pas lui. Lui était venu l’aider, alors qu’elle ne méritait aucune aide ; il n’était pas en tord, c’était elle. Rachel releva la tête, presque prête à parler pour lui faire part de ses conclusions précédentes, et vit qu’il était allé jusqu’à s’adosser au mur, prêt de la fenêtre, et qu’il lui souriait. C’était très étrange de voir le Fauve sourire pour la première fois, car à cause de son apparence physique, cela donnait une chose entre le chat d’Alice au Pays des Merveilles et l’image qu’on avait du Père Noël. Flippant pour ceux qui ne le connaissait pas, mais elle avait grandie prêt de son alter-égo, et savait voir toute la bonté de ce sourire. Un petit oiseau se mit à chanter, rajoutant à l’étrange de la scène, ainsi qu’à son agréabilité.

Beast n’avait pas l’intention de partir, car même s’il ne savait pas ce qui avait été dit entre Charles Xavier et elle, il voulait être présent si elle avait besoin de lui. Rachel faisait confiance au Prof X pour avoir tenu sa promesse, ainsi qu’au Fauve pour ne pas lui mentir. Le fait qu’il eut suggéré la chose attendait probablement une réponse, mais elle n’en donna aucune, occupé à se recroquevillée sur elle-même alors qu’il s’approchait.

Malgré son regard paternel et bienveillant, Rachel dressa une barrière télékinétique autour d’elle, craignant le contact physique plus que tout ; comme si cela avait put la faire redevenir comme avant. Il avait fallut à Franklin plusieurs tentatives pour parvenir à ce qu’elle baisse sa garde, et il s’agissait non-seulement de l’alter-égo de son mari, mais en plus d’une personne ayant tant de différence avec celui qu’elle avait connu que malgré leurs similitudes, elle semblait étrangère ; étrangère et familière à la fois. Comme toutes les personnes ici. Mais le Fauve correspondait trop à son souvenir pour être étranger, ce qui rendait les choses plus difficiles.

« Je me fiche pas mal de savoir si tu étais une tueuse ou une dealeuse, une survivante ou une fugueuse, une jeune fille qui faisait sa vie ou une mutante qui courrait après la gloire. Le passé ne peut être changé, Rachel. »

Rachel se mordit les lèvres : une tueuse, une survivante, une fugueuse, une jeune fille qui avait tenté de faire sa vie mais dont on avait fait un monstre. Le passé ne pouvait être changé ; elle le savait mieux que quiconque : elle avait tenté de le faire, et cela n’avait rien donné. La jeune femme recommença à pleurer, enfouissant de nouveau sa tête dans ses genoux. Ils avaient tous tout sacrifié pour lui donner une chance de changer le passé, mais elle n’en était pas capable. Elle avait échoué une fois, et cela leur avait couté la vie. Sa seconde tentative lui avait fait perdre la seule personne qui lui restait.

Il n’y avait que les imbéciles qui ne se remettaient pas en question ; bon, elle rajoutait imbécile à la liste des qualificatifs la concernant, même s’il était moins grave que la plupart. S’accorder une deuxième chance ; c’était impossible. De quel droit ? Comment ? Tout les autres auraient put avoir une deuxième chance, auraient mérité une deuxième chance ; pas elle. Elle n’avait jamais rien réussit à faire de bien et n’avait fait que du mal.

Avant qu’elle n’eut trop le temps de repartir dans ces cercles infernaux de culpabilité, le professeur lui demanda si elle voulait savoir pourquoi lui-même voulait savoir ce qu’elle pensait du soleil. Rachel releva des yeux pleins de larmes, à l’écoute.

La réponse ne vint jamais, car l’une des deux infirmières, la plus jeune, entra dans la pièce, s’excusant dès qu’elle vit le Fauve. La discussion qui s’en suivit fut peu courtoise, le professeur lui demandant plus ou moins de partir et l’autre ne comprenant pas. Elle n’avait pas tord, Rachel n’avait jamais répondu lorsque l’une comme l’autre des infirmières l’avaient appelée ; elles ne connaissaient son nom que par l’intermédiaire de celui qu’elle avait donné à Charles Xavier, Rachel Anne Richards. Prénom suffisamment courant pour que personne ne fasse le lien avec Franklin et lui permettant de ne pas s’avouer comme une Summers. La visite de l’infirmière se finit par un revoit pure et simple de la part d’Hank.

Rachel culpabilisait : la jeune infirmière allait se faire savonner à cause d’une initiative prise par son ainée, et tout cela était de sa faute à elle. Même quant elle ne faisait rien elle apportait des problèmes aux autres. La jeune femme voulut prendre un mouchoir, mais la boite fut repoussée par l’écran de protection. Elle était nulle, d’une telle nullité que son bouclier s’effondra en même temps que sa main, laquelle heurta lourdement le rebord de la table de nuit avant de revenir à sa place, autour des jambes.

Laissant le Fauve chercher le fil de sa conversation à sens unique, Rachel renifla, tentant de surmonté la culpabilité infime qu’elle ressentait pour l’infirmière ; infime car ce n’était rien en comparaison de ce qu’elle ressentait simplement en regardant le Fauve, sans savoir si elle avait mit fin à ses jours ou non.

La conclusion quant à l’affaire du soleil était qu’elle devrait ouvrir la bouche ; tant pis, elle ne saurait pas.

Beast se releva et s’en alla jusqu’à son panneau, le retournant. Rachel ne comprenait pas : des nuages avaient été punaisés sur le reste du dessin.

« Dis-moi, Rachel, as-tu envie d’attraper cette seconde chance qui s’offre à toi ? »

C’était quoi le truc ? Si elle disait « oui » il allait balayer toutes les punaises pour révéler le soleil qu’il y avait derrière et dire « après la pluie, le beau temps » ? Ce n’était pas une question de volonté, mais elle ne le méritait pas. Elle ne pouvait pas, alors à quoi bon ? Puis sa volonté ne lui avait jamais véritablement appartenue.

Rachel resta un long moment face au panneau, regardant les nuages, sans savoir que dire, sans savoir que faire. Elle aurait put ôter les nuages d’une simple pensée, comme elle aurait put faire que jamais personne ne put le faire. Elle aurait put réduire le panneau à néant, afin qu’il illustre ses espoirs et ses rêves. Elle aurait put tant de choses, mais ne les fit pas.

Elle resta simplement immobile, à fixer le tableau, les lèvres tremblantes alors qu’elle cherchait la réponse.

- Je…je peux pas… Je…je le mérite pas, gémit-elle après de longues minutes. Pas…pas après… ce que j’ai fait… a vous… aux autres...

Rachel reparti en sanglot. Elle ne pouvait pas saisir cette seconde chance, elle ne pouvait pas recommencer sa vie, comme si rien ne c’était passé, comme si elle n’avait rien fait. Elle ne pouvait pas !
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeJeu 26 Juil - 20:40

Pouvoir.

Une autorité puissante cherchait toujours à avoir une domination empirique sur le monde. Atteindre ce but, c’était admettre que son pouvoir avait brisé ses limites. La question qui devait alors se poser était : que vais-je faire de ce cadeau qui m’a été offert ?

Je fixais ma jeune patiente d’un regard bienveillant et d’une voix posée, chaleureuse mais ferme, je lui demandais :

« Rachel, que veux-tu faire de ta vie ? »

Je me tus quelques secondes avant de reprendre :

« Pouvoir est une chose, vouloir en est une autre. Il faudrait que tu te questionnes non sur la possibilité d’accomplir une tâche mais sur la volonté dont tu disposes pour effectuer ta quête. »

Une fois que ma voix eut lâchée ses derniers mots, je laissais défiler les minutes pour que ma protégée puisse avoir l’occasion de réfléchir à mes paroles.

Victoire.

Comment atteindre l’objectif que je mettais donner en devenant médecin lorsque je me trouve face à des patients qui pensent ne plus mériter la vie ? Ne laissant rien paraître sur mon visage, je me dirigeais d’un pas serein et calme vers la fenêtre : je m’assis sur le rebord et me mis à fixer l’horizon qui commençait lentement à rougeoyer.

Je disposais que de peu d’informations mais les quelques sons qui étaient sortis de sa bouche en disaient longs. Plusieurs interprétations pouvaient s’ouvrir à moi mais je ne les explorerais que si c’était nécessaire pour la sécurité de l’institut et de la jeune fille. Je préférais entendre de sa bouche les faits. Mon état d’esprit me mettait alors dans une situation embarrassante : si je ne voulais deviner, comment trouver les termes justes pouvant sortir Rachel de ce cercle vicieux ?

La victoire était loin d’être acquise, mais la défaite n’était pas prête à se peindre sur mon visage.

Interruption.

Des petits coups secs et rapides retentirent alors dans le silence qui s’était installé. J’invitais notre nouvel interlocuteur à entrer. Mademoiselle Ticalamira ne se fit pas prier deux fois et pénétra dans la chambre.

« Bonsoir mademoiselle. Que puis-je faire pour vous ? »

Le comportement raide et fermé de ma collègue trahissait sa colère et sa rage. La jeune infirmière Irina lui avait probablement raconté sa mésaventure.

« Pour moi, peu de choses, pour Irina, en revanche… »

Décidément, les femmes étaient complexes. Je coupais mon interlocutrice avant qu’elle n’aille plus loin.

« La façon dont je traiterais cet incident ne regarde qu’Irina et moi. Votre intervention ne changera rien à l’issu de notre conversation. »

Je marquais un temps d’arrêt avant de continuer :

« Votre présence initiale dans cette chambre ne concernait pas cette altercation, n’est-ce pas ? »

Elle se pinça les lèvres. Elle reprit en quelques secondes seulement son attitude professionnelle :

« En effet, veuillez m’en excuser professeur. »

Elle se tourna vers Rachel et lui demanda :

« Vous m'en verrez désolé mais pour vous, cela sera encore le même menu que celui que vous mangez depuis que vous êtes arrivée »

Puis me tendant un papier :

« Voici les menus de cette semaine si cela vous intéresse. Nos patients ont le choix entre deux plats principaux. »

Je la remerciais d’un signe de tête. Les propositions faites par l’infirmière concernaient le repas de ce soir. Avant qu’une réponse soit donnée, je lançais :

« Je vous remercie, mademoiselle, mais cela ne sera pas nécessaire d’apporter un diner à Rachel. »

Elle me fusilla du regard.

« Ce soir, nous sortons. »

Ses yeux prirent une mine paniquée :

« Mais… Vous ne pouvez pas faire ça ! »

Mon ton resta le même durant cette conversation :

« Mademoiselle, si vous avez des raisons de penser que j’abuse de mon pouvoir de médecin ou que mes méthodes poussant mes patients à se rétablir au plus vite ne sont pas conventionnelles, vous êtes libres de prendre rendez-vous avec le professeur Xavier. »

Elle semblait paniquée :

« Rachel est silencieuse depuis son arrivée, nous ne savons pas ce qu’elle a. »

Je repris :

« Les premiers examens n’ont rien révélé. Elle n’est pas contagieuse. Bien que je soupçonne qu’elle est de grands pouvoirs, nous ne serons à l’abri nulle part si ses émotions prennent le dessus sur sa raison. »

L’infirmière s’entêta :

« Il serait dans ce cas plus prudent pour nous tous de la laisser dans sa chambre. »

Je mis fin à la conversation :

« Je vous remercie pour vos précieux conseils, Mademoiselle Ticalamira, mais je me permettrais de passer outre ces informations pour ce soir. »

Je la raccompagnais à la porte de la chambre. Une fois de nouveau seul avec ma protégée, je lui demandais :

« Est-ce que tu aimes la pizza ? »

Je sortis mon téléphone portable et l’allumais. Pour une personne normalement constituée, cet engin aurait facilement pu faire deux fois la taille de sa main.

« Es-tu allergique à un produit en particulier ? »

Aventuriers.

Quelques instants plus tard et deux pizzas commandées, je remis mon portable dans la poche de ma blouse après avoir pris la précaution de l’éteindre. Je me tournais vers mon œuvre puis, après l’avoir contemplé, je lançais :

« Il serait dommage que tu ne relèves pas le défi. »

Puis avec un petit rire :

« Tant d’iront que derrière ces nuages se cachent le soleil, beaucoup sortiront ce fameux proverbe : « Après la pluie, le beau temps ! », alors que d’autres s’entêteront à démontrer que les deux premiers groupes ont raison d’affirmer leurs dires. »

Je penchais la tête sur le côté et d’un air pensif, je finis :

« Mais ils sont pourtant si loin de la vérité… »

Après un clin d’œil :

« A toi de choisir : partir à l’aventure et découvrir pas à pas ce qui se cache derrière ces nuages ou rester à te morfondre sur ton sort dans cette chambre d’infirmerie. »

Je crus bon d’ajouter :

« Il serait tellement plus facile d’adopter la deuxième solution mais cela serait laissé un avantage à nos fantômes du passé. »

Je déplaçais une chaise en fer et vins me placer à côté du lit de façon à ce que mon visage fasse face à celui de mon interlocutrice.

« Il est encore trop tôt pour jouer les explorateurs. Nous avons le temps avant de monter voir le coucher du soleil sur le toit. En attendant, me permets-tu de te raconter une histoire ? »
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeVen 27 Juil - 22:25

« Rachel, que veux-tu faire de ta vie ? »

La jeune femme releva les yeux vers le visage du Fauve, ses sanglots subissant un soubresaut de surprise face à la question. Même les explications ne purent lever la lueur d’incompréhension dans ses yeux.

« Pouvoir est une chose, vouloir en est une autre. Il faudrait que tu te questionnes non sur la possibilité d’accomplir une tâche mais sur la volonté dont tu disposes pour effectuer ta quête. »

Pouvoir, vouloir, quelle différence ? Cela ne changeait rien à ce qu’elle avait fait, au fait qu’elle ne le méritait pas, qu’elle n’avait pas la force de le faire. Cependant, la question avait semé le doute dans le cœur de Rachel ; ils lui offraient une possibilité de reconstruire sa vie, mais rongée qu’elle était par le remord, perdue qu’elle était dans ce monde familier et inconnu, elle ne pouvait pas la saisir. Elle ne pouvait pas, mais le voulait-elle ?

Elle méritait amplement sa peine et sa douleur, et ne méritait pas de vivre ; c’était un monstre, une tueuse, elle ne savait rien faire d’autre. Elle n’aurait pas dû survivre ; elle n’aurait pas dû. Les autres oui, Franklin, Kate, même Magnéto, mais pas elle.

Le Fauve restait silencieux, ainsi les seuls sons perceptibles dans la pièce étaient ses pleurs : Rachel ne parlait pas non-plus ; qu’aurait-elle dit ? Ce qu’elle voulait faire de sa vie ? Ne plus jamais tuer, ne plus jamais chasser, ne plus jamais voir personne mourir. Ils étaient tous morts par sa faute, et elle, elle avait survécu. Ils étaient tous morts pour elle, ils c’étaient tous sacrifiés.

Que voulait-elle faire de sa vie ? Seuls les pleurs répondirent à cette question, pourtant si importante…

On toqua à la porte, puis après réponse d’Hank, l’autre infirmière entra. Rachel les connaissait toutes les deux, pour les avoir côtoyé depuis son arrivée : la première et la plus jeune était Irina Cameron, qui était la plus gentille des deux, étant revenu récemment après avoir terminée son école d’infirmière. Elle était guérisseuse, elle lui avait expliqué lorsque Phénix avait refusé la médication ; elle ne faisait pas confiance aux médicaments et autres drogues, pas plus qu’au matériel médical, ce dernier pouvant même déclencher des crises de panique, ainsi Irina avait été obligée de faire usage de ses dons : analyse guérison tactiles. Les seules choses qu’elle n’avait put changer, c’était ses carences, qui ne dépendaient nullement d’une régénération cellulaire, et ses troubles psychiatriques, qu’elle n’avait put détecter, puisqu’ils n’avaient rien de physique. L’ainée, qui venait de faire son entrée, était Teryl Ticalamira. Cinquantenaire dont le « Mademoiselle » trahissait le caractère, Rachel n’avait pas la moindre idée de quelques étaient ses pouvoirs, mais elle était dure comme le rock et sévère, bien plus pédagogue et expérimentée que sa cadette.

La discussion qui s’engagea entre le docteur et l’infirmière ne fut pas des plus amicales, mais tourna court rapidement. Ticalamira n’était pas là pour cela, mais pour annoncer à Rachel qu’elle mangerait comme d’habitude ; les gâteaux que lui avait apportés Franklin ne changeaient rien au régime qu’elle devait suivre pour combler les séquelles laissées par une mauvaise alimentation et surtout une sous-alimentation. Mais pourquoi venait-elle lui parler de cela ? La dernière fois que les perceptions Télékinétiques de Rachel lui avaient permit de connaitre l’heure, il était 16 : 08 P.M. ; il ne devait donc pas être plus de 16h30 ou au maximum 17h, Franklin n’étant pas parti depuis si longtemps. Donc quoi ? Il lui restait encore deux heures avant de devoir ingurgiter l’espèce de purée pour bébé informe et dégueulasse qui lui servait de repas matin, midi et soir ; encore que Rachel la mangeait sans se plaindre, après les longues périodes de sous-alimentation qu’elle avait connu, sans parler de la nourriture fournie aux Limiers. Donc, même si l’aspect et le goût étaient repoussant, elle mangeait sa rien dire ; d’ailleurs, elle ne disait rien de toute façon. Avant Franklin, la seule personne à avoir entendu le son de sa voix était le Professeur Charles Xavier. Les infirmières avaient beau s’occuper d’elle, la nourrir et la doucher, elles n’avaient jamais reçues de réponses à leur demande, enfin de réponse vocale. Rachel hochait la tête, ou pleurait, simplement.

Rachel connu plusieurs surprises consécutives, Hank déclarant qu’il n’était pas nécessaire de lui apporter à manger, car ils sortaient. La jeune femme eut un frisson à cette idée. Sortir ? Comment cela ? Il n’allait pas la forcer à sortir de sa chambre tout de même ? Elle n’avait pas la force d’affronter le monde extérieur à cette chambre, elle ne pouvait pas supporter le simple stress de marcher dans l’Institut, tant sa peur de rencontrer des X-Men ou des gens qu’elle aurait connus, voir même ses parents, était grande. La simple évocation du fait qu’elle doive sortir de cet antre l’effrayait et la fit se recroqueviller un peu plus, ses larmes devenant plus silencieuses alors qu’elle essayait de se faire oublier.

« Les premiers examens n’ont rien révélé. Elle n’est pas contagieuse. Bien que je soupçonne qu’elle est de grands pouvoirs, nous ne serons à l’abri nulle part si ses émotions prennent le dessus sur sa raison. »

Rachel lâcha un gémissement à cette pensée ; elle était trop dangereuse pour sortir d’ici, et si Xavier avait refusé de lui poser un collier inhibiteur, c’était par conscience qu’elle ne l’aurait pas supporté. Elle ne voulait pas faire de mal, à qui que ce soit. Phénix ne devait pas sortir de sa chambre, et limiter les dégâts à elle-même. Elle ne voulait pas faire du mal à nouveau ; elle avait peur de faire souffrir à nouveau.

Rachel était d’accord avec Ticalamira, mais n’osait intervenir, même lorsque le Fauve la raccompagna, la chassant littéralement, hors de la chambre.

« Est-ce que tu aimes la pizza ? »

Une nouvelle surprise ; la pizza ? Elle pensait se souvenir de ce que c’était, mais elle n’avait plus la moindre idée du gout que cela avait. Ainsi, elle ne répondit pas, Hank poursuivant dans son idée en sortant un appareil aux proportions adaptées à lui-même, lui demandant si elle était allergique à un produit en particulier. Qu’est-ce qu’elle en savait ? Les infirmières n’avaient même pas réussit à approcher suffisamment des aiguilles d’elle pour lui faire des vaccins, et avaient abandonné l’idée lorsque Rachel avait désintégré les seringues, se rendant compte que cela aurait très bien elles qui disparaissaient en nuages de molécules. La jeune femme haussa les épaules, pour répondre à la question. Le Fauve parla à son appareil, commandant les pizzas.

Beast se retourna ensuite vers son panneau, bien qu’il prit le temps de lui dire qu’il serait regrettable qu’elle n’essaie pas. Elle ne savait pas quoi dire, et ne dit rien.

« Tant diront que derrière ces nuages se cachent le soleil, beaucoup sortiront ce fameux proverbe : « Après la pluie, le beau temps ! », alors que d’autres s’entêteront à démontrer que les deux premiers groupes ont raison d’affirmer leurs dires. Mais ils sont pourtant si loin de la vérité… A toi de choisir : partir à l’aventure et découvrir pas à pas ce qui se cache derrière ces nuages ou rester à te morfondre sur ton sort dans cette chambre d’infirmerie. Il serait tellement plus facile d’adopter la deuxième solution mais cela serait laissé un avantage à nos fantômes du passé. »

Il avait raison, il était bien plus facile de rester ici à se faire hanter par le passé. Mais elle n’avait pas la force, le courage, d’adopter la première solution. On en revenait au pouvoir et au vouloir ; et ses conclusions n’étaient pas différentes : Elle ne pouvait pas, mais le voulait-elle ?

Hank revint vers elle, déplaçant la chaise utilisée par les infirmières lorsqu’elles devaient l’ausculter ou tentaient de lui faire la conversation, et il se positionna de manière à ce que son visage soit en face de celui de Rachel, et qu’elle ne puisse fuir son regard. La jeune femme eut une réaction de recul, baissant la tête et les yeux mais ne parvenant effectivement pas à se sortir du champ de vision du Fauve.

« Il est encore trop tôt pour jouer les explorateurs. Nous avons le temps avant de monter voir le coucher du soleil sur le toit. En attendant, me permets-tu de te raconter une histoire ? »

Nouvelle surprise ; les toits de l’Institut étaient interdits, trop dangereux pour la plupart des mutants. C’était comme cela dans son monde, alors cela ne devait pas changer ici, tant cette règle était limpide et logique. Pour l’histoire, si c’était une surprise également, mais moins. Il s’agissait de rester ici et d’écouter, ce qu’elle faisait. Rachel pinça les lèvres.

- M… mais… les toits… c’est interdit, gémit-elle, regardant à nouveau le Fauve.

Déglutissant avec difficulté, la jeune femme retrouva son regard fuyant. Elle ne répondit pas pour l’histoire, ne sachant que répondre. Il lui raconterait son histoire s’il le voulait, mais elle avait peur de l’avoir déjà entendue, et peur de ce que cela pouvait déclencher en elle.
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeJeu 6 Sep - 21:26

La peur. Le regret. La tristesse. Ils rongeaient ma patiente de l’intérieur. Ils se mélangeaient et s’alliaient pour détruire ma nouvelle protégée. Une fois que ces bestioles étaient ancrées profondément dans le corps de leurs victimes, ramener à la raison leurs proies étaient une tâche ardue mais non impossible. Les signes de Rachel et le peu de mots qu’elle avait prononcé me laisser à penser que le sang avait tâché ses mains. Bien qu’étant sur de ne l’avoir jamais rencontré, certains signes me mettaient la puce à l’oreille : elle nous connaissait, peut-être pas sous cette forme ou ayant une vie comme celle actuelle, mais elle nous avait déjà rencontré. Une autre possibilité était néanmoins envisageable : la demoiselle aurait pu « trahir » les mutants d’une quelconque façon. Quel que soit le secret qu’elle cachait, je ne pouvais la laisser s’enfoncer dans sa détresse.

L’Harmonie et l’Equilibre étaient brisés et la tempête devait faire rage dans le petit corps qui me faisait face. Des mots pourraient faire chavirer le navire du bon ou du mauvais côté. Les phrases ne pouvaient ni réparer les cœurs ni sécher les larmes. Que ferait-elle si elle n’acceptait pas la réalité qui s’offrait à elle ? Il faut admettre que mon interlocutrice était très instable et la raisonner lorsqu’elle sera en crise sera une tâche ardue. Mon regard paternel se posa de nouveau sur mon élève et bien que je savais que mon physique bestial ne devait pas rendre les choses très faciles à regarder (je me suis souvent demandé comment nous pouvions trouver une once de bienveillance sur le visage d’un lion à l’allure d’homme singe), je faisais mon possible pour montrer mon côté protecteur et doux.

Les toits ? Interdits ? Je devais admettre que peu de monde pouvait admirer la vue depuis là-haut et que l’accès y était restreint. Que pouvait-elle craindre du ciel ? Bien que les relations entre humains et mutants soient tendues, les probabilités qu’il y ait un conflit ce soir étaient faibles. Comment rassurer une personne qui semble avoir vécu toute sa vie avec l’odeur du sang et des restrictions qui étaient assez titanesques selon moi. Je ne savais rien d’elle, le peu d’informations que j’avais pu récolter était celles recueillies actuellement dans notre conversation.

« Rachel… »

Comment pouvais-je tourner ma phrase sans qu’elle fonde à nouveau en larmes ou qu’une crise la secoue ? Me taire serait inutile pour elle comme pour moi. Je voulais lui faire entendre ce que j’avais à dire mais je ne voulais pas la voir non plus s’écrouler dans sa bulle. Quoi qu’il advienne, elle aura à en sortir un jour ou l’autre et le monde extérieur sera toujours là.

« Le monde ne tourne plus rond depuis bien longtemps déjà. Nous regrettons tous un jour ou l’autre certains de nos actes. Quelques-uns se lamenteront sur des pans entiers de leurs vies. Beaucoup auront perdu des êtres chers et se demanderont pourquoi le ciel a pris leurs âmes plutôt que la leur car, pour ces derniers, ces existences qu’ils chérissent méritaient de vivre bien plus longtemps que leurs pauvres et misérables carcasses. »

Une lueur s’alluma dans mon regard : j’avais depuis longtemps passé cette épreuve mais je n’étais pas non plus à l’abri. Ces actes pouvaient se répéter. Une flamme d’espoir et de paix dansait dans mes yeux.

« Les regrets seront toujours là, Rachel. Le passé individuel ne peut être changé, et nous aurons tous à vivre avec le nôtre. Se lamenter sur nos proches disparus ne changera rien : ils ne sont plus là… du moins, physiquement. Tu peux trouver ça ridicule mais je suis persuadé d’un concept : nos précieux alliés, même six pieds sous terre, sont là… et là ! »

J’avais pointé mon doigt en direction du cœur de mon interlocutrice puis du mien en même temps que je finissais ma phrase.

« Au final, qui peut nous dire qui doit partir en premier ? Rachel, ils t’ont donné cette chance de vivre. De vivre pour eux. Tu ne peux plus rien faire sur ton passé, mais tu peux encore beaucoup pour demain. La question que tu devrais te poser est : pourquoi ont-ils tous donné leurs vies pour toi ? Crois-tu vraiment qu’ils t’auraient laissé ce cadeau si précieux pour que tu le gâches à te morfondre au fin fond d’une chambre d’infirmerie ? »

Je fis une pause de quelques secondes avant de reprendre :

« Si tu ne dois pas le faire pour toi, alors fais-le pour eux. Vis pour eux. Bats-toi pour eux. Ils méritent mieux que ce que tu leur offres aujourd’hui ! »

Je ne savais pas si cela aller faire mouche chez la jeune fille. J’espérais raviver la flamme qui dormait sous un tas de cendres : cette lumière qui poussait chaque être vivant à se dépasser et à se battre pour ses compagnons et en ce qu’il croit être juste. J’admettais que nous puissions tous changer un jour de camps, certains évènements faire basculer radicalement nos idéaux mais je ne pouvais laisser un être abandonner sa lutte. J’aimais me répéter : quand il y a la vie, il y a de l’espoir. Mais je ne pouvais aussi oublier que : quand la bêtise domine, la destruction s’ensuit.

Le silence plana, il tourbillonna dans la chambre d’infirmerie, il était le témoin muet de cette scène. Combien de temps dura-t-il ? Des minutes, sans l’ombre d’un doute. Lorsque je pris de nouveau la parole, se fut avec une certaine légèreté. Je n’aimais pas tourner autour du pot et j’avais transcris ma pensée en paroles de la façon la plus douce mais ferme que je pouvais.

« Si le peu de répit que m’accorde ma journée me permet d’aller admirer un splendide couché de soleil sans me soucier du danger, je le ferais. Le danger est quasi inexistant en ces lieux. Je sais que les autres veillent sur moi comme moi je prends soin d’eux. Tant que tu vivras à l’Institut, tu devras te faire à cette règle. »

Je souris puis attrapa mon téléphone portable.

« Veux-tu boire quelque chose ? »

Je tapais quelques mots en demandant à un étudiant en médecine qui devait passer me voir pour un cours de soutien en biologie s’il pouvait prendre un thermos de café à la cuisine. Le message fut envoyé une fois que mon interlocutrice eut répondu à ma question.

« Je parles, je parles. Veux-tu toujours écouter mon histoire ou préfères-tu te reposer jusqu’à l’heure du crépuscule ? »
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeVen 7 Sep - 19:40

« Rachel… »

Il restait là, proche d’elle, trop proche d’elle, sans vouloir la laisser. Pas que sa présence était dérangeante, mais il y avait surement des nécessiteux en attente de l’aide du Fauve, des nécessiteux qui le méritaient. Mais il restait là, à l’aider elle, envers et contre tout. Il lui parlait, lui déclarant qu’ici aussi le monde ne tournait pas rond, qu’on regrettait tous certains de nos actes, voir certaines parties de nos vies. La gorge de Rachel se serra sous la tristesse ; elle ne regrettait pas une partie de sa vie, elle regrettait toute sa vie ! Elle regrettait son existence même, cette erreur qui l’avait conduite à venir au monde, chose que cette réalité même avait évité. Il y avait une raison ! Hank déclara que nombre de gens reprochaient au ciel d’avoir prit les gens que l’on aimait plutôt que nous même, mais il ne pouvait se rendre compte d’à quel point cela affectait Rachel. Il voulut la rassurer, lui remonter le moral, déclarant que ce qu’elle aimait seraient toujours avec elle, dans son cœur.

« Si tu ne dois pas le faire pour toi, alors fais-le pour eux. Vis pour eux. Bats-toi pour eux. Ils méritent mieux que ce que tu leur offres aujourd’hui ! »

Une dague en plein cœur, la douleur et la tristesse brisant à nouveau les dignes, Phénix retomba en sanglot, repoussant violement le fauve d’elle par télékinésie. Non, elle ne pouvait pas vivre pour eux, elle ne pouvait pas vivre tout court ! Elle n’en avait pas la force, maintenant que la rage et l’instinct de survie l’avait déserté, maintenant qu’ils avaient tous disparus. Elle ne voulait pas vivre pour eux, elle voulait qu’ils vivent, eux !

Il n’y avait plus autre fond sonore que les pleurs de la jeune femme, le Fauve lui-même s’étant tut. Mais en ces lieux, ils faisaient parti du silence, ses pleurs, tant ils étaient étrangers à ce monde ; oui, jusqu’à ses larmes tout était étranger à ce monde, à cet univers. Elles n’auraient jamais dû y couler, elles n’avaient aucune raison de le faire ici.

Mais ce qui avait fait le plus mal était le fait que Beast eut souligné sans même le savoir la raison de son malheur, son plus grand échec et celui qu’elle répétait toujours, celui pour lequel tous s’étaient sacrifiés. Ils n’étaient plus là, plus dans son cœur ; ils n’étaient que des ombres dans le néant, à cause d’elle. Elle aurait tellement voulut que ce soit le cas, qu’ils l’accompagnent encore ou vivent dans un quelconque paradis, mais c’était une illusion, un mensonge : ils étaient mort, et dans la mort il n’y avait que le néant. Ni Dieu, ni ange, seulement la mort et le néant. Il n’y avait pas de Dieu ou de Diable, il n’y avait que le Phénix. Le Phénix est son hôte, seuls survivants d’un monde à l’agonie dont le drame se déroulait de l’autre côté du voile des existences. Un monde qu’elle aurait dû sauver, mais dont elle n’avait pas la force.

Oui, ni Franklin ni Kate ni Magnus ne l’avaient laissé sombrer ainsi, mais ils avaient des atouts que ceux d’ici n’auraient jamais : ils avaient la vengeance, la haine, la colère et la peur, les plus grands moteurs que l’humanité n’ait jamais eut.

« Si le peu de répit que m’accorde ma journée me permet d’aller admirer un splendide couché de soleil sans me soucier du danger, je le ferais. Le danger est quasi inexistant en ces lieux. Je sais que les autres veillent sur moi comme moi je prends soin d’eux. Tant que tu vivras à l’Institut, tu devras te faire à cette règle. »

Veiller sur ceux qui veillaient nous, cela lui arracha une nouvelle douleur, un nouveau coup de coteau porté au cœur ; elle en avait été incapable, elle les avait vus mourir les uns après les autres alors qu’elle devait les protéger ! Elle n’avait put protéger le peu qui avait survécut et qu’elle n’avait pas tué, et maintenant ils n’étaient même plus des fantômes pour elle, car les fantômes restaient dans leur monde ; son monde… pas celui là.

Ils n’étaient que des souvenirs, et encore : la plupart avaient simplement disparut. Les flashs, elle n’avait que les flashs pour se souvenirs de qui elle avait tué, et même ceux qu’elle avait revu en camp, c’était floue. Elle n’avait revu le Fauve en camp, mais l’avait-elle tué ? Elle n’en savait rien, et cela rajoutait au trauma de les savoir tous morts, de savoir qu’on y avait tenu un rôle, mais de ne se souvenir des détails. Le chaos, c’était le chaos ! Les larmes, le sang, la mort, elle n’avait connu que cela ses dernières années, et ses espoirs avaient été réduits aux néants.

Hank lui demanda si elle voulait boire quelque chose, mais Rachel ne répondit rien. Il aurait été plus facile de mourir déshydratée si elle n’avait pas à disposition une carafe d’eau et qu’on ne la forçait pas à boire régulièrement. Le seul verre qu’elle avait accepté de bon cœur était celui tendu par Franklin, qui reposait désormais brisé au sol.

« Je parles, je parles. Veux-tu toujours écouter mon histoire ou préfères-tu te reposer jusqu’à l’heure du crépuscule ? »

Rachel le regarda, les yeux toujours pleins de larmes ; son panneau avait déjà échoué, qu’est-ce qu’il pouvait bien espérer de son histoire ?

- Je… je ne peux pas… changer le passé… a… alors qu… qu’ils sont… qu’ils sont tous morts… pour que j’ai une chance… de le faire… Je… je ne peux que détruire… L’Institut n’est plus une… une sécurité… depuis bien longtemps… depuis… depuis… les flammes.

Elle avait beaucoup buté sur le dernier mot, comme s’il ne voulait pas sortir. Car à sa suite, comme l’Hadès accompagnait la mort, de nouveaux sanglots revinrent, raz-de-marée innarétable : elle ne pouvait ouvrir la bouche sans révéler des choses qu’elle voulait garder cacher, et la douleur de savoir qu’elle détruirait ici aussi accroissait son chagrin ; elle s’effondra sur le côté, ses recroquevillant en position fœtale.

- Tous… tous morts…
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeLun 5 Nov - 14:40

Spoiler:

Quoi que je dise, quoi que je fasse, elle s’effondrait à chaque fois sur elle-même. Nous avions là une personne qui se reprochait de vivre alors que les autres étaient morts. Ces paroles étaient perturbantes mais elles étaient déphasées, même déconnectées, de la réalité dans laquelle nous vivions. Je savais pertinemment bien que l’Institut ne serait bientôt plus un lieu sur si les tensions entres mutants et humains ne se calmaient point. Je ne pouvais pas la laisser s’apitoyer sur son sort mais je ne savais comment la tirer de cette mauvaise impasse. Les mots étaient durs et elle ne pouvait oublier ce qu’elle avait vécu. Personne ne devrait être amené à oublier ou à renier son passé car cela serait se mentir à soi-même. Je la regardais droit dans les yeux et lui dis simplement :

« Personne ne te demande de changer ton passé. »

Je regardais mon panneau : oui, elle était au fond. Elle pouvait bien penser que ma méthode pour la sortir du trou où elle se trouvait était médiocre, qu’elle avait même échoué. J’allais la décevoir si je lui disais que je pensais le contraire. Je passais ma main dans ma chevelure est repris :

« Ton passé fait partie de toi et tu ne peux plus rien y faire. En revanche, ton présent et ton avenir sont entre tes mains. Ne me fais pas croire que tu vas rester assise là à pleurer toutes les larmes de ton corps, à camper sur ce lit d’infirmerie en t’apitoyant sur ton sort : ça ne fera jamais revenir les gens que tu aimes. »

Mon discours était peut-être un tantinet trop fracassant mais peu importe. Ce qu’elle allait faire, elle seule pouvait le décider : me tuer en une fraction de seconde ou se relever de ses cendres. Le deuil d’êtres chers pouvait être long, très long, trop long.

« Les flammes ne nous ont pas encore touché et tant qu’il y a quelqu’un dans ce monde qui croit en toi et en moi, ne crois-tu pas que cela vaut la peine de se battre ? »

Arriverais-je à la raisonner avant qu’elle ne me tue ? Je savais qu’en ce moment elle serait capable de le faire sur un coup de tête à cause de la douleur qu’elle ressentait. Je ne pouvais pas imaginer le parcours douloureux qu’elle avait eu, je n’avais sans doute jamais ressenti autant de chagrin et de peine qu’elle, mais je ne voulais pas la voir s’endormir sur un tas de cendres froides. Je souhaitais souffler sur ces braises tristes pour raviver cet espoir. Peut-être n’avait-elle jamais goûté à l’espoir ? A moi de lui faire découvrir le gout de ce sentiment : il pouvait faire vivre comme mourir. L’espérance avait toujours possédé une double face et ce n’était pas toujours celle que l’on souhaitait qui remportait la manche.

« Nous avons toujours eu deux visages : celui qui construit et l’autre qui détruit. Tu ne peux pas posséder que l’un des deux : si l’un est plus accentué que l’autre, il suffit de réveiller celui qui est endormi. Je t’avoue, cela ne sera pas facile mais tu n’es pas toute seule, tu ne l’as jamais été. »

Mon ventre se mit à gargouiller, m’appelant aussi fort qu’il pouvait pour me faire signe qu’il avait grandement faim. Je soupirais : décidément, il fallait que je perde cette manie de faire pleins de choses en même temps et de ce fait, oublier de me nourrir. J’aurais dû demander au jeune homme de ramener des gâteaux ou des chips ! Ayant dit ce que j’avais à dire, je partis sur un autre sujet de conversation :

« As-tu déjà mangé des chips ? »

Quelqu’un frappa à la porte. Je l’invitais à entrer. Le jeune homme que j’avais contacté tout à l’heure via sms pénétra dans la chambre avec un thermos de café et… des chips ! Je fis un grand sourire : à croire que tous mes élèves savaient que j’oubliais parfois, non, souvent de manger durant mes journées. Je le remerciais. Ce dernier prit la parole :

« Il y a une urgence au bloc opératoire 1. On vous demande de toute urgence. »

Je secouais la tête positivement et ouvris le paquet de patates. Je pris quelques-unes de ces pétales dorées et croustillantes et tendis le paquet à Rachel avec un grand sourire.

« Tiens, pour te faire patienter ! Je reviens te chercher tout à l’heure pour aller manger la pizza sur le toit. Ne t’inquiète pas, tu ne croiseras personne et nous serons tranquille… Sauf si bien sûr tu préfères me laisser manger seul ce succulent repas ! »

Je lui fis un clin d’œil avant de partir. Je la laissais libre de prendre sa vie en main et un nouveau départ !
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MessageSujet: Re: Autre temps, autres mœurs [LIBRE]   Autre temps, autres mœurs [LIBRE] Icon_minitimeMer 7 Nov - 22:18

« Personne ne te demande de changer ton passé. Ton passé fait partie de toi et tu ne peux plus rien y faire. En revanche, ton présent et ton avenir sont entre tes mains. Ne me fais pas croire que tu vas rester assise là à pleurer toutes les larmes de ton corps, à camper sur ce lit d’infirmerie en t’apitoyant sur ton sort : ça ne fera jamais revenir les gens que tu aimes. »

Oui, son passé faisait partie d’elle, la rongeant par le regret et le remord, la hantant par les images et les sons, la dévorant et la consommant ; oui, elle ne pouvait rien y changer, elle ne pouvait changer le passé, c’était son plus grand échec : ne pas avoir pu changer le passé, alors qu’ils attendaient tous qu’elle le fasse. Elle avait envoyé Kate à travers le temps, mais cela n’avait rien changé, même, cela avait tout aggravé. Tous morts, ils étaient tous mort pour elle, à cause d’elle. Elle n’avait aucun avenir, elle n’en avait jamais eut, et son présent n’était que ruines et inconnu. Jamais Rachel ne pourrait construire, et elle ne voulait plus détruire, il ne lui restait donc qu’à rester là, seule face à ses démons, et à les laisser la dévorer ; elle ne méritait rien d’autre, de toute façon.

Les flammes ne les avaient pas encore touchés ici, mais elles viendraient, et consumeraient tout, comme elles l’avaient fait de son monde. Ce n’était qu’une question de temps ; et quant bien même elles ne les toucheraient pas, cela ne changeait rien pour Phénix : elle avait déjà tout perdu, tout perdu trop de fois. Cela valait la peine de ce battre, oui, c’était ce qu’on lui avait enseigné, mais elle savait que c’était inutile, elle en connaissait déjà la fin ; et elle n’avait plus la force de ce battre, plus la force d’espérer.

Le Fauve restait à distance, ne l’abandonnant pas par la parole mais ne se rapprochant plus, ayant visiblement comprit qu’elle ne voulait pas de contact. Mais il continuait d’essayer de la soutenir, lui déclarant que tout le monde avait deux visages, un destructeur et un créateur ; elle-même avait vu son côté créateur être détruit, pietiné et brisé par ses créateurs, justement, la formation de Limier ne lui ayant pas qu’inculqué comment obéir et combattre, mais bien détruire, par toutes les manières imaginables. Détruire, seulement détruire, elle ne savait rien faire d’autre, elle n’avait jamais été entrainée ou n’avait jamais réussi à faire quoi que ce soit d’autre : la destruction, le meurtre… Warhound, Limier…

Meurtrière, elle était une meurtrière, et non-pas que ce fut le côté le plus accentué, mais bien que ce fut le seul côté qu’elle avait, qu’il lui restait, qu’on lui avait laissé. De nouvelles larmes accompagnèrent cette constatation, l’enfonçant un peu plus ; pas que ce ne serait facile d’apprendre à créer, mais que ce serait impossible. Pour elle, c’était trop tard, beaucoup trop tard.

Et Hank le savait, sans quoi il n’essaierait pas de changer de conversation, lui demandant si elle avait déjà mangé des chips. Relevant les yeux, s’interrompant dans son sanglot, Rachel regarda le Fauve sans comprendre ; des chips ? Qu’est-ce que cela pouvait faire qu’elle eut mangé des chips ou non ?

Quelqu’un toqua à la porte, entrant armé d’un conteneur de liquide et d’un paquet de chips, au grand plaisir de Beast et au grande déplaisir de Rachel; ne pas savoir qu’elle était là, ils ne devaient pas savoir qu’elle était là, sinon ils se poseraient des questions, sur elle. Le jeune homme la dévisagea un instant, alors qu’elle se retournait pour fuir son regard, recroquevillée vers l’extérieur et la vitre, dos à la porte, à Hank et à son invité.

« Il y a une urgence au bloc opératoire 1. On vous demande de toute urgence. »

- A… A… Allez-y… vous attendez quoi ?!


Cela avait été un cri, dès que les larmes lui avaient laissé le temps de parler ; plus personne ne devait mourir à cause d’elle, plus personne ne devait souffrir à cause d’elle. Le Fauve avait une vie à sauver, et ce n’était pas celle de Rachel, alors qu’il y coure, qu’il accomplisse quelque chose d’utile.

« Tiens, pour te faire patienter ! Je reviens te chercher tout à l’heure pour aller manger la pizza sur le toit. Ne t’inquiète pas, tu ne croiseras personne et nous serons tranquille… Sauf si bien sûr tu préfères me laisser manger seul ce succulent repas ! »

Oui, elle allait le laisser grimper sur les toits et manger seul, Rachel ne sortirait pas de sa chambre, de son lit ; elle n’en avait pas la force, elle n’en avait pas l’envie, et par-dessus tout, elle ne le méritait pas. Jamais elle ne pourrait être tranquille, pas après ce qu’elle avait fait ; une âme condamné à bruler de désespoir sur un buché qu’elle avait elle-même dressé.

Le Fauve parti, la laissant seule avec elle-même.

*Pro… Professeur… Xavier… pourquoi ? Pourquoi n’avez-vous pas tenu votre promesse ? Pourquoi c’est-il approché de moi ? Je… Je veux plus qu’il s’approche de moi… je veux pas que… Qu’il parle de moi… Personne… personne ne doit savoir… jamais…*

Xavier lui avait promit que les X-Men n’entendraient pas parler d’elle, et le Fauve était pourtant venu la voir ; il ne savait pas, mais il ne devait pas non-plus découvrir. Xavier prendrait sa défense, Rachel en était convaincue, et si s’isoler d’Hank risquait de le faire se sentir coupable ou inutile, elle s’en foutait : mieux valait cela qu’il sache la vérité. Mais cela ne l’empêcherait pas de culpabiliser pour une nouvelle chose. Dans la nuit, elle continua de pleurer, seule…

RP TERMINE pour Rachel

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